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GENESES Reales Corin MUSICALES mous Lebrave (dir.) (Ourrag:publi¢aveclecancouss du LabEs CAP oe Les PUPS sont ua service général del’aniyericé Pasi S Js FUPS sont Sexton rice general del universe Pa Pree de universe tems 97h Maguctis cr iscon page Emmanvct Mare Dunes sigs pups Mase lls Rech Université Pais Sorbent 8 ie Sespente 75006 Pais tbls (99) o)4 5510 57 60 fax: (33)0)t $5 10 5766 pupsGpars orbannett -chrpl nem parssccbonne.f GENETIQUES DE LA COMPUTER MUSIC Lavina Lattra ANALYSER LA COMPUTER MUSIC: QUELQUES JALONS ET eweux Aux débuts de la musique electroacoustique, Tanalyse approfondie des eavres érait lapanage des compositeurs. Selon Célestin Di Compositeurs « non seulement ont éé les plus ombreux dans la pratique de écrit musicologique, ‘mais bien souvent, les plus habilest». Cela-a éeé vrai longtemps austé hien pour la musique analagique que pour la computer musi ce qui tient des raisons 4a fois historiques ex méthodalogiques: d'abord, Mherédite de fa musique conceée, accompagnée ge, les tune céflexion critique promue par son inventeun, Pierre Schaeffer, favorissit lémergence de riches analyses perceptives et graphiques: ensuite, cese aussi le manque de familiarité de la plipare des smusicologues envers I instumensarium dlecteoniqie (analagique , ar ct, p52), 46 \Lrofautpasauble:évidemmen’ esas sporad.ques dansis Ittéeatur, cere livre deSimanEmnesson, TheLangvoge bf Electoacoustic Music, London, Macmillan, 1966, ou Touvrage c'tenri Pousseur ae che: Lamusico eetronan, op.aie af Frangeise Darciére el Gerald Bennett (Gir), Anatise ‘Musique Eletroacousticue. Analysis in Elecroacoustic Musi, Bourges, Mabmasyne 3997 Wil p. 3, 7998, un nuséroanier ds lournalof New Music Research 3 616 consacré 3 V'aralyse perceptive de lz musique Glecreacoustigue, sous te drecion de teso Carlie et Denis Smalley. Sous le tre The Anaya of Electoncaustc Music, Introduction, vol 27, 2-2, etaient raszemblsee des analyses percepilves de = Sorimel de Pre Henry (eatat des Vrietionspourune porte etun soup 963) par Francois Delalande, Novars (1965) de Francis Dhomant par Anérew Lewis, Aontakte pour plano, percussion et bande (3960) |e Kasihning Stocknauzon par john Dack, Inconer dl farce g “ysmuiomedicd» apsaniniueD Nut VUE QO? 5 Hentme BE bk Sot pee Fie oan Fig. 2. Pride page dels pation tphamonique dé ean Clauce Reset Las énoncés NOT déclenchent les instrunents 5 et 6 en rarelléler avec des amplitudes dlobales (P5)+ anbitus 'nélodiaues* (P6) et contréles de modulstion d’amrlitude (P7) veriés. Cheaue instrument exécute huit Gnoncés NOT simultanés dds le débuty naisr Jeurs durées Stent décroissantes, le fin du rasssse s’slldse Jusau’3 ce que finalenent la chute des deux premi@res ‘NOT* soit entendue seule+ Voiei 1 partition MUSIC U t CHA 2 + SAM 20000 + # PS3 1 5 ILN 337 instrument no, 5 (Fad, 135 os ut DUR BS FS HZ(100) BUR B4 F7 3 Vi Ba BAG BS PS BS 5 ES 0.2 BS 5 BS B4 BS 5 Vi BS BS HZ(P7) BS RS + BS BD RSF HZ¢P4) DUR RA FB + B4 0.2 Bat Vi B4 BaF B4 BS BS f ES B6 ES FL i EB U2 EL + Cor instrument ne. 6 (Fis. 15 o6s va DUR BS F& HZ¢100) DUR B4 F7 Vi Ba BAG BS PS BS BS 0.2 BS BS B4 BS ¢ Vi BS BS 5 HZ(F7) BS BS + BS RS BS H2(P6) DUR BS Fe + B4 0.2 Ba Ua Ba BA 4 BS BS B3 BA RI v2 B3 Bi Comers vast U2= 0= silence rour 1/un des canaux des corties stéréo~ phoniaues (canal droit de l’instr, no. Sy gauche duno. 66 o1 108 ~Inharmeniaue (NOISE4 (2) )~ Fig. b, Premires instructions de instrument informatique « Nols 4, dans i transrgtion de Lorain, cui synthéis es eats _Sénares « bruts colores» au dthut del partition (deuxidre pore) Sours: Dens Lorin, Analyse dela bende meogndque de ecuvre de Jean-Claude Riss, nhamanique, Pals IRCAM-Centre Georges Pompssau{ apport |RCAM 9°26), 1980, 9.2 tp. NDise4(). Images reproduites avec Pautoriaton des auteurs Au cut sigele, la discipline de l'analyse musicale ese devenue essentielle 2 |'érude de In musique dlectroacoustique. incarnent, dés leur titre cetterendance: Eleceraacesstic Music. Analytical Perspectives de Thomas Licata” et Analytical Methods of Electroacoustic Music de Mary Simoni™, Les essais contenus dans Fouyrage de Thomas Licita anatysent, selon des anproches trts variées, des ccuvres de Karlheinz Scockhausen (Geoang der finglinge, 1955-56, cc Téleninsihy 1966), de lannis Xenakis (Diamarphne, 1957), de Goutiied Michael Koenig (Esiay, 1957-78), de Luigi Neno Vedova, 1960), @’Orto Laske (Ferpsichore, 1980, e Tilegy, 1999-2000), de Jean- Claude Risser (Coneons, 1982), de James Dashow (Sequente Symbols, 1984) et de Jojt Yuasa (A Study in White, 1987). Dans cette sélection d’ceuvres, analogique se méle & la computer masie. Et parmi Deux ouvrages importants (Oncuggio x Emi les auceurs, la plupart sone des musicologues mais on compte auss certains compositeuts—Orto Lacke et James Dashow ~analysant leurs propres crue. Ils le fone d ailleurs avec un remarquable souci de précision technique: Suivantle compre rendu de Octo Laske, son processus compositionnel aura mobilise crbis programmes différents: le logiciel de Michael ‘Koenig Project (1964-1970), SCED (1979) et 1BJED (1976-1980) de William Buston*. James Dashow, sonora (936 57) de Franco Evangelist par Francesco Shi Matta Ligadve, Clarinet Threads (985) de Denis Sra), Songes (3979) ce ean: Cade Riset, Lihtbogen (2985 1986) de Kala Saariano par Simon Emmerson, et une section ce Theatre Ombre (968) de Fanos Baye pas SkGphare Roy Seul travel de Johr Back prevat en como la présence dos sources rratbielles: « The performance ccore was pavtcularly beta io unraveling complex sound matures 4nd in providing information regarding the ing of events ‘They wore however only consulted after the music hod been anatyseg aural. The principle of pricy to the ea” nas ‘ot compromised cha Dack «Svatepiesinthe Anais of Kadheinz Stocknausen's Kortetiefrclektrosische Klinge, Klovier und Schlegzeug , journal of Nea Music Resear), vol-27.n*+-2.1998,.85), 20 Thomas tests (it), Elecroacoustic musi, op lt. 24 Mary Simoni (Gir), Analytica tethoes of Hectroncoustc ‘Moric. New Yar /loneon, Rotedg. 