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Chapitre 8 Transformation de Gelfand donne dans ce chapitre les bases de la théorie de Gelfand pour les C*-algébres commutatives, bi comstitue une présentation plus algébrique, et une généralisation des résultats des chapitres 2 . Une algébre de Banach est une algebre dont l'espace vectoriel sous-jacent est Banach. On considerera dans a suite des algébres sur le corps ©. * de Banach involutive est de plus munie d'une involution A +> A* vérifiant pour B dans Valgebre et \ dans € : (A+ B)* =A* + BY, QAy* = NAY, (ABYY = 8.2. Une algébre de Banach involutive A est une C*-algebre si tout A ¢ A vérifie : lla*ali= HAI? | 94 8 © Transformation de Ge Exercice 8.3. Montrer que tout élément A d'une C*-algebre vérifie = Wall = 11471) Exemple : 8.4 U'algebre C1) pour un espace de Hilbert 1, la sous-algébre des opérat compacts, sont des C*-algebres. Si T € L(H) est fixé, la fermeture dans £(#) de ensemble des polyndmes en T, T* et [es C*-algebre notée C*(7). Cela résulte des propositions 1.10 et 3.4. Exemple ; 8.5 Lalgebre des fonctions continues sur un compact munie de la norme du sup a conjugaison complexe est une C*-algébre commutative. Une C*-algébre ne posséde pas forcément d’élément unité. On peut montrer que toute C*-al se réalise comme idéal de codimension 1 d°une C*-alg@bre 8 unité. Exercice 8.7. Soit A une C*-algébre sans unité, ct B=A6C ‘On munit B des opérations = WAe A WBe A Wee C, Wee C (A,2)(B,1)=(A+b 428 +4, 21) d*=4*,D Prouver que B est une C*-algébre avec unité, dont A est un idéal de codimension 1. On pose : ]4,2]|= sup [4B + zB] (a= Prouver que Ion définit ainsi une norme sur B, et que le complété B pour cette normeest C*-algébre dont A est isometrique & un idéal de codimension |. On pourra considérer I’ application de B dans C(A) qui a (A, 2) associe Ly + zl, ai L4 est multiplication A gauche par A dans A. Cependant, pour abréger|a rédaction et s’en tenir aux points essentiels, on considére dans la uniquement des C*-algBbres possédant une unité. ‘Ona alors fe lemme suivant : PalT=(P)* =2* = War = a Wl etpuisque/ 0, [fl] = 1 SPECTRE Lanotion de spectre est définie pour un élément A d'une algébre de Banach unitaire. On en donne ‘i definition ct les propriétés fondamentales. Les preuves sont pour la plupart les mémes que es données au chapitre 2, preuye est la méme que celle de la proposition 2.7. Exercice 8.11. Si.A cB sont deux algébres de Banach, et A A, montrer que le spectre de Acomme élément de A est le méme que celui de A comme élément de B. it que tout é1ément ait un spectre non vide entratne la conséquence stivante, connue sous le 96 8 © Transformation de Ge Démonstration : Soit Aun ent non scalaire de A, et h€ o(A). Alors A — MJ est nom nul et non inversible, et A n’est pas un corps. Définition 8.13. Le rayon spectral r(A) de A est : HA) = sup]. Xe oA} De la méme fagon que la proposition 2.9, on prouve : Proposition 8.14. Pour tout A ¢ Aona: H(A) = Him ||A"||"" = inf LA ||" p On prouve enfin comme dans l"exercice 4.1 Proposition 8.15. Soit P un polyndme, et A un élément d'une algébre de Banach ; Alors : ti @(P(A)) = Praia) striet de A. Démonstration : Aucun élément de T n’étant inversible, ilen résulte que pourtoutAeZ, ||A —1|| = | (Gf proposition 2.4). Fn"est done pas dans I'adhérence de Z. 8.3 THEORIE DE GELFAND POUR LES ALGEBRES DE BANACH COMMUTATIVES Dans toute la suite I"algebre de banach A est supposée commutative. Définition 8.17. Un caractére de -A est un homomorphisme non nul d’algébre de A Lrensemble 3,4 des caractéres de -A est le spectre de l'algebre A. Les caractéres possédent les propriétés suivantes : Transformation de Gelfand pour une