You are on page 1of 332
a E43 JPIO Dirigée par Henri Koskas Odontologie pédiatrique clinique Chantal NAULIN-IFI Avec la collaboration de Annie Berthet, Caroline Delfosse-Verlyck, Vianney Descroix, Dominique Desprez-Droz, Hervé Foray, Lucile Goupy, Muriel de La Dure-Molla, Marie-Cécile Maniére, Charles Micheau, Michele Muller-Bolla Amélie Reibel, Jean-Louis Sixou, Corinne Tardieu, ‘Arabelle Wanderzwalm-Gouvernaire Editions CdP Retrouvez toutes nos publications sur : www.editionscdp.fr ‘Auteurs des illustrations : ‘AB: Dr Annie Berthet ; AR: Dr Amélie Reibel; CA: Dr Catherine Artaud ; CDV : Caroline Delfosse-Verlyck ; CM: Dr Charles Micheau ; ‘ENI: Dr Chantal Naulin-f; CP: Dr Christian Palot; CT: Pr Corinne Tardieu ; DD : Dr Dominique Droz ; DE : Dr Daniel Etienne ; DM: Dr Dominique Martin EC: Dr Elie Callab ; EM: Dr Eric Mortier ES: Dr Emmanuel Soffer FV :Dr Frédéric Vaysse JS: Jean-Louis Sixou JS: Dr Jacques Schouver ; LG : Dr Lucile Goupy ; MB : Dr Michel Blique ; MCM : Pr Marie-Cicile Maniére ; MDM: Dr Muriel de La Dure-Molla ; MMB: Pr Michele Muller-Bolla ; MN: M. Mathieu Neuwille; PM :r Pierre Machtou ; PS: Dr Patrick Simonet; TT: Dr Thomas Trentesaux ; VR :Dr Véronique Roy. Editions CaP © Wolters Kluwer France, 2011 Wolters Kluwer France | rue Eugene-et-Armand- Peugeot 192856 Ruei-Malmaison Cedex ISBN 978-2-84361-154-4 ISSN 1294-0585 “Toute reproduction ou representation intégale ou partielle par quelque proce que ce sit, des pages publics dans le présent ouvrage ite sans autorisation de Teaiteur elle et consttue une cntretacon Seuls sont astorsées, dune part. es reproductions svicterent reserves & usage rive cu copse et non destnges ‘une utisation collective et, autre part ls analyses et courtes citations jstifies pa le caractreslentifique ou dinformation de exue dans laquelle lls sont Incorporees (ol dull mas 1957 at 40 et 4 et Code perl = at 425). “Touteeis. des photocopies peuvent etre real sées avec autorisation de ete, Celle-i pours dtr obtenve auprés du Cente franca du copyright, 20, rue des Grands: Augustine - 73006 Faris auguelediteur a donne mandat pour le representer aupes des utlsateurs Auteurs ce cae XI Preface xl Avant-propos.... see XV 1. Développement de l'enfant et approche comportementale au cabinet dentaire 1 Le développement de lenfant....... 1 ‘A La petite enfance : de 08 2 5 cenicmnnerinmenenel B - La période préscolaire: de 2a 6 ans. 2 CC - Lapétiode scolaire: de 6 a Nlans... as D - Ladolescence : de 12 815 afin II La relation de soins... 4 A Une relation triangulaite nan 1- Une relation centrée sur enfant 5 aaa 5 ~ Le praticien.. 6 B- “ingestion du comportement au cabinet dentaire...6 1 Les techniques de communication. 6 2- Les techniques de controle du comportement..8 III - Vorganisation de la consultation dentaire.. 9 A- Lapremiére consultation. 9. 1+ Laccueil 10 2- La premiere consultation proprement dite....10 B - Lorganisation des t2nde2-VOUS xanmnnnennenell -- Larelation avec les parents i n IV- Conclusion... 2. Consultation initiale et plan de traitement 13 ~ Anamnése. 7 ‘A = Motif dela consultation... B - Histoire familiale. CC - Anamnese médicale. D - Histoire dentaire.._._. I= Examen clinique ono saemeasemeseen] A= Examen €xt1 O18 neem 1+ Examen visuel de la tete et du cou... 9 2- Examen dynamique, ss 9 B = Examen intta-OF eeenO 1= Muqueuses orales... oe 20 2+ TiSSUs parOdOntaUinccnnmnnnnnnnn 20 3 Dents. y 20 4 Occlusion sae | (C= Examens complE Mental onnnnnennarnnennnen m4 1- Examen radiographique... aaa 2- Fluorescence l8S@ nnn one DB 3- Photographie 28 4- Moulages. - ee D = Evaluation du risque oa. nom asi) |= Determination du risque carieux individuel en fonction de I'age 30 2+ Tests salivaires 31 E - Demande dexarnens ou de prise en charge médicale. i 2 1- Medecin biologiste " cl, 2- Pédiatre ou spécialiste 32 IIl- Plan de traitement. seas = A-~ Etablissement du plan de traitement nnoneomnu 34 B - Consentement éclairé aux soins... 35 C - Prévention : 35 IV- Conclusion. a 38 3. Contrdle de la douleur et de lanxiété 7 1 Douleur..... = beatae ‘A - Definition... coe ea B ~ Facteursinfluengant la COU CUT ne 1 Stade de développement cognitif. 38 2- Culture, religion et traditions. 38 3- Sexe 38 4= Personnalité SB 5 Experiences antérieures.....~ 38 C = Caractérisation de la COU eU enn nemnennennen 3B 1- Selon le mécanisme physiopathologique.....38 2- Selon la durée dévolution ..... 39 3~ Aucabinet dentatte.nsenm 32 D - Méthodes d valuation. .n- 8 1- Methodes d'auto-evaluation 39 2 Hétéro-évaluation = Al E = Gestion de la Goulet nen 1+ Anesthésie....