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SUR LA PEINTURE ee REGARDS SUR LA PEINTURE En vente un jeudi sur deux - N° 36 até par: Etions FABBRL eda Templo 15008 PARIS Directeur Directs Eatorat Gaspare De Pore Gitta Zao Bbanton Tentes Rédaction ioe Face Innbela Ascoli SaSpare bel Fonata Oona Oehnebe hie Ser [evita Maquette ‘Cesare Baroni (Direction aistique) Paolo Cajent Secrstaire de daction (Cesarina Caramel ‘Table chronologique Sabine Valic ‘bonnez-vous a REGARDS SUR LA PEINTURE. 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Mian © 1988 Bations Fabbri pour! éation irangaise Photos Galerie Welz Salzbourg: pages 7, 4 (@ gauche), 17,19, 28,Pour toutes les autres polos Archives du Gruppo Editoriale Fabbri, Milan PROCHAIN NUMERO: BONNARD ‘NUMEROS DEJA PARUS: 1. VAN GOGH 13, LECARAVAGE 2, PICASSO 14. SEURAT. 8. GAUGUIN 15, RAPHAEL 4. MONET 16, TOULOUSE-LAUTREC 5. LEONARD DE VINCI —_17. LEDOUANIER ROUSSEAU 6. RENOIR 18, DEGAS 7. GOYA 18, VELASQUEZ 8, MICHEL-ANGE 20. CANALETTO 9. MANET. 2. BRUEGEL 10. REMBRANDT 22, PRA ANGELICO 11. CEZANNE, 28, HOGARTH 12, DALL 24, DELACROX 28. CHAGALL, 28. GIOTTO 21. DAVID 28. BOCCIONI 29. TURNER 30. DORER 31, KOXOSCHKA 82. INGRES 38. CONSTABLE 34, GRUNEWALD 88. LEGRECO “L’ornement de Klimt est une métaphore de la matiére originelle en mutation perpétuelle, sans fin, qiti se développe, s'enroule, se replie en spirales, serpente, s‘entortille, un tovrbillon impétuesce qui prend toutes les formes, zébrures d’éclairs et langues de serpents dardées, entrelacs de vignes, fleruosités de chaines, voiles ruisselants, filets tendus.” Ludwig Hevesi, 1909 KLIMT Kiimt est issu dune famille @origine modeste, mais nourrie d'am- bitions artistiques. Son pére, fils de paysans de Bohéme, est orfévre-cise- leur. Sa mére, Viennoise, avait com- mencé avant son mariage une cariére de chanteuse lyrique, Gustav, né dans un faubourg de Vienne le 14 juillet 1862, est le deuxiéme de sept enfants. Deux de ses fréres entreprendront comme Ini une carriére artistique, Le premier, Ernst, choisira la peinture et sera son compagnon d'atelier ; le se- cond, Georg, qui est d'ailleurs auteur d'un bon nombre de ses cadres, opte- 1a, en revanche, pour la sculpture. ei sto Kimi sur ne photogrphie de 1908 prio par Ora Bondo me, Birch der wchche On a eeeeeeteeeeennet Aerial En 1876, un an avant Ernst, Gustav entre a 'Eoole des Arts et Metiers de Vienne et, en 1883, les deux fréres ouvrent avec leur ami Franz Matsch un atelier dans la ville. Ils ont ja réalisé les “graffiti” de la cour du Kunsthistorisches Museum et peint les plafonds de plusieurs palais comme le Sturany de Vienne et la Kurhaus de Karlsbad (Karlovy Vary). Puis c'est au tour des thédtres: décorations et des- sins pour le Théatre d’Etat de Fiume, le Théatre d'Etat de Bucarest, celui de Karlovy Vary et, finalement, de 1886 & 1888, année oit Frangois Joseph remet 4 Gustav la croix d'or du mérite pour son activité, les trois artistes décorent, chacun independant vis-a-vis de l'au- tre, les cages des deux grands esca- ers du Burgtheater de Vienne. En 1890, on commande & Yate er Klimt quarante tableaux pour finir de décorer Vescalier du Kunsthitori- sches Museum, Gustav regoit de l'em- pereur 400 florins pour la toile La salle de ancien Burgtheater de Vienne. Le prince Eszterhdzy Ini commande une toile analogue, L'intérieur du thédtre au chateau Essterhdzy & Totis, qui permet a Klimt de remporter, trois ans plus tard, Ja médaille d'argent de l'exposi- tion de la Kiinstlerhaus. Entre-temps, les tableaux de l'escalier du