Us Wnts A
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Les projections orthogonales sont un instru
ment fondamental, ion seulement pour
communiquer la mesure des choses, done leur
Voluméttie, mais surtout pour définir ses
mesures. A propos de la géométrie descriptive.
Monge écrit: «Cet art a deux objets princt
jpaux: le premier est de représenter avec exac-
tiude sur des dessins qui n’ont que deux
dimensions les objets qui en ont trois et qul
sont susceptibles de défintion rigoureuse [--]
Le second objet de la géometie descriptive est
de déduite de la description exacte des corps
tout ce gui suit nécessairement de leurs formes
cet de leurs positions respectives >
‘Autrement dit, dés gu’un volume est déterminé
par un principe géométrique, seules quelques
mesures demandent a étre définies; toutes
les autres ne sont que la conséquence des
premiéres et la rigueur du principe des projec:
tions permet tout simplement de es révéler. A
charge alors au concepteur de juger de leur pet-
tinence et, en transformant éventuellement
rune delles, de redécouvrir & nouveau toutes
les autres alors modifies,
S'il ne devait y avoir qu'un seul procédé de
représentation, ce serait celui-la
‘Mais plus un outil est performant, plus il néces-
site de précautions d'emploi
= nous l'avons vu, le fonctionnement des pro:
jections interdit toute vision globale immédiate,
seule la lecture attentive en aller-retour entre
toutes les vues permet la reconstitution de la
totalité
— toutes les vues doivent étre en cohérence
absolue, toute modification de lune implique la
conection de toutes les autres. Créer une
ouverture dans un mur transforme la repre-
entation en plan, mais aussi en coupe et en
elevation
Toute erreur provogue le doute... et Vannu
lation de ensemble: les projections ortho-
zgonales sont des eux de certitude
p’oa un premier niveau de maitise coum
pondant a cette capacté de respecter ces
dues: lors de Vexécution de es représen-
tations il ne faut famals ouble que si,
rhe sont que des sigmes correspondan, 4°
code, il représentent les arétes d'un vojyny
ne faut jamais cesser de penser & l'objet.
senté, cst le seul moyen pour déceler les
gui rvont pas de réalité ou les éveny,
contradictions du dessin. _
Mais au-dela de ces preoccupations technique,
Trasage des projections orthogonales nécesy,
de fate la part entre trois niveau de lec,
cxirémement différents, pour ne pas dig
contradictoites:
w ecture des mesures, ott I'extréme rigueur
systime de projection permet de défnir une
forme jusque dans ses moindres détails,
est le niveau le pls objectif, il ne porte que
sur un seul élément parfaitement quantifiable;
“lecture de I'arganisation des espaces, paris
peu visible méme lorsque I’éifice est constr
La représentation en coupe (horizontale et ver.
ticale) penétre dans lespace et la matiére, et
donne a voir les systémes porteur et non
porteur, Elle permet aussi de comprendte le
systéme formel: les principes de composition
de lespace et sur quelles géomeétres ils s‘orga-
nisent. Les projections révélent la. pensée
régulatrice du concepteur qui a présidé & la
conception eta permis d'ordonner I'espace.
Mais la diffculté principale porte sur le déca-
lage entte Veffet produit par la représentation
et Velfe réel dans Vespace: la realite spatiale
ent wansfomés pat amis plat ceaines
ristigues de it
carctirtues de Fepace sont ampities,
Cestun niveau de este esetil, mai i fat
hie Permanent de traduction entre
représemtations et réalité matérille future
~ lecture de lapparence: bien que les pro
tons ne Solent que des représemtations wg
réalité existante ou fun ae
ture dont elles transfor-
Feerate es pans po He EEE
rel tet ii est ig Te ong une
ee sans acu
me pence ne dit fas re Pee subjec-
voor le atte seeonsttuee aver
wécaution-
pyeations erthogonales sont un instru
ve Pe conception et analyse exceptionnel
mcr une esteme vigilance dans son
ek ts tue cela rend son wilsaton
state dans un processus de communication
pis imeroeuteus r°ont pas obligatoirement
eau cette culture spécifique
pour relatviser Tes effets pervers des projec-
fons onogonales, i est alors prudent d'asso-
fer plusieurs modes de représentation aux
errs et ambigunés diferentes, particulié-
rement ceux qui tentent de réintroduire une
gande absent, la troisiéme dimension,Lear paticlarité est de réunircetaines carac
rensiques de deux modes de représentation
apparemment inconiiables
tes projections orthogonales, qul permettent
de definir les mesures d'une forme, méme
complexe, et gui pour cela produisent une
auton de vues morcelées souvent tres loi
gnées de la perception habitulle
la perspective conique ou 4 point de faite
aqui, au contre, engendre tune representation
plus global, on peut dre «comme Tail per
goits mais qui ne permet aucune mesure
direste puisquele impligue la réduction pro
iessive dune méme mesure proportionnel
lement 'eognement de Fobservateur
‘Aots que, sur une seule vue. les projections
conthogonales ne précisent que deux dimensions
la fis, les perspectives paralleles ou axono-
metres intgrent avec la méme précision et la
méme échelle une toiséme dimension. Ce pro
cede permet une vision plus globale tout en
restant aussi simple et direct que les projections
omhogonales.
