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Mangrove 4
Mangrove 4
(UAC)
******** §********
ECOLE POLYTECHNIQUE D‟ABOMEY-CALAVI
(EPAC)
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CENTRE AUTONOME DE PERFECTIONNEMENT
(CAP)
********§********
OPTION : GESTION DE L‟ENVIRONNEMENT
(GE)
********§********
RAPPORT DE FIN DE FORMATION
POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE
Certification
Je certifie que le présent travail a été réalisé par Monsieur Eugène A.OBOSSOU
au Centre Autonome de Perfectionnement de l‟Ecole Polytechnique d‟Abomey-
Calavi (EPAC), Option : Gestion de l‟Environnement.
Abomey-Calavi, le
Le superviseur
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Eugène A. OBOSSOU UAC- EPAC- CAP- GE Année académique 2014-2015
Perceptions, usages et vulnérabilité de la mangrove du Sud-Ouest du Bénin : Cas du
secteur forestier de Djègbadji dans la commune de Ouidah
Dédicace
Je dédie le présent travail à ma très chère mère: OBOSSOU Badjo Louise née
EZIN
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Perceptions, usages et vulnérabilité de la mangrove du Sud-Ouest du Bénin : Cas du
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Remerciements
Mes premiers remerciements s‟adressent à Dieu Tout Puissant ; Maître du temps
et de l‟espace qui m‟a donné la vie, m‟a guidé et m‟a inspiré pour la rédaction
de ce rapport. Que son nom soit loué éternellement!
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Perceptions, usages et vulnérabilité de la mangrove du Sud-Ouest du Bénin : Cas du
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Conclusion ........................................................................................................... 23
Références bibliographiques ............................................................................... 25
Annexes ................................................................................................................ ix
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Perceptions, usages et vulnérabilité de la mangrove du Sud-Ouest du Bénin : Cas du
secteur forestier de Djègbadji dans la commune de Ouidah
Résumé
Les zones humides du Bénin comme celles des autres pays d‟Afrique recèlent
beaucoup de ressources naturelles dont leur préservation s‟avère indispensable.
Ainsi la présente étude porte sur les perceptions, usages et vulnérabilité des
mangroves du Sud- Ouest Bénin : Cas du secteur de Djègbadji dans la commune
de Ouidah dont l‟objectif général est de contribuer à une gestion durable des
mangroves. Au terme de ce travail, il ressort que les populations de Djègbadji
ont une bonne maîtrise des fonctions de la mangrove. Les palétuviers jouent un
rôle important dans cet écosystème. Ils servent du bois de chauffe, la fabrication
du charbon, dans la pharmacopée. De plus les pêcheurs l‟utilisent dans la
fabrication des akadja. La mangrove constitue pour les éleveurs de bovins un
lieu de pâturage. De part cette importance richesse qu‟offre la mangrove aux
riverains, elle subit de nombreux assauts anthropiques qui conduisent à sa
dégradation notamment l'exploitation irrationnelle et incontrôlée de ses
ressources. Cette dégradation entraîne des conséquences fâcheuses tant sur le
plan environnemental que sur le plan socioéconomique.
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Perceptions, usages et vulnérabilité de la mangrove du Sud-Ouest du Bénin : Cas du
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Abstract
The wetlands of Benin like other African countries contain many natural
resources preservation is essential. Thus, the present study examined the
perceptions, uses and vulnerability of mangroves of South West Benin: Case
Djègbadji sector in the town of Ouidah whose general objective is to contribute
to sustainable management of mangroves. After this work, it is clear that
populations of Djègbadji have a good command of the functions of the
mangrove. Mangroves play an important role in this ecosystem. They serve as
firewood, charcoal production, in the pharmacopoeia. More anglers use in the
manufacture of akadja. The mangrove is for breeders of cattle a place of pasture.
Due to this importance richness offered by the mangroves to local residents, she
undergoes many anthropogenic assaults that lead to degradation including
irrational and uncontrolled exploitation of its resources. This degradation leads
to undesirable consequences both environmentally and socio-economically.
Keywords: customs, mangroves, mangrove.