Kunsthistorisches Mu- seum remportent un grand succés et la mn artistique du ministére de |'Instruction et de la Culture confie aux fréres Klimt et a Franz Matsch la déco- ration de I'Aula Magna de l'Université de Vienne, un projet qui doit leur rap- porter 60 000 florins. Mais Emst meurt ‘en 1892 et Gustav s’éloigne petit 4 pe- tit de Franz. Klimt honore quand méme la commande et se charge des pan- neaux a théme, La Philosophie, ba Médecine et La Jurisprudence. C'est alors immédiatement le scandale. La Philosophie, qui a pourtant regu le Klin dons forin de son oer en oseltodtesrase, 1910 em prix de la meilleure ceuvre étrangére & VExposition Universelle de Paris, en 1900, est férocement critiquée en Autri- che. Vaccuell fait aux deux autres allégories ne sera pas meilleur. $i elles font peur, c'est essentiellement parce qu’elles sont le reflet de cette “horri- ble” mentalité moderne, nourrie et libérée par ce renouvean esthétique, civique et moral qui met en danger et secoue inexorablement la tranquil- lité dorée et routiniére de la tradition, “Le hurlement de la Médecine prend des formes encore plus largement désagréables que le fracas de la Phi- losophie, A 'époque, 87 universitaires ont pris fait et cause contre cette défi- guration imminente de leur siége. Nous ne voulons certes pas débattre ultérieurement pour savoir sil faut placer ou non un vilain tableau de monsiour Klimt au plafond de [Aula Magna de l'Université. On discute de bien d'autres problémes fondamen- taux pour V'humanité et a vrai dire, malheureusement, quelquefois aussi de certains que nous croyions résolus depuis longtemps.” Cette remarque acide est de Kar! Kraus. Les journaux lui font écho, et Hermann Bahr re- ccueille leurs propos en 1902 sous le ti- tre Gegen Klimt (Contre Klimt). En voi- i un exemple: “La on exagére! Une rage brilante envahit quiconque posséde encore le moindre sens de la Pudeuz, Que dire d'une telle porno- graphie peinte? La décrire lui ferait ttop honneur. Des grossiéretés de ce genre sont 4 leur place dans une ca- vYerne consacrée aux orgies paiennes, certainement pas dans une salle publi- mais surtout aprés que la commission Gator Kit dns son lar, 1912/1914 et ie Fiege,compagne de Kin, su une photo de 1909. anistique eut résolu olficielement de destiner les couvres contestées & la Galerie d'Art Moderne et non plus & VUniversité, Klimt décide de racheter ses panneaux, loin des bagarres et des compromis, il les termine defiit vement en 1907. Malheureuserent, i ne nous reste aujourd'hui que I'sbau- che de la Médecine, Les peintures or ginales ont été détruites en 1945 dans Fineendie du chateau d'lmmendort avec toute la collection Lederer & la- quelle elles appartenaient Klimt est alors entrainé sous les projecteurs du tout Vienne artst- que, On le demande de partout, il déborde d'activté. Malgré sa vitalité frénétique quile pousse 4 brilerla vie par les deux bouts, Klimt est avare de declarations et n'aime guare s'exhiber en public: il manie le langage avec maladresse, il est timide et solitaire, sujet & des crises de dépression, et garde jalousement le secret de sa vie privée, Pourtant les dames de la haute société brilent de posséder un por- trait exécuté par la main d'un artiste en vogue, et ne demandent qu’ lui seir de modéle. Les femmes, en général, sont séduites par son regard sensuel et qui semble toujours fasciné, elles ne refusent jamais de poser, et comme le désire, Parmi toutes celles quill a connues et peintes, quill a aimées et avec lesquelles il a eu une liaison, une seule a réussi a