algébre de Banach commutative Démonstration : Puisque x(1) = 1, un caractére continu est de norme. supérieure ou gale A 1. Supposons que x soit un caractére, tel qu'il existe A c A, avee ||Al| < 1 = x(A). La série de terme général A" converge normalement, et B = A" vérifie A +AB = B. H D’oit x(B) = x(A) + (A) x (B) = 1 + x(B), ce qui est impossible. Done x est continu et de norme 1. Tenrésulte que lenoyau de x est un idéal fermé de codimension 1, donc un Réciproquement, si M est un idéal maximal, M est fermé d’aprés la proposition 8.16. A/M est done une algébre de Banach (proposition 1.31) et un corps, done isomorphe a © (proposition 8.12). La surjection canonique est un caractére de noyau M. -Densemble des caractéres est done contenu dans la boule unité du dual de A, et est clairement ‘ermé pour la topologie *-faible. D'aprés le théorme de Banach-Alaoglu (voir appendice) on a done : sition 8.19. La topologie *-faible sur le dual de A fait de © 4 un espace compact, Jexercice suivant propose les deux exemples les plus €lémentaires. {| Feetcice 8.20. 1.8i 4 est une matrice hermitienne de”, prouver que la C*-algebre engendrée pard est "ensemble des P(A) avec P€ CIX]. Donner une description de son spectre, 2. Prouver que les idéaux maximaux de C(X) oii X est méirique compact sont de la forme [p= {f,f(x) =O}, we X et que les caractéres sont les x+> f(x) pour x fixé dans X. En déduire ‘que le spectre de C(X) est identifiable & X, atransformation de Gelfand généralise ces exemples, 4 TRANSFORMATION DE GELFAND POUR UNE ALGEBRE DE BANACH COMMUTATIVE nition 8.21. Soit A une algtbre de Banach commutative de spectre ¥ 4. La transformation ind est Papplication I: Av* A de A dans C(S.) définie par : AQ) = XA) 8 © Transformation de G la transformation de Gelfand est contractante. Le fait que la sous-algébre image s points est immédiat. Démonstration : Si A est inversible, le fait que P’ soit un homomorphisme prouve qu TA) est inversible, d’inverse '(A~"). Si A n'est pas inversible, P'idéal engendré par es ‘contenu dans un idéal maximal M, et le caractére x associé a M est tel que x(A) = 0 = AQ) La fonction A n'est donc pas inversible dans C(_4). Test alors clair que A et A ont méme spectre, et puisque le spectre de A est I"ensembl des valeurs de cette fonction, Ia proposition en résulte, On va étudier plus en détail le cas od A est une C*-algebre. 8.5 TRANSFORMATION DE GELFAND POUR UNE C*-ALGEBRE COMMUTATIVE On va montrer que via Ia transformation de Gelfand, toute C*-algebre commutative est de forme C(X) pour un espace compact X. 11 faut d abord étudier le lien entre caractere et involution. A® auto-adjoint. Pour re R, il est facile d Démonstration : Supposons «abort SS (itAy" verifier que U, = > Say est unitaire = U, | =U}. Done ||U;||? = |]UF Uell = [lt | Calcul fonctionnel continu pour un élément normal d'une C*-algébre 99 Men résulte que : 1=x(U)=1>¢ @x@y, =a Ceci étant valable pour tout ¢€ R, x(A) est réel. Dans le cas général, A = C + iD avec C et D auto-adjoints : 2C = A +.A*,2iD =A —A*. Alors: x(A*) = x(C — iD) = x(C) — #x (D) = AD Démonstration ; Ii résulte de la proposition précédente que F commute aux involutions de Act C34). Comme dans la proposition 2.14, on yoit que si A = A*, alors r(A) = ||Al|, d’ou dans ce cas d’aprés la proposition 8.23 :||A|| = [IAll. Dans le cas général, ial? = 4*ai| = WA°Al] = A*Al| = 14)? L’image de A par la transformation de Gelfand est donc une alg’bre unitaire fermée stable par conjugaison et séparante, done égale 4 €(S.1) par le théorme de Stone-Weierstrass (voir appendice). n de ce chapitre est consacrée & I’étude du cas particulier de la C*-algébre engendrée par un lise ainsi le caleul