GENESES Reales Corin
MUSICALES mous Lebrave (dir.)(Ourrag:publi¢aveclecancouss du LabEs CAP
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-chrpl nem parssccbonne.fGENETIQUES DE LA COMPUTER MUSIC
Lavina Lattra
ANALYSER LA COMPUTER MUSIC: QUELQUES JALONS ET
eweux
Aux débuts de la musique electroacoustique,
Tanalyse approfondie des eavres érait lapanage
des compositeurs. Selon Célestin Di
Compositeurs « non seulement ont éé les plus
ombreux dans la pratique de écrit musicologique,
‘mais bien souvent, les plus habilest». Cela-a éeé vrai
longtemps austé hien pour la musique analagique
que pour la computer musi ce qui tient des raisons
4a fois historiques ex méthodalogiques: d'abord,
Mherédite de fa musique conceée, accompagnée
ge, les
tune céflexion critique promue par son inventeun,
Pierre Schaeffer, favorissit lémergence de riches
analyses perceptives et graphiques: ensuite, cese
aussi le manque de familiarité de la plipare des
smusicologues envers I instumensarium dlecteoniqie
(analagique , ar ct, p52),
46 \Lrofautpasauble:évidemmen’ esas sporad.ques dansis
Ittéeatur, cere livre deSimanEmnesson, TheLangvoge
bf Electoacoustic Music, London, Macmillan, 1966, ou
Touvrage c'tenri Pousseur ae che: Lamusico eetronan,
op.aie
af Frangeise Darciére el Gerald Bennett (Gir), Anatise
‘Musique Eletroacousticue. Analysis in Elecroacoustic Musi,
Bourges, Mabmasyne 3997
Wil p. 3,
7998, un nuséroanier ds lournalof New Music Research
3 616 consacré 3 V'aralyse perceptive de lz musique
Glecreacoustigue, sous te drecion de teso Carlie et
Denis Smalley. Sous le tre The Anaya of Electoncaustc
Music, Introduction, vol 27, 2-2, etaient raszemblsee des
analyses percepilves de = Sorimel de Pre Henry (eatat
des Vrietionspourune porte etun soup 963) par Francois
Delalande, Novars (1965) de Francis Dhomant par Anérew
Lewis, Aontakte pour plano, percussion et bande (3960)
|e Kasihning Stocknauzon par john Dack, Inconer dl farce
g
“ysmuiomedicd» apsaniniueD Nut VUEQO? 5 Hentme BE
bk Sot pee Fie oan
Fig. 2. Pride page dels pation tphamonique dé ean Clauce ResetLas énoncés NOT déclenchent les instrunents 5 et 6 en
rarelléler avec des amplitudes dlobales (P5)+ anbitus 'nélodiaues*
(P6) et contréles de modulstion d’amrlitude (P7) veriés. Cheaue
instrument exécute huit Gnoncés NOT simultanés dds le débuty naisr
Jeurs durées Stent décroissantes, le fin du rasssse s’slldse
Jusau’3 ce que finalenent la chute des deux premi@res ‘NOT* soit
entendue seule+
Voiei 1 partition MUSIC U t
CHA 2 + SAM 20000 +
# PS3 1 5 ILN 337
instrument no, 5 (Fad, 135
os
ut DUR BS FS
HZ(100) BUR B4 F7 3
Vi Ba BAG
BS PS BS 5
ES 0.2 BS 5
BS B4 BS 5
Vi BS BS
HZ(P7) BS RS +
BS BD RSF
HZ¢P4) DUR RA FB +
B4 0.2 Bat
Vi B4 BaF
B4 BS BS f
ES B6 ES FL i
EB U2 EL +
Cor
instrument ne. 6 (Fis. 15
o6s
va DUR BS F&
HZ¢100) DUR B4 F7
Vi Ba BAG
BS PS BS
BS 0.2 BS
BS B4 BS ¢
Vi BS BS 5
HZ(F7) BS BS +
BS RS BS
H2(P6) DUR BS Fe +
B4 0.2 Ba
Ua Ba BA
4 BS BS
B3 BA RI
v2 B3 Bi
Comers
vast
U2= 0= silence rour 1/un des canaux des corties stéréo~
phoniaues (canal droit de l’instr, no. Sy gauche
duno. 66
o1 108
~Inharmeniaue (NOISE4 (2) )~
Fig. b, Premires instructions de instrument informatique « Nols 4, dans i transrgtion de Lorain, cui synthéis es eats
_Sénares « bruts colores» au dthut del partition (deuxidre pore) Sours: Dens Lorin, Analyse dela bende meogndque de
ecuvre de Jean-Claude Riss, nhamanique, Pals IRCAM-Centre Georges Pompssau{ apport |RCAM 9°26), 1980, 9.2 tp. NDise4().
Images reproduites avec Pautoriaton des auteursAu cut sigele, la discipline de l'analyse musicale
ese devenue essentielle 2 |'érude de In musique
dlectroacoustique.
incarnent, dés leur titre cetterendance: Eleceraacesstic
Music. Analytical Perspectives de Thomas Licata”
et Analytical Methods of Electroacoustic Music de
Mary Simoni™, Les essais contenus dans Fouyrage
de Thomas Licita anatysent, selon des anproches
trts variées, des ccuvres de Karlheinz Scockhausen
(Geoang der finglinge, 1955-56, cc Téleninsihy 1966),
de lannis Xenakis (Diamarphne, 1957), de Goutiied
Michael Koenig (Esiay, 1957-78), de Luigi Neno
Vedova, 1960), @’Orto Laske
(Ferpsichore, 1980, e Tilegy, 1999-2000), de Jean-
Claude Risser (Coneons, 1982), de James Dashow
(Sequente Symbols, 1984) et de Jojt Yuasa (A Study
in White, 1987). Dans cette sélection d’ceuvres,
analogique se méle & la computer masie. Et parmi
Deux ouvrages importants
(Oncuggio x Emi
les auceurs, la plupart sone des musicologues mais
on compte auss
certains compositeuts—Orto Lacke
et James Dashow ~analysant leurs propres crue.
