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Sommaire
Sommaire……………………………………………………….…….….… 1
Liste des figures………………………….…….…………………............. 4
Liste des tableaux…………….……………………..…………………….. 11
Notations et abréviations………………………………………………….. 12
Introduction générale………………………………..………………..…… 14

Chapitre 1 : Etude bibliographique


1.1 Introduction………………………………………………………… 16
1.2 Définitions relatives aux caractéristiques dimensionnelles des 17
tirants…………………………………………….……………………
1.3 Méthodes et moyens d’investigation………………………………… 18
1.4 Classification des ancrages……………………..……………….….. 18
1.4.1 Classification en fonction de la nature du terrain………….. 18
1.4.2 Classification en fonction du type d’action………………..… 19
1.4.2.1 Ancrages ponctuels………….………………….… 19
1.4.2.2 Ancrages répartis…………………………………... 19
1.4.3 Classification en fonction de leur fonctionnement……….… 20
1.4.3.1 Ancrages actifs ou précontraints…………….……. 20
1.4.3.2 Ancrages passifs…………………………….…….. 21
1.4.4 Classification en fonction de leur durée d’utilisation………… 21
1.4.4.1 Ancrages provisoires (temporaires)………... …….. 21
1.4.4.2 Ancrages définitifs (permanents)………. ………… 21
1.5 Calcul-dimensionnement……………………….…………….……... 22
1.6 Mise en œuvre du tirant……………………...………………..….….. 23
1.7 Contrôle du tirant …………….……………….…………….…...…... 24
1.8 Approche empirique…………………………….……………...……. 25
1.8.1 Méthode pratique pour la vérification de la stabilité 25
d’ensemble des tirants verticaux pour radier…….………....
1.9 Conclusion……………………………………………………….…… 30
Chapitre 2 : La théorie de l’analyse limite
2.1 Introduction…………………………………………………………. 31
2.2 Généralités sur la plasticité des sols……………………………….…. 31
2.2.1 Critère d’écoulement-surface de charge……………………. 31
2.2.2 Plasticité parfaite…………………………………..…..……. 32
2.2.3 Loi d’écoulement plastique……………………………....…. 33
2.2.3.1 Introduction………………………………………… 33
2.2.3.2 Règles de normalité……………………………..….. 33

1

2.2.3.3 Principe de travail maximal de Hill (1950)……… … 34
2.3 Méthode de l’analyse limite………………………….…….……….... 36
2.3.1 Introduction……………………………………………..……. 36
2.3.2 Théorème de la borne inférieure………...……………....…... 36
2.3.3 Théorème de la borne supérieure…………………………..... 37
2.3.3.1 Méthode de la recherche de la borne supérieure….… 37
2.3.3.2 Surface de discontinuité d’un matériau de 38
COULOMB standard……………………………..…
2.3.3.3 Dissipation d’énergie…………………………...….. 40
2.3.4 Extension aux matériaux non-standards-Théorème de 41
RADENKONIC……………………………………….………
2.4 Aperçu succinct des travaux de différents auteurs…………….….….. 41
Chapitre 3 : Elaboration des modèles théoriques par le théorème
cinématique de l’analyse limite
3.1 Introduction…………………………………………………..……… 44
3.2 Mécanisme de rupture du sol environnant le tirant incliné dans le 45
plan selon Mohr-Coulomb…………………………………….………
3.2.1 Le matériau utilisé…………………….….…………….……. 47
3.2.1.1 Caractéristiques physiques et granulométriques… 47
3.2.1.2 Caractéristiques mécaniques……………………… 47
3.2.2 Application sous logiciel Mathcad 2000…………………… 49
3.3 Mécanisme de rupture du sol environnant le tirant incliné dans 49
l’espace selon Mohr-Coulomb………………..……………………….
3.3.1 Application sous logiciel Mathcad 2000…………………… 51
3.4 Tirants verticaux (α=0)… ……………………….…………………. 52
3.5 Résultats…………………………………………………..…..……… 53
3.6 Conclusion…………………………………………………………… 71
Chapitre 4 : Présentation du code de calcul PLAXIS
4.1 Introduction…………………………………………………………. 72
4.1.1 Option par défaut, solutions approchées…………..……….. 72
4.2 Méthode des éléments finis en géomécanique………………….…... 74
4.2.1 Introduction………………………………………………..…. 74
4.2.2 Concept de base…………………..…..………………….….. 75
4.2.3 Les éléments finis et la géomécanique……………………….. 75
4.2.4 Formulation de la MEF en géomécanique……………………. 76
4.2.5 Remarques……………………………………………………. 77
4.3 Quelques rappels d’élastoplasticité en géomécanique………......….. 78
4.3.1 Comportement élastique……………………………………… 78
4.3.2 Comportement plastique…………………………...…….…... 79
2

4.3.3 Comportement élasto-plastique………………..…….…..….. 79
4.3.4 Hypothèses de base de la théorie incrémentale de la 80
plasticité……………………….………………………..……..
4.4 Les modèles de comportement utilisés par PLAXIS………..…..……. 82
4.4.1 Introduction……………………………………………….…. 82
4.4.2 Contraintes totales, effectives et pressions intertielles……... 83
4.4.3 Modélisation d’un comportement d’un sol………..…….…. 84
4.4.4 Modèle élastique linéaire………………..………………...… 84
4.4.5 Le modèle de Mohr-Coulomb…………………………….… 84
4.4.6 Modèle de sol avec écrouissage ( Hardening Soil Model)… 89
4.4.7 Modèle pour sol « mou » (Soft Soil Model S.S.M)………… 92
4.4.8 Modèle pour sol « mou » avec effet de temps (Soft Soil Creep 96
Model)……………………………………………….………
4.5 Conclusion…………………………………….……………………… 97
Chapitre 5 : Etablissement du modèle de référence des tirants d’ancrage
5.1 Introduction…………………………………………………………… 99
5.2 Représentation du modèle de référence……………….……………… 99
5.2.1 Définition des données…………………………….………... 99
5.2.2 Les modèles de comportement utilisés……………….…….. 100
5.2.2.1 Le modèle élastique………………..….……………. 100
5.2.2.2 Le modèle de Mohr-Coulomb………………..…..… 100
5.2.3 Génération du maillage………………….……………….….. 101
5.2.4 Les conditions aux limites…………………………….…….. 102
5.2.5 Chargement…………………………………………………… 102
5.2.6 Les conditions initiales…………………………………..….. 102
5.2.7 Procédures de calcul……………………….………….…….. 104
5.2.8 Principaux résultats…………………………………….…..… 104
5.2.9 Exploitation des résultats ………………………………..….. 108
5.3 Conclusion……………………………………………………….…… 115

Conclusions et perspectives………………………………….…………..… 116


Références bibliographiques……………………………………………..… 118
Annexes
Annexe A…………………………………..…………………………. 120
Annexe B………………………………………………………..…… 125
Annexe C………………………………………………………..…… 129
Annexe D……………………………………………………..……… 135

3

Liste des figures

Chapitre 1
Figure Exemple de l’utilisation des tirants d’ancrages ………………….……… 16
1.1
Figure Tirant dont l’armature est scellée directement dans le sol, d’après les 17
1.2a recommandations T.A95 (1995)………………………………….………
Figure Tirant dont l’armature est scellée dans une gaine elle-même scellée dans le 17
1.2b sol, d’après les recommandations T.A95 (1995)…………..…..……..……
Figure Ancrage ponctuel d’après NF P95 301…………………………………... 19
1.3
Figure Ancrage ponctuel d’après NF P 95 301…………………….…………..… 20
1.4
Figure Schéma de principe d’un tirant d’ancrage précontraint……….………..... 21
1.5
Figure Réalisation d’essais sur des tirants d’ancrage……………………………. 25
1.6
Figure Forme réelle d’après TA 95 (1995)………… ……………………….....… 25
1.7
Figure Volume conique d’après TA 95(1995)………………………….….…….. 26
1.8
Figure Volume associé d’après TA 95 (1995)………………………………..…... 26
1.9
Figure Volume cylindrique d’après les recommandations TA 95(1995)………… 27
1.10
Figure Volume pratique en sol homogène à frottement interne prédominant 28
1.11 d’après les recommandations TA 95 (1995)……………………….…… ..
Figure Volume pratique en sol stratifié à frottement interne prédominant d’après 28
1.12 les recommandations TA 95 ( 1995)………………………….…………
Figure Volume pratique dans un sol à frottement interne prédominant surchargé 29
1.13 par un sol sans frottement d’après les recommandations TA 95
(1995)……………………..………………………….……………………

Chapitre 2
Figure Représentation de la surface de la charge et de la règle de normalité……. 32
2.1
Figure Courbe contrainte-déformation pour des sols réels et idéaux……………... 33
2.2
4

Figure Domaine d’élasticité unidimensionnel……………..…………….…...….. 34
2.3
Figure Zone mince de transition ………………………..……………..….…..….. 38
2.4
Figure Condition de glissement cinématique…………………..…..………..…… 39
2.5
Figure Surface de discontinuité ………………..………………………..………... 40
2.6
Figure Spirale logarithmique (SOUBRA 1989)…………….. ………….…....…... 42
2.7
Figure Discrétisation du massif en éléments triangulaires (LYSMER 43
2.8 1970)………………………………………………………………….……....

Chapitre 3
Figure Mécanisme de rupture de sol environnant le tirant incliné (δ•ϕ) en 45
3.1 plan et diagramme de vitesse associé selon Mohr –
Coulomb………………………………..…………………….………..
Figure Courbe granulométrique du matériau utilisé…………………....…….. 47
3.2
Figure Relation ij densité sèche……………………..………………….…..… 48
3.3
Figure Relation ij= f (densité sèche) pour nos calculs ; d’après 48
3.4 MEKSAOUINE (1993)… …………………………..……………..….
Figure Visualisation de la courbe F(β) dans le plan……….............……..…... 45
3.5
Figure Mécanisme de rupture du sol environnant le tirant incliné (δ•ϕ) dans 50
3.6 l’espace selon Mohr- Coulomb………………….….………..……….
Figure Visualisation de la courbe F(β) dans l’espace…………….…...……… 52
3.7
Figure Visualisation de la courbe F(β) pour α=0° dans le plan…….…...….… 52
3.8
Figure Visualisation de la courbe F(β)pour α=0° dansl’espace………...….… 53
3.9
Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 53
3.10 Į=0°……………………………………………………….…….……
Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 54
3.11 Į=1°…………………………………………..……………..…………

5

Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 54
3.12 Į=2°……………………………………………………………………
Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 55
3.13 Į=3°……………………………………………………………………
Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 55
3.14 Į=4°……………………………………………………………….... ..
Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 56
3.15 Į=5°……………………………………………………………………

Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 56


3.16 Į=6°……………………………………………………………………
Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 57
3.17 Į=7°……………………………………………………………………
Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 57
3.18 Į=8°……………………………………………………………………
Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 58
3.19 Į=9°……………………………………………………………………
Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 58
3.20 Į=10°…………………………………………………….. ………..…
Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 59
3.21 Į=11°…………………………………………………………………
Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 59
3.22 Į=12°……………………………………….…………………………
Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 60
3.23 Į=13°…………………………………………………………………
Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 60
3.24 Į=14°…………………………………………………………………
Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 61
3.25 Į=15°…………………………………………………….……….…..
Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 61
3.26 Į=16°…………………………………………………..…………..…
Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 62
3.27 Į=17°……………………………………………..………………...…
Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 62
3.28 Į=18°…………………………………………….……………………
Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 63
3.29 Į=19°……………………………………………………………….…

6

Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 63
3.30 Į=20°………………………….....…..………..…………………..…
Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 64
3.31 Į=21°………………….……………………………………….……
Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 64
3.32 Į=22°……………………….……………….…………….….………
Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 65
3.33 Į=23°………………………………….………………..…….………
Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 65
3.34 Į=24°………………….…………………………….……….…….…
Figure Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour 66
3.35 Į=25°………………………………………………..………….…….
Figure Abaque pour L=1m……………….…..…………………………. ... 67
3.36
Figure Abaque pour L=2m………………….……………..……….………. 68
3.37
Figure Abaque pour L=3m…………………………….....…….………….... 69
3.38
Figure Abaque pour L=4m………………………………………………….. 70
3.39

Chapitre 4
Figure Action agissant sur le domaine Ω ………………………………….…… 77
4.1
Figure Domaine Ω discrétisé…………………..…………………..……..…… 77
4.2
Figure Comportement élastique a−idéal, b−réel…………….………………… 78
4.3
Figure Modèle unidimensionnel du comportement élastique……………….. 79
4.4
Figure Représentation du comportement élastique−parfaitement plastique… 79
4.5
Figure Représentation du comportement élastoplastique avec écrouissage…… 80
4.6
Figure Définition des modules E0 et E50…………………………………..…… 85
4.7
Figure Résultats d’essais triaxiaux CD sur sable dense………………….....…. 87
4.8
7

Figure Pyramide de Mohr−Coulomb tracée pour C=0………..………….……. 88
4.9
Figure Représentation du Hardening Soil Model dans le repère contrainte 90
4.10 déformation…………………………………………….………………
Figure Forme des surfaces de charge HSM…………………….……………. 90
4.11
Figure Surface de rupture pour le Harding soil model cas d’un sol 91
4.12 frottant……………………………………………….……………...….
Figure Définition du module oedométrique tangent……….…………………. 92
4.13
Figure Définition de l’angle de dilatance………………….………..…………. 92
4.14
Figure Différentes représentations de l’essai oedométrique……………...…… 93
4.15
Figure Surface de rupture pour un soft soil model SSM………………....….. 95
4.16
Figure Effet du temps sur les essais oedométriques…………………………… 96
4.17
Figure Diagramme de Peq dans le p,q………………………………….………. 96
4.18

Chapitre 5
Figure Définition de la géométrie du modèle………………………………. 100
5.1
Figure Maillage du modèle……………………………..…………….……. 102
5.2
Figure Génération des pressions interstitielles initiales………………..…… 103
5.3
Figure Génération des contraintes effectives initiales…………..………….. 103
5.4
Figure Points A,B,C et D dont on suit les contraintes ……………......…… 104
5.5
Figure Maillage déformé……………………..………………………….….. 105
5.6
Figure Représentations des directions principales des contraintes dans la 105
5.7 phase ultime…………………………………………………….……
Figure Représentation des vecteurs déplacements dans la phase ultime….... 106
5.8

8

Figure Représentation des points plastique dans la phase ultime………...… 106
5.9
Figure Déplacements totaux dans la phase ultime……………….….……… 107
5.10
Figure Courbes contraintes-déformations des points A,B,C,D dans la phase 107
5.11 ultime……………………………………………………………….
Figure Comparaison des efforts obtenus par le logiciel PLAXIS et les 108
5.12 recommandations TA95 pour L=1m……………….…………...…
Figure Comparaison des efforts obtenus par le logiciel PLAXIS et les 109
5.13 recommandations TA95 pour L=2m………………………..…..…
Figure Comparaison des efforts obtenus par le logiciel PLAXIS et les 109
5.14 recommandations TA95 pour L=3m………………….…….….…..
Figure Comparaison des efforts obtenus par le logiciel PLAXIS et les
5.15 recommandations TA95 pour L=4m………………..……….…….. 110
Figure Exemple expliquant le fait qu’une partie du tirant
5.16 travaille……………………………………………………..………. 110
Figure Schéma montrant l’état des contraintes à différents niveaux pour un 111
5.17 tirant de 1m de longueur ………………………………….………..
Figure Schéma montrant l’état des contraintes à différents niveaux pour un 112
5.18 tirant de 4m de longueur ……………………………..……….……..
Figure Comparaison des efforts obtenus par la borne supérieure de 113
5.19 l’analyse limite, les recommendations TA 95 et le logiciel PLAXIS
Pour L=1m……………………………………………………..…….
Figure Comparaison des efforts obtenus par la borne supérieure de 113
5.20 l’analyse limite, les recommendations TA 95 et le logiciel PLAXIS
pour L=2 m……………………………………………….……….…
Figure Comparaison des efforts obtenus par la borne supérieure de 114
5.21 l’analyse limite, les recommendations TA 95 et le logiciel PLAXIS
pour L=3 m………………………………………………………...
Figure Comparaison des efforts obtenus par la borne supérieure de 114
5.22 l’analyse limite, les recommendations TA 95 et le logiciel PLAXIS
pour L=4 m…………………………………………………………
Figure Le modèle amélioré……………………………………………….. 115
5.23

9

Annexes
Figure Mécanisme de rupture du sol environnant le tirant incliné (δ•ϕ) en 120
A.1 plan et diagramme de vitesse associé selon Mohr –
Coulomb…………………………………………..…………..……...

Figure Schéma du massif OAC…………………………….………………. 121


A.2
Figure Schéma du massif DAO………………………..……………………. 122
A.3
Figure Mécanisme de rupture du sol environnant le tirant incliné (δ•ϕ) 125
B.1 dans l’espace selon Mohr- Coulomb…………….….……………….
Figure Mécanisme de rupture du sol environnant le tirant incliné (δ•ϕ) en 129
C.1 plan pour le cas (β>α)……………………………….………………
Figure Visualisation de la courbe F(β) dans le plan pour le cas 130
C.2 (β>α)………………………………………………….……………..
Figure Visualisation de la courbe F en fonction de la variable (β) et le 131
C.3 paramètre (α ) dans le plan pour le cas (β>α)……….………………
Figure Mécanisme de rupture du sol environnant le tirant incliné (δ•ϕ) en 132
C.4 plan pour le cas (α>β)………………………..……………..………
Figure Visualisation de la courbe F(β) dans le plan pour le cas 133
C.5 (α>β)………………………………………………………..…….….
Figure Visualisation de la courbe F en fonction de la variable (β) et le 134
C.6 paramètre (α ) dans le plan pour le cas (α>β)………..….…………
Figure Mécanisme de rupture du sol environnant le tirant incliné (δ•ϕ) 135
D.1 dans l’espace pour le cas (β>α)………………..….….……………
Figure Visualisation de la courbe F(β) dans l’espace pour le cas 136
D.2 (β>α)….…………………………………………….…………….….
Figure Visualisation de la courbe F en fonction de la variable (β) et le 137
D.3 paramètre (α ) dans l’espace pour le cas (β>α)………….…..……...
Figure Mécanisme de rupture du sol environnant le tirant incliné (δ•ϕ) 138
D.4 dans l’espace pour le cas (α>β)…………………..…………….…
Figure Visualisation de la courbe F(β) dans l’espace pour le cas 139
D.5 (α>β)……………………………………………………………...….
Figure Visualisation de la courbe F en fonction de la variable (β) et le 139
D.6 paramètre (α ) dans l’espace pour le cas (α>β)………..…..……….

10

Liste des tableaux

Chapitre 3
Tableau 3.1 Caractéristiques physiques du matériau…………………… 47

Chapitre 4
Tableau 4.1 Valeurs des paramètres de compressibilité et de gonflement 93
λ et K……………………………………………………….

Chapitre 5
Tableau 5.1 Coordonnées des points……………….…………………… 100
Tableau 5.2 Caractéristiques physico-mécaniques des deux matériaux… 101
Tableau 5.3 Valeurs des contraintes pour un tirant de 1m de longueur.… 111
Tableau 5.4 Valeurs des contraintes pour un tirant de 4m de longueur…. 112

11

Notations et abréviations

Symboles Désignations
L : Longueur totale du tirant comptée de la face supérieure de [m]
la plaque d’appui…………………………….……….…
LLT : : Longueur libre du tirant………………….………….…… [m]
LLA : Longueur libre de l’armature…………………….………. [m]
LST : Longueur de scellement du tirant……………….….……. [m]
LSA : Longueur de scellement de l’armature…………….……... [m]
Ts : Traction de service………………………..…...…….…… [KN]
Tu : Traction limite conventionnelle ……………………..….. [KN]
Te : Traction d’épreuve……………..…..…………….….…… [KN]
Tb : Traction du début du blocage ……………………………. [KN]
α : Coefficient majorateur………………….………………... [-]
W : Poids effectif du sol…………………..………………….. [KN]
ȕ : Demi –angle au sommet…………………………………… [°]
r : Rayon de base du cône…………………….…..………….. [m]
γ : Poids spécifique du sol…………………………….….…… [KN/m3]
f : Fonction de charge……………………………….…….… [-]
ı : Contrainte normale………………………..……………... [KN/m2]
IJ : Contrainte tangentielle………………...............…………... [KN/m2]

Ɍ୧୨ : Déformation plastique………………………..…………... [-]
ȟp : Déformation plastique permanente……………..….….… [-]
ξv : Déformation volumique…………………..….………….… [m3]
įu : Variation de vitesse………………………….…………….. [m/s]
ij : Angle de frottement interne du sol…………………..……. [°]
C : Cohésion………………………………………………...… [KN/m2]
ȥ : Angle de dilatance…………………………..……..………. [°]
μ : Vecteur déplacement réel (petits déplacements)………… [-]
μ∗ : Vecteur vitesse virtuelle…………………………………… [-]
E : Module d’Young ………………………………………….. [KN/m2]
E 50ref : Module sécant dans un essai triaxial…….………………... [KN/m2]
ref
E oed : Module tangent dan.s un essai oedométrique ………….…. [KN/m2]
E urref : Module en décharge …………………….……………..… [KN/m2]
G : Module de cisaillement…………..………………….……. [KN/m2]
Ȟ : Coefficient de poisson………………………...….………... [-]
ν ur : Coefficient en décharge-recharge……………..………….. [-]
Kw : Module volumique de l’eau……………….…….……..… [m/jour]
12

K0 : Coefficient des terres au repos…………………………..… [-]
m : Puissance …………….…………………..…………….….. [-]
Wi : Poids du massif de sol………………..…….…….…….….. [KN]
Eij : Energie interne dissipée…… :………… ………….……… [KN/S]
Vij : Vitesses relatives des massifs………………………..….…. [m/S]
F : Charge limite……………………………………..…….….. [KN]
T : Travail du massif du sol……………..….……..……...….. [KN.m]
Lij : Longueurs des lignes de ruptures……………..……….….. [m]
Sij : Surfaces de la section de rupture……………………….….. [m2]

Abréviations
MC : Modèle de Mohr-Coulomb
HSM : Modèle de sol avec écrouissage (Hardening Soil Model)
SSM : Modèle pour sol mou (Soft Soil Model)
SSCM : Modèle pour sol mou avec effet de temps (Soft Soil
Creep Model)
POP : Le poids des terres de préconsolidation (Pre Overbuden
Pressure)

13

Introduction générale

La technique des ancrages en général est connue depuis plusieurs dizaines d'années.
En particulier, elle a souvent été appliquée avec succès pour la stabilisation des talus
rocheux.
Depuis les années 60, les tirants d’ancrages sont utilisés dans les terrains meubles par
utilisation de l'injection, d'où la dénomination ancrages de sol ou ancrages injectés.
Entre-temps le développement de techniques avancées de forage et d'injection d'une
part, et l'utilisation des tirants précontraints préfabriqués d'autre part, ont fait évoluer
considérablement l'utilisation des tirants d'ancrages.
Le principe de base consiste à mobiliser un certain volume de terrain encaissant, afin
de rétablir ou de renforcer la stabilité d'une fondation, au glissement ou au
soulèvement. Cette technique est également utilisée pour arrêter les déversements
d'un mur de soutènement, mais aussi pour bloquer l'évolution des ouvertures de
fissures.
La difficulté principale dans la compréhension de tels mécanismes réside alors dans
le nombre élevé de variables en jeu : résistance du sol, résistance de l'acier,
dimensions des perforations, caractéristiques du coulis d'injection, angle de
frottement et dilatance.
Le travail présenté est consacré à l’analyse du mécanisme de rupture qui se
matérialise autour du tirant d’ancrage dans un milieu pulvérulent lors de sa mise en
tension qui a été calculé pendant longtemps de façon empirique. La détermination de
l’effort maximum supporté par le tirant reste difficile à appréhender. Pour ce faire,
deux approches ont été mises en œuvre ; une approche théorique celle de l’analyse
limite avec l’utilisation du théorème cinématique qui consiste à mettre au point, un
modèle de calcul théorique ,permettant d’étudier le comportement de ce dispositif, et
d’en déduire la charge limite correspondante, en fonction des paramètres suivants :
• La densité γ du massif du sol sollicité ainsi que son angle de frottement interne.
• La longueur du tirant
Et une approche numérique en utilisant le code de calcul en éléments finis PLAXIS
pour l’élaboration d’un modèle numérique.
Ce livre est structuré comme suit :
Un premier chapitre consacré à la synthèse bibliographique, nous donne un bref
aperçu sur les connaissances sur le sujet.
Un deuxième chapitre est consacré à une présentation générale de la philosophie de
la théorie de l'analyse limite, une méthode qui a des fondements théoriques assez
laborieux pour qu'elle soit présentée dans un mémoire, mais il existe une
documentation abondante sur cette théorie dont son importance a été prouvée par

14

beaucoup de chercheurs, que ce soit pour les problèmes de géotechnique ou de
structures.
Un troisième chapitre concerne le but de notre travail qui est l’élaboration des
modèles théoriques des tirants d’ancrage en plan et dans l’espace selon le critère de
Mohr-Coulomb. Pour l’analyse des équations et des résultats nous avons utilisé un
logiciel très performant pour l’optimisation et le traitement mathématique des
équations et des données, à savoir le MATHCAD 2000.
Un quatrième chapitre, est consacré à la présentation de l’outil numérique que nous
avons utilisé pour nos simulations bidimensionnelles qui est le code de calcul
PLAXIS en éléments finis qui est un outil bien adapté aux problèmes géotechniques
complexes.
Un cinquième chapitre a trait à l’élaboration du modèle de référence des tirants
d’ancrage réalisé à l’aide du logiciel en éléments finis PLAXIS et à la comparaison
des résultats obtenus avec la réglementation française (Recommandations TA95) et
l’analyse limite..
Les conclusions générales et les perspectives de cette étude figurent à la fin du
présent document.
Pour plus de clarté, le détail des calculs des modèles est reporté en annexe à la fin du
document.
• L’annexe A comporte le détail de calcul du modèle dans le plan.
• L’annexe B comporte le détail de calcul du modèle dans l’espace.
• L’annexe C comporte les résultats d’optimisation des tirants en plan en
utilisant MATHCAD 2000.
• L’annexe D comporte les résultats d’optimisation des tirants dans l’espace en
utilisant MATHCAD 2000.

