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|Didactique et analyse du discours :
des concepts 4 la pratique scolaire.
L’exemple du dialogisme interdiscursif
Introduction
Eis 2 conaine discipline, VAnalyse du discous fancise
(désormais AD) est larger é
discursive, Depuis ses début
elle s‘attelle'a faire parler les énoncés, c'est-i-dire leur faire dire & voix
hhaute ce qu'ils suggérent mais qui n’est pas présent en surface. Or, la con-
ceptualisation de ce phénoméne (qui recouvre divers mécanismes
Tinguistiques) n'a pas été chose aisée. Les différentes traditions théoriques
dont 1'AD (ou les di es de PAD) se réclame, la vatigté de
corpus et de méthodes qu’elle revendique ont fait de Vhétérogénéité du
discours un champ conceptuel d'une telle richesse qu'il est parfois difficile
de s'y repérer. Cette richesse témoigne du parcours épistémologique
extrémement diversifié de I'AD, cette variété de cheminements théoriques
é < de sa progressive reconnaissance comme
étant le moteur de son &
domaine d'étude légitime dans les sciences du langage. Mais assumer 'évolu
nn de la discipline, laquelle dispose avjourd’hui d'une technologie discur-
sive importante, implique également assumer son institutionnalisation pro-
agressive, Si les ouvrages de référence publiés ces vingt demitres années
(dictionnaires et lexigu yuvtages de vulgarisation et bilans histori-
ques) constituent des ut et des compendiums nécessaites pourfaire le point sur état d’avancement de 1a discipline et son degré
accumulation épistémologique, représertent-ils pour autant des outils ac-
cessibles a un public qui dépasse le cercle de spécialistes ? Autrement dit, la
technologie discursive et Pinstitutionnalisation de I'AD Pont rendu, qu'on Je
vyeuille ou non, applicable, re que ses concepts et méthodes peuvent
‘maintenant circuler en debors du champ dans lequel ils sont nés, pour &tre
appliqués & une grande variété de corpus.
Diune certaine fagon, c’était la vocation de I'aD d'investir d'autres
champs de savoir. Autrement, pourquci enseignerait-on PAD dans nos
uuniversités en dehors des études ces ? AT'Université
Libre de Bruxelles, PAD est enscignée non seulement aux romanistes et aux
ites (esquels, dans une grande majorité, sont formés pour etre
censeignants ct chercheurs}, mais également au Département des sciences
de Pinformation et de la communication, Pout le premier groupe, limpo:
tance de PAD réside dans V'incorporation de concepts qui seront utilisés
plus tard dans exercice de leur futur métier, notamment lenseignement.
Qu’l sagisse de francais langue maternelle ou étrangére comme de littérature,
Ia connaissance des mécanismes du disccurs rapporté ou de Fallusion, par
exemple, sont essentiels, Nous sommes ici clairement dans une logique de
ion de Fappateil conceptuel de !'\D. Au contraire, nous n’attendons
pas des futurs journalistes qu’ils maitrisent ces concepts pour les retrans-
mettre a leur tour a des étudiants, ou pour les appliquer dans l'exercice de
leur métier. Si ce cours leur est proposé, et s'ls s'y inscrivent massivement,
"AD leur dévoile des mécinismes des discours avec lesquels,
les jours ou qu’ils contribueront & produire. Dans ce cas,
ys une logique de transfert non de concepts, mais de compétences.
Usagi iG d'un eas conctet d'application des concepts d'une discipline &
des tiches non prévues par elle. Or, transformer un appareil conceptuel en
compétences nécessite d’une réflexion sur ia didactisation de ces concepts,
cet sur notre propre capacité 2 décortiquer les mécanismes qui les sous-
tendent, au-dela des notions qui, pour les spécialistes, semblent patler
d'elles-mémes. Le cas des étudiants Erasmus est particuliérement intéressant,
car ils nous obligent & expliquer les concepts sans passer par des exemples,
out les référents culturcls ne sont pas toujoure partages.