- pS 2- Prescription antalgique.nnvnsmn a7 I= Anxiété. si pat B= DEFINI nen Ve Pern om nen 8 2 = ANNIE nsnanninres a) B= PHODIC oem 4 B - Origine de lanxieté face au soin dentaire 49 Facteurs impliqués dans lanxiété lors des soins dentaires C - Evaluation de lanviété..— 1+ Hétéro-évaluation fee a 2- Auto-évaluation nen 51 3 Mesures physiOlOgiquesmnnun 53 D - Gestion de Caretta enone SB 1+ Therapies cognitivo-comportementales.n..-53 2- Choix diune technique de sédation 33 3 Information du patient. 54 4~ Constitution du dossier patient oon S4 5~ Surveillance du patient an _ 6- JeGne préopératoire...... nas 7 Différentes méthodes de SédatIOM oaennnn 55 8~ Anesthésie gén€rale nnnnnsewnnamnernnnneST IML Conclusion coe anne v Odontologie pédiatrique clinique 4, Dentisterie restauratrice chez enfant 63, Philosophie du traitement: inca II Dentisterie invasive et non invasive 6 Ill = Diagnostic et plan de traitement. 6a B= Dia gM OStiC enn on 8 - Plan de traitement. ys) C = Traitement en fonction de lage de lenfant....67 V~ DEO 83 aM neenrnnnnnnnnnninnnrnee 6 2- De3a5ans... a 68 3- A6ans 6 A= DO 6 B12 AMS creer 9 5- Dei2al9 ans a) IV = Matériaux obturation... 8 A Amalgam ccc = B = Ciment verre ion TO C= Résines COMPOSES nan a D - Coiffes pédadontiques préformées.conun-naTl V- Champ opératoire.. oo A Interéts et sécurité B - Matériel... cnn C - Méthodes de placement. VI- Restauration des dents temporaires.... m4 A= Dents ant fhe nen 1- Interim Therapeutic Restorations (ITR). 75 2 Strip Crown’ FrasAcO? nnn 7 8 = Dents PosteneUteS en nnnnnnnvnnnnnnnn 8 1- Site 7 76 2- Site2 st 6 3- Couronnes preformées.. nee ne Le Vil Restauration des dents permanente emreownnnu79 ‘A - Caries des puits et fissures et fissurotomi@s anon u.79 B - Caries des dents antérieures. 79 C = Caries des dents postérieutes.nmnennnnnnnns79 1+ Caries occlusales et caries Cach€eS ..nnineinn 79 2- Caries proximales. 80 3- Hypominéralisations molaires incisives (MIH)...80 Vill - Autres solutions de remplacement aux cavités conventionnelles...... 82 Ui Ch eee eee B- Laser es C= Ait ab raSiION an nonnnennnen ‘ ne) DD ~ Son -AbFaSION (Donnmages occasionmits 5- Eruption retardée de la dent permanente....156 au germe successionnel ee 6~ Agenésie dune dent permanente. 156 So en eo 2 7 Quand peut-on se passer du maintien HOO PET I It Sei rem de Fespace Penn iit on I56 1 Techniques davulsion..... reenneaee 43 8 Cas particulier de la perte premature A= Matériel onl des incisives teMPOralt@S.exenerwnennnnnnnnlS6 B = Position du patie ecmnnneunnnnnmmnenne3 C= Qualité des mainteneurs despaC@ n= 157 vil Odontologie pédiatrique cli ique D - Mainteneurs despaces unilatraux eon 1} Mainteneutdespacesoude sur bague ou band and loop. setae wae 57 2- Mainteneur despace soudé sur couronne, ‘ou crown and loop 158 3- Mainteneur despace avec bras distal intra-alvéolaire OU distal SHOE ...erurnnnnannnnn SB 4- Mainteneurs dspace extemporanés 160 E- Mainteneurs despace bilatéraQur..—n—mennmminmanneI61 T= AIC EANSPL3tIA nennennnnncnnnnnnn 16) 2- Arc de Nance. _— 161 3 Arc lingual Saeed F = SUVA en aaneaai 163 We fou pédiatrique.. ronrmrannamee VOM = Indications et contre-indications des protheses pedariques asses 1= Indications... a 2- Impératifs..... 3~ Contre-indications. B - Mise en condition du patient... 1+ Empreintes 2- Matériaux dempreinte. C- Endenture temporaire 1= Prothese fixée.. 2- Prothése partielle aMOVibIE cern 166 3~ Prothese complete.. ci 4 Prothese supra-implantaie chez enfant... 167 D - Endentition mixte, T= Bridge COME on 2- Prothése amovible en nylon 3- Prothese amovible......- Il - Conclusion. eet ne tea 9. Orthodontie interceptive clinique 7 1- Quiest ce que l'interception ?. eons 173, Il - Relations intra-arcades et interarcades......... 174 A> En denture temporaite enon B - En denture permanente. IIL- Bilan clinique de dépistage. A= Bxamen clinique momo se 1- Examen de face. 2 Examen fonctionnel nnn 3 Examen de la denture .nnmnn 4- Examen de la dentition. 5 Examen de [OCCLUSION wnnnnnnnn 1% 6 Bilan céphalométrique. IV Intercepter la succion non MUtttVE on -nvnnnnnnnlIS ‘A - Prévalence des habitudes de succion « non UTTIVES Menem a B - Mille et une manieres de sucer son doigt.. CC - Effets de la succion digitale sur la denture et les bases 5505S anni 7 D = Therapeutiques pour stopper la succion digitale.173 T= Interception « 018l€ ne nee lTB 2- « Autosurveillance » cen lTB vu V-Intercepter les anomalies dorigine dentaire 179 ‘A= Anomalies de nombre. Seay 1- Dents surnuméraires. a eI D> AGENESICSeenemn 180 B - Anomalies de forme et de taille nie nnnnnnnnn 180 C- Dents ankylosées nn _) D - Persistance des dents temporaires/anomalies du chemin d Eruption... nnennu a E - Perte prematurée des dents temporaires F ~ Dents retenues ou incluses. Bl VI- Intercepter les troubles dinsuffisance ventilatoire nasale... och 'A - Obstacles a la ventilation nasale optimale.... 