Deux proves ont des performances similares
mais des méthode diferentes: ls perspectives
cavaleres et isométie
perspectives cavaliéres ou axonomér,
ri
~
Les perspectiy,
eS caval
Associer a une Projection eT
feprésentation de la profong
méme direction. onde
Soit a partir d'une élévag 4
oy
liere de la face. . Peete «
Solt 4 partic du plan 7
Mtr
Sebo gt
Perspective
plan ou perspective miltayne A g
Ces procedés rapides, put y
sentation. sont apparus tes ye sth
semble naturel de complete sim jar
plement day
dimensions par la troisieme,fe qui produit une
I en ene ast
eet la possibile de percevoir
tle Cu eat penpendiculaie: cette demigre
calle at puis profonde qurelle n'est en
para on respecte la meme échelle.
ait ete contradiction ne produit pas
our ges memes eet dans la cavalier de
outa la er ees
tts ne es Nghe
a bans Mates dun méme edifice soient
repre
niais eck
a
saagalgzrmo
lune position identique; c'est u
tation extrémement fruste
ATinverse, dans la second, ce handicap cuvre
des possible: d'abord les paris vertcales sont
teprésentées de facon similaire et la possiiite
@orlenter le plan permet de valoriser a aq
Convenance Tune ou l'autre facade, Ensuite
est le plan, une projection majeure, qu ser
de base: sa non-déformation tui assure une
Usibilté optimale et permet par exemple de
viswaliser Vespace interne en enlevant la
toiture (cavaliére par dessus) ou le sol (cava
Tigre par dessous): le plan reste geométi
quement juste et réduit V'ffet de masque des
patois verticales.
Ine represen:
Seton cova y tessa
y
3Aries des cables, auc des faces de
sme west peste eae mais
vss oes fn a me BT avec
cee ete pou oes eS SUES
paras 4 haan Ge 1s aS
re mise en oblique permet dassmler
veoetement some @ une perspective
om de fate tu confee ane some vi
roc, alors qu son exéaton est aussi rapide
que la cavaligre. P:
plan ne lui permet mere ei
gue la cavalére par te py &
interes éclatées: la pe lan dans go
onaux et stout ete ae, Po
vericales, amplifié par Vere despa
sont facteurs de confusion, Srasement an
A patir de Visométtie ses *
a infinie de epieenan ee
servi i _
cum ie Pn
anaes
Visométrie et fe Cho ete es
leurs. variantes ema
Net Une
ure la def
etre auss) i
fo
éunir plan, couPe
cet élévation pour w"*
représentation mal”
tique de l'espace:
Un procédé rapide
cet efficace pour F2C"
liter Ia henson
globale d'un é¢'
it
wntin fine aux caractéristiques géomé.
aaaptati ésenté et au point de vue
- Pobjetreprésen
trigues de Fobj
mais dans le méme temps produit
recherché, mais dans
mie peut avo de tells dif
a eprésentation quill faut’ pour
rene dels pene conslence des trans
snectives cavalibres Sy $i
formations particuliéres
Pour pouvoir tes
decoder. On peut alors
bréférer sien tenig &
cavaliére par le plan, dans les. dictions
conventionnelles de Téquerre a 45° om
30/60°, ow a Visométrie, dont
la lecture peut
devenir familie,es MODES LN vines ou axonometries
rapa
%
gendnas avonominee. Des ambiguités
dans les appellations
Crest probablement cette possibile in,
représentations qui est @ Torigine de hat
sgénéité des appellations, qu varen ee
eultures techniques ou artistiques, méti,.
néennes ou anglo-saxonnes. =
Seul le terme générique «perspective fz
fuer est commun et Sans ambigut
4qu’cisomiétre » Par conte les termes dea,
tires et militaires recouvrent des réalés 6
diverses.
