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Pratique agricole Conseils de l'IRHO - 317


Agricultural Practice !RHO Ad,ice
Practica Agricola Consejos del !RHO

La culture du sésame
en Afrique tropicale
Le sésame (Sesamum zndicum L., Pedaliaceae) est cultivé vaner dans une fourchette importante sUivant la variété (des
sous les tropiques et dans les zones tempérées chaudes ; il est taux de 65 % sont cités). Après fécondation, les fleurs se
bien connu en Afrique (Ethiopie, Soudan, RCA, Burkina-Faso) transforment en capsules oblongues et profondément canne-
où les conditions de production sont généralement méd10- lées, déhiscentes ou indéhiscentes. Les grames sont petites,
cres, la culture étant souvent mise en place après les plantes lisses ou réticulées, blanches, jaunes, brunes ou noires. Le
principales (culture dérobée) et reléguée sur les sols les plus pmds de 1000 graines s'apprécie aux alentours de 2 à 4 g. La
pauvres. Ces condit10ns expliquent les très faibles rende- graine contient environ 50 % d'huile et 25 % de protéines,
ments obtenus (350 kg/ha, moyenne africaine). mais Je sé- le taux d'huile variant suivant les variétés et les conditions
same n'en joue pas moins un rôle important dans les de culture.
systèmes de production traditionnels où il permet à la fois de
valonser les terres marginales et d 'équihbrer le calendrier de
travail de ! 'agriculteur qui en tire, à peu de frais, un complé- Il. - MISE EN PLACE DE LA CULTURE
ment de ressources appréciable. Une augmentation impor-
tante du rendement est possible et souhaitable ; quelques 1. - Zones de culture
informations sont données sur la valeur économique du pro-
duit, et les indications, ci-après, permettront de conseiller Le sésame est une plante des régions chaudes. Les tempé-
utilement les petits exploitants qui assurent la quasi-totalité rai ures basses (inférieure!:> à 18° C) provoquent la sténhté du
de la production africaine. pollen et la chute prématurée des fleurs, tandis que les tem-
pératures supérieures à 40° C affectent la fécondation de la
fleur et peuvent induire une réduction du nombre de capsules
I. ~ DESCRIPTION DE LA PLANTE
sur les plants. Ces contraintes de température hmitent la cul-
ture du sésame sous les tropiques à des altitudes inféneures
1. - L'appareil végétatif à l 500 mètres. Enfm, des hauteurs d'eau annuelles de 500
Le sésame est une plante annuelle érigée de 0,5 à 2 m de à 800 mm sont requise,1,.
hauteur, dont le cycle varie de 80 à 180 jours. La plante a une
racine pivotante d'environ 90 cm de long, avec un réseau 2. - Variétés
dense de racines secondaires. La tige, dressée, a une section
quadrangulaire; elle est cannelée, plus ou moins velue, sim- II existe une gamme importante de variétés. la variété
ple ou ramifiée selon les variétés. Les feuilles sont plus ou idéale assoc1eratt le,; caractères de couleur des grains (les
moins lobées, découpées ou entières et variables de forme et grains clairs onl la meilleure valeur commerciale) ainsi que
de dimension selon la variété et l'âge. de leur dimension. une bonne vigueur au stade précoce, une
bonne archllecture peu ramifiée, une première fleur s'épa-
nouts~ant au Se noeud, une bonne résistance aux maladies,
2. - L'appareil reproducteur
aux insectes. aux excès d'humidité, à la sécheresse et à la
Les fleurs apparaissent par l, 2 ou 3 dans l'aisselle des verse, une maturation simultanée des capsules.
feuilles. La fleur comporte un tube floral généralement pi-
leux sur toute sa partie externe. Quatre étamines (la cin- Des essai~ variétaux conduib au Burkma-Faso ont per-
quième est stérile) donnent du pollen viable pendant 24 mis riden1ification de variété~ adaptées aux conditions lo-
heures. L'ovaire supère est composé de deux carpelles sou- cales :
dés subdivisés en 4 loges. Il existe cependant des variétés à
-Jaalgon 128 (origmatre d'Inde). ramifiée; cycle de 95
3 ou 4 carpelles subdivisées respectivement en 6 à 8 loges.
Jours environ, l à 3 capsules à 4 loges par axe el graines
Le stigmate de l'ovaire est réceptif un jour avant l'ouverture
blanches
de la fleur et reste réceptif pendant quatre jours.
Le sésame est normalement une plante autogame, mais la - Cross N 3 (originaire du Nigéria), ramifiée : cycle de
fécondat10n peut se réaliser par des agents extérieurs tels que 95 jours environ, 1 capsule à 4 loges par axe et graines
les insectes. Le taux d'allogamie est d'environ 5 % mais peut blanches.
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126 - .Oléagineux, Vol. 46, n" 3 - Mars 1991

- Yandev 55 (originaire du N1géria). ramifiée; cycle de 100 correctement entretenue, amènent à des rendements/ha peu
jours environ, 1 capsule à 4 loges par ax.e et graines crèmes. différents. En fait. les semis très denses sont souvent justi-
fiés, en culture traditionnelle, par la meilleure protection
- 38-1-7 (issue du cr01sement Locale de Labola et Jaal-
qu'ils assurent contre les adventlces.
gon 128), ramifiée; cycle de 95 jours environ. l capsule à 4
loges par axe et graines crèmes. On arrive à l'équivalence des modes de semis suivants :
Les rendements moyens des meilleures variétés varient se- - semi') en poquets à 60 x 20 cm (à plat) ou à 80 x 20 cm
lon les conditions de production de 400 à 750 kg/ha. Les ren- (en billon) avec démariage à deux pieds par poquet, lûjour.s
dements maximum obtenus en stat10n au Burkina-Faso sont après semis :
de l'ordre de 1 tonne/ha. - semis manuels en lignes continues espacées de 60 cm
(à plat) ou 80 cm (sur billon), 2 à 3 kg de semence étant mé-
3. - Choix du terrain langés à la dose d'engrais nécessaire par hectare;
Le sésame pousse bien dans les sols riches, légers et pro- - semis manuels à la volée d'un mélange semence+ en-
fonds sans être trop sableux. Les terres trop argileuses ne grais, puis enfouissement par préparation superficielle (3 kg
sont pas recommandées. les alternances brutales d'humidité de semence mélangés à la dose d'engrais);
et de dessiccation étant très nuisibles aux jeunes plants : un
bon drainage du champ est également requis. une inondatton - semis au semoir Fabre d'un mélange semence+ engrais
de quelques heures suffisant à tuer le sésame pendant les pre- (2 kg de semence mélangés à la dose d'engrais).
mières semaines de sa vie. La limitatmn de la profondeur Cependant, les semis en lignes sont recommandés, car ils
d'enracinement dans les zones où la cuirasse latérique est à autorisent un entretien mécanique de la culture tout en per-
moins de 60 cm de profondeur. condamne également ce type mettant d'obtenir une couverture végétale suffisante pour li-
de terram : la plante résiste à la sécheresse grâce à son sys- miter le développement des adventices.
tème racmaue pivotant, à condition qu'il puisse s·enfoncer La profondeur de semis requise est de l à 2 cm, le sol de-
profondément. vant être légèrement tassé pour assurer un bon contact de
l'humidité avec la graine: la levée ')'effectue 3 à 5 jours
4. - Préparation du terrain après semis. Un repiquage du sésame est possible s'il est pra-
Dans les régions à pluvmsité moyenne, la culture se fait à tiqué tôt (10 à 15 jouVi après semis) en conditions humides.
plat sur un terrain préparé normalement. La culture en billon
est pratiquée dans les zones à forte pluviosité.
La faible taille des graines et la fragilité de la plantule ren-
dent nécessaire la réalisat10n smgneuse du lit de semence
ainsi que la mise en place d'une protection du champ contre
les inondations temporaires et le ruissellement qui pour-
raient détrmre les plantules.