Ils le fone d ailleurs avec un remarquable souci de
précision technique: Suivantle compre rendu de Octo
Laske, son processus compositionnel aura mobilise
crbis programmes différents: le logiciel de Michael
‘Koenig Project (1964-1970), SCED (1979) et 1BJED
(1976-1980) de William Buston*. James Dashow,
sonora (936 57) de Franco Evangelist par Francesco Shi
Matta Ligadve, Clarinet Threads (985) de Denis Sra),
Songes (3979) ce ean: Cade Riset, Lihtbogen (2985 1986)
de Kala Saariano par Simon Emmerson, et une section ce
Theatre Ombre (968) de Fanos Baye pas SkGphare Roy
Seul travel de Johr Back prevat en como la présence
dos sources rratbielles: « The performance ccore was
pavtcularly beta io unraveling complex sound matures
4nd in providing information regarding the ing of events
‘They wore however only consulted after the music hod been
anatyseg aural. The principle of pricy to the ea” nas
‘ot compromised cha Dack «Svatepiesinthe Anais of
Kadheinz Stocknausen's Kortetiefrclektrosische Klinge,
Klovier und Schlegzeug , journal of Nea Music Resear),
vol-27.n*+-2.1998,.85),
20 Thomas tests (it), Elecroacoustic musi, op lt.
24 Mary Simoni (Gir), Analytica tethoes of Hectroncoustc
‘Moric. New Yar /loneon, Rotedg. 2008,
a2 Otte Laske, « Suascore Manipulation as a Tos! For
Flectroneoustle ste, op. ep 9-249, article prise
la logique compositionnelle, le chats et la manipul
des données. il cantient aussi des concepts retati's aux
typologies de composition &orainataur ot lee partitions
‘Gu en déceuten. Sur Projet vor Gettred Michex! Kaen)
‘Project One, Electronic Music Repos, 12, «tes artes
feotis dansG.M Koenig Aestheteche Prols,Wolfeaborius,
‘Suefan Fricke, Sige Konrad et Roger Pou (it) Saredruck,
Pa, vol. 2 Sur lestogitels de Wiliam Buston, vol WilEam
‘quant A loi, désrie 18 inscraments informatiques om
Maric 360 utilises pour fa synchése de Sequential
Symbols, une ceuyre realisée au CSC (Centro di
Sonologis Compurazionale delf Universiti ci Padoval
en 1984%. D’autre part, le livre de Mary Simoni,
Analytical Methods of Eleceroacoustic Music, Evorise
analyse par représentation graphique (sonagrammes,
spectrogrammes et partitions graphiques)™.
Mentionnons seulement deux chapicres dans le
cadre du présént chapicte: celui d’ Andrew May sur
Jupiver (1987) de Philippe Manoury, qui monure des
‘excinplesde pach Manet des skquences Piypue poutla
‘wansformation des sons, ecelui de Mara Helmuth
sur Riverri (1986) de Barry Truas, ott sone analysés
certains des paramétres de la synhise granulaire®,
En ce débur de sigele, sous influence de la
criique générique, des kessh dies, de la philologie
auteur italienne, det digiral varias, différents
musicologues abordent la musique dleceroacoustique
(au sene large) dans sa double détermination de
musique technologique et de musique documentée
par une quantité de sources supérieure 4 calle des
musiques plus traditionneles*. La particularité,
soire hétérogénéi
chercheuss, dune partla mobilisation de compéterces
varltes ec spécialistes. d'auire part un effort pour
congevoir de nouveaux outils d'analyse. Cette
tendancede la recherche estincarnéenotamment dans
lenuméro thématique de revue intitulé La fabrigue
des eeuvres*, qui avance la notion dw atelier »
de composition, ceseA-dice le miliew physique,
technique e¢ mental de la composition, Lergonomle
cognitive de activité de composition, proposée par
, des sources implique, pour cet
Buxton, « The Evolution ofthe SSSPScare-EArang foals»,
CompuierMusicloumel. vol 3.94, 1979.0.44-28.
23 lames Dastow, + Leaking into Secuerce Symbols», dans
‘Tamas Licata cr), Slecroccousic Muscop-
De facom plus générale, analyse du répertoire de
| computer music irnplique souvent une démarche
comportanc une dimension génétique (plus ou moins
profonileet plas ou moins explicite) du faltméme que
Tordinarcur y apparaitausi bien comme instrument
permestant des calels que comme moyen de fier et
dle mémoriser ces données; l'sppropriation concitic
deceite double fonction del ordinateurest, dés lois, as
coeur da travail de!'analyace, Lordinateuresc bien plus
alan support pour Mercure: i est une source pour
étude d'un processus de programmation, il attests la
phase de transition/eraduction entre l'univert musical
dicompositeurer Tunivers numérique, il produitdes
‘ textes» qui schématisent et opérationnalisent des
choix compasitionnels#. Angela Ida de Benedictis
suggére mémede rapporter entigrement ces fonctions
celles du texte traditionnel:
Toutes sexpétiencessanoresligei a rechnologie
des machines, instar des compositions « sur
popier» (a) sont des processus artifice qu vore
sesmabllser du fir d'une praique: (b) exigent
Turlisation de divers instruments; (@) engegent
dis formes de notation (6, plus xéndealerne,
de codage);(@) client des supporss périssables
2 dilferenssdegrés (We I bande la mémoire de
programmes vitwel) (e) daivene passer par une
phase de lecture et déeodage’ (f) pauventsubit
des processus invecprécac
ourils concepeuelsidoines™®,
ed’smilyset partie
Les textes qui documentent les différentes phases
de création, changement, rarurc, 1éécrituse,
incerprétation, sont & considérer comme des sémoins
au sen large, leur nature tant hétéroclite: ils
peuvent en effet éxe classés selon que leur support
est numérique, papier ax: audio-video, Une celle
typologie ne sauraie denc érre préventée comme
36 Computer Music Journal 3 3, The Reconstruction of tia,
2007.
47 Nare Batter, «Les polaris de la Lutherie eectronique
Instrument, machine, reprézertation », dens Marta
Gratoce (lr), méthode nouvelles, musiques nouvelles,
‘Muslcologie et cefation, Strasbourg. restes unvecitives
de Strasbourg, 1999,0. 305.