fonctionnel continu du chapitre 4. CALCUL FONCTIONNEL CONTINU POUR UN ELEMENT NORMAL D'UNE C*-ALGEBRE ans ee paragraphe, N est un élément normal d’une C*-algebre unitaire A, On note C*(’V) la *algébre engendrée par N (et 1) qui est I’adhérence dans A de l'espace des polynémes en N et _ C*(N) est une C*-algebre commutative, et on note Siy son spectre, Démonstration : On a vu dans l'exercice 8.10 que le spectre de N est le méme si on considére N comme élément de A ou de C*(N). Unearactére x de C*(N) est caractérisé par sa valeur x(iV) =) sur NV. En effet pour tout polynéme on a alors x(P(N, N*)) = P(A, X) et par densité x est connu. Sy est ainsi identifié a l'image de N (transformée de Gelfand de Ne C*(N)),¢"est-a-cire & o(N) par la proposition 8.23. Proposition 8.27. C* (NV) est *isométrique via la transformation de Gelfand fonctions continues sur a(W), ae ee ‘application identi et tout polyndme POV, N*)en KH PO). e Le résultat est conséquence des propositions 8.25 et 8.26. Proposition 8.28. A toute fonction f continue sur a(V), on associe 1’ rétémentf0N)| image réciproque de f par ta transformation de Gelfand. eaten ‘isomorphisme poner 4) sbde les a alors /)) = (6° Démonstration : Seuls les points 1) et 2) ne sont pas des conséquences immédiates de Ia proposition 8.27, Ona: be off(N)) = o(f(N)) = off) La premiére égalité résulte de la proposition 8.21, Ja woisitme de l'exemple suivant la définition 8. Le point 2) résulte du calcul fonctionnel si g est un polyndme en < et 2, et le cas général en découle par densité. (oN) seconde de la définition de f(\), La proposition s inte généralise les propositions 2.1 et Pexercice 2.18, Proposition 8.29. Le spectre d'un élément auto-adjoint d'une €*-algebre est rél. spectral d’un opérateur normal est égal a sa norme. a Démonstration : 1a proposition 8.25 prouve que si A = A”, Comme o(A) est image de cette fonction, o(A) est réel. ors A est A valeurs réelles, Le sup de la fonction identique sur o(N) étant clairement le rayon spectral de N, le deuxitme point résulte de la proposition 8.27. Les propositions ci-dessus ont done permis de retrouver le calcul fonctionnel continu, étendu a eas des opérateurs normaux d’un espace de Hilbert. 8.7 EXTENSION DU CALCUL A UNE FAMILLE D‘OPERATEURS Soit a = (4),...,An) 2 éléments d'une C*-algebre commutative unitaire A. On définit une application I, de ¥.4 dans C% par : Xe (XA. -- And) Remarque 8.31 : Le spectre simultané est un compact non vide de C", en général distinct du produit des spectres des 4j. Si par exemple a= (4, /(A)) otf est une fonction. continue sur le spectre de A, le spectre simultané de a est le graphe def. jt maintenant une famille a = (Nj,...,Nq) de n opérateurs normaux dun espace de Hilbert, mmutant deux a deux, et A la C*-algsbre commutative unitaire engendrée par ces opérateurs. ma immédiatement la généralisation suivante de la proposition 8.26. démonstration est immédiate en utilisant les résultats précédents, SOLUTION DES EXERCICES (Al? = [/4*Al] = [lA IA) All = 4" 14" = HAI) Test immédiat de vérifier que B est une algebre involutive, avec pour unité (0, 1), et dont stun idéal de codimension 1 Ja multiplication a gauche par A dans A, on constate que ||(A, 2)|| est la norme de Ly +f espace des opérateurs bornés sur A. t 102 & © Transformation de L application (A, z) > L4 +2/ est un homomorphisme d’algébre isométrique de B sur son imag L(A) ant complite, B est une algébre de Banach. On ade plus : A, 217 = sup AB+2B|/? = sup ||B*A*AB + 2B°A*B + 2B"AB + |2/°B"B|) \ai=1 (iis = sup ||A*AB+2A*B +2AB + [x72 (eis = |]AA + 2A* +24, fe?) = 4.29", al] = 4, PUIG, 2) Onen déduit que Best une C*-algtbre. De plus ‘injection A> (A, 0) de A dans B est une isométrie [lal] = ACA*Z[AID II = 114, O11 = [HA |) Lrimage de A dans B, notée encore A est donc fermée, et le quotient B/A est bien défini comm algebre normée de dimension 1. Son complété B/A est done encore de dimension 1. 