5. -Semis

a. Traitement des semences


Les semences doivent être traitées contre insectes et moi-
sissures. La petite taille des graines et la présence d'une cu-
ticule très hsse nécessitent que le mélange graines+ poudre
soit réalisé par un brassage prolongé qui permet un enrobage
correct des graines; l'adhérence peut être améhorée en hu-
mectant légèrement la semence. Les produits utilisés locale-
ment pour l'arachide conviennent au sésame.

b. Date de semis
Les retards aux semis affectent fortement le potentiel de
productrnn des plantes. Traditionnellement, le sésame est se-
mé, dans les conditions de culture pluviale, après toutes les
autres cultures.
Au Burkina-Faso les semis s'étalent ainsi de la mi-juillet
à la mi-août. La meilleure date de semis se situe autour du
15 juillet et assure un bon compromis entre la nécessité de
maturation en période sèche et d · absence de stress hydrique
en fin de cycle. De fortes baisses de rendement sont consta-
tées sur les champs semés à partir de la fmjmllet dans le cen-
. tre du pays.

c. Techniques de semis
Le sésame apparaît comme relativement peu sensible aux
variat10ns de demi tés de semis, entre certaines limites, en ce
qui cbncerne la production/ha Pour des semis à plat, entre
80.000 et 450.000 pieds/ha les compensations de production
par pied (augmentation de la hauteur d'insertion de la pre-
mière capsule, diminutrnn du nombre de capsules avec l'aug- FIG. 1 - Flotai~on du sésame - (Sewme jloweiwg stage - Flora-
mentation des densités), dans le cas d'une cuJture c16n del a.1on.1olf)
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Oléagineux, Vol. 46, 0° 3 - Mars 1991 -127

nombre de capsules}. Ces effets s'apparentent à ceux obser-


• t "
\
1
vés par augmentation de la densité, c'est-à-dire en augmen-
tant la compétition entre plants. Les fortes densités, st elles
'
1
·,. -'ji.-..-.

diminuent le développement des mauvaises herbes, ne per-
mettent cependant pas pour les variétés vulgarisées de se
passer d'entretien en cours de culture:

1'
$

• • Au burkina-Faso sur une variété ramifiée et pour des


lignes de semis espacées de 60 cm, l'absence de sarclage fait
,,..--
1

' ~

\ '
' \
chuter la production par hectare de 35 % avec un rendement
potentiel d'une tonne. Une chute de 20 % est enregistrée
pour des espacements entre lignes de 30 cm avec un rende-
"
,.,,11\ •
ment potentiel équivalent.
l Un sarclage est généralement nécessaire, suivi d'un but-
' "":-'"''" tage en cours de culture vers le milieu du cycle afin d'assurer
une meilleure résistance à la verse des plants. De plus, il a
/--- 1
été constaté que le buttage amenait une meilleure assimila-
tion des engrais et que la nutrition des plantes en était amé-

- ,.$if·t''
;/ "
1 liorée.

3. - Prédateurs et traitements
Le parasttisme fongique, Jusqu'à présent, n'amène pas de

' /,' ' dégât notable sur sfaame en Afrique Occidentale, bien que


f
/
.~·- - des fontes de semis soient observées épisodiquement. Par

"" . contre, des dégâts d'insectes importants sont à signaler :

-·;1 "'
C
......., Antlgastra catalaunalis (chemlle enrouleuse détruisant le
., ' .
--.,:''t/ .)Y~.
.
• ,. bourgeon terminal) et Asphondylla sesam1 (mouche pondant
\: ,,... dans les ovaires, et qm provoque la formation de gales au m-
veau des capsules dans lesquelles l'insecte continue son dé-
'.
" f',

. '
"
veloppement jusqu'au stade adulte) sont les plus dangereux.
Il est donc possible de traiter préventivement, dès apparition
des premières fleurs, au moyen de produits insecticides
(3 1/ha de Decis. déltaméthrine). Généralement un seul trai-
tement est suffisant. De façon pratique, la disponibilité en
l<"IG. 2 - Frucuhcat1orr du sésame (capsules à 8 loges) - (Sesame
fructijïcarron Mage (8 locu/1 capsules)- Frui..t1f1l:al.10n del aJOnJolî (cdp,u- pulvérisateurs et produits insecticides dans les zones coton-
la~ de 8 celd1llas) nière<; rend aisé le traitement.
On a observé que la précocité des semis permettait de
contrôler, en partie, les attaques en décalant la pénode sen-
~ible de la plante (floraison) et le pic de développement des
III. - FUMURE, ENTRETIEN ET PROTECTION insectes et champignons (septembre, au Burkina-Faso). A
DE LA CUL TURE contrano, pour des semis tardifs, la floraison risque de coïn-
La fumure et le traitement phytosanitaire du sésame res- cider avec les pullulations les plus dangereuses, difficile-
tent très exceptionnels en Afrique, où ils constituent néan- ment contrôlables, à cette période, en raison des pluies
moins une étape indispensable de l'amélioration de la imporlante<; qui rendent l'efficacité des traitements aléa-
culture et de son intégration dans les système~ de production toire.
intensifiés. D'autres maladies, virales ou mycoplasmiques (phyllodie,
fasciation, virescences diverses} sont de peu d'incidence et
ne justifient pas actuellement un traitement spécifique.
1. - Engrais
Les effets très nets de l'azote et du phosphore, interagissant
positivement, ont été mis en évidence tant sur la végétation que
IV. - RECOLTE
sur le rendement en graine.L'étude de formulations diven,e-'> au La matunté ~e mamfeste d'abord par une défoliation im-
Burkina-Faso a conduit à préconiser des formules du type (8- portante. Les cap\ules des variétés vulgarisées mûrissent
lO)N; ((12-14)P; (3-6)S. De façon pratique 60 kg/ha d'en- pratiquement toutes en même temps et prennent une teinte
grais coton (13-20-15) apportent les quantités d'élément,;; Jaune caracténstîque; seules les plus Jeunes, au sommet des
fertilisants correspondant au seuil de rentabilité économique tiges. restent verte,;; en frn de végétation. La récolte débute
dans les conditions actuelles de prix. au moment où les capsules basales commencent à s'ouvnr.
L'apport d'engrais peut se faire soit en mélange avec les L'opération de récolte doit être rapide afin d'éviter la déhis-
semences, soit en localisat10n sur la hgne de semis peu après cence des capsules et donc de limlter les pertes en graines.
la levée (lOà 15 jours après semis) ou au billonnage Jor,;que Les uges ~ont trad1t10nnellement coupées à la faucille au
cette technique est pratlquée. Ces méthodes alliées à une de<;sous de\ premières cap-;ules, poignée par poignée, et réu-
conduite optimale de la culture sont garantes de l'efficacité nies en bottes. Ces bottes sont placées verllcalement sur une
de la fumure. A défaut. les augmentations absolues de ren- bâche, une toile ou à défaut une aue bien dégagée et balayée.
dement dues à l'engrais restent faibles (de l'ordre de En raison des attaques possibles, il est utlle de saupoudrer un
100 kg/ha). insecticide en couronne autour de l'aire.
Le séchage en plern champ prend environ quinze jours si
2. - Entretien de la culture aucune pluie tardive ne survient. Les ttges sèche-'> sont racor-
mes, brunes et cassantes. Les capsules s'entrouvrent sur les
L'importance des sarclages a été mise en évidence, tout re- deux tiers de leur longueur sans se détacher. la posit10n ver-
tard ayant des effets néfastes sur les paramètres del 'élabo- ticale des bottes empêchant la perte de graines. Le battage
ration du rendement (hauteur de la première capsule, taille. s'effectue en renversant et secouant les bottes sur des
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128 - Oléagineux, Vol. 46, n° 3 - Mars 1991