98 Angele [da De Bonwit et Note Scaldafert «Le muove
testualid muscall», dans Marl Carac Ves (Si), Le flologle
(mesicole.stturion, sore, srament crt), Wemues, IM,
20941 sp. 7126, 6.6285.
tn simple prolongement, ou équivalent, a celles
propres 2 lésude des textes liedraires. Elle introduie
en effet des concepts notweaux et rend nécessaires
Flargissement du concepr de texte, Vénude artentive
de la nature des contenus informationnels, a prieen
compre de la multipicicé des documents jalonnant l
production d'une ceuvte. En outre, Fécriture d'une
ceuvre de computer music estinfluencée pas la présence
active de collaborateurs, em particulier les « assistants
musicaux? », qui interagissent avec le projer du
‘composiceur et produisent a leur tour différentes
sorees de textes et de traces qui sera pertinent
'ineégrer Va
Le caracttie processuel, interactif et collaboratif
de la création en régime numérique ne pouvait
done que mettre en crise fes méchodolagies les plas
triditionnelles de la phifolo
reconstruction de la « vévite + d'un texte origin!
oricntées vers la
usifié, Uusege de lordinaveur dans la création
musicale contribue au déplacement de la notion
de produit vers celle de processus qui caractérise en
général les langages alphabédiques numériques™,
Dans ce contests, la notion de programmation est
essentielle en ce qu'elle Fait Te lien entre une Serine
(ou pensée) musi
informatique. Précisément, l'étude des « textes »
produits par cere programmation peur donner accks
au processus de formation d'une ceuvee. Toutefois, la
geniése nese réduit pas la programmation et n'est pas
Je résulear d'un processus lineaire, puisquille dérive
un réseau de collaborations entre des compétences
férenjes,c'es-A-dire aussi des approches distinctes
del'e éertuie ». Ceprocessus dynamique, impliquant
ddes réseaux dlacteurs humains ex machiniques; est
cn quelque sorte figé& travers éctiture, IL convient
done danalyser de prés la nature de ces écritures
ale er une éerieure (ow pense)
29 Laura Zeta, rues origines du ram de IM (Réatsteur en
Inonmatgue musical)», tes des umes cnfonmotigue
(Musicale JIM 202), Universté de Paris 8. Saint Denis, 2013,
38520, ale mp, ruonshpaisnore i IMzaxs/ates?
limaos3_xapa (eine consultation en|uin2en8),
‘40 Cette A¥olution est notamment discutée par Domenico
Fiormonte, Sertture« flolegia neitera digiate, Tri,
Bells! Boringhiesi, 2003. Domenico Hormonte et d'autres
Sont § Porigine dune démarche d°étude numérique
des tentes littéeices qu'lls nomment digital Vatants
(hips angers, dere orsaton os
sul 3033)pour espérer dévoiler le processus de constitution
dune ocuvre®
‘Aux travaur de ln génétique feangaise, des sketch
saudies, dclaphilclogied aateutitabienne et des digial
tuarians, Ja celexion que nous proposons emprunce
certains concepts, elle tetient des problématiques,
‘mals ajoute aussi des éléments nouveaux. Le but est
de reconstruire progressivement une terminologie
qui rence pleinement compre des documents de la
cexéation d'une ceuvreau sein du repertoire spécifique
‘considéaé ii,
Sans entier dans les débats quientourencla critique
des reses et ses diferentes tradicions mationales, if
feat sans doute pas inutile de rappeler britvement la
principale dfférenée enereleonceps deseurce etoelul
erence, deux notions que lesdifférentesapproches onc
en commun, Unesourceest généralement un réinoin,
physique, une unité marcrielle, tandis qulun coxtcest
son contenu informacionnel. Ox, il faut distinguer
cnteelesdifftrentes seceptions du rrme «texte»
qui
peuts'appliquer rane’ si nation courante, Cest-a-dine
A Wimporre quel contenu verbal organisé par écrit,
qu'au concept urilisé par certains cherchours; selon
lesquels nest texte que la rédaction accompl
dune
ceuyre —la (ou F'une de ses) versions) stabilisde(e)*,
Tei, nous adoprerons ce second sens, plus spécifique;
est pourquoi nous préfézerons. pourle premier sens,
le terme de « content» plucot que celui de «texte
Test important, lorsqu’on Sappréte A analyser
tune ceuvie de computer msi, de préevoir une phase
de ce quien philologie on nomme « collation »
(ou «coletionnement»): la consultation et le
tegroupemenc systémarique de tous les documents
présentant le contenu de lceuvre: Chaque document
doit dae scruté atcentivement, dans le respect de se
complesité interne, afin de décrice de fagon soignée
routes #5 caractéristiques notables. C'est cette
premitreétape gui rend possible la comprehension des
relations et des aticulations interes entre les sours.
leur gentse, leur positionnement chronologique
‘48 Les paragraphes suivants reprennént, en le temaciant
largement, une précédarte publication: Lavra Zattva,
« Seuices and PhiflogicalProblemsin the Study of Compute
‘Music, dans ltjanaBoelime-Metner, Klus Rebeer et Mole
Wit li), Elettroakusische Musik: Technologie, Aestheith
Lund Theorie as Herusfonderung on ale Muskwassenschaf
Elecreacoustie Musi: Tecrnolgles, esthetics, and Theories
~AMesitoiogialhatenge, oven, Die Slave le, p. 09038,
492 Maria Caraci Vela din), Laflologia musicale Staion,
Storia, stement etic, Luceues, LM, 230511. assim.
