HABITAT ANCIEN at
(asl =a hg
DIAGNOSTIC DE LA STRUCTURE
CONSTRUCTIVE
RS MU Id
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Tea) Pu ee
Pec eeeCe guide du diagnostic comprend cing chapitres :
Chapitre I - RECONNAISSANCE DE L' EDIFICE
Chapitre I] - LES PRINCIPAUX OUVRAGES
Chapitre 111 - LES CAS COURANTS DE DESORDRES ET ALTERATIONS.
Chapitre IV ~ DIAGNOSTIC DE LA STRUCTURE CONSTRUCTIVE
Chapitre V ~ LEXIQUE
Le premier Chapitre, intitulé Reconnaissance de 1'édifice est basé sur
V'expérience des auteurs ; i1 décrit la facon d'effectuer un relevé cons-
tructif en rappelant au fur et a mesure de son avancement, les technologies,
Tes usages et les coutumes utilisés dans le passé en habitations urbaines
et notamment & Paris
Le second Chapitre présente et définit les principaux ouvrages de structure
Tes moyens pour 1"identifier et pour déterminer sa capacité portante.
Le Chapitre III recense les principaux cas de désordres et altérations
visibles que l'on rencontre couramment dans les édifices anciens et essaie
de remonter aux causes.
Le Chapitre IV propose une méthode de diagnostic dont la particularité
réside dans l'utilisation du calcul, comme guide, pour réduire le nombre
d'éléments de structure 4 ausculter.
Enfin, le Chapitre V est un lexique qui définit les termes employés dans
T'ouvrage et précise, pour les principaux matériaux, les renseignements
indispensables a leur connaissance.
Les illustrations des Chapitres I et IV sont regroupées en deux fascicules
séparés ; l'un correspond au chapitre “Reconnaissance de 1'édifice", l'autre
au chapitre “Les cas courants de désardres et altérations,
Les planches qui illustrent le texte sont repérées dans 1a marge, en face du
paragraphe concerné, par leur pagination
Par exemple : 1a planche 12 correspondant au Chapitre I sera notée I-12,
tandis que 1a planche 15 ayant trait au Chapitre III sera repérée III-1
Et réciproquement, chaque illustration renvoie au texte ; il suffit de
rechercher dans 1a marge du texte le numéro entre parenthéses correspondant
a celui de 1'illustrationCHAPITRE
1v.00
IV - DIAGNOSTIC DE LA STRUCTURE
CONSTRUCTIVE
DEFINITION ~ p.2
METHODE - p.7
LE RELEVE CONSTRUCTIF - p.2
L'ANALYSE THEORIQUE - p.3
DEFINITION = p.3
DENARCHE ~ p.3
L'ANALYSE CLINIQUE - p.30
DEFINITION ~ p.30
LA CAMPAGNE D'AUSCULTATION - p.30
CAPACITE PORTANTE REELLE - p.38
LES OUTILS NECESSAIRES A LA DETERMINATION DE LA
CAPACITE PORTANTE
TABLEAU DE CALCUL - p.42
MODE D'EMPLOT DES TABLEAUX PERMEPTANT LA DETE
DE LA CAPACTTE PORTANTE DES POTEAUX ~ p.?1
MODE D'EMPLOT DES TABLEAUX PERMETTANT LA DETERMINATION
DE LA CAPACITE PORTANTE DES POUTRES ~ p.?5
HYPOTHESES ET EQUATIONS UTILISEES POUR ETABLIR
LES TABLEAUX
CAPACIPE PORTAWTE DES POUTRES ~ p.82
CAPACTTE PURTAMTE LES COLURWES ET PUTEAUW.L
DIAGNOSTIC DE LA STRUCTURE CONSTRUCTIVE
1 - DEFINITION
Une méthode de diagnostic pour apprécier 1a qualité des struc-
tures d'un édifice doit a l'aide d'un nombre restreint de sondages destruc-
tifs, on serait tenté de dire du nombre minimal, donner les moyens néces-
saires a une estimation précise de l'état de santé, c'est-a-dire permettre
le recensement des éléments de structure déficients devant faire l'objet
d'un renforcement ou d'un remplacement mais permettre aussi }'estima~
tion des possibilités de transformation que recélent les éléments de struc-
ture surabondants.
2 - METHODE
La méthode qui est proposée essaie de répondre a cette définition.
Elle comporte trois parties distinctes qui sont :
+ Le relevé constructif ou lere approche dans 1a connaissance de
Vedifice.
- L'analyse théorique qui quantifie la lére approche en faisant
abstraction des alterations des éléments de structure.
