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La Première Méthode Du Zhineng Qigong
La Première Méthode Du Zhineng Qigong
1-DÉFINITION : ...................................................................................................................................... 5
2 – CONTEXTE HISTORIQUE .................................................................................................................... 6
À PROPOS DU QI ................................................................................................................................... 11
QU’EST-CE QUE LE QI? ........................................................................................................................ 11
L’ORIGINE DU MOT QIGONG.................................................................................................................. 14
LE TERME GONG .................................................................................................................................. 15
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................... 90
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SOURCES EN LANGUES OCCIDENTALES ................................................................................................ 90
SOURCES EN LANGUE CHINOISE :......................................................................................................... 90
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Introduction au zhinengqigong
智能气功简介
Voilà plusieurs années déjà que sont enseignées en occident les techniques de la
médecine chinoise appliquées au corps énergétique. Le taiji quan (ou tai-chi chuan),
bien que tous n’en partagent pas une même définition, est un mot que tout le monde
connaît. Malheureusement, on ne peut en dire autant du qigong. Dans un contexte où les
gens en général n’arrivent pas à faire la différence entre le taiji et le qigong, est-il
encore possible d’espérer d’eux qu’ils comprennent ce qu’est le zhineng qigong? Et à
quoi bon mentionner zhineng qigong au risque d’augmenter la confusion alors qu’il
serait plus simple de tout rassembler sous la bannière du qigong? Nous verrons qu’en
fait le zhineng qigong possède son contexte et ses particularités qu’il importe à tous ses
pratiquants de bien connaître.
Pour être bref, si les mouvements du taiji quan correspondent précisément à des
techniques martiales d’attaques et de défenses, les mouvements du qigong sont
précisément choisis et organisés pour entrer en contact avec le qi, développer la
sensation de qi ou diriger le qi dans le corps. Si les visualisations sont moins présentes
dans le taiji, elle constitue un élément clé de la pratique du qigong.
1
En opposition au waijiaquan « famille externe » qui comprend les arts martiaux issu du Shaolin
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Voici un tableau simple permettant d’identifier les différences majeures dans la
pratique du taiji et du qigong :
Taiji Qigong
Nombreux mouvements et déplacements. Peu de mouvement.
- Le taiji constitue en une sorte de gymnastique énergétique issue des arts martiaux.
1-Définition :
Le mot qigong est formé des deux caractères qi (气) et gong (功). Le terme Qi
est compris comme l'énergie animatrice de l'univers, dynamisme de la vie naturelle,
c'est une substance qui circule à l'intérieur et à travers du corps.
Le gong est un terme qui renvoie aux arts martiaux : composé des deux caractères
travail gong (工) et force li (力). Le terme gong a donc une connotation méritoire, il
peut signifier labeur, travail et accomplissement. Qigong pourrait donc être traduit par
"travail de l’énergie" ou "travail du qi".
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2 – Contexte historique
Dans les années 1980, le qigong connut une expansion fulgurante à tel point qu’on
parla d’une « fièvre de qigong » (qigongre 气功热). Durant cette période, on compta
plus de 100 millions de pratiquants à travers la Chine, les lignées fleurissaient par
centaines. Le nombre de lignées est difficile à chiffrer. Selon certaines sources, il
existerait plus de trois mille méthodes de qigong. C’est dans ce contexte que le Zhineng
Qigong vu le jour. Le Zhineng qigong constitue ce qu’on appelle une lignée de masse.
Dans sa meilleure période, on compta jusqu’à 10 millions d’adeptes. Ainsi, le Zhineng
qigong est une méthode conçue spécialement pour être enseignée aux masses.
S’il est conçu pour être enseigné à grande échelle, cela veut-il dire qu’il s’agit d’une
méthode traditionnelle simplifiée et que ses potentiels sont par conséquent diminués ?
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Non. Le Zhineng qigong est conçu pour être enseigné à grande échelle principalement
pour éviter le genre de déviation qui peut survenir lorsque l’on prend une méthode
traditionnelle et l’enseigne directement à la masse. On parle ici du syndrome du Zouhuo
rumo « s’embraser et sombrer dans la fascination » problème devenu grave avec
l’augmentation des adeptes de qigong. Il s’agit d’un état où la pratique du qigong
provoque des effets négatifs incontrôlables, de nature soit physiologique, soit mentale.
Le Zuohuo rumo s’est manifesté en Chine lorsque des adeptes de la méthode de
l’ « Envol de la grue », entrés dans un état de « qigong de mouvement spontanés »,
furent incapables d’en sortir. Le Zhineng qigong est une méthode sécuritaire, enseignée
de manière progressive. La pratique de millions de gens a démontré qu’elle ne pouvait
pas causer d’effets négatifs comme le Zuohuo rumo.
Sécuritaire oui, mais est-elle moins efficace ? Son potentiel et le niveau qu’on peut
atteindre sont-ils le même ?
La méthode du Zhineng qigong se définit comme absorbant les points fort des méthodes
traditionnelles des écoles taoïstes, bouddhique, confucéenne, médicale et martiale. Elle
possède une échelle de niveaux ascendants passant du premier niveau au troisième
niveau, et les techniques deviennent de plus en plus difficiles suivant la progression des
niveaux. Ainsi, selon le besoin et la détermination de chaque individu, il est possible de
pousser la pratique jusqu’à un niveau désiré.
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Photo : Livres et articles de Pang Heming
Le Zhineng qigong est non seulement une méthode de qigong adapté pour la
pratique en groupe mais, et c’est de là qu’il en tire sa spécificité, il est conçu pour
bénéficier au maximum de cette pratique en groupe. C’est effectivement là qu’il se
différencie des autres méthodes puisque le fondateur du style fut le premier à
développer le concept du « champ énergétique » ( qichang 气场 ). Disposé entre les
pratiquants réunis dans un même espace, cette technique augmente l’efficacité du
qigong. Par exemple, dans la première méthode « saisir le qi et le faire pénétrer par la
tête » ( pengqiguandingfa 捧气贯顶法 ) on vise entrer en contact avec l’ « énergie
primordiale » ( hunyuan qi 混元气 ). Plus précisément, de projeter l’énergie du corps
vers l’extérieur et faire pénétrer l’énergie de l’univers vers l’intérieur du corps visant
ainsi à améliorer l’efficacité du processus naturel d’échange et de transformation du qi
du corps avec celui de l’environnement. Et comme l’attention est portée tantôt vers
l’extérieur, tantôt vers l’intérieur, cette méthode a pour effet de bâtir un champ
énergétique autour du pratiquant. Lors de la pratique en groupe, les champs
énergétiques se rencontrent pour créer un plus grand champ énergétique dont tous les
pratiquants peuvent bénéficier. Le tout coordonné par l’instructeur qui aide à
l’unification et à la circulation du champ énergétique. Les résultats obtenus à l’aide de
cette technique sont étonnants. En effet, dans mon apprentissage personnel du qigong,
j’ai réalisé que certaines personnes pouvaient mettre plusieurs mois, voir plusieurs
années avant d’arriver à développer des « sensations de qi » (qigan 气感). Quel fut
mon étonnement lorsque que j’ai réalisé que grâce à cette méthode, plusieurs étudiants
expérimentent de fortes sensations de qi dès la première séance!
Ainsi, nous voyons que le Zhineng qigong est une méthode réunissant les concepts et
techniques traditionnelles de qigong agencées afin de pouvoir être enseignées à grande
échelle, de façon efficace et sécuritaire. De plus, elle est la seule méthode développée
spécifiquement pour tirer le maximum du potentiel de la pratique en groupe, c’est le
concept du « champ énergétique » qichang. Cette méthode n’est pas « mystique ». En
effet, elle se rapporte à des théories énergétiques chinoises aujourd’hui vérifiées par les
récentes découvertes scientifiques sur leur fonctionnement dans l’application de
l’acupuncture, pour ne citer qu’un exemple. Tous ces aspects font d’elle une méthode
convenant particulièrement bien à nos sociétés modernes et c’est d’ailleurs pour cette
raison qu’elle fut reconnue comme la méthode la plus efficace par le Bureau National
des Sports de Beijing. Pour conclure, malgré qu’il soit le fruit d’une tradition de culture
corporelle chinoise vieille de plus de quatre mille ans, le Zhineng qigong comporte des
éléments nouveaux, sans équivalent dans les méthodes traditionnelles et dégage ainsi un
potentiel étonnant dont on ne connaît encore l’étendue, puisque mal connu et peu
exploité en occident.
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La plus ancienne attestation écrite de la pratique du daoyin est un passage du Zhuangzi 庄子 (IVe siècle avant
notre ère)
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Définition du mot qigong
Dans les dernières années, la pratique du qigong a connu une grande popularité et
s’est propagé partout à travers le monde. Les récentes recherches qui attestent ses
bienfaits sur la santé ont permises de briser les anciennes conceptions qui réduisaient
le qigong à un ensemble de pratiques ésotériques, basés sur des croyances religieuses
ou mystiques. Il en demeure néanmoins que l’on peut retrouver plusieurs types de
définitions divergentes :
À propos du qi
Le qi est le concept central du qigong et de tous les arts énergétiques chinois. Ainsi, il
devient impossible d’aboutir à une définition complète et détaillée du qigong sans
avoir au préalable une compréhension adéquate de ce en quoi consiste le qi. Souvent
expliqué de manière superficielle ou inappropriée, ce concept est parfois mal reçu et
rencontre un fort scepticisme dans le monde occidental. On le perçoit comme un
concept abstrait, floue, voir métaphysique ou transcendant. Pourtant, il s’agit d’un
concept bien concret. C’est une vision énergétique de l’homme et de la nature, et la
conception énergétique du monde qui en découle comporte des affinités avec les
connaissances scientifiques modernes. Les paragraphes qui suivent proposent une
vision sommaire et globale du concept de qi nécessaire à la compréhension du qigong.
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Guanzi
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d’autres termes tels que yuanqi (qi originel), Dao (la Voie), taiji (le fait suprême),
taiyi (l’unité suprême), etc.
Les penseurs chinois avaient admis que cette forme de qi, décrite comme invisible et
impalpable, était à l’origine de tous les phénomènes visibles. En d’autre mot, que
l’ensemble des êtres, dans leur complexité et leur diversité, ne seraient qu’une
manifestation plus ou moins condensée de qi, issues de ses continuelles
transformations. Ce que l’on entend par transformation (qi hua) c’est le va-et-vient
constant entre l’état condensé, solide, tangible et l’état évaporé, éthéré et subtil. C’est
ce à quoi fait référence le philosophe Zhang Zai de la dynastie des Song (960-1279) :
« La vacuité suprême est informe, c’est le qi originel, tantôt il se condense, tantôt il se
dissipe, ses transformations donne forme aux choses ». Ainsi, production et
engendrement, déclin et disparition, sont le fruit des transformations constantes du qi.
L’homme n’est pas étranger à ce phénomène, comme l’admet déjà le Zhuangzi:
« L’homme doit la vie à une condensation de qi. Tant qu’il est condensé, c’est la vie;
mais dès qu’il se dissipe, c’est la mort. »4. Ce même phénomène, Wang Chong
l’évoque par la métaphore de l’eau : « L’eau se condense et donne la glace, le qi se
condense et donne l’homme ».
Cette vision selon laquelle il y aurait une énergie de base commune à tous les êtres en
continuelle transformation ne contredit pas les récentes connaissances scientifiques.
En effet, la relativité entre l’énergie et la matière a été établit dans le domaine
scientifique une première par Albert Einstein par sa fameuse formule E=mc2.
4
Zhuang Zi, chap. 22.
5
Classique de médecine chinois datant de la dynastie des Han, rédigé entre le 1 er siècle av. J-C et le 1er siècle de
notre ère.
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Interaction du qi de l’homme et de l’environnement : Selon les théories holistiques
à la base du qigong, l’essentiel des activités vitales de l’homme se résume en termes
d’interactions et de transformations entre le qi de l’homme et celui de la nature. La
santé du corps repose sur sa capacité à assimiler correctement le qi de la nature. Si
cette propriété d’absorption et d’assimilation fait défaut, il s’en suivra la maladie, ou
la mort. Comme l’homme est considéré comme une partie intégrante du qi de la
nature, la pratique du qigong vise à renforcer ce principe d’interaction et d’échange
entre les énergies de l’homme et celles de l’environnement. Nous pouvons donc
constater que le terme qi du mot qigong se rapporte autant au qi de l’homme qu’à
celui de la nature. À ce propos, on retrouve dans le Guanzi une description du qi qui
explicite ce constat:
Ce qi,
Brillant! Tel s’élevant au ciel,
Sombre! Tel s’enfonçant dans l’abîme,
Vaste! Il remplit les océans
Dense! Il subsiste en nous.
Ce qi,
Ne peut être obtenu par la force,
Mais peut être maîtrisé par la vertu.
On ne peut le commander par la voix,
Mais peut être accueilli par l’esprit.