182 B - Signes morpholOgiques vo ne C= Depistage et evaluation de la ventilation buccale_ 183, Tremere eames 1 Supprimer tous les obstacles. 183 2- Corriger la dimension transversale 183 3~ Normaliser les fONCtIOMS..nonnnmnmn 183 VII- Intercepter le manque de place 184 A= Manque de place mm salt B ~ Signes annonciateurs dune DDM. 184 1 En denture temporaire.... 134 2- En denture mixte... 184 C - Prévention et traitement du deficit despice nnn 1B4 1- DDM faible ou transitoire avec encombrement jusqula 4 mm. mel 2- DDMentre $ et 78 MM nnn 185 3 = DOM supérieure ou égale a 7-8 mm 75 Vill - Intercepter la dimension transversale. nee 186 A= Fores clinique 186 B - Traitement de l'insuffisance transversal... 187 1- Traitement de l'endo-alvéolie. 2- Traitement de lendognathie 3- Stabilité. tate 1X-Intercepter la dimension verticale._. - Infraclusie antérieure ou beance. 1- Etiologie.... : 2 Formes cliniques. 3- Traitement des béances origine fonctionnelle wenemnmnn 189 4~ Stabilité de la correction. 189 B ~ SUPCACIUSIOM nnn BO |= Traitement de deverrouillage en denture mixte ee 189 2- Stabilité = - 190 X- Intercepter la dimension sagitale 190 [A= Malocclusions de classe I nucnnnmnnnnnnnnn!90 1- Etiologie, su 190 2- Spécificites clinique... e190 3 Traitements des classes I! 190 A= Stabilite on as 194 B - Malocclusions de classe tl... a 1 = Classes Ill avec proglissemert mandibulaire...194 2+ Classes Il dorigine squelettique 195 3- Stabilité des résultats.. ol XI- Conclusion 198 Table des matieres 10. Anomalies de formation et déruption 201 2- Maladie de von Willebrand... a 3- Thrombopénie a | - Diagnostic positif et differential B - Prise en charge odontologique des anomalies dentaires meen 201 des troubles de UhémOstasennnndSD U1 Anomalies de structure... m2 1 bamopbilie - 22 A ~ Anomalies de structure de email. 202 2 Thrombopénie. 22 1- Anomalies dorigine genetique 202 C~ Pathologies des globules rouges. 2 2- Anomalies environnementales 1 Anémie: Sn 2 cu systémiques 206 2+ Carence martiale 23 3- Fluorose.. on 07 3- Deficit en glucose-6-phosphate- B - Anomalies de structure de la dentine nnn nnn208 déshydrogenase (G6PO), 23 1- Anomalies dorigine genetique 208 4- Drepanocytose 28 2- Anomalies environnementales 5- Thalassémie c a ou systemiques. 20 6- Prise en charge des enfants CC - Anomalie de structure de tous les tissus dentaires presentant une anefile oe Fodontodysplasie neigionate naam D - Pathologies des globules blancs: leucémies...233. III Anomalies de nombr€.....- rss Prise en charge odontologique A~ Dents SUMUMETaHES nnn de lenfant leucémique. 24 imumérair : m4 ce Da Baie OS en Iv Troubles respiratoires E se 1 Agenésies dentaires i016€5 rccmnandis —A~ Asthme.. seamen DA 2- Agénésies dentaires syndromiques 215 B = MUcoviscid0s@ nanan 3- Prise en charge thérapeutique V- Convulsions et épilepsi¢..nnm 236 des agénésies dentait@Scmennnnmmnnnnmn dl?» A” Convelsions fabri Poor IV Anomalies de taille. sen IB B > EILEPSE nnn 26 Ar Dems bigtrindes ou fisiomnéet === 28 V1_‘Troubles metaboliques ae 28 B= Die 8 © Dens in dente nn : Bet aliodar eame be ee peeu eee Ve Diagnostic Clini qUe nnn cB ; 2 Traitement cnn oe 28 V- Anomalies d'éruption.. ve 8 - Prise en charge odontologique A.~ Retards TURD neem de lenfant diabétique.... 28 1 Dents ineluses nnn 2- AMM yL0SC nse Vil Enfant atteint dun cancer 29 3 Transposition A= Prise en charge odontologique dun enfant 4- Chute prématurée de dents temporaites..222 —_atteint un CANCE mera ne Secrecy, V1- Conclusion... a ee 1- Avant la chimiothérapie = 29 2- Au cours de la chimiothérapie...... 240 11. Lenfant malade 227 _ Vill Enfant bénéficiant dune transplantation dorgane 240 ~ Anamnése médicale. 227 - Prise en charge odontologique = Pathologies cardio-vasculaires....... an227 Santa thansp Fant eth OM ana nO {A= Cardhopathies congenitales.. za ——_—B = Period immediate apres ia transplantation 241 1+ Souffles cardiaques. ---227 1X - Autres pathologies 2 2- Shunt gauche -droite, non-cyanogene..