Cette réflexion autour des discours qui circulent et que nous
produisons ne s’arréte bien entendu pas & Puniversité. A un moment o3t les
programmes scolaires se proposent sérieusement de dépasser le modéle
phrastique, la didactisation des concepts de I'AD, et notamment de ceux
qui touchent a I’hétérogénéité discursive, a un important @ jouer, En
effet, la grammaire du texte ne peut se développer sans une conception du
discours ; les concepts de cahésion et de cohérence issus de la linguistique
textuelle, qui ont fait leurs preuves au moment du changement de para-
dligme (de la phrase au texte), ne sont pas (ne sont plus) suffisants. Il faut
également nous doter d'outils pour comprendre et analyser ce qui, dans les
textes, renvoie & un ailleurs de ce texte, c'esta-dire ce qui le constitue au-
dela de ce qu'il dit, Si nous voulons aborder dans cet article Je cas du
Gialogisme interdiscursif, ce n'est pas uniquement parce qu'il s'agit d'un
concept emblématique et problématique de ’AD « nouvelle moutute », mais
parce qu’ constitue un mécanisme discursif dont la maitrise est indispensable
une réception critique et & une production responsable des discours.
Le but de cette réflexion est done de discuter de la didactisation du
concept de dialogisme & partir de V'examen des difficultés que celui-ci pose
des étudiants universitaires. Dans un premier temps, nous présenterons
un corpus constitué de productions d’étudiants en situation d'examen,
pour ensuite passer en revue les notions proches de celle de dialogisme avec
lesquelles il se «confond» parfois. Dans un troisigme temps, nous
essaierons de cerner le mécanisme qui est 2 Yoeuvre autant dans l'énoncé
dialogique que dans sa reconnaissance. L’identification de ce mécanisme
peut étre & la base dune proposition de didactisation du concept, accessible
2 ceux gui voudraient Pappliquer sans pour autant passer par un examen
de toutes les notions proches ou, encore, par une analyse critique de
Phistoire de l'AD.
1. La seéne pédagogique
initiation aux mécanismes dialogiques se fait dans le cadre d'un cours de
master intitulé « Linguistique pour le texte », gui portait sur le discours
tapporté. II s'agit d'un cours en partie ex-catedta, illustré par un Power
Point qui reprenait systématiquement les exemples commentés et les
s théorigues incispensables expliquées par l'enscignant. Le dispositif
ve est minimaliste et repose en majeure partie sur Ja clarté du
iscours explicatf (la glose, pratique courante depuis le xvur siécle pour
Papprentissage du grec et du latin chez les jésuites) de M'enseignant. On est
censément dans la transmission du savoir savant «tel quel », méme s'il
Faudrait mesurer I'écart entre les recherches théoriques menées par lensei-snant tle savoir dispensé dans ses cours. I n'y a done pas de transposition
didactique au sens strict du terme mais une élaboration didactique fondée
sur des paraphrases explicatives, des exemplifications, des comparaisons.
‘Comme nous le rappelons cilleurs dans Particle, la pratique dialogique
peut étre envisagée comme relevant d'une pratique discursive « populaire »,
jue le dialogisme est inhérent au discours Jui-méme. I] est done
imporcant de souligner que la reconnaissance d’« échos dialogiques » ou de
voix autres est une compétence dont disposent les locuteurs, duu m
dans leur langue matemelle ct dans leur univers langagier habituel
Autrement dit, la linguistique populaire est parfaitement capable de saisir
une allusion, une citation ou un détournement si le sujet est en possession
de lencyclopédie adéquate. L'enseigrant participant de cette linguistique
populaire (puisque la compétence dialogique appartient & tout individu), il
t appel également & un métalangage non savant, En effer, le discours de
nseignant est traversé par « divers types de discours informatifs sur les mots
utilisés, mélange de discours scientifique et quotidien » (Candel 1993, p. 54)
‘Méme en absence d'encyclopédie, on reconnait parfois des échos, sans
pour autant pouvoir les identifier. Cala tient non seulement au fait que
nous disposons d'une énorme quantité d’informations de maniére passive,
énoncés proverbiaux, dont nous reconnaissons les circulations mul
wppartenance & Ja sagesse populaire méme leur premiére occurrence.
Or, lorsqu'il faut théoriser cette compétence, le foisonnement coaceptuel
rend la tiche ardue. Comme le note Jacques Bres,
Signe de son succés, le terme de dialogique est aujourd'hui d'un large
chploi en sciences da langage ; mals, rangon normale de son succés, son
tranchant scent mielque peu émoussé, et
pertinence, en partie dissoutc dans cert pratiques de marke
auxquelles la recherche n’échappe pat toujours: le dialogigue aujourd’
dune certsine fagon, fait vende... La notin, pourtane récente, peut dé
apparaitre usée i force d’usages. J’aimerais retcouver sa force he
roment de sa mise en place théorique dans les travaux de Baktine&la fin
des snnées 1920 (Bres 2005, p. 47)
La productivité des concepts en situation didactique a révélé les dif.
