You are on page 1of 79
Dr Paul Yonggi Cho __LA QUATRIEME DIMENSION Preface du D- Robert Schuller @ COMMENT METTRE SA FOL EN ACTION ET REUSSIR SA Vie TABLE DES MATIERES Préface de Robert Schuller... 3 Introduction .. a 5 1. Lincubation : une loi de 1a 04 esa n 2, La quatrime dimension 33 3. La puissance créatrice de la Parole .. 58 4, Rhéma .. 5, Liécole dAndré .. 6, Liadresse de Dieu Achevé d'imprimer pour le compte des Editions VIDA, ‘Miami, Floride en juin 1986 NTRODUCTION Une vie pleine et libre ‘ans Ia confusion qui suivit la gueme de Corée, j’étais parmi ces nombreuses per~ sonnes qui luttaient pour survivre. Pauvre mais persévérant, je tenais plusieurs emplois en une seule journée, Un aprés-midi, jtais occupé a donner des cours, quand soudain, je ressentis comme quelque chose qui s‘écoulait, en remontant de lintérieur de ma poitrine. ‘Yavais l'impression que ma bouche était pleine et que Yallais bientot étoutfer. Jouvris la bouche, et un torrent de sang en jaillit. Tessayai d’en arréter le flot, mais il sortait @ la fois de la bouche et du nez. Tres vite, le liquide rougeatre ‘emplit mon estomac et ma poitrine. Je devins de plus en plus faible et je finis par m’évanouir. Quand je repris mes sens, il me semblait que tout tourbillonnait autour de moi. Fortement ébranlé, je parvins avec peine a rentrer chez moi, Yavais dix-neuf ans et j’tais mourant. Rentrez chez vous, jeune homme Effrayés, mes parents vendirent aussitét tout ce quils pouvaient pour me permettre d’aller me faire soigner dans un hépital renommé. Les médecins se livrérent a des examens approfondis et rendirent leur 6 La quatriéme dimension diagnostic : j’étais atteint d'une tuberculose incurable. Lorsque j’entendis leur conclusion, je me rendis compte a quel point j’avais envie de vivre. Mes réves devaient donc s’évanouir avant que j’aie eu l'occasion de commencer a vivre vraiment. Désespéré, je me tournai vers le médecin qui avait prononcé le sinistre diagnostic. « Docteur, implorai-je, ne pouvez-vous vraiment rien faire pour moi? » Sa réponse devait rester gravée dans mon esprit. « Non. Ce genre de tuberculose est trés rare. Il se développe si vite qu'il n’existe aucun moyen de Yenrayer. On n’a toujours découvert aucun reméde humain. Vous avez trois, au maximum quatre mois 4 vivre. Rentrez chez vous, jeune homme. Mangez tout ce que vous voulez et dites au revoir 4 vos amis. » Profondément déprimé, je quittai 'h6pital. Je croisai des centaines de réfugiés dans la rue et je me sentis trés proche d’eux. Me sentant complétement seul, je faisais partie des désespérés. p Lair hébété, je rentrai a la maison. J’étais prét a mourir. Je suspendis au mur un calendrier trimestriel. Etant alors bouddhiste, je priais chaque jour Bouddha de me venir en aide. Mais aucun espoir n’apparaissait, et ma condition empirait. Sentant mes derniers jours approcher, je cessai de croire en Bouddha. Je me mis a implorer le nom du Dieu inconnu. Je ne pouvais alors m’imaginer l'impor- tance que sa réponse allait avoir dans ma vie. Des larmes touchantes Quelques jours plus tard, une jeune lycéenne vint me rendre visite, pour me parler de Jésus-Christ. Elle m’entretint de la naissance virginale, de Sa mort surla croix, de Sa résurrection et du salut qui s’obtient par la grace. Ces histoires n’avaient aucun sens pour moi. Je n’en crus pas un mot et je ne prétai aucune attention a cette jeune fille ignorante. Son départ eut pour seul effet de me procurer le soulagement. Introduction 7 Mais le lendemain, elle était de retour. Elle revint souvent. Chaque fois, elle me dérangeait avec ses histoires sur Jésus, l'homme-Dieu. Au bout d’une semaine, je commengai & m’agiter et a la repousser sans ménagement. Elle n’eut pas honte et ne:s’enfuit pas. Elle ne se mit pas en colére. Elle se contenta de s’agenouiller et commenga a prier pour moi. De grosses larmes coulérent sur ses joues, me révélant une compassion qui était tout a fait étrangére 4 ma philosophie et ma religion de Bouddhiste bien organisées et froides. En voyant ses larmes, je fus bouleversé. I y avait quelque chose de différent chez cette jeune fille. Elle ne se contentait pas de réciter des histoires religieu- ses; elle vivait ce qu’elle croyait. Ses larmes et son amour me firent prendre conscience de la présence de Dieu. « Mademoiselle, la suppliai-je, ne pleurez pas, s'il vous plait. Je suis désolé. Je sais maintenant que vous étes chrétienne et que vous étes remplie d'amour. Puisque je dois mourir, je veux devenir chrétien pour vous. » Sa réponse fut immédiate. Son visage s’illumina et elle se mit a louer Dieu. Elle me serra la main et me donna sa Bible. « Sondez la Bible, me recommanda-t-elle. Si vous la lisez fid@lement, vous découvrirez les paroles de la vie. » C’était la premiére fois que je tenais une Bible entre les mains. Je l’ouvris au livre de la Genése, tout en continuant a lutter pour respirer. Elle tourna les pages jusqu’a l’Evangile de Matthieu et me dit en souriant : « Monsieur, vous étes si malade que si vous commencez par la Genése, je ne pense pas que vous parviendrez jusqu’a l‘Apocalypse avant de mourir. Mais si vous lisez d’abord Matthieu, vous aurez le temps. » Je m’attendais a y trouver de profonds enseigne- ments moraux, philosophiques et religieux. Aussi fus- 8 La quatriéme dimension je choqué par ce que j'y lus : « Abraham engendra Isaac; Isaac engendra Jacob; Jacob engendra Juda et ses fréres. » Je me sentais ridicule. Je refermai la Bible et dis : « Mademoiselle, je ne vais pas lire cette Bible. On y parle d’un homme qui en engendre un autre, et ainsi de suite. Je préfere encore lire I'annuaire du télépho- ne. » « Monsieur, répondit-elle, aujourd’hui, ces noms ne vous disent rien. Mais au fur et & mesure que vous lirez, ils prendront une signification plus importante pour vous. » Quelque peu encouragé, je repris la lecture. Le Seigneur vivant Pendant ma lecture, je ne trouvai aucune philoso- phie systématique, aucun traité de médecine et aucun précepte religieux. Je n'y rencontrai qu’un theme frappant : la Bible parlait constamment de Jésus- Christ, le Fils de Dieu. L’imminence de ma mort m’avait fait comprendre qu'il me fallait découvrir beaucoup plus qu'une sim- ple religion, une simple philosophie, ou méme de la sympathie pour les tribulations