dans ua dossier génétique, leur évolurion dans le
temps, Semblable analyse gagne a prendre en. compte
lee informations biogeaphiques ct hit
disponibles sur les auceuss et leurs conditions de
production elle peut alors dévoiler des aspects qui
ent restés inconnus si l'on s était purement
limiré& une concemplasion del'objer matériel, Dans
lees particulier de a computer muss, nous verrons
bientde "importance de Ihistoite ofale dans ce type
de recherche
SUPPORTS ET CONTENUS
On peut distinguer quatre grands types de sspporss
dans la computer music: papier, audio, vidéo,
numérique. Dans la computer music, le papier peut
sesvira fixer toutes sortes de conrenusinformarionnels
crits: les exquisses compositionnelles (schémas
de travail, notes, brouillons de parties de partition
waditionnelle dans le cas de la musique mixie) ;
les sorties papier de données numériques de toute
1 contrdle de Ia part du
compositeur ou du compiliteur, ou pour conserver
sorte, imprimées pour
a mémoire d'une éxape de la création: les partitions
imprimées en notation conveationnelle dans lecas de
4 musique minte. Le format désigne non seulement
lee dimensions dela feuille de papicty mais aussi 1a
fagon done elle a été pliée ou recueillic (les cartes
perforées ont été des supports d’Geriuare une crtaine
Epoque dela compazer rae),
Ce nest que sécemment que la eritique des textes
musicaux 2 commencé prendre conscience de
Vimportance des supports audio et & les cansideret
comme de véritables documents et donc des sujecs
érude parc entire: La plas grande partie dee ures
lectroacoustiques texiste qu’en formar audio, ce
‘qui peur signifier aussi bien tne bande magnétique
qu'une cassette ow tun support digital (disquette,
CD, Minidisque, mémoire a’ordinareur, dé USB,
cxc:). Lanalyse du stupport se concencre sar l'aspece
pphysiquedes documents audio. La prise de‘conscienc,
iy a une wentaine d'années, de la détérioration de
supports que l'on crovait presque étemels, aentrainé
{etablisement de centres consectés la préservation et
Ala rexturation
ea tant que disciplines scientifiqucs,
‘ssociant ingénicurs du son et mustcologues. Ce type
de codicologie peut répondre 2 des questions telles
que? A quelle épogue la bande, le CD ow autre
aaa
8 valive rane
sorb)
saan 899remonte-til? Quelle machine a servi 4 enregistrer
fs bande magnétique? Quelles détériorations a
‘subi ce support? Le type d'intervention proposé en
conséquence dépendrade multiples facteurs (l'état
dde détérioration, la nature du support, sz valeur) et
pourra relever d'une philosophic de la restauration
qui pout étre axée sur une position « conservatzice»,
«documenta», « reconscitutive », xsociologique »
ou westhétique »®. Les centres de création et les
archives vavaillenc aujourd’hui coneréiemeat pour
procéger leurs matériaux audio par unc sauvegarde et
unarchivage adéquats, le maintien d'une tempéracure
constante, organisation structurée des matiriaus!4,
é des
dans
Comme aous venons de le voir, Pide
supports est de moins en moins différenc
un contexte eechnologique ob Jes memes unités
matérielles permettear de stocker indifigremment
de Vaudio, de la vidéo, des insteuetions pour un
programme, ee. Mais|'ordinateur en tant que rl pose
cerve question de Facon beaucoup plus vertigineuse
que les bandes magnéciques, les dsques numéiques
‘ou les mémoires exrernes. En effer, Vordinateur est
8 la fois instrument et support. Il ser ls eréation
(composition et 6eriture musicale, automatique;
en temps differs, en temps réel), a la production
(gestion de données, caleals, conversions, etc), la
reproduction (il lit et reli, il calcule ctrecalcule, etc.)
cau stockage des données musicales. luxcontinude
données en langage binaire codifiant et mémorisant
tout type d'information, il peut éxre le support de
contenus élémentaires ou trés complexes, de caleuls
ou d'événements sonores, de processus basiques ow
au contraire de haut niveau (langages spécialisés
comme Fortan, Pascal, C, ou programmes de plus
49 Angelo Oral, « Orentamento a! document soveri», dans
‘Sergio Canazri et Mauto ese Turron in), Remediazione
del document saver, Usine, Forum, 2006, p. 146. Angelo
Dreals.arepris les reflexions de Wislam Storm et ce Often
Schiller: Wis Stern, «The Establishmen of international
Re-recorcng Stordards, Phonographic Buletin vl. 27.
ag8o,p. 672; Dietich Schuller, « Presewing the Fats for
the Future: Princip and Practices for the Translorat Analog
‘lo Documents into the Digital Domain »,fournel ofthe
‘Autio Engineerna Society, 9,73, 200%, p. 35-623.
44 Un exemple est lo projet Brextospace (Tinancé par te
‘Commission Européenne dans le « 6 Framework Programme
far Research «) pour Felude ge solutions techniaue et de
systerras intégrés pour ia préservation muméricue des
‘lectins audiovisdlles: prestospace,ovg/ (leri8ee
consultation en|uin 2019.
haut niveau comme Max! MSP, Pure-Data, Secinberg:
Gubase, Cound, Audacity, Ableton),
Contrairement av papier, suppore dont le conten
nous parait immédiatement lisible (@ supposer
quon en maicrise le code), les supports audio <=
rnumériques présertent toujours la nécessicé dame
phase incermédisize de « lecture». Autrement dit
il convient de distinguer netemene éntre extreme
ct Paccewibilité de telles sources: pour ainsi dire:
tun document de'ce type resiste pas sil s'est pas
reproductible et accessible. Pax exemple, aceédee
A une source audionumérique ~ étre capable de
qualifier le degré 4'élaberation de son contens ~
implique généralement de la visualizer, au moyen
d'un environnement graphique, sous forme de
sonagramme’’, Létape de wleeture + technique
permetera de repérer let coupures d'une bande
magnétique, de comprendre les caractéristiques
des différentes pistes, de faire des hypotheses sar
Vassemiblage formel; un niveat plus localcellepermer
df'avancer dans la connaissance des rypologies des sons
ilses (propriétés spectrales. distinction entre sons
origine acoustique ct d'origine lectro nique, ete
Testun autre type de témoignage sur la genése des
ceuvres contemporaines quia été généralement oublié
‘ow ignore, maisconstitue un élément imporrans dans
Ja collection et la collation des sources: le support
audiovisuel, Le musicologue Bruno Bossis ext sans
doute le premier & avoir souligné, dans I'érude
de la musique électroacoustique, son caractére
incontestable de document exégérique. A partic de
2008 ila éeudié ce type desource, qui appelle «race
filmique », en repérant les eatégories descriprives et
les mors-clefi qui la earactérisent, afin de exer des
45 Le soragramme propose une représentation graphigue ex
deux dimensions db signal: axe vertical reprdsente les
Fréquencos, Tax horisentalreprdsenteleteps:emoltude
“est yisualsée sousaformede nuances decouleurs.O'sbere
analogique (3 aide d'un anparell anpelé sonastaphe’.
ete technique est devenua plus tara numérique (On allice
Alors une analyse FFT [Fast Fourle Transform] du son), et
disponible aujaueeThuien temps bel Ea ost ulisée aus.