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feu, eau et vent). Certains prétendront qu’il s’agit de concepts utilisés dans les temps
anciens pour tenter de comprendre le monde, étant donné le niveau de connaissance
limité de l’époque. Et ceci, du fait que l’on ne retrouve pas de substance
correspondante ou analogue à l’intérieur du cadre de la science moderne.
Pourtant, dans les faits, il en est tout autrement. En Chine, dès 1977, plusieurs
expériences furent menées sur le phénomène du « qi externe » que le maître de qigong
peut émettre de ses mains en direction d’un objet, d’un patient ou de substances. 6 Les
résultats de ces expériences ont permis de constater que le qi produisait des effets
réels sur les instruments ou sur les spécimens utilisés. Si les effets générés par
l’application de qi sont observables, la science demeure toutefois incapable de les
expliquer. Cependant, nous savons que dans l’univers, seul les interactions entre les
diverses manifestations de matière sont susceptibles de générés des changements
substantiels. Ainsi donc, d’un point de vue matérialiste, les expérimentations
effectuées sur les effets physique et biologique induit par le qi, malgré qu’elles
n’arrivent pas à expliquer exactement en quoi consiste le qi, prouve sans nul doute
que le qi existe, qu’il consiste bel et bien en une substance matérielle observable.
6
Voir « Recherches Scientifiques » p. 59
7
Cf. dans le revue Zhongguo qigong (2. 1987) l’article de Chang Tian intitulé « origine du terme qigong »
(Qigong yicide youlai) (pp. 44-45), d’après lequel ce terme serait utilisé pour la première fois dans le Jingming
zongjiao lu.
14
corporelles. Mais, en général, l’occurrence du terme est rarissime jusqu’au début du
20e siècle. Paraît alors un ouvrage d’arts martiaux par Zun Wohai (尊我海), les
« Explications subtiles sur le qigong » (qigong niaojie 气功妙解) et un livre de Dong
Hao intitulé « Procédés thérapeutiques du Qigong » (qigong liaofa). Le mot Qigong
apparaît aussi dans le Yi qigong xiangjie 意气功详解 « Explication précise du
Qigong de l’esprit », de Wang Zhulin. L’ouvrage décrit la pratique par laquelle la
pensée (yi) suit le qi et dirige le qi dans le corps. En 1934, l’hôpital Xianglin de
Hangzhou publie le livre Feilaobing teshu liaoyangfa – Qigong liaofa, « un traitement
spécial pour la tuberculose : la thérapie du Qigong. Également dans les années 30,
Fang Gongpu fonde l’Institut thérapeutique de Qigong de Gongpu (Gongpu Qigong
Zhiliaoyuan), la première clinique a porter le nom de Qigong dans l’histoire moderne.
Fang publie également les « Expériences de thérapie par Qigong » (Qigong zhiyan lu)
en 1938.8
Le terme qigong tel qu’on en fait l’utilisation aujourd’hui dans les discours
scientifique, populaire et médical fut adoptée officiellement le 3 mars 1949, lorsque
Lui Guizhen, au terme de plusieurs années de recherche et de pratique personnelle,
présente le « Rapport de synthèse sur le traitement de maladies chroniques par le
qigong » et le « Rapport d’observation clinique de la thérapie par qigong ». La
définition et le modèle établit par Liu Guizhen sera suivi par la suite par tous les
spécialistes à travers la Chine.
Le terme gong
Gong est un terme qui renvoie aux arts martiaux : composé des deux caractères travail
(工) et force (力), il désigne la maîtrise d’un art, acquise par la pratique assidue. Il
s’apparente à gongfu, terme intraduisible qui désigne le talent de virtuose, la maîtrise
du corps et de l’esprit, qui est le fruit d’une longue discipline. Le terme gong sert
souvent d’abréviation pour des termes relatifs au qigong comme « méthode » (gongfa
功法) ou pratique (liangong 练功) ou encore « amis de qigong » (gongyou 功友).
8
PALMER, David A. p. 11
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Définition du Zhineng Qigong
Il y a aussi des lignées qui ouvrent l’ « œil du ciel » (tianmu). Les méthodes
traditionnelles ont toujours utilisé leur dénomination ancienne et n’ont jamais changé
leur nom pour Zhineng Qigong (Qigong des capacités de l’esprit).
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Les neuf grandes caractéristiques du Zhineng Qigong
Considérant que l’esprit peut pénétrer entièrement tous les niveaux de matière, qu’il
peut mobiliser tous les niveaux d’énergie originelle, on peut alors, au moyen d’un
travail mental (constitué de visualisation d’ouverture et de fermeture kai he,
condensation et d’expansion ju san), transformer l’énergie originelle du monde
extérieur pour la faire sienne (énergie originelle du corps). Comme le Hunyuan Qi du
corps englobe l’ensemble des caractéristiques propres à la vie, lorsque l’énergie
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originelle du corps est abondante, chacune des fonctions vitales peuvent être assurées,
les différents déséquilibres dans le corps peuvent être corrigés, et tous les différents
effets peuvent se manifester (que ce soit la prévention des maladies, le maintien de la
bonne forme physique et mentale ou le développement des facultés exceptionnelles).
C’est ce qui explique pourquoi le Zhineng Qigong n’effectue pas de diagnostic ou de
différentiation dans l’élaboration des méthodes.
En Chine, les nombreux styles de Qigong sont fondés à même des principes
théoriques différents. Puisque la théorie diffère, les méthodes diffèrent également.
Certains styles de Qigong érigent leur théorie sur la base du Yin et du Yang. Elles
visent à équilibrer le Yin et le Yang du corps afin de fortifier la santé et écarter les
maladies. D’autres méthodes baseront leur théorie sur le principe des trois
substances (san cai), qui sont le Jing, le Qi et le Shen. L’homme est une unité
formée de ces trois substances. L’histoire de près de deux mille ans du taoïsme
démontre que pratiquer le Jing, le Qi et le Shen est une méthode très efficace
d’entretien du principe vital (Yangsheng). Il y a aussi des méthodes qui se basent sur
les cinq agents. Les cinq agents correspondent au 5 organes (wuzang). Lorsque que
les 5 organes sont équilibrés, le corps est en santé. Encore, des méthodes de Qigong se
baseront sur les 8 trigrammes (Bagua), les Bagua correspondent aux 8 merveilleux
vaisseaux dans le corps. Les 8 merveilleux vaisseaux gèrent la circulation du Qi et du
Sang dans l’ensemble des méridiens ; lorsque la libre circulation des 8 vaisseaux est
bien entretenue, le corps sera en santé. Des méthodes encore un peu plus complexes
élaborent leur théorie sur les 12 méridiens et mettent sur pied des techniques selon les
caractéristiques de chaque méridien. Celles-ci seront efficaces pour renforcir les
fonctions de chaque méridien. Des méthodes encore plus complexes se baseront sur
tous les différents niveaux d’énergie. Ces méthodes consistent à élaborer des
techniques différentes selon chaque pathologie. Ces techniques seront très orientées
(focalisées) sur le traitement d’un problème spécifique.
Des techniques établies sur la base du Yin Yang à celle orientées vers les maladies,
ces méthodes sont plus complexe les unes que les autres.
Le Zhineng Qigong, quant à lui, se base sur l’état énergétique qui précède la division
du Yin et du Yang, le niveau de l’énergie originelle. Ce niveau d’énergie est le plus
primitif, il n’exerce pas de discrimination à travers la matière. Ainsi, nous allons
directement à l’essence des choses et c’est pourquoi la théorie et la pratique du
Zhineng Qigong demeure simple.
On dit : « Lorsque le yin est déficient, il tonifiera le Yin, lorsque le Yang est déficient,
il tonifiera le Yang ». Il ira régulariser et tonifier de manière spontanée les organes ou
méridien déficients. Donc, peu importe la pathologie, il devient naturellement
possible de recouvrer l’état normal.
Chaque famille de Qigong se base sur des niveaux de matières différentes. Nous
pourrions prendre l’exemple d’un l’arbre : qu’un arbre soit fleurissant ou qu’il souffre
de sécheresse, son état se manifestera dans ses feuilles. Les théories se basant sur la
multitude des niveaux de matière peuvent être comparées à la pousse des feuilles.
Les théories faisant référence au principe du Yin Yang, des 5 agents, des huit
trigrammes peuvent être vues comme les branches, des plus grandes au plus petites.
Le niveau qui « précède la division du Yin et du Yang » de l’énergie originelle, peut
être vu comme le tronc d’arbre. Lorsque le tronc de l’arbre est fort et en santé, les
feuilles et les branches seront nécessairement fleurissantes. Les fondements
théoriques sont différents et chaque école possèdent ses points forts. On ne peut se
baser sur les principes d’une école pour aller en juger une autre. Les caractéristiques
de la théorie du Zhineng Qigong sont quelles est simple et directement orientée vers
l’essentiels. Si on introduit dans la pratique du Zhineng Qigong des principes du Yin
Yang, des 5 éléments ou autre concept des méthodes traditionnelles, alors on s’écarte
de sa philosophie principale.
Le Zhineng Qigong réunit différentes techniques clés des pratiques de Qigong issues
des écoles confucéennes, taoïstes, bouddhistes, médicales et martiales. Il les intègre
pour former un tout. Le fondateur a appris auprès de 19 professeurs représentants des
différentes traditions. Parmi eux, des moines bouddhistes, taoïsants, médecins
traditionnels et maîtres de lignées folkloriques. Il a appris d’eux plusieurs techniques
essentielles très rarement enseignées publiquement (aux non initiés). Auparavant, les
artistes martiaux ainsi que les pratiquants de techniques manuelles artisanales avaient
plusieurs techniques qu’ils conservaient secrètes. Que ce soit dans les cirques, les
opéras où dans la poterie, dans chaque domaine, il y avait des maîtres qui ne
transmettaient les secrets qu’à leurs disciples.
Le Zhineng Qigong est en majeure partie constitué de techniques clés de la sorte. Par
exemple, les exigences concernant la position de chacune des parties du corps sont
expliquées dans le détail : la posture en plus de 15 points, de la tête jusqu’aux pieds,
ainsi que les principes pour arriver à bien ajuster le corps. Beaucoup du contenu de
ces explications n’était pas enseigné ouvertement par le passé.
Un autre exemple est la première méthode (Pengqi Guan Ding fa). Cette méthode
intègre les techniques pour prodiguer le qi dans les 6 directions, le qi des 5 éléments,
les qi des trois trésors (substances), le qi du Yin et du Yang ainsi que la technique
pour faire pénétrer l’énergie afin d’ouvrir la porte céleste (tianmen), les 9 palais et les
13 portes.
La 2e méthode (Xingshen zhuang) est basée sur le travail interne (neigong). Elle
intègre des principes issus du Taiji Quan, Tongbi quan, Yijinjing, des postures
statiques et autres pratiques martiales.
Un adage ancien disait : « aux hommes supérieurs, on enseigne par le cœur-esprit, aux
hommes moyens, on enseigne par la parole, aux hommes inférieurs on enseigne par la
forme ». Les termes hommes supérieur, homme moyen, homme inférieur se basent
sur l’état de santé et le niveau de capacité de compréhension de l’individu.
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Auparavant, les professeurs chevronnés transmettaient à leurs meilleurs élèves à
l’aide de la pensée, sans que le recours à la parole ne soit nécessaire, mais les maîtres
détenant réellement ce genre de transmission étaient rarissimes.
Certains se poseront la question : compte tenu que l’on concentre notre attention sur
les mouvements plus que sur la pratique du qi, est-ce encore du Qigong? Ce mode de
pratique répond aux standards des anciennes pratiques, ainsi qu’aux pratiques les plus
élevées. Car l’homme constitue un tout, une unité corps et esprit. Lorsqu’on combine
le corps et l’esprit, que le corps et l’esprit sont unifiés, le qi sera au centre du corps.
Particulièrement dans les pratiques plus avancées, on exige que l’attention soit
concentrée sur le corps. La grand maître de Qigong Taoïste Bai Yuchan a déjà mis de
l’avant que les méthodes les plus élevées consiste à faire du corps le « métal », du
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cœur le « mercure », l’unification du corps et du cœur-esprit, «l’élixir». Prendre la
stabilité pour eau, la sagesse pour feu, la stabilité et la sagesse unifiées donnent le
contrôle mutuel de l’eau et du feu. Prendre l’esprit, le Hun, le Po, le Yi pour remède,
les postures mobiles, statiques, assises ou couchées pour four alchimique, au moyen
du calme et du naturel comme l’application. On peut constater qu’il n’est pas
nécessaire d’intérioriser le mental, d’ajuster la respiration, l’unification du corps et de
l’esprit constitue la pratique la plus élevée. Dans le Bouddhisme on exige
l’application des sanmei (samadhi), qui consiste en la concentration de l’esprit dans la
méditation, l’absorption totale dans la contemplation, le calme parfait du cœur et de
l’esprit (Ricci). Les postures mobiles, debout, assises ou couchées doivent demeurer
dans l’état d’imperturbabilité. L’esprit concentré, sans distractions. Dans le corpus
bouddhique, on retrouve la mention d’un moine qui demanda à un éminent maître :
« est-ce que les moines ont des pratiques de Gong (culture corps esprit – Qigong) »?