15

Chapitre 1

Etude bibliographique sur les tirants d’ancrage

1.1Introduction :

Les tirants d’ancrage sont utilisés depuis longtemps pour la stabilisation des talus
rocheux et avec le développement des techniques d’injections et de forage, ces
dispositifs sont utilisés dans les terrains meubles, ils contribuent à améliorer les
caractéristiques géotechniques globales et transmettent les efforts auxquels ils sont
soumis au terrain qui, pour sa part, fournit la résistance nécessaire pour la réaction à
l’équilibre ; ils sont largement utilisés pour la stabilisation et le renforcement des
structures (mur de soutènement, barrière, quais portuaires palplanches, pylônes),
figure (1.1).
Ces dernières décennies ont été marquées par le développement de plusieurs
techniques nouvelles pour les ancrages des structures.
Dans ce premier chapitre, nous présentons la technique des ancrages, ainsi que le
règlement TA95 y afférent.

Figure1.1 : Exemple de l’utilisation des tirants d’ancrage

16

1.2 Définitions relatives aux caractéristiques dimensionnelles des tirants :

D’après les recommandations T.A95 (1995) un ancrage est un dispositif de


transmission au sol des efforts auxquels sont soumis certains ouvrages (figures
1.2a,1.2b).

Il est composé :

ƒ D'une tête d'ancrage qui transmet les forces de traction de l'armature à la


structure à ancrer par l'intermédiaire d'une plaque d'appui.
ƒ D'une partie libre qui est la longueur d'armature comprise entre la tête
d'ancrage et le début du scellement.
ƒ D'une partie scellée qui est la longueur d'armature sur laquelle la force de
traction est transmise au terrain environnant par l'intermédiaire du coulis de
scellement.

Figure 1.2a : Tirant dont l’armature est scellée directement dans le sol,
d’après les recommandations T.A 95 (1995)

Figure 1.2b : Tirant précontraint dont l’armature est scellée dans une gaine elle-même
scellée dans le sol, d’après les recommandations T.A 95 (1995)

17

Avec :

L : La longueur totale du tirant comptée de la face supérieure de la plaque d’appui.

LLT : La longueur libre du tirant.

LLA : La longueur libre de l’armature.

LST : La longueur de scellement du tirant.

LSA : La longueur de scellement de l’armature.

1.3 Méthodes et moyens d’investigations :

La détermination du contexte géologique et des caractéristiques géotechniques des


terrains est prépondérante dans les choix du type d’ancrage et de ses caractéristiques
géométriques. La qualité et la pertinence des reconnaissances géologiques et
géotechniques doivent permettre de réduire les difficultés fréquemment rencontrées
lors de la réalisation d’ancrages :
ƒ choix du type d’ancrage et de sa capacité.
ƒ surconsommation de coulis d’injection.
ƒ tenue des parois du forage en terrains meubles.

1.4 Classification des ancrages :


On peut classer les ancrages en fonction :
ƒ de la nature du terrain.
ƒ de leur type d’action.
ƒ de leur fonctionnement.
ƒ de leur durée d’utilisation.

1.4.1 Classification en fonction de la nature du terrain :


ƒ Ancrages au rocher.
ƒ Ancrages en terrain meuble.

18

1.4.2 Classification en fonction du type d’action :
1.4.2.1 Ancrages ponctuels :

Il s’agit d’ancrages pour lesquels la transmission des efforts s’exerce à l’extrémité de


la pièce ancrée par l’intermédiaire d’un système mécanique approprié, ce qui fait
intervenir la butée du terrain ainsi mobilisée. Ils sont conçus essentiellement pour
résister à des efforts de traction comme représenté sur la figure 1.3.

Figure 1.3 : Ancrage ponctuel, d’après NF P 95 301

1.4.2.2 Ancrages répartis :

Pour ces ancrages, la transmission au sol des efforts s’exerce sur l’ensemble de la
partie scellée de la pièce ancrée et fait intervenir le frottement latéral entre le sol et le
scellement (figure 1.4).

19

Figure 1.4 : Ancrage ponctuel, d’après NF P 95 301

1. 4.3 Classification en fonction de leur fonctionnement :

1.4.3.1 Ancrages actifs ou précontraints :

Il s’agit des ancrages soumis à une précontrainte (figure 1.5), mobilisant le sol en
permanence. Les effets des forces extérieures sont compensés uniquement par la
détente du milieu pré-comprimé, sans que la tension du câble varie sensiblement. En
soumettant le sol à une précontrainte, sa cohésion est augmentée. Par conséquent, son
domaine de stabilité mécanique est élargi, ce qui permet un niveau de chargement
supérieur. La capacité d'un tirant peut varier de quelques tonnes à plus de 1 500
tonnes, la gamme courante va de 20 à 200 tonnes. Les longueurs totales dépendent
des caractéristiques des projets et vont de 10 à plus de 60 mètres, les longueurs
moyennes sont de 15 à 25 mètres.

20

Figure 1.5 : Schéma de principe d’un tirant d’ancrage précontraint.

1.4.3.2 Ancrages passifs :

Il s’agit des ancrages ne mobilisant pas le sol tant qu’ils ne sont pas soumis à une
force de traction ou de compression exercée par l’ouvrage ; les efforts dans l’ancrage
varient comme l’effort extérieur et la tension dans le sol. Les ancrages passifs (clous)
sont scellés sur toute leur longueur dans le massif à stabiliser. Les clous sont utilisés
surtout pour la stabilisation des talus.

1.4.4 Classification en fonction de leur durée d’utilisation :


1.4.4.1 Ancrages provisoires (temporaires )

Les ancrages provisoires (temporaires) servent à la sécurité des travaux de


constructions pour une durée maximum de deux ans, leur emploi est rapide et ils sont
particulièrement économiques.

1.4.4.2 Ancrages définitifs (permanents)


Les matériaux constitutifs des ancrages définitifs devraient présenter une durabilité
au minimum équivalente à celle de l’ouvrage, que l’on fixe généralement à 25 ans
minimum ; la durée de vie serait de 10 à 20 ans selon les ouvrages. Selon les
recommandations T.A 95 (1995), un tirant permanant a une durée de vie supérieure

21

à dix-huit mois, et suivant la norme NF EN.1537 une durée de vie supérieure à deux
ans.

1.5 Calcul-Dimensionnement :

Il s’agit de déterminer la section d’acier, la longueur d’ancrage, la longueur de la


partie libre.

La section d’acier :

Suivant T.A 95 (1995), section•1,67×Traction de service/contrainte élastique de


l’acier.

Suivant NF EN 1537, section•1,54×Traction de service/contrainte élastique de


l’acier.

La longueur d’ancrage :

Il s’agit de mobiliser un frottement dans un terrain donné. Dans un rocher l’effort se


transmet de l’armature au terrain par la formation de bielles de compression. Dans le
cas d’un sol caractérisé par (c, ij) ,le frottement latéral mobilisable augmente avec la
contrainte normale de l’interface scellement/terrain.Cette contrainte normale est
fonction de :

- La contrainte initiale

- La compacité du sol par le phénomène de dilatance.

A titre indicatif, on peut retenir :

Sables et graves lâches :2 à 4 t/m

Sables et graves denses : 6 à 12 t/m

Argiles et limons raides : 2 à 6 t/m

Argiles et limons durs : 4 à 9 t/m

Craie altérée : 6 à 10 t/m

Rocher :15 à 30 t/m

22

Pour un tirant de 80 t, la longueur de scellement est communément comprise entre 4
et 15 m.

Il faut être particulièrement prudent dans les terrains susceptibles de présenter des
phénomènes de fluage, indice de plasticité supérieur à 20, comme les argiles ou les
marnes, les roches moyennes à dures, les alluvions propres et denses sont de bonnes
couches d’ancrage.

La longueur libre : Elle est choisie en fonction de trois critères principaux :

- La position de la couche d’ancrage

- La longueur minimum permettant le blocage à la traction désirée compte tenu des


pertes mécaniques

- La stabilité d’ensemble du massif sollicité (ex : Méthode de Kranz ou TA 95)

1.6 Mise en œuvre du tirant :

Selon la réglementation française (recommandations T.A 95) la mise en œuvre d'un


tirant d’ancrage se déroule en plusieurs phases :

Phase 1 : Réalisation du forage du trou dans lequel sera mis en place le tirant

Le procédé de forage doit éviter toute modification des caractéristiques du sol en


particulier tout enchaînement d’éléments fins qui pourrait provoquer des désordres
dans le voisinage. Le forage peut être réalisé à l'aide de plusieurs types d'outils, selon
la qualité du matériau traversé. A noter que le forage rotatif doit être utilisé avec
précaution, à cause des vibrations créées par la rotation. Dans le cas des ponts en
maçonnerie, si celle-ci est en mauvais état, on peut utiliser une foreuse à outil
diamanté.

Phase 2 : Mise en place de l’armature

Après forage des trous, ces derniers doivent être rincés puis vidés par air comprimé.Si
le fluide de perforation ne présente pas des caractéristiques suffisantes pour assurer
un scellement normal, il doit être chassé du forage par le coulis de scellement
définitif avant la mise en place de l’armature .

23

Phase 3 : Accrochage du tirant au sol

Une fois mis en place le tirant dans le forage, il est nécessaire de le rendre solidaire
des parois de celui-ci, afin qu’il assure sa fonction par l’injection gravitaire du coulis.
La partie scellée est protégée contre la corrosion par le coulis, alors que la partie libre
en est préservée par la mise en place d’un enduit (graisse) recouvert d’un matériau en
plastique, inerte vis-à-vis des armatures

Phase 4 : Mise en service du tirant

Selon les recommandations T.A 95 (1995) ; lorsque le scellement a atteint un


durcissement suffisant, on procède à la mise en service du tirant, laquelle comporte,
pour chaque tirant les opérations suivantes :

a) Application de la traction d’épreuve Te, par étapes successives au cours


desquelles sont mesurés simultanément les pressions du vérin et les
déplacements du tirant.
b) Maintien pendant une durée limitée de la traction d’épreuve et mesure des
déplacements correspondants.
c) Dans le cas où les critères de réception sont satisfaits, relâchement partiel de la
traction jusqu'à la traction du blocage Tb, puis blocage du tirant.
d) Détente du vérin.(Tb : traction de début de blocage, Ts : traction réelle en fin de
blocage)

1.7 Contrôle des tirants :

Le contrôle est effectué en procédant à des essais spécifiques, qui permettent de


vérifier que la mise en tension du tirant a été correctement réalisée.

Ces essais consistent à imposer, selon un programme de chargement-déchargement


défini en fonction du temps, un effort statique d’arrachement à l’extrémité libre de
l’armature et à mesurer le déplacement qui en résulte (figure 1.6).

Suivant les objectifs recherchés, les modalités de leur mode opératoire, la place qu’ils
occupent dans le processus de réalisation du projet, on distingue :

1- L’essai à la rupture : cet essai s’effectue sur deux tirants identiques d’une même
catégorie. Son but est de vérifier que le tirant peut être soumis à une traction imposée,
d’atteindre la rupture de scellement par arrachement, et d’optimiser les
caractéristiques des tirants prévus pour l’ouvrage .

24

2- L’essai de contrôle : cet essai est réalisé sur un tirant en cours de réalisation. Il
permet de vérifier que le tirant peut reprendre l’effort de traction prévu, avec un
déplacement inférieur à une valeur fixée contractuellement. Il permet de valider les
modalités d’exécution du scellement et une longueur de scellement. Un certain délai
doit être respecté entre le moment de l’injection du tirant et celui de réalisation de
l’essai afin de permettre une résistance suffisante du coulis ou du mortier de
scellement, ainsi que la reconstruction de la résistance du sol autour du scellement.
Ce délai est en principe d’au moins cinq jours pour l’essai à la rupture.

Figure 1.6 : Réalisation d’essais sur des tirants d’ancrage.

Après la présentation de la technique des ancrages, la description des principales


caractéristiques des tirants d’ancrage (force de service, espacement, longueurs), les
procédés de mise en œuvre, les modalités d’exécution (forage, pose, mise en tension),
nous allons maintenant nous intéresser aux différentes méthodes pour l’évaluation de
la charge de rupture et l’étude de la stabilité d’ensemble (tirant−sol environnant).

1.8 Approche empirique :

Les recommandations T.A 95 (1995), ont pour but de définir certains principes qui
sont observés lors des constructions des ouvrages et d’indiquer certaines méthodes
pratiques de vérification qui peuvent être adaptées par les ingénieurs chargés de
l’établissement des projets.

1.8.1 Méthode pratique pour la vérification de la stabilité d’ensemble des


tirants verticaux pour radier :
25

Les recommandations T.A 95 (1995) proposent une méthode qui consiste à étudier la
stabilité du soutènement vertical d’un massif constitué de volumes élémentaires de
sols associés à chacun des tirants verticaux sollicités simultanément en traction.
Autour de chaque tirant un volume unitaire est tracé, cette méthode proposée permet
d’évaluer la traction limite qui est égale au poids effectif W par rupture du scellement
du tirant.

W = Tu ...................(1.1)

Tu : traction limite conventionnelle.

La réglementation considère que le volume réellement associé à un tirant a une forme


grossièrement cylindrique, terminée dans la zone de scellement par un volume
conique dont le sommet se situe à l’extrémité basse du scellement (figure1.7).

Dans les sols dont le frottement interne gouverne principalement le volume figuré ci-
dessous (figure1.7) est substitué par un volume conique de demi-angle au sommet
« ȕ » (figure1.8) et lorsque ces sols sont surmontés de formations sans frottement
interne le volume associé dans ces formations est réduit à un cylindre prenant appui
sur la base du cône (figure1.9)

Figure 1.7 : Forme réelle Figure 1.8 : Volume conique Figure 1.9 :Volume associé
d’après TA95 (1995) d’après TA95 (1995) d’après TA95 (1995)

Dans les sols dont la cohésion gouverne principalement le comportement, le volume


figuré est remplacé par un volume cylindrique qui se raccorde à la base du
scellement à un volume conique de 45° de demi-angle au sommet. (figure 1.10).

26

Figure 1.10 : Volume cylindrique d’après les recommandations TA95 (1995)

Selon la réglementation française (recommandations TA95 ) le volume pratique en


sol homogène à frottement interne prédominant est un cône de révolution présenté
sur la figure (1 .11), ayant pour axe de tirant, de hauteur totale « L » et de demi –
angle au sommet et son rayon de base r :

r = L.tgβ .........................(1.2)

est déterminé de façon que le volume V du massif ainsi obtenu ait un poids total
effectif W égal à :

L
W = π .r 2 .γ . = Tu .....................(1.3)
3

Ce qui peut encore s’écrire :


1/ 2
§ 3.Tu ·
r = ¨¨ ¸¸ .............................(1.4)
© π .γ .L ¹

Soit en assimilant ʌ à 3. Ce qui est justifié par le manque de précision des


hypothèses :

W = g .L.r 2 .................... .........(1.5)

1/ 2
§T ·
Ou : r = ¨¨ u ¸¸ .......... .......... .........(1.6)
© L.γ ¹

Avec « γ » le poids spécifique des sols associés au tirant.

27

Figure 1.11 :Volume pratique en sol homogène à frottement interne
prédominant d’après les recommandations TA95 (1995)

-Le volume pratique en sol stratifié à frottement interne prédominant


suivant la TA 95 est un cône de révolution présenté sur la figure (1.12).
Son rayon r est donné par la formule 1.7
1/ 2
§T 1 ·
r = ¨¨ u . ¸
3 ¸
.......... .......... .......... .(1.7)
© L γ 1 + (γ 2 − γ 1 ).ε ¹

Avec Z1 et Z2 les couches de poids volumiques respectifs γ 1 et γ 2

Z 2 = ξ .L .

Figure 1.12 : Volume pratique en sol stratifié à frottement interne


prédominant d’après les recommandations TA95 (1995)

-Dans le cas d’un sol à frottement interne prédominant surchargé par un sol sans
frottement (figure1.13), les recommandations TA95 proposent un cône, de hauteur Lf

28

surmonté par un cylindre dans la couche de sol sans frottement de poids spécifique γ

et d’épaisseur Z0 .

r2
Tu = W = π . (γ .L f + 3.Z 0 .γ 0 )......... .......... .......(1.8)
3

Tu = r 2 (γ .L f + 3.Z 0 + γ 0 )..................................(1.9)

Figure 1.13 : Volume pratique dans un sol à frottement interne prédominant


surchargé par un sol sans frottement d’après les recommandations TA95 (1995)

D’après les recommandations TA 95 (1995) le volume pratique dans un sol


homogène à cohésion prédominante est un cylindre de révolution terminé en partie
basse par un cône de 45° de demi-angle au sommet, ce sommet étant situé à
l’extrémité basse du scellement du tirant.La traction limite est donnée par
l’équation (1.11):

§ 2.r ·
Tu = γ .π .r 2 ¨ L − ¸.......... .......... .........(1.11)
© 3 ¹

.Le volume pratique dans un sol homogènes à cohésion prédominante surchargé de


façon uniforme est donné par la formule 1.12

§ 2 ·
Tu = γ .π .r 2 ¨ L − r ¸ + π .r 2 .s.......... .......... .......... .(1.12)
© 3 ¹

s : La surcharge de valeur unitaire

Suivant la T.A 95 la valeur limite du demi-angle au sommet ȕ est égale au 2/3 de


l’angle de frottement interne du terrain

29

1.9 Conclusion :

Cette synthèse bibliographique fait apparaitre que :

- Les présentes recommandations s’intéressent plus aux tirants verticaux, qu’aux


tirants subhorizontaux,

- Les méthodes d’évaluation empiriques doivent être complétées et développées par


des approches théoriques et analytiques en simplifiant la complexité géométrique,
permettant d’obtenir des ordres de grandeurs et de réaliser des études paramétriques
et par des approches numériques permettant la détermination du champ de
déplacement, de déformation et de contrainte dans le massif de sol environnant
l’ancrage et la prise en compte de lois de comportement de sol élaborées et de
conditions aux limites complexes.

30

Chapitre 2

La théorie de l’analyse limite

2.1 Introduction :

Connaissant :
1) La géométrie d’un système donné.
2) Son mode de chargement.
3) Et les capacités de résistance des matériaux constitutifs.

Le calcul à la rupture se fait aisément tout en notant que la condition nécessaire pour
que la stabilité de l’ouvrage soit assurée et qu’il y ait compatibilité entre les équations
exprimant l’équilibre statique et les conditions imposées par les capacités de
résistances.

Pour l’étude cinématique du comportement du tirant d’ancrage dans un sol homogène


on est amené à faire un choix d’une approche théorique, celle de l’analyse limite, ce
qui nous conduit à un rappel des notions fondamentales de cette théorie.

2.2 Généralités sur la plasticité des sols :

Nous allons rappeler ici quelques notions fondamentales sur le comportement des
sols à la rupture en nous limitant à celles qui sont utilisées dans les méthodes d’études
de la stabilité.

2.2.1 Critères d’écoulement-surface de charge :

De façon générale, pour un petit élément (macroscopique) de matière, sous une


sollicitation quelconque définie par le tenseur des contraintes ı agissant sur lui
l’expérience montre que la notion de seuil de plasticité, correspondant au cas
unidimensionnel, est remplacée par celle de critère d’écoulement ou critère de
plasticité du matériau.

Il existe une fonction f à valeur scalaire, de l’état de contrainte ı de l’élément, telle


que :

- f(ı)൏ Ͳ corresponde au domaine de l’élasticité du matériau ;

31

- f(ı)൐ Ͳ corresponde à l’apparition de déformation irréversible ou écoulement
plastique ;

C’est à l’égalité f(ı)=0 que l’on donne le nom de critère de plasticité ou critère
d’écoulement. La fonction f est appelée surface de charge et la surface f(ı)=0 dans
l’espace ሼɐሽ est surface de rupture (figure 2.1)

Dans le cas du matériau parfaitement plastique, la fonction de charge ne varie pas ; la


surface de charge est une surface fixe et les déformations plastiques se produisent si ı
est sur cette surface et y reste.

Dans le cas du matériau écrouissable, la fonction de charge change au fur à mesure


du développement des déformations permanentes. On doit alors distinguer la surface
de charge initiale et la surface de charge actuelle (figure 2.1) pour tenir compte de
l’écrouissage, on notera le critère de plasticité sous la forme f(ı,e)=0 ou e symbolise
l’ensemble des paramètres d’écrouissage.