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Perceptions, usages et vulnérabilité de la mangrove du Sud-Ouest du Bénin : Cas du
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Introduction
Les zones humides du Bénin comme celles des autres pays d‟Afrique recèlent
beaucoup de ressources naturelles. Les milieux humides ont été longtemps
considérés comme des zones insalubres. Ils font partie des écosystèmes les plus
productifs de la terre (Barbier &al. 1997) et se caractérisent par leur grande
concentration en espèces animales et végétales (Roggeri, 1995). Les zones
humides sont des lieux de refuge, de protection, d‟alimentation et de
reproduction pour la faune aquatique et terrestre. Les populations d‟oiseaux
d‟eau représentent souvent l‟aspect le plus remarquable de la vie sauvage de ces
milieux mais de nombreuses autres espèces animales et végétales en dépendent
étroitement. Les zones humides apportent leurs bénéfices aux hommes, aux
espèces, aux habitats par leurs fonctions hydrauliques et de stockage de l‟eau.
Dans de nombreux cas, elles contribuent à la réduction de certains types de
pollutions. Elles jouent également un rôle essentiel dans les cycles naturels,
notamment le cycle climatique (Dodman & Cheikh., 2001). Les zones humides
disparaissent ou se dégradent massivement dans le monde entier.
En effet, parmi les zones humides qui subissent de nos jours plusieurs influences
telles que la dégradation accélérée sous la double emprise climatique et
anthropique, nous avons la mangrove qui est une formation végétale se
développant dans les eaux saumâtres. La destruction de la mangrove a des
impacts très considérables et affecte la diversité spécifique de faune aviaire sur
le plan régional et continental.
Au Bénin, la mangrove est très dégradée et n‟occupe plus que les parties centrale
et occidentale de la zone du littoral tandis que la partie orientale n‟est couverte
que des forêts marécageuses (Akoegninou & al., 1997). La mangrove est un
cadre qui devrait être privilégié car elle présente un atout intéressant pour le
développement écotouristique du milieu. Il est donc obligatoire d‟entreprendre
des travaux de recherche sur sa préservation.
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Problématique
En effet, les mangroves sont parmi les écosystèmes les plus productifs de la terre
en termes d‟avantages environnementaux et de fournitures de produits végétaux
et animaux (UICN, 1997). Elles protègent les côtes, façonnent leurs
configurations et déterminent la production et le cycle des éléments minéraux
dans les zones côtières. Elles constituent aussi l‟habitat de nombreuses espèces à
haute valeur commerciale qui les exploitent pour leur reproduction et leur
alimentation. Les mangroves forment une barrière protectrice qui atténue
l‟intensité des tempêtes et aident à diminuer les impacts sur l‟assèchement des
terres agricoles, la santé des habitants, les biens matériels et l‟environnement.
Elles affectent le méso-climat des terres adjacentes en augmentant
l‟évapotranspiration et en absorbant la chaleur durant les périodes de sécheresse
(Béland et Jacob., 2004).
Selon Baglo (1989), la mangrove béninoise se rétrécit de façon inquiétante non
seulement du fait de la dégradation des échanges hydriques mais aussi du fait de
la pression anthropique (la pêche, la cueillette des huitres, des arches et des
crabes, de l‟agriculture, de l‟exploitation des cocoteraies et de l‟extraction
artisanale de sel, des prélèvements des bois d‟œuvre et de chauffe). D‟après
Amoussou (2004), les instruments de pêche tels que les barrages à nasse, les
akadja, faits à base de matériaux végétaux piègent les sédiments vaseux et
contribuent à l‟envasement des eaux continentales. Le déversement des ordures
ménagères et des dérivés d‟engrais chimiques et de pesticides dans ces eaux les
polluent et entraînent l‟appauvrissement de la biodiversité piscicole. Les zones
humides sont de fait soumises à une forte pression humaine qui entraîne sa
dégradation physique par l‟érosion des berges et le comblement des eaux, puis
biologique par la perte de la biodiversité, la diminution de la productivité des
plans d‟eaux et la fertilité des sols (Haskoning, 2000). Il va sans dire que les
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multiples actions de l‟homme sur le milieu naturel à forte densité sont source
d‟externalités dont la mangrove de Djègbadji en est un exemple.
Face à ces situations dramatiques, il est nécessaire de connaître les différentes
activités qui sont sources d‟exploitation des ressources de la mangrove d‟où
l‟importance de notre étude intitulée « Perceptions, usages et vulnérabilités des
mangrovesdu sud-ouest du Bénin : Cas du secteur de Djègbadji à Ouidah »
Objectifs
L‟objectif général est de contribuer à une gestion durable des mangroves dans le
Sud-ouest du Bénin dans la Commune de Ouidah.
