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Module 29 :/PAYSIqUEINUcIéairey (Chapitteim: introduction a la relativité restreinte ‘Ghapiteld : structure du noyau = Radioactivité et applications ‘ '; Interaction rayonnement-matiére GHApIEFEIS : Réactions Nucléaires et Applications Guat ES Agodin Ridouane KHAFFOU INTRODUCTION A LA RELATIVITE RESTREINTE Applicable aux particules libres de vitesse v constante proche a la vitesse de propagation de la ‘lumidre c (c = 299 792 458 m/s = 3 10®m/s) Siv « c= mécanique classique Sinon => mécanique relativiste : Rq : Sila particule est non libre = relativité générale 1. Généralités 1- Principe de la relativité Sur Vexpérience de Michelson(1887) qui a voulu mesurer la vitesse de translation d’un référentiel galiléen (Ia Terre), sur cela, Einstein a énoncé le principe de la relativité restreinte (1905) : Les lois physiques sont invariantes dans tous les référentiels galiléens. Résultat : La propagation de la lumiére dans le vide s’effectue 8 la méme vitesse dans tous les référentiels galiléens c. 2+ Transformations de Galilée R’(x’,y'2’) un réf. galiléen en translation suivant I'axe Ox /R(x,y,2). B constante M(x,y,z)/ R et M(xy2')/ R’ En méc. classique on utilise les TG pour passer d'un réf a l'autre :x=x'+vt; y= y';z=z'; t= (le temps est absolu) En méc. classique, ces éq donnent I'invariance des lois physiques en accord avec le PR. : Eal inveriance des distances IR, Mali, Yap Z2) ; Ma(2, V2, 22) # d?=(X2-x1) + yaya} (22-22)? IR, Males, Vy 2/2) 5 Mia(X'2, V2, 22) £d7=(0/ 2-9) Ly’ 2-V's)P4le’2 2's) = d?s d’*La distance est invariable par changement de réf. End: nvariance des 6, de la mec newt /R:F =m ee [RP mat JP TY et F =F pulsque Vest constante Appliquons la TG (loi de composition des vitesses) a la vitesse de propagation de la lumiére. Pour cela, considérons une source lumineuse € au réf R’ dans lequel la vitesse de la lumiére est égale a c. Par rapport a R, elle devrait égale 4 v + c => contradiction avec le principe de la relativité, Autre contre-exemple : Les équations de Maxwell ne vérifient pas les TG. Les TG sont inapplicables 8 la propagation de la lumiére et aux mobiles animés de vitesses proches de c =>Transformations de Lorentz. 3- Transformations de Lorentz On suppose qu’a origine du temps t = ¢’ = O les deux réf coincident. Les coordonnées sont liées par les relations de Lorentz : x'+vt! {ao Le temps n’est plus absolu. 2 2 et Les coordonnées (x, y,z,t) constituent un espace de 4 ci {Espace-temps). Dans cet espace on ne parle plus d’un point M de coordonnées (x, .%) “mais d’un événement de coordonnées (x,y,z, t). Ra] : Pour passer la transformation réciproque on remplace v par ~ v : te Rq2:Siv Kc TL3TG 4- Notion d'intervalle Définition : Considérons 2 événements M; et Mz IR: My (Xp Vy. 24,01) § Mz (%2,Y2s 22, bz) On appelle intervalle d’espace-temps entre M, et Mz la quantité :AS? = (x, — x1)? + Oa yi)? + (ea — 21)? — C(t ~ 1)? Raq :Si My et Mz sont le départ et I'arrivée d’un signal lumineux, 'intervalle AS? est nul. a2 Pp RM (e's. W'1.2 1's) i Ma('n Wn Z'20'2) On peut montrer que AS? = AS’? Invariance de T'intervalle espace-temps. Le carré de Iintervalle entre deux évts quelconques est un scalaire invariant dans tout changement de référentiel galiléen. Pour deux évts trés proches ’intervalle élémentaire : dS? = dx? + dy? + dz” — c’dt? 4 Résultats qui découlent des TL @) Localisation : Soient 2 évts M, et Mz se produisant au méme point dans R et a des instants différents : x, = xz et ty # ty Pour un observateur lié aR’: Les 2 évts n’ont pas la méme localisation /R’. 4) Simuttanéité : Si les 2 évts se produisent simultanément en deux endroits différents dans R:t; = ¢2 et x; # X2. Pour un observateur lié aR’: 4) _—wGr-* ==) /R’ ces 2 évts ne sont plus simultanés, ¢) Contraction de la longueur R a xa Xe Considérons une ragle fixe dans R’ d'une longueur propre Ly = x'y — x'4. Pour mesurer la longueur de la ragle @ partir de R, il faut repérer les points A et 8 au méme instant: yy La longueur de la ragle est inférieure a sa longueur propre. My a donc contraction des longueurs dans le sens du mouvement. d) Dilatation des durées Une horloge fixe dans R’ permet de mesurer la durée Aty entre deux évts qui se produisent au méme point x'4 =x'y . Ato est la durée propre Aty = t's — t's. Pour un observateur dans R, la durée entre ces deux évts sera : 1 a Vew A (tet) +34 %5) ty oe 1-3 1-3 t= > Ato s ¥ R Rr =Le temps dans un réf fixe s’écoule plus rapidement que dans un réf mobile. Ex1: Considérons 2 observateurs : A immobile sur terre, et B se déplace avec une vitesse v = 0.8c. Si pour B le voyage a duré 3ans, l’observateur A constaté que le départ et l’arrivée de 8 a duré—— = 5ans. Cet écart est d’autant plus important si v est proche de c. 1-0.87 &x2 : Le lepton 4 (muon) est une particule instable de durée de vie propre T) = 2.2 107s. se déplace avec une vitesse v = 0.994. Ces particules sont créées par des chocs de rayons cosmiques avec les hautes couches de Vatmosphére terrestre (10 km de la terre). En mec classique, ce muon parcourt une distance d = vt) = 655m =Ill doit disparaitre avant son arrivée sur terre or on l’observe. Pour un observateur terrestre t = ie cs Dans ce cas la distance parcourue :d = vt = 6 km =Possibilité de les détecter sur terre. Rq : Paradoxe des jumeaux de Langevin ! Aprés un voyage aller-retour & une vitesse proche de c, 8 revient plus « jeune » que A car le temps s'écoule moins vite 4 bord de la fusée, vu de A, Le demi-tour de B « brise » la symétrie : trajet dans l'espace-temps différent pour A et B. Le trajetle plus court dans lespace-temps est effgctué ayec la durée laplus longue. Invariant entre les deux événements départ et arrivée : AS® = c” At,*~ Ax,” = c” At - dxp Ordxp > Ax, dot At, > Ate Ecoulement du temps plus lent pour B par rapport a A. ewe Maprue ae SCLUP eC} Ex2 : Le lepton jt (muon) est une particule instable de durée de vie propre Ty = 2.2 10-s, Use déplace avec une vitesse v = 0.994c. Ces particules sont créées par des chocs de rayons cosmiques avec les hautes couches de \'atmosphére terrestre (10 km de la terre). En mec classique, ce muon parcourt une distance d = vty = 655 m =ll doit disparaitre avant son arrivée sur terre or on l’observe. Pour un observateur terrestre T = ard = 9.19 ioe Dans ce cas la distance parcourue : d = vt = 6 km = Possibilité de les détecter sur terre. 