bien pour analyse que pour Is composition. Pour une
stale de utilsation des représentations graphiaues
dostinées 8 I'aralyse, avec une sitention partial
fonds decementsire cu RN! do Pals, vai Finngais Del
sPratiques e! objects des trarsenptions des musiques
Glecteoacoustques », dans Rémy Campos st icolas Dania
(digas musical, une putin ts hse, Geneve,
Droz/HEN-Conservatcirede Genive, 2009, 0.295353.bases de données“. Au nombte des ces documents
‘on compre des documentaires (parfols ined), des
cnregistrements de sessions de travail en studio, des
capaations de ns et de concer, le recuell de
actions da public, et
Plus généralemene, fa collation des sources de
1a computer music doit aujourd’hul sintéresser at
réseau Internet en tant que cel il est luieméime un
systdme complexe de logiciels et un réseau physique
qui connecte et raniforme des informations, archive
des sources primaires er secondaires, audio, vidéo ou
rextuelles, et peut-btre aussi un vétitable instrument
deetéation (dans la digital musieou le neta)
Enfin, on ne véonnera pas, dans ce panorsima des
sources indispensables 3 Tanalyse de la computer
music, de la redécouverte dee entretiens avec les
acteurs dul procesius de eréation. Ces entresiens,
quills soient produits dans un cadre d'enquéte
echnogeaphique ou dans d’aurres contextes, sont
nécessaires a la reconstruction d'une musique dont
Pessentiel des savotr-faire est de tradition orate
(sransmission des techniques de composition,
collaboration entre les différents contributeurs
au processus de création). Ces sources orales sont
préciouses pour la sauvegarde des détails les plus fins
(cr privés) du processus de création. La mémoite
des protagonistes whicule des connaissances que les
autres supports ne peuvent pas révéler. Par mipport
ila fixicé motévielle des ausres sourecs, celles-ci
‘comportent un degré éleyé d’instabiliné
inséque.
Le document oral aequiere un droit de cité dans la
Fechetche sur a cempucter mesic, uae des isons écane
rout simple
collaborateurs dans les ews d’aboration del'seavre,
lune autre le fair que les protagoniste: sont, souvent,
1c coprdsence de laueur et de ses
toujours vivaneser peuventdonc contribu, parleurs
96 le projet de Bruna Bess (HELD -Fy on Electesacoustic
Database «pour but decenstrute ure bave ds donne des
sources audiovisuelles relatives aun cuyies de musigues
‘lectroacoustiques. Ila commence par le recansement des
supporisconservés dans plusieuts cates porziens IRAN,
RM, Ina et COMO, Voir Brune Boasis, «ta perception de acte
-arColique travers lsh sua cretion Gletoscoustque
example de NRCAM », XI Jordans de Estetica «historia
el teatro merplatense ycengreso mneerncinnal de estétce,
Fundacion Desteles, ceeérom, ISEN 978-987-2540,
fctobte 2009, np. Qruro Bsesic «FELD. filmy and ideo
thtsbaseasa Musicology Source an Etectroeccuste sic»,
Proc ofthe Flectoacwustic Musée Stuces Conference, Suenos
‘Aires.22-25 nin 2809, tp: ame networkang/emsog/
papers /bossisp (mitre consul
souvenirs, la connaissance du processus deexéation.
Enconséquenct, le avail de Veiigdee de la domputer
musica bientir fait de se retrouver a la croisée des
‘expertises musicologique et socia-ethnographique.
‘Si, maintenant, nous youlons interpeéverle processus
de création d'une aeuvre de computer music i parti
de son dossier génétique, nous pouvons paren
un consinscuon aliant du stade primitif de création
au stade le plus tardif: documents préliminaires,
oquisses, cextes, paratextes, documents collatéraunt,
documents problématiques. Cet ordre n'est pas
puremeat chronologique, il cient compte aussi
du degre d'appartenance disecte des documents &
Poeuyre considérés,
Nous proposons dappelet documenspréliminaies
lesgounces qui permetsentdapprochcr le projecmental
in muce, dans son instabilité. Ces sources témoignent
d'une phase préliminaire d'élaboration ct peuvent
dre de pratique orale; leur support est temporaire,
incomplet er labile. élément déterminant est le
caractére provisoire et informel de ces documents.
Pari eux nous trouvens des interviews, des
enregistrements de répétition ou de rendez-vous,
mais aussi des courrierslecrroniques, de leretes, des
memos oubligs dans un tiroir: leur content permet
apercevoirlidée génératrice dune ceuvre, musicale
ou numérique, une idée de programmation, d’effer,
de miero-, méso- ou macro-forme, ete,
Les esquisses constituent un deusxigme niveau
sources du processus créatif. Nous adoprons Vidéo
de Ross Feller qui, 4 partir dela constatation d'une
exuréme hétérogénéité des documents de travail
dans la conupitier mut
les esquisses (steeches) et les esquisses électroniques
(eskerohe), tout en rappelant que leur nature peut
de
6 propose de distinguer entre
mbivalente!, Les premicrs sont une pléthore
fférents matériaux ineluane des documents
47 On peut alors espére:Feanchir few ofsitme limite» ae
"analyse ou processus créti'sigraléeparAimuth Grésilen
‘contre teut rive cetorainé, conte toate gubte de arigine,
lidemeure que la ransmssion a plas corte West que it
parevsibled un precéssus corntifrill foisplos complexe
21 quetoxigine comme tale la msfezance du pret mental.
est natie;gnable » (Almas Gxtsilon, Elements de entique
ened. Lire les menuseris modemes. Psi, Pul, 1994,
p35)
48 Ross Feller, « E-sketches: Srign Ferneyhousth’s Use of
Computer Assisted Compositional Tools », dane Pavicia Hal
tFriedemann Salle) A Hondo lo Twentieth-Centary
(sical Sketches, Cambridge. Camraige University Press,
200, 9.176188,
h
sonbipu9, veLIya viaVL
ys andy224
graphiques et manuscrits, des notes sur des supparis
improvisés (papier 4 lettre hdtel) des missives, ces
mémos, des articles de journal er des photocopies:
le processus de création qu'ils révalent est incomplee
ou partiellement complet, Ross Feller propose
leceriie anglais esherch pour désigner les fichiers
informatiques, en y englobant tant es fichiers qui ne
quiceent jamais la mémoire de la machine que ceux,
nnumériquemenc éphéméres, dont ae subsiste qulun
tdrage sur papics. Ce peuvent ue des « ruminations
dalgorithmes qui seronc employés dans lex phases
avancées da processus créaif o®.
Sion ne set pas encore accordé sur la definition
exacte des différents types de partitions dans la
musique dlectroacoustique—cest--dire ur la notion
de source qui, dans uae seonstruction philologique,
correspond A un niveau de rect stabilise il existeen
tour easdes eflevions intéressanter sures conceptsyen
particulier dans les crits 'Alvise Vidolin, ingénieur
du son er interprére de masique lectroxcoustique.