(b)

(a)
Figure 2.1 : Représentation de la surface de charge et de la règle de normalité

2.2.2 Plasticité parfaite :

La figure (2.2) montre un diagramme typique de contrainte déformation pour les sols
Le comportement contraintes-déformations de la plupart des sols réels est caractérisé
par une portion initiale linéaire et un pic, ou contrainte de rupture suivie par une
détente vers un état de contrainte résiduelle. Dans l’analyse limite, on ignore ce
travail de détente, et considère un diagramme contrainte-déformation simplifié, du
type élastique linéaire-parfaitement plastique (courbe pointillée, figure 2.2) .
32

Un hypothétique matériau obéissant à cette propriété d’écoulement plastique non-
contenu à contrainte est dit plastique.On tient à préciser que le niveau de contrainte
de rupture utilisé dans les applications de l’analyse limite, avec hypothèse de
plasticité parfaite, doit être choisi de telle façon qu’il représente la contrainte
moyenne dans une plage appropriée de déformation.

Figure 2.2 : Courbe contrainte-déformation pour des sols réels et idéaux

2.2.3 Loi d’écoulement plastique :

2.2.3.1 Introduction :

Contrairement à l’élasticité, en plasticité, la déformation actuelle dépend actuellement


de la façon dont a été atteint l’état de contrainte actuel, autrement dit de l’histoire du
chargement. Le temps n’intervient pas, mais seulement l’ordre de succession des états
de contraintes, le trajet du chargement correspond au trajet suivi par le point de
coordonnés ıij dans l’espace représentatif de l’état de contraintes, entre l’état initial et
l’état actuel. On ne peut donc établir de relations qu’entre les incréments de
contraintes et de déformations.

2.2.3.2 Règles de Normalité :

Supposons que les axes de coordonnées de l’espace de contraintes représentent


simultanément les accroissements de déformations plastiques. Chaque axe ıij étant

également l’axe de l’accroissement de déformation plastique ; correspondantɌ୧୨ .

33

Figure 2.3 : Domaine d’élasticité unidimensionnel

Ainsi, un point représente un état de vitesse de déformation plastique (figure2.3).


Dans cette représentation, la règle de normalité apparait clairement : le vecteur
représentant la vitesse de déformation plastique à la direction de la normale
extérieure de la surface de charge.

Dans divers cas, la surface de charge peut avoir des angles où il n’y a pas de
directions uniques normales (figure 2.1). Dans ce cas, la règle de normalité implique

seulement ce que le vecteur Ɍ୧୨ ait n’importe quelle direction comprise à l’intérieur de
l’angle défini par les normales aux surfaces contiguës.

La relation (2.1) contrainte-vitesse de déformation dérivant de la condition de


normalité correspondant à la fonction de charge prend la forme générale.

δf
ξ ijp = μ .............................( 2.1)
δσ ij
Ou µ൐ Ͳ est un facteur scalaire de proportionnalité.

2.2.3.3 Principe de travail maximal de Hill (1950) :

On fait souvent l’hypothèse que les matériaux obéissent au principe du travail


maximal de Hill, que l’on peut énoncer de la manière suivante :

Soit pour un élément, un tenseur contrainte ı à la limite d’écoulement telle que


f(ı)=0 et ζp le tenseur vitesse de déformation plastique correspondant :

34

Si σ ∗ est un tenseur tel que f (σ ∗ )¢0 , alors :

(σ ij )
− σ * .ξ ijp ≥ 0..............................(2.2)

(σ − σ ).ξ * p
≥ 0..............................(2.3)

Les matériaux obéissant au principe du travail maximal de Hill appelés matériaux


standards.On démontre MANDEL (1964) que le principe implique que la surface de
charge est convexe.

2.3 Méthode de l’analyse limite :

2.3.1 Introduction :

Avant de procéder à une discussion générale sur la méthode de l’analyse limite.


Voyons les conditions requises pour une solution valide dans la mécanique des
milieux déformables.

Trois conditions de base sont requises :

1- Les équations d’équilibre des contraintes.


2- La loi de comportement.
3- Les équations de compatibilité reliant les déplacements et les déformations.

En général, une infinité d’états de contrainte satisfont les conditions aux limites de
contrainte, les équations d’équilibre, et le critère de rupture ; et un nombre infini de
modes de déplacements sont compatibles avec une distorsion continue satisfaisant les
conditions aux limites de déplacements.

Comme dans la théorie de l’élasticité, on doit utiliser la loi de comportement pour


savoir si les états de contraintes et de déplacements correspondent ; il en résulte une
solution unique vérifiant les conditions requises. Dans un matériau élastique plastique
cependant, il y trois étapes de développement, dans une solution (quand on augmente
progressivement le chargement à partir de zéro) qui sont :

1- La réponse initiale élastique.


2- L’écoulement plastique imminent intermédiaire.
3- L’écoulement plastique libre.

35

La solution complète par cette approche est vraisemblablement lourde pour tous les
problèmes mais surtout pour les plus simples. Pour cela, nous avons besoin de
méthodes qui fournissent la charge limite ultime de la manière la plus directe.

L’analyse limite est la méthode permettant de définir une valeur de la charge de


rupture sans utilisation de l’analyse élastique-plastique incrémentale. Contrairement à
la méthode des lignes de glissement et de la méthode d’équilibre limite (ou prisme de
rupture), la méthode de l’analyse limite considère une loi de comportement idéalisée.
Cette idéalisation, nommée normalité (ou règle de l’écoulement), établit les
théorèmes limites sur lesquels est basée l’analyse limite.

Dans le cadre de cette hypothèse, l’approche est rigoureuse et ses techniques sont
compétitives avec celles de l’équilibre limite. Certains cas sont pourtant plus simples
à résoudre avec les méthodes de l’équilibre limite. Les théorèmes plastiques limites
de DRUCKER et Al (1952) peuvent alors être employés pour obtenir des bornes
inférieures et supérieures de la charge de rupture dans les problèmes de stabilité ou
encore de la profondeur critique pour la stabilité des tranchées, ou encore de la
capacité portante des sols homogènes.

2.3.2 Théorème de la borne inférieure :

DRUCKER, PRAGER, GREENBERG (1952) démontrent qu’une charge, déterminée


à partir d’une distribution de contrainte seule, et satisfaisant aux conditions
suivantes :

1- Les équations d’équilibre sont vérifiées en tout point.


2- Les conditions aux limites des contraintes sont vérifiées.
3- Cette distribution des contraintes satisfait au critère de rupture en tout point
n’est pas supérieure à la charge réelle de rupture. La distribution des
contraintes qui satisfait aux trois conditions est appelée « champ de contrainte
statiquement admissible ».

Le théorème de la borne inférieure peut donc s’exprimer de la façon suivante : Si une


distribution de contrainte statiquement admissible peut être trouvée ; l’écoulement
plastique libre ne se produit pas sous l’effet d’une charge petite.

A partir de toutes ces considérations, on peut voir que la technique de la borne


inférieure se base seulement sur les conditions d’équilibre et le critère de rupture. Elle
ne dit rien sur la cinématique du sol.

36

2.3.3 Théorème de la borne supérieure :

DRUCKER, PRAGER, GREENEBERG (1952) démontrent aussi qu’une charge,


déterminée en écrivant que le taux de travail extérieur est égal aux taux de dissipation
d’énergie interne pour certains modes de déformation (ou champ de vitesse) et
satisfaisant :

1- Aux conditions aux limites des vitesses.


2- Aux conditions de compatibilité entre vitesse et déformations n’est pas plus
petite que la charge de rupture réelle.

Un champ de vitesse, satisfaisant les conditions précédentes, est appelée « Champ de


vitesse cinématiquement admissible ». On peut énoncer le théorème de la façon
suivante :

Si un champ de vitesse cinématiquement admissible peut être trouvé, l’écoulement


plastique libre doit être imminent ou a lieu auparavant.

La technique de la borne supérieure considère seulement de champ de vitesse ou le


mode de rupture et la dissipation d’énergie, alors qu’il n’est pas nécessaire dans cette
approche que la distribution de contraintes satisfasse aux conditions d’équilibre
statique.

2.3.3.1 Méthode de la recherche de la borne supérieure :

Le théorème de la borne supérieure exprime que les charges imposées ne peuvent pas
être supportées par la masse de sol si, pour un mécanisme de rupture bien déterminé,
le taux de travail dû aux forces extérieures excède le taux de travail interne de
dissipation d’énergie. Dès lors, en égalisant le taux de travail extérieur au taux de
travail interne pour un mécanisme de rupture cinématiquement admissible, on obtient
une borne supérieure de la charge de rupture. L’équation ainsi obtenue s’appelle
l’équation de travail pour mécanisme de rupture choisi. En résumé, les conditions
nécessaires pour établir une solution type borne supérieure sont les suivantes:

a- Un mécanisme de rupture "admissible" satisfaisant aux conditions aux limites


doit être choisi.
b- La dissipation d'énergie des forces extérieures due aux petits déplacements
définis par le mécanisme doit être calculée.
c- La dissipation d'énergie interne dans les régions plastiquement déformées du
mécanisme doit être calculée.

37

d- La solution la plus critique (plus petite borne supérieure), correspondante du
mécanisme de rupture choisi, est obtenue en effectuant une minimisation de la
charge de rupture par rapport aux paramètres définissant ce mécanisme.

On fera remarquer qu'en appliquant le théorème de la borne supérieure en analyse


limite, on peut utiliser des champs de vitesse discontinus. Les surfaces de
discontinuité de vitesse peuvent être admises à condition que la dissipation d'énergie
interne soit bien calculée le long de la surface, le glissement d'un corps rigide sur un
autre est un bon exemple.

La surface discontinue doit être regardée comme cas particulier d’un champ de
vitesse continu dans lequel une ou plusieurs composantes de vitesse changent très
rapidement à travers une faible couche de transition, qui est remplacée par une
surface de discontinuité par simplicité.

La méthode de la borne supérieure suppose que l’on calcule la dissipation d’énergie


interne dans les régions plastiquement déformées. Nous présentons, dans le
paragraphe qui suit,

quelques explications concernant la surface de discontinuité d’un matériau de


COULOMB standard et la méthode de calcul de l’énergie de dissipation interne le
long de cette surface de discontinuité.

2.3.3.2 Surface de discontinuité d’un matériau de COULOMB standard :

L’hypothèse selon laquelle le matériau de COULOMB est standard, implique que


toute déformation plastique est accompagnée d’une augmentation de volume.Si une
masse de sol se déplace en translation par rapport à une autre comme le montre la
(figure 2.4), la zone de transition entre ces masses est limitée par deux plans
parallèles.

įu

įv
ϕ

Figure 2.4 : Zone mince de transition

38

La notion de normalité exige que la variation de vitesse tangentielle ߜµ doit être
accompagnée par une vitesse de séparation įV

δV = δμ.tgϕ

Cette condition de glissement cinématique signifie que le chargement de vitesse


relatif ߜܹ dans la courbe mince de translation limitée par deux plans parallèles, doit
faire un angle ߮ avec les plans de glissement (figure 2.4).
Ω

o
r0

r
įw A įw

δv δw

t δw

B ϕ B

t Figure 2.5 : condition de glissement cinématique

Si une masse de sol rigide effectue une rotation par rapport à une autre masse, la trace
de la zone de transition dans un plan normal à l’axe de rotation ne peut être limitée
par deux cercles concentriques, mais plutôt par deux spirales logarithmiques qui font,

avec le rayon, un angle constant égal à ቀ ൅ ߮ቁ. Ceci est illustré dans la (figure2.5).

La partie supérieure rigide A tourne par rapport au centre avec une vitesse angulaire
ȳ. Les deux parties A et B sont séparées par une couche en forme de spirale
logarithmique. La vitesse relative ߜܹ fait un angle constant ߮ avec la couche de
transition le long de la longueur de la spirale.

En résumé on doit savoir que, dans la méthode de la borne supérieure en analyse


limite, la surface de discontinuité circulaire n’est pas acceptable pour un mouvement
de corps rigide à cause de la condition de séparation. La surface plane et la surface
limitée par une spirale logarithmique d’angle ߮ (figure 2.5) sont donc les seules
surfaces (ou plus) de discontinuité qui sont acceptables en analyse limite pour le cas
d’un mouvement d’un corps rigide par rapport à une surface fixe.
39

Ω
O

θn
θ
θ1

V P1
H ϕ
W V(θ)
Pn ϕ
β

Figure 2.6 : Surface de discontinuité

2.3.3.3 Dissipation d’énergie :

Nous allons calculer le taux de dissipation d’énergie interne ǻD dans la couche mince
de cisaillement plastique d’épaisseur t.

Le mode de déformation dans cette couche de transition (figure 2.6) est une
combinaison d’un écoulement en cisaillement parallèle à la couche de transition
d’une part, et extension normale à la couche d’autre part. Le taux de déformation en
ఋ୚
cisaillement, supposé uniforme dans la couche de transition, est égal à .

Ainsi le taux de dissipation d’énergie est égal à « IJ .Ȗ - ı ȟ » par unité de volume, IJ et
ı (ici pris positifs en compression) sont respectivement les contraintes normales et
tangentielles. Le volume de la couche est égal à t ; ainsi :

ΔD = (τ .γ − σ .ξ ).t = τ .δμ − σ .δV ................................(2.4)

Ou encore :

ΔD = δμ (τ − σ .tgϕ )...................................................(2.5)

Comme le critère de rupture de MOHR-COULOMB doit être satisfait dans la couche


plastique, l’équation (2.5) se réduit à :

ΔD = c.δμ ...................................................................(2.6)

Cette dernière équation signifie que le taux de dissipation d’énergie par unité de la
surface de discontinuité pour un sol (߮ǡ ܿሻest tout simplement le produit de la
cohésion et de la variation de vitesse tangentielle ߜµ à travers la couche de transition.
40

Comme l’équation (2.6) est la couche de transition t, on peut prendre t d’autant plus
petit que l’on veut l’épaisseur nulle simplicité).

2.3.4 Extension aux matériaux non-standards-Théorème de


RADENKONIC :

Cette prolongation concerne le cas où le principe du travail maximal n’est pas vérifié.
Elle permet de situer les charges de rupture du matériau non-standard par rapport à
celles obtenues pour le matériau standard.Considérons un matériau non-standard par
rapport à celles obtenues pour le matériau standard.

Considérons un matériau non-standard caractérisé par un critère de plasticité f, et


dont la charge d’écoulement admet g comme fonction potentielle. En notant :

Kf : la charge de rupture obtenue pour un matériau standard (f,f).

KG : La charge de rupture obtenue pour un matériau non standard (g,g).

La charge de rupture pour un matériau (f,g) est comprise entre Kf et KG frontière


comprise.

Le théorème de RADENKOVIC permet d’encadrer les charges limites pour le


matériau non-standard entre celles de ceux matériaux standards.

- Une approche statique connue pour le matériau standard (g,g) fournit une
approximation par défaut de toute charge limite pour le matériau non- standard (f,g).

- Une approche cinématique connue pour le matériau standard (f,f) fournit une approximation par
excès de toute charge limite pour le matériau non-standard(f,g).

2.4 Aperçu succinct des travaux de différents auteurs :

a - Comme nous l’avons déjà cité, la méthode de la borne supérieure est simple, facile
et souple. Elle a été utilisée pour le calcul de la butée bidimensionnelle par plusieurs
auteurs comme FINN (1967), DAVIS (1968), CHEN et SCAWTHORN (1970),
CHEN et ROSENFARB (1973), SOUBRA (1989). Ces auteurs ont utilisé des
mécanismes de rupture allant du plus simple (prisme triangulaire) au plus compliqué
(log. Sandwich) (figure2.7) et (spirale logarithmique) avec SOUBRA (1989) obtenant
ainsi plusieurs bornes supérieures.

41

Ω

r1

r0

B
PP O V(ș) B

A X

Figure 2.7 : Spirale logarithmique SOUBRA (1989)

Puis MEKSAOUINE (1993) a élaboré des modèles de calculs tridimensionnels qui


est une innovation dans le domaine tant dans l’hypothèse de la forme du prisme de
rupture que dans le calcul de la butée devant un écran de largeur limité ou pieu.

Plus récemment divers auteurs ont utilisé cette méthode pour résoudre d’autres
problèmes :

− BENYAGHLA (1999) a proposé des mécanismes en trois dimensions pour la


détermination de la butée et de la poussée devant respectivement un pieu lisse
et rugueux selon Mohr-Coulomb.
− MEKSAOUINE et AL (2000) ont développé les modèles élaborés par
MEKSAOUINE (1993), par l’introduction de cinq triangles.
− BOUKHATEM (2003) qui a fait l’étude cinématique sur fondations
superficielles et profondes a élaboré des modèles de calcul tridimensionnels
selon le critère de Tresca et Mohr–Coulomb composé de deux blocs avec ses
modèles, elle obtenait le même ordre de grandeur que le DTU.13.1 et
DTU13.2.
− SEKFALI ( 2008) a modélisé le phénomène de bouchonnement à l’intérieur du
pieu battu à base ouverte par la détermination de deux modèles basés sur un
mécanisme de deux triangles qui ont été confrontés aux résultats
expérimentaux et conduisent à un calage satisfaisant.

b - La méthode de borne inférieure qui n’est accessible que par les calculs complexes,
a fait l’objet de moins d’études. On peut citer toutefois dans cette catégorie, les
travaux de :
42

− LYSMER (1970) qui, admettant un critère de MOHR-COULOMB linéaire,
avec un matériau standard, discrétise le massif sollicité en éléments
triangulaires (figure2.8) ; tout en admettant que le champ de contrainte à
l’intérieur de chaque élément varie linéairement.
− BASUDHAR et AL (1979) qui ont aussi résolu le problème par la même
approche que LYSMER, mais en gardant la non-linéarité du critère de rupture
de MOHR- COULOMB.
− LEE et HERINGTON (1972) qui établissent une solution, pour un matériau
standard, en déduisant le champ de vitesse du champ des contraintes ; cette
solution est donc à la fois une borne inférieure et une borne supérieure.

σ σ

τ τ

ı 6 5’

IJ 12 3 4 5 x
H=10 P

į 5’

2’ 3’ 5’ 10’

20

Figure 2.8 : Discrétisation du massif en éléments triangulaires (LYSMER 1970)

(ij = 40°, į=20°)

43

Chapitre 3

Elaboration des modèles théoriques par le théorème


cinématique de l’analyse limite

3.1 Introduction :

Pendant longtemps, les tirants d’ancrage ont été calculés de façon empirique. La
détermination de l’effort maximum supporté par ce dispositif reste difficile à
appréhender. Le modèle de calcul du tirant d’ancrage présenté dans les
recommandations T.A 95 donne une rupture du sol en forme de cône. Cette
observation très importante va être le prélude pour l’élaboration de nos modèles
théoriques basés sur le théorème cinématique de la théorie de l’analyse limite dans le
cas du critère de Mohr-Coulomb pour la modélisation de l’effort maximum et la
forme du prisme de sol mise en rupture.

Les hypothèses générales de travail sont les suivantes :

- Sol non cohérent limité par une surface libre horizontale.

- Un tirant incliné avec une valeur de frottement sol-tirant supérieur à l’angle de


frottement interne (į•ij).

- Mobilisation du sol en butée, en réaction au chargement, avec champ de vitesse


cinématiquement admissible permettant le calcul suivant la méthode cinématique ou
principe de la borne supérieure.

L’évaluation de la charge limite se fera suivant les paramètres suivants :

• Les valeurs d’angle de frottement interne ainsi que la densité sèche


correspondante, pris suivant la relation mise sous un polygone du second degré
(figure 3.4).

• La longueur du tirant.

Pour ne pas alourdir la présentation, nous donnons simplement ici le principe de


calcul du modèle, le détail des calculs nécessaires à sa construction étant donné en
annexe A qui sera complété et développé par la suite en schéma tridimensionnel,
suivant les mêmes principes en annexe B.

44

3.2 Mécanisme de rupture du sol environnant le tirant incliné dans le plan
selon Mohr-Coulomb :

Le modèle présenté est composé d’un bloc rigide DAC décrit par le paramètre (β)
limité par deux droites (lignes de rupture) et la surface libre horizontale qui sont
choisis de telle façon que l’on doit respecter en tout point la condition cinématique
d’angle ϕ (l’angle du frottement interne du massif ) entre le vecteur vitesse et les
lignes de rupture

Les champs de vitesses sont donnés sur la figure (3.1).

Figure 3.1 : Mécanisme de rupture du sol environnant le tirant incliné (δ•ϕ) en plan et diagramme de vitesse
associée selon Mohr –Coulomb

Avec l’utilisation du diagramme de vitesse correspondant, toutes les vitesses sont


exprimées en fonction de la vitesse d’arrachement du tirant V0 (figure 3.1)
V0 . sin( β − ϕ ) V . sin(ϕ )
V1 = ; V01 = 0
sin( β − 2ϕ ) sin( β − 2ϕ )
LOA = L =la longueur du tirant ; H = L. cos(α )
H . sin( β )
¾ Si (α>β) : LOC ==
cos(α − β ) cos(α )

H . sin( β )
¾ Si (α≤β) : LOC =
cos(β − α ) cos(α )

Le poids des massifs (OAC et DAO) sont donnés par les formules suivantes :

45

γ .H 2 . sin( β )
WOAC =
2. cos(β − α ). cos(α )
γ .H 2 sin (β )
W DAO = avec γ :le poids volumique du sol
§ π ·
2. sin ¨ + α ¸. cos(α + β )
©2 ¹

Le taux d'énergies internes dissipées respectivement le long des lignes de rupture


LAC, LAD et le long du tirant de longueur LOA est égal à:

c.L. cos(α ).V0 . sin( β − ϕ ). cos(ϕ )


E AC = c.L AC .V1 . cos(ϕ ) => E AC =
cos(β − α ). sin( β − 2ϕ )

.cV0 .L. cos(α ) sin( β − ϕ ). cos(ϕ )


E AD = c.LAD .V1 . cos(ϕ ) => E AD =
cos(α + β ). sin( β − 2ϕ )

c.L.V0 . sin(ϕ ) cos(ϕ ).


EOA = c.LOA .V01. cos(ϕ ) => E OA = ; avec c :la cohésion du sol
sin( β − 2ϕ )
Pour un tirant rugueux (δ•ϕ), la dissipation d’énergie par friction d’un sol non
cohérent est nulle.

Le taux de travail des forces extérieures est égal à:

F .V0 − WOAC × V1 × cos (β − α − ϕ ) − W DAO × V1 × cos (β − ϕ )

En égalisant le taux de dissipation d’énergie interne au taux du travail des forces


extérieures, on obtient :

c.L. cos(α ). sin( β − ϕ ). cos(ϕ ) c.L.sin(ϕ ).cos(ϕ ) c.L. cos(α ). sin( β − ϕ ).cos(ϕ )
F= + +
cos(β − α ). sin( β − 2ϕ ) sin( β − 2ϕ ) sin (α + β ). sin( β − 2ϕ )
γ .H 2 . sin( β ).sin (β − ϕ ) cos(β − ϕ ) γ .H 2 .sin (β )sin( β − ϕ ).cos(β − α − ϕ )
+ + ..........................(3.1)
§π · 2. cos(α ) cos(β − α ) sin( β − 2ϕ )
2. sin( β − 2ϕ ) sin ¨ + α ¸ cos(α + β )
©2 ¹
Pour c=0
γ .H 2 . sin( β ). sin (β − ϕ ) cos(β − ϕ ) γ .H 2 . sin (β )sin( β − ϕ ). cos(β − α − ϕ )
F= + .........................(3.2)
§π · 2. cos(α ) cos(β − α )sin( β − 2ϕ )
2. sin( β − 2ϕ ) sin ¨ + α ¸ cos(α + β )
©2 ¹

46

3.2.1 Le matériau utilisé :

3.2.1.1 Caractéristiques physiques et granulométriques :

Nous avons utilisé un sable provenant des carrières d’Hostun (Drome), dans la
vallée de Rhône. C’est un sable à granulométrie serrée (figure 3.2), dont les
caractéristiques figurent ci-dessous (voir tableau 3.1).
Désignation Dimensions en mm Indice des vides
dmin dmax emin emax
Sable 1 0,3 1 0,607 0,885

Tableau 3.1 : Caractéristiques physiques du matériau

Figure 3.2 : Courbe granulométrique du matériau utilisé

3.2.1.2 Caractéristiques mécaniques :

L’angle de frottement interne de ce sable a été déterminé à l’aide de la boîte de


Casagrande BOURDEAU (1977). La relation entre ij et la densité sèche est
représentée par la figure 3.3.