propres a Vexistence humaine. Javais besoin d'une personne qui puisse partager mes luttes et mes souffrances, et me permet- tre de remporter la victoire. En lisant la Bible, je découvris que cette personne était le Seigneur Jésus-Christ : La personne de Jésus-Christ n’apportait pas une religion, un code d’éthique, ou une série de rites. D'une maniére a la fois profonde et pratique, Jésus apporte le salut a I‘humanité. Le Christ haissait le péché, mais aimait le pécheur et ac- ceptait tous ceux qui venaient a lui. Etant conscient d'avoir péché, je savais que j’avais besoin d’étre pardonné. Le Christ guérissait les malades. II toucha et Introduction 9 guérit tous les infirmes et les malades qui vinrent a lui. Cela fit naitre en moi la foi. Je me mis 4 croire qu'll pourrait aussi me guérir. Le Christ donnait la paix & ceux qui avaient le coeur troublé. Il encourageait les gens en ces termes : « Ayez foi en Dieu! Ne soyez pas troublés! Vous n’avez aucune raison d’avoir peur! » Le Christ haissait la peur. I] montra & Vhomme qu’ll était né pour vivre par la foi. Le Christ inspirait confiance, et apporta la foi et la paix 4 ceux qui réclamaient Son aide. Ce messa- ge extraordinaire fit tressaillir mon cceur. Le Christ ressuscitait les morts. Je n’avais pas trouvé, dans toute la Bible, un seul récit mon- trant Jésus célébrant un enterrement. Il rame- nait les morts a la vie, transformant les cultes funébres en de magnifiques résurrections. Ce qui me frappa le plus, c’était la miséricorde manifestée par le Christ envers les démoniaques. Pendant la guerre de Corée, bien des gens avaient perdu leur famille et leur travail. Souf- frant de dépression nerveuse, beaucoup finirent par étre complétement possédés par le diable. Sans abri, ils erraient sans but dans les rues. Le Christ était également prét a relever ce défi. Il chassa les démons et rendit une vie normale aux possédés. L'amour du Christ était puissant, touchait les vies et satisfaisait les besoins de tous ceux qui venaient a lui. Convaincu que Jésus-Christ était vivant et profon- dément touché par la puissance de Son ministére, je m/agenouillai. Je demandai au Christ de venir dans mon coeur, pour me sauver, me guérir et me délivrer de la mort. Aussitét, la joie du salut et la paix que produit le pardon du Christ m’envahirent. Je savais que j’étais sauvé. Rempli du Saint-Esprit, je me levai et me mis & crier : « Gloire au Seigneur! » 10 La quatriéme dimension Dés cet instant, je commengai 4 lire la Bible comme un affamé qui se jette sur un morceau de pain. La Bible offrait A ma foi le fondement dont elle avait besoin. En dépit du diagnostic et de mon vieux sentiment de crainte, je compris bien vite que j’allais vivre. Au lieu de mourir en trois mois, je fus compléte- ment rétabli en six mois. Depuis ce jour-la, je n'ai cessé de précher le puissant Evangile de Jésus-Christ. La jeune fille, dont je n’ai jamais su le nom, m’enseigna a connaitre le nom le plus précieux qui soit. Au fil des années, Dieu m’a aidé 4 comprendre plusieurs des principes fondamentaux de la foi. Ce sont ces principes dont je vais vous faire part dans les chapitres qui suivent. Mon désir est que vous puissiez vivre une vie plus profonde et plus abondante. Le Christ ne change pas. Il est le méme hier, aujourd'hui et pour I'éternité. Le Christ veut porter vos fardeaux. Jésus peut vous pardonner et vous guérir, Il peut chasser Satan et vous donner confiance, foi et paix. Le Christ veut vous donner la vie éternelle et faire désormais partie de votre vie quotidienne. Si les voleurs viennent pour tuer et détruire, Jésus-Christ vient pour vous donner la vie, une vie riche et libre. Par la présence du Saint-Esprit, Jésus est avec vous, dés maintenant. II désire vous guérir et vous délivrer de la mort. I] est votre Seigneur. I] est vivant. Mettez votre foi en Jésus-Christ et attendez-vous a un miracle aujourd'hui. L’INCUBATION : UNE LOI DE LA FOI ieu n’accomplira jamais une de Ses ceuvres sans passer par votre propre foi. I] est en- tendu que vous avez la foi, car la Bible dit que Dieu a donné a chacun d’éntre nous une certaine mesure de foi. Vous avez la foi, que vous le sentiez ou non. Vous pouvez essayer de sentir votre foi; de toute fagon, quand vous en avez besoin, elle est la. Elle est faite pour étre utilisée, comme vos deux bras. Lorsque vous avez besoin de vos bras, vous n‘avez qu’a les mettre en action et les utiliser. Je n'ai pas besoin de sentir que mes deux bras pendent bien de mes épaules pour savoir qu’ils sont 1a Ilexiste, cependant, un certain nombre de maniéres dont la foi s'exerce et vous relie au Pére céleste qui habite en vous. La Bible dit que la foi est l'assurance des choses qu’on espére, une assurance qui passe par une premiére étape de développement qui s'appelle Tincubation, avant de pouvoir étre utilisée de maniére totale et efficace. Vous me demanderez peut-étre : « Mais de quoi ai-je besoin, pour pouvoir utiliser ma foi? » Il existe quatre étapes fondamentales qui conduisent au processus d’incubation. 12 La quatriéme dimension Représentez-vous un objectif ‘clair Pour pouvoir utiliser votre foi, vous avez besoin, en premier lieu, de vous représenter un objectif clair. La foi est l'assurance des choses claires que l'on espére. Si vous n’avez qu’une idée vague de votre but, vous ne pouvez recevoir l'aide de Celui qui peut exaucer votre priére. Vous devez donner a votre foi un but clair et bien précis. J’ai eu l'occasion d’apprendre cette lecon, dans une situation bien particuliére. Jexercais mon ministére depuis quelques mois, mais j’étais si pauvre que je ne possédais aucun bien matériel. Je n’étais pas marié et je vivais dans une toute petite piéce. Je n’avais ni bureau, ni chaise, ni lit, et je mangeais méme par terre. Je dormais et j’étudiais par terre. Mais, tous les jours, je parcourais des kilometres a pied pour gagner des Ames. Un jour, en lisant la Bible, je fus particuliérement impressionné par les promesses de Dieu. La Bible disait, en effet, que si je mettais simplement ma foi en Jésus et priais en Son nom, je recevrais tout ce que je voudrais. Elle m’enseignait également que j’étais fils de Dieu, enfant du Roi des rois et du Seigneur des seigneurs! Alors je dis : « Pére! Pourquoi un enfant du Roi des rois et du