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1. Milieu d’étude
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1.2.2. Pédologie
Le milieu d‟étude, situé dans la zone fluvio-lacustre ou zone des pêcheries, est
caractérisé par des sols alluviaux très fertiles et des sols sablonneux au niveau du
cordon littoral. Ce cordon est constitué de formations détritiques, sableuses et
quaternaires présentant plusieurs types de sols (LIFAD, 1999) à savoir :
les sols peu évolués de la frange Sud du cordon en bordure de mer avec des
éléments grossiers (moins de 5% de sables fins) et un taux de matières
organiques inférieur à 1% dans l‟horizon humifère ;
les sols lessivés à sesquioxyde de fer très faiblement argileux (3 à 20 cm
d‟argile) en surface avec un horizon humifère de 15 à 20 cm ;
les sols hydromorphes à tendance podzolique rencontrés sur la frange Nord
des cordons sableux en bordure des lagunes. Contrairement aux sols à
sesquioxyde, les sols hydromorphes sont essentiellement sableux, pauvres en
substances chimiques et impropres à toute culture (QUENUM, 2008).
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1.2.3.2. Pluviométrie
400
300
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i
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Mois
Figure 3: Variations de la moyenne mensuelle des pluies à Cotonou sur la période de 1977 /
2014 (Source: ASECNA, 2015)
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un tant soit peu le déficit pluviométrique des saisons sèches par rapport aux
saisons pluvieuses, (Iro, 1993 cité par QUENUM en 2008). La figure suivante
présente les variations de l‟humidité de l‟air.
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1.2.4. Hydrologie
Les zones humides sont des écosystèmes caractérisés par une grande diversité
floristique et faunique.
La végétation de cette zone est composée de mangroves dégradées qui sont sous
une forte pression anthropique. Dans cette formation végétale des espèces de
palétuviers telles que Rhyzophora racemosa, Avicennia germinans sont
rencontrées. On observe également des prairies à Paspalum vaginatum,
Philoxerus vermicularis, Vossia cuspidata, Brachiaria sp, Phragmites karka
(Akoegninou, 2000) ; des formations artificielles des zones humides formées de
cocoteraies (Cocos nucifera) et de palmeraies (Elaeis guineensis). Le cordon
littoral sableux est occupé en bordure de l‟océan atlantique par une pelouse à
Remirea maritima, Ipomoea stolonifera, Ipomoea pres-caprea. Un peu plus en
arrière, un fourré littoral à Chrysobalamus icaco est très dégradé par l‟action
anthropique (Akoegninou, 2000).
1.3.2. Faune
Les écosystèmes lagunaires sont en particuliers des biotopes qui abritaient une
grande diversité faunique (poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux, mammifères
et invertébrés).
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1.3.2.1. Avifaune
Dans toutes les zones humides du Sud- Bénin, 233 espèces d‟oiseaux ont été
identifiées (Adjakpa, 2001). Elles se répartissent en 54 familles dont les mieux
représentées sont les Charadriidae (28 espèces), Ardeidae (16 espèces),
Accipitridae (16 espèces), Sylvidae (8 espèces), Estrilidae, Columbidae,
Hirundinidae, Falconidae, Cucullidae, Nectariniidae, Apodidae, Alcedinidae,
Meropidae, Motacillidae. Les écosystèmes les plus riches en oiseaux sont le bas
delta de la vallée de l‟Ouémé, la lagune côtière, la complexe basse vallée du
Couffo, le lac Ahémé. Il s‟agit d‟une avifaune riche composée d‟oiseaux
résidants et migrateurs.
Outre les oiseaux, l‟état actuel de la mangrove ne permet pas une sédentarisation
des mammifères. Néanmoins, on note la présence de mammifères tels que le
lamantin (Trichechus senegalensis), l‟aulacode (Trionomis swinderianus) qui
fait l‟objet d‟une chasse continue, et l‟hippopotame (Hippopotamus amphibus)
qui s‟est réfugié dans la basse vallée du Mono et du Couffo (Kidjo & Guedou,
2001).