~ L'analyse clinique qui corrige au cours de 1a campagne d'auscul
tation les résultats de I'analyse théorique en tenant compte du
degré de vetusté des éléments de structure.
3 - LE RELEVE CONSTRUCTIF
Le relevé constructif de 1'édifice est un relevé classique d'ar-
chitecture qui consiste a représenter 4 l'aide de vues en plan en coupe et
en élévation la volumétrie des espaces batis, complété par des croquis cotés
et des écorchés partiels définissant |'anatomie et surtout le squelette de
Tédifice. Ce relevé defini dans le chapitre "RECONNAISSANCE DE L*EDIFICE”
précise les dimensions géométriques et le matériau constitutif des différents
Elements de structure et permet a celui qui l'examine, grce notamment aux
différentes coupes verticales, d'avoir rapidement une vision globale du che-
minement des forces tant horizontales que verticales du faitage jusqu'au
niveau des fondations.
A ce document est jointe une fiche “Renseignements g¢néraux" sur
le sol et sous sol du type suivant.SOL ET sous-sou
Corte Géologique | Carte des
le carrsere:
Sous-sol
plans et coupes rene
rotiques résumont lea
PeeeRRLeSe
coux
-Nappe phreat iqu
shiveou soyen.
Circulation
d'eau
Niveau gol natu-|
rel
Niveau Gr woae
=.
Nivea aa caves
Tar aitayen
iitanae ae vores]
Enplacorent ot]
profondeur du
‘raneheent
Gaplacenent et —]
pronfondeut de
Tégout
Tmploconant et]
pronfondeut des
Fosses de rejet
oBseRVATIONS
4) = LIANALYSE THEORTOUE
4,2 = perrarrron
4,2 = DEwRcHE
4,81 = Le sakina etatique des forces
42.2 ~ la deaoente de charges
4,2.21 = definition
4.2.2.2 > Principes de calcul
4.2.2.5 = Poids volumiques
Poids propres
Surcharges
4.2.8.4 ~ Méthode de descente de
charges
4y28 = ta opedtd portante thtontque
4.2.3.1 definition
4.2.5.2 ~ Méthode de caleut
= Remarque concernant Tes
Fleches,
ane - dee élimenta de otructure
= Le repertoire
= etermination de Ta sur
charge adaissible par me
fe plancherW.3
4 - L‘ANALYSE THEORIQUE
4,1 - DEFINITION
Ltanalyse théorique est une verification par le calcul des équar-
rissage de tous les éléments de structure et la détermination pour chacun
d'eux de ses insuffisances ou de ses excédents d'origine.
Cette connaissance quantifiée permet de classer chaque élément
de structure, abstraction faite de son degré d'altération dans l'un des
trois groupes suivants :
- Eléments sous dimensionnés
~ Eléments correctement dimensionnés
- Eléments Targement surdimensionnés.
On réduit ainsi le nombre d'éléments devant faire l'objet d'une
auscultation et de sondages : i] est inutile en effet, d'ausculter pour dé-
terminer leur degré de vétusté, les éléments sous dimensionnés puisqu'ils
sont insuffisants ; quant a ceux qui sont largement surdimensionnés, on fera
1'économie de l'auscultation sauf s'ils sont situés dans une zone 4 fort
risque pathologique, ou encore, s'ils présentent des signes caractéristiques
visibles qui permettent de subedorer une forte alteration. Seuls seront
auscultés systématiquement les éléments correctement dimensionnés.
Elle se décompose en quatre phases :
- Le schéma statique des forces
- La descente de charges
- La capacité portante théorique
- Le classement des éléments de structure.
ique dee forees
Clest le mode de fonctionnement de 1'édifice sous 1'action
des charges verticales d'une part et sous I'action des forces horizontales
d'autre part. I] consiste a définir au vu du relevé les cheminements des char-
ges et la transmission des efforts horizontaux du fattage jusqu'au niveau
des fondations.
- L'étude de la transmission des forces horizontales du
faitage jusqu'aux fondations permet de recenser et de
récapituler dans une fiche du type ci-contre les ouvrages
ou éléments de structure qui assurent. 1! indéformabilité
et le monolithisme d'ensemble de 1'édifice.