47

Figure 3.3 : Relation ij densité sèche

A la suite de MEKSAOUINE (1993), nous avons utilisé ce sable concassé d’Hostun


dont les caractéristiques sont décrites précédemment, la figure 3.4 rappelle la relation
liant la densité de ce matériau à son angle de frottement interne, mesuré à l’aide
d’essai de cisaillement rectiligne, relation mise sous forme d’un polynôme du second
degré.
ij = -97,0424.D2+368,8507.D-304,919

Figure 3.4 : Relation ij= f (densité sèche) pour nos calculs ; d’après MEKSAOUINE (1993)

La relation (3.1) développée ci-dessus permet pour un jeu de paramètres (ϕ,γ,L)


d’obtenir la borne supérieure en minimisant F par rapport à la variable (β).

48

3.2.2 Application sous logiciel Mathcad 2000 :

Le modèle est introduit dans le logiciel Mathcad 2000, ce qui permet de visualiser la
forme de la courbe de l’effort F dans le plan (figure 3.5). En effet sa forme dans le
plan étant concave (forme de cuvette) indiquant nécessairement un minimum, donc
une butée. Le détail de calcul est porté en annexe C. Nous ne porterons ici que la
forme de la cuvette.

Données :
kg kg π π m
L := 1m c := 0 γ := 1570 φ := 35 α := 6⋅ V0 := 1⋅ α + 2⋅ φ = 76deg
m
2
m
3 180 180 s

1 .10
6

π
2 ⋅φ
2

8 .10
5

6 .10
5

F(β )

4 .10
5

2 .10
5

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6


β

Figure 3.5 : Visualisation de la courbe F(β) dans le plan

3.3 Mécanisme de rupture du sol environnant le tirant incliné dans


l’espace selon Mohr-Coulomb :

Le mécanisme de rupture dans le cas tridimensionnel se diffère du cas


bidimensionnel, au lieu d’avoir des lignes de ruptures on a des surfaces de ruptures,
cela est plus réaliste.Comme nous l’avons déjà cité pour le modèle précédent, il faut
pour que ce modèle soit cinématiquement admissible que les surfaces de rupture de
chaque bloc suivent la condition cinématique d’angle ϕ respectives avec les vitesses
V0 ,V01 cette dernière condition décrite dans le modèle dans le plan.

49

La condition d’angle ϕ telle que citée par MEKSAOUINE (1993) propose un cône
d’axe parallèle à la direction du vecteur vitesse V0 .Les calculs détaillés du modèle
sont donnés en annexe B.

Figure 3.6 : Mécanisme de rupture du sol environnant le tirant incliné (δ•ϕ)


dans l’espace selon Mohr- Coulomb

Pour les vitesses, c’est les mêmes expressions que dans le cas bidimensionnel.
V0 . sin( β − ϕ ) V . sin(ϕ )
V1 = , V01 = 0
sin( β − 2ϕ ) sin( β − 2ϕ )
S I = Surface latérale du cylindre
S I = π .d .L ; Avec d : le diamètre du cylindre
S II = Surface latérale du cône
S II = π .R.H
H . sin( 2 β )
L DC =
cos(α + β ). cos(α − β )
L DC H . sin( 2 β )
R= =b=
2 2. cos(α + β ). cos(β − α )
π .H 2 . sin( 2 β )
S II =
2. cos(β − α ). cos(α + β )
Le poids du massif DAC :
π .γ .a.b.L. cos(α )
WDCA = avec γ: le poids volumique du sol
3
a = L..tg ( β )
H
¾ Si le cône ne dépasse pas la verticale (α>β) : b = [tg (α + β ) − tg (α − β )]
2
50

H
¾ Si le cône dépasse la verticale (α≤β) : b = [tg (β − α ) + tg (α + β )]
2

Le taux d'énergies internes dissipées respectivement le long des surfaces de rupture


SI et SII est égal à:

c.π .d .L.V0 . sin(ϕ ). cos(ϕ )


EOA = c.S I .V01. cos(ϕ ) => E OA =
sin( β − 2ϕ )

c.π .H 2 .V0 . sin( 2 β ). sin (β − ϕ ) cos(ϕ ).


E DA = c.S II .V1 . cos(ϕ ) => E DA =
2.sin( β − 2ϕ ). cos(β − α ). cos(α + β ). sin (β − 2ϕ )

Avec d : le diamètre du cylindre

Le taux de travail des forces extérieures est égal à:

FV0 − WDAC × V1 × cos(ϕ )


Après égalisation du taux de travail et des énergies dissipées nous avons comme
expression finale de la charge limite
c.π .d .L. sin (ϕ ). cos(ϕ ) c.π .H 2 . sin( 2β ). sin( β − ϕ ). cos(ϕ )
F= +
sin (β − 2ϕ ) 2. sin( β − 2ϕ ). cos(β − α ). sin (α + β ). sin (β − 2ϕ )
π .γ .a.b.L. cos(α ). sin (β − ϕ ). cos(ϕ )
+ ..........................................................................(3.3)
3. sin (β − 2ϕ )
π .γ .a.b.L. cos(α ). sin (β − ϕ ). cos(ϕ )
Pour c=0 => F= .......... .......... .......... .......... ....( 3.4)
3. sin (β − 2ϕ )

La valeur de charge limite est obtenue après minimisation de l’expression précédente


(3.3) par rapport à la variable (β) .

3.3.1 Application sous logiciel Mathcad 2000 :

Le modèle est introduit dans le logiciel Mathcad 2000, ce qui permet de visualiser la
forme de la courbe de l’effort F dans l’espace (figure 3.7). En effet sa forme dans
l’espace étant concave (forme de cuvette) indiquant l’existence d’un minimum, donc
une butée. Le détail de calcul est porté en annexe D. Nous ne porterons ici que la
forme de la cuvette.
Données :
kg kg π π m
L := 1m c := 0 γ := 1570 φ := 35 α := 6⋅ d := 0.12m V0 := 1⋅
m
2
m
3 180 180 s

α + 2φ = 76deg

51

1 .10
6

α 2φ

. 5
F ( β ) 5 10

0
0 0.5 1 1.5
β

Figure 3.7 : Visualisation de la courbe F (β) dans l’espace

3.4 Tirants verticaux (Į=0) :

La formulation est la même pour les tirants inclinés, il suffit seulement d’y porter
l’angle Į que fait le tirant par rapport à la verticale égale à zéro (Į=0) .
Nous allons porter ici seuls les résultats sous le logiciel Mathcad 2000 en 2D et 3D
(figure 3.8) et (figure 3.9).Nous y verrons les formes de cuvettes dont nous avons
parlé plus haut.
1 . 10
6

π
2 ⋅φ
2

8 . 10
5

6 . 10
5

F (β )

4 . 10
5

2 . 10
5

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6


β

Figure 3.8 : Visualisation de la courbe F(β) pour α=0° dans le plan

52

1 .10
6

. 5
F ( β ) 5 10

0
1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5
β

Figure 3.9 : Visualisation de la courbe F(β)pour α=0° dans l’espace

3.5 Résultats :

L’ensemble des résultats obtenus avec ce modèle sont présentés sur les figures
ci−dessous,de la figure ( 3.10) jusqu'à la figure ( 3.39).
Il apparaît que le rapport F/L3 ne change pas pour un ϕ donné, quelque soit la
longueur L du tirant.
ϭ͕ϰϬнϬϳ

ϭ͕ϮϬнϬϳ

>сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ


ϭ͕ϬϬнϬϳ

ϴ͕ϬϬнϬϲ

ϲ͕ϬϬнϬϲ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

ϰ͕ϬϬнϬϲ

Ϯ͕ϬϬнϬϲ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ ϰϬ ϰϭ

ϕ;ΣͿ

Figure 3.10 : Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=0°

53

ϭ͕ϰϬнϬϳ

ϭ͕ϮϬнϬϳ >сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ

ϭ͕ϬϬнϬϳ

ϴ͕ϬϬнϬϲ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

ϲ͕ϬϬнϬϲ

ϰ͕ϬϬнϬϲ

Ϯ͕ϬϬнϬϲ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ ϰϬ ϰϭ
ϕ(°)
Figure 3.11 :Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=1°

ϭ͕ϰϬнϬϳ

>сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ


ϭ͕ϮϬнϬϳ

ϭ͕ϬϬнϬϳ

ϴ͕ϬϬнϬϲ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

ϲ͕ϬϬнϬϲ

ϰ͕ϬϬнϬϲ

Ϯ͕ϬϬнϬϲ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ ϰϬ ϰϭ
ϕ ;ΣͿ

Figure 3.12 : Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=2°

54

ϭ͕ϲϬнϬϳ

ϭ͕ϰϬнϬϳ >сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ

ϭ͕ϮϬнϬϳ

ϭ͕ϬϬнϬϳ

ϴ͕ϬϬнϬϲ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

ϲ͕ϬϬнϬϲ

ϰ͕ϬϬнϬϲ

Ϯ͕ϬϬнϬϲ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ ϰϬ ϰϭ

ϕ(°)

Figure 3.13 : Evaluation du rapport F/L avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=3°
3

ϭ͕ϴϬнϬϳ

ϭ͕ϲϬнϬϳ >сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ

ϭ͕ϰϬнϬϳ

ϭ͕ϮϬнϬϳ

ϭ͕ϬϬнϬϳ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

ϴ͕ϬϬнϬϲ

ϲ͕ϬϬнϬϲ

ϰ͕ϬϬнϬϲ

Ϯ͕ϬϬнϬϲ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ ϰϬ ϰϭ

ϕ(°)

Figure 3.14 :Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=4°

55

Ϯ͕ϱϬнϬϳ

>сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ


Ϯ͕ϬϬнϬϳ

ϭ͕ϱϬнϬϳ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

ϭ͕ϬϬнϬϳ

ϱ͕ϬϬнϬϲ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ ϰϬ ϰϭ
ϕ(°)

Figure 3.15 : Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=5°

ϯ͕ϱϬнϬϳ

>сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ


ϯ͕ϬϬнϬϳ

Ϯ͕ϱϬнϬϳ

Ϯ͕ϬϬнϬϳ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

ϭ͕ϱϬнϬϳ

ϭ͕ϬϬнϬϳ

ϱ͕ϬϬнϬϲ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ ϰϬ ϰϭ

ϕ;ΣͿ

Figure 3.16 : Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=6°

56

ϱ͕ϬϬнϬϳ

ϰ͕ϱϬнϬϳ >сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ

ϰ͕ϬϬнϬϳ

ϯ͕ϱϬнϬϳ

ϯ͕ϬϬнϬϳ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

Ϯ͕ϱϬнϬϳ

Ϯ͕ϬϬнϬϳ

ϭ͕ϱϬнϬϳ

ϭ͕ϬϬнϬϳ

ϱ͕ϬϬнϬϲ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ ϰϬ ϰϭ
ϕ;ΣͿ
Figure 3.17 : Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=7°

ϭ͕ϬϬнϬϴ

ϵ͕ϬϬнϬϳ >сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ

ϴ͕ϬϬнϬϳ

ϳ͕ϬϬнϬϳ

ϲ͕ϬϬнϬϳ

ϱ͕ϬϬнϬϳ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

ϰ͕ϬϬнϬϳ

ϯ͕ϬϬнϬϳ

Ϯ͕ϬϬнϬϳ

ϭ͕ϬϬнϬϳ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ ϰϬ ϰϭ
ϕ(°)

Figure 3.18 :Evaluation du rapport F/L avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=8°
3

57

ϰ͕ϬϬнϬϳ

ϯ͕ϱϬнϬϳ
>сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ

ϯ͕ϬϬнϬϳ

Ϯ͕ϱϬнϬϳ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

Ϯ͕ϬϬнϬϳ

ϭ͕ϱϬнϬϳ

ϭ͕ϬϬнϬϳ

ϱ͕ϬϬнϬϲ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ ϰϬ

ϕ(°)

Figure 3.19 : Evaluation du rapport F/L avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=9°
3

ϴ͕ϬϬнϬϳ

ϳ͕ϬϬнϬϳ >сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ

ϲ͕ϬϬнϬϳ

ϱ͕ϬϬнϬϳ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

ϰ͕ϬϬнϬϳ

ϯ͕ϬϬнϬϳ

Ϯ͕ϬϬнϬϳ

ϭ͕ϬϬнϬϳ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ ϰϬ
ϕ(°)
Figure 3.20 : Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=10°

58

ϯ͕ϬϬнϬϳ

>сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ


Ϯ͕ϱϬнϬϳ

Ϯ͕ϬϬнϬϳ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

ϭ͕ϱϬнϬϳ

ϭ͕ϬϬнϬϳ

ϱ͕ϬϬнϬϲ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ ϰϬ
ϕ;ΣͿ

Figure 3.21 : Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=11°

ϳ͕ϬϬнϬϳ
>сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ
ϲ͕ϬϬнϬϳ

ϱ͕ϬϬнϬϳ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

ϰ͕ϬϬнϬϳ

ϯ͕ϬϬнϬϳ

Ϯ͕ϬϬнϬϳ

ϭ͕ϬϬнϬϳ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϕϯϯ
(°) ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ ϰϬ

Figure 3.22 : Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=12°

59

Ϯ͕ϱϬнϬϴ

>сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ


Ϯ͕ϬϬнϬϴ

ϭ͕ϱϬнϬϴ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

ϭ͕ϬϬнϬϴ

ϱ͕ϬϬнϬϳ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ
ϕ(°)
Figure 3.23 : Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=13°

ϲ͕ϬϬнϬϳ

>сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ


ϱ͕ϬϬнϬϳ

ϰ͕ϬϬнϬϳ

ϯ͕ϬϬнϬϳ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

Ϯ͕ϬϬнϬϳ

ϭ͕ϬϬнϬϳ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ
ϕ(Σ)
Figure 3.24 : Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=14°

60

Ϯ͕ϱϬнϬϳ

>сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ


Ϯ͕ϬϬнϬϳ

ϭ͕ϱϬнϬϳ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

ϭ͕ϬϬнϬϳ

ϱ͕ϬϬнϬϲ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ ϰϬ
ϕ(°)
Figure 3.25 :Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=15°

ϰ͕ϱϬнϬϳ

ϰ͕ϬϬнϬϳ >сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ

ϯ͕ϱϬнϬϳ

ϯ͕ϬϬнϬϳ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

Ϯ͕ϱϬнϬϳ

Ϯ͕ϬϬнϬϳ

ϭ͕ϱϬнϬϳ

ϭ͕ϬϬнϬϳ

ϱ͕ϬϬнϬϲ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ ϰϬ
ϕ(°)
Figure 3.26 : Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=16°

61

ϭ͕ϴϬнϬϳ

ϭ͕ϲϬнϬϳ >сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ

ϭ͕ϰϬнϬϳ

ϭ͕ϮϬнϬϳ

ϭ͕ϬϬнϬϳ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

ϴ͕ϬϬнϬϲ

ϲ͕ϬϬнϬϲ

ϰ͕ϬϬнϬϲ

Ϯ͕ϬϬнϬϲ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ
ϕ(°)
Figure 3.27 :Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=17°

ϰ͕ϬϬнϬϳ

ϯ͕ϱϬнϬϳ >сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ

ϯ͕ϬϬнϬϳ

Ϯ͕ϱϬнϬϳ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

Ϯ͕ϬϬнϬϳ

ϭ͕ϱϬнϬϳ

ϭ͕ϬϬнϬϳ

ϱ͕ϬϬнϬϲ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ
ϕ(°)

Figure 3.28 :Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=18°

62

ϭ͕ϰϬнϬϴ

ϭ͕ϮϬнϬϴ >сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ

ϭ͕ϬϬнϬϴ

ϴ͕ϬϬнϬϳ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

ϲ͕ϬϬнϬϳ

ϰ͕ϬϬнϬϳ

Ϯ͕ϬϬнϬϳ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϕ(°) ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ

Figure 3.29 : Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=19°

ϯ͕ϱϬнϬϳ

ϯ͕ϬϬнϬϳ >сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ

Ϯ͕ϱϬнϬϳ

Ϯ͕ϬϬнϬϳ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

ϭ͕ϱϬнϬϳ

ϭ͕ϬϬнϬϳ

ϱ͕ϬϬнϬϲ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ
ϕ;ΣͿ

Figure 3.30 : Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=20°

63

ϭ͕ϰϬнϬϳ

ϭ͕ϮϬнϬϳ >сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵů

ϭ͕ϬϬнϬϳ

ϴ͕ϬϬнϬϲ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

ϲ͕ϬϬнϬϲ

ϰ͕ϬϬнϬϲ

Ϯ͕ϬϬнϬϲ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ

ϕ(°)

Figure 3.31 : Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ 0 pour Į=21°

ϯ͕ϬϬнϬϳ

>сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ


Ϯ͕ϱϬнϬϳ

Ϯ͕ϬϬнϬϳ

ϭ͕ϱϬнϬϳ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

ϭ͕ϬϬнϬϳ

ϱ͕ϬϬнϬϲ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ
ϕ;ΣͿ
Figure 3.32 : Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=22°

64

ϭ͕ϮϬнϬϳ

ϭ͕ϬϬнϬϳ >сϭŵ >сϮŵ


>сϯŵ >сϰŵ

ϴ͕ϬϬнϬϲ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

ϲ͕ϬϬнϬϲ

ϰ͕ϬϬнϬϲ

Ϯ͕ϬϬнϬϲ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ

ϕ(°)

Figure 3.33 : Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=23°

Ϯ͕ϱϬнϬϳ

Ϯ͕ϬϬнϬϳ >сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ

ϭ͕ϱϬнϬϳ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

ϭ͕ϬϬнϬϳ

ϱ͕ϬϬнϬϲ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ
ϕ(°)

Figure 3.34 : Evaluation du rapport F/L3 avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=24°

65

ϵ͕ϬϬнϬϳ
ϴ͕ϬϬнϬϳ >сϭŵ >сϮŵ >сϯŵ >сϰŵ

ϳ͕ϬϬнϬϳ
ϲ͕ϬϬнϬϳ
ϱ͕ϬϬнϬϳ
&ͬ>ϯ;EͬŵϯͿ

ϰ͕ϬϬнϬϳ
ϯ͕ϬϬнϬϳ
Ϯ͕ϬϬнϬϳ
ϭ͕ϬϬнϬϳ
Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϕ(°) ϯϭ ϯϮ ϯϯ

Figure 3.35 :Evaluation du rapport F/L avec l’angle de frottement interne ϕ pour Į=25°
3

Le regroupement des courbes a donné des abaques en forme d’hyperbole.

66

L=1m

ϰ͕ϬϬнϬϴ
ĂůƉŚĂсϬΣ
ĂůƉŚĂсϭΣ
ĂůƉŚĂсϮΣ
ϯ͕ϱϬнϬϴ ĂůƉŚĂсϯΣ
α=ϵΣ
ĂůƉŚĂсϰΣ
ĂůƉŚĂсϱΣ
ϯ͕ϬϬнϬϴ ĂůƉŚĂсϲΣ
α=ϭϭΣ ĂůƉŚĂсϳΣ
ĂůƉŚĂсϴΣ
ĂůƉŚĂсϵΣ
Ϯ͕ϱϬнϬϴ
F/L3(N/m3)

ĂůƉŚĂсϭϬΣ
α=ϭϯΣ
ĂůƉŚĂсϭϭΣ
ĂůƉŚĂсϭϮΣ
Ϯ͕ϬϬнϬϴ
α=ϭϱΣ ĂůƉŚĂсϭϯΣ
ĂůƉŚĂсϭϰΣ
α=ϭϳΣ
ĂůƉŚĂсϭϲΣ
ϭ͕ϱϬнϬϴ ĂůƉŚĂсϭϳΣ
α=ϭϵΣ
ĂůƉŚĂсϭϴΣ
α=ϮϭΣ
ĂůƉŚĂсϭϵΣ
α=ϮϯΣ
ϭ͕ϬϬнϬϴ α=8Σ ĂůƉŚĂсϮϬΣ
α=ϮϱΣ
α=ϭϬΣ ĂůƉŚĂсϮϮΣ
α=ϭϮΣ ĂůƉŚĂсϮϯΣ
α=ϭϰΣ
ĂůƉŚĂсϮϰΣ
ϱ͕ϬϬнϬϳ α=ϭ8Σ α=ϭϲΣ α=ϳΣ
α=ϮϬΣ α=ϲΣ ĂůƉŚĂсϮϱΣ
α=ϮϰΣ α=ϮϮΣ α=ϱΣ
ĂůƉŚĂсϭϱΣ
α=ϰΣ
α=ϯΣ ĂůƉŚĂсϮϭΣ
Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ ϰϬ ϰϭ ϰϮ ϰϯ ϰϰ ϰϱ

ϕ;ΣͿ

Figure 3.36 : Abaque pour L=1m

67

L=2m

ϰ͕ϬϬнϬϴ ĂůƉŚĂсϬΣ
ĂůƉŚĂсϭΣ
ĂůƉŚĂсϮΣ
ϯ͕ϱϬнϬϴ ĂůƉŚĂсϯΣ

ɲс9
ĂůƉŚĂсϰΣ
ĂůƉŚĂсϱΣ

ϯ͕ϬϬнϬϴ ĂůƉŚĂсϲΣ
ĂůƉŚĂсϳΣ
ɲс11°
ĂůƉŚĂсϴΣ
ĂůƉŚĂсϵΣ
Ϯ͕ϱϬнϬϴ
ĂůƉŚĂсϭϬΣ
F/L3(N/m3)

ɲс13°
ĂůƉŚĂсϭϭΣ
ĂůƉŚĂсϭϮΣ
Ϯ͕ϬϬнϬϴ
αс15° ĂůƉŚĂсϭϯΣ
ĂůƉŚĂсϭϰΣ

ɲс1ϳ° ĂůƉŚĂсϭϱΣ
ϭ͕ϱϬнϬϴ ĂůƉŚĂсϭϲΣ
αс19°
ĂůƉŚĂсϭϳΣ
ɲсϮ11°
ĂůƉŚĂсϭϴΣ
αсϮ33°
ϭ͕ϬϬнϬϴ αс88° ĂůƉŚĂсϭϵΣ

ɲсϮ5 αс1Ϭ° ĂůƉŚĂсϮϬΣ
αс1Ϯ° ĂůƉŚĂсϮϭΣ
ɲсϭϲ° αсϭ4
4° αсϳ° ĂůƉŚĂсϮϮΣ
ϱ͕ϬϬнϬϳ
ɲсϭ8° ɲсϲ° ĂůƉŚĂсϮϯΣ
αсϮ4° ɲсϮϮ° αсϮ0°
αс5° ĂůƉŚĂсϮϰΣ
ɲсϰΣ ĂůƉŚĂсϮϱΣ
Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ ϰϬ ϰϭ ϰϮ ϰϯ ϰϰ ϰϱ
ϕ(°)