cultés a suisir de maniére claire ct univoque des mécanismes courants dans
la communication,
Le discours explicatif, en effet, repose sur le « savoit expliquer », m
présente des manifestations discursives diverses difficles & circonscrire de
peaueshoesit
hanyve wie ueiours -¢exenipe inserasscursit 18>
fagon exhaustive. Dis que l'enseignant se met a expliquer, il va utiliscr un
vocabulaire et des figures & vocation heuristique, ce qui provoque inévita
blement une dilution conceptuelle. Sur ce point, méme si les chercheurs en
a matiére visent & spécialiser et & distinguer entre les notions susdites, les
définitions et les paraphrases explicatives ne peuvent éviter zones de recou-
pement, liaisons dangeteuses et rapprochements rapides. Surtout lorsque
Je discours de la transmission du savoir superpose transposition didactique
et vulgarisation, tout en mobilisant également chez I'étudiant la eompara
son critique et la discussion.
En restant dans le cadre théorique d
‘analyse du discours, nous
devons montrer qu'l existe des points de vue sur les concepts qui aboutis-
sent a de légéres variations : ainsi donno: ‘on initiale de
Bres et Vérine (2002), parce qu’elle nous semble de nature a clarifier dés le
départ le mécanisme dialogique comme une capacité & faire entendre outre
la voix de Pénor autre(s) voix gui se hiérarchisent
énonciativement, Mais nous fournissons également celle de Sophie Moirand,
qui apparait plus complexe pour les étudiants
Tour discours, on I'a vu, est doublement dislogique, et ce doubl
i Cad: «celles que cout éncn
ent produits sur le méme
tout énoncé entretiont avec les
réponse des destinataicesvéels ou viruels, que
8 interlocutives)» (Morand 2002, p. 176),
lustrer le type de relations interdiscursives évo-
Nn ne manque pas de tomber ou d'user da terme allusion,
elle-méme définie par Genette comme une des formes possibles de l'inter
textualité, a e6té de la citation et du plagiat. Pour Authier, c'est un « fait
Jangogier mettant en jeu ’Gnonciation et ses hétérogénéités, la discursivie,
Ie sens ~ celui, dans un dite de !emprunt, non explicite, a des mots "dail
leurs" » (Authier 2000, p. 209). Plus récemment Revaz, (2006), dans un article
consacré a allusion dans les titres de presse, indiquait que
emprunt non littéral et non explicite mais od il est
perception de
Pour compliquer encoie un peu les choses, on doit, dans les cas
allusion ou de dialogisme interdiscursif, évoquer la notion de détourne,
ment, qui peut aussi renvoyer non a dur déja dit mais a des éléments lex
caux relevant du dgji répéré, Cette nuance vise 3 opposer le dédoublement
énonciaié des formes dialogiques, au simple renvoi 3 un discours autre queserait le détournement (par exemple le détournement d'un nem propr.
Enfin, comme le détournement, Vallusion ou lécho dialogique s'appuient
souvent sur des jeux de mots, le champ s‘ouvre donc aux manifestations
discursives de humour (le ealembour, par exemple),
Pour faire bref, les théorisations multiples de
ensemble des formes
tions passent souvent d'un terme & Pautre, ce qui ne signifie pas qu’
soient équivalents pour le scripteur mais quills cotzetiennent des liens
Gxroits et des frontiéres ténues. Qui plus est, dans la glose explicative du
professeur apparaissent souvent ces termes, ce qui témoigne de la diffi
culté du métalangage. Autrement dit, pour expliquer, gloser ou exemplifier
le concept scientifique de dialogivme, le professeur fera souvent appel & des
termes issus d'une linguistique plus spontanée {qu'il maitrise comme nim-
porte quel autre locuteur}, alors que ces termes (allusion par exemple) font
partie du vocabulaire scientifique... Nous nous posons ainsi la question de
savoir si l'on peut proposer une présentation claice et didactisable de cet
«halo dialogique » et de ces mécanismes spécifiques (citation, allusion,
jeux de moss)
Le probléme didactique se pose, du moins nous le pensons, sur la
nature de ces relations avee des énoncés antérieurs et sur la manigre dont
Venseignant, dans ses paraphrases exp icatives, va commenter les exemples
pour un auditoire hétérogéne, constitué par des étudiants issus de form
tions différentes (dont une partie d'étudiants Eramus, et cette donné
comme nous l'avons dit, n'est pas indifférente), Ainsi, notre exemple de
départ, issu de la titraille du journal frangais Libération (lors de l'élection
du nouveau président américain Barack Obama), nous a @emblée évélé la
problématique de la réception :
Les hommes du nouveau président (6/11/2008).
