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A pau 1 10, Mycorhize Point ‘A droite, waltement 1, Pisoliths tinctorius, Jullet 1982 » STIMULATION DE LA CROISSANCE INITIALE DE PINUS CARIBAEA MORELET DANS UNE PLANTATION DU CONGO PAR CONTROLE DE LA MYCORHIZATION par J.-C. Denwauite'(*), J. GARBAYE (**) et G. Oxowsr (#) (*)_ CENTRE TECHNIQUE FORESTIER TROPICAL, *) CENTRE NATIONAL DE RECHERCHES FORES- (République Populaire du. Congo). ‘TIERES, CHAMPENOUX. pl pa Revue Bois et Foréts des Tropiques, n° 196, 2° trimestre 1982 25 SUMMARY [STIMULATION OF THE INITIAL GROWTH OF PINUS CARIBAEA MORELET IN A PLANTATION IN THE CONGO BY CONTROL OF MYCORHIZATION Pines can be successfully planted in intertropieal Africa only through the simultaneous introduction of ectomycorhisian fungi, which are lacking in indigenous associations. I used 10 be common practice in Area to regularly Innoculate nurseries with soil fom sting planations order 10 maintain mycorhization. The results were ofen disappoining, because most mycorhizes were due 10 Rhizopogon iteolus, a fungus which does not easily withstand drought and high temperatures. "as recently shown that other pure strains can help o improve the growth of saplings. This is notably the case with Pisolithus tinctorius. “This article sums up the results of experiments caried out on this subject in the region of Poine Noire RESUMEN ESTIMULACION DEL CRECIMIENTO INICIAL DE PINUS CARIBAEA MORELET EN UNA PLANTACION DEL CONGO, POR CONTROL DE LA MICORHIZACION. El éxito de la implantacién de los pinos en Ajrca interropical tnicamente se puede obtener mediante la introducsion simulidnea de hongos ecamicorhicianos de que se carece en las combinaclonesindigenas. Una pricica corrente en Africa consista en inocular regularmente los viveros con sueros de les planaciones evstentes con objeto de mantener [a micorhizacin. “Este modo. de proveder ha resultado fecuentemente defraudador ya que la mayor pare de las micorhizas se debian a Rhizopogoa Tuteolus hongo que reise incorectamente a la sequla y a las temperanuras elevadas, °3e ha podido demosirar recientemente que otras estrpes puras pueden coniribulr a mejorar el erecimlento de las plantas como ast ocurre, parcularmente, al traarse de Pisolthas tinctoris. “En ef avtculo que figura a coninuacion se resumen los resultados de las experimenaciones que se han emprendido a este respecio en la region de Poine Nowe INTRODUCTION Le succes de implantation de pins en Afrique intertropicale ne peut étre obtenu que grice a T'intro- duction simultanée des champignons ectomycorhiziens adaptés, qui font défaut dans les associations indigé faes, L'inoculum de départ a généralement été apport sous forme de plants mycorhizés ou de sol provenant de peuplements de pins d'autres continents. Actuelle- ‘ment, pour entretenir cette mycorhization, une prati- que courante en Afrique consiste & inoculer réguliere- ‘ment les pépinigres avec du sol des plantations deja cexistantes (MIKOLA, 1973), Mais cette pratique savére lourde a mettre en ceuvre ; les champignons ainsi utilisés ne sont pas foreément les mieux adaptés aux conditions locales ou les plus efficaces pour la croissance des pins, et il ya le risque introduction de pathogenes en pépinitre. Par exemple, au Nigéria, EXWEBELAM (1974), MoMOH (1973 et 1976) et Momon et GnaDsoEsin (1975 et 1980) ont montré que la plupart des mycothizes de Pinus caribaea Morelet et de. Pinus oocarpa Schiede Gtaiont dues & Rhizopogon luteolus, et que l'échec'de beaucoup de plantations pouvait étre attribué a la résistance de ce Champignon & la sécheresse ct aux hautes températures. Ils ont également montré que inoculation des pépinibres par d'autres souches ures powvait améliorer la croissance des plants, en particulier grice & Pisolithus tnctorius. Ces résultats, Ainsi que ceux de MARX et al. (1977) aux Etats-Unis, ‘ontrent tout 'ntéz8t du contréle de la mycorhization par des souches pures sékectionnées pour leur effcacité et leur compétitivité (Marx, 1980). Nous présentons ici