bâches. Moins de 10 % de la récolte sont perdus de cette fa- sèche; elle avoisine deux mlllions de tonnes par an issues de
çon. De plus cette technique permet! 'obtention d'un produit 65 pays, parmi lesquels l'Inde est le premier producteur
propre qu'il n'est pas nécessaire de vanner. De nombreuses mondial avec un tiers des superficies et un quart de la pro-
autres techniques sont pratiquées. tel le séchage sur chevalet duction. Parmi les pays africains francophones, le Burkina-
en Afrique de l'Est qui facilite la circulation d'air ainsi que Faso, le Tchad et la RCA, bien que petits producteurs, tirent
le ruissellement des pluies. du sésame une partie non négligeable de leurs ressources
La conservation ne pose pas de problème particulier et les oléagineuses et de leurs exportations agrico,les.
produits utilisés pour la protection des céréales conviennent Le commerce international du sésame est restreint, portant
parfaitement. Des sacs de faible contenance sont utilisés sur moins de 15 % de la production, ce qui représente envi-
pour éviter toute compaction et fermentation du sésame. ron 2 % (base huile) du marché mondial des huiles végétales
alimentaires. Toutefois, les transactions internationales se
V. - BILAN ÉCONOMIQUE AU NIVEAU DE font en graines presqu'exclus1vement, ce qui correspond à
L'EXPLOITATION une valorisation du produit (utilisé en pâtisserie) bien supé-
rieure à cel1e procurée par l'huile, alors que les pays produc-
Les temps de travaux, ci-après, correspondant aux techni- teurs triturent et consomment en huile une part importante de
ques précédentes ont été relevés au Burkina-Faso en station leur récolte : ceci explique les bas pnx d'achat proposés à
agronomique et sur des multiplications semencières
l'agriculteur africain.
conduites en vraie grandeur : Sur des pénodes moyennes de cinq ans. l'évolution est la
• Préparation ...... 20 jours suivante pour les graines (lOOOt)
• Semis . . . . . . . . . 15 jours
• Entretiens . . . . . . 75 jours Productions Exportations
• Récolte 15 jours 1957/58 à 1961/62 1.385 140
• Battage 10 jours 1972/73 à 1976/77 1.749 211
Le poste Préparation doit s'entendre pour un champ défri- 1982/83 à 1986/87 2.010 330
ché, cultivé l'année précédente Le poste Entretiens inclut
(prévisions Oil World) :
l'épandage d'engrais et le démariage. Tous 1es travaux sont
faits à la main. 1992/93 à 1996/97 2.359 460
Le bilan économique sommaire, pour une culture bien
conduite et une récolte de 800 kg/ha (135 jours/homme/hec- Les cours de la graine de sésame, qui en raison de ses uti-
tare), s'établit comme suit (données Burkina-Faso 1990): lisations multiples ne suivent pas les fluctuations du marché
des huiles végétales alimentaires, se présentent comme suit
Valeur production: 800 kg x 80 CFA ... 64.000 CFA à la mi-1990, en comparaison avec ceux des principaux oléa-
Frais de fumure: 60 kg x 100 CFA ... 6.000 CFA gineux tropicaux :
Graines de sésame . ...... 1.050 $/tonne
Frais de traitement : 1 passage .......... 15.000 CFA Graines arachide (huilerie) .480
Huile d'arachide .... 955
Revenu net ....... .43.000 CF A .. 505
Hmle de tournesol .
Hutle de soJa . 235
Hulle de palme .......... . . 292

VI. - QUELQUES DONNÉES SUR LE MARCHÉ


DU SÉSAME
La production mondiale du sésame est assurée, pour l'es-
sentiel, par de petits exploitants des PVD de la zone tropicale R. SCHILLING (l\ - P. CATTAN (2)

BIBLIOGRAPHIE

[1] WEISS E.A. (1971). -Castor. Sesame and Sunflower. [3] DJIGMA A. (1985). -Synthèse des résultats acquis en
Leonard Hill London, 201 p. matière de recherches sur le sésame au Burkina-Faso. Oléa-
[2] DJIGMA A. (1983). -Essai de défimt10n d"un pro- gineux. 40. (8-9). 443-449
gramme de sélection pour le rendement en graines du sésame [4] Fichiers d'expériences !RHO et !NERA 1969 à 1990.
en Haute-Volta. Thèse, Université de Paris-Sud.

(1) IRHO-DOA - BP 5035 - 34032 Montpelher Cédexl.


(2) IRHO-INERA- 01 BP 1345. Ouagadougou 01 - Burkma-Faso.
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Sesame cultivation in tropical Africa

