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Us Wnts A 30 Les projections orthogonales sont un instru ment fondamental, ion seulement pour communiquer la mesure des choses, done leur Voluméttie, mais surtout pour définir ses mesures. A propos de la géométrie descriptive. Monge écrit: «Cet art a deux objets princt jpaux: le premier est de représenter avec exac- tiude sur des dessins qui n’ont que deux dimensions les objets qui en ont trois et qul sont susceptibles de défintion rigoureuse [--] Le second objet de la géometie descriptive est de déduite de la description exacte des corps tout ce gui suit nécessairement de leurs formes cet de leurs positions respectives > ‘Autrement dit, dés gu’un volume est déterminé par un principe géométrique, seules quelques mesures demandent a étre définies; toutes les autres ne sont que la conséquence des premiéres et la rigueur du principe des projec: tions permet tout simplement de es révéler. A charge alors au concepteur de juger de leur pet- tinence et, en transformant éventuellement rune delles, de redécouvrir & nouveau toutes les autres alors modifies, S'il ne devait y avoir qu'un seul procédé de représentation, ce serait celui-la ‘Mais plus un outil est performant, plus il néces- site de précautions d'emploi = nous l'avons vu, le fonctionnement des pro: jections interdit toute vision globale immédiate, seule la lecture attentive en aller-retour entre toutes les vues permet la reconstitution de la totalité — toutes les vues doivent étre en cohérence absolue, toute modification de lune implique la conection de toutes les autres. Créer une ouverture dans un mur transforme la repre- entation en plan, mais aussi en coupe et en elevation Toute erreur provogue le doute... et Vannu lation de ensemble: les projections ortho- zgonales sont des eux de certitude p’oa un premier niveau de maitise coum pondant a cette capacté de respecter ces dues: lors de Vexécution de es représen- tations il ne faut famals ouble que si, rhe sont que des sigmes correspondan, 4° code, il représentent les arétes d'un vojyny ne faut jamais cesser de penser & l'objet. senté, cst le seul moyen pour déceler les gui rvont pas de réalité ou les éveny, contradictions du dessin. _ Mais au-dela de ces preoccupations technique, Trasage des projections orthogonales nécesy, de fate la part entre trois niveau de lec, cxirémement différents, pour ne pas dig contradictoites: w ecture des mesures, ott I'extréme rigueur systime de projection permet de défnir une forme jusque dans ses moindres détails, est le niveau le pls objectif, il ne porte que sur un seul élément parfaitement quantifiable; “lecture de I'arganisation des espaces, paris peu visible méme lorsque I’éifice est constr La représentation en coupe (horizontale et ver. ticale) penétre dans lespace et la matiére, et donne a voir les systémes porteur et non porteur, Elle permet aussi de comprendte le systéme formel: les principes de composition de lespace et sur quelles géomeétres ils s‘orga- nisent. Les projections révélent la. pensée régulatrice du concepteur qui a présidé & la conception eta permis d'ordonner I'espace. Mais la diffculté principale porte sur le déca- lage entte Veffet produit par la représentation et Velfe réel dans Vespace: la realite spatiale ent wansfomés pat amis plat ceaines ristigues de it carctirtues de Fepace sont ampities, Cestun niveau de este esetil, mai i fat hie Permanent de traduction entre représemtations et réalité matérille future ~ lecture de lapparence: bien que les pro tons ne Solent que des représemtations wg réalité existante ou fun ae ture dont elles transfor- Fe erate es pans po He EEE rel tet ii est ig Te ong une ee sans acu me pence ne dit fas re Pee subjec- voor le atte seeonsttuee aver wécaution- pyeations erthogonales sont un instru ve Pe conception et analyse exceptionnel mcr une esteme vigilance dans son ek ts tue cela rend son wilsaton state dans un processus de communication pis imeroeuteus r°ont pas obligatoirement eau cette culture spécifique pour relatviser Tes effets pervers des projec- fons onogonales, i est alors prudent d'asso- fer plusieurs modes de représentation aux errs et ambigunés diferentes, particulié- rement ceux qui tentent de réintroduire une gande absent, la troisiéme dimension, Lear paticlarité est de réunircetaines carac