1l- Notion de quadrivecteur (4-vecteur) 1+ Quadrivecteur position 2 : onassocie eae Espace & 3 dimensions, a M (x,y,z) > le vecteur position OM | z On définit aussi dans l’espace-temps (Univers de Minkowski) : Pour chaque évt M(x, y,z,t) ———> 4-vecteur position R™ x3=2 x, = ict Ces coordonnées sont prises par rapport a un évt origine. Notation : R = GC ix) Coordonnées Coordonnées spatiales temporelles Pour un repére R’ en translation par rapport a R avec une vitesse ¥, les équations de TL s’écrivent:enposant B="; y= at = 5 re + iB) x25 =y=xr xgez'= =x3 v t-Bx ict- idx ae Lyi, - a eV 1-3 }-= Dans l’espace-temps on peut associer une matrice au TL: x'4= ict’ = ic iBx,) er fy 0 0 apy\ (% x2 O 1 0 6 }(a Sahel O 0 4 Ole x4 —pyo. 0 y]\%s R= (L) R Pour la transformation réciproque: R = (L7*) R’ Résultat ; La norme du 4-vect position est invariante par TL: R? = R? Définition : En général on appelle 4-vecteur A la collection (a, @z,@3,4 = idg) qui se transforment comme les composantes du 4-vecteur position : a’ =y(a, + iBay); az = a2 ; @'3 = 43; ay = ¥(ay — iBay) Enreprésentation matricielle: A’= (L) A et A = (t+) A Propriétés : © Lanormed’un 4-vecteur est invariante dans tout changement de référentiel galiléen 2 -= scalaire invariant. et donc invariante par TL: A? = ay by a oe NBs © Produit scalaire:SoientA {4 et B 3 by tag Do Le produit scalaire est défini par la relation : AB = a,b, + aybz + asb; — agby Le produit scalaire de deux 4-vecteurs a ia propriété d’étre invariant dans tout changement de référentiel galiléen. 2- Quadrivecteur vitesse propre (4-vitesse) : Le 4-vecteur vitesse V caractérise I’évolution instantanée, dans l’univers de Minkowski, du déplacement spatio-temporel d’un événement M quelconque. Il est défini par: F a ;dt* = temps propre ai 3 '‘R = les coordonnées de V : Notation : En regroupant les 3 composantes spatiales : 7 = (v7, iyc) Norme du 4-vect vitesse : V? = vi + vy + uh + vy = y2(v3 + v3 + v2 —c2) Ve==c? Rq: Le 4-vitesse se transforme comme tout 4-vecteur a I’aide de la matrice de Lorentz: V=()V 3- Quadrivecteur Impulsion-Energie Postulat du principe fondamental de la dynamiqu Les variations du vecteur impulsion dp et de I’énergie relativiste dE d’un point matériel soumis a une force F pendant le temps dt du référentiel R sont égales a: F est le vecteur position du point matériel. = oe de = af = apd? — ae de=0 qui peut s'écrire aussi : dp. di + (¢) (fc dt) = 0 constituant la différentielle du vecteur position dR = (di, icdt) = dp= iS est un quadrivecteur puisque le produit scalaire est invariant dP. dk = 0. Done F et {= forment le quadrivecteur impulsion-énergie de la particule: B = @ir) et P' = (1) . 4- Relations entre E, i,m, 3: Soit R* : repére propre d’une particule de masse non nulle (B* = 0; E* = mgc?). Les TL entre R et R* du quadrivecteur impulsion P. & Ona: Le vecteur impulsion 3 = ymp3 Uénergie relativiste E = ymgc? Puisque P = (Bi) etle a-vitesse V = (v3, yc) P= mV Exercice : Une particule libre relativiste de masse au repos mo, est animée d’une vitesse v. Solent p sa quantité de mouvement, T son énergie cinétique, montrer la relation suivante : p = 1F@+ImcF (relation entre p et 7) c Chapitre 2 } STRUCTURE DU NOYAU ATOMIQUE Introduction Y Noyau atomique: 4X j, est constitué de Z protons (lui donnant la charge 2\e|) et de N neutrons. A = N+Z est le nombre de nucléons. 3179 isotopes radioactifs (naturel ou artificiel) ont pu étre identifiés dont 275 isotopes stables. BE noyaur stables BE noyeurx emetteurs b> oyaux émetteurs [7 noysux émetteurs o% 10 20° a0 AO 50 © 60 70° “eo 90100 -z Figure : Distribution des isotopes dans le plan (N, Z), les isotopes stables sont marqués en couleur noire Isotopes = Noyaux de méme Z. Ex: 8C, 8C, 18c,.. 2c Isobares = Noyaux de méme A; Ex: $He, $Li, $Be, $B, 8C Ah Isotones =Noyaux de méme N ; Ex: "Cg et 1805 Il- Energies mises en jeu dans le noyau 1- L'équivalent énergétique de la masse ¥ La masse et I’énergie sont reliées par la relation d’Einstein (1905) : c=3 10°m/s est la vitesse de la lumiére dans le vide Y Vunité de I'énergie est I'électron volt et ses multiples. 1 eV est l'énergie acquise par un électron soumis a une ddp de 1 volt : 1 eV = 1.602 107°. Y en gy, l'unité de la masse atomique (uma) est le 1/12 de la masse d'un atome de carbone “C, auquel est attribué par définition 12.000 grammes comme valeur de I'atome-gramme. ==> 1uma=1.661 107’kg Y Uénergie correspondante : 1uma c=931.5MeV Uénergie contenue : dans 1 neutron= m,c?=939,6 MeV dans 1 proton= m,c?=938,3 MeV dans un électron=moc?=0.511 MeV =mc?, 2 Energie de liaison nucléaire B a) Les interactions fondamentales qui existent dans la nature interaction forte entre nucléon-nucléon (portée~1fm) v _Linteraction faible transforme p enn ou nen p (~10°fm ; Intensité~10+) Y Linteraction électromagnétique (~= ; Intens Y Linteraction gravitationnelle (~= ; Intensité~ iv b) Energie de liaison ¥ C'est I'énergie a fournir pour briser le noyau en ses constituants. Pour un noyau4 X de masse M: M(A,Z) 2 =(A-2) myc? +Zmy c= B (A, Z); La masse d’un noyau stable est < a la masse de ses constituants => 8>0 pour systeme lige Y Best déterminée a partir de la masse atomique M, qui se mesure par des méthodes de spectroscopie de masse. (A, 2) c= (A-2)m_ c? + ZMo(H) c?