--227 "A Refloxgastiocesophagieha. na 9 yy letaesi de Flt. wef etiiton et snes clues mn * GarGiopatlies 8091906 semana 2- Implications buccales a) Rhumatisme articulate ig¥annnnnnnn 228g Cat busca ao C - Prise en charge des enfants attents aa decniopehge ore 8 1+ Surpoids et obesite severe 242 1 Planification des soins z 229 2. Anorexie mentale oon 2- Prévention de lendocardite infectieuse.......229 CC = Etats immunodepri nnnA4 ee ey 1 Infection par le VIM. sneer 248 ~ Troubles sanguins et prise en charge 0% : eee ce Sa A= Troubles de (hemostase zi eo Hemophilie “231 X= Conclusion, Ss 27 Ix Odontologie pédiatrique clinique 12. Lenfant en situation de handicap 251 1 Terminologie... Bee Eee | Généralités sur la prise en charge... a B= AMAMNES Enna — 252 B - Examen bucco-dentaife nnn SD C= Actes de soins et de prevention nnn nennene282 lil - Enfant porteur de trisomie 21... oe) A Généralites.. Sentosen naan, 8 - Examen exobuccal a" C-- Caractéristiques BUCCAL nS D - Prise en charge... eS 1 Therapie par plaque palatine 256 2 Action sur le parOdOnt@ nner 286 B+ Sols cnn a 256 IV - Enfant présentant une infirmité motrice cérébrale..257 > GENES ene prea B ~ Caractéristiques buceo-dentalt@s nnn unmnnn 257 C- Prise en charge... eee V - Enfant atteint de troubles envahissants du développement. 7 259 B= GENER ES SB B- Caractestiqus buccal eee Een CC - Prise en charge. Se VI- Enfant porteur du trouble de deficit de lattention-hyperactivité ce 263 B- G6NC RES oo Ss B - Caractéristiques buccales nnn 283 C= Prise €7 Chat ge enennn nner 264 Vil- Enfant porteur de déficience sensoriellenonnnw-265 A Deficlences VISUELS en 6S Te Gn ralit€S on a 268 2- Repercussions DUCCALCS nnnnnnnnnnrnnnnn 265 3 Prise en charge... : 265 B = Déficiences auditiv€s.ennnnnnnennn Te Gensralieds 2- Repercussions buccales sa 3+ Prise en charge... 266 enn 66 Vill - Conclusion. 1B. La prévention appliquée au cabinet dentaire 269 1 Jmiologie. antatamamnns DDO ‘A Actions rationales de prevention nme 270 1- Examens de santé bucco-dentaire. +270 2- Recommandations... “m B - Action de prévention a l'échelle européenne et Mondial nese DTD II Risque carieux chez enfant ai 2 AA Eléments du risque carieux memmerreTt 1 Facteurs de causalité 74 a aghtaaeles rest 24 ~ Periodes a risque chez fenfant et ladolescent....275, ote enfance 275 2- Période d'évolution de la premiere molaire permanente (5-7 ans)... ar 3~ Adolescence (12-14 ans), a am l= Prévention. z 278 A Controle de (hygiene bucco-dentaire.__278 1+ Adomicile. 278 2+ Aucabinet dentaire... ates 3- Atecole. ait 282 B= Alimentation aus 283 1- Fréquence dabsorption. pica 2+ Glucides... ee 3- Lait 284 4- Consistance et élimination des aliments.....285 5+ MasticatiON sennnmn een DS 6- Ordre de prise des aliments vn DBS 7- Sodas 285 8 Sucres de substitution : intérét du xylitol... 286 9 Genese du comportement alimentaire chez enfant... a oo 286 10 -Recommandations. 287 C= FLUO enn 88 1 Mécanismes daction des fluorures. 288 2- Fluor systémique. a . 4 = FIUOT tOPIQUE nnn D - Autres produits employes en prevention La Cte ener 296 J Clorharere ——- ened ~ Phosphopeptides de caseine 297 3 Phosphosilicate de calcium et sodium.......298 E - Scellement des puits et fissures... 298 1- Comment faire le diagnostic 7 298 2 PrOtOCOLe eencnnnnnsnnnnnnennnnnnnnnnnn 298 3- Suivi 300 4 Revues de la littérature mecicale. 300 5 Infiltration de résine en proximal onnnnem 301 6- Question des bisphénols A. ~301 V- Conclusion 301 Annexes. ne Index. 7 325 Chantal NAULIN-IFI Collaborateurs Annie BERTHET Caroline DELFOSSE-VERLYCK Vianney DESCROIX Dominique DESPREZ-DROZ Hervé FORAY GouPY Muriel de LA DURE-MOLLA Marie-Cécile MANIERE = Docteur en chirurgie dentaire «= Docteur en sciences odontologiques «Docteur d'état en odontologie « Maitre de conférences des universités + Praticien hospitalier « Exercice exclusif en odontologie pédiatrique = Docteur en chirurgie dentaire «= Docteur en sciences odontologiques “= Maitre de conferences des universités + Praticien hospitalier + Exercice exclusif en orthodontic = Docteur en chirurgie dentaire «Docteur de luniversité de Lille 2 «Maitre de conférences des universités + Praticien hospitalier “Doctor en chirurgie dentaire «= Docteur en pharmacie = Docteur de luniversité Paris-Diderot «= Maitre de conférences des universités + Praticien hospitalier =Docteur en chirurgie dentaire = Docteur de luniversité de Nancy «= Maitre de conferences des universités + Praticien hospitalier = Docteur en chirurgie dentaire =Docteur de luniversité de Brest «= Maitre de conférences des universités + Praticien hospitalier “= Docteur en chirurgie dentaire = Diplome universitaire de sédation consciente + Assistante hospitalo-universitaire(Paris-Diderot) « Exercice exclusif en