Figure 3.37 : Abaque pour L=2m

68

L=3m

ϰ͕ϬϬнϬϴ ĂůƉŚĂсϬΣ

ĂůƉŚĂсϭΣ

ĂůƉŚĂсϮΣ

ϯ͕ϱϬнϬϴ ĂůƉŚĂсϯΣ

ɲс9
ĂůƉŚĂсϰΣ

ĂůƉŚĂсϱΣ

ĂůƉŚĂсϲΣ
ϯ͕ϬϬнϬϴ
ĂůƉŚĂсϳΣ
αсϭ1° ĂůƉŚĂсϴΣ

ĂůƉŚĂсϵΣ
Ϯ͕ϱϬнϬϴ
F/L3(N/m3Ϳ

ĂůƉŚĂсϭϬΣ
ɲсϭ3° ĂůƉŚĂсϭϭΣ

ĂůƉŚĂсϭϮΣ
Ϯ͕ϬϬнϬϴ
ĂůƉŚĂсϭϯΣ
αсϭϱ
ĂůƉŚĂсϭϰΣ
αсϭϳ° ĂůƉŚĂсϭϱΣ
ϭ͕ϱϬнϬϴ ĂůƉŚĂсϭϲΣ
αсϭϵ°
ĂůƉŚĂсϭϳΣ
ɲсϮϭ°°
ĂůƉŚĂсϭϴΣ

ϭ͕ϬϬнϬϴ αсϮ33° αс88° ĂůƉŚĂсϭϵΣ


α=25°
ĂůƉŚĂсϮϬΣ
αс1Ϭ°
ĂůƉŚĂсϮϭΣ
ɲсϭ2°
αс14° ĂůƉŚĂсϮϮΣ
ϱ͕ϬϬнϬϳ αсϭϲ°° αс7°
αсϭ8 ĂůƉŚĂсϮϯΣ
αс24° αсϮϮ°αс20 ° αс6°
αс55° ĂůƉŚĂсϮϰΣ
αс4°
ĂůƉŚĂсϮϱΣ
Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ ϰϬ ϰϭ ϰϮ ϰϯ ϰϰ ϰϱ

ϕ(°)

Figure 3.38 : Abaque pour L=3m

69

L=4m

ϰ͕ϬϬнϬϴ
ĂůƉŚĂсϬΣ

ĂůƉŚĂсϭΣ

ĂůƉŚĂсϮΣ
ϯ͕ϱϬнϬϴ ĂůƉŚĂсϯΣ
αс9°
ĂůƉŚĂсϰΣ

ĂůƉŚĂсϱΣ

ϯ͕ϬϬнϬϴ ĂůƉŚĂсϲΣ

ĂůƉŚĂсϳΣ
αс111°
ĂůƉŚĂсϴΣ

ĂůƉŚĂсϵΣ
Ϯ͕ϱϬнϬϴ
ĂůƉŚĂсϭϬΣ

αс13° ĂůƉŚĂсϭϭΣ
F/L3(N/m3)

ĂůƉŚĂсϭϮΣ
Ϯ͕ϬϬнϬϴ
ĂůƉŚĂсϭϯΣ
αс115°
ĂůƉŚĂсϭϰΣ

ĂůƉŚĂсϭϱΣ
αс17°
ϭ͕ϱϬнϬϴ ĂůƉŚĂсϭϲΣ
αсϭ9° ĂůƉŚĂсϭϳΣ

αс22ϭ°° ĂůƉŚĂсϭϴΣ

ϭ͕ϬϬнϬϴ αс222° ĂůƉŚĂсϭϵΣ


αс8°
αс25° ĂůƉŚĂсϮϬΣ
αс1Ϭ°
αс12° ĂůƉŚĂсϮϭΣ
αс14° ĂůƉŚĂсϮϮΣ
ϱ͕ϬϬнϬϳ αс16° αс7°
αс20° αс18° αс66° ĂůƉŚĂсϮϯΣ
αс221° αс5°
αсϮ3° ĂůƉŚĂсϮϰΣ
αс4°
ĂůƉŚĂсϮϱΣ
Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ ϰϬ ϰϭ ϰϮ ϰϯ ϰϰ ϰϱ

ϕ(°)

Figure 3.39 : Abaque pour L=4m

70

3.6 Conclusion :

L’analyse des résultats obtenus à l’aide du modèle répondant aux critères de la borne
supérieure de l’analyse limite que nous avons élaboré, fait apparaître que :
- La forme de la courbe donnant l’effort F en fonction de β du modèle dans le
plan et dans l’espace est concave (forme de cuvette) indiquant l’existence d’un
minimum, donc d’une butée.
- Quelle que soit la longueur des tirants, le rapport rapport F/L3 reste le même
pour un ϕ donnée .
- Par ailleurs, l’effort obtenu par la borne supérieure sera analysé et confronté
avec les recommandations T.A 95 et le calcul effectué avec le Logiciel
PLAXIS d’éléments finis au chapitre 5.

71

Chapitre 4

Présentation du code de calcul Plaxis

4.1 Introduction :

Le code de calcul par éléments finis PLAXIS a été développé en premier lieu à
l’Université Technologique de Delft (TUD) en 1987. Dans les années suivantes, ce
code, a vu son champ d’application se développer largement afin de pouvoir traiter
différents types de problèmes géotechniques.

PLAXIS est un programme d’éléments finis en deux dimensions spécialement conçu


pour réaliser des analyses de déformation et de stabilité pour différents types
d’applications géotechniques.

Le code éléments finis PLAXIS représente certainement un optimum actuel sur les
plans scientifiques et pratique en l’analyse pseudo-statique 2D. Scientifiquement,
c’est un outil d’analyse non linéaire en élastoplasticité non standard (5 paramètres),
avec prise en compte des pressions interstitielles (et même consolidation linéaire),
doté de méthodes de résolution et d’algorithmes robustes, éprouvés, ainsi que de
procédures de choix automatique évitant des choix délicats à l’opérateur peu averti.
Bien que très fiable sur le plan numérique, le code fait appel à des éléments de haute
précision (triangle à 15 nœuds). Du point de vue pratique, le système de menus
arborescents à l’écran rend l’utilisation souple et agréable, car l’opérateur ne
s’encombre pas l’esprit outre mesure. Le recours aux manuels devenant rare, ceux-ci
sont de volume réduit, faciles à consulter. L’ensemble des options par défaut
(conditions aux limites) rend la mise en données aisée et rapide. Enfin, les options
simplifiées (initialisation des contraintes, pressions interstitielles) permettent d’aller
droit au but (prévoir le comportement d’un ouvrage), quitte à réaliser ultérieurement,
avec le même code et les mêmes données, un calcul affiné.

4.1.1 Options par défaut, solutions approchées :

Le système d’options par défaut et de solutions approchées spécifiques, qui est un des
fers de lance de l’outil de projet pour la géotechnique, est destiné à faire gagner du
temps à l’opérateur, à lui éviter de devoir faire des choix tracassants, et enfin à
améliorer la convivialité du logiciel. Ce système est inséparable de traitement à partir
d’un menu arborescent. Chaque branche du menu est évidemment figée, car elle

72

réalise une tâche précise, bien définie, mais la diversité des branches en fait
globalement un outil extrêmement souple.
Les options par défaut commencent dès le maillage : l’opérateur peut bien entendu
spécifier un maillage très détaillé, mais si seules les grandes lignes de celui-ci
importent, le détail des éléments, agencé de manière optimale du point de vue
numérique, sera entièrement généré par le logiciel à partir d’un petit nombre de
nœuds-clé, avec contrôle permanent à l’écran. Le meilleur est d’ailleurs en cours de
refonte en vue d’accroître son efficacité.
De même en ce qui concerne les conditions aux limites en déplacements : si celles-ci
sont complexes, l’ingénieur devra en spécifier les subtilités d’une manière précise,
face de bloc par face de bloc. Par contre, si elles ont un caractère standard (vecteur
déplacement nul à la base du domaine étudié et vecteur déplacement horizontal nul
sur les faces latérales), l’application peut être réalisée automatiquement (par défaut) à
partir de menu avec contrôle immédiat du résultat à l’écran.

L’application des contraintes initiales dues au poids des terres réalisée de manière
exacte par activation du multiplicateur de chargement relatif au poids propre. Par
contre, si comme bien souvent en géotechnique on connaît ou on sait estimer un état
K0 donné, celui-ci peut être spécifié directement. Dans ce cas, le massif est souvent
en léger déséquilibre (incompatibilité entre K0 et les autres caractéristiques
mécaniques). Le menu permet alors, par un chargement fictif nul, de rééquilibrer le
massif, puis de réinitialiser à zéro le champ de déplacement de manière à prendre
comme nouvelle origine l’état du matériau après application de la gravité. L’option
K0 est particulièrement intéressante -et réaliste- dans le cas d’un modèle hétérogène
de surface libre presque horizontale (paroi moulée dans un sol mou par exemple).

Les pressions interstitielles ont été l’objet d’un soin particulier dans PLAXIS : pour
qui souhaite faire un calcul précis du champ de pressions interstitielles en régimes
permanent ou transitoire, c’est possible grâce au module d’écoulements en milieu
poreux. Mais bien sûr, cette opération demande du temps (d’opérateur et de
machine). Si la nappe phréatique est proche de l’horizontale, dans ses états initial et
final, on sait que la pression hydrostatique ; si l’on adopte ce champ de pression
approché, les calculs deviennent très simples puisqu’il s’agit seulement de manier les
variations de la poussée d’Archimède ; PLAXIS offre cette possibilité qui souvent est
très appréciable.

La conduite des calculs non linéaires constitue un autre exemple de la souplesse


d’utilisation que procure ce logiciel : l’opérateur peut évidemment faire lui-même ses
choix de taille d’étape de chargement, de nombre d’étapes, de rigidité d’interface, de
73

méthode de résolution,... ; s’il ne désire pas assumer ces choix, le logiciel peut les
décider à sa place, compte tenu de l’expérience des numériciens en la matière. Pour
les calculs de consolidation, réalisés en différences finies explicites sur le temps, le
choix du pas de temps peut également être décidé par l’utilisateur, ou bien calculé
dans l’option par défaut, selon les critères numériques connus.

Le coefficient de sécurité est une notion un peu magique en géotechnique, puisqu’il


résume en une seule information une quantité considérable de données. L’approche
classique évalue également ce nombre selon la théorie de l’équilibre limite, supposant
une réduction proportionnelle généralisée de la résistance mécanique des matériaux
impliqués, ce qui ne constitue manifestement pas un scénario réel de rupture. C’est la
même approche, adaptée aux éléments finis élasto- plastiques, qui préside à
l’évaluation du coefficient de sécurité dans PLAXIS. Le critère de rupture est ici
qualitatif, et laissé à l’appréciation de l’observateur ; en tout état de cause, il est fondé
sur le niveau de déplacement d’un point de contrôle lié à l’ouvrage étudié. Le champ
de déplacement obtenu est évidemment tout à fait fictif.

Un calcul en éléments finis fournit une masse imposante de résultats : des résultats
directement utiles au projeteur : déplacement, contraintes, pressions interstitielles à
un stade donné du chargement, et des résultats plus mathématiques concernant le
déroulement du processus de calcul proprement dit. C’est également un système de
menu arborescent qui permet de sélectionner les informations souhaitées.

4.2 Méthode des éléments finis en géomécanique :

4.2.1 Introduction :

L’évolution de la technologie amène l’ingénieur à réaliser des projets de plus en plus


complexes, coûteux et soumis à des contraintes de sécurité de plus en plus sévères.
Pour réaliser ces projets et vu la complexité des méthodes analytiques de la résistance
des matériaux (RDM), l’ingénieur a recours aux méthodes qui lui permettent de
simuler le comportement des systèmes physiques complexes. Conditionnée par les
progrès effectués dans le domaine informatique et les acquis des mathématiques dans
la théorie de l’énergie, des méthodes d’approximation, la méthode des éléments finis
(MEF) est devenue éventuellement la plus performante des méthodes numériques vu
son grand champ d’application où elle est utilisée dans de nombreux secteurs de
l’industrie : aérospatiale, nucléaire, génie civil, construction navale mécanique,
technique off-shore, etc..., la MEF est donc une technique récente à caractère

74

pluridisciplinaire car elle met en œuvre les connaissances de trois disciplines de
base :

• La mécanique des structures : élasticité, résistances des matériaus, dynamique


plasticité, etc.
• L’analyse numérique : méthodes d’approximations, résolution des systèmes
linéaires.
• L’informatique appliquée : technique de développement et de maintenance de
grands logiciels.

4.2.2 Concepts de base :

La MEF consiste à remplacer la structure physique à étudier par un nombre finis


d’éléments ou de composants discrets qui représentent un maillage. Ces éléments
sont liés entre eux par un nombre de points appelés nœuds. On considère d’abord le
comportement de chaque partie indépendante, puis on assemble ces parties de telle
sorte qu’on assure l’équilibre des forces et la compatibilité des déplacements réesl de
la structure en tant qu’objet continu.
La MEF est extrêmement puissante puisqu’elle permet d’étudier correctement des
structures continues ayant des propriétés géométriques et des conditions de charges
compliquées. Elle nécessite un grand nombre de calculs qui à cause de leur nature
répétitive, s’adaptent parfaitement à la programmation numérique.

4.2.3 Les éléments finis et la géomécanique :

Il existe une grande analogie entre le développement de la résistance des matériaux


(RDM) au 19ème siècle et celui de la méthode des éléments finis (MEF) aujourd’hui.
La RDM a vu le jour grâce à des hypothèses cinématiques judicieuses (ligne
moyenne et déformation linéaires dans la section d’une poutre droite) qui ont permis
de simplifier considérablement l’élasticité. De même, la MEF courante, formulée en
déplacements, est née à partir d’hypothèses cinématiques locales (le champ de
déplacement d’un solide est continu par morceau ou par élément) ; c’est localement
un polynôme de faible degré par rapport à l’espace.

La RDM continue bien sûr à exister, fécondée par la MEF, et la MEF continue à se
développer grâce aux progrès permanents sur les lois de comportements, et dans le
domaine informatique.

75

4.2.4 Formulation de la MEF en géomécanique :

Nous présentons ci-après un bref rappel de l’écriture de la MEF, sous sa forme la plus
simple (pour un solide drainé), lors d’une étape de chargement statique non linéaire ;
au demeurant, cette présentation est extrêmement classique.

Le principe des puissances virtuelles permet d’écrire l’équilibre exact du solide


occupant le domaine ȍ quelle que soit sa loi de comportement (figure3.1).

T• T• T•

³ ε (σ n − σ n −1 ) = ³ μ ( f n − f n −1 )dΩ + ³ μ (t n − t n−1 )dΓ.......................(4.1)


∗ ∗ ∗

Ω Ω Γσ

∀ μ ∗ Déplacement virtuel cinématiquement admissible sur l’étape de chargement


n,
Avec :
μ : vecteur déplacement réel (petits déplacements).
μ ∗ : vecteur vitesse virtuelle.
σ : Pseudo-vecteur contrainte (réelle).
ξ : Peudo-vecteur déformation (réelle).
ξ ∗ : Pseudo-vecteur vitesse de déformation virtuelle
f : Vecteur force de volume.
t :Vecteur contrainte ou forces de surface sur la partie Γσ de la frontière Γ de Ω
(Conditions aux limites en contraintes).
Conditions aux limites aux déplacements (u=u) sur le complément de Γσ (Γ = Γσ UΓu ) )
Indice n : relatif à l’étape de chargement numéro n (dont la solution est inconnue).
Indice (n-1) : relatif à l’étape de chargement précédente numéro n-1 (dont la solution
est parfaitement connue).
T :
X Transposé de la matrice X.

Γu L’espace est discrétisé en éléments ayant en commun ou en propre des nœuds


(figure4.2).

76

Γσ

Figure 4.1 : Actions agissant sur le domaine ȍ.

Les inconnues de l’étape de chargement sont :


• D’une part le champ de déplacement nodal en fin d’étape n (inconnues
principales).
• D’autre part les chemins de contraintes au cours de l’étape de chargement n
(inconnues liées aux inconnues principales).

Figure 4.2 : Domaine ȍ discrétisé.

4.2.5 Remarques :

1. Il s’agit d’un problème formulé en contraintes totales. Si l’on désire traiter la


consolidation ou un écoulement de fluide interstitiel, d’autres variables
(pression interstitielle, vitesse débitante, perméabilité,...) sont à ajouter aux
précédentes, et le bilan de masse doit être écrit. Cette formulation est classique.
2. Si l’on est en présence de deux solides (sol et pieu par exemple), la MEF fait
apparaître des intégrales supplémentaires de surface, impliquant des éléments
77

spéciaux (d’interface), au sein desquels le déplacement relatif entre les deux
solides remplit le rôle joué par les déformations dans les solides. Ces éléments
mettent en jeu un comportement « d’interface ».
3. Il arrive qu’on associe RDM et solide volumique, lorsqu’on traite un problème
impliquant des palplanches ou des parois moulées ; ceci conduit à une
économie de degrés de liberté (composantes de déplacement) et donc de
mémoire et de temps de calcul ; des variables de rotation sont alors mobilisées,
mais le processus de mise en équation et les éléments résultants restent très
voisins de ceux qui ont été évoqués plus haut.
4. On utilise en général une méthode directe classique de résolution de systèmes
algébriques linéaires (Gauss par exemple) ; il peut arriver qu’on doive faire
appel à des méthodes plus performantes lorsqu’on approche des charges
limites ; le chargement est alors lui-même adapté afin d’évaluer au mieux la
charge limite.
5. Un algorithme non linéaire peut diverger. Pour éviter ce désagrément, et ne pas
perdre le pas de calcul en cours, il convient d’appliquer des étapes de
chargement de taille judicieusement choisies, ni trop grandes (divergence), ni
trop petites (temps de calcul pénalisant).

4.3 Quelques rappels d’élastoplasticité en géomécanique :

4.3.1 Comportement élastique :

C’est celui d’un ressort lorsqu’on supprime la force Q la déformation revient en


arrière, on dit qu’il y a élasticité. Si la courbe de décharge coïncide avec la courbe de
charge (figure4.3) et ceci quelle que soit la vitesse de déformation, l’élasticité est dite
parfaite. Cependant, rigoureusement le comportement idéal ne se rencontre jamais.
La figure4.3b, montre un comportement réel : il y a élasticité mais imparfaite.

Q a) Q b)

Figure 4.3 : Comportement élastique a- idéal, b- réel

78

4.3.2 Comportement plastique :

Le comportement plastique est celui d’un corps solide qui prend des déformations
permanentes sans se fissurer, c.à.d sans disparition de la cohésion le long de certaines
surfaces. On admet en général que ces déformations permanentes se produisent à
partir d’un certain seuil de contrainte, dit seuil de plasticité ou limite d’élasticité.

Il faut faire à ce sujet deux remarques :


1. On n’exige pas qu’au dessus de seuil les déformations restent parfaitement
élastiques mais seulement qu’après décharge le corps reprenne
progressivement sa forme initiale.
2. Dans la majorité des cas ce seuil doit être considéré comme une
schématisation, commode parce qu’au dessus du seuil les déformations
permanentes deviennent plus importante que les déformations élastiques.

4.3.3 Comportement élasto-plastique :

Le comportement élasto-plastique peut être représenté par un modèle


unidimensionnel associant en série un ressort de raideur K, pour symboliser
l’élasticité du matériau, à un patin de seuil S0 (figure4.4). La courbe effort-
déplacement ou contrainte-déformation que l’on trouve présenté sur la figure4.5.
k
F

S0 0

ǻL

Figure 4.4 : Modèle unidimensionnel du comportement élastoplastique.

ǻL

79

Figure 4.5 : Représentation du comportement élastique-parfaitement plastique.

Lors d’une décharge élastique, le comportement est élastique et réversible, la


longueur de la déformation plastique a priori indéterminée. Le comportement
présenté par les figures 4.4 et 4.5 est un comportement élasto-plastique sans
écrouissage.

La figure 4.6 représente un comportement élasto-plastique avec écrouissage, qui


définit comme un chargement d’un milieu jusqu’à sa limite de plasticité, puis
décharger, après rechargement, il se produit une augmentation de sa limite
d’élasticité.

ǻL

Figure 4.6 : Représentation du comportement élastoplastique avec écrouissage.

Les schémas présentés en figures 4.4 et 4.5 sont une analogie mécanique
unidimensionnelle. La généralisation à trois dimensions se fait d’une part, en
introduisant une élasticité linéaire isotrope caractérisée par le module d’Young E, et
le coefficient de Poisson Ȟ, pour la partie élastique, tandis que le seuil S0 se généralise
en un critère de plasticité (ou surface limite).

4.3.4 Hypothèses de base de la théorie incrémentale de la plasticité :

a- Sur les déformations

Les déformations étant admises petites, on peut les décomposer en une partie
élastique (e) et l’autre plastique (p), la partie élastique étant liée par la loi de Hooke-
Cauchy.
dİ= dİp + dİe ……………………….(4.2)
De plus les déformations plastiques sont supposées incompressibles, et premier
invariant est responsable de changement de volume c.à.d :
tr (ξ ijp ) = 0 ou dξ mm
p
=0
b-Sur l’existence de surface de plasticité

80

L’état de contrainte peut se présenter par un point dans l’espace à neuf dimensions
des contraintes, l’origine est l’état non contraint de la configuration initiale du corps,
son voisinage, existe une zone où un accroissement des contraintes dıij ne produit
qu’un accroissement élastique dξ ije (dξ ijp = 0) , la frontière de cette zone est la surface de
plasticité ou d’écoulement, initiale dont on suppose qu’elle existe. Elle se présente
par l’équation : F0 (ıij )= 0.
• Un état de contrainte situé à l’intérieur de celle-ci caractérise un état
élastique dξ ijp = 0
• Un point situé sur cette surface définit un état élastoplastique.
• Un point situé à l’extérieur de cette surface est impossible à atteindre.

Lorsque l’écrouissage se produit, la surface de plasticité change au fur et à mesure


que les déformations progressent ; l’expression mathématique de ces surfaces de
plasticité successives s’appelle la fonction de charge (loading function), elle dépend
de l’état de contrainte atteint ıij, de l’histoire des déformations plastiques ε ijp , et de
l’écrouissage par l’intermédiaire du paramètre K.
F (σ ij , ε ijp , K ) = 0.................................(4.3)
Si le point M représentatif de l’état de contrainte est tel que :
• F< 0 : le matériau est élastique c.à.d dıij provoque dξ ije seulement.
• F= 0 : état plastique, dıij peut provoquer dε ijp .
• F> 0 : état inadmissible (sans signification).
L’incrément de déformation élastique dİe se calcule à partir de l’élasticité, tandis que
l’incrément de déformation plastique dİp dépend de la règle d’écoulement.
D’après le postulat de Drucker qui dit que le travail effectué pendant un cycle
quelconque de chargement formé dans l’espace de contraintes est non négatif.
Ce postulat est une définition de l’écrouissage, il permet de montrer que toute surface
de plasticité (F=0) est convexe, et que le tenseur des incréments des déformations est
normal à la surface de plasticité. Cette propriété de normalité permet de définir
l’incrément de déformation plastique dİp par la donnée d’un potentiel plastique G (ıij
) et par un multiplicateur Ȝ > 0, comme suit :
∂G
dξ p = λ ..................................(4.4)
∂σ

Dans ce cas la plasticité est dite associée à la loi d’écoulement c.à.d au potentiel
plastique F= 0. Si dİp est perpendiculaire à une autre surface de plasticité dans ce cas
la plasticité est dite non associée.