Seigneur des seigneurs devrait-i] vivre sans bureau, sans chaise et sans lit, et parcourir des kilométres a pied chaque jour? Ne devrais-je pas avoir au moins un petit bureau et une simple chaise pour m/asseoir, et une bicyclette pour aller rendre visite aux gens? » Je sentais que, d’aprés les Ecritures, je pouvais demander toutes ces choses au Seigneur. Je m/agenouillai et priai : « Pére, je te demande, mainte- nant, de m’envoyer, s'il te plait, un bureau, une chaise et une bicyclette. » Je croyais déja et louais Dieu. A partir de ce moment-la, je m’attendais chaque jour a recevoir chacune des choses que j’avais deman- Lincubation : une loi de la foi 13 dées. Un mois s'est écoulé, sans réponse. Puis deux, trois, quatre, cinq, six mois. J'attendais toujours, mais rien n’arrivait. Puis, par un jour pluvieux ot je me sentais vraiment déprimé, la faim me tenaillait et la fatigue s‘emparait de moi, j'ai commencé a me plain- dre : « Seigneur, je t'ai demandé, ily a plusieurs mois, de me fournir un bureau, une chaise et une bicyclette, mais tu ne m’as rien donné. Je préche l'Evangile aux Pauvres gens qui habitent dans ces bidonvilles. Com- ment veux-tu que je leur demande d’exercer leur foi quand je ne donne pas moi-méme l’exemple? Com- ment puis-je leur demander de mettre leur foi dans le Seigneur et de vivre vraiment de la Parole, et non de pain seulement? « Mon Pére! Je suis trés découragé. Je ne com- prends pas ce qui se passe, mais je sais que je ne peux pas renier la Parole de Dieu. La Parole doit étre vraie, et je suis stir que tu vas me répondre, mais, cette fois- ci, je ne sais pas quand ou comment tu le feras. Si tu dois exaucer ma priére aprés ma mort, a quoi cela me servira-t-il? Si tu as l'intention d’exaucer ma priére, s’il te plait, dépéche-toi. $'il te plait! » Puis je me suis assis et j’ai commencé 4 pleurer. Soudain, j’ai ressenti une grande sérénité, et une grande tranquillité s‘est emparée de mon ame. Cha- que fois que j'ai une telle sensation, un sentiment profond de la présence de Dieu, Il me parle. Alors, j'ai attendu. Une voix faible et tranquille s'est fait entendre dans mon 4me. L'Esprit m’a dit : « Mon fils, il y a longtemps que j'ai entendu ta priére. » Alors, d’un seul coup, j'ai laissé échapper : « Alors, od sont mon bureau, ma chaise, et ma bicyclette? » LEsprit m’a répondu : « Oui, c'est bien 1a le probléme avec toi, et avec tous mes enfants. Ils me supplient, me présentent toutes sortes de requétes, mais ils le font en des termes si vagues que je ne peux 14 La quatriéme dimension pas les exaucer. Ne sais-tu pas qu’il existe des dizaines de sortes de bureaux, de chaises et de bicyclettes? Tu m’as simplement demandé un bureau, une chaise et une bicyclette. Tu n’as jamais commandé un bureau, une chaise ou une bicyclette particuliére. » Cela a constitué un tournant décisif dans ma vie. Aucun professeur d’école biblique ne m’a jamais enseigné cela. J'avais commis une erreur et cette révélation m’a ouvert les yeux. Jai dit alors : « Seigneur, tu veux vraiment que je prie d'une maniére aussi précise? » Alors, le Seigneur ma conduit vers le onziéme chapitre de l’épitre aux Hébreux : « La foi, c’est l’'assurance des choses », des choses précises, « qu'on espére. » Je me suis de nouveau agenouillé et j’ai dit : « Pere, je suis désolé. J'ai commis une grosse erreur. Je ne t’ai pas bien compris. J/annule toutes mes priéres anté- rieures. Je vais en faire une nouvelle. » Ainsi, je lui ai donné les dimensions du bureau, qui devait étre en acajou des Philippines. Je voulais la meilleure qualité de chaise, avec un cadre en fer, et des roulettes afin de pouvoir me déplacer a volonté. Puis, j'en suis arrivé ala bicyclette. J'ai bien réfléchi A cette question, parce qu'il existait de nombreuses sortes de bicyclettes : des Coréennes, des Japonaises, des Formosanes, des Allemandes. Mais, & cette épo- que-la, les bicyclettes que l'on fabriquait en Conée ou au Japon n’étaient pas de bonne qualité. Ce que je voulais, c’était une bicyclette robuste. Et comme les meilleures bicyclettes étaient fabriquées aux Etats- Unis, j'ai dit : « Pére, je voudrais une bicyclette faite aux Etats-Unis, avec un changement de vitesse sur le cOté, afin que je puisse régler la vitesse. » J'ai comman- dé ces choses en donnant de telles précisions que Dieu ne pouvait pas se tromper dans Sa livraison. Cest alors que j’ai senti la foi jaillir dans mon esprit et Lincubation : une loi de la foi 15 je me suis réjoui dans le Seigneur. Cette nuit-la, j’ai dormi comme un bébé. Mais lorsque je me suis réveillé 4 quatre heures trente, le lendemain matin, pour me préparer pour la réunion de priére, j'ai découvert tout a coup que mon coeur était vide. La veille au soir, j'avais toute la foi du monde, mais pendant la nuit, la foi avait pris son envol et m’avait quitté. Je ne ressentais plus rien dans mon coeur. J'ai dit alors : « Pére, c'est terrible. C’est une chose d’avoir la foi, mais c'est tout autre chose de garder cette foi jusqu’a ce qu’on regoive la réponse. » Ce probléme, tous les chrétiens le connaissent. Is entendent précher un orateur et sont remplis de foi, mais avant méme de franchir le seuil de leur maison, ils ont déja tout perdu. Leur foi s’est envolée. Ce matin-la, tandis que je lisais la Bible et cherchais un passage qui servirait de texte de référence 4 ma prédication, mes yeux sont tombés tout 4 coup sur Romains 4:17 : « Dieu donne la vie aux morts et appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient ». Mon cceur s'est alors attaché a ce verset qui a commencé a bouillir en moi. Je me suis dit : « Je pourrais bien appeler ces choses qui ne sont pas, comme si elles existaient, et que je les possédais déja. » Javais recu la réponse que je cherchais : je savais comment garder la foi. Je me suis alors précipité vers la tente ott les gens avaient déja commencé a prier, et aprés le chant de quelques cantiques, je me suis mis a précher. J’ai exposé mon texte biblique et je leur ai dit : « Mes amis, Dieu m’a béni et m’a donné un bureau en acajou des Philippines, une belle chaise avec un cadre en fer et des roues, et une bicyclette fabriquée aux Etats-Unis avec des vitesses. Gloire 4 Dieu! J’ai regu toutes ces choses. .» Les gens étaient trés surpris, parce qu’ils savaient 16 