odontologie pédiatrique = Docteur en chirurgie dentaire «= Docteur de luniversite Paris-Diderot «= Maitre de conférences des universités + Praticien hospitalier = Docteur en chirurgie dentaire = Doctorat de luniversité de Strasbourg «= Professeur des universités + Praticien hospitalier XI Odontologie pédiatrique clinique Charles MICHEAU. Michéle MULLER-BOLLA Amélie REIBEL Jean-Louis SIKOU Corinne TARDIEU Arabelle VANDERZWALM-GOUVERNAIRE. xi += Docteur en chirurgie dentaire «= Diplome universitaire de parodontologie et c'implantologie orale (Paris- Diderot) + Ancien assistant hospitalo-universitaire (Paris Diderot) «= Exercice exclusif en parodontie et en implantologie “= Docteur en chirurgie dentaire «= Docteur de (université Nice-Sophia-Antipolis += Professeur des universités + Praticien hospitalier “= Docteur en chirurgie dentaire «= Master en sciences, «= Ancienne interne en odontologie « Exercice exclusif en odontologie pédiatrique = Docteur en chirurgie dentaire «= Docteur dtat en odontologie + Professeur des universités “= Praticien hospitalier *Docteur en chirurgie dentaire “= Docteur de luniversite de la Méditerranée (Aix-Marseille I) = Professeur des universtes + Praticien hospitalier des centres de soins, denseignements et de recherche sentaire (CSERD) = Docteur en chirurgie dentaire «Maitre de conferences des universités(Paris-Descartes) «= Praticien hospitalier + Exercice exclusif en odontologie pediatrique Je souhaitais ce live car, aujourd'hui il est acquis que la santé bucco-dentaire dun enfant a non seulement une implication fondamentale dans sa santé générale, mais quelle détermine celle de ladulte quill deviendra. Cet ouvrage, sous la direction du docteur Chantal Naulin-Ifi, a réuni des auteurs reconnus dans le domaine de fodontologie pédiatrique. il comprend 13 chapitres, labord de enfant au chapitre ® et la premiére consultation au chapitre 2 sont le gage diun diagnostic et d'un plan du traitement adéquats. La relation entre le praticien et son patient es: beaucoup plus complexe car elle inclut une tierce personne, le plus souvent la mere. Son attitude et son mode déducation influen- cent la conduite de l'enfant et sont prédictifs de son comportement au cabinet dentaire. Les soins dentaires sont encore générateurs dapréhension et d'anxiété et méme de phobie, Le chapitre 3 traite de la prise en charge de la douleur et de lanxiéte, gage non seulement de réussite et de qualité, mais également de acceptation de soins chez Vadulte. Les traitements restaurateurs (chapitre 4) et pulpaires (chapitre 5) abordent la conservation des dents temporaires et permanentes immatures. Le chapitre 6 décrit les différentes pathologies muqueuses et parodontales. La chirurgie chez lenfant (chapitre 7), si elle nest pas tres différente techniquement de celle de 'adulte, nécessite une prise en charge spécifique. Labsence ou la perte prématurée dune dent cher un enfant, quelle soit tempcraire ou perma- nente, peut avoir des répercussions a long terme. La prothese pédiatrique (chapitre 8) requiert certaines spécifici- és. Dans le chapitre 9, observer les enfants le plus tot possible permet non seulement de dépister certaines anomalies squelettiques et fonctionnelles mais aussi de planifier leur correction au moment favorable. Dépister les anomalies eruption et de structures, en connaitre I étiologie (chapitre 10) est aujourdhhui essentiel car savoir les relier a un éventuel syndrome est fondamental. La prise en charge bucco-dentaire de ces anomalies doit étre précoce et évolutive, ce qui permet ainsi daccompagner la croissance et damener les enfants a lage adulte dans des situations cliniques permettant la mise en place de restaurations definitives dans les meilleures conditions possibles. enfant porteur de pathologies (chapitre Nl) et enfant en situation de handicap (chapitre 12) font partie de ces populations spécifiques qui nécessitent une attention et une prise en charge particuliéres. Le chapitre 13 montre que la prevention fait partic intégrante de lactivité du praticien. Ainsi, de 20 a 30% des enfants concentrent 80 % des caries et déterminer le risque carieux doit se faire le plus tot possible afin de mettre fen ceuvre une prévention ciblée et performante Les annexes, en fin douvrage, aident le lecteur a se référer aux normalités de croissance, d'éruption dentaire, de constantes biologiques de lenfant ainsi quaux principales prescriptions médicamenteuses, a leur voie dadministra- tion et au mode de transmission des maladies génétiques. Certains pourront regretter quil ny ait