81

c-Critères de plasticité

On appelle critère de plasticité une donnée qui définit explicitement la forme de la


surface de plasticité. Les critères de plasticité ont été initialement développés pour les
métaux et ont ensuite été utilisés pour les sols, notamment en tant que critère de
rupture.
4.4 Les modèles de comportement utilisés par PLAXIS :

4.4.1 Introduction :

Les modèles de comportement de sols sont très nombreux : depuis le modèle


élastique-plastique de Mohr-Coulomb jusqu’aux lois de comportement les plus
sophistiquées permettant de décrire presque tous les aspects du comportement élasto-
visco –plastique des sols, aussi bien sous sollicitations monotone que cyclique. Ces
modèles ont été développés dans le but d’être intégrés dans des calculs par éléments
finis. Dans ce schéma, la modélisation par éléments finis permet de résoudre le
problème aux limites en tenant compte, par une loi de comportement réaliste, du
comportement réel du sol. Deux difficultés majeures ont empêché la réalisation
complète de ce schéma : d’une part les lois de comportement qui décrivent bien le
comportement des sols sont complexes et demandent, pour la détermination des
paramètres qu’elles contiennent, des études spécifiques lourdes sortant du cadre de
l’ingénierie même complexes. La validation des lois de comportement a fait l’objet,
dans les années 80 de plusieurs ateliers pour comparer les réponses des différents
modèles sur différents chemins de sollicitation. (Colloque de Villard de Lans 1983,
Colloque de Cleveland 1987,...). La seconde difficulté a été l’intégration de ces lois
de comportement dans des codes éléments finis, bi ou tridimensionnels. Peu de codes
sont opérationnels actuellement, avec des lois sophistiquées. Le coût de ces calculs
est très généralement important.
La démarche suivie dans le développement de PLAXIS est différente. Un des
objectifs de PLAXIS est de fournir à l’utilisateur un code d’éléments finis qui soit à
la fois robuste et convivial, permettant de traiter des problèmes géotechniques réels,
dans un délai raisonnable en utilisant des modèles de comportement de sols dont les
paramètres puissent être déterminés à partir d’une étude géotechnique normale. En
ce sens, PLAXIS peut apparaître comme une « règle à calcul » de l’ingénieur
géotechnicien, où le micro-ordinateur a remplacé la règle. C’est pourquoi les
différents modèles de comportement utilisés en PLAXIS sont des modèles qui
peuvent apparaître simples, voire simplistes, mais qui sont efficients quand ils sont
utilisés dans des cas adaptés.

82

Pour traiter un problème de soutènement (paroi moulée, palplanche, etc...), il est tout
à fait adapté de considérer le sol comme élastoplastique et le modèle de Mohr-
Coulomb sera bien adapté dans ce cas : on rejoint ici le calcul des soutènements par
les méthodes èlastoplastiques de coefficient de raideur. Mais pour traiter d’une
construction de remblai sur sols mous, avec chargement par étapes et consolidation, il
faut tenir compte de l’écrouissage. Le matériau se consolide et il est plus adapté
d’utiliser le Soft Soil Model qui prend en compte cette évolution du matériau. Pour
un calcul d’écoulement, il suffit de prendre un matériau élastique, mais on peut avoir
à coupler écoulement et déformation : dans ce cas un modèle élastoplastique peut être
justifié.
Les règles d’or dans le domaine de la simulation du comportement d’un ouvrage
sont :
• Quel est le comportement principal à modéliser ?
• Utiliser un modèle qui décrive ce comportement.
• Interpréter les résultats, notamment en fonction des paramètres de la
modélisation.

En ce sens, la modélisation numérique ne fournit sous une autre forme que les
données du problème posé.

4.4.2 Contraintes totales, effectives, et pressions interstitielles :

Le comportement des sols est régi par les propriétés du squelette : il est donc
nécessaire d’utiliser des contraintes effectives et décrire les lois de comportement en
contraintes effectives. La pression interstitielle générée dans les ouvrages est une
conséquence de la non- variation de volume ; celle-ci est elle-même dépendante de la
perméabilité du sol. Un sable peut être no drainé in situ sous sollicitation sismiques
(rapides) de même qu’une argile est toujours non drainée à court terme. En fait,
celles-ci dépendent des variations de volume ; en élasticité, si les grains de sols sont
Kw
incompressible, on démontre facilement que : Δμ = ξυ
η
Δ u : est la surpression interstitielle

η : la porosité,

k : le module volumique de l’eau


w

ε : la déformation volumique.
v

Des calculs en contraintes totales sont possibles. Ils permettent, par exemple, des
calculs de tassements et de stabilité de remblai après construction. Ces calculs
83

ignorent la génération de pressions interstitielles. Ils présentent l’avantage d’être
simples et de recaler par rapport à des calculs plus classique de stabilité à court terme.
Leur inconvénient majeur est d’ignorer les pressions interstitielles, quand on connaît
leur rôle majeur sur la stabilité de remblai.
4.4.3 Modélisation d’un comportement d’un sol :

Les sols et les roches tendent à se comporter d’une manière fortement non linéaire
sous l’effet de chargement. Ce comportement non- linéaire en contraintes-
déformations peut être modélisé suivant différents niveaux de sophistication. Mais le
nombre de paramètres à introduire augmente avec ce degré de sophistication.

4.4.4 Modèle élastique linéaire :

Ce modèle représente la loi de Hooke pour l’élasticité linéaire et isotrope. Le modèle


comporte deux paramètres de rigidité élastique, le module d’Young E, et le
coefficient de poisson Ȟ.
Le modèle élastique est très limité pour simuler le comportement d’un sol. Il est
utilisé principalement pour des structures rigides massives placées dans le sol.
Dans PLAXIS, les tableaux de rentrée de données demandent le module de
cisaillement G et le coefficient de Poisson Ȟ. L’avantage de G est d’être indépendant
des conditions de drainage du matériau Gu = G’, ce qui n’est pas le cas des modules
d’Young ( Eu > E’ ). Il aurait pu sembler logique, s’il est utilisé comme paramètre
élastique, d’utiliser K comme second paramètre. D’une part Ku est infini (correspond
à Ȟ = 0.5) et il est moins courant d’emploi. G est en fait le module mesuré dans les
essais pressiométriques. On passe de G à E, par la relation :
E = 2 G (1+Ȟ) ………………………………(4.5)
Le modèle élastique de PLAXIS peut être employé surtout pour modéliser les
éléments de structures béton ou métallique en interaction avec le sol. Il peut aussi être
intéressant pour certains problèmes de mécanique des roches.

4.4.5 Le modèle de Mohr-Coulomb :

Ce modèle bien connu est utilisé généralement comme une première approximation
du comportement d’un sol. Ce modèle élastique parfaitement plastique (sans
écrouissage) nécessite la détermination de cinq paramètres qui sont : le module
d’Young E, le coefficient de Poisson Ȟ, la cohésion C, l’angle de frottement ij, l’angle
de dilatance ȥ. Les deux premiers paramètres sont des paramètres intrinsèques
élastiques, les deux autres ij et C sont des caractéristiques mécaniques de résistance.

84

L’angle de dilatance ȥ est nécessaire pour modéliser l’irréversibilité de
l’accroissement volumique fréquemment observé pour les sols granulaires.

a- Le module d’Young
PLAXIS utilise le module d’Young comme module de déformation de référence dans
le modèle élastique et le modèle Mohr-Coulomb, dans ce dernier le module est
constant. Il apparaît peu réaliste de considérer un module tangent à l’origine (ce qui
correspondrait au Gmax mesuré dans des essais dynamiques ou en très faible
déformation). Un module de déformation a la dimension d’une contrainte. En
mécanique des sols la pente initiale est appelée module tangent E0, et le module
sécant à 50% de la résistance en compression est noté E50 (figure4.7). Pour des argiles
surconsolidées ou sables denses avec un large domaine élastique, il est réaliste
d’utiliser E0. Alors pour que les sables lâches et les argiles normalement consolidées,
il est préférable de prendre E50 .
Les couches de sol en profondeur ont
souvent une raideur plus élevée que
les couches en surface.
L’utilisateur doit rester conscient de
l’importance du module de
déformation constant pour représenter
le comportement du sol, l’utilisateur
devra retenir une valeur qui prenne à
la fois en compte le niveau de
contrainte et le cheminement de
contrainte. dans les boîtes de dialogues, on peut aussi rentrer le gradient donnant la
variation du module avec la profondeur.
Figure 4.7 : Définition des modules E0 et E50

Les modules à employer dépendent alors, du niveau de contrainte ou du niveau de


déformation. Le module dit tangent à l’origine E0 n’est pas représentatif, ni le module
moyen E50 . Il y a donc lieu de choisir un module représentatif. Il est possible
d’entrer des valeurs de module par élément pour tenir compte de ce phénomène.

b- Cœfficient de Poisson
Ȟ est généralement compris entre 0 et 0,50 (0,495 pour un matériau incompressible :
argile saturée). La valeur de Ȟ est très importante, car elle intervient dans
ν σh
l’initialisation des contraintes K 0 = =
1 −ν σν
85

on conseille une valeur de 0,20 à 0,40 pour le coefficient de Poisson, celle-ci est
réaliste pour l’application du poids propre (procédure K0 ou chargement gravitaire).
Pour certains problèmes, notamment en décharge, on peut utiliser des valeurs plus
faibles.

c-Angle de frottement
Pour des calculs avec des argiles saturées non drainées, ij = 0 accompagne un calcul
prenant en compte la cohésion non drainée Cu .
Dans PLAXIS, l’angle de frottement à introduire est soit l’angle de frottement « de
pic » soit l’angle de frottement de palier.
Les angles de frottement supérieur à 35° peuvent considérablement allonger les temps
de calcul. Il peut être avisé de commencer des calculs avec des valeurs raisonnables
d’angle de frottement, quitte à les augmenter par la suite.

d- La cohésion
La cohésion a la dimension d’une contrainte. PLAXIS peut manipuler des sables sans
cohésion (C = 0), mais certaines options ne fonctionnent pas bien. Il est conseillé aux
utilisateurs, d’attribuer, même à des matériaux purement frottants, une très faible
cohésion (0,2 à 1kpa) pour des questions numériques.

Pour les analyse en non drainé avec iju = 0, PLAXIS offre l’option de faire varier la
cohésion non drainée avec la profondeur : ceci correspond à la croissance linéaire de
la cohésion en fonction de la profondeur observée dans des profils au scissomètre ou
en résistance de pointe de pénétromètre. Cette option est réalisée avec le paramètre c-
depth. Une valeur nulle donne une cohésion constante. Les unités doivent être
homogènes avec ce qui a été choisi dans le problème (kpa/m).

e-L’angle de dilatance
Est une propriété spécifique aux sols grenus (sables et graviers) qui montrent une
dilatance (accroissement de volume) sous cisaillement (figure4.8). On considère une
règle d’écoulement définie par ȥ < ij. La valeur de ȥ peut être simplement
déterminée à partir de la pente de dilatance observée dans les essais triaxiaux.

86

Figure 4.8 : Résultats d’essais triaxiaux CD sur un sable dense.

Il peut cependant être évalué par la règle grossière suivante :


• Ȍ = ij – 30° pour ij > 30°.
• Ȍ = 0 pour ij < 30°.
Les cas où Ȍ < 0 : PLAXIS accepte des angles de dilatance négatifs cela correspond
à des sables lâches. La valeur de Ȍ = 0 correspond à un matériau élastique
parfaitement plastique, où il n’y a pas de dilatance lorsque le matériau atteint la
plasticité. C’est souvent le cas pour les argiles ou pour les sables de densités faibles
ou moyenne sous contraintes assez fortes.

f-Les contraintes de traction


Dans des problèmes pratiques, il peut apparaître une zone soumise à des contraintes
de traction. Ceci se produit lorsque la contrainte de cisaillement (rayon de cercle de
Mohr) est suffisamment petite. Exemple de la surface du sol proche d’une tranchée
creusée dans l’argile montre parfois des fissures de traction. Cela montre que le sol
peut se rompre en traction plutôt qu’en cisaillement. Un tel comportement peut être
inclus dans une analyse réalisée par PLAXIS.

La pyramide de Mohr-Coulomb permet des contraintes de traction (figure 4.9).


Celles-ci sont souvent peu réalistes pour les sols et il est possible de supprimer ces
contraintes de traction en sélectionnant l’option suppression des tractions (tension
cut-off), ou les diminuer en sélectionnant (Tensile stength). Ainsi les cercles de Mohr
avec des contraintes positives ne sont pas admis. Pour le modèle Mohr-Coulomb et le

87

modèle avec écrouissage, la suppression des tractions de surface est activée par
défaut, avec une résistance à la traction nulle.

Figure 4.9 : Pyramide de Mohr-Coulomb tracée pour C=0.

g-Paramètres avancés
Pour le modèle Mohr-Coulomb, l’option advanced permet d’accéder à des
paramètres additionnels pour des modélisations avancées. Les paramètres
additionnels comprennent l’accroissement de la rigidité (stifness) et l’accroissement
de la cohésion avec la profondeur, ainsi que la suppression des tractions. Cette
dernière option est utilisée par défaut mais elle peut être désactivée.

g-1 Augmentation de la rigidité (Eincrement )


Dans les sols réels, la rigidité dépend du niveau de contraintes, ce qui signifie que la
rigidité croît généralement avec la profondeur. Dans le modèle de Mohr-Coulomb la
rigidité a une valeur constante. Pour prendre en compte cet accroissement, la valeur
de Eincrement peut être utilisée. Eincrement est l’accroissement du module d’Young par
unité de profondeur (KN/m2/m). A la cote donnée par yref , la rigidité est égale au
module d’Young de référence Eref entré dans l’onglet parameters.

La valeur de module d’Young au niveau des points situés sous yref est obtenue à partir
de la valeur de référence et de Eincrement . Remarquons que pendant les calculs, une
rigidité fonction de profondeur n’évolue pas en fonction de l’état de contrainte.

g-2 Augmentation de la cohésion (Cincrement )


PLAXIS propose une option avancée pour les couches argileuses dans lesquelles la
cohésion augmente avec la profondeur, en utilisant l’option Cincrement (KN/m2/m).
A la cote yref la cohésion est égale à la cohésion de référence Cref entrée dans l’onglet
parameters. La cohésion au niveau des points de contraintes sous yref est obtenue à
partir de la valeur de référence et de Cincrement.

88

4.4.6 Modèle de sol avec écrouissage (Hardening Soil Model) :

Le modèle HSM a pour objet d’améliorer le modèle de Mohr-Coulomb sur


différents points, il s’agit essentiellement :
• De prendre en compte l’évolution du module de déformation lorsque la
contrainte augmente : les courbes oedométriques en contrainte-déformation ne
sont pas droites
• De prendre en compte l’évolution non linéaire du module lorsque le
cisaillement augmente : le module E50 n’est pas réaliste : il y a une courbure
des courbes effort- déformation avant d’atteindre la plasticité.
• De tenir compte de la dilatance qui n’est pas définie.
On pourrait dire que le modèle est dérivé du modèle hyperbolique de Duncan-Chang
car il en reprend en améliorant les formulations hyperboliques les courbes effort-
déformation

a- Courbes effort-déformation
1 q
− ε1 = . Pour q < q f .
2 E 50 1 − q / q a
Et avec :
2 sin ϕ
q f = (c. cot ϕ − σ 3′ ) Et qa = q f / R f .
1 − sin ϕ

b- Les modules
§ c. cot ϕ − σ 3' ·
E50 = E50ref ¨¨ ¸¸ avec p ref = 100Kpa
© c. cot ϕ + p
ref
¹
.
Le paramètre R f est analogue à celui introduit par Duncan.
Pour la décharge on prend :
m
§ c . cot ϕ − σ 3′ ·
E ur = E urref ¨¨ ¸¸
© c. cot ϕ + p
ref
¹

La figure 4.10 redonne ces définitions :

89

Asymptote
qa
Failure line
Deviatoric stress ( ı1 – ı2 )

Eur

Axial strain -İ1

Figure 4.10 : Représentation du Hardening Soil Model dans le repère

contrainte- déformation.

b- Les surfaces de charge

En fonction du paramètre d’écrouissage, on obtient alors dans le plan q – p la forme


des surfaces de charge (figure4.11).

0RKUBFRXORPEIDLOXUHOLQH
'HYLDWRULFVWUHVV

PHDQHIIHFWLYHVWUHVV

Figure 4.11 : Forme des surface de charge du HSM.

90

Figure 4.12 : Surface de rupture pour le Hardening soil model cas d’un sol frottant.

Paramètres de Mohr-Coulomb :

C : Cohésion (effective) [KN/m2]


ij : Angle de frottement [°]
ȥ : Angle de dilatance [°]

Paramètres de rigidité :

E 50ref : Module sécant dans un essai triaxial. [KN/m2]


ref
Eoed : Module tangent dans un essai oedométrique [KN/m2]
m : Puissance (environ 0,5 pour les sables) [°]

Paramètres avancés :

Eurref : Module en décharge (par défaut Eurref = 3 E50ref ) [KN/m2]


ν ur : Coefficient en décharge-recharge (par défautν ur = 0,2 [-]
p ref
: Contrainte de référence (par défaut p ref
= 100 ) [KN/m2]
k 0nc : k0 -consolidation (par défaut k0nc = 1 − sin ϕ ) [-]
Rf : Coefficient à la rupture q f qa (par défaut R f = 0.90 ) [-]
σ tension : Résistance à la traction ( σ tension = 0 ) [KN/m2]
cincrement : Cf. modèle de Mohr-Coulomb (par défaut cincrement =0) [KN/m2]

La définition de module oedométrique tangent est donnée sur la figure4.13 et celle


de la dilatance sur la figure 4.14.
91


Figure 4.13 : Définition du module oedométrique tangent.


Figure 4.14 : Définition de l’angle de dilatance.

4.4.7 Modèle pour sols « mous » (Soft Soil Model. S.S.M) :

Ce modèle (en abrégé SSM) est modèle dérivé du Cam-Clay. Historiquement le


modèle de Cam-Clay a été développé à Cambridge dans les années 60 par Roscoe,
schoffield et al.. L’aidée de base de ce modèle est de prendre en compte l’effet
d’écrouissage que provoque sur les argiles la pression moyenne. Sous l’effet d’une
pression moyenne, la teneur en eau diminue et l’argile devient plus résistante. Il s’agit
d’un modèle élasto-plastique avec une surface de charge. Sous la surface de charge,
le matériau reste élastique, tandis que si le point représentatif de l’état de contrainte
effectif atteint la surface de charge, alors des déformations plastiques apparaissent
avec un comportement non réversible. Une surface associée, limite l’espace entre les
états admissibles et non admissibles.

a) Paramètres de compressibilité

Les deux paramètres Cc et Cs décrivent le comportement oedométrique ou isotrope


observé dans des essais de laboratoires : ce seront les deux paramètres de base réglant
92

la position des lignes de consolidation vierge ou lignes de gonflement. L’axe des
contraintes est tracé en logarithme naturel, ce qui conduit à modifier la définition de
Cc et Cs en Ȝ et k. dans ce cas, l’axe des ordonnées est l’indice des vides. il peut être
judicieux de remplacer l’indice des vides par la déformation volumique (identique à
la déformation axiale dans l’essai oedométrique).

On utilise alors λ∗ et k ∗ . Dans ce cas, l’indice des vides, variable, apparaît dans les
expressions du tableau4.1. Il peut dans la majorité des cas être pris constant, et égal à
la valeur initiale.
Les relations avec les paramètres du modèle de Cam-Clay sont indiquées au
tableau3.1 :

Relation avec l’indice des vides λ k


(1) λ∗ = (2) k ∗ =
1+ e 1+ e
Relation avec les paramètres 1 1 − ν ur 3
(3) λ =

(4) k ∗ ≈
« Hollandais » Cp 1 + ν ur C p
Relation avec les indices de Cc 1 − ν ur Cs
(5) λ∗ = (6) k ∗ ≈ 1.3
compressibilité et de gonflement. 2.3(1 + e) 1 + ν ur 1 + e

Tableau4.1 : valeur des paramètres de compressibilité et de gonflement Ȝ et k.

La figure ci-dessus résume les différentes définitions des paramètres.

Figure 4.15 : Différentes représentations de l’essai oedomètrique

En pratique, il suffit de tracer la déformation axiale en fonction du logarithme naturel


de la contrainte axiale.

b) La cohésion
Une cohésion effective peut être introduite dans le SSM. Elle peut être nulle.

93

c) Paramètre de frottement :
On rentre directement les valeurs de cohésion et d’angle de frottement.

d) paramètre de dilatance :
il est calculé automatiquement à partir de l’angle de dilatance : normalement,
dans les sols mous celui-ci est faible et la valeur nulle est proposée par défaut.

e) Paramètre de contrainte K0 :
Le paramètre M est calculé à partir de K0 par la formule ci-dessous :

(1 − K 0NC ) 2 (1 − K 0NC )(1 − 2ν ur )(λ∗ K ∗ − 1)


M =3 + .......... ........( 4.6).
(1 + 2 K 0 )
NC 2
(1 + 2 K 0 )(1 − 2ν ur ) λ∗ K ∗ − (1 − K 0NC )(1 + ν ur )
NC

M = 3.0 − 2,8 K 0NC

Ceci permet de définir la forme de la surface d’écrouissage dans le plan p-q.

f) coefficient de poisson :

Dans le modèle Cam-Clay et dérivés (dont le SSM), le coefficient de poisson est un


paramètre élastique important Dans une charge-décharge oedométrique, c’est ce
paramètre qui fait que les contraintes horizontales diminuent moins vite que les
contraintes verticales.
Ce n’est donc pas le coefficient de Poisson qui pourrait être relié à une valeur de K0
(c.à.d ν 1 −ν ) mais une valeur plus faible, typiquement 0,1ou 0,2.
ν Δσ
ur
= xx
1−ν ur Δσ yy

Dans PLAXIS la valeur par défaut de ν ur est de 0,15.


g) Les surfaces de charges :

Les surfaces de charge sont des ellipses avec écoulement associé (incrément de
déformation normal à l’ellipse) tandis que pour la rupture, l’écoulement est non
associé (c’est pourquoi il est nécessaire d’entrer un angle de dilatance,
éventuellement 0, ce qui correspond à l’écoulement plastique à volume constant).

h) Remarques :
• Le SSM n’est pas valable pour des interfaces : il est nécessaire d’utiliser
un modèle de Mohr-Coulomb.

94

• Le SSM ne permet pas des analyses de stabilité par réduction de C et ij.
i) Prise en compte de la surconsolidation :

PLAXIS calcule la pression de préconsolidation pc à partir des données. Si un


matériau
est surconsolidé, il est possible de prendre en compte le degré de surconsolidation
(OCR) ou le poids des terres de préconsolidation (POP (Pre Overburden Pressure)).

j) résumé :
Les paramètres nécessaires au SSM sont les suivants :

λ∗ : Indice de compression [-]



k : Indice de gonflement [-]
c: Cohésion [KN/m2]
ϕ: Angle de frottement. [-]
ψ : Angle de dilatance. [-]

Par défaut, les paramètres avancés sont :

ν ur : Coefficient de poisson en charge décharge [-]


K NC
0 : Paramètre de contrainte [-]
M: Paramètre lié à K NC
0
[-]

Figure 4.16 : Surface de rupture pour un soft soil model SSM.