« Ils en ont ». « Quelles pratiques? » Il répondit : « Manger et dormir ». Il
répliqua : « est-ce différent de la masse », « oui, lorsque je mange, je ne fais que
manger, lorsque je dors, je ne fais que dormir, mais ce n’est pas ce que font les gens. »
Généralement, lorsque les gens mangent, ils pensent à autre chose, ils ne peuvent pas
se concentrer uniquement sur le fait de manger».
A. L’esprit guide le Qi
Pour Yin Qi, guider l’énergie, l’esprit n’est pas lié au Qi, on déplace notre
attention aux endroits où le qi doit aller, on guide ainsi l’énergie dans une certaine
direction et de cette façon, on incite des changements dans les mécanismes du qi.
Lorsque l’on guide l’énergie avec l’esprit (yinqi), on emmène l’énergie à circuler
librement le long des voies naturelles en déplaçant notre attention vers une direction
précise. Ceci évite de diriger l’énergie de manière inappropriée. L’enseignement des
méthodes traditionnelles se fait souvent de maître à disciple. Le maître ne peut
qu’avoir un nombre très restreint de disciples, car il devra s’assurer qu’il ne se produit
pas de déviation, et s’il y a déviation, il devra s’empresser de les corriger. Le Zhineng
Qigong est très sécuritaire et s’enseigne facilement à un très grand nombre de
personnes sans danger de déviation.
Guider l’énergie par le corps signifie l’utilisation des mouvements physiques pour
mobiliser l’énergie des méridiens. Lorsqu’on guide l’énergie avec l’esprit, c’est
l’énergie originelle et le qi du Dantian qui est mobilisé. L’esprit ne peut pas
mobiliser l’énergie des méridiens. Il n’y a pas beaucoup d’explications concernant
le principe de guider le qi par le corps dans la littérature classique. Cependant, le
26
concept souvent explicité dans les arts-martiaux voulant que « l’esprit pénètre les
postures, le qi se mobilise selon ces dernières » fait référence au concept de
l’esprit qui guide le qi.
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Les différences entre le Zhineng Qigong et les autres méthodes de Qigong.
Malgré que le Zhineng Qigong traite aussi des méridiens et de la petite circulation
(zhoutian), il n’exige pas ce genre de pratiques spécifiques axées sur les méridiens. La
pratique des méridiens et de la petite circulation consiste à faire usage de la
concentration (l’esprit) pour mobiliser l’énergie véritable et la faire circuler dans les
méridiens et vaisseaux pour ainsi augmenter le flux d’énergie à l’intérieur de ces
derniers. Le Zhineng Qigong ne consiste pas à augmenter le flux à l’intérieur de
vaisseaux en particulier, mais bien à renforcir l’interpénétration longitudinale à
travers les différents trajets des méridiens. Entre les trajets des méridiens principaux
se trouvent ce qu’on appelle les méridiens collatéraux qui sont des ramifications qui
distribuent l’énergie dans l’ensemble du corps et effectuent les connexions
inter-méridiens. Parmi ces embranchements, on compte les grands collatéraux (daluo)
et les plus petites branches (sun luo) ainsi que des ramifications superficielles (fuluo).
C’est par l’entremise des embranchements qu’on désobstrue la circulation
interméridiens longitudinale pour ainsi favoriser les mécanismes du Qi dans
l’ensemble du corps, fusionner et unifier l’énergie du corps.
La plupart des méthodes traditionnelles mettent beaucoup d’emphase sur les pratiques
immobiles (jing gong) ou la méditation assise et considère ces pratiques comme les
plus élevées. Le Zhineng Qigong met l’emphase sur le Qigong mobile en affirmant
qu’il y a des pratiques élevées autant pour le qigong mobile qu’immobile. On accorde
ou confère beaucoup d’importance au qigong mobile pour les raisons suivantes :
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a) Si l’on arrive vraiment à entrer dans l’état d’imperturbabilité (jing), la méditation
peut effectivement procurer de nombreux bienfaits. Cependant, arriver à
réellement éliminer toutes distractions et maintenir un état de profonde
imperturbabilité est très difficile. Il suffit d’une respiration haletante ou d’une
palpitation pour que le mental soit stimulé. Comme il est décrit dans le taoïsme, il
est nécessaire de stabiliser d’abord le mental, la respiration et les vaisseaux
sanguins afin d’atteindre des états de méditation avancés. Ainsi, non seulement
doit-on vider l’esprit, mais également régulariser la respiration et la circulation
sanguine, de sorte que notre cerveau ne reçoive pas la moindre influence des
stimulations internes ou externes. Dans le bouddhisme on parle de « vider les cinq
agrégats » (wuyun jiekong), ce qui signifie éradiquer les couleurs (vision), les sons,
les pensées, les actions, la connaissance.
b) Pour augmenter le niveau de santé, sur la base que le Qi est fleurissant et circule
librement dans tout le corps, il faudra aussi augmenter le débit d’énergie en
circulation. D’un côté, il faut augmenter le débit dans les voies déjà existantes, de
l’autre, il faut élargir et développer de nouveaux passages à l’énergie. La pratique
du Qigong mobile permet à la fois d’augmenter la quantité d’énergie circulant
dans les passages déjà existants mais aussi d’en ouvrir de nouveaux.
30
3. Met l’emphase sur l’utilisation intentionnelle de l’esprit.
Toutes les méthodes de qigong consistent dans l’intériorisation des processus mentaux.
La différence entre le Zhineng Qigong et certaines autres méthodes de Qigong, c’est
qu’il ne met pas l’emphase sur la méditation profonde, sur le vide, mais plutôt sur
l’utilisation intentionnelle de l’Esprit.
Ce qu’il importe de préciser, c’est que dans l’essence, toutes formes de Qigong
consistent à entraîner (exercer) la faculté de l’esprit, à mobiliser l’énergie interne ou
externe et de cette façon vont renforcir les activités vitales. Les effets de la pratique
du Qigong à tous les niveaux, que ce soit écarter les maladies, renforcir la santé,
émettre l’énergie ou les facultés exceptionnelles, tous requièrent l’utilisation de
l’esprit afin d’être obtenus. De plus, la concentration de l’esprit a pour effet
d’augmenter la force (puissance) des activités mentales. Donc, lorsque l’esprit est
unifié (lorsque que le mental n’a qu’une seule pensée), cela contribue à la
synchronisation des activités cérébrales dans certaines parties du cerveau. De plus,
lorsque l’esprit est concentré, cela permet aux activités vitales d’interagir de manière
ordonnée pour de là, se traduire en une coordination des activités cellulaires du
cerveau.
Les recherches ont démontré que les capacités exceptionnelles de l’esprit, et que
celle-ci reposent essentiellement sur l’utilisation intentionnelle de l’esprit, l’effet de la
concentration de l’esprit. L’état d’esprit du vide (absence de pensées) et la
concentration, ces deux niveaux d’imperturbabilité ont pour point commun d’être un
état libre de toutes distractions. Cependant, l’état de « vacuité » mentale est difficile à
imaginer (visualiser) et il n’y a pas de directives spécifiques pour le pratiquer, tandis
que l’état d’esprit concentré, unifié, est concret et facile à pratiquer.
C’est pourquoi les anciens pratiquaient le Qigong selon le principe de « une pensée
en vaut mille » (yi nian dai wan nian), c’est-à-dire, l’esprit doit être concentré et
unifié. Dans le Zhineng Qigong la concentration comprend trois aspects : le fait de
focaliser sur une seule chose, le fait d’unifier l’esprit aux activités vitales puis l’union
du corps et de l’esprit. Les fluctuations de l’esprit se base sur les règles suivantes: «
de l’immobile dans la quiétude, la circulation suit la sensation » (gan er sui tong) »,
« de la quiétude, la contemplation », « de la contemplation, la quiétude ». Lorsque
l’esprit bouge, le corps bouge (yi dong xing dong).
31
Les anciens soulignaient que : « la confiance est la mère de la vertu et de la maîtrise
(gong) ». C’est-à-dire que la confiance est la base pour bénéficier du Qigong. C’est la
raison pour laquelle on fonde les balises de la théorie du Qigong sur le principe selon
lequel « lorsqu’il y a confiance, cela fonctionne » (xin ze ling).
32
La première méthode du Zhineng Qigong
捧气贯顶法
La première méthode du Zhineng Qigong se nomme « Peng qi guan ding fa »,
« prendre le qi et le faire pénétrer par la tête ». Cette méthode constitue la technique
de base du Zhineng qigong, elle permet d’entrer rapidement en contact avec le qi pour
ensuite en maîtriser ses effets curatifs. Les concepts de bases sont :
Présentation générale
9
Composé du radical de la main 扌 shou et de 奉 feng dont la graphie représente trois mains qui
tiennent un bouquet, il signifie présenter (offrir) avec respect. Avec shou 扌, peng est donc constitué
de quatre mains. Peng a donc le sens de tenir quelque chose de très précieux, comme si on redoublait
d’attention en le saisissant.
33
贯 guàn : « Pénétrer », « faire pénétrer ».11
顶 ding : Tête.
法 fǎ : Méthode
1- Ouverture;
2- Saisir le qi de l’avant puis le soulever sur les côtés;
3- Saisir le qi des côtés puis le soulever à l’avant;
4- Saisir et soulever le qi à l’oblique et le ramener vers soi;
5- Fermeture.
10
Ce rajoute à cela notre énergie externe, distribué à l’entour du corps et notre énergie interne, à l’intérieur du
corps.
11
Il ne s’agit donc pas de remplir, mais bien de faire pénétrer au travers de quelque chose. 贯穿
Guanchuan : pénétrer à travers; traverser de part en part En combinaison avec tong 通 il a le sens de
relier, joindre.
34
Faire pénétrer comprend deux aspects : faire pénétrer au niveau de la tête et faire
pénétrer dans tout le corps. Ce principe est inspiré des rituels anciens bouddhistes et
taoïstes nommé « verser sur la tête » (guan ding 灌顶) ou « nourrir le Qi » (wei qi 喂
气). « Verser sur la tête » est un rite originairement pratiqué en Inde pour l’investiture
des rois, qui consiste à verser sur la tête de l’eau ou un liquide quelconque, en signe
de bénédiction (Ricci). Dans certaines écoles du bouddhisme traditionnel, ce rite a
également obtenue une connotation « d’inculquer la sagesse à quelqu’un ou
augmenter la compréhension et la sagesse ». Dans ce sens, ce rite sera aussi appelé
« ouvrir le sommet de la tête », ou encore « frotter le sommet de la tête ». Il prend la
forme d’un rituel dans lesquels le maître stimule le sommet de la tête du disciple
(région appelée « la porte du ciel » [tianmen 天门] dans le taoïsme ou le point de la
pureté [fanxue 梵穴] dans le bouddhisme) par la pression de point et la transmission
d’énergie, accompagnée de mantra et de visualisations. Ceci permettait alors au
disciple d’expérimenter d’importantes sensations intérieures, ce qui, par le fait même
lui permettait de développer un état d’esprit propre à la méditation et augmentait sa
motivation et sa confiance envers la pratique. « Nourrir le Qi » est un concept
similaire dans lequel le maître aide le disciple à progresser dans la maîtrise des arts
énergétiques en stimulant certains points importants par la projection d’énergie.
Dans la première méthode, « prendre le qi et le faire pénétrer par la tête », nous
intégrons les mêmes concepts seulement qu’ici, c’est l’adepte lui-même qui émet du
qi vers soi pour stimuler le sommet de sa tête (la porte du ciel) ainsi que d’autres
régions importantes. De cette façon, il obtient non seulement les mêmes résultats que
l’on retrouve dans les méthodes traditionnelles mais, cela lui permet également de
développer la capacité de mobiliser le qi et de le transmettre, ce qui est à la base de la
méthode thérapeutique d’émission de qi externe.
35
Lorsque les activités sont portées vers l’intérieures (lorsqu’on inspire ou s’intériorise),
l’énergie se concentre vers l’intérieur, ce qui amène la couche externe à se rétracter.
Ce mouvement d’entrée et de sortie est plus qu’une simple dynamique de nos énergies
internes, mais constitue un échange entre l’énergie originelle du corps et celle de la
nature. Dans ce processus, plus la quantité d’énergie originelle projetée à l’extérieur
est grande, plus le contact avec les énergies de l’extérieure est grand. Ainsi, lorsque le
tout sera réacheminé vers l’intérieur, la quantité d’énergie originelle qui entrera dans
le corps sera d’autant plus grande, d’où la possibilité d’accroître la vitalité.