- BIA, Z) Y Pour des raisons pratiques, on utilise souvent l'excés de masse 5 défini par {a relation : Ad 5 (A, 2) = M, (A, 2)-Axuma == B(A,2)=Z6(H)+(A-2).5,> 5A, 2) Avec SH) = 7.289 MeV et 6, = 8.071 MeV c)Energie de liaison moyenne Bm Bn=B/A renseigne sur le degré de cohésion dans le noyau Etude systématique des noyaux naturels: Region of very stable nuclides Fission —_— 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220 240 Mass number (4) Figure : Variation de I'énergie de liaison moyenne en fonction de A > By augmente jusqu’a A = 56 Puis = constant (~8MeV) due a la saturation de I’interaction forte (de . courte portée). - Puis B,, décroit (répulsion colombienne) + Bm est faible pour les noyaux légers donc I’énergie peut étre libérée par fusion des noyaux légers. > Bmest faible pour les noyaux lourds donc l’énergie peut étre libérée par fission d’un noyau lourd. > Ill Modéle de Ja goutte liquide (Formule de Bethe et Von Weizsacker, 1935) Suppose que: ¥ Le noyau est assimilé & une goutte liquide incompressible chargée uniformément positive. Y Chacun de ses constituants n’interagit qu’avec ses proches voisins Y Uinteraction forte entre les nucléons est constante. A> » Formule de Bethe & Weizsacker : : /3q 21), (A-20? , B(A, Z) = aA - a,A2 a, a ~ ag + Eapp (Une formule semi-empirique) : ay : terme de volume (énergie volumique due @ ’interaction forte). Identique pour tout noyau as : perte d’énergie pour les nucléons prés de la surface ac ; répulsion électrostatique entre protons a, : asymétrie +5 pourlesnoyauxpair—pair Eapp= 0 pourlesnoyauximpairs —6 pourlesnoyauximpair—impair 5=12A™* (Mev) BA Volume My LIEII ET ap Surface ibe TEE, YM, i ERR KG SSSSSSS SS . Yee Electramagnétique FER S 8 Le, : Asymeétrie 4 2H 70 5M Bg 8Cy 12 5p, Rasps 0 9 HN 6 g90- 120 150 180 a0- 240 70 Figure : Contribution des différents effets dans 'énergie de liaison Conclusion sur ce modéle : Permet de prévoir: Y énergie de liaison, la masse et le rayon Y Le mode et les produits de désintégration ¥ La fission nucléaire V-Applications élémentaires : Paraboles de stabilité Etudier la stabilité nucléaire dans une chaine isobarique (A=Constante) Masse atomique : M,(A,Z)c” = a2" + AZ+ yt 5 @=40,/A+a.A™>0 ; B= (M,(H)- ma) c?-da, ; = (mac? - ay + 0,)A + 0,42? Y Pour A impair (6=0) —=>une parabole Y Pour A pair (+S5ou-5 ) == deux paraboles Uisobare le plus stable est obtenu lorsque : aM, =0 > zZ,=28 02 | sxcte ° 2a AS V- Modes de désintégration Un noyau instable (radidactif) se transforme spontanément en noyau plus stable (se désintégre) en émettant un rayonnement B, Biany. 1- Transitions isobariques Par émission de #, # ou par capture d'un é (CE). Se font entre isobares (sans changement de A). Origine : L'interaction faible (Théorie de Fermi 1934) > Désintégration #: noyaux ayant un excés de neutrons Emission d'un électron par interaction faible ; in— p+B-t+h aX — 2 ,A¥+ Bo +d Antineutrino : mc? < 2eV — 0 particule n‘interagit pas # ales mémes propriétés que l’électron. A et v particules légéres s'éjectent en dehors du noyau. Energie de désintégration : Qp = Myc? — Myc? — moc?—m,c* Qp = M,(X)c? — M,(¥)c? > 0 Qp est libérée sous forme d'énergie cinétique des produits. > Désintégration #: Emission d’un positron par interaction faible : ip— jn pity Ax — AY+ Bt ty Energie de désintégration : Qp = Myc? — Myc? - mactom 7ty t+ Uf+Ty =Tpmax > 0 Qp = M,(X)c? — Ma(V)c? — 2mg > 0 (2ingc? = 1.02 Mev) Schémas de désintégration : M,(X)c? x MALY) > Lacapture électronique (CE): Un itstaan interagit avec un é € couches profondes : ipté—inty = 2X +6—> 7 AV40 Energie de désintégration : Qce = Myc? + Pat — Myc?—m,c? = Ty +T/>0 Qce = Ma(X)c? — M,(¥)c? > 0 condition d intégrati ¥ CE et B+ sont en compétition ; SiO < M,(X)c? — M,(V)c? < 1.02 CE seule SiM,(X)c? — M,(V)c? > 1.02 CE avec B+ v CE est suivie par: Emission d'un photon X ou d'un @ Auger(effet photoélectrique de X sur &). > Spectre d’énergie - Tpmax =Tg+Ty = Qg Uénergie libérée est partagée entre les deux particules : = Spectre d’énergie continu No T | T es ae poe Rass hi ; i's fee ‘ Figure : Spectre d'énergie continu de B AE Remarques : v Tp est calculée a partir des lois de conservation de l’énergie totale et dela quantité de mouvement (voir TD). Y Tz est mesurée a partir du nombre d’ionisations que crée Ssurun détecteur. 2. Désintégration alpha C'est l’émission par un noyau d’une particule a (=He™) x Es fa Ex :?26Ra —> 722Rn+ @ a)Energie de désintégration : Qa =M{A, Z)c?-[IM(A-4, Z-2}+M(He)]c?=B(A-4, Z-2)+B(He)-B(A, Z) > 0 Energie partagée entre a, Yet I’énergie d’excitation de Y. Bilan énergétique : Qg =Ta + TyetPy +P, =0 ==> Tg Y Désintégration a deux corps === Le spectre d’énergie de @ est un spectre de raies ¥ Plusieurs valeurs de T7correspondants aux transitions vers état fondamental et des états excités. b) Systématique de la désintégration a Comparaison avec le modale de la goutte liquide : 4x ty ta Qa = Ba + B(A—4,Z— 2) — B(A,Z) | By = 28.3 MeV 2 nant Avec: B(A,Z) = ayA ~ a,A3 — a,77— a, =" + Bay a Approximation : B(A—4,Z — 2) — B(A,Z) = B(A + dA,Z + dZ) — B(A,Z) 0B. aB.aB aB = Fgh + 52 = GH 45 -D) D’ou: 2zy? = 28.3-4a, +8 A 4a, -2)- = Qa a, 1553 a(t aa 4a, (1 —*) (La variation de Eap, étant négligeable) > Q,est toujours > OpourA>150 => L’émission a. apparait chez les noyaux lourds. > (Be), <0 Q,\quandAr => Dans une chaine isotopique, l’adjonction d'un neutron tend a stabiliser le noyau. ¢) Théorie de l'émission a (Gamow) Vémission a ne peut étre expliquée que dans le cadre de la mécanique quantique : A Vintérieur du noyau a est soumise au potentielle nucléaire attractif (~10 MeV). A l’extérieur, a est soumise au seul potentiel coulombien répulsif. Aes Energle Potentlell Figure : Variation de l"énergie potentielle du systéme o-noyau résiduel, en fonction des distances séparant les centres, Comme Ta< M(R,) barrigre coulombienne du noyau : Possibilité de Franchir la barrigre par effet tunnel. > UVeffet tunnel explique aussi observation expérimentale que la durée de vie 7 du icyau émetteur et l’énergie T, sont fortement liées : nPma+ (Loi de Geiger et Nuttall) a Les émetteurs a de courte durée de vie émettent des a les plus énergétiques et réciproquement. La variation T est trés rapide pour de petites variations de énergie T,. Ta (MeV) 3- Emission Gamma (7) C'est un processus d’une désintégration. w—oXty Bilan énergétique de la transition : My c? = Mxc? +T, + Ey ou bien Qex = T, + Ey E, = hv est I'énergie du photon. ‘On montre qu’a partir des lois de conservation : : 74 2 1 0% E, M yc? + Mye +2M ye Pex TH ve de désexcitation du noyau, excité par exemple a la suite ® Qox @¢o Se ease et == om pe iF Lu Mey Etat fondamental SONI Figure ; Emission de deux photons gamma 8 la suite de la dési \tégration du cobalt 60 vers le noyau de nickel 60 Le spectre d'énergie y est un spectre de raies. ax Gamma principaur. Wy] | Ys 1% 01% Fréquence d' Energie des gamma en Mel Se Figure : Spectre gamma du cobalt 60 ne P SRL Chapitre 3 “RADIOACTIVITE ET APPLICATIONS | Loisde la décroissance radioactive Déterminent ’évolution d’une population de noyaux. Hypothése : La désintégration est un processus aléatoire (dd a la nature probabiliste des effets quantiques). 