rensiques de deux modes de représentation apparemment inconiiables tes projections orthogonales, qul permettent de definir les mesures d'une forme, méme complexe, et gui pour cela produisent une auton de vues morcelées souvent tres loi gnées de la perception habitulle la perspective conique ou 4 point de faite aqui, au contre, engendre tune representation plus global, on peut dre «comme Tail per goits mais qui ne permet aucune mesure direste puisquele impligue la réduction pro iessive dune méme mesure proportionnel lement 'eognement de Fobservateur ‘Aots que, sur une seule vue. les projections conthogonales ne précisent que deux dimensions la fis, les perspectives paralleles ou axono- metres intgrent avec la méme précision et la méme échelle une toiséme dimension. Ce pro cede permet une vision plus globale tout en restant aussi simple et direct que les projections omhogonales. Deux proves ont des performances similares mais des méthode diferentes: ls perspectives cavaleres et isométie perspectives cavaliéres ou axonomér, ri ~ Les perspectiy, eS caval Associer a une Projection eT feprésentation de la profong méme direction. onde Soit a partir d'une élévag 4 oy liere de la face. . Peete « Solt 4 partic du plan 7 Mtr Sebo gt Perspective plan ou perspective miltayne A g Ces procedés rapides, put y sentation. sont apparus tes ye sth semble naturel de complete sim jar plement day dimensions par la troisieme, fe qui produit une I en ene ast eet la possibile de percevoir tle Cu eat penpendiculaie: cette demigre calle at puis profonde qurelle n'est en para on respecte la meme échelle. ait ete contradiction ne produit pas our ges memes eet dans la cavalier de outa la er ees tts ne es Nghe a bans Mates dun méme edifice soient repre niais eck a saagalgzrmo lune position identique; c'est u tation extrémement fruste ATinverse, dans la second, ce handicap cuvre des possible: d'abord les paris vertcales sont teprésentées de facon similaire et la possiiite @orlenter le plan permet de valoriser a aq Convenance Tune ou l'autre facade, Ensuite est le plan, une projection majeure, qu ser de base: sa non-déformation tui assure une Usibilté optimale et permet par exemple de viswaliser Vespace interne en enlevant la toiture (cavaliére par dessus) ou le sol (cava Tigre par dessous): le plan reste geométi quement juste et réduit V'ffet de masque des patois verticales. Ine represen: Seton cova y tessa y 3 Aries des cables, auc des faces de sme west peste eae mais vss oes fn a me BT avec cee ete pou oes eS SUES paras 4 haan Ge 1s aS re mise en oblique permet dassmler veoetement some @ une perspective om de fate tu confee ane some vi roc, alors qu son exéaton est aussi rapide que la cavaligre. P: plan ne lui permet mere ei gue la cavalére par te py & interes éclatées: la pe lan dans go onaux et stout ete ae, Po vericales, amplifié par Vere despa sont facteurs de confusion, Srasement an A patir de Visométtie ses * a infinie de epieenan ee servi i _ cum ie Pn anaes Visométrie et fe Cho ete es leurs. variantes ema Net Une ure la def etre auss) i fo éunir plan, couPe cet élévation pour w"* représentation mal” tique de l'espace: Un procédé rapide cet efficace pour F2C" liter Ia henson globale d'un é¢' it wnt in fine aux caractéristiques géomé. aaaptati ésenté et au point de vue - Pobjetreprésen trigues de Fobj mais dans le méme temps produit recherché, mais dans mie peut avo de tells dif a eprésentation quill faut’ pour rene dels pene conslence des trans snectives cavalibres Sy $i formations particuliéres Pour pouvoir tes decoder. On peut alors bréférer sien tenig & cavaliére par le plan, dans les. dictions conventionnelles de Téquerre a 45° om 30/60°, ow a Visométrie, dont la lecture peut devenir familie, es MODES LN vines ou axonometries rapa % gendnas avonominee. Des ambiguités dans les appellations Crest probablement cette possibile in, représentations qui est @ Torigine de hat sgénéité des appellations, qu varen ee eultures techniques ou artistiques, méti,. néennes ou anglo-saxonnes. = Seul le terme générique «perspective fz fuer est commun et Sans ambigut 4qu’cisomiétre » Par conte les termes dea, tires et militaires recouvrent des réalés 6 diverses. on peut néanmoins s'accorder sur ies apg lations suivantes qui ne prétent pas & co sion: cavaligre a partir du plan et @ pan Tretévation, et