Certaines personnes seront portées à se demander si le fait de porter son attention sur
la vacuité extérieure entre en contradiction avec le principe fondamental du Qigong
qui est de concentrer l’esprit à l’intérieur du corps. Pour répondre à cette question, il
faut se rappeler que le but de centrer son esprit à l’intérieur du corps est de pénétrer
dans un état de calme et de détente propre à « l’état de Qigong ». Or, unifier son esprit
au vide de l’espace permet d’atteindre le même but. Le fait d’unifier son attention au
vide consiste également en un moyen de focaliser son esprit sur une seule chose pour
éliminer les distractions. Cela est même un état de Qigong avancé, comme le souligne
le Taoïste de la dynastie des Qing Huang Yuan Ji12 dans son « Citations du palais de
l’amour de l’instruction» ( yu tang yu lu 乐育堂语录 ) :
« Ceux qui peuvent concentrer sur le Qi du vide, que leur cœur et leur esprit
s’unisent dans un va-et-vient avec l’énergie originelle de l’harmonie suprême,
ce qu’on appelle l’esprit et le Qi sont unifiés, sont ceux qui cultivent l’élixir de
l’immortalité. »
12
(Tao.) Huang Yuan ji (1270-1324) : compilateur du 净明忠孝全书 Jing Ming Zhong Xiao Quan
Shu ou Œuvre complète de la voie de la piété filiale et de la loyauté de la pure lumière, il fut le disciple
de 刘玉 Liu Yu (1257-1308), patriarche du 净明道 jìng míng dào ou la Voie de la pure lumière.
36
Exigences et points essentiels pour la pratique :
1- On doit conserver en tout temps un état d’esprit sans soucis, serein, à l’aise,
paisible et satisfait, tout en demeurant stable imperturbable.
2- La posture doit être détendue et sans contrainte, dégagé et naturelle et non pas
contractée ou artificielle. Il faut savoir relâcher tout en sachant maintenir.
3- Les mouvements doivent être souples, circulaires, ininterrompus. Ni trop lent,
ni trop rapide, sans arrêt, ni coupures. Fluides et naturels.
4- L’ouverture et la fermeture de l’esprit constitue le point clé pour bien pratiquer
cette méthode. Lorsque les mouvements s’ouvrent, il faut porter l’attention
loin jusqu’à l’horizon, lorsqu’ils sont dirigés vers l’extérieur, il faut ramener
l’attention à l’intérieur du corps. Le plus profond, le mieux c’est.
37
Pěng qì guàn ding fǎ
Posture de départ :
- Le dos droit
L’essentiel, ici, est de se concentrer sur le point au sommet de la tête que l’on
nomme baihui. Imaginez que votre tête est suspendue par un fil imaginaire à partir de
13
État de relaxation profonde similaire à l’hypnose.
38
ce point. Ce fil tire le sommet du crâne vers le haut et, se faisant, les muscles à du cou
se détendent, ce qui permet au menton de reculer légèrement vers le corps. Lorsque
l’on ramène le menton vers soi, il effectue une légère pression sur le larynx et le
larynx est légèrement ramené vers l’intérieur également. En effectuant cet ajustement,
suivez le mouvement attentivement avec votre esprit, du menton au larynx puis
jusqu’à la protubérance occipitale, et de la protubérance occipitale, dirigez l’attention
vers le haut en un mouvement circulaire jusqu’au point baihui. Finalement, la région
de baihui toujours tirée vers le haut. L’essentiel est de faire cet exercice sans forcer,
de garder les muscles du cou détendu et la tête suspendue au ciel par le point baihui.
- Les yeux
14
Le point baihui tiré vers le haut favorise la montée de l’énergie sur le méridien dumai. Le menton
rentré vers l’intérieur favorise la descente de l’énergie le long du méridien renmai. Si la tête est
penchée vers l’arrière cela peut facilement provoquer des tensions et des engourdissements dans le cou
dû à la mauvaise circulation du méridien dumai. Si le menton est relevé vers le haut, cela peut
provoquer de la haute pression et des étourdissements dus au fait que l’énergie a de la difficulté à
descendre le long du méridien renmai.
15
Dans le Su Wen Chapitre 5 il est dit : « Les souffles (qi) Yang sortent par les orifices supérieurs ». Lorsque que
la vue est intériorisée, on inverse ce processus et les souffles sont conservés.
39
pénétrer dans les yeux, c’est ce qu’on appelle la lumière de l’esprit ( shengguang 神
光).16
Les ajustements au niveau de la tête que nous avons décris doivent toujours être
fais en gardant les muscles du visage détendus. Lorsque l’on se concentre, certaine
personne ont une tendance naturelle à froncer les sourcils. Cependant, dans la pratique
du qigong il est important de garder tout le visage détendu, sans froncer les sourcils.
La bouche doit conserver une légère esquisse de sourire. Le fait de fermer les yeux de
la façon décrite précédemment aide à conserver une légère forme de sourire et
favorise la détente des muscles faciaux.
Les lèvres et la mâchoire sont détendues, les lèvres fermées ensemble sans mettre
de pression. Les dents sont fermées légèrement, sans forcer. Le bout de la langue
touche le palet. Les débutants peuvent commencer par pointer la gencive supérieure,
par la suite, ils pourront s’exercer à pointer le palet dur. Cela a pour effet de connecter
les méridiens renmai et dumai.17 Il est possible d’avoir un surplus de salive. Il suffit
d’avaler doucement.
- Le cou
Le cou ne doit pas être incliné vers l’avant. Il doit être naturellement droit. Pour ce
faire, il suffit de faire comme précédemment mentionné, c’est-à-dire, le point baihui
suspendu au ciel, le menton reculé vers le larynx. Certaines personnes montre des
faiblesses au niveau des vertèbres cervicales. Dans ce cas, il est conseiller de mettre
beaucoup d’attention la position du cou en s’assurant de bien étirer les vertèbres du
cou, pour assurer la circulation du qi.
Cet ajustement a pour effet de favoriser la montée des souffles yang le long de la
colonne jusqu’à la tête. Ceux qui ont le cou incliné vers l’avant pourront ressentir des
engourdissements ou des sensations de têtes vides. Le point Yuzhen « l’oreiller de
Jade », situé au niveau de la protubérance occipitale, est traditionnellement considéré
comme une passe importante que l’on doit débloquer dans le qigong. Sans cet
ajustement, le qi ne franchira pas la passe de l’oreiller de jade.
16
Cette technique peut également être utilisé pour soigner différents problèmes de visions. Pour ce faire il suffit
de regarder fixement l’horizon, de regarder attentivement loin devant soi, sans cligner les yeux, pour environ 3
minutes.
17
Lorsque la langue touche la gencive cela met en commination le qi plus superficiel, lorsque qu’elle touche le
palet, cela met en circulation le qi des méridiens.
40
- La poitrine et le dos
En bref, il suffit de creuser la poitrine et cambrer le dos et de caler les épaules. Plus
précisément, on doit étirer la colonne vers le haut et ajuster le bas du dos, afin de
prévenir les courbures excessives de la colonne. La poitrine doit être détendue et
légèrement incurvée, afin d’éliminer tout stress ou tension dans cette région.
Cambrer le dos : Le point baihui est suspendu vers le haut. Faites comme si la 7e
vertèbre cervicale tire les autres vertèbres (cervicales et thoraciques) vers le haut. À
l’opposé, le coccyx et le sacrum sont orientés vers le sol, ce qui provoquera un lger
étirement toute de la colonne à partir des deux extrémités. En appliquant ces principes,
faites attention de ne pas exagérément cambrer le dos en arquant les épaules,
autrement, cela pourrait induire un blocage du qi et du sang vers le haut et créer des
déséquilibres tels des distensions à la nuque, aux oreilles, des maux de tête, etc. Le
précédent mouvement doit être accompagné de la descente des épaules. Lorsque vous
placez votre dos, dégagez en même temps vos épaules vers le haut, déplacez les
épaules dans un mouvement circulaires vers l’arrière et puis vers le bas, les épaules
dessinent un mouvement uniforme et s’ouvrent naturellement.
Traduction :
“顶天立地, 形松意充。 顶 (ding tête), 天 (tian ciel), 立
(li pied), 地 (di terre) , 形
(xing corps), 松(song détendu),
意(yi pensée), 充(chong prend
de l’expansion, se déploie.
remplie).
外敬内静, 心澄貌恭。 外 (wai extérieur), 敬 (jing
respect), 内 (nei intérieur), 静
(jing calme), 心(xin
cœur), 澄 (cheng clair), 貌
(mao politesse), 恭 (gong
révérence).
一念不起, 神注太空。 一 念 (yinian pensée), 不 起
(inerte),神 (shen l’esprit) 注
(zhu fixe), 太 空 (tai kong
l’univers)
神意照体, 周身融融。” 神 (shen esprit), 意 (yi attention),
照(zhao éclairer) 体 (ti corps),
周身 (zhoushen tout le corps),
融融 (rongrong
18
LARRE, p.51
19
LARRE, p.52
20
Zhuang zi, ch.17
43
La deuxième phrase est 形 (xing corps), 松(song détendu), 意(yi pensée), 充
(chong se déploie, prend de l’expansion, remplie). « Le corps détendu, l’esprit se
déploie ». En prononçant cette phrase, on doit détendre tout son corps de la tête
jusqu’aux pieds et de la surface à la profondeur. C’est-à-dire, la peau, la chair
(muscles), les tendons et les ligaments, les vaisseaux sanguins, les os, les organes puis
les viscères. Il y a différentes façons d'y arriver : La manière généralement utilisée
consiste à utiliser la concentration pour détendre successivement chaque partie du
corps, en progressant de la tête jusqu’au pied. Ainsi, il suffit de fermer les yeux, de se
concentrer et de porter son attention sur chaque parties du corps en récitant
mentalement « fangsong » (relax, se détend, relâche). Exemple : La tête « est relaxe,
détendue », les épaules et les coudes « sont détendus », les mains les doigts « relâchés,
détendus », la poitrine et le dos « relaxe, détendus », les hanches et le bassin
« détendus », les jambes et les genoux « relaxe, détendus » et ainsi de suite. Puisque
que durant ce processus notre attention (notre esprit) pénètre chacune des parties du
corps, il s’en suit une meilleure conscience du corps physique et du contrôle du
mental sur celui-ci. Cette étape nous mène à unifier le corps et l’esprit. Bien exécutée,
elle peut permettre d’obtenir des résultats exceptionnels.
Encore une fois, l’aspect phonétique importe, car on peut également faire appel
aux sons pour provoquer un effet de détente. Il suffit de prononcer le terme 松 song
« relaxation, détente », premier ton, et ensuite enchaîner avec song quatrième ton.
Sōōōōōōōōōooong… òòòng. Cette variation de tonalité fait descendre la vibration
vers le bas et aide ainsi le qi à descendre. Le son, accompagné de l’induction mentale
« détendre, relaxer » accentue l’effet de détente.
意充 yi chong « l’esprit se déploie » comprend deux aspects. Dans un premier
temps, avec la relaxation progressive de chacune des parties du corps, l’esprit y
pénètre et se répand dans tout le corps. Comme l’esprit pénètre chaque partie du corps,
le qi y pénètre également, c’est le principe de « concordance entre le qi et l’esprit »
(yiqixiangsui 意气相随).
Le deuxième aspect correspond à l’esprit qui se déploie vers l’extérieur du corps.
Il faut déployer notre esprit (notre attention) dans les six directions, haut-bas,
avant-arrière, droite-gauche, jusqu’à ce qu’il emplisse l’espace ciel-terre. L’adepte
peut avoir recours à des visualisations pour accomplir ceci. Par exemple, en imaginant
son corps comme étant gigantesque et occupant totalement l’espace ciel-terre. De
cette façon l’esprit et le corps sont intimement liés aux énergies primordiales
présentes dans l’environnement.
Cette étape est très importante, elle permet non seulement de détendre le corps, de
calmer l’esprit, d’amplifier le champ énergétique, mais aussi d’améliorer le niveau
pénétration de l’énergie. Il s’agit d’un processus en trois étape qui consiste à: détendre,
pénétrer, emplir. On détend premièrement le corps. Ensuite, le corps détendu, notre
attention pénètre celui-ci et par le fait même le qi « suit » pour finalement submerger
l’endroit où notre attention est concentrée. Lorsque bien effectuée, cette technique
permet d’acquérir un certain pourvoir d’introspection et donc, de développer une
meilleur perception du corps ainsi qu’une plus grande sensibilité au corps énergétique.
44
外(wai extérieur), 敬(jing respect),内(nei intérieur), 静 (jing calme) Respectueux à
l’extérieur, calme à l’intérieur.