2008, a2 Otte Laske, « Suascore Manipulation as a Tos! For Flectroneoustle ste, op. ep 9-249, article prise la logique compositionnelle, le chats et la manipul des données. il cantient aussi des concepts retati's aux typologies de composition &orainataur ot lee partitions ‘Gu en déceuten. Sur Projet vor Gettred Michex! Kaen) ‘Project One, Electronic Music Repos, 12, «tes artes feotis dansG.M Koenig Aestheteche Prols,Wolfeaborius, ‘Suefan Fricke, Sige Konrad et Roger Pou (it) Saredruck, Pa, vol. 2 Sur lestogitels de Wiliam Buston, vol WilEam ‘quant A loi, désrie 18 inscraments informatiques om Maric 360 utilises pour fa synchése de Sequential Symbols, une ceuyre realisée au CSC (Centro di Sonologis Compurazionale delf Universiti ci Padoval en 1984%. D’autre part, le livre de Mary Simoni, Analytical Methods of Eleceroacoustic Music, Evorise analyse par représentation graphique (sonagrammes, spectrogrammes et partitions graphiques)™. Mentionnons seulement deux chapicres dans le cadre du présént chapicte: celui d’ Andrew May sur Jupiver (1987) de Philippe Manoury, qui monure des ‘excinplesde pach Manet des skquences Piypue poutla ‘wansformation des sons, ecelui de Mara Helmuth sur Riverri (1986) de Barry Truas, ott sone analysés certains des paramétres de la synhise granulaire®, En ce débur de sigele, sous influence de la criique générique, des kessh dies, de la philologie auteur italienne, det digiral varias, différents musicologues abordent la musique dleceroacoustique (au sene large) dans sa double détermination de musique technologique et de musique documentée par une quantité de sources supérieure 4 calle des musiques plus traditionneles*. La particularité, soire hétérogénéi chercheuss, dune partla mobilisation de compéterces varltes ec spécialistes. d'auire part un effort pour congevoir de nouveaux outils d'analyse. Cette tendancede la recherche estincarnéenotamment dans lenuméro thématique de revue intitulé La fabrigue des eeuvres*, qui avance la notion dw atelier » de composition, ceseA-dice le miliew physique, technique e¢ mental de la composition, Lergonomle cognitive de activité de composition, proposée par , des sources implique, pour cet Buxton, « The Evolution ofthe SSSPScare-EArang foals», CompuierMusicloumel. vol 3.94, 1979.0.44-28. 23 lames Dastow, + Leaking into Secuerce Symbols», dans ‘Tamas Licata cr), Slecroccousic Muscop- De facom plus générale, analyse du répertoire de | computer music irnplique souvent une démarche comportanc une dimension génétique (plus ou moins profonileet plas ou moins explicite) du faltméme que Tordinarcur y apparaitausi bien comme instrument permestant des calels que comme moyen de fier et dle mémoriser ces données; l'sppropriation concitic deceite double fonction del ordinateurest, dés lois, as coeur da travail de!'analyace, Lordinateuresc bien plus alan support pour Mercure: i est une source pour étude d'un processus de programmation, il attests la phase de transition/eraduction entre l'univert musical dicompositeurer Tunivers numérique, il produitdes ‘ textes» qui schématisent et opérationnalisent des choix compasitionnels#. Angela Ida de Benedictis suggére mémede rapporter entigrement ces fonctions celles du texte traditionnel: Toutes sexpétiencessanoresligei a rechnologie des machines, instar des compositions « sur popier» (a) sont des processus artifice qu vore sesmabllser du fir d'une praique: (b) exigent Turlisation de divers instruments; (@) engegent dis formes de notation (6, plus xéndealerne, de codage);(@) client des supporss périssables 2 dilferenssdegrés (We I bande la mémoire de programmes vitwel) (e) daivene passer par une phase de lecture et déeodage’ (f) pauventsubit des processus invecprécac ourils concepeuelsidoines™®, ed’smilyset partie Les textes qui documentent les différentes phases de création, changement, rarurc, 1éécrituse, incerprétation, sont & considérer comme des sémoins au sen large, leur nature tant hétéroclite: ils peuvent en effet éxe classés selon que leur support est numérique, papier ax: audio-video, Une celle typologie ne sauraie denc érre préventée comme 36 Computer Music Journal 3 3, The Reconstruction of tia, 2007. 47 Nare Batter, «Les polaris de la Lutherie eectronique Instrument, machine, reprézertation », dens Marta Gratoce (lr), méthode nouvelles, musiques nouvelles, ‘Muslcologie et cefation, Strasbourg. restes unvecitives de Strasbourg, 1999,0. 305. 98 Angele [da De Bonwit et Note Scaldafert «Le muove testualid muscall», dans Marl Carac Ves (Si), Le flologle (mesicole.stturion, sore, srament crt), Wemues, IM, 20941 sp. 7126, 6.6285. tn simple prolongement, ou équivalent, a celles propres 2 lésude des textes liedraires. Elle introduie en effet des concepts notweaux et rend nécessaires Flargissement du concepr de texte, Vénude artentive de la nature des contenus informationnels, a prieen compre de la multipicicé des documents jalonnant l production d'une ceuvte. En outre, Fécriture d'une ceuvre de computer music estinfluencée pas la présence active de collaborateurs, em particulier les « assistants musicaux? », qui interagissent avec le projer du ‘composiceur et produisent a leur tour différentes sorees de textes et de traces qui sera pertinent 'ineégrer Va Le caracttie processuel, interactif et collaboratif de la création en régime numérique ne pouvait done que mettre en crise fes méchodolagies les plas triditionnelles de la phifolo reconstruction de la « vévite + d'un texte origin! oricntées vers la usifié, Uusege de lordinaveur dans la création musicale contribue au déplacement de la notion de produit vers celle de processus qui caractérise en général les langages alphabédiques numériques™, Dans ce contests, la notion de programmation est essentielle en ce qu'elle Fait Te lien entre une Serine (ou pensée) musi informatique. Précisément, l'étude des « textes » produits par cere programmation peur donner accks au processus de formation d'une ceuvee. Toutefois, la geniése nese réduit pas la programmation et n'est pas Je résulear d'un processus lineaire, puisquille dérive un réseau de collaborations entre des compétences férenjes,c'es-A-dire aussi des approches distinctes del'e éertuie ». Ceprocessus dynamique, impliquant ddes réseaux dlacteurs humains ex machiniques; est cn quelque sorte figé& travers éctiture, IL convient done danalyser de prés la nature de ces écritures ale er une éerieure (ow pense) 29 Laura Zeta, rues origines du ram de IM (Réatsteur en Inonmatgue musical)», tes des umes cnfonmotigue (Musicale JIM 202), Universté de Paris 8. Saint Denis, 2013, 38520, ale mp, ruonshpaisnore i IMzaxs/ates? limaos3_xapa (eine consultation en|uin2en8), ‘40 Cette A¥olution est notamment discutée par Domenico Fiormonte, Sertture« flolegia neitera digiate, Tri, Bells! Boringhiesi, 2003. Domenico Hormonte et d'autres Sont § Porigine dune démarche d°étude numérique des tentes littéeices qu'lls nomment digital Vatants (hips angers, dere orsaton os sul 3033) pour espérer dévoiler le processus de constitution dune ocuvre® ‘Aux travaur de ln génétique feangaise, des sketch saudies, dclaphilclogied aateutitabienne et des digial tuarians, Ja celexion que nous proposons emprunce certains concepts, elle tetient des problématiques, ‘mals ajoute aussi des éléments nouveaux. Le but est de reconstruire progressivement une terminologie qui rence pleinement compre des documents de la cexéation d'une ceuvreau sein du repertoire spécifique ‘considéaé ii, Sans entier dans les débats quientourencla critique des reses et ses diferentes tradicions mationales, if feat sans doute pas inutile de rappeler britvement la principale dfférenée enereleonceps deseurce etoelul erence, deux notions que lesdifférentesapproches onc en commun, Unesourceest généralement un réinoin, physique, une unité marcrielle, tandis qulun coxtcest son contenu informacionnel. Ox, il faut distinguer cnteelesdifftrentes seceptions du rrme «texte» qui peuts'appliquer rane’ si nation courante, Cest-a-dine A Wimporre quel contenu verbal organisé par écrit, qu'au concept urilisé par certains cherchours; selon lesquels nest texte que la rédaction accompl dune ceuyre —la (ou F'une de ses) versions) stabilisde(e)*, Tei, nous adoprerons ce second sens, plus spécifique; est pourquoi nous préfézerons. pourle premier sens, le terme de « content» plucot que celui de «texte Test important, lorsqu’on Sappréte A analyser tune ceuvie de computer msi, de préevoir une phase de ce quien philologie on nomme « collation » (ou «coletionnement»): la consultation et le tegroupemenc systémarique de tous les documents présentant le contenu de lceuvre: Chaque document doit dae scruté atcentivement, dans le respect de se complesité interne, afin de décrice de fagon soignée routes #5 caractéristiques notables. C'est cette premitreétape gui rend possible la comprehension des relations et des aticulations interes entre les sours. leur gentse, leur positionnement chronologique ‘48 Les paragraphes suivants reprennént, en le temaciant largement, une précédarte publication: Lavra Zattva, « Seuices and PhiflogicalProblemsin the Study of Compute ‘Music, dans ltjanaBoelime-Metner, Klus Rebeer et Mole Wit li), Elettroakusische Musik: Technologie, Aestheith Lund Theorie as Herusfonderung on ale Muskwassenschaf Elecreacoustie Musi: Tecrnolgles, esthetics, and Theories ~AMesitoiogialhatenge, oven, Die Slave le, p. 09038, 492 Maria Caraci Vela din), Laflologia musicale Staion, Storia, stement etic, Luceues, LM, 230511. assim. dans ua dossier génétique, leur évolurion dans le temps, Semblable analyse gagne a prendre en. compte lee informations biogeaphiques ct hit disponibles sur les auceuss et leurs conditions de production elle peut alors dévoiler des aspects qui ent restés inconnus si l'on s était purement limiré& une concemplasion del'objer matériel, Dans lees particulier de a computer muss, nous verrons bientde "importance de Ihistoite ofale dans ce type de recherche SUPPORTS ET CONTENUS On peut distinguer quatre grands types de sspporss dans la computer music: papier, audio, vidéo, numérique. Dans la computer music, le papier peut sesvira fixer toutes sortes de conrenusinformarionnels crits: les exquisses compositionnelles (schémas de travail, notes, brouillons de parties de partition waditionnelle dans le cas de la musique mixie) ; les sorties papier de données numériques de toute 1 contrdle de Ia part du compositeur ou du compiliteur, ou pour conserver sorte, imprimées pour a mémoire d'une éxape de la création: les partitions imprimées en notation conveationnelle dans lecas de 4 musique minte. Le format désigne non seulement lee dimensions dela feuille de papicty mais aussi 1a fagon done elle a été pliée ou recueillic (les cartes perforées ont été des supports d’Geriuare une crtaine Epoque dela compazer rae), Ce nest que sécemment que la eritique des textes musicaux 2 commencé prendre conscience de Vimportance des supports audio et & les cansideret comme de véritables documents et donc des sujecs érude parc entire: La plas grande partie dee ures lectroacoustiques texiste qu’en formar audio, ce ‘qui peur signifier aussi bien tne bande magnétique qu'une cassette ow tun support digital (disquette, CD, Minidisque, mémoire