8.11 Eneffetla série de Neumann prouve que la résolvante appartient dans les deux cas A. 8.20 1. La C*-algdbre engendrée par A est clairement l'ensemble des P(A) avec P< CX} Cette algebre est done C[XW/M4, oti Mg est Ie polynéme minimal de A. Tout idéal maximal est donc engendré par X — aj, avec a; racine de M,, e’est-i-dire élément dy spectre de A, Le spectre de I’algebre est donc en bijection avec le spectre de A, via I’application quia a; associe le caractére P(A) +> Pla). 2, Pour « fixé dans X, l'application xx de C(X) dans C définie par f > f(a) est un morpt dalgdbre surjectif, puisque les constantes sont dans C(X). Son noyau est J, qui est done uni maximal puisque C(X)/f; est isomorphe au corps C, Soit réciproquement F un idéal maximal. Supposons que I ne soit pas de la forme fy : Il exist done pour tout x une fonction continue f; telle que f(x) #0, Par continuité fx est non nulle sur voisinage ouvert de x. Par compacité on recouyre X par un nombre fini de tels ouverts associ .n. La fonction f = 4 appartient 4 / et ne s'annule pas, done est T inversible. Il en résulte que f= C(X) et une contradiction. La premitre partie décrit les caractéres. aux points xs, Chapitre 9 Représentation de C -algébres commutatives : ications au calcul fonctionnel Lobjet de ce chapitre est de poursuivre l'étude des €* -algébres commutatives, et de retrouver pat ‘cemoyen les résultats du chapitre 6. sur le théoréme spectral multiplicatif. Comme au chapitre ‘précédent, a considération d’opérateurs normaux, non forcément auto-adjoints, ne présente pas THEOREME DU BI-COMMUTANT sce paragraphe, Hest un espace de Hibert complexe séparable, et A est une sous-C*-algebre -£(F), On suppose pour simplifier que A contient Videntité, mais les résultats restent valable is hhypothése plus générale = I'intersection des noyaux des éléments de A est réduite & {0}. commutant de A est l'ensemble des opérateurs de £(H) qui commutentavec tous les éléments de A, On note A’ Je commutant de A ition 9.1. 4’ est une C*-algébre unitaire stable par limite faible. Démonstration : Ladémonstration résulte de la définition 1.1, etdu fait que si T, tw T, alors pour Se L(A), ST, pw ST. Il suffit de remarquer que < $Tye, p > =< Tne, Sb > et < T,Sq, > =< Sq, Ty" > et d'utiliser la proposition 1.10. ‘Cerésultat conduit & ta definition 104 9 © Représentations de C*-algébres commutatives : applications au calcul fonctiont Définition 9.2, Une algebre de Von Neumann est une sous-C*-algébre de (HH). Videntité et fermée pour la topologie faible. Pour prouver le théoréme du bi-commutant, il est nécessaire de préciser la topologie de convergence forte sur £(H). Proposition 9.3. Soit T © £(H). Une base de voisinages ouverts de T pour la est constituée des Vj, oi J = (h),..., 4m) décrit l'ensemble des familles finies de ¥e H, avec: Vepontn) = (AS LUHD,5o J — A) |? = [pe Si on définit U de C(X) dans l'espace H de la représentation par : Uf = afl, il est immeédiat que {|Uf| = |Ifllz2qau)- Par densité des fonctions continues dans 1? et de an(C(X)) dans H, l'application U/ se prolonge en une isometric de L?(dis) sur H, Pour f et g continues, (f)Ug = Ufe, et cette égalité se prolonge par densité & L” La preuve ci-dessus est une généralisation mot pour mot de celle de la proposition 6.2. En utilisant le lemme de Zor, on prouve facilement que toute représentation non triviale es somme directe de représentations cycliques. Soit alors un opérateur normal d’un espace de Hilbert séparable, et X son spectre. La proposition 9.9 et la remarque précédente appliquées a la représentation f > f(N) de C(X) conduisent 3 la généralisation suivante de la proposition 6.4. 