敬(jing respect) signifie avoir une attitude de respect et d’estime, de ne pas être sans
égards ou méfiant. C’est un état émotionnel à préconiser pour calmer l’esprit et
favoriser la concentration. Calme jing ( 静 ) signifie que l’esprit est calme et
imperturbable. En général, les adeptes de qigong connaissent l’importance du terme
jing (静) mais, peu sont conscient de l’importance du principe de jing (敬 respect).
Une attitude respectueuse est essentielle dans le qigong car elle favorise un état
d’esprit calme et concentré. Vous n’avez qu’à penser au moment où vous rencontrez
une personne à qui vous dévouez grand respect et admiration. Il est facile d’imaginer
que votre esprit sera alors concentré et attentif. Si les anciens maîtres de qigong
exigeaient un grand respect de leurs disciples c’était, entre autre, pour favoriser la
concentration nécessaire à la pratique et l’apprentissage. Dans le zhinenggong nous
n’exigeons pas ce genre de relation maître-disciple, cependant, il est excessivement
important d’entretenir une atmosphère de respect. Respect envers le qigong, envers
son apprentissage et sa pratique. Seulement dans cette attitude de profond respect
pouvons nous être totalement attentif, concentré, et entrer plus rapidement dans
l’ « état de qigong ».
46
Première méthode : Mouvements
Après avoir effectué les ajustements physiques ainsi que la préparation mentale, nous
pouvons ensuite passer à l’ouverture de la méthode.
47
1.2 Relâchez les poignets, tournez les paumes pour saisir le qi.
1.3 Soulevez la sphère de qi vis-à-vis le nombril et pointez avec les majeurs
vers celui-ci pour faire pénétrer le qi vers l’intérieur.
1.4 Tournez les paumes vers le sol puis déplacez vos mains vers les côtés
1.5 Tournez les paumes des mains vers l’arrière, saisissez à nouveau une
sphère de qi à l’arrière du corps et pointez vers le point Mingmen avec
les majeurs.
48
la terre et occupe tout l’horizon, ainsi nous allons chercher tout le hunyuan qi de
l’extérieur et le ramener à l’intérieur du corps. Ensuite, les majeurs pointent mingmen,
au même moment, notre attention est ramenée du point mingmen vers l’intérieur,
jusqu’au nombril.
1.6 Avancez les mains et montez-les pour aller toucher aux points Dabao
avec vos majeurs.
1.7 Déplacez vos coudes vers l’arrière et puis trouvez les doigts vers l’avant.
1.8 Avancez les mains vers l’avant vis-à-vis les épaules.
1.9 Pointez avec les majeurs vers le point yintang.
21
Classiquement on compte 15 luomai mais on en compte seize si l’on rajoute à cela le grand luo de l’estomac.
49
- Explication : Le prochain mouvement consiste à diriger les mains vers l’avant,
paumes vers le ciel, comme si elles supportaient quelque chose. Imaginez que vous
saisissez le qi du ciel dans une grande masse uniforme, portée par vos bras. Ensuite,
pointez vers yintang situé au centre des sourcils. Les débutants pointeront en pliant
légèrement les doigts vers le front, les plus chevronnés peuvent pointez avec le
majeur seulement, le plus subtilement que possible.
- Visualisation : En se faisant, vous envoyez la sphère de qi situé entre vos mains
vers yintang, tels deux faisceau de lumière qui partent des extrémités des majeurs
jusqu’au point yintang. Se faisant, il est possible de ressentir une lourdeur, ou un
engourdissement dans la région de yintang. Cette technique permet de tonifier le qi
de la tête (dantian supérieur) et ainsi de favoriser la concentration.
1.10 Enchaînez ensuite en tournant les paumes des mains vis-à-vis l’une de
l’autre, pour ensuite séparez les bras vers les côtés.
1.11 Les bras en croix, tournez les paumes vers le sol puis vers le haut.
1.12 Joignez les mains au dessus de la tête puis descendez jusque vis-à-vis la
poitrine (point shanzhong).
50
- Visualisation : Lorsque vous écartez les bras, imaginez qu’ils longent l’horizon et
que s’unifient les qi de l’intérieur et de l’extérieur. Lorsque vous tournez les
paumes, votre attention doit être porté dans l’horizon, avec les mouvements des
mains, vous soulevez tout le qi, ensuite les bras s’élèvent jusqu’au firmament. Les
bras doivent être droits et détendus. Au moment où les bras montent, il est normal
de ressentir une certaine lourdeur ce qui témoigne de la présence du qi entre les
bras lorsque l’on soulève le qi du ciel et de la terre. Lors de la montée des bras,
vous allez amasser le qi du ciel, votre esprit doit alors guider ce qi le plus haut
possible, jusqu’au firmament pour le condensé à cette endroit. Une fois que vos
mains se rencontrent au firmament, vous allez ramener le qi du ciel concentré dans
les mains directement vers le sommet de la tête; votre esprit doit guider le qi à
l’intérieur du corps. Lorsque les poignets sont à proximité du sommet de la tête,
déplacez les mains vers l’avant et continuez à descendre devant le visage pour
finalement positionner les mains jointes devant la poitrine. Gardez les épaules
détendues, les avants bras alignés à l’horizontal et conservez un espace entre les
bras et le corps, notamment au niveau des aisselles. Les pouces doivent être placés
vis-à-vis le point Shanzhong. Cette posture ne permet pas seulement une circulation
ininterrompue du qi entre les deux mains mais favorise également la concentration.
C’est pourquoi elle est si présente dans les traditions spirituelles à travers le monde.
51
II. Première partie
52
L’amplitude des mouvements ne doit pas être trop grande. Faites des mouvements
subtils, lents et doux comme des mouvements de vagues. De cette façon les qi de
l’intérieur et de l’extérieur vont adhérer davantage. Autrement, les mouvements
seront discontinus et le qi ne pourra être mobilisé facilement. Tout les mouvements
de tirer-pousser doivent être effectué selon ces principes.
Ainsi, il sera possible de développer la sensibilité des
bras et des mains, et vous sentirez une sensation de
résistance.
5.Ouvrez en écartant les bras vers les côtés dans un angle d’environ 15 degrés.
Vos bras sont en extension, mains droit en extension également.
6.Fermez en ramenant les bras vers l’intérieur jusqu’à la position initiale.
Bras parallèles, largeur des épaules.
7. Effectuez ce mouvement trois fois.
53
les mains vers les côtés, poussez avec le centre des paumes puis creusez-les en
ramenant les mains vers l’intérieur. Les pratiquants chevronnés pourront effectuer un
mouvement d’extension rétraction des paumes à chacun des mouvements d’ouverture
et de fermeture : lorsque la main se dirige vers l’extérieur vous poussez avec les
paumes. Une fois que vous avez séparez les mains à la distance recommandé (15
degrés) creusez les paumes à nouveau. Ainsi de suite lorsque vous dirigez les mains
vers l’intérieur, poussez durant le déplacement et creusez à nouveau les paumes
lorsque vis-à-vis les épaules. De cette façon, chacun des mouvements comportent un
processus d’ouverture et de fermeture et à chaque fois, le qi de l’intérieur est porté à
l’extérieur et le qi de l’extérieur est ramené à l’intérieur. Le qi sera ainsi mobilisé en
plus grande quantité.
- Explication : À la suite de laqi à l’horizontale, séparez ensuite les mains vers les
côtés tout en exerçant une légère pression vers l’extérieur avec les paumes. Le qi
prend de l’expansion avec le mouvement d’ouverture. Visualisez les mains qui se
déplacent dans l’horizon. Ainsi, à l’aide de votre intention vous allez unifiez le
corps au qi présent dans la vacuité. Une fois les bras en forme de croix, les paumes
des mains vers les côtés, effectuez les mouvements de tirer-pousser. Assurez-vous
de combiné les mouvements avec le travail mental tel que dans le tirer-pouser à
l’avant du corps. Le laqi à la verticale doit être effectué de la même façon que le
laqi à l’horizontale. Ne dépassez pas un angle de 15 degrés. Lorsque vous
descendez les mains, ne descendez pas plus bas que le niveau des épaules. Une fois
que vous êtes familier avec ce mouvement et que vous ressentez des sensations de
qi (qigan), vous pouvez rajouter des mouvements de « creuser-pousser » des
paumes afin de guider les mouvements d’entré et de sortie du qi à l’aide des mains.
Cependant, n’insistez pas sur ce détails au début, concentrez-vous plutôt sur les
visualisations et les sensations de qi.
54
12. Descendez les mains, paumes vers le sol, puis tournez-les vers le haut.
13. Soulevez l’énergie en montant lentement les bras vers le dessus de la tête.
14. Descendez les mains vers la tête, puis devant le visage, jusqu’à l’abdomen.
15. Joignez les majeurs au nombril en effectuant une légère pression vers
l’intérieur.
- Explication et visualisation: Lorsque vous dirigez les paumes des mains vers le
sol, imaginez de vos doigts se prolonge dans le ciel et dans l’horizon comme de
grande colonne de qi. Tournez ensuite les paumes vers le haut et amassez le qi dans
les mains, comme si vous puisez profondément dans le qi présent sous la terre. Le
mouvement doit donc se faire de manière continue, toujours en visualisant vos bras,
vos mains et vos doigts en contact avec le qi dans l’horizon. Gardez les bras
détendus. Lorsque vous soulevez, vous devriez sentir le qi entre les bras, comme
une lourdeur. Montez les mains en visualisant la connexion entre le qi entre les bras
et le corps. Une fois vos mains positionnées au dessus de la tête, les mains environ
à même largeur des épaules, visualisez le qi qui descend de manière uniforme à
l’intérieur du corps, tel une grande colonne de qi qui descend du ciel. Arrêtez à
cette endroit le temps d’une respiration normale. Avec l’inspiration et l’expiration,
le corps se détend et le qi descend à travers celui-ci.
55
- Descendez ensuite les mains en guidant le qi vers l’intérieur. Visualisez les doigts
et les mains qui passent au travers du corps en tirant le qi à l’intérieur. Devant la
poitrine, tournez les paumes vers le corps. Continuez à descendre et joignez les
majeurs au nombril. Effectuez une légère pression en portant votre attention de
l’intérieur jusqu’au côté opposé au point mingmen. Vous allez ainsi diriger
l’énergie profondément à l’intérieur, dans la région du dantian. Enchaînez en
séparant les majeurs pour longer le tour de la taille avec ces derniers. Dirigez les
doigts jusqu’au point mingmen que vous touchez avec les majeurs. Répéter le
même processus mental pour faire pénétrer le qi au dantian cette fois ci en amenant
votre attention au nombril.
16. Descendez les paumes des mains le long de la face postérieure des jambes.
17. Accroupissez-vous, placez vos mains sur le dessus des pieds pour ensuite
descendre en poussant vers le bas.
18. Remontez en vous redressant et en passant lentement les mains sur la face
antérieure de vos jambes.
19. Joignez les majeurs au nombril. Séparez les mains sur les côtés.
20. Finalement, relâchez les bras à la vertical.
56
- Explication et visualisation : Lorsque vous descendez les mains sur la face
postérieure des jambes, assurez-vous que votre pouce est séparé des quatre autres
doigts. L’angle entre le pouce et l’index est appelé la « gueule du tigre ». Cet angle
doigt être ouvert de sorte à ce que votre pouce longe la face latérale de la jambe
alors que les quatre autres doigts longent la face postérieure. De cette façon vous
allez couvrir tous les méridiens. En longeant les jambes vous allez guider le qi à
l’intérieur. À l’aide de vos paumes, visualisez le qi qui pénètre le plus
profondément que possible, de la surface de la peau jusqu’à l’intérieur des os.
Lentement, vous allez développer la sensibilité de vos mains et serez en mesure de
sentir de plus en plus profondément et précisément. Certains arriveront même à
déceler des troubles situés à l’intérieur.
- Accompagnez le mouvement des mains vers le bas en vous accroupissant
doucement. Fléchissez les genoux lentement, de façon souple, en suivant le
mouvement des mains. Évitez tous mouvements rigides ou secs. Continuez de vous
accroupir en fléchissant les genoux et la colonne vertébrale jusqu’à ce que vos
mains atteignent vos pieds.
- Placez ensuite les paumes des mains sur le dos des pied, les doigts vers l’avant.
Afin de superposer le point Laogong de la main et le point Yongquan de la plante
du pied, positionnez vos doigts de sorte que la première phalange du majeur
dépasse l’extrémité des orteils. Assurez-vous que vos talons ne quittent pas le sol.
- Enchaînez en effectuant les mouvements de pousser-tirer. En poussant vers le bas
ouvrez le centre de la paume pour poussez également avec celui-ci. Détendez la
plante des pieds, dirigez le centre de votre corps légèrement vers l’avant. À ce
moment, le haut du corps va faire contact avec vos cuisses. Lorsque vous remontez,
le centre de votre corps sera dirigé vers l’arrière. À ce moment, vous creuserez
légèrement la paume des mains et la plante des pieds.