a’ordinareur, dé USB, cxc:). Lanalyse du stupport se concencre sar l'aspece pphysiquedes documents audio. La prise de‘conscienc, iy a une wentaine d'années, de la détérioration de supports que l'on crovait presque étemels, aentrainé {etablisement de centres consectés la préservation et Ala rexturation ea tant que disciplines scientifiqucs, ‘ssociant ingénicurs du son et mustcologues. Ce type de codicologie peut répondre 2 des questions telles que? A quelle épogue la bande, le CD ow autre aaa 8 valive rane sorb) saan 899 remonte-til? Quelle machine a servi 4 enregistrer fs bande magnétique? Quelles détériorations a ‘subi ce support? Le type d'intervention proposé en conséquence dépendrade multiples facteurs (l'état dde détérioration, la nature du support, sz valeur) et pourra relever d'une philosophic de la restauration qui pout étre axée sur une position « conservatzice», «documenta», « reconscitutive », xsociologique » ou westhétique »®. Les centres de création et les archives vavaillenc aujourd’hui coneréiemeat pour procéger leurs matériaux audio par unc sauvegarde et unarchivage adéquats, le maintien d'une tempéracure constante, organisation structurée des matiriaus!4, é des dans Comme aous venons de le voir, Pide supports est de moins en moins différenc un contexte eechnologique ob Jes memes unités matérielles permettear de stocker indifigremment de Vaudio, de la vidéo, des insteuetions pour un programme, ee. Mais|'ordinateur en tant que rl pose cerve question de Facon beaucoup plus vertigineuse que les bandes magnéciques, les dsques numéiques ‘ou les mémoires exrernes. En effer, Vordinateur est 8 la fois instrument et support. Il ser ls eréation (composition et 6eriture musicale, automatique; en temps differs, en temps réel), a la production (gestion de données, caleals, conversions, etc), la reproduction (il lit et reli, il calcule ctrecalcule, etc.) cau stockage des données musicales. luxcontinude données en langage binaire codifiant et mémorisant tout type d'information, il peut éxre le support de contenus élémentaires ou trés complexes, de caleuls ou d'événements sonores, de processus basiques ow au contraire de haut niveau (langages spécialisés comme Fortan, Pascal, C, ou programmes de plus 49 Angelo Oral, « Orentamento a! document soveri», dans ‘Sergio Canazri et Mauto ese Turron in), Remediazione del document saver, Usine, Forum, 2006, p. 146. Angelo Dreals.arepris les reflexions de Wislam Storm et ce Often Schiller: Wis Stern, «The Establishmen of international Re-recorcng Stordards, Phonographic Buletin vl. 27. ag8o,p. 672; Dietich Schuller, « Presewing the Fats for the Future: Princip and Practices for the Translorat Analog ‘lo Documents into the Digital Domain »,fournel ofthe ‘Autio Engineerna Society, 9,73, 200%, p. 35-623. 44 Un exemple est lo projet Brextospace (Tinancé par te ‘Commission Européenne dans le « 6 Framework Programme far Research «) pour Felude ge solutions techniaue et de systerras intégrés pour ia préservation muméricue des ‘lectins audiovisdlles: prestospace,ovg/ (leri8ee consultation en|uin 2019. haut niveau comme Max! MSP, Pure-Data, Secinberg: Gubase, Cound, Audacity, Ableton), Contrairement av papier, suppore dont le conten nous parait immédiatement lisible (@ supposer quon en maicrise le code), les supports audio <= rnumériques présertent toujours la nécessicé dame phase incermédisize de « lecture». Autrement dit il convient de distinguer netemene éntre extreme ct Paccewibilité de telles sources: pour ainsi dire: tun document de'ce type resiste pas sil s'est pas reproductible et accessible. Pax exemple, aceédee A une source audionumérique ~ étre capable de qualifier le degré 4'élaberation de son contens ~ implique généralement de la visualizer, au moyen d'un environnement graphique, sous forme de sonagramme’’, Létape de wleeture + technique permetera de repérer let coupures d'une bande magnétique, de comprendre les caractéristiques des différentes pistes, de faire des hypotheses sar Vassemiblage formel; un niveat plus localcellepermer df'avancer dans la connaissance des rypologies des sons ilses (propriétés spectrales. distinction entre sons origine acoustique ct d'origine lectro nique, ete Testun autre type de témoignage sur la genése des ceuvres contemporaines quia été généralement oublié ‘ow ignore, maisconstitue un élément imporrans dans Ja collection et la collation des sources: le support audiovisuel, Le musicologue Bruno Bossis ext sans doute le premier & avoir souligné, dans I'érude de la musique électroacoustique, son caractére incontestable de document exégérique. A partic de 2008 ila éeudié ce type desource, qui appelle «race filmique », en repérant les eatégories descriprives et les mors-clefi qui la earactérisent, afin de exer des 45 Le soragramme propose une représentation graphigue ex deux dimensions db signal: axe vertical reprdsente les Fréquencos, Tax horisentalreprdsenteleteps:emoltude “est yisualsée sousaformede nuances decouleurs.O'sbere analogique (3 aide d'un anparell anpelé sonastaphe’. ete technique est devenua plus tara numérique (On allice Alors une analyse FFT [Fast Fourle Transform] du son), et disponible aujaueeThuien temps bel Ea ost ulisée aus. bien pour analyse que pour Is composition. Pour une stale de utilsation des représentations graphiaues dostinées 8 I'aralyse, avec une sitention partial fonds decementsire cu RN! do Pals, vai Finngais Del sPratiques e! objects des trarsenptions des musiques Glecteoacoustques », dans Rémy Campos st icolas Dania (digas musical, une putin ts hse, Geneve, Droz/HEN-Conservatcirede Genive, 2009, 0.295353. bases de données“. Au nombte des ces documents ‘on compre des documentaires (parfols ined), des cnregistrements de sessions de travail en studio, des