rester pendant longtemps & ses o&tés: Emi- lie Flége, propriétaire d'une maison | de mode parm les plus élégantes ot les plus connues de Vienne, pour la- quelle Gustav concavait et dessinat des modales de vétements et de bi- joux. Klimt est en parfait accord avec Ja facon de vivre de Emilie Flége, fon- damentalement bourgecise et atten- tive a la mode ; elle partage aussi ses idées qui Yavaient amené, en 1697, & are In des fondateurs de la Sécas- | sion viennoise eta faire parti en 1900 GV TAY | KOMT Photogianhie des aries dela Sesion. De gu Mo hol: Anton Sor, Gstor Kit (refute), Kolo (devant Kr), Ado Bh, Maxinlon Len (along), En’ Stor, Wilhelm i, Emil Ori, Maxi Korawe) eopold Sabo, Co Mol, Rudlf Bacher, Vienne, ldrciv der Ostaichche Nojonabibotek du comité de direction de la revue Ver Sacrum, puis & adhérer en 1903 @ la Wiener Werkstatte Kitimt n'a jamais perdu de vue limportance et la valeur histori que de I"art total’, de la fonction décorative et omementale de Tart Vornement ne sert pas seulement & valoriser la forme et le contenu dun tableau, il est un élément esthétique fon soi (pensons & ses fonds or ou & la préciosité des mosaiques de I'Hétel Stoclet a Bruxelles). Lu-méme est col- lectionneur d’objets orientaux, chinois et japonais: vases et sculptures, ta- bleaux,tissus. Pour lui, comme pour beaucoup d'autres artistes de son temps, l'objet quotidien, usuel, peut deverir expression artistique. TL compte parm ses amis Jo- set Hoffmann, Koloman Moser, Otto Wagner, Carl Moll, conseiller artst- que de la Galerie Miethke qui, en 1806, organise une exposition entiérement consacrée a Vincent Van Gogh. C'est ailleurs cette annéela que Klimt forme avec certains sécessionnistes, en désaccord avec le mouvement, un groupe a part dit Ostezreichischer Kanstlerbund, Mais il reste le “chet spirtuel" de la Sécession; il est plus que tout autre l'nterpréte de la déca- dence et de la désagrégation d'une ~3- société encore trés lide malgré tout au viell empire austto-hongrois dont elle subit le charme, mais il en pres- sent le crépuscule inéluctable. La for- mule décorative de Klimt, chargée de symbolisme, de suggestions raffinées et délicates, de couleurs mélancoli- clat de Yor, sait ce byzantin comme aux autres influences extérieures qu'elle accueille et absorbe, ce qui a aussi pour corollaire de les faire connaitre. En effet, la Kunstschau de Vienne or- ganise pendant 1té 1909 une grande exposition qui présente & la fois Van Gogh, Gauguin, Matisse, Munch, Val- | lotton, Vuillard, Bonnard, Toorop et | Klimt, avec entre autres sa seconde Ju- | dith. ‘Ses tableaux voyagent désor- mais & travers toute Europe. On peut les admirer a Prague en 1908, a Mu- nich et a Berlin en 1908, a Venise, Pra- gue et Berlin en 1910, & Rome en 1911, 4 Dresde en 1912, a Budapest, Munich | et Mannheim en 1913, encore a Prague en 1914, En 1916, Gustav Klimt est & Berlin avec Egon Schiele et Oskar Ko- oschka. L'année suivante, il est nommé membre honoraire de l'’Académie des Beaux-Arts de Vienne et de !'Acadé- | mie de Munich, mais de retour d'un voyage en Roumanie, il a une attaque apoplexie, I meuzt le 6 février 1918, peu de temps avant la fin de la Grande Guerre, _ETUDE POUR LA MEDECINE organs del Sécesson de Vine et lore Ver Socum. Ls pincipux arises ia cao ne ere din rain Facdémisme ot Far ofl st le tamphe d at graphique pn pro vogue lorie de ht Nouveau. La dorain yest conve comme contenu es poes Ver Sac tlle ds ates pbkctos de Yepnae snichssert ls de rss, dessins, de mos decors qu costven ne cocci do moweent Les dessins