A partir de ses travaux, neus pouvons dérerminer ci
typesde partitions.
1. Partition de synthése ou opérationnelle: il 8
d'une série de données numériques pour la
synthése, généralement associée au logiciels
MUSIC et CSound mais aussi aux autres
programmes ou seriesde programmes susceptibles
de combinaison™. Chez les spécialistes des textes,
ce concept rappelle celui de far enpy, de mise au
net: Cest le premier srade vers Ia transmission au
monde extérieur. Elle est un texte complet, tine
+ partition édigée’au propre », comcenant 'idée
definitive du contenu musical. Elle peut éere un
teste gui donne liew 4 un césultat audio (cemps
diffe) ow un texte qui defini un processus (calcul
stitomatique darsla compesition asistée) et peu
'69 Wid, 0.37.
50 /hid,p-179. Des problimas phlislogiquessurgiszent i
\esqutsse leceronicue cache sa viele aaceae creation par
falsification directe dele date oar changement de date de
le mschire, ou per chargement d'un meme fichier une
machine auneaive.
‘Alvise Vidal « Muies informatics « teorla musicale,
Indi, Universita gi Padova, Dipartimento dl Ingegneria
selrnformaione, 995, metre dicactiquetelechargeabe:
‘ov del. anipa it/=mmusiea/D'spense eaps. pal (derniare
consultation en jin 2035,
52 Friedemann Sal, « Coming to Terms With the Comacsers
Working Manuseriptem, cans Patrica Hallet Friedmann
Sallis (iz), A Wandeoek co Twentied-century Musica!
‘Sketches, op 2b. 53,
2
comprendre des instauctions pout la spatialisation,
Je montage, les dynamiques. Cette source s'est
as toujours présente puisqu'ele fait partie des
exces fréquemment jeeés au pani
talisation de la trace auclio definitive. Daas des
«2s vraiment uniques, ee peut éere publige: a fair
«copy, en tant que copie définitive opérarionnelle,
correspond alorsala partition finale publiée (voir
plus bas le eas de Ferseo¢ Aniromeda de Salvatore
Sclarrino®),
de diffusion: elle décrit la spatialitation
cc les différents éléments techniques qui
‘concement Pexécution de Nexuvre. Le sive EARS
(Electroacoustic Resource Site) en donne une
juste apris la
Part
definition rigourcuse:
Habjnwellement utilisé comme alde-mémoie
lors de concerts leixroacoustiques, la purtcton
dle diffusion est géoéulemeat une eeprésentation
pettonnelle des éléments généraux de Ia pide,
dles détails gaillanee néccssaccs A aserprétaton.
‘Souvent dessinged la main ctilisant des syeaboles
pattiauliers § Pauteun
parision de dif
représente généralement le cemps sur ut axe
hoviagnel et le spectre sur in ae verte. Paris
cespartitionssone i dlc ou sone diet wir
oafinaeur Flles ne sont habituellement pas dase
inde aide paurl'analyste exception faivesion les
considére commie un plan général dela truecure
lune pidoe?
2 analyse ene partion opérationnsle euapose diférentes
opérotions qui ne sont pes toujours auczessives et
lingates. vune ces premibres este rendeage det effect
Instrumental», eest-direla compréaansien dee modules
de syolnése (ce-qui correspongiait, dans la musique
ttadtlonnell, a lcalsationdesinstrumentsacoustqaes:
puvee pour grand oF mble
arnstuuments vent, acts le
{invbre general d'une vee. operation sulvarte dépend
‘4 logiie utifet et de Capproche compositionnelle (par
synthtse grecte, compostfonalgorihmique, etc.) OAR
ie. cure realsbe avec "une des versians du programme
USIC (ou Cound), of les dannéas sort complétement
kes, analyse consiste@ lets list aTevenements,
die le tatement tempore. frécuemtetet namie
des ifrertsinstruments Ce -avallpeatconratre afferents
\degs approronasserien: Nous paavars nove contenter
a'udkeren génélatructurecesinctramenteet logue
du traitement des sons, mais il ost égetement possible,
roe une ansiyse beatccup plus longue et abstinge, ce
Comprar es mofnres détal le enacune de inctructions
delamachine.
5k www.ears.dmusacuk/, lexiaue, entrée « partition de
sifusion» (drains eoreultation en juin 2039).Alvise Vidolin lappelle alternativement partition
cexdcurive ou descripeives!
3+ Plrsition gnsphigue (compilée par le compositeur)
clle est un aide-mnémoire gui capcure les aspects
saillants dela composition, souvent cracée parson
auceur pour Jaider dans le processus de création,
scomme dans le cas des Dicgrammes de Sciarrin
afta)
se, les
ou de Traietioria de Marco Swioppa (of
Contrairement aux partitions de syau
partitions graphiques, comme celles pour la
diffusion, sont caractérisées par Vimprécision.
Nous teprenons une définition du site EARS:
piisque lex composansssigeifiante exsteueturants
dela musique tlcrroicoustique ne te eanformenc
pas 3 des sallances recoamues, comme dans le eas
de la plupare des compositions nsirementales
et wocales, les options choisies pour repeésenter
usique peuvent variet énormément d'une
Pattcion graphique dune ante
Les définicions existant dans Ia lietérature
scientifique ne convergent pasencore. Lapparition
est parfois considérée comme
partition de diffusion, comme c'est le cas dans le
site FARS:
nonyme de
() une partition décrivane les procédures
pormectant de cecréer la pitces (2) une
représencarion du mavésiau eectrcacoustique afin
dlaider un instrurentiste ot: us chanteur dans
le eas dune ccuvce mists; (5) une representation
oie
ley points de spasilisation loss d'une
de la maniére dont le matériau voner
diffe
performance complexe ou dune installation’
IL nous semble approprié de la considérer
seulemen
4. Partitinn d deoute (compilée par d'ausres que
te compositeut): il s'agir dune partition 4
tant quiinstrument de composition,
idaln,«Interazone fra vel i ranpresentsziore
Aellinformanione musicale nella compesieiane mediante
Uaberotore « Automavioneescumeniacone Rhistamensi
ce essacszione nacional taleraperfeutomacione Arp,
soite il patonete dei Consigha Nasioncle delle neazeh
VoL AAV le 980, ag4-15c. ele Musininfermaticn
eerie musicale atc
86 flvse Vidotin, « Musics informatics ¢ teotia musica
act.