23 Calcul fonctionnel borné 107 93 CALCUL FONCTIONNEL BORNE On se propose de retrouver, avec une Iégére généralisation, les résultats du chapitre 6. en util les méthodes alg&briques précédentes. Mest utile de poser la définition suivante Ac AAW =0=> A=0 Exercice 9.12. Soit A une C*-algébre d’opérateurs sur un espace de Hilbert séparable H, Prouver les affirmations suivantes : ‘est cyclique pour A, alors ip est séparant pour A fi. Si A est commutative, alors A posséde un vecteur cyclique, et A” poss@de un vecteur séparant. On peutalors décrire la structure d'une représentation de C(X) possédantun veeteur cyclique. La proposition ci-dessous généralise 'exercice 6.9. osition 9.13. Soit X un espace métrique compact, et 7 une représentation de Ialgebre X) sur un espace de Hilbert séparable, étés suivantes sont équivalentes : }) posséde un vectenr cyetique, (39)! est commutative. : 1X)!” est commutative maximale. Done a( COX)! = (CX). )” est unitairement Equivalente & L(y.) agissant par multiplication sur L°(.) pour -borélienne bornée p. sur X. Démonstration : Supposons i vérifié. En utilisant la proposition 9.9 on peut supposer que 7 est donnée par [a multiplication dans £7(j1) pour une mesure j. sur X, Supposons que T commute & cette représentation, et soit f = TL. Alors pour toute fonetion g continue surX, Te = Tm (g)l = m(g)T'l = n(gif = fe. Puisque les fonctions continues sont denses dans 1, T est la multiplication par. De plu clair que |[f\|oo = || Fi]. donc quefe L™. Réciproquement, Ia multiplication par une fonction bomée commute avec 7(C(X)). Done ‘iimplique ii et iy, en utilisant le troisiéme point du corollaire 9.6. 108 9 © Représentations de C*-algébres commutatives : applications au calcul fonctionr Le méme corollaire prouve que ii implique ili Siiii est vérifiée, m(C(X))! est commutative, et d’ apres l'exercice 9.12 MCX)" posse un vecteur cyclique 1}. Mais par le théoréme du bicommutant, a(CO) ib = TCO, ot West cyclique pour m(C(X)). Siiv. est vraie, la fonction | est un vecteur cyelique pour a(C(X))". C'est done un vecteur cyclique pour m(C(X)) puisque par le théoréme du bicommutant, 7(C(X I = TCO) Le Pour décrire la situation générale, on utilise Ia décomposition de la représentation en somme directe de représentations cycliques, Pour obtenir la propriété d’ homéomorphisme dans la proposition 9.16. on aura besoin de deux Jemmes d"intégration. Rappelons tout d’abord que L* s'identifie au dual de L', et que la topologie *-faible sur Lea celle résultant de cette identification. Il est facile de vérifier que cette topologie est aussi égale& la topologie faible d’opérateurs, quand L opére par multiplication sur £2. ara AS sh ee es oe ee) Si une sui fonctions fy de L>(j1) converge vers f pour la topologie *-faible, alors la suite des de multiplication par f,, converge vers la multiplication par f pour la topologie faible de. (méme chose en remplagant suite par filtre). Démonstration : Si ¢ ct p sont dans L?, alors h = gi est dans L', et = [fant [ind = Lemme 9.15. Soient et v deux mesures boréliennes réguliéres sur un espace métrique‘ X.On suppose qu'il existe un *-isomonphisme ode L(x) sr Eo, égal 8 ide CX), As ese st unten impine a oe est idemtité. Démonstration : Puisque o est un *-isomorphisme, il préserve les fonctions positives, done ordre, done les sup et les inf. Si Q est un ouvert de X, sa fonction caractéristique est limite d une suite croissante de fonctions continues, done est conservée