capaations de ns et de concer, le recuell de actions da public, et Plus généralemene, fa collation des sources de 1a computer music doit aujourd’hul sintéresser at réseau Internet en tant que cel il est luieméime un systdme complexe de logiciels et un réseau physique qui connecte et raniforme des informations, archive des sources primaires er secondaires, audio, vidéo ou rextuelles, et peut-btre aussi un vétitable instrument deetéation (dans la digital musieou le neta) Enfin, on ne véonnera pas, dans ce panorsima des sources indispensables 3 Tanalyse de la computer music, de la redécouverte dee entretiens avec les acteurs dul procesius de eréation. Ces entresiens, quills soient produits dans un cadre d'enquéte echnogeaphique ou dans d’aurres contextes, sont nécessaires a la reconstruction d'une musique dont Pessentiel des savotr-faire est de tradition orate (sransmission des techniques de composition, collaboration entre les différents contributeurs au processus de création). Ces sources orales sont préciouses pour la sauvegarde des détails les plus fins (cr privés) du processus de création. La mémoite des protagonistes whicule des connaissances que les autres supports ne peuvent pas révéler. Par mipport ila fixicé motévielle des ausres sourecs, celles-ci ‘comportent un degré éleyé d’instabiliné inséque. Le document oral aequiere un droit de cité dans la Fechetche sur a cempucter mesic, uae des isons écane rout simple collaborateurs dans les ews d’aboration del'seavre, lune autre le fair que les protagoniste: sont, souvent, 1c coprdsence de laueur et de ses toujours vivaneser peuventdonc contribu, parleurs 96 le projet de Bruna Bess (HELD -Fy on Electesacoustic Database «pour but decenstrute ure bave ds donne des sources audiovisuelles relatives aun cuyies de musigues ‘lectroacoustiques. Ila commence par le recansement des supporisconservés dans plusieuts cates porziens IRAN, RM, Ina et COMO, Voir Brune Boasis, «ta perception de acte -arColique travers lsh sua cretion Gletoscoustque example de NRCAM », XI Jordans de Estetica «historia el teatro merplatense ycengreso mneerncinnal de estétce, Fundacion Desteles, ceeérom, ISEN 978-987-2540, fctobte 2009, np. Qruro Bsesic «FELD. filmy and ideo thtsbaseasa Musicology Source an Etectroeccuste sic», Proc ofthe Flectoacwustic Musée Stuces Conference, Suenos ‘Aires.22-25 nin 2809, tp: ame networkang/emsog/ papers /bossisp (mitre consul souvenirs, la connaissance du processus deexéation. Enconséquenct, le avail de Veiigdee de la domputer musica bientir fait de se retrouver a la croisée des ‘expertises musicologique et socia-ethnographique. ‘Si, maintenant, nous youlons interpeéverle processus de création d'une aeuvre de computer music i parti de son dossier génétique, nous pouvons paren un consinscuon aliant du stade primitif de création au stade le plus tardif: documents préliminaires, oquisses, cextes, paratextes, documents collatéraunt, documents problématiques. Cet ordre n'est pas puremeat chronologique, il cient compte aussi du degre d'appartenance disecte des documents & Poeuyre considérés, Nous proposons dappelet documenspréliminaies lesgounces qui permetsentdapprochcr le projecmental in muce, dans son instabilité. Ces sources témoignent d'une phase préliminaire d'élaboration ct peuvent dre de pratique orale; leur support est temporaire, incomplet er labile. élément déterminant est le caractére provisoire et informel de ces documents. Pari eux nous trouvens des interviews, des enregistrements de répétition ou de rendez-vous, mais aussi des courrierslecrroniques, de leretes, des memos oubligs dans un tiroir: leur content permet apercevoirlidée génératrice dune ceuvre, musicale ou numérique, une idée de programmation, d’effer, de miero-, méso- ou macro-forme, ete, Les esquisses constituent un deusxigme niveau sources du processus créatif. Nous adoprons Vidéo de Ross Feller qui, 4 partir dela constatation d'une exuréme hétérogénéité des documents de travail dans la conupitier mut les esquisses (steeches) et les esquisses électroniques (eskerohe), tout en rappelant que leur nature peut de 6 propose de distinguer entre mbivalente!, Les premicrs sont une pléthore fférents matériaux ineluane des documents 47 On peut alors espére:Feanchir few ofsitme limite» ae "analyse ou processus créti'sigraléeparAimuth Grésilen ‘contre teut rive cetorainé, conte toate gubte de arigine, lidemeure que la ransmssion a plas corte West que it parevsibled un precéssus corntifrill foisplos complexe 21 quetoxigine comme tale la msfezance du pret mental. est natie;gnable » (Almas Gxtsilon, Elements de entique ened. Lire les menuseris modemes. Psi, Pul, 1994, p35) 48 Ross Feller, « E-sketches: Srign Ferneyhousth’s Use of Computer Assisted Compositional Tools », dane Pavicia Hal tFriedemann Salle) A Hondo lo Twentieth-Centary (sical Sketches, Cambridge. Camraige University Press, 200, 9.176188, h sonbipu9, veLIya viaVL ys andy 224 graphiques et manuscrits, des notes sur des supparis improvisés (papier 4 lettre hdtel) des missives, ces mémos, des articles de journal er des photocopies: le processus de création qu'ils révalent est incomplee ou partiellement complet, Ross Feller propose leceriie anglais esherch pour désigner les fichiers informatiques, en y englobant tant es fichiers qui ne quiceent jamais la mémoire de la machine que ceux, nnumériquemenc éphéméres, dont ae subsiste qulun tdrage sur papics. Ce peuvent ue des « ruminations dalgorithmes qui seronc employés dans lex phases avancées da processus créaif o®. Sion ne set pas encore accordé sur la definition exacte des différents types de partitions dans la musique dlectroacoustique—cest--dire ur la notion de source qui, dans uae seonstruction philologique, correspond A un niveau de rect stabilise il existeen tour easdes eflevions intéressanter sures conceptsyen particulier dans les crits 'Alvise Vidolin, ingénieur du son er interprére de masique lectroxcoustique. A partir de ses travaux, neus pouvons dérerminer ci typesde partitions. 