- Lors de mouvement de poussées, dirigez votre attention va traverser le sol pour
aller rejoindre le vide sous la terre. Lorsque vous tirez vers le haut, vous ramenez
alors votre attention à l’intérieur du corps. À l’aide de ce mouvement de
pousser-tirer, vous aller unifier votre esprit avec le qi primordial présent sous la
terre et guider celui-ci à l’intérieur de votre corps.
- Le mouvement qui suit consiste à séparer les mains de chaque côté des pieds. En se
faisant, votre attention doit être portée dans le sol en dessous de vous, comme si
vous alliez extirper quelque chose de sous terre, en l’agrippant et le soulevant.
Ensuite redressez-vous lentement en longeant la face antérieure des jambes avec
vos paumes, jusqu’au nombril (la visualisation mentale sera la même que lors du
mouvement de descente le long de la face postérieure).
- Lorsque vous tirez le qi vers le haut et vers l’intérieur, votre esprit, assistée par le
mouvement des mains guide le qi vers l’intérieur. En même temps que les mains
soulève le qi, le centre de la plante des pieds se contractent également, de pair avec
le mental qui guide profondément l’énergie à l’intérieur. Assurez-vous à ce moment
que les mouvements et l’attention soient bien coordonnés, dans un mouvement lent
et continu, pour bien garder contact.
57
III. Deuxième partie
3.4 Poussez vers l’Extérieur avec vos paumes et déplacez-les vers l’avant, en
imaginant qu’elles longent l’horizon. Continuez jusqu’à ce qu’elles soient
58
en ligne à l’avant des épaules, bras parallèles, mains toujours relevées,
paumes tournées vers l’avant.
3.5 Tirez-poussez trois fois vers l’avant et vers l’arrière, tel qu’indiqué dans la
première partie.
3.6 Appuyez les paumes vers l’avant en imaginant celle-ci se prolonger dans
l’horizon puis enchaînez avec laqi trois fois à l’horizontal. (Soulevez les
bras tendus environ 15° puis redescendez vis-à-vis les épaules.)
3.7 Relâchez les poignets paumes faces au sol pour ensuite tournez les paumes
et saisir une sphère d’énergie.
3.8 Soulevez cette sphère, jusqu’au-dessus de votre tête. Les bras légèrement
courbés, vos poignets sont à une distance égale à la largeur de vos épaules,
vos paumes légèrement creusées font faces au somment du crâne.
3.9 Prenez une pause d’environ le moment d’une respiration. Enchaînez en
faisant pénétrer le Qi par la tête en descendant les mains vers le sommet
du crâne.
3.10 Arrêtez le mouvement au front, vis-à-vis le point yintang. Tournez les
paumes vers l’intérieur et presser ce point avec les majeurs.
3.11 Avec les majeurs, contournez le crâne en suivant la ligne des sourcils;
continuez jusqu’aux points Yuzhen que vous allez presser également des
majeurs.
59
3.13 Dirigez ensuite vos mains vers vos épaules vous faire le contour de
celles-ci. Déplacez les coudes vers l’arrière et passez les mains sous les
aisselles pour ensuite les remonter le long de la colonne vertébrale, plus
haut que votre souplesse le permet (sans forcer).
3.14 Descendez le long de la colonne vertébrale jusqu’au point Ming Men que
vous pressez avec les majeurs.
3.15 Séparez vos majeurs et déplacez les le long des du trajet de la ceinture
jusqu’au nombril. Pressez le nombril avec vos majeurs.
3.16 Répétez le mouvement de la première partie en descendant les mains le
long de l’avant des jambes, sur la face antéro-médiale, et en les remontant
à l’arrière des jambes, sur la face postéro-latérale.
3.17 Ramenez les majeurs au point mingmen, que vous presserez, puis au
nombril en longeant la taille. Séparez les mains et détendez les bras de
chaque côté du corps.
4.1 Les bras se positionnent comme pour soulever quelque chose, en formant
un angle de 45˚. Montez ainsi les bras jusqu’au dessus de la tête, tout en
visualisant que vous longez l’horizon. Les mains au dessus de la tête,
paumes orientés vers le sommet du crâne, arrêtez à cet endroit le moment
d’une respiration. Puis, descendez les mains pour faire entrer le Qi par la
tête.
60
4.2 Descendez les mains le long des faces latérales du crâne, en passant près
des oreilles, pour terminer devant les épaules. Ensuite, tournez les paumes
des mains vers l’avant tout en reculant les coudes vers l’arrière.
4.3 Paumes toujours redressées, avancez la main droite, puis lorsque votre
bras est presqu’en extension, relâchez le poignet et étendez la paume à
plat vers le sol.
4.4 Tournez la paume vers la gauche en la creusant légèrement, puis déplacez
le bras vers la gauche en arc pour ramasser le Qi. Lorsque votre bras
V. Fermeture
62
5.2 Séparez vos mains en tournant les paumes vers l’avant. Gardez contact
entre les index et les pouces.
5.3 Séparez les index puis les pouces pour ensuite descendre les bras de
chaque côtés, jusqu’à former une ligne droite à l’horizontale.
5.4 Tournez les paumes vers le haut et déplacez vos bras vers l’avant en
imaginant que vous longez l’horizon. Terminez ce mouvement circulaire
vers l’avant, bras parallèles, tendus vis-à-vis les épaules.
5.5 Rapprochez très légèrement les paumes et les bras puis pointez vers le
point Yintang (entre les sourcils) en déplaçant votre attention
profondément à l’intérieur de la tête.
5.6 Ramener les bras vers le corps en tirant les coudes vers l’arrière, dirigez
les doigts vers les 6e et 7e espaces intercostaux pour ensuite presser les
points Dabao avec les majeurs.
5.7 Étendez les bras vers l’arrière, les mains sont à la hauteur du Ming Men
et se dirigent ensuite vers les côtés.
5.8 Sur les côtés, les paumes se tournent vers l’avant, joignez les paumes à
l’avant du corps et ramenez les lentement vers le nombril en positionnant
les mains l’une sur l’autre (la paume gauche collée au corps recouverte de
la main droite pour les hommes et l’inverse pour les femmes).
5.9 Posez les mains sur le nombril quelques instants pour cultiver calmement
l’énergie vitale.
5.10 Écartez les mains sur les côtés et placez les bras le long du corps.
Rouvrez lentement les yeux.
63
64
Comment bien pratiquer la première méthode :
65
3. La routine contient des façons efficaces de collecter le Qi (cai qi). La routine
comprend de nombreux mouvements de va-et-vient et de tirer-pousser. Si l’on
arrive à lier précisément les mouvements de poussé et de tirer des paumes avec
celui d’ouverture et de fermeture de l’esprit, il en découle une excellent moyen de
collecter l’énergie, de la condenser et de la cultiver. Cette technique devient
particulièrement efficace si l’on unie notre esprit à l’énergie originelle de vide. À
ce propos, on retrouve plusieurs mentions de la part d’anciens pratiquants
chevronnés du Qigong et des arts taoïstes :
« La voie de la collecte des énergies vitales, n’a rien à voir avec le fait de
collecter le Yin pour tonifier le Yang, c’est plutôt de collecter le Qi du ciel et
de la terre pour tonifier notre Qi, collecter les essences (jing) du ciel et de la
terre pour tonifier nos essences, collecter les esprits (shen) pour tonifier
notre esprit. Parce que ce sont les transformations de la nature qui crée mes
transformations, la vie de la nature qui soutient ma vie. Puisque que le souffle
de la nature ne s’éteint pas, donc mes souffles ne s’éteignent pas; Puisque les
transformations de la nature de s’arrête pas, donc mes transformations ne
s’arrête pas; Comme la vie de la nature n’est pas détruite, ma vie n’est pas
détruite. Comme la nature produit sans interruption, elle me produit
continuellement. Comme la vie de la nature est toujours nouvelle, ma vie est
toujours nouvelle également. » (Notions fondamentales de la culture de la
santé Taoïste 道家养生概要)
À partir de ces extraits, on peut conclure que d’unifier l’esprit au vide, c’est-à-dire
avec l’énergie originelle de l’espace céleste constitue une méthode avancée et efficace
de collecte du Qi.
1. La méthode de pratique du Qi originel externe est basée sur les fonctions vitales
conventionnelles. Elle ne fait qu’exploiter de manière intentionnelle et consciente
les principes de l’énergie originelle à l’œuvre dans le corps. Pour cette raison, ces
effets de renfoncement et d’optimisation des activités vitales du corps peuvent se
manifester facilement.
66
Durant la pratique, il est nécessaire de mettre en jeu la faculté de mobilité de la
conscience. Il faut visualiser le vide, non pas comme une vacuité totale, mais bien
comme une matière très uniforme, sans forme ni apparences, transparente et
infinie, ce qui correspond à l’énergie originelle. Il faut régulièrement appliquer
son attention à recueillir cette énergie externe à l’intérieur de son corps pour ses
propres bienfaits.
67
Utilisation libre de la première méthode
68
section précédente. Faites une autre séries de cercles et de mouvement de poussés et
tirés vis-à-vis le point Yingtang, dans la glabelle.
Cet exercice peut se pratiquer en position assise, debout ou couchée. Prenez une
sphère de Qi devant vous que vous allez ensuite soulever devant les yeux. Vos pouces
sont vis-à-vis les yeux. Rapprochez puis écartez vos mains dans un mouvement de va
et viens (la qi). Lorsque vous développez une sensation de Qi, tournez les paumes
vers les yeux, puis faites des mouvements de poussées et de tirées vers ces derniers
environ sept reprises. Lorsque vous pressez avec vos paumes, visualisez
profondément à l’intérieur des yeux. Lorsque vous tirez, visualisez que vous vous
connectez au Qi extérieur. Poursuivez avec des mouvements de cercles des deux
mains dans le sens suivant : médial, bas, latéral, haut. Refaites des mouvements de
poussées et de tirées avant de refaire des cercles dans le sens inverse. Terminez par
une dernière série de mouvement de poussées et tirées. Ceci complète un cycle, que
vous pouvez répéter à trois reprises.
69
La posture de la réunion des trois centres
三 心 并 站 庄
La posture de la réunion des trois centres est une des méthodes de base du Zhineng
qigong. On peut la considérer comme forme de qigong immobile, comme de qigong
mobile.
Postures préparatoires
Les particularités de la posture préparatoire sont les même que pour la première
méthode peng qi guan ding fa : Les pieds joints, le dos droit, les bras détendus le long
du corps. Portez votre regard dans l’horizon loin devant vous pour ensuite fermer les
yeux lentement tout en ramenant votre regard et votre attention vers l’intérieur. La
bouche fermée, conservez une légère forme de sourire, respirez naturellement.
Séparez les pieds en prenant contact avec le qi du sol. En gardant les talons fixes,
séparez le bout des pieds vers l’extérieur pour former un angle droit. Séparez à
nouveau les talons, cette fois en prenant le bout des pieds comme centre de rotation.
Vos pieds devraient ainsi former un triangle qui pointe vers l’avant. Cette posture
favorise la circulation du qi au niveau des jambes. Comme les pieds sont orientés vers
l’intérieur, les méridiens yin des jambes sont détendus et les fonctions de montée et de
descente des méridiens yin et yang sont améliorées.
70
Ouverture
Après avoir adopté la posture précédente, les mouvements de l’ouverture sont les
mêmes que la première méthode pengqiguandingfa (voir première méthode).
Lorsque vous avez terminé l’ouverture, c’est-à-dire, les deux mains jointes,
positionnées devant la poitrine, descendez les mains, ouvrez les paumes en gardant le
bouts des doigts joints ensemble. Creusez le centre des paumes afin de formez une
sphère avec les mains, placez vos mains devant le nombril, le centre des paumes
vis-à-vis le nombril. Pliez légèrement les genoux et abaissez votre bassin.
Assurez-vous que les genoux ne dépassent pas le bout des pieds. Portez la région des
lombes et du point mingmen vers l’arrière, votre posture imitant la position assise.
Décidez de la hauteur de votre posture selon votre état physique. Tenez la posture
durant environ 30 minutes. Plus votre posture est basse, le mieux c’est. Tenez la
position le plus longtemps possible.
71
Particularités de la posture
Conservez la tête droite, comme suspendue au ciel. Fermez doucement les yeux. En
fermant les paupières, ramenez votre regard (unifié avec votre attention) vers
l’intérieur. La langue touche le palais. Détendez les muscles du visage : détendez
l’espace entre les sourcils (l’espace s’écarte légèrement). Relâchez également les
joues. Conservez une esquisse de sourire. Creusez votre poitrine légèrement vers
l’intérieur (la région du triangle formé par le sternum et les mamelons est détendue).
Gardez le dos droit, légèrement arqué. Le point Dazhui, situé sous la septième
vertèbre cervicale, est tiré vers le haut jusqu’au point Baihui pour étirer la colonne ;
en même temps, assurez-vous que les omoplates sont détendues et callée vers le bas.