Parmd la soixantaine d’étudiants présents, aucun n'a décelé un énoneé
ancérieur retravaillé: Les bonemes du président, titre du célebre film éponyme
d’Alan Pakula sur Paffaire du Watergate sorti en 1976, Ce constat nous a
amenés & profiler, dans le cadre de Pexamen, une question sur le dialogisme
interdiscursif (ilustré par exemple de Libération) préparée préalablement
a Vépreuve par les étudiants. Il s'agissait de trouver dans la presse un
exemple au choix dans lequel ils identifieraient un énoacé antérieur qu’ls
avaient done pu repérer en fonction de leurs connaissances socio-culrurelies.
Lots de Ja correction, nous avons pu ainsi, par l'étude des fautes ov
des réponses « interrogeanies », identifier les « zones de turbulence » d
1a compréhension duu mécanisme dialogique : sur Jes soixante copies, une
quinzaine d'exemples illustrant des jeux de mots (par calembour ot allu
sion), sans citation d’un énoncé antérieur, ont été relevés. Mais ces exemples
ont mis en lumigre la nécessité de poser en termes clairs ce qu’est un
énoncé antérieur : ainsi un nom Propre médiatique est-il considéré comme
é ion antérieure ? Des expressions figées relévent-elles d'une
sorte de dédoublement énonciatif ou non? Ces questions étaient déj
posées sur le plan théorique par Leroy :
Tout élément du fe
raison de Vimportance cay
Te processus de figement et la
ation, méme éphémére, d'une expression
) On a done la un type particulier de dialogisme, sans dédoublement
Enoaciatif proprement dit, mais oi la multiplication, la sédimentation, des
voix et des discours donnent une épaisseur dialogigue a des expressions
(Leroy 2005, p. 208)
Crest & partir d'« exemples-fronti@res » que nous nous interrogerons
sur Ja maniére d’« apprendre» 'un des mécanismes
prégnants dans le discours social
2, Analyse du cospus
Sur les soixante copies d'examen, nous en avons retenu une vingtaine
parmi celles qui xévélaient des problémes dans lassimilation du concept,
Malgré la fait que la consigne ne demandait pas de fournir une définition
mais un exemple, beaucoup d’étudiants en ont donné une, Certains
donnent une bonne définition ow une définition partille
yyant retenu
gue quelques caractéristiques du dialogisme, tel le partage de référents
culturels) mais un exemple fautif, alors que d'autres donnent un exemple
juste mais une définition incomplete. Cela prouverait le décalage, point
plus haut, entre la compétence langagiére, que tout locuteur posséde, et
Pexplicitation du mécanisme dialogique dans le discours savant. Nous
débutons par un échantillon de réponses correctes mais qui illustre la con.
vergence d’un mécanisme, ou peut-étre la dimension exemplaive
nes formes emblématiques du dialogisme interdiscursif, a savoirpar détournement (a) ou non (b) de titres d’euvres (romans, films,
tion (c} :
du SIDA» (Lamour au temps du cholira), «Le
t » (Le bonbeur est dans le pré, «Le terme 1 est
), «Clint Eastwood, Je bel ami
‘ce demier, ttre d'un polar de
di
b) «Au bonheur des dames: les saldes ont enfin commencé », «Ua
tramway nommé désir ou comment les changements @horaire de la STIS
les voyageurs » ;
1p aimé pour ne pointe hale » (Andromague de Racine «je
pour ne point le hair
mn: les étudiants qui ont répondu cosrectems
allusion (qui Gvoque un énoncé antérieur). On pointera aussi que les exem
ples allusion non détournée ont besoin d'un contexte explicite pour étre
compris comme dépla:
Passons maintenant aux exemples
manigre de définir selon des critéres mu
(0D): en eff
temps un jew de mots (le détournement est trés souvent ailleurs aussi un
jeu de mots), Par ailleurs, on insistait sur la dimension culturelle de recon
(2000), comme au risque de ne pas reconnaitre le dialogisme, point qui
‘nous semblait important au vu de la population étudiante, dorigine géo-
‘graphique diversfiée, a la culture g . non généralisée
Discutons done ~~
Exemple
Le dialogisme interdiscursif c'est quelque chose qui ne peut étre compris
que par les personnes qui possédent les mémes référents culturels que nous.