les premiers résultats obtenus dans ce. sens en République Populaire du Congo. MATERIEL ET METHODES LE SITE La pépiniére et Ia plantation sont situées & Loandjili, prés de Pointe-Noire, dans la savane cétitre congo- lise, & environ 5° de latitude sud. Le climat équatorial de type bas-congolais se caractérise par une saison 26 sche trés marquée (445 mois) et une pluviométrie moyenne de Fordre de 1.250 mm, assez bien répar- tic le reste de année (voir diagramme climatique de la figure 1), Les températures varient peu et restent modérées (22 4 28°C). L'bumidité de lait ‘est élevée, méme en saison séche (80 8 85 %), ce qui centraine des précipitations occultes sous forme de rosée matinale, Toute ta plaine cdtiére, jusqu’a la chaine cristal line du Mayombe, a environ 40 km de 'océan, est constituée: par des épandages quaternaires de sable fin Iégérement argileux en profondeur. Le sol, tres homogene sur d'immenses étendues plates, est peu différencié. Sous les graminées de la’ savane, Phorizon A1, de 10 4 20cm, a une teneur en ‘matigre organique de 3 a 4 %, un C'N de 128 16 et, un pH de 45.86. Fio, 1. — Diagramme ombrothermique de Pointe-Noire (Latiude 4°49'S longinede IT°S0'E ; altade 16 m) Moyennes mensuelles sur la période de 1985 4 1978 ‘Moyennes annucles P= 1254 mm ; T= 25°C. ‘MYCORHIZATION DES PLANTS EN PAPINIERE Les graines de Pinus caribaea Mor. var. hondurensis ‘Barr. et Golf, ont été semées en germoir dans du sol de savane désinfecté au formol (*), Un mois plus tard, les plantules ont été repiquées individuellement dans des sacs de polyéthyléne de 1,8 litre contenant le méme sol désinfecté, sauf pour les traitements 12, 13 et 15 pour Jesquels le sol de savane n’a pas ét6 désinfocts, ‘Liinoculum a été localisé dans le trou de repiquage & raison de 50 em? environ par plant. ‘Quinze (15) traitements ont été réalisés + 1 — Pisolishus tinctorius (souche 1, provenance Caroline du Nord, E.U., isolée & partir d'un ccarpophore récolté sous Pinus taeda L. par F, Le TAcoN). — Pisolithus tinctorius (souche 2, provenance Georgie, E.U., isolke a partir d'un carpo- phore ‘récolté sous Pinus taeda par D. Marx). 3 — Pisolithus tinctorius (souche 3, provenance Georgie, B.U., isolée a partir d'un carpo- phore récolté sous chéne par F, LE TACOX). 4 — Suillus bellini (provenance France, isolée & Partir d'un carpophore récolté sous pin par D. Mousam). (2) Le sol, répart sur une surface "tm, a été désinfects agrice & deux (2) arrosages de 10 lies chacun, une solution e formol & 1,25 % de matigre active, obtenue & partir dune solution commerciale & 35 %. A la fin de chaque arrosige, le sol a été recouvert d'une biche plastique pendant deux (2) jours. On 2 attend ensuite ua (1) mois aprés le deuxiéme ‘rrosage, Yévaporation totale du produit pour semer. 5 — Suillus bovinus (provenance France, isolée & partir d'un carpophore récolté sous pin par D. Mousa). 6 — Suillus lweus (provenance Nancy (France), isolée & partir d'un carpophore récolté sous Pinus nigra Arn. ssp. nigricans Host. par F. LB TACON). 7 — Suillus granulatus (provenance Nancy (France), isolée a partir Cun carpophore récolté sous Pinus nigra ssp. nigricans par F, Le TACON), 8 —Hebeloma _ cylindrosporum (provenance dunes des Landes de Gascogne (France), isolée & partir d’un carpophore récolté sous Pinus pinaster Ait. par G, BRUCHET). 9 — Rhizopogon luieolus (provenance inconnue).. 10 — Mycorhize de Pointe-Noire : inoculum consti- ‘ué parla litiére de Phorizon A 1 d'une vieille plantation de Pinus caribaea de Ia région de Pointe-Noire (probablement Rhizopogon .). 11 — Mycorhize de Loudima : méme type d'inocu- um que le traitement 10, mais provenant d'un peuplement de Pinus ‘caribaea dans une région du Congo, a l'intérieur (probablement Geastrum congolense). 12 — Mycorhize de Pointe Noire, inoculée sur sol de savane non désinfecté. 13 — Mycorhize de Loudima, inoculée sur sol de savane non désinfecté. 14 — Témoin sans inoculation, sur sol de savane désinfecté, m7

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