LES INQUIBTUDES IGNORES DES EXPERTS
Sonnerie d’alarme
sur le téléphone portable
EN DEUX DECENNIES, L'USAGE DU TELEPHONE PORTABLE S’EST RiPANDU
COMME UNE TRAINEE DE POUDRE. TOUTEFOIS, CERTAINES ETUDES
REVELENT QUE SON UTILISATION PROLONGEE OU L'EXPOSITION AUX
EMISSIONS DES ANTENNES-RELAIS POURRAIENT AVOIR DES consé-
(QUENCES SANITAIRES NEFASTES, CES ARGUMENTS SONT REFUTES PAR
UNE INDUSTRIE QUI, FACE A'DES ENJEUX ECONOMIQUES PLANETAIRES,
SEMBLE AVOIR FAIT IMPASSE SUR LE PRINCIPE DE PRECAUTION.
Quawr Aux PouvoIRS PUBLICS, ILS SONT AUX ABONNES ABSENTS.
Par PHILIPPE BoveT *
& raitnions rortagie. ext
appara en 1984. Fin sep=
‘tembre 2004, on énombrait
42,8 millions d’usagers en:
France, contre seulement!
16,2 millions six ane plus t6t. Mais, en:
tembre 2003, une érude de I'institut
imdsis TNO a monte
‘ing minutes d'exposition ;
40 8 un rayomement de 0,7 Vim (volt par
pte) dis at iphone mobile at
D.
des effets néfastes sur la santé
Deux associations — Pour une réglemen-
‘tation des. implantations anteanes-
46 “Tenis de telephonic mobile (Priarem) et
Agir pour l'environnement -, qui tentent
encadter le développement dela tech
nologie sans fil, ont alors demandé au
rministére frangais de le santé de reali
‘2 ser une émde similaize a celle de TNO.
Elles n’ont jamais obtemu de réponse.
{Cet exemple, pari, d'autres, trebit
TPéfonnante passvitt des pouvoir
‘publics quant & l'encadrement do cette
‘a5 technologie, De nombreuses études ont
fn offet été menbes sur des animaux et
des humains afin d'en. connate los
fits, Qualques-unes. ne. démontrent
Hen. Mais d'autres laissent appari
‘go des. résultats préoocupants (2). Elles
‘demearent néasmoins ignorées car, poor
certains, «les contradictions ene les
Grads radon une inoizene de
reuves, donc une bonne raison @'igno-
dis For tee qvertssomons G)% OF, 0x
‘iats-Unis, des opérateurs ox des fabr-
canis de mobiles sont poureuivis devant
{a justice par des utliseteus intensifs du
portable attiats de cancer du cervest
Po
‘7° En fait, deux types d'exposition sont |
‘incuits par la technologie cellulaire : +
Yexposition a laquelle T'utilisateur se
soumet volontairement quand il utilise
sn téléphone ; et l'exposition aux ondes
‘¢Sémnises par les antennes-relais fixées sur
Je haut des immeubles, des chéteaux
ean ou des pylénes:
Ces ondes touchent aussi tes non-
usegers. Elles ne sersient pas sans
¢® contéquences sur les personnes vivant &
Psa es atenne. fps partne
fitrement sur les populations cites sen-
sts comme ls fant los malaee
fou les personnes agées. Ces ondes pro-
SS voqueraient des migraines, des pertes
de mémoire, des nausées, fatigues et
ppries de sommeil, voire des cancers,
fumours ou cecimes du cerveau. Le
5 décembre 2001, le ministre de a santé
(62 Bernard Koaciner avai: décla & propos
des tfente mille antennes lors implan-
tées sur Le teritoie national : « Ce
développement souléve réguliérement
dex questions quant cu risques sant-
«stair is 3 xposion du publica.
champs éleciromagnétiques émis par
‘eas appareils (4).» Mais, au-dela de
remarques de cet otdre, il n'y aura pas
Ge réelie intervention de la poissance
Yo publique. ;
Pres de six cents tudes ont été réali-
aées ou sont en cours sures effets sani
faires des ondes Clecromagnétiques :
«(La plupart sont largement financées.
4 S'par les opérateurs. (2) Une hate datée
fe mars 2001 de le Direction générale
dde la recherche dui Farlement européen
dénonce les efforts des opérateursvisant @ persuader les chercheurs de
20"carrément modifier lews résultats
pour les rendre en harmonic avec le
marché” (3). ;
1 est inguiétant de constater Monmni-
présence de cortains experts, qui ne,
‘Sango jem de rey oo
fs Grades sur les dangers ds portable,
Je manque de recnl de certains médias
tndlenic fe pple ole
ae
oe fe npac mbdecie
Miia mod pt pour Orgs?
En France, Jes normes sur les émis:
sions maximales des. antennes-elas.