Sesame (Sesamum md1cum L., Pedalîaceae) 1s grown tn the Tra- Variety trials in Burkina-Faso have led to the 1dentif1cation ofva-
pics and in warm temperate zones; it is common in Africa (Ethiopta, riet1es adapted to local condllions.
Nigeria, Sudan, Central African Republic, Burkina-Faso), where - Jaalgon 128 ( origmally /rom lndia); branched, growth lycle
production conditions are often rnediocre - the crop 1s often sown a/- of around 95 days, 1 to 3 4-/oculed capsules per axis and white
ter the main crops (catch crop) and relegated to the poorest soifs. seeds.
These conditions explam the very low yields obtained (Afncan ave-
rage: 350 kg/ha), but sesame sti/l plays an important rote in tradi- - Cross N 3 (ongînally /rom Nigeria), branched, growth cycle
tional production systems, where farmers use 1t to valorize thefr of around 95 days, I 4-loculed capsule per a.ns and white seed.~
marginal land and balance their work schedule, since it bnngs in - Yandev 55 ( ongmally /rom N1gena); branched, growth cycle
substantial extra incarne for little outlay. A large increase in yie/ds of around 100 days, 1 4-Jocu/ed capsule per axis and cream seeds.
1s possible and desirable; the note provides some information about
the product' s economic value and thefollowmg guidelines w1/l make -38-1-7 (from the cross between the Labo/a Local and Jaalgon
a possible to provide useful advia to small-sca/e farmers who en- 128). branched, growth cycle of around 95 days, 1 4-loculed cap-
sure almost ail of Africa' s production sule per axis and cream seeds)
The average y1elds of the best vanet1es vary, dependmg on pro-
I. -DESCRIPTION OF THE PLANT duction conditions,from 400 to 750 kg/ha The. maximum yields ob-
tmned on a station in Burkina-Faso are around 1 tonne/ha.
1. -Roots, stem and leaves
Sesame is an annual, erect p/antfrom O 5 to 2 m high, with a growth 3. - Choice of land
cycle of between 80 and 180 days. The plant has a tap root around Sesame grows we/J m nch, light, deep .wils provided the y are not
90 cm long witha dense network of secondary roots. The. upright stem too sandy. Soils that are too clayey are not recommended, as the
has a quadrilaceral cross-sectwn; tt 1s corrugated, more. or less hai- sharp alternatwn from moist to dry cond,twns ,s very harmful to
ry and is single or branched depending on the vanety The leaves young plants, goodfœld drainage is also requ1red, smce waterlog-
are more or less lobate, with indents or whole, and vary m shape and gmg for Just a few hours 1s enough to k1ll plants in their f1rst few
size depending on the variety and us age week.~ Limited rontrng depth in zones where laterite hnrdpan 1s less
than 60 cm down also ru/es out th1s type of land; the plant' s pivot
2. -Flowers root system enables Il to res1st drought, providing it can penetrate
The flowers appear singly, or in twos or threes in the leaf a.nls. deep enough
The flower compnses a floral tube, usually hairy on the outside.
Four stamina (thefifth is sterile) provide pollen that remains v,able 4. - Land preparation
for 24 hours The superior ovary consists oftwo welded carpels sub- ln regwns w1th average ramfal/, sesame is grown on normally
divided into 4 locules. However, there. are varieties with 3 or4 cap- preparedflat land. lt is grown on ndges tn zones with high ramfall
sules subd1V1ded into 6 to 8 locu/es respechvely The slfgma is The sma/lness of the seeds and thefragiltty of the seedlmgs means
receptlve one day be/ore the flower opens and remams recepttvefor that the seeds have to be sown carefully and protectton has to be pro-
four days. v1ded in the field againsl temporary flood mg and runoff, which could
Sesame is usually an autogamous plant, but it con be fertrllzed by destroy the seedlings
outside agents, such as insects. The allogamy rate is around 5 %.
but con vary within a fair/y w1de range depending on the variety
5. -Sowing
(rates of 65 % have been mentwned). Once ferti/Jzed, the flowers
turn into oblong, deep/y corrugated capsules which are either dehJs-
cent or indehiscent. The seeds are small, smooth or reticulate. a. Seed treatment
white, yellow, brown or black The 1000 seed we1ght ts around 2 to
The seeds shou/d be treated a,?ainst insects and mou/d The sma/l-
4 g. The seed contains approximately 50 % oil and 25 % proteins;
ness of the seeds and the1r very smooth cut1cle mean that the
the amount of oil varies depending on the vanety and growing condl-
seed + powder mfXJure has to be stirredfor some time to ensure that
tions
the seeds are properly coated. The powder will stick better 1/ the
seeds are moistened slightly beforehand The products used for
11.-SOWING groundnut are also surtable for sesame.

1. - Growing areas b. Sowing date


Sesame is a warm reg ion plant. Law temperatures (under 18°CJ
cause pollen stenltty and premature flower Jal/, whereas tempera- Late sowrng severely affect,; production potentwl. Sesame ts tra-
tures over40°C affectf[ower fert1l1zatwn and can lead to a reductron ditionally sown under ramfed condawns, a/tu al/ the other crop'i
tn the number of capsule.~ on the. plants. These temperature ln Burkina-Faso, smt:ing rs therefore staggeredfrom m1d-July ta
constraints limit sesame growing in the Tropics to areas under 1.500 mid-August. The best date for .rnwing 1s around 15th July and thts
metres above sea leve/. Finally, 500 to 800 mm of water are requ,- prondes a gond compromrse between the need for npemng to take
red per year. place rn the dry period, and for no water stre,;s to occur at the end
of the cycle Heavy reductions in yJeld are see,1 in fields sown after
the end of July m the centre of the. country
2. -Varieties
There is a wide range of variettes. The 1deal vanetv would c. Sowing techniques
combine the following characters. seed entour (the Jighter coloured
seeds are of greater commercial value), s1::e, good vigour at an ear/y Sesame seems ro be relative/y unajfected, in terms of produc-
age, good architecture with litt/e branching, thefirstflower opemng tion/ha, by variatwns ,n sowing density, wahm certain limits. When
at the 8th node, good res1stance to disease and msects, to excess sowmg on fiat ground.from 80,000 to 450,000 plants/ha, the produc-
mmsture, to drought, and to lodging, along with s1multaneous cap- tion compensation per plant (mcrease in the herght of the first cap-
sule ripening. sule. reduced number of capsules as den.dties mcrease), leads to
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130 - Oléagineux, Vol. 46, n' 3 - Mars 1991