Misométrie (3 axes & 120°) ‘Toutes les autres peuvent étre considers comme des variations des premiéres san qt soit nécessaire de les nommer tant elles sw rhombreuses, surtout si l'on opére wn tux & reduction dans certaines directions pour tents de réduire les effets de déformation question pls Mais cette tentative pose un vaste commune a toutes les représentations Les perspectives parlleles sont donc des cuts trés simples permettant malgré tout de reP ‘enter les trols dimensions avec rigueut: Fink fer de conserver les vraies mesures este moins dans la possibilité de les lire sur la re sentation (les. projections frontales reste ugyeeonmio beaucoup plus fables) que dans leur extent facilité de mise en oeuvre. res. paralléles pou! ie tapi an ia Le recours aux. perspecti’ faciliter la comprehension tiaux complexes est évident; complément des projections ot forme de synthése a la portée des non ‘Ala fin du x0 siécle, I'historien Auguste ‘aura beaucoup utilisé les perspectiS les. rept= de dispositils 5° elles sont rthogonales ites. Choisy paralléles, particuliérement dans sentations de Mespace intérieur, associant avec rigueur plan, coupes et élévation: il aura largement permis la diffusion auprés architectes. a La P ie situe pint de veces paralléles paraissent xinuité entre Kes projections spective, cette derniére n ue Fs Since encom sipganales ot PETE cin et atte oa outa : cst dum geomet et Taxonometre ce aa ration teorigue de leur point de pores ce ot ejte Final; 1a projection, per- wwe ulae pour (un, obligue pour Fautre, ee la representation: elle est toujours distance oe sesemte ste eontaite, a perspective conique rep omes et Fespace en fonction d'un point de ares plus ou moins proche et dans une ven année tes q's se donnent & voir: 4 chaque position correspond une représen- tation, On a pu alors dire que la perspective transit la vision réelle: on verra que cette allimation nest fondée quren parti et qu'elle ¢st mags tout simplificattce La definition la plus simple du procédé est rout entire dans le tracé, sur une vitre, de ce que Yobservateur voit derriére, par transparence ~cisposiiilustré par Albrecht Darer. Elle peut sénoncer ainsi: intersection sur un plan perpendiculaire a la direction de ta vision des droites reliant tout point de Fobjet avec Ivil de lobservateur. erspective conique Alors que le géométral et Vaxonométrie sont des projections paralléles, la perspective est lune projection conique, le sommet du céne tant Heil de Vobservateur. Cette caractéris- tique implique des régles de construction plus complexes que les projections paralidles plus inmédiates. Ds Le miliew du xv sil, dans toute Europe €t particuliérement Florence, au sein de école italienne du Quattrocento, apparassent les régles de construction de la représentation Perspective & partir de deux projections omthogonales: la «costruzione legittima » Brunelleschi, Alberti, et Piero della Francesca en furent les principaux difuseurs. Si les mémes régles sont utilisées aujourd hut les processus se sont adaptés aux utilsations et se sont enrichis de procédés geométrigues assurant a la fois la justesse et la facilité de la construction, Sans se perdte dans les innombrabes tours de main des manuels de « perspective sans eine», i est possible de définir deux methodes ala fois ts proches parce que régies par les mémes régles, mais ditérentes quant a leurs objectis: ~ méthode pour la perspective construte = méthode pout le croquis perspectt Pour chacune d'elles, en se concentrant sur Yressentiel par eficaitéplutot que par facie il s'agit de préciser quelles sont les régles mini males qui permettent de retrouver les innom. brables particulartés qui en découlent 0 cs wots La perspective construite La perspective @ deux points de fuite est la situation la plus commune parce que a plus simple. [Alors que les projections orthogonales sont un instrument privilégié pour définir les volumes, construe une projection conique implique que Fressentiel de la forme soit préisé: le processus consiste a passer d'une projection orthogonale 4 une représentation perspective Une série d’instruments graphiques recréent le dispositif de Fobservateur devrére la vitre et permettent de mettre en place avec précision Tobservateur, I abet, et le plan de projection. Les supports = Le SOL ou TERRE, assise horizontale