1. Partition de synthése ou opérationnelle: il 8 d'une série de données numériques pour la synthése, généralement associée au logiciels MUSIC et CSound mais aussi aux autres programmes ou seriesde programmes susceptibles de combinaison™. Chez les spécialistes des textes, ce concept rappelle celui de far enpy, de mise au net: Cest le premier srade vers Ia transmission au monde extérieur. Elle est un texte complet, tine + partition édigée’au propre », comcenant 'idée definitive du contenu musical. Elle peut éere un teste gui donne liew 4 un césultat audio (cemps diffe) ow un texte qui defini un processus (calcul stitomatique darsla compesition asistée) et peu '69 Wid, 0.37. 50 /hid,p-179. Des problimas phlislogiquessurgiszent i \esqutsse leceronicue cache sa viele aaceae creation par falsification directe dele date oar changement de date de le mschire, ou per chargement d'un meme fichier une machine auneaive. ‘Alvise Vidal « Muies informatics « teorla musicale, Indi, Universita gi Padova, Dipartimento dl Ingegneria selrnformaione, 995, metre dicactiquetelechargeabe: ‘ov del. anipa it/=mmusiea/D'spense eaps. pal (derniare consultation en jin 2035, 52 Friedemann Sal, « Coming to Terms With the Comacsers Working Manuseriptem, cans Patrica Hallet Friedmann Sallis (iz), A Wandeoek co Twentied-century Musica! ‘Sketches, op 2b. 53, 2 comprendre des instauctions pout la spatialisation, Je montage, les dynamiques. Cette source s'est as toujours présente puisqu'ele fait partie des exces fréquemment jeeés au pani talisation de la trace auclio definitive. Daas des «2s vraiment uniques, ee peut éere publige: a fair «copy, en tant que copie définitive opérarionnelle, correspond alorsala partition finale publiée (voir plus bas le eas de Ferseo¢ Aniromeda de Salvatore Sclarrino®), de diffusion: elle décrit la spatialitation cc les différents éléments techniques qui ‘concement Pexécution de Nexuvre. Le sive EARS (Electroacoustic Resource Site) en donne une juste apris la Part definition rigourcuse: Habjnwellement utilisé comme alde-mémoie lors de concerts leixroacoustiques, la purtcton dle diffusion est géoéulemeat une eeprésentation pettonnelle des éléments généraux de Ia pide, dles détails gaillanee néccssaccs A aserprétaton. ‘Souvent dessinged la main ctilisant des syeaboles pattiauliers § Pauteun parision de dif représente généralement le cemps sur ut axe hoviagnel et le spectre sur in ae verte. Paris cespartitionssone i dlc ou sone diet wir oafinaeur Flles ne sont habituellement pas dase inde aide paurl'analyste exception faivesion les considére commie un plan général dela truecure lune pidoe? 2 analyse ene partion opérationnsle euapose diférentes opérotions qui ne sont pes toujours auczessives et lingates. vune ces premibres este rendeage det effect Instrumental», eest-direla compréaansien dee modules de syolnése (ce-qui correspongiait, dans la musique ttadtlonnell, a lcalsationdesinstrumentsacoustqaes: puvee pour grand oF mble arnstuuments vent, acts le {invbre general d'une vee. operation sulvarte dépend ‘4 logiie utifet et de Capproche compositionnelle (par synthtse grecte, compostfonalgorihmique, etc.) OAR ie. cure realsbe avec "une des versians du programme USIC (ou Cound), of les dannéas sort complétement kes, analyse consiste@ lets list aTevenements, die le tatement tempore. frécuemtetet namie des ifrertsinstruments Ce -avallpeatconratre afferents \degs approronasserien: Nous paavars nove contenter a'udkeren génélatructurecesinctramenteet logue du traitement des sons, mais il ost égetement possible, roe une ansiyse beatccup plus longue et abstinge, ce Comprar es mofnres détal le enacune de inctructions delamachine. 5k www.ears.dmusacuk/, lexiaue, entrée « partition de sifusion» (drains eoreultation en juin 2039). Alvise Vidolin lappelle alternativement partition cexdcurive ou descripeives! 3+ Plrsition gnsphigue (compilée par le compositeur) clle est un aide-mnémoire gui capcure les aspects saillants dela composition, souvent cracée parson auceur pour Jaider dans le processus de création, scomme dans le cas des Dicgrammes de Sciarrin afta) se, les ou de Traietioria de Marco Swioppa (of Contrairement aux partitions de syau partitions graphiques, comme celles pour la diffusion, sont caractérisées par Vimprécision. Nous teprenons une définition du site EARS: piisque lex composansssigeifiante exsteueturants dela musique tlcrroicoustique ne te eanformenc pas 3 des sallances recoamues, comme dans le eas de la plupare des compositions nsirementales et wocales, les options choisies pour repeésenter usique peuvent variet énormément d'une Pattcion graphique dune ante Les définicions existant dans Ia lietérature scientifique ne convergent pasencore. Lapparition est parfois considérée comme partition de diffusion, comme c'est le cas dans le site FARS: nonyme de () une partition décrivane les procédures pormectant de cecréer la pitces (2) une représencarion du mavésiau eectrcacoustique afin dlaider un instrurentiste ot: us chanteur dans le eas dune ccuvce mists; (5) une representation oie ley points de spasilisation loss d'une de la maniére dont le matériau voner diffe performance complexe ou dune installation’ IL nous semble approprié de la considérer seulemen 4. Partitinn d deoute (compilée par d'ausres que te compositeut): il s'agir dune partition 4 tant quiinstrument de composition, idaln,«Interazone fra vel i ranpresentsziore Aellinformanione musicale nella compesieiane mediante Uaberotore « Automavioneescumeniacone Rhistamensi