pas de chapitre consacré & la traumatologie dentaire, trés fréequente chez lenfant. Ils peuvent se reporter a louvrage du méme auteur et publié dans la méme collection en 2005, Les traumatismes dentaires. Du diagnostic au traitement, ou les arbres décisionnels donnent une marche & suivre. Les chapitres sont bien organisés, les plans de traitement en dentisterie restauratrice, endodontie, chirurgie pédia- trique, orthodontie et prévention sont clais, riches et parfaitement compréhensibles. Iconographies et tableaux rendent louvrage particulirement didactique et la bibliographie permet aux lecteurs dapprofondir les sujets traités Jai notamment percu le rdle essentiel des parents, la nécessité de leur faire prendre conscience que leur implication ‘est fondamentale pour obtenir de leur enfant une attitude positive qui sera gage d'une relation hermonieuse avec le praticien Devant lmportance de ce sujet particuliérement moderne, je souhaite la large diffusion d'un tel ouvrage aupres des praticiens exercant en odontologie pédiatrique, des omnipraticiens et des étudiants. | ‘odontologie pédiatrique est l'ensemble de « lodontologie concernant les enfants de 0 a5 ans » Henri Koskas Xill Avant-propos souvent en péril la qualité des soins, voire leur réalisation. Ils préférent renoncer et on entend encore trop Souvent quil nest « pas nécessaire de soigner les dents de lait». Devant ces arguments, les auteurs ont percu la nécessité dun tel livre. Nous pensons que la majorité des enfants peut etre prise en charge avec succes dans la plupart des cabinets dentaires. See titre, lodontologie pédiatrique ne doit pas étre uniquement lapanage dune pratique exclusive mais un des piliers de la formation initiale et continue. Nous souhaitons que ce livre ne serve pas seulement de base aux Etudiants en formation initiale mais quill puisse étre une référence pour les omnipraticiens desireux daugmenter leurs connaissances et leurs compétences afin de donner aux jeunes patients des soins dentaires selon les bonnes pratiques. {I maurait été impossible dentreprendre la rédaction dun tel ouvrage sans lamitié de tous les auteurs, praticiens et universitaires reconnus. lls mont fait confiance et ont accepté le défi d'écrire ce livre. Je les remercie pour le temps quils y ont consacré, leur persévérance et leur patience pendant sa rédaction. Japprécie encore plus leur amitié aujourd hui, car elle a su résister aux pressions de lédition. Je naurais pas non plus pu entreprendre la redaction de ce livre sans la confiance, la patience et les encouragements de mes proches. Ils mont accordé le temps nécessaire a son élaboration au détriment de celui que jaurai pu leur donner. Patrick, Alexandre, Stéphane, jespere que cet ouvrage est digne de votre soutien et de votre amour. Je remercie Henri Koskas et l'éditeur avoir osé parier sur un livre qui concerne la santé de ceux qui représentent notre avenir : les enfants Jeremercie également les enfants dont les photos illustrent ce livre et qui font ma joie professionnelle quotidienne. Je remercie tout spécialement Annick Ligot pour la relecture du manuscrit original. Tz fréquemment, nos confreres se trouvent désarmés devant le comportement du jeune enfant, ce qui met Chantal Naulin-ifi xv Développement de l'enfant et approche comportementale au cabinet dentaire A. VANDERZWALM-GOUVERNAIRE, C. NAULIN-IFI Ilest évident que certains ont plus daisance que dautres @ établir des contacts, mais il ny a aucune raison pour que chacun dentre nous ne soit pas capable de mettre a l'aise les jeunes patients et de leur montrer une certaine empa- ‘thie, Pour cela, il est nécessaire de comprendre comment lenfant réagit devant le monde des adultes, comment la visite au cabinet dentaire doit étre structurée et quelles sont les stratégies& appliquer pour laider a faire face a ses appréhensions des soins dentaires. La connaissance du développement de enfant, que ce soit sur le plan physique ou psychique, est essentielle pour celui quis intéresse a lodontologie pédiatrique. Soigner un enfant, Gest prendre en compte toutes les dimensions de son imma- turité, y compris Vaspect psychologique. Lenfant niest pas un ««adulte en miniature » mais bien un individu a part entiere en développement permanent. Cest pourquoi lodontologiste qui prend en charge les enfants a besoin davoir des repéres sur la normalité du developement psychologique, affectif, cognitif et emo- tionnel afin de comprendre le comportement diun enfant un age donng, dy adapter son attitude et de pouvoir identifier déventuelles anomalies. Il doit maitriser les techniques élementaires de communication ainsi que les methodes d’évaluation et de gestion du comportement. Il ne suffit pas daimer les enfants pour bien les soigner.. 