La quatriéme dimension trés bien que je vivais dans une grande pauvreté. Je me vantais de posséder ces choses, et ils avaient du mal 4 me croire. Par la foi, je louais vraiment Dieu, ne faisant, en réalité, que ce que la Parole de Dieu me disait de faire. Apres la réunion, je suis sorti. Trois jeunes gens m’ont suivi et m’ont interpelé : « Pasteur, m’ont-ils dit, nous aimerions voir ces choses. » Jétais déconcerté et effrayé, parce que je n’avais pas vraiment pensé que l'on me demanderait de montrer ces choses. Les personnes qui m’accompagnaient vi- vaient dans un quartier de bidonvilles. Si elles ve- naient a se rendre compte qu'il s’agissait d’un men- songe, je ne pourrais plus jamais leur précher |’Evan- gile. Elles ne reviendraient plus jamais & église. Je me trouvais dans une situation terrible. C'est pourquoi, j/ai prié le Seigneur en ces mots : « Seigneur, c'est toi qui es a lorigine de toute cette histoire. C’était ton idée de parler de cette maniére. Je n’ai fait que t’obéir, et maintenant je me trouve dans de beaux draps. J'ai parlé comme si je possédais les choses, mais com- ment vais-je leur expliquer? II faut absolument que tu me viennes en aide. » . Alors le Seigneur est venu 4 mon secours, en m’inspirant une idée. J'ai dit : « Venez dans ma chambre, et vous verrez. » Ils sont tous venus et ont commencé a inspecter la piéce a la recherche de la bicyclette, de la chaise et du bureau. J'ai dit : « Ne regardez pas autour de vous, comme cela. Je vais tout vous montrer, un peu plus tard. » Vai alors montré du doigt Monsieur Park, qui est maintenant le pasteur de l'une des plus grandes as- semblées de Dieu en Corée, et je lui ai dit : « Je vais vous poser quelques questions. Si vous pouvez me répondre, alors, je vous montrerai toutes ces choses. Lincubation : une loi de la foi 17 Combien de temps étes-vous resté dans le ventre de votre mére, avant de venir au monde? » Il s’est gratté un peu la téte, puis a répondu : « Eh bien, neuf mois, je crois. » Jai ajouté : « Et qu’avez-vous fait pendant ces neuf mois, dans le ventre de votre mére? — Oh! je grandissais. —Mais, ai-je répliqué, personne ne vous voyait. — Personne ne me voyait parce que j’étais dans le ventre de ma mére. » Alors, j’ai répondu : « Dans le ventre de votre mére, vous étiez un bébé, tout comme vous I’étiez lorsque vous étes venu au monde. Vous avez fort bien répondu &ma question. Hier soir, je me suis agenouillé ici et j’ai prié le Seigneur de m’envoyer un bureau, une chaise et une bicyclette; par la puissance du Seigneur, j'ai concu ce bureau, cette chaise et cette bicyclette. C'est comme s'ils étaient en moi maintenant. Ils sont en train de grandir. Ils existent tout autant que le jour ow ce bureau, cette chaise et cette bicyclette me seront livrés. » Ils se sont alors mis & rire, a n’en plus finir. Ils ont dit : « C’est bien la premiére fois que nous voyons un homme qui est enceint d'une bicyclette, d'une chaise et d'un bureau. » Ils sont ensuite sortis en trombe de ma chambre, et ont commencé a répandre la rumeur que le pasteur était enceint d’une bicyclette, d’une chaise et d'un bureau. Je pouvais 4 peine sortir dans la rue, ensuite, parce que les femmes se retournaient a mon passage et se mettaient a rire, en se moquant de moi. Des jeunes malicieux venaient vers moi, le dimanche, me touchaient l’estomac et me disaient : « Pasteur, vous prenez vraiment du poids! » Mais pendant toutes ces journées, je savais que ces choses-la grandissaient en moi. Cela prenait simple- ment du temps, comme il en est pour une mére qui 18 La quatriéme dimension doit donner naissance a son enfant. Il faut également du temps pour que vous donniez naissance a des objectifs clairs. Je louais continuellement le Seigneur, et, sans Yombre d’un doute, j’ai regu chacune des choses que jattendais, quand l'heure est arrivée. J’ai regu exacte- ment ce que j’avais demandé : un bureau en acajou des Philippines, une chaise fabriquée dans les ateliers de la compagnie japonaise Mitsubishi, avec des rou- lettes, pour que je puisse me déplacer sans difficulté, et une bicyclette presque neuve avec des vitesses, qui avait appartenu au fils d’un missionnaire américain. J'ai transporté ce bureau, cette chaise et cette bi- cyclette jusque chez moi, et ma vie de priére en a été complétement transformée. Auparavant, j’avais toujours prié en termes vagues, mais depuis ce jour-la, il n’en a jamais plus été ainsi. Si Dieu devait vraiment exaucer vos priéres vagues, vous ne seriez alors jamais sir que c’est lui qui les a exaucées. Vous devez vous exprimer de maniére dé- finie et spécifique. Le Seigneur n’accueille jamais les pritres vagues avec joie. Lorsque le fils de Timée, l'aveugle Bartimée, est venu en courant vers Jésus-Christ, il s'est écrié : « Oh! Fils de David, aie pitié de moi. » Bien que tout le monde etit compris que Bartimée réclamait la guéri- son de ses yeux, Jésus lui a demandé : « Que veux-tu que je te fasse? » Le Christ désire qu’on lui adresse des requétes trés spécifiques. Bartimée a répondu : « Seigneur, que je recouvre la vue. » Jésus lui a dit : « Qu’ll te soit fait selon ta foi. » Bartimée a été guéri. Nous voyons ici que le Christ n’a prononcé la guérison qu’aprés que l’aveugle lui ait demandé de guérir sa cécité. Lorsque vous présentez votre requéte au Seigneur, soyez trés précis. Ayez un objectif bien défini, un but trés clair. L’incubation : une loi de la foi 19 Alors que j’était invité 4 précher dans une Eglise, la femme du pasteur m’a invité a entrer dans le bureau de ce dernier. Il m’a alors demandé : « Cho, voudriez- vous prier pour une jeune femme? » Je lui ai dit : « Qu’a-t-elle? — Eh bien, elle aimerait bien se marier, mais elle n’a pas encore trouvé de mari. —Trés bien. Demandez-lui de venir. » Elle est alors entrée. C’était une jeune femme trés agréable, qui avait déja passé les trente ans. Je lui ai demandé : « Sceur, depuis combien de temps priez- vous pour un mari? — Depuis plus de dix ans, a-t-elle répondu. — Pourquoi Dieu n’a-t-Il pas encore exaucé votre priére, depuis dix ans? lui ai-je dit. Quel genre de mari lui demandez-vous? — Mais cela, c’est l'affaire de Dieu. Il sait tout. Elle a haussé les épaules. — La, vous vous trompez. Dieu ne travaille jamais seul. Il se sert de vous. Il est la