1- Cas dune désintégration simple A eum sien Noyau précurseur radioactif Noyau résiduel stable Etuae: Lonstaerons une suostance radioactive contenant a tinstant r, v(t) noyaux de A. Soit 2 la probabilité de désintégration du noyau par unité de temps le nombre de désintégrations entre t et t+dt est AN(t)dt, c’est-a-dire : N(t#dt)- N(t)=-AN(t}dt ou dN/dt =-AN mm _} ee" No(t=0) Nit) N(tedt) Nb de Noyaux présents ——— Figure ; Décroissance radioactive en fonction du temps La \ suit une loi exponentielle :V = Noe = Na Et Np % No — Na = No(1 -— e™*) Jest une constante qui caractérise l’espéce donnée (s"). Loi statistique qui donne une valeur moyenne de NV qui est la valeur la plus probable du nombre de noyaux présents instant t. 2- Durée de Viemnoyenne d'un noyen C'est le temps moyen de survie d’un noyau : AN(t)dt = noyaux qui vont se désintégrer dans dt Chacun de ces noyaux a une durée de vie égale at Leur durée de vie cumulée est t4N/t}dt= taNoe™ dt La durée de vie de tous les noyaux est donc: Me - ~atae = No 4 i, ANote*dt = > ; Interprétation : pour t=r N=No/e 3 Demi-vie (ou période} C’est le temps au bout duquel le nombre de noyaux présents est réduit de moitié At=T N=No/2=Noe™” T=In2/r Remarques : ¥ Pour un noyau isolé, la période est la durée I'issue de laquelle le noyau a une chance sur deux de se désintégrer. v About de 107 les noyaux sont pratiquement tous désintégrés. 4 Activité d'une source radioactive C'est le nombre de désintégrations qui se produisent par seconde: A(t) = AN(t) = ANge™** = Age@** Unité usuelle : 1 Becquerel (Bq) = 1 des/sec Autre unité : 1 Curie (Ci) = 3.7 10° des/sec Ciest une activité trés intense : sources utilisées sont de qq LCi. C'est l’activité A et non N qu'on mesure en fonction du temps. 5+ Désintégration composé (ou en embrancherent) Certains noyaux peuvent avoir plusieurs modes de désintégration (a, B,..) yeh \ chaque mode correspond 21 dife _ constante de désintégration partielle. B; sp | r & a, Be-wv=-Yaw—a=y, activité totale : A(t) = AN(t) = Age™** Liactivité partielle : A,(t) = aN(t) = 4 A(O) = KACO) k;, = “est le rapport d'embranchement (s'exprime en%) Remarque : A; décroit en eet non ene" I! 6 _Désintégration en chaine (filiation) a) Filiation 8 3 corps Le produit B est lui-méme radioactif A voncinaineaty, © (Stable) A t=O: Nio 0 0 L’évolution des nonulations est reeit nar des ED: Ati ON Nz Ny 1 aNz accroi rt d 2 + AyN — AQ, issement provenant dela de Aet dt d'une diminution par de B AG Solutions : Np = Nye => Ay = AN = Aye y ait 4 > ee = rt (et — ent); = Ay = A,N2 = ait grazt piglet =e!) * N3=Nio— Ni — In Ay , lorsque les deux activités -y -L'activité de B est maximale a l’instant/,,, = de A et B sont égales. -V’allure des courbes dépend des périodes : Deux cas sont a distinguer : > Si Ty < Tz (Ay > Az) : Au bout d'un certain temps ( >10 1), il n'y a plus pratiquement de substance A, comme si le pére n'avait jamais existé; seul B avec une activité initiale Azo: Fearn Bjears > Si Ty > Tz (Aa < 42) : Au bout d'un certain temps, le second terme de A, devient négligeable devant le premier et on aura : Ar Ar Az Age! == = 0 ah ae ite wea af 1% > Te [en ek7en CER) “Tp 0130 (8B RLY —P 8 j 5 ie 3 i 32 Ss = temps | 23S Sheores Lactivité du fils reste en rapport constant avec celle du pére : c'est I'équilibre de régime ou transitoire. b) Cas général : filiation 4 n corps Cest une filiation radioactive loneue. Exemole : 7p ac _,”* Th —+ “Ra —- Rn —..”*Pbistable) 6.7ans 6h 1.9an 3.6) 55s +An-2Nn-2 ~ An-1Nn-1 avec a, fonction des 4, dN, Uj = tan Nnt Y Le probléme est simplifié en considérant des approximations. ¥ Ilexiste des méthodes numériques pour résoudre ce SED comme la méthode de Runge-Kutta (Cf cours d’analyse numérique). ll. La radioactivité naturelle Elle provient des noyaux radioactifs qui existent dans la nature. On distingue 1- Les familles rat Le noyau précurseur est de trés grande période, proche a I'age de l'univers. I existe 4 familles radioactives. Elles aboutissent toutes a des isotopes stables du plomb. On peut les classer selon leur nombre de masse A : [Famille dethoriumA=4n __| Famille de neptunium A=4n+1. ah 237TNp T= 2,1410 ans ean T=141, re av re AL | ome th / ak ‘Emission & ers ty yh osm Z an vaeean us i > = ie f ae nr it . aes aut MeN+Z> a tle aia I. i ip Famille de l'uranium-radium A=4n+2 | a pty Tea st1Paw 4 0 t on micron pt f wx ¥ fata Smston & ° / ‘re 7 a ° i BB "RAS ene ihe ex icone wm i/o/8 | fin ao" Manes we “ht es Vu la période du neptunium relativement courte, il a complétement disparu de la nature. Actuellement, il peut étre produit dans les réacteurs nucléaires. Famille de I'uranium-actinium A=4n+3 ale a 225: T= 69108 ans —m, Remarque : Toutes les désintégrations se font par émission 8’ ou a. 2-1 existe des noyaux plus légers de trés grande période mais ne donnent pas de série radioactive : rhénium ‘Re (4.1 10"°ans) ; lutétium *’Lu (3.9 10’ans) j rubidium "Rb (4.9 10°° ans) ; potassium “°K (1.3 10° ans). 