1 - Le développement de l'enfant Le développement de lenfant peut étre divisé en quatre grandes périodes. A- La petite enfance : de 0 a 2 ans Cette période repond a la « phase orale ». La bouche est for- gane primordial et cest par elle que enfant découvre son environnement ainsi que le plaisir, par la succion. Cette phase ‘est marquée par différentes acquisitions motrices et postu- rales. Au cours de ces deux premiéres années, enfant passe progressivement dune relation de totale dézendance vis-a- vis de sa mére a une tres relative autonomie qui lui permet dexplorer le monde qui lentoure. Cette evolution passe par tne période dangoisse appelée « angoisse du 8® mois » qui teprésente, chez le nourrisson, une étape nécessaire 8 son développement psychique. Il sagit de la premiere manifesta tion de angoisse proprement dite qui se caractérise par un certain déplaisir face aux visages qui ne lui sont pas fariliers et quil identifie comme «non-mére ». Cela peut aller du simple évitement a la crise de panique avec pleurs et cris. CCest une angoisse de la perte dobjet; lenfant se sent alors abandonne par sa mere. Cette enguisse de séparation du 8° mois évolue avec [acquisition dune représentation men- tale qui lui permet dintegrer la permanence de objet. Afin de supporter absence de sa mere, enfant utilise un objet transitionnel appelé généralement «doudou», qui peut revétir différentes formes : morceau de tissu, piece de vete~ ment ou, bien sur, jouet en peluche. Cet objet le réconforte et le rassure ‘Au cours de cette petite enfance, enfant a également peur des stimuli brusques, bruyants ou lumineux. Cest une mani- festation de lanxiete developpementale lige a la prise de ‘conscience de soi et aux processus de socialisation. Elle est normale (Martin-Guehi, 2003) Bien que [American Academy of Pediatric Dentistry (2008:, 2009) recommande une visite des age de lan, il est rare de ‘oir de si jeunes patients au cabinet dentaire. Ce qui est regret- table car cette premiere rencontre permet aux parents déta blir une relation de confiance et alenfant dintégrer le praticien dans son monde. Aussi, les enfants qui consultent avant lage de 2.ans viennent le plus souvent en urgence a la suite dun traumatisme ou bien pour des caries précoces (fig, 11 et 1.2) ‘Au cabinet dentaire, certaines régles peuvent faciliter ce premier examen “le tout petit enfant ne doit pas étre separe de sa mere. Elle le porte allongé sur elle afin de failiter 'examen. Len- fant peut aussi étre allonge la téte sur les genoux du prati- cien et les pieds sur les genoux du parent, ce qui lui permet détre en contact visuel et physique permanent avec lui Odomtologie pédiatrique clinique Figure 11 Caries précoces du jeune enfant (12 mois) (CNI) La mére ou le pére lui parle, raconte une histoire d'une voix douce afin dapaiser toute angoisse. Les fréres et soeurs ne sont pas admis dans la salle de soins, les pleurs pouvant les effrayer (fig. 13). a cet ge, lenfant manifeste ses émotions par une crise de ccolére. Ses pleurs sont plus un signe dinconfort que celui dune peur réelle ou diune douleur (Wolikow et Adam, 200). il exprime sa desapprobation a étre maintenu sur le fauteuil, méme par un de ses parents, et 4 ouvrir la bouche. IM faut savoir laccepter (fg. 14). ~ le tout-petit a un comportement pulsionnel. Il est inca- able de comprendre le bienfait des soins et ne peut pas ooperer de facon consciente. il est donc inutile de vou- loir le raisonner ou négocier avec lui. Mais la modulation de la voix peut permettre de capter son attention ; il convient de ne pas avoir de gestes brusques et dantici- per les éventuelles réactions au bruit et la lumiére. Le Draticien se concentre sur son petit patient et ne doit pas ‘tre dérangé par les parents ou le personnel ; Figure 13 a. Le parent est allonge sur le fauteuil, enfant sur ses genoux (CNI) 2 Figure 13 b. La présence des parents ras: sure le trés jeune enfant (CNI) Figure 1.2 Fracture corono-radiculaire (enfant de 18 mois) (CN)). “la séance est courte, la concentration de enfant variant de 145 minutes la période préférable de la journée pour le rendez-vous est le matin. B - La période préscolaire: de 2 a 6 ans Entre 2 et 4 ans a lieu le perfectionnement des différentes acquisitions. Vers 2 ans, lenfant sapproprie le «je» qui lui permet de se positionner par rapport a un tiers. Cest egale- Invent a Ce moment quill acquiert le controle sphinctérien, processus important dans son développement socio-affectif. Vers 3 ans, il est exubérant, curieux et tente délaborer son pouvoir dominateur. Il entre ainsi dans la « phase dopposi- tion », temps fort de son développement psychique. Cest une étape structurante de la personnalité (de Broca. 