source éternelle, mais II n/ceuvre que par le moyen de vos requétes. Voulez- vous vraiment que je prie pour vous? — Oui. — Trés bien. Apportez-moi une feuille de papier et un crayon, et asseyez-vous en face de moi. Elle s'est assise et je lui ai dit : Si vous écrivez les réponses aux questions que je vous poserai, je pourrai prier pour vous. Tout d’abord : vous voulez vraiment un mari? Mais quel genre de mari voulez-vous : asiatique, caucasien ou noir? « — Caucasien. — Trvs bien. Ecrivez cela. Numéro deux : voulez-vous un mari qui mesure plus d’un metre quatre vingts, ou le voulez-vous plus petit? —Je préfére un mari de grande taille. — Ecrivez aussi cela. Numéro trois : préférez-vous que 20 La quatriéme dimension votre mari soit mince, grand et élégant, ou bien en chair? —Je le préférerai plutét maigre. —Alors, écrivez maigre. Numéro quatre : quel genre de violon d'ingres aimeriez-vous qu'il ait? —Eh bien, disons : la musique. —Trés bien. Ecrivez alors musique. Numéro cing : quel genre de profession aimeriez-vous qu'il exerce? — Enseignant. — Trés bien. Ecrivez enseignant. J'ai énuméré devant elle dix points différents et je lui ai dit ensuite : Lisez- moi cette liste & voix haute, s’il vous plait. Elle a tout lu, lentement, a voix haute. Ensuite, je lui ai dit : Fermez les yeux. Vous pouvez imaginer votre mari, maintenant?. — Oui, je le vois trés clairement. —Trés bien, Nous allons passer commande mainte- nant. Voyez-vous, tant que vous ne voyez pas claire- ment votre mari, dans votre imagination, vous ne pouvez pas en passer commande. Car Dieu ne va jamais pouvoir vous répondre. Vous devez le voir clairement, avant méme de commencer 4 prier. Dieu ne répond jamais aux priéres vagues. » Elle s’est donc agenouillée, et je lui ai imposé les mains. J’ai prié en ces termes : « O Dieu, maintenant, cette femme connait son mari. Je le vois moi-méme. Et toi, tu le connais. Nous t’en passons commande, dans le nom de Jésus-Christ. « Ma sceur, emportez cette feuille de papier avec vous, s’il vous plait, et collez-la sur votre miroir. Chaque soir, avant de vous mettre au lit, relisez cette liste, 4 haute voix, et chaque matin, en vous levant, faites de méme. Puis, louez le Seigneur pour la réponse a votre priére. » ‘ Une année est passée. Un jour ot je me trouvais dans la région, la femme du pasteur m’a appelé au Liincubation : une loi de la foi 21 téléphone. Elle m’a dit : « Pasteur, voulez-vous venir déjeuner avec nous? » « Bien volontiers », lui ai-je répondu. Et j'y suis allé, Dés mon arrivée a la cafétéria, elle m’a dit : « Cay est! Elle s’est mariée! Elle s'est mariée! —Mais qui donc?, lui ai-je demandé. —Ne vous rappelez-vous pas cette jeune femme pour laquelle nous avons prié, l’an passé? Vous lui aviez méme demandé d’écrire sur une feuille dix points Pparticuliers? Eh bien, elle s‘est mariée! —Ah oui! maintenant je me rappelle. Que s’est-il donc passé? —L’été dernier, 4 l’église, un professeur de musique est venu avec un quatuor. Ils sont restés une semaine avec nous, pour une mission qui était centrée sur la musique. I] était célibataire, et toutes les jeunes filles de l’église lui couraient aprés. Elles voulaient toutes sortir avec lui, mais ce jeune homme ne semblait pas trés enthousiasmé par ces propositions. Cependant, il était comme fasciné par cette vieille fille. 11 restait toujours prés d’elle et avant de partir, il lui a demandé de l’épouser. A la fin, elle a fini par accepter, sans trop d/hésitation. « Ils se sont mariés dans cette église méme, et le jour de ce grand événement, sa mére a lu la fameuse feuille avec ses dix points, devant tous les invités, puis elle l’a déchirée. » Cela ressemble vraiment a une histoire, mais en fait, ce n’est que la stricte réalité. J/aimerais vous rappeler une chose : Dieu est en vous. Dieu n’ceuvre jamais indépendamment de vous, en ce qui concerne votre vie. Il ne peut ceuvrer qu’au travers de vos pensées et de vos croyances. Ainsi, chaque fois que vous voulez qu'll vous réponde, vous devez lui présenter des ob- jectifs trés précis. Ne dites pas : « Oh Dieu! bénis-moi, bénis-moi! » 22 La quatriéme dimension Savez-vous combien de bénédictions sont contenues dans la Bible? Plus de huit mille. Si vous dites: « Oh Dieu, bénis-moi », Dieu vous demandera peut-étre : « Laquelle de ces huit mille bénédictions désires-tu? » Alors, soyez un peu plus précis. Prenez votre cahier et écrivez-y ce que vous voulez, de maniére précise. Lorsque je demande a Dieu d’accorder un réveil & notre Eglise, je mentionne toujours des chiffres exacts. En 1960, j’ai commencé a prier en ces termes : « O Dieu, donne-nous mille membres de plus chaque année. » Et jusqu’en 1969, mille membres ont été ajoutés 4 mon Eglise chaque année. Mais en 1969, j’ai changé ma maniére de raisonner. J’ai dit : « Si Dieu peut nous donner mille membres de plus par an, pourquoi ne pas lui demander de nous en donner mille de plus par mois? » Ainsi, en 1970, j'ai commencé 4 prier de cette maniére : « Pére, donne- nous mille membres par mois. » Au début, II nous en a donné 600, puis un peu plus de mille par mois. L’an dernier, nous en avons accueilli plus de douze mille dans notre Eglise. Cette année, nous nous sommes fixé un but plus élevé; nous voulons accueillir plus de quinze mille membres supplémentaires. L’an prochain, je pourrai facilement en demander vingt mille. Si vous présentez une requéte trés précise et que vous la voyez clairement, vous pouvez la recevoir. Lorsque nous construisions l’église actuelle, qui peut accueillir dix mille personnes a la fois, je voyais le batiment, dans mon imagination, bien avant que le ciment ait été coulé. Je suis entré des centaines de fois dans ce batiment, et j’ai pu y sentir la merveilleuse présence du Saint-Esprit. J’étais conscient de la ma- jesté du batiment, et mon cceur en était tout ému. Vous devez voir votre objectif d’une maniére vivante et réelle, au point d’en étre tout ému. Si vous n’appliquez Lincubation : une loi de la foi 23 pas cette loi de la foi, vous n’obtiendrez jamais la réponse a toutes vos priéres. Dans mes requétes, je m’efforce de voir d'une maniére particuliérement claire. Je fais en sorte de voir mon objectif d’une maniére vivante, au point d’en étre enthousiasmé. C'est alors que la premiére condi- tion est