95

4.4.8 Modèle pour sols ‘‘mous’’ avec effet de temps (Soft Soil Creep
Model) :

Le SSM permet de prendre en compte l’écrouissage des argiles molles mais pas la
consolidation secondaire : celle-ci se traduit par une évolution de la déformation
axiale dans un essai oedométrique en fonction du temps, après la fin de la
consolidation primaire. Cette déformation évolue en fonction du logarithme du temps
(au moins pour les échelles de temps observables). Elle est caractérisée par le
paramètre Cα . Elle génère ce qui est appelé la Quasi-préconsolidation dans des sols
déposés depuis longtemps.
La figure 4.17 résume ce phénomène. Ces déformations secondaires se rencontrent
dans les tassements différés, notamment sur sols argileux mous.

Figure 4.17 : Effet du temps sur les essais oedométriques.

Le Soft Soil Model élargit ces résultats dans le plan p-q en introduisant des surfaces
de charges qui ’’ s’appuient ’’ sur l’évolution observée en consolidation secondaire
sur l’axe isotrope.

Figure 4.18 : Diagramme de péq dans le plan p,q.

96

Avec les définitions suivantes des paramètres :
6 sin ϕcv
M =
3 − sin ϕcv

ª1 + 2 K 0NC 3(1 − K 0NC ) 2 º


p éq = σ ′« + 2 ».........................................................(3.7).
¬ 3 M (1 + 2 K 0NC ) ¼
Les paramètres de SSCM :

• le paramètre de fluage est μ ∗ définit par :



μ= v

2.3(1 + e)
• Paramètres de modèle de Mohr-Coulomb :

C: Cohésion [KN/m2]
ϕ: Angle de frottement [°]
ψ : Angle de dilatance [°]

• Paramètres de consolidation :

k∗ : Indice de gonflement [-]


λ∗ : Indice de compression [-]
μ ∗ : Indice de fluage [-]

• Paramètres avancés :

ν ur : Coefficient en charge-décharge (par défaut 0,15) [-]


K NC
0 : σ ′xx σ ′yy Coefficient de poussée des terres au [-]
repos pour un sol
normalement consolidé.
M : Pente de la ligne de l’état critique [-]

4.5 Conclusion :

Ce rapide tour d’horizon des différents modèles utilisés dans PLAXIS montre qu’il
s’agit de modèles suffisamment simples pour qu’il soit possible d’en déterminer les
97

paramètres avec une étude géotechnique classique ou avec des corrélations. Il n’y a
dans ces modèles aucun paramètre de calage ou sans signification physique comme
en rencontre souvent dans des modèles plus sophistiqués. Souvent la détermination
des paramètres nécessite des techniques d’optimisation. Ces modèles appartiennent
au domaine de la recherche. L’utilisateur doit se concentrer sur deux choix : l’un est
inhérent en général à la géotechnique, l’autre concerne la simulation numérique.

La détermination des paramètres géotechniques à entrer dans PLAXIS n’est pas


différente d’un choix de paramètre de calcul manuel pour un calcul de tassement ou
de stabilité : à partir d’essais parcellaires, il est indispensable d’arriver à ce que l’on
pourrait appeler un modèle géotechnique de terrain. Certains des paramètres sont
différents dans leurs expressions, mais toujours reliés à des paramètres géotechniques
classiques. Le paramètre le moins ‘‘courant’’ est vraisemblablement l’angle de
dilatance.

Le choix du modèle de comportement dépend en fait du problème posé :


soutènement, tassement de remblai, fondation sur sol en pente, tunnel : quel modèle
de comportement utiliser pour quel problème géotechnique ? la question n’est pas
simple car il n’existe pas de modèle ‘‘universel’’.

98

Chapitre 5

Etablissement du modèle de référence des tirants d’ancrage

5.1 Introduction :

Dans toute étude géotechnique, la modélisation est une étape décisive qui conditionne
la qualité des analyses de diagnostic ou de prévision du comportement des sols et des
ouvrages. Un modèle n’est pas seulement une série d’équations représentant le
comportement physique ou mécanique du sol, c’est aussi une représentation
géométrique de l’espace, qui délimite les couches ou volumes occupés par chaque
matériau (sol, roche, eau, béton, métal, géosynthétiques, etc.) et précise la place des
conditions aux limites et des interfaces, avec leurs conditions de contact.

Dans ce chapitre on va déterminer un modèle numérique dit « de référence » en


utilisant le le logiciel PLAXIS version 8.2 et l’effort d’arrachement obtenu par ce
modèle et de le comparer avec les recommandations T.A 95 et l’analyse limite.

Le logiciel PLAXIS permet de modéliser de manière détaillée ce type de problème,


en spécifiant les propriétés des matériaux et les conditions aux limites.

Bien entendu, les principaux résultats d’un calcul d’éléments finis sont les
déplacements aux nœuds et les contraintes aux points de contraintes. PLAXIS offre
une vaste gamme d’outils pour afficher les résultats.

5.2 Représentation du modèle de référence :

Pour que le logiciel PLAXIS puisse faire les calculs correctement on doit lui saisir
toutes les données suivantes :

5.2.1 Définition géométrique du modèle :

Le modèle est géométriquement représenté par des lignes et des points, il est défini
par 06 points qui a pour dimension 1 m de hauteur et 0,120 m de diamètre, le
problème est axisymétrique et seul π radian du tirant sera modélisé avec une
répartition triangulaire à 15 nœuds et des éléments d’interface représentés dans la
figure ( 5.1).
Les coordonnées des points sont représentées dans le tableau suivant :
99

Point X(mm) Y(mm)

0 0 ,00 0 ,00
1 2000 ,00 0 ,00
2 2000 ,00 3000,00
3 0 ,00 3000,00
4 60,00 3000,00
5 60,00 2000,00
6 0 ,00 2000,00

Tableau 5.1 : Coordonnées des points

Figure 5.1 : Définition de la géométrie du modèle

5 .2.2 Les modèles de comportement utilisés :


5.2.2.1 Le modèle élastique :
Ce modèle est utilisé pour modéliser le tirant d’ancrage en acier, avec un coefficient
de poisson υ=0,2 et un module d’Young E=210 000 MPa .

5.2.2.2 Le modèle Mohr-Coulomb :


Ce modèle permet de décrire le comportement du sol élastique parfaitement
plastique. Il demande la détermination de cinq paramètres : le module de Young E, le

100

coefficient de Poisson ȣ, la cohésion C, l’angle de frottement ij, l’angle de dilatance
ȥ.

On a utilisé le sable d’Hostun dont les caractéristiques sont définies dans le chapitre
3.
Les caractéristiques physico-mécaniques des deux matériaux sont regroupées dans le
tableau (5.2).

Paramètres Nom Sable Tirant en Unité


acier
Modèle de matériau Model Mohr-Coulomb Linéaire -
Elastique
Type de comportement Type Drainé Non-poreux -
Poids volumique saturé γsat 1991×10-8 - [N/mm3 ]
Poids volumique sec γunsat 1570×10-8 7850×10-8 [N/mm3 ]
Coefficient de poisson υ 0,3 0,2 [- ]
Cohésion Cref 0,0001 - [N/mm2 ]
Angle de frottement ij 35 - [°]
Angle de dilatance ȥ 5 - [°]
Module de Young Eref 130 210000 [N/mm2 ]
Facteur de rigidité de Rinter 0,7 - [- ]
l’interface
Tableau 5.2 : Caractéristiques physico-mécaniques des deux matériaux.

5.2.3 Génération du maillage :

Le modèle de référence est constitué de 170 éléments, 1484 nœuds et 2040 points de
contrainte. (figure 5.2).

101

Figure 5.2 : Maillage du modèle

5.2.4 Les conditions aux limites :

Le choix des conditions aux limites est effectué par défaut, libre en vertical sur
l’axe et sur le pourtour bloqué au fond ; voir figure (5.1).

5.2.5 Chargement :

Ce chargement représente la charge répartie sur la tête du tirant d’ancrage.

5.2.6 Les conditions initiales :

Une fois le modèle géométrique créé et le maillage d'éléments finis généré, l'état de
contrainte initiale et la configuration initiale doivent être spécifiés. Cela se fait dans
la partie traitant des conditions initiales du programme d'entrée des données. Les
conditions initiales sont constituées de deux modes différents, l’un pour générer les
pressions interstitielles initiales (mode de conditions hydrauliques) et l’autre pour
spécifier la configuration géométrique initiale et générer le champ de contraintes
effectives initiales (mode de configuration géométrique). Dans le second mode
PLAXIS propose par défaut un K0 selon la formule de jaky (K0=1-sinij) que
l’opérateur peut modifier.

Le sable est sec, donc la nappe est en profondeur.

102

Figure 5.3 : Génération des pressions interstitielles initiales

Figure 5.4 : Génération des contraintes effectives initiales

103

5.2.7 Procédures de calcul :

Le calcul du modèle de référence se fait en 04 phases dans l’ordre. Cette analyse est
réalisée à l’aide d’un calcul plastique, en commençant par l’application de la totalité
de la gravité en condition drainée.
Des phases plastiques se succèdent traitées comme des constructions par étape, cette
option qui offre la possibilité d’accéder au chargement appliqué qui est un
chargement en contraintes, en lui donnant des valeurs dans un ordre croissant.
Comme il est nécessaire de choisir dans la phase des calculs des points : soit des
points de déplacement, soit des points de contraintes où l’on veut enregistrer au cours
des calculs les contraintes, les déformations ou des déplacements, ces points sont
importants à définir car on ne peut pas tracer des courbes que pour ces points. On
propose de suivre quatre points A,B,C et D représentés sur la figure.(5.5).

Figure 5.5 : Points A,B,C et D dont on suit les contraintes

5.2.8 Principaux résultats :



Les figures (5.6), (5.7), (5.8), (5,9), (5,10), montrées ci-dessous, représentent
respectivement : le maillage déformé, les directions principales des contraintes, les
vecteurs déplacements et points plastiques et les déplacements totaux à la phase
ultime.
104

Figure 5.6 : Maillage déformé

Figure 5.7 : Représentation des directions principales des contraintes dans la phase ultime.

105

Figure 5.8 : Représentation des vecteurs déplacement dans la phase ultime

Figure 5.9 : Représentation des points plastiques dans la phase ultime

106

Figure 5.10 : Déplacements totaux dans la phase ultime

Figure 5.11 : Courbes containtes –déformations des points A,B,Cet D dans la phase ultime

107

A partir de cette courbe présentée ci-dessus on remarque que les quatre points
choisis se soulèvent.

5.2.9 Exploitation des résultats :

Pour que le modèle de référence soit plus raisonnable et plus proche de la réalité, on
doit comparer les efforts obtenus par la modélisation numérique en utilisant le
logiciel PLAXIS avec ceux obtenus avec la réglementation française (les
recommandations T.A 95) et l’analyse limite pour différentes longueurs L=1m,
L=2m, L=3m et L=4m (figures 5.12, 5.13 et 5.14, 5.15, 5.16, 5.17, 5.18 et 5.19).

ϭ͕ϮϬнϬϰ
&;EͿ΀dϵϱ΁
ϭ͕ϬϬнϬϰ &;EͿ΀WůĂdžŝƐ΁

ϴ͕ϬϬнϬϯ
&;EͿ

ϲ͕ϬϬнϬϯ

ϰ͕ϬϬнϬϯ

Ϯ͕ϬϬнϬϯ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ ϰϬ ϰϭ
ϕ;ΣͿ


Figure 5.12 :Comparaison des efforts obtenus par le logiciel PLAXIS et
les recommandations TA95 pour L=1m

108

ϱ͕ϬϬнϬϰ

ϰ͕ϱϬнϬϰ &;EͿ΀dϵϱ΁ &;EͿ΀WůĂdžŝƐ΁

ϰ͕ϬϬнϬϰ

ϯ͕ϱϬнϬϰ

ϯ͕ϬϬнϬϰ

Ϯ͕ϱϬнϬϰ
&;EͿ

Ϯ͕ϬϬнϬϰ

ϭ͕ϱϬнϬϰ

ϭ͕ϬϬнϬϰ

ϱ͕ϬϬнϬϯ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ ϰϬ ϰϭ
ϕ;ΣͿ

Figure 5.13 : Comparaison des efforts obtenus par le logiciel PLAXIS et


les recommandations TA95 pour L=2m



ϴ͕ϬϬнϬϰ

ϳ͕ϬϬнϬϰ &;EͿ΀dϵϱ΁ &;EͿ΀WůĂdžŝƐ΁

ϲ͕ϬϬнϬϰ

ϱ͕ϬϬнϬϰ

ϰ͕ϬϬнϬϰ
&;EͿ

ϯ͕ϬϬнϬϰ

Ϯ͕ϬϬнϬϰ

ϭ͕ϬϬнϬϰ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ ϰϬ ϰϭ
ϕ;ΣͿ

Figure 5.14 : Comparaison des efforts obtenus par le logiciel PLAXIS et
les recommandations TA95 pour L=3m


109

ϳ͕ϬϬнϬϱ
&;EͿ΀dϵϱ΁ &;EͿ΀WůĂdžŝƐ΁
ϲ͕ϬϬнϬϱ

ϱ͕ϬϬнϬϱ

ϰ͕ϬϬнϬϱ
&;EͿ

ϯ͕ϬϬнϬϱ

Ϯ͕ϬϬнϬϱ

ϭ͕ϬϬнϬϱ

Ϭ͕ϬϬнϬϬ
Ϯϵ ϯϬ ϯϭ ϯϮ ϯϯ ϯϰ ϯϱ ϯϲ ϯϳ ϯϴ ϯϵ ϰϬ ϰϭ
ϕ;ΣͿ

Figure 5.15 : Comparaison des efforts obtenus par le logiciel PLAXIS et
les recommandations TA95 pour L=4m

Comme on peut le voir avec les figures 5.12 à 5.15 où seules les courbes du TA95 et
de PLAXIS sont dessinées, plus la longueur du tirant devient importante plus la
courbe PLAXIS semble donner des valeurs plus petites que celle de la courbe TA95.
Cela peut s’expliquer par le fait que PLAXIS prend en compte l’élasticité du tirant,
donc seule une partie du tirant en fait « travaille » et non le tout (figure 5.16 et 5.17).

Figure 5.16 : Exemple expliquant le fait qu’une partie du tirant travaille.

110

Pour un tirant de 1 m de longueur on a déterminé les contraintes à différents
niveaux. On a choisi des points A,B,C,D à la tête du tirant et les points E,F à 0,5
m par rapport à la base (figure 5.15). On obtient les résultats suivants :

Points σi ( N/mm2) % par rapport à σ A

A 0,210 100%
B 0,210 100%
C 0,210 100%
D 0,210 100%
E 0,133 63%
F 0,133 63%

Tableau 5.3 : Valeurs des contraintes pour un tirant de 1m de longueur

Figure 5.17 : Schéma montrant l’état des contraintes à différents niveaux


pour un tirant de 1m de longueur

Pour un tirant de 4m de longueur on a déterminé les contraintes à différents niveaux.


On a choisi des points A,B,C,D à la tête du tirant et les points E,F à 2 m et les points
G,H m à 1 m par rapport à la base (figure 1 .18). On obtient les résultats suivants :

111

Points σi ( N/mm2) % par rapport à σ A

A 2,369 100%
B 2 ,368 100%
C 2,367 100%
D 2,369 100%
E 1,638 70%
F 1,639 70%
G 0,930 40%
H 0,921 40%

Tableau 5.4 Valeurs des contraintes pour un tirant de 4m de longueur

Figure 5.18 : Schéma montrant l’état des contraintes à différents niveaux


pour un tirant de 4m de longueur

112

1,40E+07
F(N) [T A95 avec béta=2/6 Fi]

1,20E+07 F(N) [avec béta de l'analyse


limite]
F(N) [borne supérieure]
1,00E+07 F(N) Plaxis

8,00E+06
F (N)

6,00E+06

4,00E+06

2,00E+06

0,00E+00
29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45

ϕ (°)
Figure 5.19 : Comparaison des efforts obtenus par la borne supérieure de l’analyse
limite, les recommandations TA 95 et le logiciel PLAXIS pour L=1 m

1,00E+08
F(N)[borne supérieur]
9,00E+07 F(N) [TA95 avec béta =2/6 fi]
F(N) [avec béta de l'analyse limite]
8,00E+07 F(N) plaxis

7,00E+07

6,00E+07

5,00E+07
F (N)

4,00E+07

3,00E+07

2,00E+07

1,00E+07

0,00E+00
29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45
ϕ(°)
Figure 5.20 : Comparaison des efforts obtenus par la borne supérieure de l’analyse
limite, les recommandations TA 95 et le logiciel PLAXIS pour L=2 m

113

3,50E+08
F(N)[borne supérieur]
F(N)[TA 95 avec béta=2/6 fi]
3,00E+08
F(N)[avec béta de l'analyse limite]
F(N) Plaxis
2,50E+08

2,00E+08
F (N)

1,50E+08

1,00E+08

5,00E+07

0,00E+00
29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45
ϕ (°)
Figure 5.21 : Comparaison des efforts obtenus par la borne supérieure de l’analyse
limite, les recommandations TA 95 et le logiciel PLAXIS pour L=3 m

8,00E+08
F(N)[borne supérieur]
7,00E+08 F(N)[TA 95 avec béta=2/6f fi]
F(N) [avec béta de l'analyse limite]
F(N) Plaxis
6,00E+08

5,00E+08

4,00E+08
F (N)

3,00E+08

2,00E+08

1,00E+08

0,00E+00
29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45

ϕ (°)

Figure 5.22 : Comparaison des efforts obtenus par la borne supérieure de l’analyse
limite, les recommandations TA 95 et le logiciel PLAXIS pour L=4 m.

114

Les résultats de l’analyse limite qui ont été faits avec un seul prisme donnent ainsi de
grandes valeurs par rapport au TA 95 et à PLAXIS. La solution est de réduire le
volume du mécanisme par l’introduction d’autres prismes.

Figure 5.23 :Le modèle amélioré

5.3 Conclusion :

− Comme on l’a vu plus haut avec les courbes du TA95 et de PLAXIS, plus la
longueur du tirant devient importante plus la courbe PLAXIS semble donner
des valeurs plus petites que celle de la courbe TA95. Cela peut s’expliquer par
le fait que PLAXIS prend en compte l’élasticité du tirant, donc seule une partie
du tirant en fait « travaille » et non le tout.

− Les résultats de l’analyse limite qui ont été faits avec un seul prisme donnent
ainsi de grandes valeurs par rapport au TA95 et à PLAXIS. La solution est de
réduire le volume du mécanisme par l’introduction d’autres prismes.

115

Conclusion générale et perspectives

Le travail élaboré dans ce mémoire traite le comportement des tirants d’ancrage dans
un sol homogène (sol pulvérulent). A ce sujet, nous avons proposé un modèle basé
sur le théorème cinématique de l’analyse limite dans le cas du critère de Mohr-
Coulomb qui a été confronté à la réglementation française (recommandations T.A95)
et au calcul numérique utilisant le logiciel PLAXIS. Cette étude a comporté cinq
parties principales :
• Une analyse bibliographique portant sur la technique des ancrages et le
règlement français TA 95.
• Une partie descriptive, présentant la théorie de l’analyse limite.
• Une partie théorique consistant à l’élaboration des modèles basés sur le
théorème cinématique de la théorie de l’analyse limite.
• Une partie descriptive, présentant le code numérique utilisé ; son
fonctionnement ainsi que les modèles de comportement utilisés dans les
simulations numériques.
• Une partie numérique présentant le comportant du tirant par une simulation
bidimensionnelle.

L’étude bibliographique a permis de mettre en évidence le point suivant :


• Les méthodes d’évaluations empiriques (TA 95) s’avèrent insuffisantes pour
appréhender avec précision les phénomènes engendrés autour des tirants
d’ancrage lors de leur mise en tension. Il apparait donc nécessaire de les
développer par des approches théoriques et de disposer d’outils de simulation
permettant d’évaluer l’état de déformation du sol.

L’analyse des résultats obtenus à l’aide du modèle répondant aux critères de la borne
supérieure de l’analyse limite que nous avons élaboré, fait apparaître que :
• La forme de la courbe donnant l’effort F en fonction de β du modèle dans le
plan et dans l’espace est concave (forme de cuvette) indiquant l’existence d’un
minimum, donc d’une butée.
• Quelle que soit la longueur des tirants le rapport rapport F/L3 reste le même
pour un ϕ donné .

La simulation numérique a montré que :


• Comme nous l’avons vu avec les courbes du TA95 et de PLAXIS, plus la
longueur du tirant devient importante plus la courbe PLAXIS semble donner
des valeurs plus petites que celle de la courbe TA95. Cela peut s’expliquer par

116

le fait que PLAXIS prend en compte l’élasticité du tirant, donc seule une partie
du tirant en fait « travaille » et non le tout.

• Les résultats de l’analyse limite qui ont été faits avec un seul prisme donnent
de grandes valeurs par rapport au TA95 et à PLAXIS. La solution est de
réduire le volume du mécanisme par l’introduction d’autres prismes.

Les perspectives ouvertes par ce travail sont les suivantes :


• Une étude pour plus d’un bloc de rupture serait la bienvenue pour affiner
nos modèles et ainsi obtenir d'autres bornes supérieures plus petites
nécessairement et ainsi cerner supérieurement de façon plus rapprochée la
valeur réelle.

• Des lignes de rupture courbes seraient aussi les bienvenues pour rendre nos
modèles plus proches des formes réelles.

• Une modélisation tridimensionnelle en utilisant le code d’éléments finis


PLAXIS 3D fondation serait d’un apport tout aussi considérable.

• Enfin la validation de nos modèles par une expérimentation sur modèles


réduits ou essais in-situ, serait la bienvenue.

Ce travail propose tout de même une ébauche de solution à ce problème pour la


compréhension du mécanisme qui se matérialise autour du tirant d’ancrage dans
le cas du sol pulvérulent, jamais réalisé avec cette méthode. Ceci pourra être repris
par d'autres chercheurs pour des sols cohérents.

117

Références bibliographiques

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passive earth pressure using finite elements and non-linear
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isolés. Thèse de Magister; Université de Guelma, 1999.
3. Brinkgereve R.B.J.et Vermer P.A: Plaxis version8, material Model
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superficielles et profondes. Thèse de Magister, Université Mentouri-
Constantine, 2003.
5. Boudeau,Y; Poussée des sols pulvérulents, influence des caractéristiques
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6. Chen,W.F ; Scawthorn, C.R ; Limit analysis and limit equilibrium
solutions in soil mechanics.Soil and Foundations,1970,Vol 10,N°3, pp
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7. Chen,W.F ; Rosenfarb, J.L ; Limit analysis solutions of earth pressure
problems. Soil and Foundations,1973, Vol 13,N°4, pp 45-60.
8. Chen, W.F ; Rosenfarb, J.L ; Limit analysis solutions of earth pressure
problems. Soil and Foundations,1973,Vol 13,N°4, pp 45-60.
9. Drucker,D.C ; Greenberg,H.J. ;Prager,W. ;Extented limit design theorms
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10. Drucker,D.C ; Greenberg,H.J. ; Soil mechanics and plastic analysis or
limit design. Q.Appl.Math,1952, Vol 10, pp 157-165.
11. Hill,R. ; the Mathematical theory of plasticity,Oxford, :Clarendon
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12. Lee,I.K,and Herington,J.R ; A theoretical study of pressuress acting on a
rigid wall by a sloping earth on rockfill.Géothechnique,London, 1972,22
(J), J-26.
13. Lysmer,J. ; Limit analysis of plane problems in soil mechanics.J. Soil
mech and found. Div , 1970,ASCF,96(4),1311-1334.
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15. Mandel,J . ; Cours de mécanique des milieux continus, Gautier , Villars,

118

Paris,1966.
16. Meksaouine,M ; Etude expérimentale et théorique de la poussée passive
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17. Meksaouine M; Regenass P., Kastner R., Soubra A.-H., Bourdeau
Y ;Etude de la butée sur un écran de largeur limitée en sol frottant “.,
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18. Randenkovic,D. ; Théorèmes limites pour un matériau de Coulomb à
dilatation non standarisée.C.R.AC.SC.Paris,1961,T 252, pp.4103-4104.
19. Sekfali.N. ; Etude théorique du mécanisme de formation du bouchon à
l’intérieur des pieux battus à base ouverte ; Thèse de Magister,
Université de Guelma,2008.
20. Tirants d’ancrage, Recommandations T.A95 Concernant la conception,
le calcul, l’exécution et le contrôle, Eyrolles, 1995.