3- Certains noyaux ont des périodes relativement courtes mais existent toujours dans la nature suite aux interactions des rayons cosmiques avec Vatmosphére. Citons par exemple : “*C (5730 ans) ; 7H (12.3 ans) ; 2 Na (2.6 ans). ad Ordres de grandeur de la radioactivité naturelle moyenne de quelques produits courants : Eade plate 0.5 becquerel pa hire Tere ‘00 beequerls par kilogram (quelques cenainas & quelques mls. selon quill ‘agit d'un sol sédimentaire ou granitique) Pomumes de tere 130 becquerels par kilogramume Lat 40 boequerels par litre Viande ou powson | 100 beequerels par kiloyramme (Covganisme bain content ev inon SSW bseyucte pin A et 370 de catbone 14). radioactive 4- Application : La datat pour déterminer l’age d’un fossile Y Datation par le carbone archéologique et préhistorique composé de matiére organique. La détermination de I'age se fait en mesurant la teneur en carbone “C d'un fossile et celle d'un échantillon actuel de méme nature. TM = Noe! = t=— In—_—; TT = 5700ans Ne= No inz "Wo ae V Datation par la mesure des concentrations \i/ii73 des roches aussi anciennes que la terre, des coraux, des laves volcaniques, en mesurant les concentrations *°Pb/"*U pour les éléments contenant I'uranium ou “°nr/K pour les éléments contenant du potassium. Les intervalles de temps & mesurer vont de la centaine d'années 4 quelques milliards d'années. Comme : N, = Nye"! | Nz = Nyo(1- e7*) No Ina + 52) as Ill-La radioactivité artificielle Crest la radioactivité provenant des éléments radioactifs fabriqués artificiellement par irradiation d'une cible par un faisceau de projectiles (n, p, ow). o¢ Ata > A t=O: No 0 At: N N v riux gi nompre ae particutes inciaentes par unité de temps et par unité de surface. ¥ N,: nombre de noyaux cibles qui sont a la portée du faisceau. Ns A 8 p> (stable) 0 Cible Yq: Chaque projectile posséde une probabilité d'interagir avec la clure. Pour cela, on associe & chaque cible une surface otel que si le proje passe a travers cette surface il y aura interaction et s'il passe en dehors il n'y aura ‘interaction. pas Y Ninombre de réactions se produisant par unité de temps. =>La probabilité pour qu'un projectile donne lieu a une réaction : surfaceutile _ No P= Sirfacetotale S nombre d'interactions par unité de temps nN = jombre de particules incidentes par unitéde temps «pS Donc le nombre de réactions produites par sec.: N’ = Nia est une constante qui caractérise une réaction donnée. Elle dépend de la nature de la cible et de la nature et de I’énergie du projectile. U'unité de cest le cm?, 'unité usuelle est le barn : 1barn = 10° cm?. = N, subit pendant l'intervalle de temps dt une diminution dN : dN,/dt=-M op => NEN ae oe 10 = dN;/dt = Ny 08 A2N2 = Nao D> AaNo uN = ere (a et) et Ap = Nyoo(1-e**) Deux cas a considérer : ¥ Sila durée d'irradiation est beaucoup plus longue que la période (Apt >> 1), I'activité finale est égale aux taux de formation : A1= Ni of \ Y Sila durée diirradiation est yy,, oyl> beaucoup plus courte que la période (Apf<< 1), la décroissance pendant ‘irradiation —est. négligeable : Ay = Nyy oz, e™ | Figur aa imadiatic 7 oT | L'activité de B aprés un temps d'irradiation t; : Aa = Nygoo(1- e°%") Tbe perros Chapitre 4 : REACTIONS NUCLEAIRES ET APPLICATIONS |-Généralités 1- Définition Une réaction nucléaire est le passage en temps court (<10°s) d’une espéce nucléaire 4 une autre. Au laboratoire, les réactions sont produites en utilisant des accélérateurs de particules. 1 RN ( Rhuterford -1919) : 4He+14n>1Z0+4H Notation : X+a— Y +b ou bien X(a, b)Y, X est la cible, au repos dans SL; a est le projectile (nucléon, photon ou noyau léger) ; Y est le noyau résiduel ; b est la particule éjectée. 2. Types de réactions nucléaires a) Diffusion élastique X(a, a)X. b) Diffusion inélastique X(a, a) X° = X(a, a, 7)X, le noyau résiduel est produit dans un état excité. c) Réaction de transmutation X(a, bJY, on distingue : Y Capture radiative X(a, ¥)¥ V Réaction de fission : X +a —> Yi + Y2 4 4+. X est un noyau lourd (A > 220) ; Y; et Y2 sont des noyaux plus légers et plus stables. Réaction de fusion: a et X sont deux noyzux légers (A<10) sui se fusionnent en donnant Y plus lourd et plus stable. ~ d) Réaction de spallation : Si I’énergie de a est trés grante (>50 MeV), X peut se partager en un grand nombre de particules. 3- Grandeurs physiques conservées dans une RN a) Grandeurs classiques V lacharge DZ; = EZ, ¥ Le nombre de nucléons (Baryons) : Ay = Ay. v Vénergie totale. ¥ Laquantité de mouvement : (st): = Py + Po (scm) : P, = 0, avant et aprés la réaction. ¥ Moment cinétique b) Grandeurs quantiques Citons en particulier : Y Conservation du moment cinétique : le moment cinétique total est la somme du spin propre de la particule et du moment angulaire relatif. ¥ Conservation de la paritéde la fonction d’onde qui décrit chaque membre de la réaction : Tl. My(—1)!2* = My .1Ix(—1)!»*, avec Ty = +4 si px(-r) = Wx(r) et My = —1 si px(—1) = ~vx(r) ¥ Conservation des statistiques : Les fermions ne peuvent apparaitre ou disparaitre que par multiple de 2. La statistique du systéme reste continuellement celle de Fermi (¥ A impair) ou de Bose (YA pair). Remarque : Les grandeurs non conservées sont les moments magnétiques dipolaires nucléaires et les moments électriques quadripolaires. Y Conservation du spin isotopique Il Cinématique d'une réaction nucléaire 1- Bilan énergétique +a7Ytb 2= Mag Dags = 2. Daa” 27) Dans SL, la cible est au repos: Ty = 0 = D7 )initiat = Ta ¥ _ Q>0 réaction exoénergétique : la réaction libere Q sous forme d’énergie cinétique des particules produites Y et b. U’énergie T, est trés faible mais nécessaire pour induire la réaction (Ex. neutrons thermiques T,=0.025eV). Y QcO réaction endoénergétique : la réaction n’a lieu que si le projectile posséde une énergie cinétique suffisante. Y Q=Ointeraction élastique. Qest déterminée a partir des masses, des excés de masses ou des énergies de liaison: Q=(Mx+Ms)c2-(My+Mv)c?=(5+ 5)-(5+5,) = (Bv+ Bo) -(Bx+ Ba) 2- Energie seuil d'une réaction endoénergétique Crest Pénergie cinétique minimale du projectile pour produire la réaction nucléaire. On montre que : 7 Mat My aseull = yg 1@\ Puisque : 7, = Ts: = Tscm + Tscmysu Teast est l’énergie emportée par la translation du SCM/SL qui est la fraction de énergie T, utilisée dans la translation du noyau composé (K+a). A cette énergie seull, les produits de la réaction ont des énergies cinétiques nulles dans SCM. Exercice : Démontrer la relation ci-dessus. Ill. Section efficace d'interaction 1- Définition (Cf chap.2) o= ne , Uunité de crest le barn : tbarn = 10 cm? ie Remarque : La SE est différente de la section géométrique du noyau (aR?!) 2- Section efficace différentielle Si on s’intéresse & la distribution de particules émises dans une direction donnée on utilise la SE différentielle do = (22) dw, (32) = £(0.9); dw, do = sind do dg est l'angle solide d’émission repéré par les angles Bet 9. 