remplie. Ayez un désir bralant Deuxiémement, si vous avez une vision vivante, vous devriez également avoir un désir bralant de voir se réaliser vos objectifs. De nombreuses personnes prient au hasard : « Dieu, exauce ma priére. » Puis elles sortent de l’église et oublient tout ce qu’elles ont demandé Iinstant d’avant. Ce genre d’attitude ne produira jamais la foi et la réponse divine. Il vous faut avoir un désir brdlant. Proverbes 10:24 dit : « Ce que désirent les justes leur est accordé ». Psaume 37:4 dit aussi : « Fais de lEternel tes délices, et Il te donnera ce que ton coeur désire. » Vous devez avoir un désir brdlant pour votre objectif et persévérer jusqu’a ce que vous le voyez s’accomplir. Quand mon ministére a débuté, en 1958, j’avais un désir brdlant dans mon Ame; je désirais ardemment batir la plus grande église de Corée. Ce désir brdlait tellement en moi que je vivais avec lui, je dormais avec lui et je marchais avec lui. Aujourd’hui, quelque vingt ans plus tard, on dit que mon Eglise est la plus grande du monde. Il faut qu'un désir brdlant habite votre coeur. Si vous ne le possédez pas, attendez et demandez a Dieu de placer Son propre désir dans votre cceur. Dieu n’aime pas les tiédes, I] ne peut travailler qu’avec ceux qui sont bouillants. Si donc vous possédez un désir brilant, vous en verrez les fruits. 24 La quatrigme dimension Priez pour avoir de l’'assurance Troisigmement, vous devez posséder la substance, ou assurance. « Substance » correspond au terme grec hupostasis. En frangais, l’on peut traduire ce terme « titre de propriété, ou document légal. » Lorsque vous avez un but précis et que vous possédez dans votre ceur un désir brdlant, il ne vous reste plus qu’a vous agenouiller et prier jusqu’é ce que vous receviez la substance, l’assurance. Alors que je présidais une réunion a Hawai, une Japonaise est venue me demander combien de temps elle devait prier pour avoir l’assurance. Je lui ai répondu que parfois, il suffit de quelques minutes, pour recevoir la paix et l'assurance dans son cceur. « Mais, lui ai-je dit, cela peut prendre deux minutes, deux heures, deux mois, ou deux ans : mais quoi qu’il en soit, il vous faut prier jusqu’a ce que vous receviez cette substance. » Les occidentaux se débattent souvent avec le pro- pleme d’emploi du temps. Il faut toujours se presser, se presser, se presser. Ils en arrivent trés vite 4 ne plus avoir de temps a passer avec leurs amis ou leur propre famille, ou encore pour rester dans la présence du Seigneur. Tout doit étre instantané : le petit déjeuner, les diners pré-cuits, la restauration rapide; tout doit étre prét en cing minutes. Quand ils vont a l’église, ils prient : « O Dieu, réponds-moi. Je n’ai pas le temps — cing minutes en tout— et si tune me réponds pas tout de suite, laisse tomber. Ce n’est plus la peine. » IIs ne restent pas dans la présence du Seigneur. Les Américains ont tendance a transformer les églises en centres de divertissements. En Corée, nous nous sommes débarrassés de cela. Nos annonces sont dordinaire trés courtes, et la place principale est réservée @ la Parole de Dieu. Aprés la prédication, nous avons deux ou trois chants, puis la réunion se Lincubation : une loi de la foi 25 termine. C’est toujours la Parole de Dieu qui tient la vedette. J'ai été invité, un soir, a précher dans une Eglise de YAlabama, aux Etats-Unis. La réunion commengait a sept heures, les annonces et la partie musicale ont duré prés de deux heures. Je me suis pratiquement endormi, a rester assis a ma place. Les gens sem- blaient se fatiguer, eux aussi. Le pasteur est enfin venu vers moi pour me dire : « Cho, essayez de ne pas parler plus de dix minutes, s’il vous plait. Nous avons un programme excellent a la télévision, ce soir, je voudrais que vous ne préchiez que dix minutes. » Vétais venu de Corée, sur son invitation, pour ne parler que dix minutes! llest impossible, dans une telle Eglise, de recevoir la pleine bénédiction du Seigneur. A I'Eglise i] faut rester dans la présence du Seigneur, Le louer, et également précher la Parole de Dieu. C’est de cette maniére que Ton édifie la foi. 11 convient de rester dans la présence du Seigneur jusqu’a ce que l’on recoive l’assurance. Le jour ot nous avons eu besoin de cing millions de dollars pour construire l’église pour laquelle nous avions déja signé le contrat, j’avais une vision claire, un but précis et un désir brdlant de construire un batiment qui pourrait accueillir dix mille personnes, mais mon cceur était rempli de crainte. Je tremblais, javais peur, je n’avais aucune assurance. Je ressem- blais 4 un lapin terrifié. Ces cinq millions avaient a mes yeux I’aspect du mont Everest. Les riches étran- gers pensent sans doute qu’un million de dollars n’est rien. Il en va tout autrement pour les Coréens. Je me suis donc mis a prier avec l’angoisse d’un mourant. Jai dit : « Seigneur, les ouvriers se sont déja mis au travail, mais je n’ai toujours aucune assurance. Je ne sais absolument pas ou je vais trouver cet argent. » Jai commencé a ressentir les douleurs de I’enfante- 26 La quatriéme dimension ment. Un mois est passé, et je n’avais toujours ni paix ni assurance. Un second mois s’est écoulé, et je passais une partie de mes nuits a prier. Je sortais du lit, me trainais jusqu’a un coin de la chambre et répandais mon cceur devant Dieu, avec larmes et sanglots. Ma femme pensait que je perdais la téte, mais j’étais mentalement aveugle. Je restais debout, sans méme penser & quoi que ce soit, et je m’inquié- tais pour ces cinq millions de dollars. Aprés avoir prié sans cesse pendant prés de trois mois, un beau matin, ma femme m’appela : « Chéri, le petit déjeuner est prét. » Je suis sorti de mon bureau, et m’apprétais 4 m’asseoir a table, lorsque soudain, les cieux se sont ouverts, et le Seigneur a répandu dans mon ame Ses merveilleuses bénédictions! C’est ainsi que ce titre de propriété, la substance et I'assurance, a été donné a mon cceur. Je me suis élancé et j’ai commencé & crier : « Je l’ai! Je l’ai! Je Vai! » Ma femme est sortie de la cuisine et j’ai pu voir que son visage était trés pale. Elle avait peur et, me prenant par la main, elle m’a dit : « Chéri, mais qu’est- ce qui t’arrive? Tu vas bien, oui? Assieds-toi un instant. —Je Vail, lui ai-je répondu. —Mais