2009). Lenfant percoit ladulte comme une source de frustrations Figure 14 Ses pleurs sont un signe din confort.. (NI) Développement de l'enfant et approche comportementale au cabinet dentaire qui le limite dans ses actions en lui disant souvent non. I Sapproprie alors le « non » et devient capable de le formuler lui-méme, luttant ainsi contre celui qui représente pour [ui ‘agresseur. Lenfant devient plus autonome physiquement et plus explorateur iLentame le stade de lintelligence symbolique ou représen: tative. Limage mentale est construite en fonction de ce quill 1 assimilé du réel. Il fonctionne beaucoup par imitation, Lenfant continue & manifester une anxiété développemen- tale ; Cest 'époque de la peur des animaux, du noir, du feu, des menaces de danger, des créatures imaginaires, des bles sures corporelles, des voleurs et de la mort. Les peurs deéve- loppementales sont extrémement fréquentes et ne varient pas diune population a autre. Ces lintensité de leur expres sion et leur persistance qui les font basculer dans le domaine du pathologique (Martin-Guehl, 2003). Lenfant a besoin de rituels, de manies qui accompagnent les moments impor: tants de la journée (repas, bain, endormissement..) et qui contribuent a le rassurer, particuliérement au coucher. Ces rituels développementaux diminuent entre 4 et 6 ans pour disparaitre vers 8 ans. ‘Au cabinet dentaire, lenfant est encore trés dépendant de ses parents qui restent dans la salle de soins. Sa capacité a étre attentif est faible (entre 4 et 8 minutes) ‘et s2 concentration ne peut se focaliser que sur un seul objet & la fois. Il-na pas la notion du temps et la durée des différentes tapes opératoires peut étre décomptée a voix haute par le praticien. Le praticien doit toucher sa curiosite, lui décrie les procé- dures et lui demander de donner sa propre description. Il faut le laisser aider: tenir un rouleau de coton par exemple. Les questions susceptibles dapporter une réponse négative sont évitées :« Veux-tu monter sur le fauteuil ?», « Veux-tu que je regarde tes dents ?» Linstauration de « ituels » dans le déroulement de la séance de soins lui permet davoir des repéres et détre rassuré. ILest toujours preferable de ne pas choisir les rendez-vous pendant les horaires de la sieste et en fin de journée, périodes of enfant est particuligrement iritabe. La période entre 4 et 6 ans correspond a la phase cedi- pienne pendant laquelle enfant cherche & remplacer le parent de sexe opposé auprés du parent de méme sexe our lequel il éprouve un sentiment de rivalité, voire de haine. Il prend conscience des differences sexuelles. Il aun sentiment de toute-puissance, est autoritaire, dominant, impatient. 1 peut avoir une certaine volonté a étre autonome et a alder. Il veut se laver les dents tout seul mais nen a pas la dextérité. Son langage se développe et sa curiosité est sans limites. Cest (age du « pourquoi ?». Il est fier de sa famille, de lui- meme et de ses acquisitions (Droz, 2007). A la fin de cette periode, il commence a avoir la notion des limites sociales et des interdits. Il accepte lautorit, ‘Au cabinet dentaire. Lenfant entre dans la salle de soins accompagné dun parent a la premigre séance mais il ala capacité de venir seul ultérieurement. -Le praticien peut montrer un intérét & ce quil porte ‘comme véterients et le mettre en valeur (surtout chez les filles). - Lattention de enfant peut etre captée par la curiosté. est important de parler, dexpliquer par images et de faire appel a des histoires ou & des personnages quil aime par- ticuliérement et aurquels il sidentifie volontiers. = I faut lengager a aider: «Jai besoin de tonaide pour répa- rer ta dent », et lui permettre de participer aux soins en tenant le miroir ou un rouleau de coton (ig. 15) - Le praticien decrit les procédures. Pour expliquer la pose du champ opératoire, i peut dire :« Le pansement ne peut pas coller sila dent est mouillée. » - Il faut faire appel a sa vanite: « Une dent sale. je vais la nettoyer et mettre une jolie perle dedans », mais ne pas thumilier. - Lanotion de temps rest pas encore bien acquise. Le prati- cien traaille sans sarréter, évite les pauses, ne perd pas le

You might also like