on peut néanmoins s'accorder sur ies apg
lations suivantes qui ne prétent pas & co
sion: cavaligre a partir du plan et @ pan
Tretévation, et Misométrie (3 axes & 120°)
‘Toutes les autres peuvent étre considers
comme des variations des premiéres san qt
soit nécessaire de les nommer tant elles sw
rhombreuses, surtout si l'on opére wn tux &
reduction dans certaines directions pour tents
de réduire les effets de déformation
question pls
Mais cette tentative pose un
vaste commune a toutes les représentations
Les perspectives parlleles sont donc des cuts
trés simples permettant malgré tout de reP
‘enter les trols dimensions avec rigueut: Fink
fer de conserver les vraies mesures este
moins dans la possibilité de les lire sur la re
sentation (les. projections frontales reste
ugyeeonmio beaucoup plus fables) que dans leur extent
facilité de mise en oeuvre.
res. paralléles pou!
ie tapi an
ia
Le recours aux. perspecti’
faciliter la comprehension
tiaux complexes est évident;
complément des projections ot
forme de synthése a la portée des non
‘Ala fin du x0 siécle, I'historien Auguste
‘aura beaucoup utilisé les perspectiS
les. rept=
de dispositils 5°
elles sont
rthogonales
ites.
Choisy
paralléles, particuliérement dans
sentations de Mespace intérieur, associant
avec rigueur plan, coupes et élévation: il
aura largement permis la diffusion auprés
architectes.a
La P
ie situe
pint de veces paralléles paraissent
xinuité entre Kes projections
spective, cette derniére
n
ue Fs
Since encom
sipganales ot PETE
cin et atte oa
outa :
cst dum geomet et Taxonometre
ce aa ration teorigue de leur point de
pores
ce ot ejte Final; 1a projection, per-
wwe ulae pour (un, obligue pour Fautre,
ee la representation: elle est toujours
distance oe sesemte
ste eontaite, a perspective conique rep
omes et Fespace en fonction d'un point de
ares plus ou moins proche et dans une
ven année tes q's se donnent & voir:
4 chaque position correspond une représen-
tation, On a pu alors dire que la perspective
transit la vision réelle: on verra que cette
allimation nest fondée quren parti et qu'elle
¢st mags tout simplificattce
La definition la plus simple du procédé est rout
entire dans le tracé, sur une vitre, de ce que
Yobservateur voit derriére, par transparence
~cisposiiilustré par Albrecht Darer. Elle peut
sénoncer ainsi:
intersection sur un plan perpendiculaire a la
direction de ta vision des droites reliant tout
point de Fobjet avec Ivil de lobservateur.
erspective conique
Alors que le géométral et Vaxonométrie sont
des projections paralléles, la perspective est
lune projection conique, le sommet du céne
tant Heil de Vobservateur. Cette caractéris-
tique implique des régles de construction plus
complexes que les projections paralidles plus
inmédiates.
Ds Le miliew du xv sil, dans toute Europe
€t particuliérement Florence, au sein de
école italienne du Quattrocento, apparassent
les régles de construction de la représentation
Perspective & partir de deux projections
omthogonales: la «costruzione legittima »
Brunelleschi, Alberti, et Piero della Francesca
en furent les principaux difuseurs.
Si les mémes régles sont utilisées aujourd hut
les processus se sont adaptés aux utilsations et
se sont enrichis de procédés geométrigues
assurant a la fois la justesse et la facilité de la
construction,
Sans se perdte dans les innombrabes tours de
main des manuels de « perspective sans
eine», i est possible de définir deux methodes
ala fois ts proches parce que régies par les
mémes régles, mais ditérentes quant a leurs
objectis:
~ méthode pour la perspective construte
= méthode pout le croquis perspectt
Pour chacune d'elles, en se concentrant sur
Yressentiel par eficaitéplutot que par facie
il s'agit de préciser quelles sont les régles mini
males qui permettent de retrouver les innom.
brables particulartés qui en découlent0
cs wots
La perspective construite
La perspective @ deux points de fuite est la
situation la plus commune parce que a plus
simple.
[Alors que les projections orthogonales sont un
instrument privilégié pour définir les volumes,
construe une projection conique implique que
Fressentiel de la forme soit préisé: le processus
consiste a passer d'une projection orthogonale
4 une représentation perspective
Une série d’instruments graphiques recréent le
dispositif de Fobservateur devrére la vitre et
permettent de mettre en place avec précision
Tobservateur, I abet, et le plan de projection.