- Le cheminement le plus probable des charges du faitage
Jusqu'aux fondations peut faire l'objet d'une représen-
tation graphique. On prend Tes plans du relevé que 1'onw.4
‘STagtL
Te AL VENT
WONOL ITHLSME ET INDEFORMABILITE O° ENSEMBLE
Type et nonbre des
| cloner suscep
| tibtes de reprem
| dre Ta poussee
Verification
continuite des. élé-
ments jusqu’aux
fondat ions
ments successits
Emplacenent des tirants et chatines
Jaction du
vent. sur
fies facades
Reperage
Niveau
Mur
ans 1e plan
du mur
ction du
Nes. pignons |
Distance entre
deux tirants
No
Pan de bois
Sens. du vent.
‘AUSCULTATION
TeNsioN
ANCRAGE
ALTERATION
ngeformabiite est
tea Ta: compression,V.5
schématise en indiquant simplement les éléments porteurs
verticaux et la maniére dont viennent s'y appuyer les
charges par I'intermédiaire des éléments horizontaux. On
indique sur ces schémas, les forces suivant leurs modes
d'appuis (charges ponctuelles ou charges réparties) et,
approximativenent, leurs intensités. En placant ces
schémas Tes uns au dessous des autres, sur un méme axe,
on obtient ainsi une représentation complete et qualita-
tive du transit des charges verticales.
Le croquis ci-aprés donne un exemple d'un tel schéma.
= Schéma statique des efforts -
Charges verticales.
¥: Charges ponctuelles
common : Charges réparties
Combles .
On note sur le schéma Tes charges
ponctuelles apportées par les fer-
mes, et les charges réparties ap-
portées par la toiture sur les
mitoyens.
On note les charges réparties — *
apportées par les planchers et la
charge ponctuelle due & 1a pou-
tre de reprise.
Etage courant.
Une partie de la facade étant
remplacée par des colonnes, on
note les charges ponctuelles
ramenées par une poutre probable.
Rez-de-Chaussée1.6
La descente de charges
4,2.8.1 - Definition
Ltopération appelée descente de charges consiste
en partant du sommet ou fattage du batiment &
évaluer les charges et surcharges affectant cha-
que élément porteur et a cumuler ces charges,
niveau par niveau. Elle quantifie en quelque
sorte le schéma statique.
4,2.2,2 - Principes de calcul
- Plancher 4 travure simple
re
Ir
| N
meee
Le poids propre du plancher et les surcharges qui le
sollicitent sont transmises aux murs A et B par les
sol ives.
Si nous appelons p Je poids propre d'un m@ de plancher, e
Ja distance entre axes de deux poutrelles, et 12 1a
distance entre les deux murs porteurs, chaque poutrelle
est soumise a une charge uniformément répartie d'intensite
px e , soit une charge totale pxexl.
Les extrémités a et b des poutrelles vont transmettre
aux murs A et B une charge égale a la moitié de la
charge totale soit :_o x e x 1
Ainsi le poids propre du plancher sera partagé en deux
parties égales, l'une reprise par le mur A et l'autre
par le mur B.
La distance e entre les différentes poutrelles est
toujours suffisamment faible pour que 1'on assimile les
charges apportées par les abouts de poutrelles sur le
mur 4 une charge uniformément répartie.
L'intensité de cette charge par unité de longueur de
mur sera égale 8 x2
2E
jdt
V.7
Si_ce plancher est soumis & une surcharge d'utilisation
uniformenent répartie : s , (comme le poids propre)
Vaction de cette surcharge par unité de longueur de wur
sera égale 8: s xi. Au total la charge par unité de
Jongueur de mur sera?: (9 + s) 2.
2
Si les murs A et B supportent n planchers, la somme
charges + surcharges dues aux planchers par unité de
longueur de mur en pied de construction sera égale & :
n(p+s) 1
Si le mur porteur a une hauteur totale H et une épaisseur
Constante égale 4 » sur toute la hauteur du mur, le
poids propre au niveau des fondations par unité de
longueur sera égal 4: b x Hx 4 . (4 étant le poids
volumique de 1a maconnerie).
Si les murs porteurs ont une épaisseur qui varie & chaque
niveau (paisseur e, au ler niveau, e, au 2éme niveau,
e, au 3éme niveau, ‘eau dernier” 7 niveau) le poids
propre de la maconnerie par unité de longueur, en appe-
jant h la hauteur de chaque niveau et 4 le poids volu-
mique de la maconnerie, sera égal a (e, +e, +e, + €,)
xhxb.
La charge totale supportée par le mur par unité de lon-
gueur sera égale & la charge totale apportée par les
planchers (p + s) 1 xn , additionnée au poids propre du
2
mur (e, +e, +e, +
pte; te) hx A soit :
canxl (p45) + (e,+e,+e
4 1782 783
stephxd
Jusqu'a maintenant nous avons fait abstraction des ou-
vertures dans les murs.