6 A . \. Surface de 2 yy détection Get @ sont définis par rapport ala direction du faisceau incident. En pratique, da définit la surface du détecteur. Le nombre d’événements émis a travers cette surface est : do AN’ = Noo (52) de = Ne6F(0, p)de 5 Connaissant (22) = f(6,p)pour une émission anisotrope, on peut déterminer la section efficace totale : % UY a5 = (je) Ae [« [ "1 (8,)sinade qui correspond a l’émission des événements dans tout I’espace. 3- Section efficace partielle Sil y a plusieurs types d’interactions. On définit pour chacun des types une SE partielle oj et une SE totale o,= Jo). IV- Diffusion colombienne ou diffusion de Rutherford Y Interaction entre deux particules chargées. Radium A fcran fluorescent Expérience de Rutherford Y Référentiel d’étude est le systéme centre de masse (SCM) Le SCM transforme tout probléme & deux corps (im et MM) en un probleme & un corps de masse jzsoumis a un potentiel colombien. Y La trajectoire suivie par chaque particule est une hyperbole dont I’un des foyers est le centre de gravité des deux particules. a Notre étude se limite a la diffusion d’un projectile léger_par_un_noyau aUCcoU! lourd (M>>m). =m coincide avec le SL (@ = @ et dw = df) 1-Paramétre d’impact et distance minimale d’approche Projectile de charge (m, ze, @p vitesse initiale connue) Cible (M, Ze, immobile) , M>>m p : Paramétre d’impact OS = d : distance minimale d’approche ¥ Conservation de I’énergie totale : “ SHE foe deg L inv? =2mv gmvo = 2m « Amey ¥ Conservation du moment cinétique / O: OA A mig = OS Amv; = mvp = mr,d (2) (a), 2} (2) +£= 1d? -bd-p? = 1_ 2eZe* avec b = ——~—= constante Gey moe dont la solution peut s’écrire d= f(b, p) Signification de b : Si p=0 (interaction frontale) => d=b m bom ee best appelé diamétre de collision 3- Relation entre pet O OB =ré, > O =F, + riteg = -cosa@é, + sina éy = sina é, + cosa éy Par projection suivant I'axe Oy : Se oe Fy =4sina =m (2) k : (1), (2) = S sina da = dey En intégrant sur toute I’intéraction : Tt+O vosind [emee= ["ae, 0 ‘0 mop doi p=4cotg avec b = lacant_m la masse orsque 7. obtient la méme ex mM. mm Pour p = 0 = @ = a,donc tout projectile ayant un paramétre d’impact compris entre 0 et p sera diffusé avec un angle compris entre zet @. surface = 2mpdp 4- Section efficace de diffusion dans SCM be 7 pares, am 26'_ ot> o=np' = m7 cotg’ 522 Qui correspond aux particules ayant un paramatre dinipact compris entre 0 et p et qui seront diffusées a des angles supérieurs 4 0 La SE des particules contenues dans une couronne comprise entre p et p+dp est :do = 2p dp Qui correspond aux diffusions 3 des angles compris entre 0 et @ + dO. D’ou la SED par unité d’angle solide dans SCM : 1_2eze* fe Fh ech = da ~ 16 sint? Grey muy 5- Section efficace de diffusion dans SL Particules diffusées dans d® du SCM :Noy, = No (52) d2 og (4) dw Particules diffusées dans dw du SL: dN; Comme dNem = dN, = (< a) dn _ (4) sin do a) dcosO ia) a (a do \da. dcos6 Sachant cotg@ = cotgO + ae Résultat : SED par unité d’angle solide dans SL: sin@ d@ 2, = (®) BF 1 (Aty?+2ycos0) dw)” 16 sint8 1+ ycos0, ze? as a yatib= =o ; @ est déduite de 6 & partir de (*) (Bo)exp (do), Ea=22 MeV, Cible de plomb 1,0 0.5 ° ° 30 60 90 120 150 180 Saaoree Divergence de la SE mesurée par rapport a la SE coulombienne pour des angles de diffusion importants. Effet de interaction forte pour les petits paramétres d’impact. Ge Chapitre 5 : INTERACTION DU RAYONNEMENT NUCLEAIRE AVEC LA MATIERE Rayonnement ionisant (a, B,n, y , X, é...) (<10 MeV) Comment perd et transfére t-il son énergie dans la matiére ? Selon le processus de son interaction, le rayonnement ionisant peut étre classé en trois catégories : ‘- Particules chargées: leur perte d’énergie se fait par interaction coulombienne. On distingue : - Particules lourdes (protons, deutérons, alphas, ions) - Particules légéres (électrons, Béta). C’est un rayonnement directement ionisant Le neutron, interagit essentiellement avec les noyaux. Par choc élastique ou par réaction nucléaire. x, Y, neutrons sont indirectement ionisants. Le transfére d’énergie se fait 4 une autre particule chargée (secondaire) qui ionisera le milieu. Ces processus d’interaction seront étudiés en suivant le passage du rayonnement dans la matiére et en examinant la perte progressive de I’énergie dans le milieu considéré. I-INTERACTION DES PARTICULES CHARGEES LOURDES AVEC LA MATIERE Origine = radioactivité ou accélérateurs Particules non relativistes (gamme d'énergie 4-9 MeV) L'interaction dominante est la force coulombienne = Action du champ électrique du projectile sur les électrons atomiques ou le sur le noyau se trouvant au voisinage de sa trajectoire. Y Avec les électrons > le projectile perd son énergie par ionisations et excitations des atomes. La perte d’énergie associée est appelée perte d’énergie électronique (PEE). Y Avec les noyaux atomiques -> diffusions multiples. La perte d’énergie est appelée perte d’énergie nucléaire (PEN). PEN<> mo ; p = Paramétre d’impact Uimpulsion communiquée a |’électron : i +00 +0 | +00 +00 P= Fat={ Aac+ | Fide =| Fide Ee 90 e eas La composante Fy s‘annule avant et aprés interaction. cos@ di + cos p= [ mar [ Fcoso ae = Po a= ots f : "Amey V Jig 1? _# ieee Bias eel yo ee Be dx _ 49 tg0 =F dx = [a5 de etr ax'+p cag? a a dou x 1 a 1 1 2; pa SG cok ds = te =e 4méy vp -% 2mé vp 4mey p v : P = Fmax X At avec At la durée de l’interaction avec la force maximale. =>L’énergie cédée a la charge :Q. = —e; Q, = ze Pp? zet = 2m = an2e,'pvm, (dans S.I.) ud Soit N la densité des atomes de numéro atomique Z et ZN la densité des électrons. =>Le nombre d’électrons rencontrés par le projectile sur le parcours dx, présentant des paramétres d’impact compris entre pet ptdp:dn = ZN x dt = ZN x 2np dp dx U’énergie perdue par le projectile sur le parcours dx : Prax zet ae = | wan=[ ZN X 2p dp dx he Pmin BTZEQ PVM zet Pmax dip ZN dx f ae ax 2492. ATE)“ V°My Pin => La perte d’énergie par unité de