de Klin, en parc, ov lus srr, sensible, sensu et xpress et ceux drs pofiqu Klamon Nasa nt beocop de us Kolemon Mose :Déceration pour Ver Sacrum, 1898 a Médecine est divisée en deux parties par 'axe vertical: a droite, un groupe de figures humaines semble glisser dans espace du tableau vers Te bas ; de l'autre cété une figure mouvement ascensionnel, comme si elle s’tait échappée du groupe, symbolisant peut-tre 'idéal auquel Jes autres, afligées d'avoir perdu la Jumiéze de la santé, emprisonnées ‘comme elles le sont dansles voiles de a Mort, ne peuvent plus aspirer. La mise en page refuse la vue ensemble et choisit de nous présenter un morceau de la grande owe de a vie qui tourne autour dela ‘Mort. Presque au centre, en bas, ‘coupée donc par le cadre, se dresse la déesse Hygie, semblable a une prétresse, symbole de beauté plus que de santé physique et spirituelle, formant une sorte de tronc d’oi se ramtfient vers le haut les branches des autres figures. Vallégotie de la Médecine se charge alors de plusieurs sens :ily ale concept de la “Vanitas” dans la Danse dela Mor, le mystéze de la vie et du monde dans !6volution des corps, la confiance danse culte de la beauté, forme étemelle qui résiste au dépérissement des choses. Car ces figures entassées, trés belles, symbolisent la caducité de la nature humaine : elles vont vers leur Destin inéluctable, entrainées l'une par Yautre, lune aprés l'autre, résignées, conscientes comme elles le sont de impossibilité de se soustraire & leur sort. Les images apparaissent et disparaissent comme si elles flottaient dans un ciel nuageux, enveloppées de couleurs voilées. Gone: La Médecine, 1900/07 (dai) Hale ur ole, 430 x 300 em Le tableau drat en 1945, ‘Comme das ls deux crs olegoes dsinées 3 FAulo Magno de Vieme lo Pilesoohie et Lo brsprudonen, evocation symbolque substive lo desziton historique, fon’ f def radon ccadémique et choquant unpubl ender sur set hobiudes 'Nusur fond sombre, 1896 en. - Crayon avec races, blonches, 45,1 x 32,1 em - Colleton poral Ce desn anonce lo igue au lot solifore 4 gauche de La Médecine. Mais, dans le tblea, laratoion du cores, impression de levtton sont sensuelement occenhuées por pasion dele tele penchée ur 'épaue dre eta mese des cheveux ui fit reser ign snvouse des bances. =f 1897/98 -Hite stole, 72 55cm Vienne, Collection paricure Etude pour Lo Médecine, 1899/1900 Desin ov «roy, 43x 29en- Veme,Groghiche Somalgen Abertino. Kin eq inage de deoxcopsentrasésdun ro reveuxe enable. terre ou des moles lo reherche deo eile skin era chonger de past, les desi d's ct de oe, contour pb, ‘uperpest, orcenve a sensation de mower JUDITH ET HOLOPHERNE (I) Vor n Moser: dé d'un mot decorate “Bi Kinslerscher Sei de Ron larich, 1900, Cette premiére version de Judith laissera critiques et spectateurs Sbahis et subjugués parla nouveauté et 'audace de sa conception. Certes, le tableau est intitulé Judith et Holopheme, mais c'est elle, la ‘courageuse héroine capable de décapiter Ie chef de 'armée assyrienne, que Klimt veut représenter, a moins qu'il ne s'agisse de Salomé tenant entre ses doigts la chevelure du Baptiste ; quoi quill en soit, c'est une “femme fatale”, mythe et fantasme, qui a nourri Oscar Wilde, Aubrey Beardsley, Gustave Moreau, Franz Stuck et bien d'autres, le mythe est ici une femme moderne au regard inquiétant et au menton volontaire que Klimt emprunte aux modéles de Khnopff avec leurs larges collier qui semblent détacher le visage du corps. Ce haut collier scintllant de pierres précieuses qui signale la téte de Judith renvoie