119

ANNEXE A

Détail de calcul du Modèle théorique en plan selon Mohr-Coulomb

A.1 Mécanisme de rupture du sol environnant le tirant incliné dans le


plan selon Mohr- Coulomb :

Le modèle est formé d’un bloc rigide de section triangulaire totalement décrit par le
paramètre (β).Les champs de vitesses sont donnés sur la figure (A.1).

Figure A.1 :Mécanisme de rupture de sol environnant le tirant incliné (δ•ϕ) en plan
et diagramme de vitesse associé selon Mohr –Coulomb

A.1.1 Les vitesses :

A partir du diagramme des vitesses représenté ci−dessus nous pouvons déduire


géométriquement les expressions des vitesses relatives et principales en fonction de la
vitesse initiale V0.
La vitesse initiale. : V0
V0 . sin(ϕ )
Vitesse relative tirant−sol : V01 =
sin( β − 2ϕ )
V0 . sin( β − ϕ )
Vitesse du bloc : V1 =
sin( β − 2ϕ )

120

A.1.2 Longueurs des lignes de rupture :

Sont déduites respectivement à partir des triangles (voir figure A.1) :


LOA = L = la longueur du tirant
H = L. cos(α )
H
L AC =
cos(β − α )
H
L DA =
cos(α + β )
H . sin( β )
¾ Si (α>β) : LOC ==
cos(α − β ) cos(α )

H . sin( β )
¾ Si (α≤β) : LOC =
sin (β − α ) cos(α )

A.1.3 Poids des massifs:

a) Massif (OAC)
La surface de l’aire du triangle montré sur la figure A.2 est exprimée par la relation
suivante :
OC × H
S OAC =
2

Figure A.2 : Schéma du massif OAC

D’après les triangles semblables on peut déduire les relations suivantes :

121

OC AC AC. sin( β )
= => OC =
sin( β ) §π · §π ·
sin ¨ − α ¸ sin ¨ − α ¸
©2 ¹ ©2 ¹
H
AC =
§π ·
sin ¨ − ( β − α ) ¸
©2 ¹
Par substitution on obtient :
H 2 . sin( β )
S OAC =
2. cos(α ). cos(β − α )
γ .H 2 . sin( β )
Le poids du massif : WOAC = avec γ: le poids volumique du sol
2. cos(β − α ). cos(α )
b) Massif (DAO)
La surface de l’aire du triangle montré sur la figure A.3 est exprimée par la relation
suivante :
DA × OE
S DAO =
2

Figure A.3 : Schéma du massif DAO

D’après les triangles semblables on peut déduire les relations suivantes :


OE DO
= => OE = DO × cos(α + β )
cos(α + β ) §π ·
sin ¨ ¸
©2¹
DO DA DA × sin( β )
= => DO =
sin (β ) §π · §π ·
sin ¨ + α ¸ sin ¨ + α ¸
©2 ¹ ©2 ¹

122

L. cos(α ). sin (β ) L. cos(α ). sin (β )
DO = => OE =
§ π · §π ·
cos(α + β ). sin ¨ + α ¸ sin ¨ + α ¸
© 2 ¹ ©2 ¹
Par substitution on obtient :
H 2 . sin (β )
S DAO =
§π ·
2. cos(α + β ). sin ¨ + α ¸
©2 ¹
γ .H 2 sin (β )
Le poids du massif : WDAO = avec γ: le poids volumique du sol
§π ·
2. sin ¨ + α ¸. cos(α + β )
©2 ¹

A.1.4 Energie dissipée :

Les dissipations d’énergie interne due à la cohésion le long des lignes de rupture et de
l’interface sol−tirant pour le cas d’un tirant rugueux (į•ij) dans un sol homogène
ayant une cohésion C sont données par les expressions suivantes :

Le taux d'énergie interne dissipée le long de la ligne de rupture LAC est égal à:

c.H .V0 . sin( β − ϕ ). cos(ϕ )


E AC = c.L AC .V1 . cos(ϕ ) => E AC =
cos(β − α ). sin( β − 2ϕ )

Le taux d'énergie interne dissipée le long de la ligne de rupture LAD est égal à:

H .c.V0 . sin( β − ϕ ). cos(ϕ )


E AD = c.L AD .V1 . cos(ϕ ) => E AD = avec c : la cohésion du sol
cos(α + β ). sin( β − 2ϕ )

Le taux d'énergie interne dissipée le long du tirant de longueur LOA est égal à:

c.L.V0 . sin(ϕ ) cos(ϕ ).


EOA = c.LOA .V01. cos(ϕ ) => E OA =
sin( β − 2ϕ )

A.1.5 Travail de forces extérieures :

On a deux sortes de travaux :

-Travail des forces gravitaires des massifs (OAC et DAO) est évalué par les relations
suivantes :

TOAC = WOAC × V1 × cos(β − α − ϕ )

TDAO = WDAO × .V1 × cos(β − ϕ )


123

Avec :

( β − α − ϕ ) angle de projection de la force gravitaire ( WOAC ) à la direction de vitesse


V 1.

( β − ϕ ) angle de projection de la force gravitaire ( WDAO ) à la direction de vitesse V1.

-Travail de la force extérieure est égal à: T = F × .V0

A.1.6 Equation d’équilibre :

En égalisant le taux de dissipation d’énergie interne au taux du travail des forces


extérieures, on obtient :

T − TOAC − TDAO = ¦ Ei

1
F= (E AC + E DA + EOA + TOAC + TDAO )
V0

Et par substitution on obtient la formulation de la charge limite pour le cas


bidimensionnel :
c.L. cos(α ). sin( β − ϕ ).cos(ϕ ) c.L. sin(ϕ ).cos(ϕ ) c.L. cos(α ). sin( β − ϕ ).cos(ϕ )
F= + +
cos(β − α ).sin( β − 2ϕ ) sin( β − 2ϕ ) sin (α + β ).sin( β − 2ϕ )
γ .H 2 .sin( β ).sin (β − ϕ ) cos(β − ϕ ) γ .H 2 . sin (β )sin( β − ϕ ).cos(β − α − ϕ ) -
+ + ....................( A.1)
§π · 2. cos(α ) cos(β − α ) sin( β − 2ϕ )
2. sin( β − 2ϕ ) sin ¨ + α ¸ cos(α + β )
©2 ¹
Pour C=0
γ .H 2 . sin( β ).sin (β − ϕ ) cos(β − ϕ ) γ .H 2 . sin (β ) sin( β − ϕ ).cos(β − α − ϕ )
F= + ....................( A.2)
§π · 2. cos(α ) cos(β − α ) sin( β − 2ϕ )
2. sin( β − 2ϕ ) sin ¨ + α ¸ cos(α + β )
©2 ¹

124

ANNEXE B

Détail de calcul du modèle théorique dans l’espace selon Mohr-Coulomb

B.1 Mécanisme de rupture du sol environnant le tirant incliné dans


l’espace selon Mohr-Coulomb͗

Cette forme tridimensionnelle représentée ci-dessous résulte d’une rotation de la


forme en plan autour d’un axe qui passe par le milieu du tirant.

Figure B.1 : Mécanisme de rupture du sol environnant le tirant incliné (δ•ϕ)


dans l’espace selon Mohr- Coulomb

B.1.1 Les vitesses :

Les mêmes expressions que dans le cas bidimensionnel ( même diagramme de


vitesse).

La vitesse initiale. : V0
V0 . sin(ϕ )
Vitesse relative tirant−sol : V01 =
sin( β − 2ϕ )

V0 . sin( β − ϕ )
Vitesse du bloc : V1 =
sin( β − 2ϕ )

125

B.1.2 Surfaces de rupture :

La forme des surfaces de rupture est le résultat d’une rotation des lignes de rupture
(celles du cas bidimensionnel) autour d’un axe qui passe par le milieu du tirant.
a) Surface latérale du cylindre représentant le tirant :

S I = Surface latérale du cylindre


S I = π .d .L
Avec d : le diamètre du tirant.
L : la longueur du tirant.

b) Surface latérale du cône :

S II = Surface latérale du cône


S II = π .R.H
H . sin( 2 β )
L DC =
cos(α + β ). cos(α − β )
L DC H . sin( 2β )
R= =b=
2 2. cos(α + β ). cos(β − α )
π .H 2 . sin( 2 β )
S II =
2. cos(β − α ). cos(α + β )

126

B.1.3 Poids du massif:
B.H π .a.b.L. cos(α )
V =
DAC =
3 3
B = π .a.b
π .γ .a.b.L. cos(α )
WDAC = avec γ : le poids volumique du sol
3
a = L.tg (β )
H
¾ Si le cône ne dépasse pas la verticale (α>β) : b = [tg (α + β ) − tg (α − β )]
2

H
¾ Si le cône dépasse la verticale (α≤β) : b = [tg (β − α ) + tg (α + β )]
2

B.1.4 Energie dissipée :

Les dissipations d’énergie interne due à la cohésion le long des surfaces de rupture et
de l’interface sol−tirant pour le cas d’un tirant rugueux (į•ϕ) dans un sol homogène
ayant une cohésion C sont données par les expressions suivantes :

Le taux d'énergie interne dissipée le long de surface de rupture SI est égal à:

c.π .d .L.V0 . sin(ϕ ). cos(ϕ )


EOA = c.S I .V01. cos(ϕ ) => E OA =
sin( β − 2ϕ )

Le taux d'énergie interne dissipée le long de la surface de rupture SII est égal à:

c.π .H 2 .V0 . sin( 2 β ). sin (β − ϕ ) cos(ϕ ).


E DA = c.S II .V1 . cos(ϕ ) => E DA =
2.sin( β − 2ϕ ). cos(β − α ). cos(α + β ). sin (β − 2ϕ )

avec c :la cohésion du sol

B.1.5 Travail des forces extérieures :

On a deux sortes de travaux :

-Travail de la force gravitaire du massif (DAC) est évalué par la relation suivante :

TDAC = WDAC × V1 × cos(ϕ )

Avec :(ϕ) angle de projection de la force gravitaire ( WDAC ) à la direction de vitesse V1.

-Travail de la force extérieure est égal à:


127

T = F × V0

B.1.6 Equation d’équilibre :

En égalisant le taux de dissipation d’énergie interne et le taux de travail des forces


extérieures, on obtient :

T − TDAC = ¦ Ei
1
F= (E DA + EOA + TDAC )
V0
Et par substitution on obtient la formulation de la charge limite pour le cas
tridimensionnel :
c.π .d .L. sin (ϕ ). cos(ϕ ) c.π .H 2 . sin( 2β ). sin( β − ϕ ). cos(ϕ )
F= +
sin (β − 2ϕ ) 2. sin( β − 2ϕ ). cos(β − α ). cos(α + β ). sin (β − 2ϕ )
π .γ .a.b.L. cos(α ). sin (β − ϕ ). cos(ϕ )
+ ...................................................................................(B.1)
3. sin (β − 2ϕ )
-Pour C=0
π .γ .a.b.L. cos(α ). sin (β − ϕ ). cos(ϕ )
F= .......... .......... ........( B.2)
3. sin (β − 2ϕ )

128

ANNEXE C

Les résultats d’optimisation des modèles en plan en utilisant MATHCAD


2000

Le premier cas : Le prisme est partagé en deux parties (β>α) :


Exemple de calcul :
Données:
kg kg π π m
L := 1m c := 0 γ := 1570 φ := 35 α := 6⋅ V0 := 1⋅ α + 2⋅ φ = 76deg
m
2
m
3 180 180 s

B C

Figure C.1 : Mécanisme de rupture du sol environnant le tirant incliné (δ≥ϕ)


en plan pour le cas (β>α)
H := L⋅ cos ( α )
H⋅ sin ( β )
Loc (β ) :=
cos ( β − α )⋅ cos ( α )
Les vitesses:
V0⋅ sin (β − φ)
V1( β ) :=
sin ( β − 2φ)
V0⋅ sin (φ)
V01(β ) :=
sin ( β − 2φ)
Longueurs des lignes de rupture:
Lac(β ) :=
H
cos ( α − β )

Lad (β ) :=
H
cos ( α + β )

129

Le taux de dissipation d'énergie:
Eac(β ) := c⋅ Lac( β ) ⋅ V1(β ) ⋅ cos (φ)
Ead(β ) := c⋅ Lad (β ) ⋅ V1( β ) ⋅ cos (φ)
Eoa(β ) := c⋅ L⋅ V01(β ) ⋅ cos (φ)

Le poids des massifs:


( ) γ ⋅ Loc (β ) ⋅ H
Woac β :=
2

γ ⋅ H ⋅ sin ( β )
2
Wdao ( β ) :=
§ π + α · ⋅ cos ( α + β )
2⋅ sin ¨ ¸
©2 ¹
Travail de forces extérieures:
Toac (β ) := Woac (β ) ⋅ V1( β )⋅ cos ( β − α − φ)
Tdao (β ) := Wdao ( β )⋅ ( V1( β )⋅ cos ( β − φ))

La charge limite est donnée par la formule suivante:


( ) 1 (
F β := ( ) ( )) § Eac(β ) Ead( β ) Eoa( β ) ·
⋅ Toac β + Tdao β + ¨ + + ¸
V0 © V0 V0 V0 ¹
1 . 10
6

π
2 ⋅φ
2

8 . 10
5

6 . 10
5

F(β )

4 . 10
5

2 . 10
5

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6


β

Figure C.2 :Visualisation de la courbe F (β) dans le plan pour le cas (β>α)

La figure C.2 représente l’effort maximum du modèle pour le cas (β>α) dans le plan
en fonction du paramètre (ȕ) qui a pour forme concave (forme de cuvette) indiquant
un minimum, donc d’une butée.

130

1 .10
6

π
α + 2 ⋅φ
2

8 .10
5

6 .10
5

F (β )

4 .10
5

2 .10
5

1 1.2 1.4 1.6 1.8


α+β

Figure C.3 : Visualisation de la courbe F en fonction de la variable;β)


et le paramètre;α)dans le plan pour le cas;β>αͿ

Conditions aux limites:


β := 0.75
Given
1.3 < β < 1.4
Minimisation:
Minimize( F , β ) = 1.353
Résultats de la minimisation :
4 kg
F( 1.353) = 3.569× 10
m

Le deuxième cas (α>β) : le prisme est en entier d'un seul côté de la


verticale
Exemple de calcul :
Données :
kg kg π π m
L := 1m c := 0 γ := 1570 φ := 35 α := 6⋅ V0 := 1⋅ α + 2⋅ φ = 76deg
m
2
m
3 180 180 s

131

Figure C.4 : Mécanisme de rupture du sol environnant le tirant incliné (δ≥ϕ)
en plan pour le cas (α>β)
H := L⋅ cos ( α )
H⋅ sin ( β )
Loc (β ) :=
cos ( α − β )⋅ cos ( α )
Les vitesses:
V0⋅ sin (β − φ)
V1( β ) :=
sin ( β − 2φ)
V0⋅ sin (φ)
V01(β ) :=
sin ( β − 2φ)

Longueurs des lignes de rupture:


Lac(β ) :=
H
cos ( α − β )

Lad (β ) :=
H
cos ( α + β )
Le taux de dissipation d'énergie:
Eac(β ) := c⋅ Lac( β ) ⋅ V1(β ) ⋅ cos (φ)

Ead(β ) := c⋅ Lad (β ) ⋅ V1( β ) ⋅ cos (φ)

Eoa (β ) := c⋅ L⋅ V01(β ) ⋅ cos (φ)


H⋅ sin ( β )
Loc (β ) :=
cos ( α − β )⋅ cos ( α )

Le poids des massifs:


( ) γ ⋅ Loc (β ) ⋅ H
Woac β :=
2

132

γ ⋅ H ⋅ sin ( β )
2
Wdao ( β ) :=
2⋅ sin ¨
§ π + α · ⋅ cos ( α + β )
¸
©2 ¹
Travail des forces extérieures:
Toac (β ) := Woac (β ) ⋅ V1( β )⋅ cos ( α − β − φ)
Tdao (β ) := Wdao ( β )⋅ (V1( β )⋅ cos ( β + α − φ))

La charge limite est donnée par la formule suivante :

F( β ) :=
1
⋅ ( Toac ( β ) + Tdao ( β )) +
§ Eac(β ) + Ead( β ) + Eoa( β ) ·
¨ ¸
V0 © V0 V0 V0 ¹

1 . 10
6

2 ⋅φ

8 . 10
5

6 . 10
5

F (β )

4 . 10
5

2 . 10
5

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6


β

Figure C. 5 : Visualisation de la courbe F(β) dans le plan pour le cas (α>β)

La figure C.4 représente l’effort maximum du modèle pour le cas (α>β) dans le plan
en fonction du paramètre (ȕ) qui a pour forme concave (forme de cuvette) indiquant
un minimum, donc d’une butée.

133

1 .10
6

π
α + 2 ⋅φ
2

8 .10
5

6 .10
5

F(β )

4 .10
5

2 .10
5

1 1.2 1.4 1.6 1.8


α+β

Figure C.6 : Visualisation de la courbe F en fonction de la variable;β)


et le paramètre;α)dans le plan pour le cas;α>βͿ

Conditions aux limites:
β := 0.75
Given
1.3 < β < 1.36
Minimisation:
Minimize( F , β ) = 1.341
Résultats de la minimisation :
4 kg
F( 1.341) = 1.939× 10
m

134

ANNEXE D

Les résultats d’optimisation des modèles dans l’espace en utilisant


MATHCAD 2000
Le premier cas (β>α): le prisme est partagé en deux parties
Exemple de calcul :
Données :
kg kg π π m
L := 1m c := 0 γ := 1570 φ := 35 α := 6⋅ d := 0.12m V0 := 1⋅ α + 2φ = 76deg
m
2
m
3 180 180 s

Figure D.1 : Mécanisme de rupture du sol environnant le tirant incliné (δ≥ϕ)


dans l’espace pour le cas (β>α)

H := L⋅ cos ( α )
Les vitesses:
V0⋅ sin (φ)
V01(β ) :=
sin ( β − 2φ)
V0⋅ sin (β − φ)
V1( β ) :=
sin ( β − 2φ)
Surfaces de rupture:
S1 := π⋅ d ⋅ L

π⋅ H ⋅ sin ( 2⋅ β )
2
S2( β ) :=
2 cos (α + β ) . cos ( β − α )
Dissipation d'énergie:
Eoa(β ) := c⋅ S1⋅ V01(β ) ⋅ cos (φ)
Eda(β ) := c⋅ S2( β )⋅ V1(β ) ⋅ cos (φ)

135

a( β ) := L⋅ tan (β )

b ( β ) := ⋅ (tan ( β − α ) + tan (α + β ))
H
2

Le poids du massif:
( ) π⋅ a( β )⋅ b (β ) ⋅ H
Vdac β :=
3
γ ⋅ ( π⋅ a(β ) ⋅ b ( β )⋅ H)
Wdac ( β ) :=
3

Le travail de forces extérieures:

Tdac (β ) := Wdac ( β )⋅ V1(β ) ⋅ cos (φ)


Eoa( β ) Eda( β ) Tdac ( β )
F( β ) := + +
V0 V0 V0

1 .10
7

. 6
F ( β ) 5 10

0
1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5
β

Figure D.2 : Visualisation de la courbe F(β) dans l’espace pour le cas (β>α)

La figure D.2 représente l’effort maximum pour le cas dans l’espace du modèle pour
le cas (β>α) en fonction du paramètre (ȕ) qui a pour forme concave (forme de
cuvette) indiquant un minimum, donc d’une butée.

136

1 .10
7

π
α + 2 ⋅φ
2

F ( β ) 5 .10
6

1 1.2 1.4 1.6 1.8


α +β
Fig D.3 Visualisation de la courbe F en fonction de la variable (β)
et le paramètre;α)dans l’espace pour le cas;β>αͿ

Conditions aux limites:


β := 1.2
Given
1.3 < β < 1.38
Minimisation:
Minimize( F , β ) = 1.314
Résultats de la minimisation :
5
F( 1.314) = 1.632× 10 kg

Le deuxième cas (α>β) : le prisme est en entier d'un seul côté de la


verticale
Exemple de calcul :
Données :
kg kg π π m
L := 1m c := 0 γ := 1570 φ := 35 α := 6⋅ d := 0.12m V0 := 1⋅ α + 2φ = 76deg
m
2
m
3 180 180 s

137

Figure D.4 : Mécanisme de rupture du sol environnant le tirant incliné (δ≥ϕ)
dans l’espace pour le cas;α>βͿ
H := L⋅ cos ( α )
Les vitesses:
V0⋅ sin (φ)
V01(β ) :=
sin ( β − 2φ)
V0⋅ sin (β − φ)
V1( β ) :=
sin ( β − 2φ)
Surfaces de rupture:
S1 := π⋅ d ⋅ L

π⋅ H ⋅ sin ( 2⋅ β )
2
S2( β ) :=
2⋅ cos ( α + β )⋅ cos ( β − α )
Dissipation d'énergie:
Eoa(β ) := c⋅ S1⋅ V01(β ) ⋅ cos (φ)
Eda(β ) := c⋅ S2( β )⋅ V1(β ) ⋅ cos (φ)
a( β ) := L⋅ tan (β )

b ( β ) := ⋅ (tan ( α + β ) − tan ( α − β ))
H
2
Le poids du massif:
( ) π⋅ a( β )⋅ b (β ) ⋅ H
Vdac β :=
3
γ ⋅ ( π⋅ a(β ) ⋅ b ( β )⋅ H)
Wdac ( β ) :=
3
Le travail de forces extérieures:
Tdac (β ) := Wdac ( β )⋅ V1(β ) ⋅ cos (φ)

( ) Eoa( β ) Eda( β ) Tdac ( β )


F β := + +
V0 V0 V0

138

1 .10
6

F( β ) 5 .10
5

0
1 1.1 1.2 1.3 1.4
β
Figure D.5 : Visualisation de la courbe F(β) dans l’espace pour le cas (α>β)

La figure D.5 représente l’effort maximum pour le cas dans l’espace du modèle pour
le cas (α>β) en fonction du paramètre (ȕ) qui a pour forme concave (forme de
cuvette) indiquant un minimum, donc d’une butée.

1 .10
7

π
α + 2 ⋅φ
2

F ( β ) 5 .10
6

1 1.2 1.4 1.6 1.8


α+β
Figure D.6 : Visualisation de la courbe F en fonction de la variable (β)
et le paramètre (α)dans l’espace pour le cas (α>β)
Conditions aux limites:
β := 1.2
Given
1.3 < β < 1.35
Minimisation:
Minimize( F , β ) = 1.314
Résultats de la minimisation :
5
F( 1.314) = 1.632× 10 kg

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