La Belgique appartient é ceux qui en discutent en vain est en rapport avec
«Le monde apparent & cou guise lovent 2
Léétudiant met en avant Je partage de références culturelles comme
rue du DI, cest-i-dire un mécanisme qui est plus cognitif que
arate alors la mentioa de Pantériorité de lénoncé, mais
exemple donne lillustee.
Exemple2
s va descende d'une cheminée habillé en rouge en langant
ho ! ? Non, Ben alors, pourquoi veux-tu que je se fasse un
référence n'est pas faite
rement pour faire un effet «on
monde, on se comprend ».
cudiant a retenu lidée d'un patrimoine commun qui peut émerget
de fagon non explicite selon les communautés discursives concemées. Son
hne conceme pas un énoncé antéricur mais une sorte d'imagerie
partagée,
Exemple3 :
«Le conflicisraélo-palestinien ne se réglera pa
‘machin er quelques coups de télephone a di
comprend pas dans I is
Tei ce grand machin fait référence & des paroles déja prononcé
Gaulle, ce grand machin qu’ Tt done 2 ce
seuls les initiés comprendros
iplement avee ce grand
‘gauche, Ja culture ne se
I es ins comprendront. Ces sow que ee dint le dalogiae
interdiscursif, partie du discours faisant eppel A une base commune dans le
discours d'un autre,
it donne un exemple de
n qui nécessite une con-
ce grand machin est d'un niveau
et parait déplacé dans un discours journalistique, C'est la con-
ce culturelle qui permettra c'identifier un énonciateur
énoncé apparemment banal. A nouveau,
radiant pointe d'ailleurs quill s'agit d'un énoncé
sxpression « paroles prononcées ».
Exemple 4:
is qui n’est pas eepris
Te cscours méme. Cela peut about 3 une certain connivece
été jeure pour le comprendre. Exemple qui aurait
iche de journal) : Onze premier Van Rompus
chantets-ril aussi la Marseillaise ? f A
Si_un quebécois francophone lit cette aceroche, il ne pourra pas
comprendze ce qu’lle sous-entend, son message sémantique profond. Tl
faut comprendte la référence a Yves Leterme qui a échoué dans sa tiche
ministérelle et a &é remplacé par Van Rompuy. Le «onze» q
éférence au fait qu'il soit néerlandophone marque aussi tne connivence
entre le journaliste et les Jecteuts belges,1c2 au détriment de Texistence d'un
d'une référence a un événement anté-
eur (le ministre belge Leterme entonnant la marseillaise alors qu’on lui
demande de chanter Phymne national belge) et non & un énoneé ou une
Exemple 5
Pour Péchevin de Venvironnencent etl propreté de Charleroi, le las a sonné.
UL sagt de dialogisme car i faut savoit qui est cet échevin et quil a
démissionné car i n'avait pas rendu de déclatation fiscale, Son nom est
Philippe Sonnet, c'est pourquoi ous trouvons Lexpression «le gles «
sonné »
Lérudiant voit du dialogisme la oil y a un jeu de mots, mais rate,
rence au titre du roman d’Hemingway. Se pose ici la quest
de la frontiére entre détournement et je de mots (Sonnet = sonné)
Exemple 6
Le dialogisme est le fat de trouver dans le discours une voix autte et
<, i: jere ‘VAUTHIER (éd.), Babbrine, Volocbinov et
sere dans let contestes européen et russe, Toulouse, Slavica Occitan 25,
2008, p. 437-461.
Moran, Sophie, «Dslogsme, article da Digionnaie dana da dscns ease
par Chataudeau et Maingueneas, Paris, Le Seal, 2002.
ens Laurent, Le sense es vox. Polyphonic et dalgisme en langue ete dion,
‘Metz, Université Paul Verlaine, 2006
Revaz, Prange, «allusion dans es tres de presse», Trane 44,2006, p 121-1
Rownh, Laurence, «Je 18h jamais appis 3 écrze ou Gestion dele polyrhon dans
aa eaaredavtutes scientifiques», Enea n°34, « Plyphonie >, 2002, p. 1-27.
Le dlscours rapport en frongaie, Pais, Ophys, 2008.
Michel Murat (é¢.).
1s de !a Sorbonne, 2000,