1.3.2.4. Ichtyofaune
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1.4.1. La pêche
Dans le milieu, deux types de pêches sont pratiqués tout au long de l‟année :
La pêche continentale : elle est pratiquée dans la lagune côtière. Pour cette
pêche, plusieurs méthodes sont utilisées :
La méthode de barrage qui consiste à fixer des branches nattées d‟Elaeis
guineensis dans la vase d‟une rive à l‟autre de la lagune avec des ouvertures
par endroit pour laisser passer les pirogues. Les nasses placées aux angles des
barrages permettent de capturer les poissons ; c‟est la meilleure méthode
mais déconseillée par la loi.
La méthode des filets : elle consiste à lancer le filet dans la lagune et à le
retirer aussitôt. Elle ne permet pas d‟obtenir une quantité élevée de poissons.
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1.4.2. Saliculture
Elle désigne l‟activité de production du sel. C‟est une activité saisonnière qui
occupe principalement les femmes du Littoral. D‟après les résultats établis par
l‟A.B.E. (1999) cité par QUENUM (2008), cette activité mobilise 2000 à 5000
femmes et sert de support à plusieurs ménages ruraux de la zone. Deux
méthodes de production existent : la technique traditionnelle et la technique
solaire.
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Sel (PIRATES) dans les années 1988. Ce projet a permis de passer du sel
ignigène au sel solaire. La méthode consiste à provoquer la cristallisation du sel
concentré dans la saumure par évaporation naturelle, en exposant la saumure à
l‟air libre, dans les bassines ou sur les bâches. Le sel cristallisé se récolte au fur
et à mesure, pour être stocké. Une évaluation comparative des coûts de
production du sel à partir ces deux méthodes permet de constater que le sel
solaire est plus rentable (ABE, 1999). Malgré ces conclusions, force est de
constater que la technique solaire introduite par PIRATES et soutenu par le
Programme d‟Appui à la Filière Sel (PAFiS) est très peu perceptible dans le
milieu car les productrices y sont réticentes.
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2.1. Matériel
Le matériel utilisé est composé de :
2.2. Méthodes
L‟étude est menée en trois (3) étapes:
- recherche documentaire ;
- collecte des données ;
- traitement des données
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A cet effet, six 06) groupes socio-économiques sont sélectionnés à savoir les
pêcheurs, les saliculteurs, les artisans, les vendeurs de charbon, les vendeurs
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3.1. Résultats
3.1.1. Taux de réponses et de répartition selon le sexe et l’âge
Les résultats de l‟enquête donnent un très bon taux global de réponses de l‟ordre
de 92,5 % puisque les 120 questionnaires prévus à être administrés, seulement 9
n‟ont pas pu l‟être pour diverses raisons notamment la non disponibilité des
enquêtés. Ce taux de 92,5 % dépasse largement le minimum de 70 % de
réponses requis pour de telles analyses. Ce fort taux de réponses obtenu pourrait
s‟expliquer par le fait qu‟une sortie exploratoire ait été effectuée pour prendre
connaissance des acteurs concernés aux fins de régler certains
dysfonctionnements. Les populations interviewées comprennent 72 %
d‟hommes et 28 % de femmes avec des tranches d‟âge comprise entre 17 à 68
ans.
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Enfin, la mangrove n‟est pas connue ni utilisée sous forme de bois d‟œuvre.
S‟agissant des ressources halieutiques, sur les 98,3% qui ont une connaissance
de la productivité de la mangrove en produits de pêche et qui affirment que la
zone côtière présente des biotopes abrités et riches en substances nutritives
favorable à la multiplication des poissons, 80% déclarent s‟adonner à cette
activité. Aussi plus de la moitié, soit 51% déclarent y récolter des huitres.
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Parlant des ressources fourragères, la figure 8 nous montre d’une part que
63,70% des enquêtés savent quela mangrove constitue d‟importants pâturages
de terrains boisés qui peuvent être broutés par les animaux contre 38,24% qui
l‟utilisent comme telle. D‟autre part, seulement 26,57% savent que les feuilles,
les herbes et diverses cosses de la mangrove peuvent également être récoltées
comme fourrage vendu ou conservé pour la saison sèche, ce qui est pratiqué par
seulement 11,13% des enquêtés.
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3.2. Discussion
De l‟analyse de la figure 6, il ressort que les populations riveraines ont une
bonne connaissance des ressources forestières de la mangrove. En effet,
Rhizophora racemosa et Avicennia germinans jouent un rôle important dans
l‟écosystème. Ils sont les principales ressources forestières intervenant dans les
domaines tels que la fabrication de manche de houe, de pelle et de marteau
(92,6%), de charbon (51,2%). Ils servent également les populations dans la
construction des charpentes et constituent un excellent bois de chauffe (89,5 %).