ce essacszione nacional taleraperfeutomacione Arp, soite il patonete dei Consigha Nasioncle delle neazeh VoL AAV le 980, ag4-15c. ele Musininfermaticn eerie musicale atc 86 flvse Vidotin, « Musics informatics ¢ teotia musica act. 57 Nita:!jww.ears.dmu.s¢.ut), Iexique, entsbe «Panition ‘zaphicue » (dois consultation enjun z03), 58 lod fonctionne autant comme aide visuelle que comme inscrament analytique, Elle n'eit pritiquetment jamais réalisée par le compositeur: cesrleca de John Chowning (of énfta) quia éxé réaliste par Toby Mountain en r98o. 5: Partition ex notation conventionnelie: elle est présentée en notation sur portées traditionnelleset ‘richie d indications graphiques, textuelleset/ou symboliques pour aider instrumentiste& suivre les effets électroniques dans Texécution dune sccuyre de musique mixte. Elle peut écre publiée out resterinédite On désigne par parstextes les documents qui entourent lceuvre et compreninent des éléments extérigurs aux aspects techniques et musicaux. I faut par exemple, de la partition de Serta tout d'abord distinguer les paracextes de type textuel sur papier des paratextes humériques et audiovisucl. Parmi les premiers se trouvent la dédicace, les notes de programmes, les citations les etres ajourés et les articles. Les manuels des logiciels font partie durméme groupe. Afin de mieiix comprendre le processus de tion, le chercheura intéxét Aapprendre le logiciel —de fagon plus ou moins approfondie selon le bur de Tanalyse. A chaque logiciel correspondent en effe des caractérstiques, des capacités et des limites, qui conditionnent la typologie dex sons et les différentes opérations possible, Du chats di logiciel dépendent en definitive le processus composit de Veeuyre et naturellement son résultat conde. Le lew of se néalise Veeuvre d’un compositenr est aussi un détail important car Padapration artianale des logiciels aux cxigences et tl'esthétique de chaque entre ese monnaie courante (il existe par exemple tun manuel de MUSIC 10 réalisé 4 !IRCAM*, ou encore ua manuel de MUSIC V adapté au CSC- Centro di Sonologia Computazionale dell Universita di Padova"), Les cartes perforées, témm el, Nexéeution technologiques et historiques caractéristiques d'une certaine époque peuvent étce qualifiées de acumen collatéravex. Dans les logiciels MUSIC, & de ta computer mar 59 Mare Batik. Le Langa de eynthBse MUSIC 0, Pars, REAM, a (version révisbe 1962) 6 Giovanmn De Pol stAvise Videlin, Manuai Musics, Pade, Cente Ssnolagia Cemputszioral e_'Universtl & Padone, 3983, etGiovaon’ De Pol etAlvise Volt, Musics: manuals perativo, Padoue, Centre di Sonologia Computazionate elf Unveisia ai Padova,t98s 225 ayicues 8 ap sanenNR® Viaawz Yn 226 chaquie carte perforée correspondait une instruction de la parsition opérationnelle. La réalisation d'une ‘euvte impliquait la production de paquets de carses. Anjourd'hui il serait ardu de ls lire, ne serait-ce qu’ cause de la difficulsé de trouver I'ordre dans lequel elles eraiene sorties de la machine, Les composiceurs (outles contre) les dé quisubsistenc sont aucantdindices pour comprendre ‘truisaient le plus souvent. Celles les citeonstances historiques, les usages cypiques et es difficultes de 'épogue des pisnniers La derniére de nos cacégori ese celle des documents problimaviques. En effet, Vanalysce prend aussi cn considération des textes qui résistent 3 la _yswimutisation, Nous pouvors citer itred exemple ccertaines « partitions d écoures » dont identi reste ambivaléate: elles tiennent du texte, puisqu’elles porcent trée directement sur ceuvie, mais aussi du paratecte, dans la mesure oi ellesse sinzent en marge des processus de création. En outre, lanalyse de ke computer music doit aussi tenir compre des machines utilisées pour la mise ex aeuvre de Fouvrage, cela particuliérement lorsque les testes contiennent des informations incompléses ou difficiles a interpséter, que seul le contexte technologique et historique précise. Le contenu musical, bien que résultanc d'un choix esthétique de son aueur, est strictement fa ordinateur welisé, 4 ses possbilités er ses limites. Aini, par exemple, analyse des partitions opérationnelles de quelques cquvres talisée 3 Padowe entre la fin des années +970 cerle début desannées 1980 ma permis dedéterminer que la fréquence d’échandillonnage appliquée aur. ceuvtes état généralement de 10.000 Hz. D'un point de vue sonore, la possbilicé d'uriliser sembiable faéquence déchantillonnage influence le spectre des timbres réalisables, qui ne peut pas depasser 5000 Hz4. Les témoignages des chercheurs ont montré que ce choix ne dépendait pas tellement du type de calealaceurs utilisés (4 Pépoque un IBM ‘System/j70 Model 158 connectéau mini-ordinatear 18M S/z), puisque le processus de calcul passant par des bandes numériques permettait de surmonter 61 Seion ethéoréne déchavtiloneage, a plus haute réquonce audible pet Peale corespand als mate dea fequence Schanlllornage;# esl seat do soc He, la pus haute Frequence audible se:25 00> iz, x aime es fréquencas peuvent are alisées en shase de compilation ee i iste Bevenemeres (un range usgu"a 5020 He es un pou paure iu ponte we deiarichesse des inbres) les difficultés ides & la mémoire disponibles, mais pluedt, & lopposé, du eype de filtres disponibles. ent en effet des filtres de fréquence (5 000 H2) développés parla recherche sur Iécude de la voir pariée. Ce niest que plus tard que les chetcheurs congurent des filtees de 75.000 Hz Une aurre limite technologique était la eapacité des cconvertisceurs (en 1975, 8 convertisstts 8. 