yields!ha that differ little if crop upkeep 1s carried out corre.ctly In lt has been seen that early sowmg makes it possible to partwlly
fact, very dense sowing is often Juscified in traditionally grown contrai attacks by staggering the plant' s susceptible period (flowering)
crops, as it offers better protection against weeds. and the 1nsect andfungus development peak (September in Burkina-
Faso), whereas for late sowings,flowenng 1s hkely to coïncide with
The following sowing methods work out about the same: the most dangerous outbreaks which are difficult to control at that
time of year due ta heary rainfall, making treatment effectiveness un-
- sowing in 60 x 20 cm (fiat) or 80 x 20 cm (ndges) pockets, certam.
thmmng out to 2 plants per pocket 10 days after sowing Other diseases caused by viruses or mycoplasmas (phyllode,fas-
- sowing by hand in continuous rows 60 cm (fiat) or 80 cm ciation and varwus virescence phenomena) have little impact and do
(ridges) apart, mixing 2 to 3 kg of seeds with the amount offertili- not currently warrant specific treatment.
zer reqmred per hectare.
IV. - HARVESTING
- broadcast sowing, by hand, of a seed + fertilizer mixture.
Maturity is shownfirst of all by substantial defoliatton. The cap-
then diggmg in lightly (3 kg of seeds mu:ed with the required
sules of the extended varieties virtually ail rtpen at the same time and
amount of fertilizer ).
take on a characteristic yellow hue; only the youngest at the tops of
- sowing a seed + fert1l1zer mixture with a Fabre seeder (2 kg the stems remam green at the end of the growth cycle. Harvesting
of seeds m1xed with the required amount of fertil1zer ). begins when the base capsules begin to open Harvesting should be
rapid, so as to prevent capsule dehtscence and thereby limit seed
Even so, sowmg in rows is recommended, as this enables mecha- fosses.
nical crop upkeep, whilst prov1dtng sufficient plant cover to limit Traditionally, the stems are eut in handfuls with a sickle below the
weed development first capsules and grouped together in sheaves. These sheaves are
The seeds should be covered by 1 to 2 cm of soli slightly tamped placed verttcally on a tarpaulin, a sheet, or failing this in a c!eared,
down to ensure good mmsture contact with the seed; emergence oc~ swept area. ln view of possible attacks, insecticide powder should
curs 3 to 5 days after sowing. Sesame can be transplanted if it is be sprinkled rn a ctrcle ail the way round this area.
done soon enough ( 10 to 15 days after sowing) and 1f soi! moisture Drying m thefœld takes about afortmght provtded there. is no late
is adequate. rainfall. The dried stems are shnvelled, brown and brittle. The cap-
sules open down Iwo thirds of their [ength w1thout becoming deta-
lll. - FERTILIZATION, UPKEEP AND CROP PROTECTION ched and the vertical position of the sheaves prevents seed loss
Sesame ferttllzation and phytosanitary treatments remain very Threshing consists in tipping up the sheaves and shakrng them onto
rare 1n Africa, though they are stil! essential requirements.for crop tarpaulms. ln this way. less than JO% of the harvest is lost This
1mprovement and its integratton in intensive production systems. technique also rnakes for a clean product requiring no winnowmg.
Numerous other techniques are used, such as drying on trestles in
J. - F ertilizers East Afnca which simplifies air circulation and rainwater runojf.
Storage poses no particular problems and the products used for
The very clear effects of nitrogen and phosphorus, interactmg po-
cereal protection are perfectly smtable. The seeds are packed m
s1tively, have been shown bath on plant growth and seed yieids A
small bags so as to prevent compaction and fermentation.
study o.f differentformulas in Burkina-Faso led to thefollowing types
bemg recommended. (8-JO)N, (12 14JP, (3-6)S. Practically spea-
k1ng, 60 kg/ha of cottonfert1lrzer (13-20-15 J provide the amounts of V. - ECONOMIC RESULTS AT FARM LEVEL
nutrients corresponding to an economic cost-effect1veness threshold The work lime mdicated below, correspondmg to the above te-
as prices stand at present. chniques, were recorded at a Burkina-Faso agronomy station and on
Ferhlizers can be applied either by mixing them with the seeds, full-scale seed multiplications
or in localzzed applications along the planting row shortly after
emergence (10 to 15 days a/ter .rnwing), or along che ridges if this • Preparation ..... . 20 days
techmque is practised. These methods, when combined with opti- • Sowing. .15 days
mum crop upkeep, guarantee fertilizer effecllveness, otherwise ab-
solute yield increases due to fertilizers remain low (around • Upkeep 75 days
100 kg/ha). • Harvesttng 15 days

2. - Crop upkeep • Threshing .10 days


lt has been shown that hoe1ng 1s important and that any delays The "Preparatton" entry applies to a clearedfield cul!ivated the
have a de trime ntal ef.fect on yield elaboration parameters (height of year before. "Upkeep" rncludesferti!izer application and thmning.
first capsule, ,'îlze, number of capsules). The se effects are similar ta Ali work is manual.
those seen wllh an mcrease in sowing density. i e rncreased compe- The economic results for a well managed crop and a harvest of
lltlon between plants Whilst high sowing dens1tlC!l reduce weed de- 800 kg/ha (135 dayslmaniha) are as follows (Burkina-Faso data,
velopment, they do not render upkeep unnecessary in extended 1990):
varieties durwg the growing season.
ln Burkina-Faso, wrth a branched variety sown 60 cm apart in Value of production 800kgx 80CFAF 64,000 CFA F
rows, the Jack of hoeing causes production/ha to drop by 35 % wlth
a potentwl yield of one tonne A 20 % drop is recordedfor rows spa- Fertdizer costs 60 kg x 100 CFA F 6,000 CFA F
ced 30 cm apart, w1th the same prodi1ctionpotential. . 1 round .15,000 CFA F
Treatment costs
Hoeing 1s usually necessary,followed by ridging around the mid-
dle of the growth cycle, to provide the plants with better lodging re-
sistance. lits also seen that ridging leads to better fertilizer uptake Net incarne 43,000 CFA F
and improved plant nutntwn.

3. - Predators and treatments


So far, fungal parasllism ha.~ not caused any serwus damage on VI. -A FEW SESAME MARKET FACTS AND FIGURES
sesame ln West Afnca. though damprng off of seedhngs is seen oc- The world' s sesame production 1s mostly ensured by smallholders
casionally On the other hand, there is serious insectdamage: Anti- in developing countries in the dry troptcs, rt amounts to two millwn
gastra catalaunalis (a leaf-roller caterp1llar which destroys terminal tonnes per year and cornes /rom 65 countries, of which lndia is the
buds) and Asphondylla sesami (afly wh1ch lays its eggJ· in the m·a- world's largest producer, w1th a third of the areas planted and a
nes and causes gallformation in the capsules, ln which the insect quarter of the production. Of the French-speaking Afncan coun-
continues to develop up to adulthood) are the most dangerous lt is tnes, Burkina-Faso, Chad and the Central African Republic, al-
therefore w1se to carry out preventive insecticide treatment as soon though only small producers, derive a substantial part of their oil
as the first flowers appear (3 litres of Decis, deltamethr1niha) One crop and farmland resources from sesame
treatment is usually enough. Practically speaking, such treatment 1s Internatwnal sesame trading is lrmlfed and in volves under 15 %
made easy by the sprays and rnsect1cides available 1n the cotton of total productwn, which represents around 2 % (oil hasts) of the
zones. world ed1ble vegetable oils market. Even so, international transac-
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Oléagineux, Vol. 46, n° 3 - Mars 1991 ~ 131

tions are almost exclusively in seedform, whtch makesfor much bet- The going rate for sesame seed, which does not follow the fluc-
ter valorization of the product (used in confectwnery) than OJl, whe- tuations in the edible ve.getable oils market due to 1ts multiple uses,
reas producer cor.mines crush a large proportion of their crop and was asfollows m mid-1990, compared to the mam tropical oil crop.<: ·
consume it in oilform, which expiams the low pure hase price offered
to Africanfarmers.
Over periods averaging 5 years, trends are as follows for suds
(l,OOOt) Sesame seeds . $ 1,050/tonne

Groundnut seeds (for oil) ...... 480


Production Exports
Groundnut oil ......... 955
1957158 to 1961162 1,385 140
1972173 to 1976177 1,749 211 Sunflower oil 505
1982/83 to 1986/87 2,010 330 Soyhean oil ........ 235
(Oil Worldforecasts).
Palm oil 92
1992/93 to 1996/97 2,359 460