a la téte décapitée d'Holophere, & moitié hors de la toile, Vor et le noir triomphent sur la toile et se mettent réciproquement en valeur. ‘Mais ils servent surtout de révélateur ala sensualité du personnage dont le corps nu semble se dégager des voiles transparents et dorés. Entouré de la masse de ses cheveux noirs, rehaussé par le collier précieux, légerement pench¢ sur la droite, le visage de Judith est une invitation mortelle. Il est difficile d'échapper & sa séduction, & cette bouche et a ces, yeux entrouverts, & cette sensualité nerveuse et vibrante ala fois si humaine et si mythique, car Judith est Je fantasme incarné, Eros et Thanatos, Yamour et la mort, qui est au cceur de toute Peeuvre de Klimt Hull surtoie, 84 x 42m 2 Galerie con Suck le Péché, 1899- Hui sur rede jeurete de Klint, bverione de ult Nos la etrowone cane icone: lhl, 1909- ule sur fle rise, Goletie d'Art Mader ode vation, Klint enforce pls core dare sn arcane, fermen? psychalagiquemen. Son heroine hodth Solo set doit vee vlence don la chore de homme. One! op orl sensvlié morbid de ce forge bleu ui edtace sul fond chou chargé de décoratons, err es values nies de son hb, par les deux courbes blonches qui eneurea! moins évequen ea vche, pe ot pohdove, ye dons un on de a LAFORET DE HETRES 1) snort oe Koloman Mes: déorotin porue danse ctologue elo Premiere Exosion elo Sécosion, 1898 évoquant la nature assoupie, mais aussi son mystére et son infinitude, ‘Au début, Klimt peint de sombres : ne aysages romantiques, ga plongés dans les brumes i By mélancoliques d’étangs et de marais, Lhd, oo ‘remplis de bouleaux et d’arbres aux * troncs fins qui représentent la solitude hs aristocratique de "homme et Wa racontent avec solemnité dans leurs a tons voilés et transparents sa tentative pas héroique et impossible d’échapper & Pes Ja force de la nature (la nature est Bitsy es femme, ne l'oublions pas). Dans ce réseau qui se resserre eae <2 Mes a trae TinShong,dyrstie Ching: Bonbou- Frere de Chie coulews Dt dun Progressivement a Vhorizon, dans pero Phe ese olor Ls bie eno eis opps co cette cage d'éléments verticaux aux Jepuidy x4 sl pr ls rsd ovo gad. ly oe ee! un engovement tons bleutés et translucides, plantés Sento paurleYévr exeque" don! [Oren e! enbme Ki ome surle tapis doré du sol, dans la ligne beaucoup d‘oulrespeinkes,y rowvera une riche sourced inspiration. haute de horizon, placée prés du bord supérieur du tableau, dans la vibration des taches de couleur sur les troncs et le sol, dans la transparence des feuilles sur le bleu gris du ciel, ‘comment ne pas voir une représentation du labyrinthe de la vie ‘et, dans espace prisonnier de la forme carrée de la toile un espace intérieur, inconscient peut-étre, dans lequel se perdre ot se retrouver? la signification symbotique doit extraordinairement moderne du tableau, une mise en page cinématographique :un plan rapproché sur les troncs au premier plan dont nous ne voyons pas les racines niles sommets, pures lignes verticales, tandis que les autres semblent suspends dansle ciel; un aol 1861-1945):Crépusee-Vinre, Overichche Galeri. Moles ciel qui semble apparaitre et mds cofeadoleus def Skeson auch ov! ou, npn do Gisparaitre dans le fourmillement des poysmgesDos ced, deo ares se courbes se uct onds ge es tons jaunes, bleus, verts, orange des ens emule dar perspective de ariel, Linage sete dons frondaisons en contre-jour. le mri ds lo, redeubln! lo mélncoe crépseuliredeFotmosphre. —8- LES TROIS AGES DE LA FEMME Gusto Klimt: da une

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