Imaginons maintenant des murs porteurs avec baies libres
identiques se superposant sur toute la hauteur du bati-
ment,
Les charges qui tombent 4 1'aplomb des ouvertures sont
reportées par moitié de part et d'autre a chaque niveau
par les linteaux et se répartissent aprés un cheminement
d'une hauteur d'étage uniformément sur les trumeaux.1V.8
pour le trumeau Z,
Remargue ;
Sic est la charge par mi sur le’mur, abstraction faite
des ouvertures, la charge par unité de longueur de
trumeau en rez-de-chaussée sera égale :
eta) \
ty
Ly |
i
= 5
oD 4 TT
3
° 56 : —
L. (tay) T
ame
ditjear {ee jar [ts jar jee)
Si 1’on désire un calcul plus précis, on peut déduire le poids
propre de la magonnerie correspondant aux ouvertures.
Sis est la surface d'une ouverture, le poids total correspondant
@ une trame verticale d'ouvertures
P=sxatie,+e,t+e,+e)xh
Et la charge 4 retrancher par unité de longueur de trumeau pour
tenir compte des ouvertures, sera
pour le trumeau Lb, > P_
Ph,
Sg0 0 ort
ty
ees 22
)
oo 2 L, > 2
4 fh,
Connaissant 1a charge par unité de longueur au niveau des fondations
et la largeur de ces derniéres, la contrainte sur le sol s'obtient
en divisant la charge véhiculée par unité de longueur de mur par la
surface correspondante de fondation.
I] faut verifier que cette contrainte est inférieure a 1a contrainte
admissible du sol.
11 faut aussi vérifier que la contrainte dans 1a maconnerie est
‘inférieure 4 la contrainte admissible.Wv.9
Renarque importante : La charge apportée par chaque about de linteau sur la
magonnerie est une charge ponctuelle que nous avons considérée
comme unifornénent répartie sur le trumeau pour déterminer la
contrainte moyenne dans la maconnerie.
11 ne faut pas oublier de vérifier la contrainte locale sur la
maconnerie située immédiatement sous les linteaux du rez-de-chaussée.
L'habitude veut que l'on admette une répartition triangulaire
des charges sur 1a maconnerie située sous 1'appui des linteaux et
des poutres.
Si p est la charge transmise par 1'extré-
mite du linteau sur 1a maconnerie sur une
surface a x b (voir dessin) la contrainte
maximale sera égale 3 :
P
22
axb
Elle correspond & 1a contrainte
due a l'appui de 2 linteaux.
Cette contrainte locale va aller
en diminuant au fur et 4 mesure que l'on
s'éloigne verticalenent de l'appui ; a une distance de 1'appui
suffisante, distance toujours inférieure a la hauteur d'un étage,
on considére que 1a contrainte s'est uniformément répartie sur
la maconnerie.
4,228.2." — Plancher & travure composée
Les solives reportent les charges et surcharges sur les
poutres qui les transmettent & leur tour sur les murs ou
sur les poteaux.§ =
Determination de 1a charge transmise par une poutre sur un
de ses appuis.Iv.10
Principe
a) Le poids propre, les charges et surcharges sont unifor-
mément répartis.
La charge étant uniformément répartie, chaque solive
est sollicitée par une charge proportionnelle a sa
longueur et transmet 1a moitié de cette charge sur
chacun de ses appuis. De méme 1a poutre recoit une charge
apportée par les abouts des solives proportionnelle a
sa longueur et la reporte pour moitié sur chacun de
ses appuis.
En définitive, un appui de poutre est sollicité par une
charge proportionnelle a la surface du plancher qui
T'entoure, dont le contour est défini, d'une part par
Je lieu des milieux de solives et, d'autre part, par la
paralléle aux solives passant par le milieu de Ja poutre.
Ce mode de calcul est exact dans 1a mesure od les
poutrelles ont toutes la mime portée, c'est-a-dire
lorsque les poutres principales sont paralléles. 11
reste néanmoins suffisamment précis dans 1a plupart des
cas pratiques.
Lterreur est maximale lorsque la surface de plancher
est triangulaire. Si P est la charge
totale, chaque appui AB C est sollicité par une
charge égale & F
En appliquant 1a régle précédente,
Ttappui “C est sollicité par la
charge Pet Tes appuis Aet B
par 3P
ta
>) Présence de charge ponctuelle sur une solive ou une
poutre.
On détermine les réactions d'appuis sous l'action des
charges uniformément réparties, puis l'on calcule le
complément des réactions d'appui da a l'action de la
charge ponctuel le.