R. SCHILLING - P. CATTAN

El cultive del ajonjoH (o sesamo)


en el Africa tropical

El aJonjoli o sésamo (Sesamum indlcum L., Pedaliaceae) se cul- cundarias El tallo ergmdo t1ene una secci6n cuadrangular : es aca-
tiva en el tr6pico y en las zonas templadas câlidas; estâ conoc1do en nalado. maso menos velluda, simple o ramtficado segl.Jn las vane-
el Africa (Etiopia, Nigeria, Sudân, RepUblica Centroafrîcana, Bur- dades. Las hops ~on maso menos lobuladas, recortadas o enteras y
kma Faso) donde las condiciones de producciôn no wn muy propt- su forma y su tamafio varfan ~egl.Jn la varîedad y la edad.
cias por lo general, por establecerse el cultiva muchas veces después
de las plantas principales (cultiva mtermedm), quedando relegado el
2. - Aparato reproductor
misma en los suelos mâ~ pobres. Estas condic1ones exphcan los ren-
dirnientos muy bajos que se obtuv1eron (s1endo la media de 350 kg/ha Las flore,; aparecen salas o por grupo de 2 o 3 en la axtla de las
en el Africa}, pero no por eso deja el ajonjolf de desempeflar un papel hojas. La flor t1ene un tubo floral piloso par lo general en toda su
importante en los sistemas de producc16n tradtcîonales, donde per- parte extema. Cuatro estambre~ (.<,,iendo el quinto estéril) producen
rnîte aprovechar tierras marginales y equilibrar el calendario )aboral un polen \oÎable durante 24 haras. El ovano sûpero se compone de
del cultivador, que sin mucha esfuerzo logra sacar de este cuhtvo re- dos carpelo<, ~oldados subdîv1didos en 4 celdilla~ Ahora bien, exîs-
cursos de complemento notables. El rendimîento puede incremen- ten variedades de 3 o 4 carpelos subd1v1dido,; en 6 a 8 celdillas res-
tarse y esta posibilidad es muy deseable , en la nota ~e dan algunas pectivamente. El estigma del ovario es receptivo durante un dia antes
informacioncs sobre el valor econ6rnico del producto, y las md1ca- de la apertura de la flor. y ~igue ~1endo receptivo durante cuatro dfas.
cione~ que a continuaciôn se dan permitiraJl dar consejos ûtîles a los El ajonJoH normalmente es una planta autôgama, pero la fecunda-
pequeflos agricultores que proporc10nan la casi totalidad de la pro- ct6n pue de ser efec1uada por a gentes extemos como son los Lnsectos.
ducc16n africana. El porcentaJe de alogamia e~ de unos 5 %, pero puedc variar en una
importante proporci6n segUn las variedade~ (se menctonan porcen-
taJes de unos 65 %). Después de la fecundaci6n las flores se trans-
I. -DESCRIPCION DE LA PLANTA
forrnan en câpsula,; oblongas y profundarnente acanaladas.
dehiscentes o indehiscentes. Las semi lias son pequefias, hsa~ o rett-
1. - Aparato vegetativo culadas, blancas, amarillas, parda~ o negras. El peso de 1000 sem1-
El ajonjolf es una planta anual ascendente de 0,5 a 2 m de alto, llas equivale a unos 2 a 4 gramos. La sem11la cont1ene unos 50 % de
su ciclo varia de 80 a 180 dfas. La planta tiene una rafz pivotante de acelte )' unos 25 % de proteinas, variando el porcentaje de aceite con
poco mâs o menas 90 cm de largo, con una red densa de rafces se- las variedades y las condiciones de cultivo.
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132 - Oléagineux, Vol. 46, n° 3 - Mars 1991