Les écorces et les feuilles sont utilisées dans la médecine
traditionnelle.L‟exploitation abusive des ressources de la mangrove est faite sans
souci par les populations riveraines. Associée à la dynamique naturelle de la
mangrove, elles contribuent à hauteur de près de 90% à la dégradation. Ces forts
taux d‟utilisation des ressources forestières de la mangrove seraient liés à la
pauvreté et la croissance démographique et surtout les activités de saliculture.
Notons également que la forte pression exercée sur les palétuviers selon les
riverainsfaciliterait le déplacement sur le lac. Nos résultats sont semblables à
ceux obtenus par Baglo en 2005 sur les enjeux économiques des stratégies de
gestion durable des zones humides du Sud-Bénin.
De même, les ressources forestières non ligneuses servent de fourrage pour les
éleveurs de la localité et on assiste à un surpâturage ce qui entraînerait le
comptage des sols et par ricochet l‟infertilité de ces derniers. Pour l‟ensemble
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des résultats issus de nos enquêtes, il ressort que les populations de Djègbadji
utilisent abusivement la mangrove surtout les espèces de palétuviers à des
diverses activités, ce qui expose le milieu à une dégradation.
Conclusion
A l‟issue de cette étude sur les perceptions, usages et vulnérabilité de la
mangrove du Sud- Ouest Bénin : cas du secteur de Djègbadji dans la commune
de Ouidah, il en ressort que les populations riveraines ont une bonne
connaissance des fonctions de la mangrove sur le plan économique, sanitaire,
culturel, environnemental et alimentaire. De part cette importante richesse
qu‟offre la mangrove aux riverains, elle subit de nombreux assauts anthropiques
qui conduisent à sa dégradation notamment l'exploitation irrationnelle et
incontrôlée de ses ressources, que sont le bois, le poisson, le sable et les produits
forestiers non ligneux ; ainsi que les activités humaines de natures industrielles,
agricoles et l'expansion démographique. Cette dégradation entraîne des
conséquences fâcheuses tant sur le plan environnemental que sur le plan
socioéconomique. La question de trouver les stratégies pour gérer la mangrove
largement dégradée au point de risquer l'extinction de cet écosystème très rare,
fragile et important n'est plus négociable. Le gouvernement, les élus locaux, la
société civile ainsi que les populations ont un rôle important à jouer pour la
préservation de cet écosystème. A cet effet, il est urgent que les autorités
concernées mobilisent et mettent à disposition des moyens nécessaires pour
accompagner les actions et activités décrétées, en vue de la sauvegarde de la
mangrove pour relever le défi et permettre une gestion durable des ressources
pour les générations présentes et celles à venir, il faut :
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Perceptions, usages et vulnérabilité de la mangrove du Sud-Ouest du Bénin : Cas du
secteur forestier de Djègbadji dans la commune de Ouidah
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secteur forestier de Djègbadji dans la commune de Ouidah
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secteur forestier de Djègbadji dans la commune de Ouidah
Annexes
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Perceptions, usages et vulnérabilité de la mangrove du Sud-Ouest du Bénin : Cas du
secteur forestier de Djègbadji dans la commune de Ouidah
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Perceptions, usages et vulnérabilité de la mangrove du Sud-Ouest du Bénin : Cas du
secteur forestier de Djègbadji dans la commune de Ouidah
Guide d’entretien
Fiche N°:……… Date :……/……/ 2015
Commune :…………… Arrondissement de :……………………… Village :………….……
Identité de l’enquêté
Nom et Prénom
Sexe
Statut Social et niveau d‟instruction
Age
Oui Non
…………………...........................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
Oui Non
…………………...........................................................................................................................
Bois de service
…………………...........................................................................................................................
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Perceptions, usages et vulnérabilité de la mangrove du Sud-Ouest du Bénin : Cas du
secteur forestier de Djègbadji dans la commune de Ouidah
Bois d‟œuvre
Si oui sous quelle forme ?
…………………...........................................................................................................................
4. Selon vous, quels sont les comportements de l‟homme qui menacent la mangrove de
Djègbadji ?
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
Oui Non
6. Autres utilisations
Merci
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