qu’as-tu donc? —J’ai mes cinq millions, lui ai-je dit, ’air stir de moi. » Alors, elle m’a répondu : « Mais tu es vraiment fou, maintenant. Complétement fou. —Mais chérie, ces cing millions, je les ai, ici, dans mon cceur. Ils sont en train de pousser! Oui, ils poussent! » Ces cing millions étaient devenus comme un petit galet, dans la paume de ma main. J'ai prié avec as- surance. Ma foi s’activa et je saisis ces cinq millions de dollars. Ils m’appartenaient. Yavais la substance; et quand vous avez la substan- ce —le titre de propriété, le document légal— que 7 incubation : une loi de la foi 27 vous voyez ces choses ou non, elles doivent a tout prix venir, parce que, légalement, elles vous appartiennent. C’est pourquoi vous devez prier jusqu’a ce que vous possédiez cette assurance. Jai prié pendant la premiere partie de cette année et Dieu m’a donné I'assurance que mon Eglise attein- drait bientét les cinquante mille membres. Je les ai alors revendiqués, et dans mon cceur, je les ai vus. Ces membres sont en moi, ils poussent, et si la vision prend forme en moi, le méme phénoméne se passera 4l'extérieur. Voici le secret : priez jusqu’A ce que vous possédiez la substance, ]’assurance. Parlez le langage de la Parole Quatriémement, vous devez donner des preuves de votre foi. La Bible dit que Dieu a ressuscité les morts. Cela signifie que Dieu a accompli des miracles et a appelé « les choses qui ne sont pas comme si elles étaient ». Abraham était 4gé de cent ans, et Sara de quatre- vingt-dix ans. Ils avaient un but précis : avoir un fils. Ils avaient le désir bralant d’avoir un fils, et ils ont prié pour cela pendant vingt-cinq ans. A la fin, Dieu leur a fait une promesse. Et dés qu’ils ont recu l’assurance, Dieu a changé leurs noms : « On ne t'appellera plus Abram, mais ton nom sera Abraham, car je te rends pére d’une multitude de nations (...] tu ne donneras plus a Sarai, ta femme, le nom de Sarai, mais son nom sera Sara. » Abraham a protesté et dit : « Pére, les gens vont se moquer de nous. Nous n’avons méme pas de petit chien a la maison, et tu veux vraiment que nous changions nos noms en « pére d’une multitude de nations »? Mais tout le monde va nous traiter de fous! » Mais Dieu lui a peut-étre dit : « Si tu veux vraiment travailler avec moi, tu dois faire comme moi. J’appelle 28 La quatriéme dimension les choses qui ne sont pas comme si elles étaient, et si tu ne parles pas avec assurance comme si tu Possédais déja ce que tu n’as pas, tu n’es pas un des miens. » Abraham a changé son nom. Il est allé voir sa femme et luia dit : « Femme, je viens de changer de nom. Je ne m’appelle plus Abram, mais Abraham, le pére d'une multitude de nations, parce que Dieu a changé mon nom. Et toi, tu ne t’appelles plus Sarai, mais Sara. » Le soir venu, Abraham marchait dans la vallée. Sara préparait le repas. Au bout d'un moment, elle a appelé son mari : « Abraham! Le souper est prét! » Ces paroles retentissaient dans le village, aux alentours. Les habitants du village se sont arrétés de travailler. Ils ont probablement dit : « Ecoutez donc! Sarai appelle son mari Abraham, le pére d’une multitude de nations! Pauvre Sarai! Elle aurait tellement voulu avoir un enfant, qu’aujourd’hui, a quatre-vingt-dix ans, elle se met a appeler son mari le pére d'une multitude de nations! Elle a perdu la téte! C’est bien dommage pour elle! » Et soudain, ils ont entendu une voix de baryton retentir dans la vallée : « Je viens, Sara! » « Quoi?! » se sont-ils dit alors. « Sara, la princesse, la mére d’une foule d’enfants? Oh, ga y est, lui aussi! Ils sont fous tous les deux. » Mais Abraham et Sara ont ignoré les critiques des villageois. Ils ont continué a s’appeler respectivement « le pére d'une multitude de nations » et « la princesse » et conformément aux noms quiils ont adoptés, & ce quiils ont osé affirmer, ils ont eu un magnifique fils, Isaac, nom qui signifie « sourire ». Fréres et sceurs, aimez-vous voir un sourire? Aimez- vous que l'on sourie chez vous? Aimez-vous rencon- trer des sourires dans votre travail’ ou a |'Eglise? Utilisez la loi de la foi! Vous verrez alors la naissance d'Isaac se répéter dans votre vie. Lincubation : une loi de la foi 29 Les miracles ne sont pas le fruit de combats aveugles. Le monde spirituel a ses propres lois. Vous disposez, dans votre cceur, de ressources inépui- sables. Dieu habite en vous, mais Il ne peut rien faire en votre faveur sans entrer dans votre vie. Dieu pourra alors collaborer avec vous pour accomplir de grandes choses. Dieu est toujours le méme, car Jéhovah ne change pas, mais Il ne peut se manifester qu’a celui qui accepte d’abord de changer. Dieu s’est servi de Moise et de Josué, et d'autres hommes qui étaient des géants de la foi. Ils sont tous morts, et ceux qui leur ont survécu ont commencé alors a rétrograder, et Dieu a cessé de manifester $a puissance. Dieu désire se manifester par votre intermédiaire, aujourd’hui, tout comme II s‘est manifesté par I’inter- médiaire du Christ, il y a deux mille ans. I] est tout aussi puissant qu’ll |’était auparavant, et Il compte sur vous. Je prétends pouvoir batir une Eglise de plus de dix mille membres, trés facilement, aux Etats-Unis, en Allemagne ou au Japon, car la vision d’une Eglise ne dépend pas du monde extérieur, mais de ce qui se trouve dans le cceur d'un homme ou d’une femme. Ce que vous enfantez, dans votre cceur et votre intelligence, ne tardera pas A se manifester dans les circonstances de votre vie. Veillez sur votre cceur et votre intelligence, plus que sur tout le reste. N’essayez pas de trouver la réponse divine chez quelqu’un d’au- tre, car elle vient dans votre esprit, et ensuite elle se concrétisera dans les circonstances de votre vie. Revendiquez et parlez le langage de l’assurance, car vos paroles sont appelées a créer. Dieu a parlé, et le monde entier a été créé. Votre parole est la matiére dont l'Esprit se sert pour créer. C'est pourquoi vous devez parler, car c'est trés important. L’Eglise d’aujourd’hui a oublié Vart de donner des ordres. Les chrétiens deviennent des 30 La quatriéme dimension mendiants perpétuels. Nous ne faisons, en effet, que mendier. Sur le rivage de la mer Rouge, Moise a men- dié : « Oh Dieu, aide-nous! Les Egyptiens arrivent. » Dieu Ia repris et lui a