57 Nita:!jww.ears.dmu.s¢.ut), Iexique, entsbe «Panition
‘zaphicue » (dois consultation enjun z03),
58 lod
fonctionne autant comme aide visuelle que
comme inscrament analytique, Elle n'eit
pritiquetment jamais réalisée par le compositeur:
cesrleca
de John Chowning (of énfta) quia éxé réaliste par
Toby Mountain en r98o.
5: Partition ex notation conventionnelie: elle est
présentée en notation sur portées traditionnelleset
‘richie d indications graphiques, textuelleset/ou
symboliques pour aider instrumentiste& suivre
les effets électroniques dans Texécution dune
sccuyre de musique mixte. Elle peut écre publiée
out resterinédite
On désigne par parstextes les documents qui
entourent lceuvre et compreninent des éléments
extérigurs aux aspects techniques et musicaux. I faut
par exemple, de la partition de Serta
tout d'abord distinguer les paracextes de type textuel
sur papier des paratextes humériques et audiovisucl.
Parmi les premiers se trouvent la dédicace, les notes
de programmes, les citations les etres ajourés et les
articles. Les manuels des logiciels font partie durméme
groupe. Afin de mieiix comprendre le processus de
tion, le chercheura intéxét Aapprendre le logiciel
—de fagon plus ou moins approfondie selon le bur
de Tanalyse. A chaque logiciel correspondent en effe
des caractérstiques, des capacités et des limites, qui
conditionnent la typologie dex sons et les différentes
opérations possible, Du chats di logiciel dépendent
en definitive le processus composit
de Veeuyre et naturellement son résultat conde.
Le lew of se néalise Veeuvre d’un compositenr est
aussi un détail important car Padapration artianale
des logiciels aux cxigences et tl'esthétique de chaque
entre ese monnaie courante (il existe par exemple
tun manuel de MUSIC 10 réalisé 4 !IRCAM*, ou
encore ua manuel de MUSIC V adapté au CSC-
Centro di Sonologia Computazionale dell Universita
di Padova"),
Les cartes perforées, témm
el, Nexéeution
technologiques et
historiques caractéristiques d'une certaine époque
peuvent étce qualifiées de
acumen collatéravex. Dans les logiciels MUSIC, &
de ta computer mar
59 Mare Batik. Le Langa de eynthBse MUSIC 0, Pars, REAM,
a (version révisbe 1962)
6 Giovanmn De Pol stAvise Videlin, Manuai Musics, Pade,
Cente Ssnolagia Cemputszioral e_'Universtl & Padone,
3983, etGiovaon’ De Pol etAlvise Volt, Musics: manuals
perativo, Padoue, Centre di Sonologia Computazionate
elf Unveisia ai Padova,t98s
225
ayicues 8 ap sanenNR® Viaawz Yn226
chaquie carte perforée correspondait une instruction
de la parsition opérationnelle. La réalisation d'une
‘euvte impliquait la production de paquets de carses.
Anjourd'hui il serait ardu de ls lire, ne serait-ce qu’
cause de la difficulsé de trouver I'ordre dans lequel
elles eraiene sorties de la machine, Les composiceurs
(outles contre) les dé
quisubsistenc sont aucantdindices pour comprendre
‘truisaient le plus souvent. Celles
les citeonstances historiques, les usages cypiques et es
difficultes de 'épogue des pisnniers
La derniére de nos cacégori
ese celle des
documents problimaviques. En effet, Vanalysce prend
aussi cn considération des textes qui résistent 3 la
_yswimutisation, Nous pouvors citer itred exemple
ccertaines « partitions d écoures » dont identi reste
ambivaléate: elles tiennent du texte, puisqu’elles
porcent trée directement sur ceuvie, mais aussi du
paratecte, dans la mesure oi ellesse sinzent en marge
des processus de création.
En outre, lanalyse de ke computer music doit aussi
tenir compre des machines utilisées pour la mise ex
aeuvre de Fouvrage, cela particuliérement lorsque
les testes contiennent des informations incompléses
ou difficiles a interpséter, que seul le contexte
technologique et historique précise. Le contenu
musical, bien que résultanc d'un choix esthétique de
son aueur, est strictement fa ordinateur welisé,
4 ses possbilités er ses limites. Aini, par exemple,
analyse des partitions opérationnelles de quelques
cquvres talisée 3 Padowe entre la fin des années +970
cerle début desannées 1980 ma permis dedéterminer
que la fréquence d’échandillonnage appliquée aur.
ceuvtes état généralement de 10.000 Hz. D'un point
de vue sonore, la possbilicé d'uriliser sembiable
faéquence déchantillonnage influence le spectre
des timbres réalisables, qui ne peut pas depasser
5000 Hz4. Les témoignages des chercheurs ont
montré que ce choix ne dépendait pas tellement
du type de calealaceurs utilisés (4 Pépoque un IBM
‘System/j70 Model 158 connectéau mini-ordinatear
18M S/z), puisque le processus de calcul passant par
des bandes numériques permettait de surmonter
61 Seion ethéoréne déchavtiloneage, a plus haute réquonce
audible pet Peale corespand als mate dea fequence
Schanlllornage;# esl seat do soc He, la pus haute
Frequence audible se:25 00> iz, x aime es fréquencas
peuvent are alisées en shase de compilation ee i iste
Bevenemeres (un range usgu"a 5020 He es un pou paure
iu ponte we deiarichesse des inbres)
les difficultés ides & la mémoire disponibles, mais
pluedt, & lopposé, du eype de filtres disponibles.
ent en effet des filtres de
fréquence (5 000 H2) développés parla recherche sur
Iécude de la voir pariée. Ce niest que plus tard que
les chetcheurs congurent des filtees de 75.000 Hz
Une aurre limite technologique était la eapacité des
cconvertisceurs (en 1975, 8 convertisstts 8. 16 bit).
Les compositeuts explo
‘QUELQUES EXEMPLES COMMENTES
Ilastrons maintenant la systématisation préedente
a eravers des exemples
Nousavons caraciéist les esquisses la fos parlewr
incomplétude ct par leur relation dineete avecle projet
oeuvre. Considéronis un schémade John Chewning:
positcur américain trace un assemblage
hypothétique des sections de auvre Siria (Bg. 2)
Les dléments contonus dane lesquiste ne pe
agit d'un assemblage définitif ou
re; Ceatau cours de 'analyse du processus
pas montrer #
de création de I'eeuvte que nous pourrons ézablir
quillsiagic d'une esquisse« partellement complete».