_Nont de 41 V/m & 61 V/m selon Ia tech
‘aWnologie employée. Dans la pratique, les;
‘ntennes émetent de 3 & 10 Vim. Pour-
‘quoi alors des maximeles si dlevées?
rune per, ces recommandatons ne
premnent en compte que les effets
teobaques des ondes Enis 2 pan ies
freuen, D'se pa
oes auiorisest le dSveloppement
une technologie de phis en pls sophis-
ticuée an fil dos générations €' appareils.
fosPouiast, es “muxnales Peposiion
sont de3 Vim au Luxembourg, de 4 Vin
en Suisse ou de 0,5 Vin en Toseane.
Certain pajs ont pris des, mesures
our interdire implactation d’antennes
404 proximit6. dos, liewk sensibles. En
France, lorsque. celles-ci émetient.&
prorimité dicles ou pam, te
gisltion demande sculoment eux opé=
raleurs de prendre des mesures afin
usfles rayonsemeats sien I pls fable
ible | Quant aux qaelgues mires
ui ont tei inter es. implant
‘ons d’antennes sur Je terioire de lou
commune ~ Vallatris, Villeneave-Lou-
‘1? yetou Soint-Raphadl~, is ont bien sou-
vent été déboutés, notamment: par" le
Conseil a"Btat (6). =”
‘Les offices de HLM offeat
aux opérateurs des sites élevésintéres-
705. sants pour le maillage de leurs réseaux,
tt les locataires sont souvent démunis
face aux décisions du bailleur, « On
ccwnule sur les mémes populations
divers handicaps le chémage, la crise|
tga logement les maincet dues au:
‘bruit ou encore la possible proximité
dindusiriespolluantes, —explique
‘MM= Janine Le’ Calvez, présidente de
‘Priartem. Ces diferentes nuisances ont
[les mames effets, elles engendrent des
‘problimes newrologiques, des leucimies
Fotamment infantis... Comment prow
Ser aor le pt engendrt parla
‘phonic mobile? »
ABmanifoster plutdt que de perdre des
contents. «Les syndicate et les comités
d'hygidne et de sécurité sont trés silon-
selec sur le sujet, souligne la présidente
de Priartem. Tout comme la médecine
std travail. Or, dans le cadre des maux
lids 2 V'amiante, c'est par les maladies
professionnelles gue l'on est arrive d
ilgue chose. Mais, avec l'amiante, le
+ Jien de causalité était facile @ établir
‘entre un produit et ses effets... Au bout
Si comple tes operates ont tut
‘droits. Le seul responsable sera I'Btat,
quia bradé le principe de précaution. »
‘En mars 2003, une charte a té signée
168 eae Ia Mairie de Paris ct les trois opé=
tateurs nationaux (Orange, Bouygues
‘Telecom et SFR) afin d'encadrer les
Gmaissions des. antemnes-relais de la
tale, of 1.081 nouvelles ‘install
‘(6Stions sont prévues en 2005 (7). Aucune
association n'a participé @ I'élaboration
dde ce texte qui prévoit une exposition
ie 2 Vim our 24 heures, avec
des pios 4 4,6.V/m. Ces nonnes pari-
/pAsieanes représentent un mieux par
port Ja réglementation nationale, mais
elles ne satisfont pas les associations.
Ea anil 2004, Assocation des
aires de France (AMF) et les opéra-
[ns teurs regroupes au sein de I'Associaton
‘ange des mobiles (AFOM),
cont présenté Te Guide des bonnes pra-
fiques entre maires et opérateurs, un
deument salsé par TAME «3 le
— des Bp eatece a “oe
SoM Dorwiue Quckeiec,
Guitesweatet hook dye (CLO,
i2S C'est de Vinformation qui ne va que
doh sens ae esi?
‘planter leurs aniennes.» La eacore,
‘gicune des asocietions aationales n't
G6 associée A ces trevaus,
haps Ot
in rece seat
rcp et Le Letve de Pie,
ra neni 08,
(«Cetra eds lephones ad te rik
sel es, pen Sora Caner
Tec otra ns ed orton
oar cone aay be
Seis ere Cs NCU
lime Lai Cx od eet
ns arog, At Mh Pui 20)
(4) ws gout
(6) Le Pong 25 at 2003,
A Fimens, §Por-de-Boue, Frage Tekzon
vies ote eupeaion ce ute manip
[nerdat Pulao sneer wn yon de
50 mutes ards se sone.
(7) Abs pose Taniomnenent: sorwagipoar
vores
Iesvicoeentonpoapnenel [DNS ns1) Quel est le probléme soulevé par I'auteur? A quelle conclusion veut-il
aboutir?
2) Quels seraient les risques comportés par le développement de la technologie
mobile? Quelles sont les populations les plus vulnérables?
3) Relevez tout au long du texte les informations sur les études réalisées 4 ce
propos et leurs conclusions.
4) Quels sont les organismes et/ou les fonctionnaires frangais qui se sont
prononeés contre cet état de choses? Ont-ils été entendus par les pouvoirs
_publics?
organismes/ ‘actions menées réponses des
fonctionnaires | pouvoirs publics
6) Comparez la situation en France avec celle d'autres pays (Pays Bas, Etats
Unis, Luxembourg, Suisse, etc).
7) Dégagez la démarche argumentative suivie par l'auteur.