parcours : 24 dE (- =) eer ey ag ema dx) 4mey’v’my Prin Le signe — exprime la perte d’énergie du projectile EY quand x 7. Pmin @t Pmax sont déterminés a partir des conditions aux limites de l’énergie transférée: Bea: L’énergie transférée est maximale, c’est la cas ou interaction est frontale (voir TD) : 5 5 j 2M vitesse de la cible aprés le choc: vz = er VOOSP, Pourg = 0 2M Vomar = mim” = 2v > Pax = MoV2max = 2Mgv D’autre part, la valeur de Pmin est limitée par la relation d’incerti tude de Heisenberg : Pinax: Pmin = h >} PB . Sré ini PRY: Uénergie transférée est minimale qui est la valeur moyenne de |’énergie d’excitation des atomes I: AE yin = I Lys Relation d’incertitude de Heisenberg : AE min: Atmax = A Atmax est le temps d’interaction nécessaire pour transférer Vénergie AE,,;,. On admet que At nay = Pmax/V- D’ou la formule de Bethe simplifiée de la perte d’énergie : Ga -( 1 ) eee vz (2myv? dx) \4re9/. mp a Pars) Unité usuelle MeV/cm -m™mo,e: masse et charge de I'électron, -v,z : vitesse et charge de la particule incidente, - N, Z: densité et numéro atomique des atomes du milieu, - 1: Energie moyenne d'excitation et d'ionisation des atomes du milieu. de" : ; ee (- “) est appelé aussi le pouvoir ¢ 4i du milieu. Energie des protons (keV) ee Pouvoir de ralentissement (€V/(10"* atomes/em")) uk Figure: Pouvoir d’arrét atomique en fonction de l’énergie des protons 2- Notion de parcours : Le parcours moyen R du projectile est la distance moyenne que peut franchir la particule avant d’étre arrétée dans le milieu : cee Foy dE\* Re |ar= ee=| (-3) dE Mesure de R : o @ []¢ : Ss | — bk o/2 see 1 ate R Rm Figure : Courbe d’absorption des particules chargées en fonction de Vépaisseur de Vabsorbeur R représente I’épaisseur de l’absorbeur qui diminue de moitié le nombre de particules incidentes. On constate que le nombre de particules reste pratiquement constant jusqu’a ce que I’épaisseur de |’écran atteigne une valeur suffisante pour les arréter complétement. 3- lonisation de spécifique - courbe Bragg Soit dI le nombre de paires d’ions crées le long du parcours dx, Vionisation spécifique est définie par J, = a crée sur tout le parcours. Wie Courbe de Bragg : représente la variation de J, en fonction du parcours. Exemple : « dans I'air L "= Rmx Il existe un maximum montrant que a sont trés ionisantes a la fin du parcours. seated Req: sachant “= et “ on déduit = dx ~ dx gy qui est Vénergie nécessaire pour former une paire d’ions. uc Il INTERACTION DES ELECTRONS AVEC LA MATIERE La perte d’énergie se fait aussi par ionisation et excitation du milieu. Cependant la formule de Bethe n’est applicable que dans le cas d'électrons de basse énergie (< 30 keV). Au dela, on doit tenir compte des corrections relativistes. De plus, lors de leur interaction avec les électrons ou les noyaux du milieu traversé, les phénoménes de diffusion sont importants et, de ce fait, la notion de parcours est mal définie. Les électrons perdent une partie de leur énergie par rayonnement. 1- Rayonnement de freinage (Bremsstrahlung) Toute charge accélérée (ou décélérée) émet un rayonnement électromagnétique, en particulier un électron passant dans le champ électrique du noyau La perte d’énergie par rayonnement : dE a 22°E 183 ( er ~m? Ao 743 La fraction de l'énergie de I'électron émise sous forme de rayonnement de freinage (Bremsstrahlung) augmente avec I'énergie de I'électron et est favorisée dans les milieux absorbeurs de numéro atomique élevé (dépendance en 2). Ce processus affecte essentiellement Is particules légéres et moins important pour les particules lourdes (p, c). La perte d’énergie totale : (- =) = Gadi + (- a dx. ax, La perte d’énergie par freinage est négligeable a des énergies i "3 énergie: (—22) = ee te faibles alors qu’a haute énergie : ( ia) E et ( Thon am Le spectre de photons émis est un spectre continu, dont I'énergie maximale est égale a I'énergie cinétique des électrons. We Cependant, |'énergie rayonnée par l'électron est surtout rayonnée en photons X de faible énergie. 2- Rayonnement Cerenkov C'est un rayonnement électromagnétique du domaine visible, émis par l’électron traversant un milieu transparent d’indice de réfraction n avec une vitesse v > c/n dans ce milieu Front d'onde Lumiére Cerenkov Trajectoire de Vélectron Polarisation des atomes qui existent sur la trajectoire de Vélectron rapide; par dépolarisation, les atomes libérent de V’énergie sous forme d’onde. Chaque point de la trajectoire émet un rayonnement électromagnétique de dépolarisation. Si v > c/n, l'ensemble des émissions va se trouver en phase pour donner une onde résultante conique dont la particule est le sommet :ondes émises dans un céne d’angle cos O=c/m. Si v E, E, est l'énergie de liaison de I'é (€ K, L); 5eV < E, < 80KeV Veffet photoélectrique est suivi par émission de rayon X ou d’é Auger qui emportent I’énergie de désexcitation. . ze La section efficace par atome : phot Gate effet photoélectrique est trés présent dans les milieux de Z élevé et a faible énergie. r S : Energie des photons (M2) Figure : Section efficace photoélectrique par atome pour le plomb Opnot représente des discontinuités lorsque l’énergie hv = E; ; la discontinuité traduit l’augmentation du nombre d’électrons susceptibles de participer a l’effet. Ueffet photoélectrique est le mode d'interaction prédominant des rayonnements 7 ou X de faible énergie (< 100 keV). 3- Effet Compton Le photon céde partiellement son énergie a un électron peu lié (€ aux couches externes) Electron Compton: Photon incident Energie = bv Photon diffusé Energie = bv’ Pour déterminer I'énergie du photon diffusé et de I'électron Compton, on considére que linteraction Feffectue avec un électron initialement au repos. C'est une bonne approximation pulsque I'énergie du photon est généralement grande par rapport & énergie de liaison des électrons orbitaux, faiblement és tes trajectoires du photon incident et du photon diffusé définissent le plan de diffusion; la trajectoire de l'électron Compton doit se situer dans ce plan pour satisfaire au principe de la conservation de l'impulsion dans la collision. La conservation de l'énergie s'écrit hy = tv’ +me (y= 1) hy : énergie du photon incident, hy’ : énergie du photon diffusé, mec? (7 ~ 1) énergie cinétique de I'électron Compton, m,c? énergie de masse au repos de lélectron, et Bav/e vivitesse de l'électron,c: vitesse de la lumiére. La conservation de I'impulsion projetée sur la direction incidente et la direction perpendiculaire donne hy = hv'cosO + mc? \[7?