II. - CARACTERISTICAS DEL CULTIVO pos bajo lluvia, realizândose la siembra después de todos los otros
cultiva~.
1. - Areas de cultho En Burkina-Faso las siembras se escalonan de mediados de julio
a mediados de agosto. La meJor fecha para la siembra es alrededor
El ajonjoli es una planta de las reg1ones dhdas Las temperaturas
del 15 de JUho. y constituye un buen compromîso entre la neces1dad
bajas (menores de l8C) producen una estenhdad del polen y una caf-
de una maduraci6n durante unperfodo seco y la necesidaddeque evi-
da prematura de las flores, mientras que las temperaturas mayores de
tar un ''stress·• por falta de agua a fmes del cicla. Se observan impor-
40C afectan la fecundacîôn de la flor y pueden rnducir una reducciôn
tantes bajas de los rendimtentos en los campos sembrados a part1r de
del nûmero de capsulas en los plantones. Estas hmitaciones de tem-
finales de julio en el centra del paîs.
peratura no permtten cultivar el sésamo en las zona~ tropicales a unas
altitudes menores de 1500 metros. Por Ultimo, este cultiva requ1ere
prec1pitaciones pluviales de 500 a 800 mm al a:fio. c. Técnicas de siembra
La producci6n por hectârea del ajonJolî parece relativamente poco
sensible a las varîaciones de dens1dad de stembra, dentro de ciertos
2. - Variedades
lîmites. Para Jas stembras en un ~uelo plana, si el mantemmiento es
La gama de variedades de ajonjolî es importante. La variedad correcto, en las densidades de 80 000 a 450.000 pies/ha, las compen-
ideal serîa la que conseguirîa asocrnr los caracteres de color de los sac10nes de producci6n por pie (aumento de la altura de mserc16n de
granos (al terrer los granos claros un val or comercial mâs alto), coma la primera c:ipsula, disminuci6n del nlJ.mero de câpsulas con el in-
también de buen tamano de los granos. un buen vîgor en el estado cremento de las denstdades) resultan en unos rendimientos/ha poco
precoz, una buena arqULtectura poco rmmftcada, una primera flor que diferentes. En realidad, las siembras muy densas se exphcan a me-
se abra al 8vo nudo, una buena resistencta a las enfermedades, a los nudo en los cultivas tradtc1onales por la meJOf protecciôn que llevan
msectos. a los excesos de humedad. a la sequia y a la caida. una rna- contra las plantas adventlcias.
duraci6n simult.inea de las capsulas.
Se obtiene la siguiente equivalenc1a de las formas de s1embra :
Unas prueba~ de vanedades etectuadas en Burkina-Faso condu-
jeron a identificar variedades adaptada~ a las condic10nes locales: - siembra a golpes a 60 x 20 cm (suelo plano) o a 80 x 20 cm
(en caballones), con aclareo a dos pies por hoyo de siembra a los
- Jaalgon 128 (natural de la Jndta); ram1f1cada, c1clo de unos 10 dîas después de la s1embra ;
95 dfas, de I a 3 câpsulas de 4 celdillas por eje, sem1llas blancas ,
- siembra a mana en h1leras continuas a 60 cm de dis1ancia
- Cross N3 (natural de N,gena) ramificada; ciclo de unos 95 (suelo plano) o a 80 cm (en caballones). con 2 o 3 kg de sem1llas
dias. 1 câpsula de 4 celdillas por eje, semillas blancas; mezclados con la dost.s de fertilizante necesana por hectârea ;
-Yandev 55 (natural de Nigeria); ramificada, ciclo de unos - siembras manuales a voleo de una mezcla de semillas + ferti-
lOO dîas, l capsula de 4 celdillas por cje, sem11las crema; ltzante.s. y luego încorporac16n por preparac16n superficial (mez-
- 38- l-7 (procedente del cruzamicnto local de Labola con Jaal- cl.indose 3 kg de sem1llas con la dosis de fertilizante) ;
gon 128); ramificada. c1clo de unos 95 dîas, J câpsula de 4 celdil- - siembra con sembradora Fabre de una mezcla de semillas +
las por eje, semillas crema. fertilizantes (2 kg de scmillas mezclados con la dos1s de terttli-
zante).
Los rendimientos medios de las mejores vanedades varfan con las
cond1c1ones de produc9ôn de 400 a 750 kg/ha. Los rendimtentos Ahora bien, se recomîenda hacer s1embras en Hnea. por permitir
mâx1mos obtenidos en una estacîôn en Burkina-Fa~o son de aprox1- un mantemm1ento mecâmco del culttvo, proporcionando al mtsmo
madamente l tonelada/ha. tiempo una cobertura vegetal lo sufic1entemente importante como
para hmttar el desarrollo de las plantas adventicîas.
3. - ElecciOn del terreno La profund1dad de siembra que .se requiere es de 1 a 2 cm. el suelo
habrâ de apisonarse levemente para proporcionar un contacta sufi-
El aJOOJOH crece bien en los suelos ricos, ligeros y profundos, pero
ctente de la humedad con la serrulla. El despunte tiene lugar de 3 a
no demasiado arenosos No son de recamendar las tiettas demasrndo
5 dias después de la sicmbra. E.s pos1ble trasplantar el aJonjolf, con
arcillm,a~, y las alternancias brutales de humedad y desecaci6n afec-
talque sea lo suficîen- temente temprano (10 a 15 dias después de
tan mucho a los plantones J6venes ; as1m1smo el campo ha de tener
un drenaJe correcto, ya que una inundaciôn de unas pocas horas basta la siembra) dentro de cond1cmes hûmedas.
para matar esta planta durante las pnmeras semanas de su vida. Tam-
bién han de descartarse los suelos cuya capa de laterita llega a meno~ III. - FERTILIZACION, MANTENIMJENTO Y PROTEC-
de 60 cm de profund1dad, por ser insuf1ciente el arraîgo es que la CION VEGETAL
planta resisle a la sequîa con su s1stema radical pivotante . .siempre La fertihzac1ôn y el tratamiento fitosanitana del ajonjoli no son
que pueda hrncarse profundamente. nad.a corn unes en el Africa, y sin embargo en este continente consti-
tuyen una etapa imprescmd1ble para mejorar el cultiva e integrarlo
4. - Preparaci6n de campo dentro de los sistemas de producc16n intensificado.s.
En las âreas de precipitaciones medianas. el cultiva .se hace en un
suelo plana en un terreno preparado normalmente. El cultiva en ca- 1. - Fertilizantes
ballones se practica en las zonas de allas precîpitac1ones. Los efectos muy marcados del nîtrôgeno y del f6storo, que ttenen
Dado el tamafio reducido de las sem1Uas y la frag1hdad de la plân- una interacci6n postttva, se evidenciaron tanto en la vegetaci6n co-
tula, se neceslta preparar el lecho de germinaciôn con mucha cuida- mo en el rendimiento de semillas. El estud10 de formulaciones varias
do, y establecer una protecci6n de campo contra las mundac10nes en Burkina Faso conduJo a recomendar formulas de tipo (8-lO)N;
temporales y la erosi6n pluvial que podrîan destru1r las plântulas. (12-14 P); (3-6 S). Concretamente, 60 kg/ha de fertilizante para el
algod6n (13-20-15) proporcionan cantidades de elementes fertili-
zantes que corresponden al umbral de rentabilidad econômica. den-
5. Siembra
tro de las cond1c10nes actuales de prec10s.
El aporte de fert1hzantes puede tener lugar ya sea en forma mez-
a. Tratam1ento de las semillas clada con las sem1llas, o en forma locahzada en la bilera de stembra
Las semillas habrân de tratarse contra 101> msectos y los mohos. poco tiempo después del despunte (a los 10 a 15 <lias de.spués de la
El tamano reducido de las sem11las y la presencia de una cutlcula muy siembra), o en el momento de realinr el alomado cuando se aphca
hsa obligan a mezclar las sem1llas con el polvo ag1tando la mezcla esta técnica. Estos métodos empleados junto con un manejo ôpt1mo
durante mucha tiempo, a fm de empildorar las semîllas correcta- del cult1vo garant1zan la eflcacrn de la fertîlizaciôn. En su defecto,
mente ; el poder adherente puede mejorarse humedeciéndose leve- los aumentos absolutos de rend1m1ento que el fertilizante proporcio-
mente la semilla. Los productos empleados para el manî son na siguen siendo baJoS (de poco maso menas 100 kg/ha).
adecuados para el aJonjolL
2. - Mantenimiento del cultiva
b. Fecha de siembra Se ha evidencrndo la 1mportancia de las rocerfas; cualquier retra-
Las siembras atrasadas afectan mucha el potencial de producc16n so en esta operact6n ttene efectos adversos en los pariimetros que
de las plantas. Las condiciones tradicionales de cultrvo son de cam- part1c1pan en el rendimiento (altura de la primera câpsula, tamaii.o,
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Oléagineux, Vol. 46, n° 3 - Mars 1991 - 133