Les supports
= Le SOL ou TERRE, assise horizontale fictive;
—-VOBSERVATEUR, réduit & son ceil (0) situé a
une distance (d) du tableau et @ une hauteur
(ito) par rapport au sol: HAUTEUR de PCEIL ;
= le plan de projection ou TABLEAU (1), situé
entre Tobjet & représenter et l'observateutr
intersection entre ce tableau et Je sol ou
LIGNE de TERRE (LT) est une droite commune
4 objet ou ses mesures et a sa perspective.
Ccette particularité permet le passage de la vue
fen projection orthogonale: au sol, a la vue
perspective, sur le tableau ;
=Vobjet a représenter, iguré par sa trace au sol,
‘en projection orthogonale; a la méme échelle
une élévation précise l'ensemble des hauteur.
Les drotes et points stucturants
= LHORIZON (H): projection sur
la ligne de partage théori title
gue ene je gt
ciel; paralléle a la ligne de terre, 52 ,°°*:
infin la place a une hauteur égie
teur de Feil par rapport au sol (ht). 72
droites paralléles au sol s‘achévene gy
horizon, celles qui de plus sone pa
entre elles se rejoignent, sur Torin A
seul point: o
= les POINTS de FUITE:: point de fue p
(P). projection perpendiculaire de xi ¢2
tableau (c'est le point de fuite de toum
stokes pics a 0 papain
tableau); point de fuite des deotes a 45° pe
‘ou D), projection selon une direction de 45°,
Tel sur le tableau ou distance de observe
par rapport au tableau reporté sur Thorn,
partir du point de fute principal (st lejos
de faite de toutes les droites paralles au i
et formant un angle de 45° par rappon 3
tableau, ly en a deux, de part et d'aure &
point de fuite principal).
= VECHELLE des HAUTEURS: placée das
plan du tableau, cette verticale est & la bs
commune a la projection orthogonal eta
perspective; elle permet de reporter sut la pes:
pective, jusqu’a Finfini, une hauteur mesure
sur le géométal‘a pursedtie caleedLa méthode |
Toute forme pouvant se définir par une infinite
de points composant sa surface, certains plus
remarquables que d'autres, il suit de savoir
transposer un point de la projection ortho-
sgonale & son equivalent en perspective pour
représenter mimpore quelle forme, méme
complexe.
Tout point pouvant ée matérialisé par Iinter-
section de deux drotes, il suffit de savoir trans-
Poser ces deux drotes en perspective pour
avoir le point,
‘La méthode élémentaite consiste a utiliser deux
Aroites théoriques rapidement traduisibles en
Perspective. Il s'agit
~ des droites paralléles au sol, perpendiculaires
au tableau: elles fuient toutes en P;
~ des droites paralléles au sol, formant un
angle de 45° avec le tableau: les fuient
toutes en D.
Par commodité, on recherche la projection au
sol puis on la reporte a la hauteur souhaitée
avec I’échelle de hauteur
La construction d'une perspective nécessite la
mise en place de quelques points mais, tés
rapidement, cst sur la representation qui se
definit peu a peu que le dessin peut étre
cconstruit, en s‘appuyant sur les points de fuite
ropres a objet représenté, sur des traces
secondaires, comme autant de raccourcis
graphiques.
Par ailleurs il est frequent que le point de fuite
& 45° D dépasse la limite du tableau (autre-
ment dit du dessin), du fait soit d'une vision
Gloignée, soit d'une échelle de dessin impor-
tante: lusage d'un point de fuite D, réduit a
1/2, 1/3, 1/4 ou tout autre rapport de réduc-
tion, permet dele tintégrer normalement dans
la surface du dessin a exécuter. Ce rappro-
chement doit étre compensé dans le méme
rapport sut la ligne de terre par homothétie,
Au fur etd mesure de son exécution,
pesveconstrite donne a Voir, presaue
soi, Capparence de T'espace en fonction,
point de vue, tout comme une pho
dopant rogressvement dans le bingy
iateur: de facon paradoxale, il nest pag
pensable de connaite les régls fondame
dela perspective pour en exécuter tne
lp,
Une démarche repétitive qui ne trouve
raison que lorsq’elle est achevée,
Alors que la représentation en projection ort,
gonale accompagne la démarche de proje 3
chaque trait tacé, la perspective constnie
rest quune suite d'opérations répétitives, 4,
moins pour cet raison, le recours a la DAg
est exttémement profitable ; encore faut.
que Vensemble des données du projet sit
numérisé.
Dans le cas contraire, particuliérement dans les
toutes premiéres phases du projet ol la
recherche 4 main levée a encore toute sa place,
te croqusperspectf est un outil simple et
effcace.