16 bit). Les compositeuts explo ‘QUELQUES EXEMPLES COMMENTES Ilastrons maintenant la systématisation préedente a eravers des exemples Nousavons caraciéist les esquisses la fos parlewr incomplétude ct par leur relation dineete avecle projet oeuvre. Considéronis un schémade John Chewning: positcur américain trace un assemblage hypothétique des sections de auvre Siria (Bg. 2) Les dléments contonus dane lesquiste ne pe agit d'un assemblage définitif ou re; Ceatau cours de 'analyse du processus pas montrer # de création de I'eeuvte que nous pourrons ézablir quillsiagic d'une esquisse« partellement complete». Ce type de document relive de esquisse parce quil décrie des procesius en acte et qu'il esc produit pendant ls erdation de Voeuvre. La figure 3 en fournit tun autre exemple typique. é2 (aura Zattra, Science ef technologie comme sources irspiration au CSC de Padoue 2 BRCAM de Pas, thse Scienze dela nusica, Universit deg Stud ¢ Trento et Eicle Oactersle Concept et Langanes. Universite Pass- Soibonne, 2093. LIBM /7 et IBM $/370 talent ublis parles bureaux scminstraifs de Tunlversté de Padove; le mps e usage des machines tal paragé avec la recerche. Las ehantions predults par "13M 379 étaient ransterés ‘15/7 aul forctionralt comme un gran buffer. Le $/7. 9M) {onetonnaitparSlac,recevat lc chantilonselles envOrae ‘al convertisseur, Quand lait regu unblee, cemandat [esulvent Pour voir écouterles sans, une commuiation rapide etee la S/370 et le S/7 était nbressaire. Toutes, pulsque le 18M 370 dtalt mainframe (les erdinateure hnoinfrome étaient ce grands systemes aul pouyslent partege ears iformatione en fine temps ene plusieurs ttlisatears et permettatert Paces simaltang), téeoute fotair d'une muvie ait Inpossibie pendant les ewes oo lesusegersuniersitires talent tropnorrbreux(natamment lematin, pendant es horas setae, jusau’squatorze heures) ala écouter en blocs et est pour cela que les Conpesiteutstravellaant au eortre surtout faprbs-mih Pourune destino des caraciilsoues dece DN voi aussi In page bites /awmn-03 sam.comlbma/Fistoryfexhibits/ mainfame/mainiceme_PP3es8.tm (arnibvzconsutation enjuin 2035) 5 Alice Vigan, communicatlons pean Comme l'on a rappelé & plusieurs reprises, lade fa main du compositeut. Lillustration su collaboradonestfrgquermentilabased'un processus _ présente la sortie papier de quelques donades utilisées dectéation de computer mute. Deceit, unecsquisse _ pendant a eration de Prometeo. Tragedia dill asolto ectrovique peut fomaire sans én fono (Venezia, 1934) Figalatn Chowning, esquise de la macroorme de Sta (essemblage des sections). image zpradule avec Fautristion de Mauteut Siesta oa oncensoren mesons Bsclnusfneoa sues the eardene at hormtion Seicre notre sin argot.soce os waco naan & Siemon unestore, eins inca una schane colt zn por & {eget ivi! esoengona n maco raves car im iene to” talendra eh, siapeopemers Sours i ais Gouin anearea ire roo egret eet Sion raerecreemereraass Sines Seaman aernearaee i Noise —=Ti mene ——~ Haanion---~ Cente) ——-- Prreit---Copeauny=Piren | tone fe 3:To chores ean de hale spite like das ie ste (sesictant musica: Marco Stroppa%). Imago reprodultesuceCautorestion da autour Fusione ugace. Teta esplcatve »Aolettno LIMB, 3. dt Ase Vdolinet Roberto Dosti, Venezia, La Biennale 1983, 230 Alvise Vidolin et Sylviane Sapit avaient eréé le programme PEATA pour synthétiser des sons en ‘modulation de fréquence utilisés pendant route ladurée dis Prologue de Promerea (19984) de Linigi Non (fig), Vimage est conrenue dans le journal de bord q Vidolin a cenu minutiewsement pendant les mots avtl septembre x94 et peadanc année sulvance, Isagie d'un documenc complexe parce quilexigequon zablisse la signification des données mumériques en relation avec le Prolag, mais lest Evident aussi quil est strictement li au processusde exéaion de 'exuvre, done ‘quil doit dete considéeé comme témoignage primaire Aude de cere analyse locale, c'eztl'analyseglobale de la source qui le'eontlenr— le journal de bord ~ qut en ‘outte permet dedéduireson srarutd'esquise, dérermind par fe fair quill existe PEATA. Nous allons 4 présent considécer des eas plus complexes oii l'on cherchera 4 différencier les sources dans divers dossiers génétiques relatifs A des ceuvees que nous avons analysées: Le premier exemple est Inharmoniyue (1977) de Jean-Claude Risset. (On observe, dans ls partition (fig. 1a) des portées pour la voix et des portées qui conticnnent des symboles qu sirmplifient la conduite des sons de la bande, N'érant pas publige, leeuvre de Jean-Claude Risser nlexiste publiquement qu'au format audio, en 'occurrence sur deux types de supports: le disque qui contiens oeuvre complexe (vinyle ou CD)* et a bande avec les sons électroniques (désormais numérisée) utilisée en eres versions ds programme situation de conceit. En some, le dossier des sources nharmenique comprend la partition conventionndlle Inédite (eanexée 3 'analyse ce Denis Lazrain en 1980") exles deux sources audio; quant aux données de la {5 Journal de bord ¢Alvise Vidalin, echive privée. Nous remerciors il Alvise Vidolln et Siviane Sapir pour leur collaboration, La gree czhir broché content= dee mirror de Videlinreeiges pendant des rencontres prEliminaires ave: luigi Noro, des schémas préparatolies su utisation du eystime gi, des données rumériques (prfois codes Sur les pages, prio nsbiées enti eles). Sid'un ie les ages marquent des dearés ce definition au ur et 3 mesure plus complexes usqu'aux pagoe raatves aux r6patiens de septembre x98 et de 3985, de fautreetes Inodulsent des cificukés d&s que les Feulles ne sont gas rei6es. ‘Lordi #6ten luz grant, cous les Srolgnages orsux ds _ssistarls peuvent le laisse d€couvrie 166 Jean-Claude Rlsset, Mutations, Dialogues, nharinonique, ‘Moments nentoriens, Pare, NA/GRM, 1978, AM 56409 iotogues, barmarigue, Mutations, Pars, WAT C2003 0) al, Analyse dela bande magnequede Pamrede Jean-ClaudeRisset« nparmoniaue , op.

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