mimero de cèlpsulas). Estos efectos se parecen a los que resultan del V. - BALANCE ECONOMICO PARA LA EXPLOTACION
aumento de la densidad, o sea cuando se aumenta la competencia en- En Burkina Faso se midi6 las duraciones de las técmcas aqui des-
tre plantones. Las densidades fuertes tmpiden el desarrollo de male- critas. en operaciones de multiphcac16n de semillas realizadas en
zas, pero no penniten prescindu de un mantenimiento en la fase de una estaciôn agronômica y del tamallo de una explotaciôn, obtenién-
cultiva para las variedade~ difund1das ; dose los siguientes resultados:
En Burkina-Faso, en una variedad ram1ficada y para hileras de siem-
bra a 60 cm de distancia, la falta de rocerfa hace d1smmmr la produccî6n • Preparac16n . 20 dfas
por hectârea de un 35 %, con rend1m1ento potencial de una tonelada • S tembra ............. 15 dfas
Unas distancias de siembra de 30 cm con rend1m1ento potencial equi-
valente resultan en una baja de la producc16n del 20 % • Mantemmiento 75 dfas
Suele ser necesario efectuar una rocerfa, y a continuaciôn una • Cosecha 15 dfas
aporcadura durante la etapa de cultiva hacia mediados del cîclo, para • Trilla 10 dfas
proporcionar una mejor resistencia de los plantones a la caîda. Ade-
mâs, se ha comprobado que la aporcadura resultaba en una meJor as1- La partida de Preparaci6n corresponde a un campo tumbado, cul-
milaci6n de los fertilizantes, y que mejoraba el e~tado nutnc10nal de tivado el allo antenor. La partLda de Mantenîmiento incluye la aplt-
las plantas. cac16n de fertilizantes y el aclareo. Todos los trabajos ,1,e rea!Jzan a
mano.
El balance econ6mico sumano para un cultiva bien maneJado y
3. - Depredadores y tratamientos una cosecha de 800 kg/ha (135 dfas/hombre/ha) viene a ser el st-
guiente (datos de Burkma-Faso 1990) :
El parasittsmo fungoso no produce hasta la fecha dari.os de impor-
tancia en el ajonjoli en el Afnca Occidental, a pesar de ob~ervarse de
vez en cuando podredumbres de las plantulas. En cambio cabe ano1ar Valor de la producc16n . 800 kg x 80 CFA . 64.000FCFA
importantes danos de însectos. con los mas pehgrosos que son : Atltl-
Gastos de fertilizaci6n .. 60 kg x IOO FCFA
gastra catalauna!ts (larva enrolladora que destruye la yema terminal)
y Asphondylla sesam1 (mosca que pone sus huevos en los ovarios, y Gastos de tratamiento ... 1 vuelta 15.000 FCFA
produce la formaci6n de agallas al nivel de las capsulas donde el în-
secto sigue desarrollândose hasta la etapa adulta). Asî que es util ha- lngre!.o neto .43.000 CFA
cer un tratamiento prevent1vo en cuanto aparezcan las pnmeras
flore~, con productos insecticidas (3 l/ha de Decis, deltametrina). En VI. - ALGUNOS DATOS SOBRE EL MERCADO DEL AJON.
general basta con un solo tratam1ento. Concretamente, el tratamîento JOLI
es fa.cil de reahzar en las zonas algodoneras cuando se t1ene pulve- La producci6n mundial de ajonjolî corre a cargo principalmente
rizadores y productos msectlctdas de pequellos agncultores de pafses en vias de desarrollo de la zona
Se ha observado que la precocidad de las s1embras permite conlro- tropical seca; cas1 alcanza las dos mîllones de toneladas al allo, entre
lar parte de los ataques, al desfasar el perfodo semible de la planta 65 pa(ses, de los cuales la lndia e~ el primer produclür mund1al con
(florac16n) relativamente al nivel de desarrollo mâximo de los imec- un tercio de las superficies y un cuarto de la producc16n. Entre los
tos y hongos (septiembre en Burkma-Faso). A contrario, en cl caso paises atncanos de habla francesa, el Burkina-Faso, el Chad y la
de unas siembras tardfas, la floraci6n amenaza comc1d1r con las pu- RCA, a pesar de ser pequellos productores, sacan del ajonJoli una
lulaciones mas peligrosa1>, difîcdmente controlable:. en este periudu parte cuanhosa de sus recursos oleaginosos que se practica en una
debido a las lluvias importantes que hacen que la eftcac,a de los tra- parte apreciable de sus explotaclOnes agrîcolas.
tamimentos sea aleatona. Et comercio internacional del aJonJoll esta limitado, ya que abarca
Otras enfermedades vuales o m1copla-:mâtLcas ("phyllodie". fas- menos de un 15 % de la producci6n, lo cual representa unos 2 % (en
ciaci6n, virescenclas varias) t1enen poca inc,dencia y no necesîtan lérmino!. de acette) del mercado mundial de acettes vegetales comes-
ahora ningûn tratamiento especiflco. tibles. Ahora bien, las transacc1ones 1nternacionales se efectdan casi
exclusivamente en sem11las, lo cual corresponde a una valoraci6n del
IV. - COSECHA producto (ut1lizado en pastelerfa) muy supenor a la que proporciona
el aceite, cuando lm, pafses productores tnturan y consumen una
La madurez se manifiesta pnmero por una importante defohac16n. parte importante de su cosecha en acette: eso explica l®s preclOs de
Las capsulas de las vanedades difund1das maduran casi todas al mis- compra baJos que se abonan al cult1vador afncano.
mo tîempo, tomando un tmte amanllo caracterf.<.llco ; las mâ.s j6- La evoluci6n (para la,1, sem1llas 1000 t) a través de periodos me-
venes en la cima de los tallos son las Unicas que permanecen verdes dios de cinco afios v1ene a ser la siguiente :
al frnal de la etapade vegetac16n. La cosecha empieza en el momento
en que las c.ipsulas basales emp,ezan a abrîrse. La cosecha tiene que
efectuarse nipidamente, para evltar la dehiscencia de la,1, capsula:.,) Producciones Exportac10nes
por lo tanto para reducir las pérdidas de ~em1llas.
1957/58 a 1961/62 L.385 140
La forma tradicional de realizar la cosecha com,1ste en cortar los
tallas con una hoz debajo de las pnmeras capsulas, puii.ado a pullado. 1972/73 a 1976/77 l.749 211
reuniéndoselos en gavillas. Tales gav1llas se colocan a su vez en una 1982/83 a 1986-87 2.010 330
baca, en un toldo de lona o en su defecto en una .irea bien despeJada
(prev1sîone<; Oil World)
y barrida. Para evitar los pos1bles ataques, se debe espolvorear un în-
sectic1da en corona alrededor de la era. 1992/93 a 1996/97 2.359 460
El secado en pleno campo lleva unos quince dfas s1 no cae ninguna
lluvia tardfa. Los tallas secos se ponen duros, pardos y quebradirns. Las couzaciones de la sem1lla de aJonjoli, que no siguen las fluc-
Las capsulas se entreabren en los dos tercios de .<,u longitud sm des- luacwne~ del mercado de aceites vegetales comestibles, por la mul-
prenderse, y sin perderse muchas semillas deb1do a la posic16n ver- 11plictdad de sus usos, vienen a ser las siguiente,1, a medtados de 1990
tical de las gavillas. La trilla se realiza volcando la,1, gavtllas y relat1vamente a las de las principales oleagmosas tropicales :
sacudiéndolas encima de bac as. Con esta forma de cosechar se picrde Semi lia<; de aJOnJoli. . 1.050 $/tonelada
menas de un 10 % de la cosecha Ademas, esta técnica permite ob- Semilla,1, de mani (de aceite) ......... 480
tener un producto limpîo que es inl.Jtil cnbar Se practican otras mu- Ace1te de manf .. . ........ 955
chas técmcas, como el secado en un caballete en el Afnca Oriental Aceite de girasol . 505
que facilita la circulac16n del aire y el escurnm1ento de las lluvias. Aceîte de soya. ......... 235
La conservaci6n no plantea ningl.Jn problema part1cular, y lo,1, pro- Aceite de palma . . ..... 292
ductos empleados para la protecci6n de Jo,1, cereales son muy conve-
nientes. Se emplean boisas de poca capac1dad para que el aJonJolî no
se compacte y fermente. R. SCHILLING - P. CATTAN

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