fictive; —-VOBSERVATEUR, réduit & son ceil (0) situé a une distance (d) du tableau et @ une hauteur (ito) par rapport au sol: HAUTEUR de PCEIL ; = le plan de projection ou TABLEAU (1), situé entre Tobjet & représenter et l'observateutr intersection entre ce tableau et Je sol ou LIGNE de TERRE (LT) est une droite commune 4 objet ou ses mesures et a sa perspective. Ccette particularité permet le passage de la vue fen projection orthogonale: au sol, a la vue perspective, sur le tableau ; =Vobjet a représenter, iguré par sa trace au sol, ‘en projection orthogonale; a la méme échelle une élévation précise l'ensemble des hauteur. Les drotes et points stucturants = LHORIZON (H): projection sur la ligne de partage théori title gue ene je gt ciel; paralléle a la ligne de terre, 52 ,°°*: infin la place a une hauteur égie teur de Feil par rapport au sol (ht). 72 droites paralléles au sol s‘achévene gy horizon, celles qui de plus sone pa entre elles se rejoignent, sur Torin A seul point: o = les POINTS de FUITE:: point de fue p (P). projection perpendiculaire de xi ¢2 tableau (c'est le point de fuite de toum stokes pics a 0 papain tableau); point de fuite des deotes a 45° pe ‘ou D), projection selon une direction de 45°, Tel sur le tableau ou distance de observe par rapport au tableau reporté sur Thorn, partir du point de fute principal (st lejos de faite de toutes les droites paralles au i et formant un angle de 45° par rappon 3 tableau, ly en a deux, de part et d'aure & point de fuite principal). = VECHELLE des HAUTEURS: placée das plan du tableau, cette verticale est & la bs commune a la projection orthogonal eta perspective; elle permet de reporter sut la pes: pective, jusqu’a Finfini, une hauteur mesure sur le géométal ‘a pursedtie caleed La méthode | Toute forme pouvant se définir par une infinite de points composant sa surface, certains plus remarquables que d'autres, il suit de savoir transposer un point de la projection ortho- sgonale & son equivalent en perspective pour représenter mimpore quelle forme, méme complexe. Tout point pouvant ée matérialisé par Iinter- section de deux drotes, il suffit de savoir trans- Poser ces deux drotes en perspective pour avoir le point, ‘La méthode élémentaite consiste a utiliser deux Aroites théoriques rapidement traduisibles en Perspective. Il s'agit ~ des droites paralléles au sol, perpendiculaires au tableau: elles fuient toutes en P; ~ des droites paralléles au sol, formant un angle de 45° avec le tableau: les fuient toutes en D. Par commodité, on recherche la projection au sol puis on la reporte a la hauteur souhaitée avec I’échelle de hauteur La construction d'une perspective nécessite la mise en place de quelques points mais, tés rapidement, cst sur la representation qui se definit peu a peu que le dessin peut étre cconstruit, en s‘appuyant sur les points de fuite ropres a objet représenté, sur des traces secondaires, comme autant de raccourcis graphiques. Par ailleurs il est frequent que le point de fuite & 45° D dépasse la limite du tableau (autre- ment dit du dessin), du fait soit d'une vision Gloignée, soit d'une échelle de dessin impor- tante: lusage d'un point de fuite D, réduit a 1/2, 1/3, 1/4 ou tout autre rapport de réduc- tion, permet dele tintégrer normalement dans la surface du dessin a exécuter. Ce rappro- chement doit étre compensé dans le méme rapport sut la ligne de terre par homothétie, Au fur etd mesure de son exécution, pesveconstrite donne a Voir, presaue soi, Capparence de T'espace en fonction, point de vue, tout comme une pho dopant rogressvement dans le bingy iateur: de facon paradoxale, il nest pag pensable de connaite les régls fondame dela perspective pour en exécuter tne lp, Une démarche repétitive qui ne trouve raison que lorsq’elle est achevée, Alors que la représentation en projection ort, gonale accompagne la démarche de proje 3 chaque trait tacé, la perspective constnie rest quune suite d'opérations répétitives, 4, moins pour cet raison, le recours a la DAg est exttémement profitable ; encore faut. que Vensemble des données du projet sit numérisé. Dans le cas contraire, particuliérement dans les toutes premiéres phases du projet ol la recherche 4 main levée a encore toute sa place, te croqusperspectf est un outil simple et effcace.

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