=1 cosp hy = hv'sind + me? JP—1 sing En éliminant I'angle ¢ de ce systeme d'équations, l'énergie du photon diffusé est hv =, 1444 (1-cos@ ) me En détection X ou 7, si, 4 la suite d'un effet Compton le photon diffusé s'échappe du détecteur, énergie cédée B I'électron lors de I'interaction est de premigre importance puisque c'est elle qui est & Vorigine du signal déliveé par le détecteur. énergie de I'électron Compton T, qui est égale & la difference d'énergie du photon incident et du photon diffuse s'écrit hy 2ycos*d =v ayes re CHP =Peosh ee La figure représente lallure du spectre d’énergie des électrons Compton; l'énergie de I'électron Ty (Mev) hy2y varie de facon continue de 7, = 0 pour 0 ~0 une valeur maximale pour @= 180": Tema= SA Intensité T. (MeV) Figure : Spectre d’énergie des électrons Compton La distribution angulaire des photons diffusés dans un angle solide dw est obtenue a partir de la section efficace différentielle de Klein-Nishina : 2 2 7” we = 2 (7) (Gt z = sin*8) avecTy = €2/mMoc* = 2.818 fm; E’ = hv’; E = hv On peut montrer que la section efficace de diffusion des photons dans tout l’espace : o= | amee | (Ga) Ge)" 1+y[20+7) 1 = 2 = = ang y litay ym +2) 1 1+ 3y hv +—In(1+2 aa = ay nt +2 Gy ays nee? Req: En général, |'effet compton est suivi par l’effet photoélectrique. 3- Effet de création de paire C’est la production d'une paire électron-positon (matérialisation) lorsqu'un photon pénétre dans le champ électrique d'un noyau (ou d’un é). Le photon disparait et son énergie est utilisée pour créer la paire et communiquer de |'énergie cinétique a l'électron et au positon. La matérialisation ne peut se produire dans le vide car les lois de conservation de l’énergie et de limpulsion ne seraient pas satisfaites. Démonstration : selon cette hypothése : hv — e* +e hy = 2moc? + Ty + Tz = Ey + Ee ” =p, +B. > hv = pyc cosB, + pac cosOz < prc + P2e = Ey + Ey pyc et B, + Ez > pic + P2e Incompatibilité entre les deux relations ! Donc : hv + noyau— e* +e + noyau Ce processus n’est possible que si I’énergie du photon est au moins égale a une énergie seuil : On montre que pour une réaction nucléaire (dans le domaine relativiste) : (1) + (2) — (3) + (4)+.. (1)=projectile ; (2)= cible au repos dans St _ m+ mz + m3 + M4 s | = 2m Y Sila matérialisation se fait au voisinage d’un noyau : 2M + 2mo 2M D’otl T, = hVmin = 2mgc? (1 +2) 21.02 Mev Y Sila matérialisation se fait au voisinage d’un électron : 1Q| et Q@=—2mpoc? = T, = AVmin = 4™mgc? = 2.04 MeV Ce processus est suivi par émission de rayonnements secondaires. En effet, a la fin du ralentissement, le positon s'annihile avec un électron au repos du milieu, avec émission de deux photons d'annihilation d'énergie 0,511 MeV. Section efficace : o» = 0, si hv<2mo.c’. Au dela de cette énergie seuil, elle augmente avec l'énergie et avec le numéro atomique du milieu comme op ~ Z'In hv. 4- Importance relative des trois effets La figure montre l'importance relative des trois effets en fonction de I'énergie du photon hvet du numéro atomique du milieu Z. effet phototlectrique naan matérialisation 0 oar Or 1 0 100 fivea MeV Le long de la 1ére courbe l'effet photoélectrique et l'effet Compton sont également probables ; tandis que le long de la deuxigme courbe |'effet Compton et la production de paire ont la méme probabilité. L'effet photoélectrique est dominant a basse énergie. Dans les matériaux lourds, il cesse de |'étre a partir de 500 keV. A haute énergie, c'est l'effet de création de paire qui est prédominant : il commence a le devenir a partir de 5 MeV dans les matériaux de Z élevé. Entre les deux, se situe un domaine ol cest l'effet Compton qui domine. Pour les milieux de faible Z (carbone, air, eau, tissus humains), ce domaine est extrémement large (de = 20 keV a = 30MeV). 5- Loi d'atténuation Soit un faisceau de photons monoénergétiques d'énergie d'intensité g¢ frappant normalement un écran absorbeur d'épaisseur x et de densité atomique N. Dans une tranche d'épaisseur dx, ia variation du nombre de photons ¢gest : dg=- po; Ndx OU OF = Opn + +S, En intégrant I'équation sur le parcours, on obtient : p = hoe" = hoe L'atténuation des photons dans la matiére suit une loi exponentielle. y= N o; est le coefficient d'atténuation linéaire des photons s'exprime encm’. w=T( photoélectrique) + ao (Compton)+ «(production de paire) ou 1,0,Ksont les coefficients d'atténuation _ linéaire correspondant a chacun des effets. Le coefficient A= 1/u est le libre parcours moyen des photons dans I'écran : c'est la distance moyenne parcourue dans l'écran avant que ne se produise une interaction. Dans les solides 2 varie de quelques millimetres a des dizaines de centimetres. Uinconvénient du coefficient d'atténuation linéaire est qu'il dépend de la densité du milieu. Pour s'en affranchir, on introduit le coefficient d'atténuation massique y/pou pest la masse volumique du milieu. La loi d'atténuation s'écrit alors : $= doe px = m/s est la masse surfacique de |'écran et s‘exprime en g cm”. Les figures représentent la variation de 4/p dans l'eau et dans le plomb en fonction de I'énergie des photons. Ces milieux sont représentatifs des milieux de Z faible et de Z élevé. La comparaison des deux courbes fait bien apparaitre la différence notable quant a |'étendue de la zone de prépondérance de l'effet Compton qui est beaucoup plus restreinte dans les matériaux de Z élevé. -(u/p)px lg Variation des coefficients d’atténuation massiques du plomb avec l’énergie des photons. Variation des coefficients _d'atténuation massiques de l'eau avec lénergie des photons. Courbe A: effet photoélectrique t/p Courbe B : effet Compton o-/p Courbe C : production St ul

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