Le but de conserver la poitrine creusée et le dos sorti est de relaxer et de dégager la
poitrine et le dos. Détendez les épaules et maintenez un espace entre le corps et les
bras. Détendez la région des lombes (les vertèbres lombaires, les ligaments de même
que les muscles. Se faisant, vous devriez graduellement corriger la courbure lombaire.
Détendez les hanches, la région du bassin ainsi que le pelvis. Le coccyx doit pointer
vers le sol. Imaginez un triangle équilatéral formé par la ligne qui relie les deux
talons ; le coccyx doit pointer au centre de ce triangle. Contractez légèrement la
région du périnée (huiyin). Détendez les genoux, le poids réparti également sur la
plante des pieds. Tenez cette position.
72
Fermeture :
Massez l’abdomen en faisant des cercles. Effectuez neuf cercles vers la gauche
(gauche, haut, droite, bas) puis neuf cercles vers la droite (droite, haut, gauche bas).
Séparez les mains qui vont se placer sur les côtés du corps. Ouvrez lentement les
yeux.
73
74
Visualisations :
Bienfaits :
Voici quelques phrases clés qui amèneront le pratiquant à ajuster son esprit afin
d’entrer dans l’état de qigong. Tout le processus de la pratique doit être imprégné des
concepts qu’elles suggèrent.
- Les sept orifices clos, mon nez soulève les points tongtian
- Mes pieds reposent sur le qi, mes mains devant le nombril;
- Les trois centres s’unissent là où se concentre mon esprit;
- Léger est mon corps, clair et limpide est le qi, un doux sourire, le visage épanoui.
Explications :
75
a. Fermez les sept orifices supérieurs, le nez soulève le ciel (soulève les points
tongtian (passage du ciel)).
« Le nez soulève les points tongtian (passage du ciel)) » Quelle est la signification de
cette phrase? Le tout réside dans l’utilisation volontaire de votre attention (de votre
conscience). Déplacez votre attention du bout du nez jusqu’au point huiyin (périnée),
ensuite l’attention passe par le coccyx, longe le dos jusqu’au point baihui. Les
ouvertures somatiques, (les yeux, les oreilles, la langue) sont amenées ensemble vers
le point baihui, puis vers les points tongtian situés à 1,5 cun de la ligne médiane du
crâne, 1 cun devant baihui. Cette technique a pour effet de tonifier l’esprit. Elle
permet d’intérioriser l’esprit et d’augmenter le qi et le sang au niveau de la tête.
b. Les pieds prennent contact avec le qi, les mains placées vis-à-vis le nombril.
Les pieds se séparent tout en prenant contact avec le qi pour former un triangle. De
cette façon, le qi pénètre aux méridiens yangs le long de la zone postéro-latérale des
jambes. La posture les pieds pointés vers l’intérieur a pour effet de détendre les
méridiens yin sur le côté médial des jambes, ce qui renforce les fonctions de montée
(du yin) et de descente (du yang) le long des méridiens. Une telle position va tonifier
le qi des pieds, des jambes et du bassin, renforcer la convexion énergétique entre le
haut le bas et aider à régulariser les mécanismes (mouvements) du qi du corps.
Les mains sont positionnées comme si elles tenaient un bol dont l’ouverture est
dirigée vers le nombril. Selon la physiologie traditionnelle chinoise, le jing, le qi et le
shen sont les trois substances fondamentales qui composent l’homme. Le processus
habituel veut que le shen (l’esprit) soit dirigé vers l’extérieur, que le yang qi sort par
les ouvertures somatiques. « Les souffles Yang sortent par les orifices supérieurs »
(Su Wen chap.5). Ainsi, si l’attention n’est pas concentrée au Dantian inférieur, le qi
poursuivra sa course vers l’extérieur, se dissipant naturellement. C’est pourquoi
anciennement on soulignait l’importance d’ « observer » le Dantian inférieur. Dans la
posture de la réunion des trois centres, les mains sont posées devant le nombril, le
haut et le bas sont unifiés au Dantian. Mentalement, la tête, les pieds et les mains vont
76
se rejoindre au Dantian, l’esprit (shen) et le qi se concentrent dans cette région, ce qui
permet de renverser le mouvement naturel de dissipation et d’accumuler le qi au
dantian.
Une fois que la posture est adéquate, que le qi circule librement et que l’esprit est
concentré en conservant votre attention au dantian, une sensation de confort et de
bien-être se fera ressentir, votre visage est détendu et montre un léger sourire.
Il y a trois méthodes que vous pouvez utiliser afin d’unifier les trois centres au
dantian. La première est celle mentionnée précédemment soit, ramener l’attention à
partir des « trois centres » vers l’intérieur, au dantian. La deuxième consiste à
imaginer que les « trois centres » sont connectés au cosmos par de grandes colonnes
de qi et que le qi est ramené de l’extérieur (cosmos) jusqu’au dantian le long des ces
colonnes. La troisième consiste à combiner les visualisations à votre respiration.
C’est-à-dire, lors de l’inspiration, vous ramenez l’attention au dantian, lors de
l’expiration vous portez votre attention vers l’extérieur (aux « trois centres »). Vous
pouvez rajouter la respiration avec les deux méthodes décrites précédemment. Non
seulement existe-y-il différentes façons d’unifier les trois centres, mais l’emplacement
où les unifier peut différer également. Au commencement, vous unifiez les trois
centres au dantian. Lorsque vous avez appris la troisième méthode du zhineng qigong
vous pouvez unifier les trois centres au point hunyuan. Ensuite vous pourrez unifiez
les trois centres au centre de la tête.
77
II Adopter la bonne posture constitue la fondation pour la pratique correcte de la
« posture de la réunion des trois centres ».
1. Relâchez les lombes. Toute la région lombaire, c’est-à-dire, les vertèbres, les
ligaments, les disques intervertébraux, doivent être relâchés. Pour ce faire,
positionnez-vous comme si le sommet de votre crâne, le point Baihui, était suspendu
au ciel, et le coccyx, orienté pointant vers le bas. Le creux lombaire ne doit pas être
prononcé, il est cambré vers l’arrière, mais le ventre ne doit pas être rentré. Chez les
personnes en bonne santé, (dont le qi du dantian est suffisant) la colonne va demeurer
naturellement droite. Cependant, chez les personnes ayant une santé plus fragile (dont
le qi du dantian est insuffisant) la colonne a peine à supporter le poids du corps et
compense en accentuant ses courbures. Lorsque le qi du dantian est suffisant, les
lombes peuvent demeurer droits naturellement. Pour relâcher les lombes, la « posture
de la réunion des trois centres » ainsi que « s’accroupir face au mur » sont
particulièrement efficaces. (Voir « s’accroupir face au mur » p.51)
Par la pratique du qigong nous arrivons à relâcher les lombes et ainsi le qi et le sang
peuvent circuler librement. Lorsque les lombes sont rigides et tendus, cela peut
entraîner des déséquilibres tels que la montée excessive des souffles yang (yang qi),
ce qui peut causer toutes sortes de complications (ex. : hypertension). Les lombes sont
la demeure des reins. En médecine chinoise, on considère les reins comme le pilier de
la santé. Ils sont la source du yin et du yang, la source du qi originel (yuan qi 元气)
qui circule ensuite dans tout le corps. C’est pourquoi, relâcher les lombes constitue
l’aspect central de la pratique de la posture de la réunion des trois centres.
La colonne présente quatre grandes courbures qui lui donnent sa forme de S. Les
courbures cervicale et lombaire sont concaves vers l’arrière, alors que les courbures
thoracique et sacro-coccygienne sont convexes vers l’arrière. Il existe plusieurs types
de courbures anormales de la colonne vertébrale. Certaines sont congénitales, d’autres
s’installent à la suite d’une maladie, d’une mauvaise posture ou d’une traction inégale
des muscles sur la colonne vertébrale.
2. Le coccyx pointe vers le sol. Pour la posture de la réunion des trois centres, le
coccyx doit être positionné pointant vers le sol. Imaginez un triangle équilatéral
dessiné sur le sol, formé par la ligne droite reliant les deux talons et les lignes partant
des deux talons qui se joignent à l’arrière du corps. Votre coccyx doit être orienté
pour pointer vers le centre de ce triangle. Les débutants peuvent éprouver des
78
difficultés à conserver le coccyx dans la bonne position. Pour éviter que le coccyx soit
orienté vers l’arrière, il suffit de conserver le bas du dos détendu et de cambrer les
lombes. Le bas de votre corps imite la position assise, détendue vers le bas.
79
« S’accroupir face au mur »
面壁蹲墙功
Mianbi dunqiang gong
Les lombes sont une partie très importante du corps. Lorsque que la région
lombaire est souple et relâchée, le qi et le sang peuvent circuler librement et ont peut
jouir de nombreux bienfaits.
Deuxièmement, les lombes peuvent assurer leur rôle de contrôle sur les
mouvements du corps. Les anciens disaient : « la force provient des pieds, est contrôlée
par les lombes et transmise dans les quatre membres »22. Lorsque les lombes sont
déliées, les tendons, les muscles et les ligaments du corps en bénéficient largement.
Dans le cas contraire, si les lombes ne sont pas relâchées, qu’elles sont rigides ou peu
flexible, les problèmes de santé qui en découleront pourront être nombreux. Dans un
premier temps, la contenance du Dantian sera affectée, la montée du qi le long de la
colonne sera obstruée, stagnante, ce qui risque de causer des maux de dos, raideurs,
maux de têtes, etc. Ensuite, cela peut également affecter le « feu du MingMen »23
(mingmen huo) dans sa fonction d’évaporation des liquides organiques, ce qui peut
entraîner, chez les hommes, des spermatorrhées, troubles de la mictions, etc.24; Et chez
les femmes, des leucorrhées, troubles menstruels, problèmes urinaires, etc. Enfin, cela
peut entraîner de l’hypertension artérielle, puisque le qi yang monte et a peine à
descendre, ce qui entraînera des rougeurs au visage ou même de l’apoplexie, etc.
22
C’est un principe important des arts martiaux chinois selon lequel la puissance prend source dans les
lombes et est émises des membres supérieurs.
23
Le mingmen est un point d’acupuncture situé entre les deux reins auquel on attribue des fonctions vitales
importantes.
24
La ceinture pelvienne soutient les viscères du bassin. En médecine chinoise, les fonctions des viscères les plus
inférieures soit, les reins, la vessie, les organes reproducteurs, sont vues comme agissant de pair dans la production
du qi et des liquides organiques ; elles sont rassemblées dans ce qu’on appelle les fonctions du « réchauffeur
inférieur ».
80
Présentation de la méthode :
Tenez-vous droit face au mur, les pieds joints, le bout des pieds en contact avec le
mur, les bras détendus le long du corps. Ensuite, descendez. En commençant à
descendre, les épaules sont portées vers l’avant, la poitrine creusée, le nez frôle le mur,
la tête ne doit pas être penchée vers l’arrière. Les hanches sont sorties vers l’arrière.
À mi-chemin, vous pouvez vous arrêter un moment, puis continuer à descendre.
Lorsque vous avez descendu au point maximum, commencer à remonter lentement pour
vous redresser.
Points importants :
Autres bienfaits :
« S’accroupir face au mur » est une méthode simple pouvant être pratiquée
indépendamment des autres méthodes de qigong ; elle peut être divisée en trois étapes
selon le degré de difficulté.
83
Témoignages :
Il n’y a pas longtemps, j’ai attrapé un rhume. J’avais mal à la tête, je toussais, j’étais
faible et fatiguée. Mais, je n’ai pas pris de médicaments. Au lieu de cela, j’ai pratiqué
« s’accroupir face au mur ». Lorsque que j’effectuais les flexions, je rajoutais ce genre
d’induction mentale : « la toux disparaît, le qi et le sang circule librement, ma
température est normale ». Après 10 répétitions, je sentais que ma gorge et ma poitrine
étaient désobstruées et ma toux avait disparue. Après 30 répétitions, mon corps était
couvert de sueurs, je me sentais très confortable, me sentais alerte. J’ai continué
pendant encore un moment puis, mon rhume avait totalement disparu.
84
Recherches Scientifiques :
85
demeurer simplement en état d’éveil. Chaque sujet passait une semaine seul à la clinique Menninger et
n’avait donc aucun contact avec les autres sujets. Lors de certaines des séances, afin de modifier les
propriétés magnétiques de la pièce, une barre aimantée était suspendue au-dessus du sommet de la tête du
méditant, avec le pôle nord ou le pôle sud vers le haut. Ni le sujet, ni les scientifiques, ne savaient si la
barre aimantée était utilisée pendant une séance.
