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C’est donc le 12 décembre que nous franchirons ensemble cette ultime étape,
avec ou sans la participation du camp indépendantiste dont les dirigeants s’apprêtent
à contester la légitimité des résultats, ce qui démontre le peu de sérénité avec
laquelle ils abordent cette échéance qu’ils ont pourtant réclamée dès qu’ils en ont eu
la possibilité.
Il faut toutefois être conscient que cette étape, nécessaire pour avancer, n’est
pas une fin, mais le début de la construction de notre chemin commun.
Cet avenir a été trop longtemps retardé par l’opposition binaire de deux légitimités
qui doivent pourtant partager tant de choses en ce qui concerne la vie quotidienne
des calédoniens: redresser notre économie et nos comptes publics ; réformer notre
protection sociale pour la pérenniser ; redonner toutes ses chances à notre jeunesse
par la formation et l’insertion ; agir pour préserver l’environnement tout en bénéficiant
de ses richesses ; réduire les inégalités en mettant en avant les valeurs d’effort et de
travail; reconnaître nos identités et moderniser la place des coutumes ; en un mot,
redonner confiance dans l’avenir à tous les Calédoniens.
Je suis en campagne avec vous, à vos côtés, à l’écoute des questions qu’il va
nous falloir collectivement traiter à l’avenir.
En préparant cette ultime consultation sur le terrain, ce n’est pas la victoire d’un
camp que nous recherchons, mais celle de toutes les populations de la Nouvelle-
Calédonie.
Ceux qui seraient tentés de céder au découragement doivent penser que rien de ce
que nous accomplissons au nom de cet avenir commun ne sera jamais perdu.
Face à cette responsabilité devant l’Histoire qui nous oblige, nous nous tiendrons
avec force, courage et sagesse, fidèles à nos convictions républicaines,
océaniennes, religieuses et humanistes, les yeux ouverts sur l’intelligence du cœur.