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1.

2 Cas des relatives

Partons de l’hypothèse que chaque proposition est formée


d’un déterminant phrastique noté COMP
(complémentiseur) et d’une proposition P, ce qui permet
d’écrire :

P’ → COMP + P

(où P’ se lit P- barre)

(hypothèse valable même pour les phrases simples)


Considérons la phrase suivante :

15- La fille racontera de belles histoires à sa petite sœur.

Cette phrase possède également un complémentiseur noté COMP représenté


comme suit :
P’ → COMP + P
P → SN + SV
SN → Det + N
SV → Flex + GV
GV → V + SN + SP
SN → Det + Adj + N
SP → prép + SN
SN → Det + Adj + N
COMP → ø
Les deux transformations c'est-à-dire placement de "qu" et
déplacement de l'élément marqué [+qu] sont également
responsables de la génération d'une relative.

Soit la phrase suivante :

16a- Le livre que l’enfant lit est intéressant.

La phrase (16a) est dérivée de (16b) par le biais des deux


transformations en question.

16b- Le livre [l’enfant lit le livre] est intéressant.


Structure de surface :

16a- [p1 Le livre [p2 que l’enfant lit p2] est intéressant p1]

La phrase (16a) sert d'input à la transformation de placement de "qu".


Cette transformation affecte le trait [+qu] au syntagme nominal
complément d’objet direct du verbe subordonné lire, lequel syntagme
est coréférentiellement identique au sujet principal.

Le résultat de cette transformation est donné en ( 16b).

Structure profonde :

16b- [p1 Le livre [p2 l’enfant lit le livre p2] est intéressant p1]

+qu
La seconde transformation c'est-à-dire déplacement de
l'élément marqué [+qu] fait apparaître le constituant en
question en tête de "P2".
16c- [P1 Le livre[P2 le livre l’enfant lit P2] est intéressant P1].

+qu
Du moment que la structure (16b) contient deux
syntagmes nominaux identiques, la substitution du
syntagme nominal redondant par un élément pronominal
est de règle; ce qui permet d'avoir la phrase de départ.
P’

COMP P

SN SV

SN P’ Flex GV

COMP P V SA

SN SV

Flex GV

v SN

ø le livre que l’enfant lit [t] est intéressant


1.3 Cas des complétives par que et si

17a-Le garçon pense que son livre est cher.

b- le garçon demande si son livre est cher

P2= subordonnée
Dans le cas des complétives par que ou par si, on n’a ni
placement de +qu ni déplacement, ni pronominalisation :
i- l’élément +qu est épelé que si P2 n’est pas une conjonctive
ii- l’élément +qu est épelé si si P2 elle est une interrogative totale
P’

COMP P

SN SV

Flex GV

V P’

COMP P

SN SV

Flex GV

V SA

ø le garçon pense que le livre est cher


P’

COMP P

SN SV

Flex GV

V P’

COMP P

SN SV

Flex GV

V SA

ø le garçon demande si le livre est cher


Considérons maintenant le cas des interrogatives indirectes
partielles :

18- [Pierre demande[Jean a passé les vacances à Paris.]

La transformation de placement de "+qu" s'applique à (18) et en


dérive (19).

19a- [P1 Pierre demande [P2 Jean a passé les vacances à ∆ P2] P1].

[ +qu]

Le mouvement de l'élément marqué [+qu] permet d'avoir la structure :

19b- [P1 Pierre demande [P2 à∆ Jean a passé les vacances P2] P1].
Étant donné que l'élément marqué [+qu] est [-humain, + lieu], il est
réalisé par "où" que l'on suppose être issu de "qu + y",

"y" étant l'adverbe de lieu.


La phrase finale sera donc (19c):
19c- [P1Pierre demande [P2 où Jean a passé les vacances. P2]P1]

Les formes par lesquelles sont réalisés les éléments marqués


[+qu] deviennent des complémentiseurs dans la mesure où elles
occupent en tête de la phrase la même position que les
complémentiseurs "que" et "si".
Les éléments marqués [+qu] sont exclusifs des
complémentiseurs "que" et "si".
Autrement dit, un élément marqué [+qu] ne peut pas être
déplacé en tête d'une phrase introduite par "que" ou par "si".
20 a- [P1 Tu dis [P2 que Pierre viendra quand? P2]P1]
b- *Tu dis que quand Pierre viendra?

21 a-*Tu demandes si où Pierre ira?

b- Tu demandes si ø Pierre ira où ?


S'il n'y a pas de complémentiseur en tête de la proposition, la forme par
laquelle est réalisé l'élément marqué [+qu] apparaît en tête de cette même
position si la proposition qui contient l'élément en question peut se déplacer
en tête de la proposition précédente.

22 a- Tu veux que Pierre aille à la fac.

+qu

b- [P1 Tu veux [P2 que Pierre aille où P2]P1]

c- [P1 Où veux-tu [P2 que Pierre aille? P2]P1]

Si l’on suppose que la phrase est correcte

? Il veut que Paul propose à Marie qu’elle demande à Jean qu’il passe les
vacances à la compagne l’année prochaine.
23 a- Marie veut que Pierre invite Paul.

+qu

b- Marie veut que Pierre invite qui ?

c- Qui Marie veut-elle que Pierre invite ø ?

complémentiseur C.O.D

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