Ce type de document relive de esquisse parce
quil décrie des procesius en acte et qu'il esc produit
pendant ls erdation de Voeuvre. La figure 3 en fournit
tun autre exemple typique.
é2 (aura Zattra, Science ef technologie comme sources
irspiration au CSC de Padoue 2 BRCAM de Pas, thse
Scienze dela nusica, Universit deg Stud ¢ Trento et
Eicle Oactersle Concept et Langanes. Universite Pass-
Soibonne, 2093. LIBM /7 et IBM $/370 talent ublis
parles bureaux scminstraifs de Tunlversté de Padove; le
mps e usage des machines tal paragé avec la recerche.
Las ehantions predults par "13M 379 étaient ransterés
‘15/7 aul forctionralt comme un gran buffer. Le $/7. 9M)
{onetonnaitparSlac,recevat lc chantilonselles envOrae
‘al convertisseur, Quand lait regu unblee, cemandat
[esulvent Pour voir écouterles sans, une commuiation
rapide etee la S/370 et le S/7 était nbressaire. Toutes,
pulsque le 18M 370 dtalt mainframe (les erdinateure
hnoinfrome étaient ce grands systemes aul pouyslent
partege ears iformatione en fine temps ene plusieurs
ttlisatears et permettatert Paces simaltang), téeoute
fotair d'une muvie ait Inpossibie pendant les ewes oo
lesusegersuniersitires talent tropnorrbreux(natamment
lematin, pendant es horas setae, jusau’squatorze
heures) ala écouter en blocs et est pour cela que les
Conpesiteutstravellaant au eortre surtout faprbs-mih
Pourune destino des caraciilsoues dece DN voi aussi
In page bites /awmn-03 sam.comlbma/Fistoryfexhibits/
mainfame/mainiceme_PP3es8.tm (arnibvzconsutation
enjuin 2035)
5 Alice Vigan, communicatlons peanComme l'on a rappelé & plusieurs reprises, lade fa main du compositeut. Lillustration su
collaboradonestfrgquermentilabased'un processus _ présente la sortie papier de quelques donades utilisées
dectéation de computer mute. Deceit, unecsquisse _ pendant a eration de Prometeo. Tragedia dill asolto
ectrovique peut fomaire sans én fono (Venezia, 1934)
Figalatn Chowning, esquise de la macroorme de Sta (essemblage des sections).
image zpradule avec Fautristion de MauteutSiesta oa oncensoren mesons
Bsclnusfneoa sues the eardene at hormtion
Seicre notre sin argot.soce os waco naan &
Siemon unestore,
eins inca una schane colt zn por
&
{eget ivi! esoengona n maco raves car
im iene to” talendra eh, siapeopemers Sours i
ais Gouin anearea ire
roo egret eet
Sion raerecreemereraass
Sines Seaman aernearaee
i
Noise —=Ti mene ——~ Haanion---~ Cente) ——-- Prreit---Copeauny=Piren
|
tone
fe 3:To chores ean de hale spite like das ie ste
(sesictant musica: Marco Stroppa%). Imago reprodultesuceCautorestion da autour
Fusione ugace. Teta esplcatve »Aolettno LIMB, 3. dt Ase Vdolinet Roberto Dosti, Venezia, La Biennale 1983,230
Alvise Vidolin et Sylviane Sapit avaient eréé le
programme PEATA pour synthétiser des sons en
‘modulation de fréquence utilisés pendant route ladurée
dis Prologue de Promerea (19984) de Linigi Non (fig),
Vimage est conrenue dans le journal de bord q
Vidolin a cenu minutiewsement pendant les mots
avtl septembre x94 et peadanc année sulvance,
Isagie d'un documenc complexe parce quilexigequon
zablisse la signification des données mumériques en
relation avec le Prolag, mais lest Evident aussi quil est
strictement li au processusde exéaion de 'exuvre, done
‘quil doit dete considéeé comme témoignage primaire
Aude de cere analyse locale, c'eztl'analyseglobale de
la source qui le'eontlenr— le journal de bord ~ qut en
‘outte permet dedéduireson srarutd'esquise, dérermind
par fe fair quill existe
PEATA. Nous allons 4 présent considécer des eas
plus complexes oii l'on cherchera 4 différencier les
sources dans divers dossiers génétiques relatifs A des
ceuvees que nous avons analysées: Le premier exemple
est Inharmoniyue (1977) de Jean-Claude Risset.
(On observe, dans ls partition (fig. 1a) des portées pour
la voix et des portées qui conticnnent des symboles qu
sirmplifient la conduite des sons de la bande, N'érant
pas publige, leeuvre de Jean-Claude Risser nlexiste
publiquement qu'au format audio, en 'occurrence
sur deux types de supports: le disque qui contiens
oeuvre complexe (vinyle ou CD)* et a bande avec les
sons électroniques (désormais numérisée) utilisée en
eres versions ds programme
situation de conceit. En some, le dossier des sources
nharmenique comprend la partition conventionndlle
Inédite (eanexée 3 'analyse ce Denis Lazrain en 1980")
exles deux sources audio; quant aux données de la
{5 Journal de bord ¢Alvise Vidalin, echive privée. Nous
remerciors il Alvise Vidolln et Siviane Sapir pour leur
collaboration, La gree czhir broché content= dee mirror
de Videlinreeiges pendant des rencontres prEliminaires
ave: luigi Noro, des schémas préparatolies su utisation
du eystime gi, des données rumériques (prfois codes
Sur les pages, prio nsbiées enti eles). Sid'un ie les
ages marquent des dearés ce definition au ur et 3 mesure
plus complexes usqu'aux pagoe raatves aux r6patiens
de septembre x98 et de 3985, de fautreetes Inodulsent
des cificukés d&s que les Feulles ne sont gas rei6es.
‘Lordi #6ten luz grant, cous les Srolgnages orsux ds
_ssistarls peuvent le laisse d€couvrie
166 Jean-Claude Rlsset, Mutations, Dialogues, nharinonique,
‘Moments nentoriens, Pare, NA/GRM, 1978, AM 56409
iotogues, barmarigue, Mutations, Pars, WAT
C2003 0)
al, Analyse dela bande magnequede Pamrede
Jean-ClaudeRisset« nparmoniaue , op.