dit : « Moise, pourquoi cries-tu vers moi? Donne tes ordres, et la mer Rouge s‘ouvrira. » Ilest des moments ov il convient de prier, mais il en est d'autres ow il faut donner des ordres. Lorsque vous @tes dans votre chambre, il convient de prier, mais lorsque vous allez sur le champ de bataille, vous devez prononcer des paroles créatrices. Quand on lit le récit de la vie de Jésus-Christ, on se rend compte qu’ll donnait toujours des ordres. II priait toute la nuit, puis allait au front et commandait aux gens d’étre guéris. Il commandait au diable de sortir. I] ordonnait a la mer de se calmer. Quant 4 Ses disciples, ils ont fait exactement la méme chose. Pierre a ordonné au mendiant : « Je n'ai ni argent, ni or; mais ce que j'ai, je te le donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth, léve-toi et marche! » Devant le corps d’une femme qui venait de mourir, Pierre a donné cet ordre : « Dorcas, léve-toi! » A Yinfirme de Lystre, Paul a ordonné : « Léve-toi, droit sur tes pieds! » Il a exprimé la parole créatrice. La Bible dit de guérir les malades. Dans Jacques, elle déclare : « La priére de la foi sauvera le malade. » Dieu nous demande clairement de guérir les malades. C’est pourquoi, dans mon église, je guéris les malades, selon que l'Esprit me conduit. Je me tiens simplement devant eux et proclame : « Vous étes guéris! Levez- vous et mettez-vous debout! » Je proclame ainsi les différentes guérisons, et des centaines de personnes ont été guéries. Ily a quelques mois, je présidais une réunion dans un pays occidental. Ce soir-la, nous avions un auditoi- re de prés de mille cing cents personnes, entassées dans la salle, et devant moi, se trouvait une femme qui Lincubation : une loi de la foi 31 était assise dans une chaise roulante. Elle était si tordue que j’en étais déprimé. J'ai prié : « Seigneur, pourquoi as-tu permis qu'elle soit 1a, devant moi? Je ne peux plus exercer ma foi aprés avoir vu une telle personne. » J’ai donc essayé d’éviter de la regarder, pendant que je préchais. Je regardais de l'autre cété, puis me retournais vers le cété opposé. Sa vue me faisait l’effet d'une douche froide. A la fin de mon sermon, le Saint-Esprit s'est mis soudain a parler 4 mon cceur : « Descends de l’estrade et souléve-la. » J'ai répondu : « Saint-Esprit, tu veux vraiment dire que je dois descendre et la soulever? Mais elle est toute déformée. Je me demande si Jésus lui-méme au- rait pu la faire lever. Moi, je ne le peux pas. J’ai trop peur. » Mais le Saint-Esprit a dit : « Vas-y et souléve-la. » J'ai refusé. J’ai dit : « Non, j’ai bien trop peur. » Jai ensuite commencé 4 nommer tous les types de maladies que le Saint-Esprit était en train de guérir, en dehors du cas de cette femme. Une femme aveugle a dabord été délivrée. Elle a eu si peur lorsque je l’ai appelée, qu’elle a poussé un cri et s’est évanouie dés que ses yeux s’ouvrirent. Alors les guérisons ont commencé a s’opérer, un peu partout dans I’auditoi- re. J'ai continué a nommer les guérisons, mais le Saint- Esprit n’arrétait pas de me dire : « Va la soulever. » J'ai répondu : « Pére, elle est si déformée, et j’ai peur. » Vers la fin de la réunion, j’ai cédé. Lorsque le pasteur a demandé 4 l’auditoire de se lever et de chanter le dernier cantique, je me suis glissé discréte- ment vers la femme et lui ai murmuré dans I'oreille, afin que personne ne m’entende : « Madame, si vous le désirez, vous pouvez sortir de cette chaise. » Puis je me suis relevé et je me suis enfui. 32 La quatriéme dimension Quelques instants plus tard, je me suis retourné : les gens commengaient 4 crier et & applaudir, car la femme venait de se lever de sa chaise roulante, et elle s‘était mise 4 marcher autour de l’estrade. J'étais stupide car si j'avais obéi dés le début de la réunion, jaurais fait descendre le ciel sur la terre, mais j'avais eu peur. De nombreuses personnes viennent me demander si j'ai le don de la foi ou le don de guérisons. Mais en cherchant sérieusement, dans mon coeur, je n’ai jusqu’a présent jamais eu la conviction de posséder aucun don. Je crois que c'est le Saint-Esprit qui posséde les neuf dons. Il habite en nous, et par conséquent, en moi. Le Saint-Esprit se manifeste par mon intermédiaire. Je ne posséde aucun don, seule- ment le Saint-Esprit. Pour ma part, je me contente de lui obéir et de croire en lui. Quel genre de don ai-je regu? Je vais vous le dire : c'est le don de la hardiesse. Grace au don de la hardiesse, nous pouvons nous lancer par la foi, alors le Saint-Esprit vient derriére nous. La Bible ne dit jamais que les signes nous précédent : elle déclare au contraire qu’ils nous suivent. Pour que le signe vous suive, il faut que vous le précédiez. Vivez suivant la loi de l'incubation, et vous verrez de nombreux signes se manifester dans votre vie. q Vous possédez les ressources nécessaires en vous. Vous connaissez maintenant les éléments de l'incuba- tion, pour utiliser votre foi. Ayez un but et un objectif précis. Ayez un désir brdlant; puis priez jusqu’a ce que vous receviez la substance, l’assurance. Enfin, parlez selon l’assurance que vous avez reque. LA QUATRIEME DIMENSION ‘il existe des étapes que nous devons suivre afin que notre foi puisse convenablement incuber, il existe également une vérité cen- trale qui se rapporte au domaine de la foi. Nous devons la comprendre. Les legons importantes que J’ai apprises concernant la nature du royaume de la foi, ont été les fruits de ce qui a été, au premier abord, une expérience désagréable. Les pasteurs américains ne rencontrent pas ce genre de problémes. II en va tout autrement en Orient. Jy ai bien.du mal a précher au sujet de la puissance miraculeuse de Dieu, car, au sein du bouddhisme, les moines accomplissent eux aussi des miracles extraor- dinaires. Tout récemment, en Corée, une femme mourait d’un cancer généralisé, et aucun médecin ne pouvait plus rien pour elle. Elle s’était rendue dans de nombreuses églises, pour finalement échouer chez un moine bouddhiste. II l’a emmenée dans une grotte, o& de nombreuses personnes s’étaient rassemblées pour prier, et elle y a été complétement guérie et purifiée. Toute trace de cancer a disparu. En Corée, bien des gens pratiquent le yoga et guérissent les malades par le moyen de la méditation.

You might also like