par a. En utlisant la propriété de morphisme et le fait qu’une r€union dénombrable est limite croissante des unions partielles, il est facile de voir que l'ensemble des boréliens dont la fonction caractéristique est invariante par est une tribu. Contenant les ouverts, c*est la tribu borélienne. En particulier £ est p.négligeable si et seulement si sa fonction indicatrice est nulle 4. pp, done,puisque o est un morphisme, si et seulement si elle est nulle v pp, Cest-a-dire si et seulement si £ est v-négligeable. Les mesures sont équivalentes. cr vaut V'identité sur toutes les fonctions étagées mesurables, donc sur tout L® par densité. 13 Calcul fonctionnel borné 9.16, Soit X un espace métrique compact, et = une représentation de Falgébre ) sur un espace de Hilbert séparable. Il existe une mesure borélienne p. sur X telle que )\" soit *-isomorphique & L™ opérant par multiplication sur 17. ‘cet isomorphisme est un homéomorphisme si ( C(X))" est muni de la topologie faible et L® de sa topologie *-faible, Démonstration : Posons M = 1(C(X))". D’aprés la proposition 9.12,.M posstde un vecteur séparant . Soit K = My espace ceyclique pour M engendré par Wy Soit ps M > £(K), p(t) = MK qui aM © M associe sa restriction & Hest évident que p est un *-homomorphisme, continu pour les topologies faibles de LU) et £(K). Puisque ty est séparant, p est injectif, done un *-isomorphisme. Mais par application du théoréme du bi-commutant, K: est stable par 1(C(X)), et est eyclique pour p(ar(C(X))) = w(COO)IK. Par application de la proposition 9.13, il existe une mesure v sur X telle que p(M) soit unitairement équivalente & L°°(v) opérant par multiplication sur L7(v). pp étant un isomorphisme, une partie de la proposition en résulte : A(C(X))" est *-isomorphiquea L* opérant par multiplication sur £2, etcet isomorphisme est continu 7=(C(X))" est muni de la topologie faible des *-faible. reste & prouver que cet isomorphisme est une homéomorphie, c'est inverse est continu pour les topologies indiquées pérateurs, et L de sa topologie ire prouver que Décomposons en somme directe de représentations cycliques : at = @r,. d'apreés la proposition 9.9, il existe des mesures bornées jin sur X, que I’on peut choisir chacune de masse totale 1, telles que ty soit unitairement équivalente a la multiplication dans £7(j4,). Posons p. = }>2-"in. Soit une fonction borélienne bornée sur X, et #(f) l'opérateur sur B17 (jan) agi de fonctions conti ant sur chaque facteur comme la multiplication par. Si fi est une les qui converge vers f dans £7() et js presque partout, on peut en extraire, par le procédé diagonal, une sous-suite convergeant vers f presque partout pour toutes les mesures jin. en notant encore fz une telle sous-suite, celle-ci converge (par convergence dominée) vers f pour la topologie *-faible dé chaque L™ (j1,). D'aprés le lemme 9.14, 7(/) est limite faible des opérateurs sur @L7(juq) agissant sur chaque facteur comme la multiplication par f. Done #(f) € JM par le théoréme du bi-commutant f'> H(f) est done un *-homomorphisme de L°°(}1) dans M, continu si L(y) est muni de la topologie *-faible, et M de la topologie faible. De plus 7 est injectif : si #(f) = Oct f #0 dans L(y), ilex: E p-mesurable de p.-mesure strictement positive tels que fi morphisme il vient alors #(x) = 0 ce qui implique que pour tout n, E est py-négligeable, done p-négligeable. D’oit une contradiction Enfin # transforme C(X) en ={(C(X)), et par continuité Ia fermeture de C(X) pour la topologie *-faible de L°°(y), c’est-a-dire L(y) en la fermeture de m(C(X)) pour la topologie faible, dire M. te ge L™(p) etun ensemble c'est:

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