Les séances étaient filmées à l’aide de deux caméras vidéo, afin d’exclure les fausses lectures électriques
produites par des mouvements du corps plutôt que par la méditation. Une électrode unique, placée sur
l’oreille du sujet, mesurait, à l’aide d’un voltmètre de précision, tous les changements de potentiel du corps
(par rapport à la terre) qui se produisaient au cours de la méditation. La fonction cardiaque
(électrocardiogramme), l’activité électrique du cerveau (électroencéphalogramme), la température au bout
des doigts, la conduction épidermique, et la respiration, étaient également mesurées. Les changements
dans le champ électrique autour des sujets étaient mesurés par des électromètres raccordés aux quatre
panneaux de cuivre. Toutes ces mesures étaient effectuées simultanément pendant toute la durée des
séances de méditation, et enregistrées par des appareils installés dans un laboratoire adjacent.
À la fin de chacune des séances, les sujets remplissaient un questionnaire conçu pour recueillir de
l’information sur ce qu’ils avaient éprouvé sur les plans physique, mental, émotionnel, extrapersonnel
(parapsychologique) ou transpersonnel (spirituel) pendant la méditation. Cette information était alors
comparée avec les données physiologiques obtenues par les chercheurs.
Neuf des quatorze sujets sensibles étaient des guérisseurs de renommée nationale14, dont la compétence
concernait des modalités de guérison telle la visualisation ou la prière qui ne nécessitent pas de toucher
physiquement le patient. Durant les deux derniers jours et demi de leur séjour à la Clinique Menninger,
ces guérisseurs ont tenté des guérisons sans contact avec des volontaires choisis parmi le personnel de la
Clinique. Lors de certaines séances, les ‘patients’ s’asseyaient dans la pièce à cloisons de cuivre avec le
guérisseur ; lors d’autres séances, les patients étaient dans une autre pièce de l’immeuble. Aucun aimant
n’a été utilisé pendant cette partie du Projet Cloisons de Cuivre.15
Lors des séances de méditation, on a enregistré des surtensions corporelles qui variaient entre 4 et 221 volts ;
ces pointes duraient entre 0,5 et 12,5 secondes. Les charges électrostatiques étaient évidentes, avec ou
sans l’utilisation d’un aimant. Pendant les séances de guérison, les surtensions furent tout aussi
inhabituelles, variant entre 4 et 190 volts, et les sujets ‘sensibles’ produisaient encore plus de surtensions
électriques par séance de guérison que durant les séances de méditation. Il semble que la présence d’un
patient, combinée à l’intention de guérir, produise ou libère plus souvent l’énergie de guérison.
L’ampleur de ces surtensions électriques est extraordinaire ; elles sont 10 000 fois supérieures aux tensions
enregistrées par l’électrocardiographe, soit celles produites par l’organe électrique le plus puissant du corps
humain, le coeur. Et 100 000 fois plus importantes que les tensions enregistrées par
l’électroencéphalographe. De tels résultats élargissent notre compréhension du potentiel électrique du
corps humain et du potentiel humain tout court.
Comme suite naturelle à cette partie de la recherche, la batterie suivante d’expériences effectuées dans la
pièce à cloisons de cuivre a été centrée plus précisément sur l’interaction énergétique entre guérisseur et
patient. Aucun aimant n’a été utilisé. Les mêmes guérisseurs – six hommes et trois femmes – de même
qu’un nouveau groupe de patients volontaires, ont été branchés. Guérisseurs et patients entreraient-ils en
résonance ? Si le guérisseur produisait une surtension électrique, le patient en produirait-il une lui aussi ?
86
Là encore, on enregistra de fortes surtensions sur les corps des guérisseurs, et des surtensions moins
considérables dans les cloisons de cuivre. Comme les panneaux de cuivre, les patients semblaient jouer le
rôle d’antennes, le potentiel de leur corps présentant des fluctuations en synchronie avec celui des
guérisseurs, même si l’ampleur du phénomène était moindre que chez ces derniers. Il est important de
noter qu’une telle activité électrique synchronisée n’a été constatée que lorsque patient et guérisseur étaient
dans la même pièce ; elle ne se manifestait pas lorsque les guérisseurs tentaient une guérison à distance.
Parfois, les patients éloignés ont néanmoins mentionné avoir ressenti une « énergie de guérison » ou avoir
vu des images correspondant aux images visualisées par les guérisseurs, ce qui fait croire que la guérison
dépend d’autre chose que de la seule énergie électrique. D’autres facteurs non mesurés, ou peut-être non
mesurables, interviennent sans doute. La volonté, l’intention de guérir, peuvent provoquer la guérison
même en l’absence d’une activité électrique extraordinaire. Ce qui corrobore de façon intéressante un
paradoxe relaté dans des écrits philosophiques anciens à propos du qi gong : Yi ling qi, c.-à-d. « L’intention
guide le qi pour effectuer la guérison. » Cependant, selon certains textes sur le qigong, l’intention en soi
peut amener la guérison – l’intention est le pouvoir de guérison, et est par conséquent synonyme de qi.
Certains des guérisseurs semblaient être capables d’utiliser leur pouvoir à volonté, rayonnant un champ
électromagnétique mesurable dans toutes les directions, un peu comme la lumière d’une ampoule
électrique. La plus forte charge était en général enregistrée sur l’une ou l’autre des cloisons de cuivre.
Cette variabilité est peut-être due au type de formation du guérisseur, à son état d’esprit ou encore à un
phénomène spontané explicable soit par une physiologie exceptionnelle, soit par une aptitude innée.16
Nul ne connaît avec certitude la signification de ces surtensions électriques. L’important est qu’elles se
produisent ! William Tiller, un physicien réputé de l’Université Stanford, a analysé les données obtenues
au cours de la recherche pour l’un des guérisseurs. Il a observé que la charge semblait osciller entre le pied
et le sommet de la tête, prenant sa source dans le bas-ventre.17 Les praticiens du qigong soutiennent
depuis longtemps que l’énergie de guérison provient de la partie inférieure de l’abdomen. Nous ne
devons pas pour autant nous empresser de conclure que ce qui est vrai d’un sujet de recherche en particulier
est vrai de tous les guérisseurs, toutes traditions confondues. À propos de l’analyse du professeur Tiller,
Elmer Green a eu le commentaire suivant : « Il est possible qu’un maître guérisseur puisse produire une
charge à partir de n’importe quelle partie de son corps. »
Avant de clore cette discussion sur la corrélation entre qi et électricité, il est important de noter les dangers
de l’électromagnétisme. Les courants électriques qui commandent la guérison et la réparation sont
extrêmement sensibles aux champs électromagnétiques externes (EMF). Appareils électroménagers,
ordinateurs, postes radio, radars, et un réseau étendu de câbles et de fils électriques, sont les sources d’une
pollution électromagnétique omniprésente. Il se peut que les champs électromagnétiques artificiels
produits par ces équipements soient interprétés comme de l’information par le système nerveux humain, et
qu’en conséquence ils interfèrent par exemple avec la capacité de l’organisme à éliminer des cellules
cancéreuses, à guérir des os brisés ou à maintenir ses équilibres hormonaux. Il se pourrait que les
processus biologiques normaux soient ainsi entravés ou amplifiés.
Une note positive cependant : le champ électromagnétique naturel de la terre a un effet d’entraînement sur
l’organisme, le maintenant en équilibre et en harmonie. Passer plus de temps dans la nature pourrait
peut-être aider à guérir plusieurs des maladies de la civilisation moderne.
Cohen, Kenneth S., The Way of Qigong, Ballantine Books, New York, 1997, pp. 47-50.
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Les expériences de Feng Lida
Elle est directrice adjointe de cet hôpital quand, en 1977, son intérêt est suscité par la guérison,
sous l’effet du qigong de Guo Lin, d’une victime du cancer à qui on n’avait donné que quelques
mois de vie. Elle veut alors déterminer expérimentalement si le qigong a une base scientifique.
Pour ce faire, elle invite des maîtres à émettre du qi sur des objets ou des substances. Elle observe
ensuite les résultats et les compare avec ceux obtenus dans un groupe de contrôle dans lequel une
personne ordinaire fait les mêmes gestes sur les mêmes types d'objets ou substances. Lors d’une
série d'expériences sur l'effet produit par le « qi externe» sur des bacilles du colon, son hypothèse
est la suivante:
L'hypothèse est vérifiée. Après avoir compilé les données, Feng Lida émet la ce constat : « le taux
d'extermination de bacilles du colon par le qi externe du qigong est de 44 à 89.8 %. » Elle poursuit
alors ses expériences sur d'autres types de micro-organismes: bacilles de typhoïde, bacilles de
dysenterie, staphylocoques blancs, staphylocoques argentés, virus contagieux, etc. Elle conclut
que le qi externe a l'effet d'affaiblir ou de tuer tous ces micro-organismes. En octobre 1981, elle
commence des expériences sur des cellules cancéreuses, et arrive à la conclusion que sous l'effet
du qi externe, le niveau d'endommagement des cellules cancéreuses peut atteindre 30%."
En juillet 1985, Feng Lida fonde l’ « Institut de recherche en immunologie », dont l’objectif est
d’étudier les effets du qigong sur le système immunitaire. Il compte plusieurs laboratoires :
d’examen de cellules, de virus, de micro-circulation, d’expériences animales, et d’immunologie
globale.
25
Fille du général Feng Yuxiang 冯玉祥 (1882-1948), elle avait, durant la guerre sino-japonaise,
commencé des études d'acupuncture à Chongqing sous le maître Yang Jisheng, puis s'était inscrite à la
faculté de médecine de l'Université Huaxi de Chengdu. De 1946 à 1948, elle avait suivi ses parents en
Amérique et poursuivi ses études à l'Université de Californie, puis, à partir de 1949, se joignit au
premier contingent d'étudiants de la Chine communiste à partir en Union Soviétique, où elle continua
ses études médicales à l'université de Leningrad. Lors de ses vacances, elle rentrait en Chine où elle
continuait son apprentissage d'acupuncture auprès de son maître Yang Jisheng, qui était alors conseiller
auprès de l'Hôpital de Pékin. Elle rentra définitivement en Chine en 1958. C'est alors que sa carrière
médicale en Chine commença. Elle publia de nombreux articles, reçut un prix du ministre de la Santé,
et fut nommée directrice-adjointe de l'hôpital général de la Marine.
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The antitumor effects of qigong-emitted external Qi and its influence on the immunologic
functions of tumor-bearing mice.
By utilizing murine tumor models bearing Ehrlich ascites carcinoma (EAC) and ascitic
Sarcoma-180 (S-180), we investigated the in vivo antitumor effects of QEQ or/and the
chemotherapeutic agent cyclophosphamide (CY) and their influence on the splenic natural killer
(NK) activity, macrophage-mediated tumor cytolysis (MTC) activity and interleukin-2 (IL-2)
production level of different groups of TBM. The results demonstrate that Qigong-emitted
external Qi (QEQ) has inhibitory effects on tumor growth of tumor-bearing mice (TBM) and
enhancing effects on antitumor immunologic functions of the tumor host simultaneously.
Moreover, when used in combination with CY, QEQ can not only significantly increase the
antitumor efficacy, but also markedly improve the compromised antitumor immunologic
functions of the tumor host. Therefore, our findings suggest that in clinical practice of cancer
treatment Qigong therapy in combination with conventional therapy (such as chemotherapy) is
a treatment regimen worth recommending.
Recherche expérimentale préliminaire sur l’effet curateur de la thérapie par émission de “qi
externe” du Qigong sur la croissance des tumeurs cancéreuses et les métastases.
Qian Shusen, Gao Chunmei, Wu Yuande, Qiu QiGao Shangtong, Yu Zhihong' Zhang Xuanxing, Luo Ping
(Institute of Basic Medical Sciences, Chinese Academy of Medical Sciences , Beijing 100005, China
Center of Talented Persons, Chinese Academy of Human Body Sciences. Beijing, China Huaxia Zhineng
Qigong Training Center, Qinhuangdao, 066307, China)
Afin d’étudier les effets curateurs de la thérapie par émission de qi externe (wai qi 外气) sur les tumeurs
cancéreuses et les métastases, 31 modèles animal de métastase ont été utilisés. À partir du deuxième jour
suivant la transplantation du cancer U27, les souris du groupe soumis au « qi externe » étaient traitées de 10
à 30 minutes tous les jours. Les souris du groupe de contrôle ne recevaient aucun traitement. Les souris
furent examinés par autopsie 23 ou 33 jours après la transplantation du cancer U27. Sur les 16 souris du
groupe « qi externe » une seule avait des métastases lymphatiques (1/16), 2 avaient des métastases aux
poumons (2/16) et le volume moyen des tumeurs était de 1.82cm. Sur les 15 souris du groupe de contrôle,
les souris présentant des métastases lymphatiques étaient au nombre de 6 (6/15), celles présentant des
métastases aux poumons étaient au nombre de 2 (2/16) et le volume moyen des tumeurs étaient de 6.75cm.
Les résultats indiquent que la thérapie par « qi externe » peut réduire le volume des tumeurs et des
métastases.
Résultats Groupe de control Groupe « qi externe »
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Bibliographie
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