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Matière droit des affaires

Séance 5
Professeur : MOUDINE Lamyaa
Sources
• Constitution
• Conventions internationales
• Lois
• Les règlements
• La jurisprudence
• La coutume
• La doctrine
Selon une distinction classique, il est important de distinguer entre les sources internes et les sources
internationales :
Sources internes :
La constitution : qui se trouve au sommet de la hiérarchie des normes, aucune norme inférieure ne
peut déroger à la constitution. C’est la constitution qui détermine les autorités à qui elle donne qualité
pour édicter les règles législatives et réglementaires.
La loi :
• Le code de commerce : qui regroupe la majorité des dispositions relatives au droit commercial
• Les lois civiles (le droit commun) qui s’appliquaient en l’absence de lois commerciales contraires ;
Autres lois spécifiques : comme le code assurances, la loi n° 49-16 relative aux baux des immeubles
ou des locaux loués à usage commercial, industriel ou artisanal, la loi n° 103.12 relative aux
établissements de crédit et organismes assimilés, promulguée par le Dahir n°1-14-193 du 1er Rabii I
1436 (24 décembre 2014 )…
Les règlements :
• Ce sont les décrets et les arrêtés, ce sont des actes ou des décisions
du pouvoir de l’exécutif (Gouvernement), il y a deux sortes de
règlements : il y a ceux d’application et ceux qui sont autonomes.
• Décrets autonomes : pris par le chef du gouvernement, ils se suffisent
à eux même et régissent entièrement une matière ;
• Décrets d’application : préciser les dispositions d’une loi.
La coutume :
• C’est une source de droit traditionnel, elle n’est pas le produit de la
volonté des pouvoirs étatiques parlementaire, gouvernemental et
judiciaire, la coutume ne peut se confondre avec une loi, ou un
décret, elle est le produit des pratiques de l’Homme, qui se différent
d’une population à une autre et d’une région à une autre.
• Dans l’antiquité, il n’y avait pas de pouvoirs, permettant la
production des lois, dans ce contexte c’était la coutume qui règne,
en l’absence des lois, les règles se forment par les usages, et ce n’est
qu’au moment que ces usages deviennent répétés par l’imitation et
admissibles et acceptées par les hommes comme étant obligatoire,
que l’usage prenait la forme d’une coutume, une source de droit, car
un simple usage ne peut devenir systématiquement une coutume.
• Tout usage ne constitue pas en soi une coutume, c’est vrai que la
coutume est un usage juridique oral, mais pour qu’il soit comme une
source coutumière, il devait être :
1) pratiqué de manière régulière;
2) Accepté par la population,
3) la population devrait avoir le sentiment que le respect de cet usage
soit obligatoire
On distingue entre :
• les coutumes générales communes à l’ensemble du commerce;
• les coutumes locales liées à une région;
• les coutumes spéciales liées à une profession, considérées comme
source de droit uniquement en l’absence d’un texte.
• les coutumes de fait ou conventionnelles, et les coutumes de droit. En
effet, les conventions de fait deviennent de droit que lorsqu’ils sont
consacrées par ce dernier.
• De même, il y a des coutumes à caractère international, il s’agit d’une
source de droit non conventionnel, elles ne découlent pas des conventions et
des traités internationaux, mais de la pratique internationale, l’article 38 du
Statut de la Cour internationale de justice la définit comme « […] une
pratique générale, acceptée comme étant le droit ».
• Elle compose néanmoins un ensemble de règles fondamentales du droit
international, l’une des plus connues est : pacta sunt servanda (les accords
doivent être respectés). Chaque règle coutumière définit elle-même sa
propre autorité.
• Le droit international coutumier est constitué de deux éléments :
1) la pratique internationale régulière et générale des États;
2) l'acceptation subjective de la coutume comme source de droit par la
communauté internationale (opinio juris)
• Elles conservent une grande importance en matière commerciale, elles n’ont
pas la force impérative, elles peuvent être à tout moment être écartés par les
parties par le contrat.
Dispositions particulières
Article 2 (code de commerce)
• II est statué en matière commerciale conformément aux lois, coutumes
et usages du commerce, ou au droit civil dans la mesure où il ne
contredit pas les principes fondamentaux du droit commercial.
Article 3 (code de commerce)
• Les coutumes et usages spéciaux et locaux priment les coutumes et
usages généraux.
Sources internationales :
Les conventions et traités internationaux :
Il existe des traités ou des conventions internationaux, qui
constituent des accords conclus entre Etats souverains et par
lesquels sont fixées des règles obligatoires pour des situations
juridiques ou économiques qui se posent dans les rapports
commerciaux internationaux, le but est d’uniformiser certains
aspects de droit commercial, ci-après des exemples :
Accords de libre échange :
Maroc-UE (entrée en vigueur en 1er mars 2000) qui vise à :
• Établir une zone de libre-échange industrielle «ZLE »
• Approfondir la libéralisation du commerce des produits agricoles et de
la pêche,
• Libéraliser les échanges de services ,
• Renforcer l’intégration commerciale à travers la mise en œuvre du
protocole Pan-Euromed sur les règles d’origine.
Maroc-Turkie (entrée en vigueur en 1er janvier 2006) qui vise :
• Le Commerce des biens. Une clause évolutive de l’Accord prévoit la
libéralisation progressive des échanges agricoles ainsi que la
libéralisation du commerce des services.
Maroc-USA (entrée en vigueur en 1er janvier 2006) qui vise :
• En matière de commerce des biens, cet Accord prévoit : pour les
produits agricoles : ouverture progressive allant jusqu’à 25 ans.
En contrepartie : un accès libre et immédiat pour des produits
marocains frais ou en conserve et pour les produits agro-industriels.
Conventions internationales sectorielles
Transport :
• La convention internationale pour l'unification de certaines règles en matière de
transport de passagers par mer, faite à Bruxelles le 29 avril 1961 (B.O. n° 2597 du
03/08/1962 (3 août 1962.)
• La Convention internationale pour la prévention de la pollution des eaux de la mer par
les hydrocarbures de 1954.
Propriété intellectuelle (la convention de Stockholm) : qui a créé l’Organisation
Mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI).
Droit cambiaire : la convention de Genève du 7 juin 1930, portant loi uniforme sur la
lettre de changes et le billet à ordre.
Economique et commercial :
• Les accords de Bretton Woods, signés le 22 juillet 1944, qui ont abouti à la création du
Fonds Monétaire International (FMI), pour établir un système multilatéral de paiements
et lutter contre les restrictions monétaires entravant le développement du commerce
international.
Droits douaniers :
General Agreement on Tarifs and Trade (GATT), signé à Genève le 30 octobre 1947,
cet accord repose sur trois principes fondamentaux :
La non-discrimination entre partenaires commerciaux, entrainant l’application des
clauses :
• L’abaissement général et progressif des barrières douanières;
• La clause de la «nation la plus favorisée», imposant à tout Etat signataire
accordant des avantages commerciaux à un autre Etat de les étendre à l’ensemble
des Etats signataires ;
• La clause de « traitement national », qui requiert de tout Etat signataire qu’il
applique aux produits étrangers un traitement identique à celui de ses produits
nationaux.
La doctrine : La doctrine juridique désigne l'ensemble des opinions (écrits, commentaires,
théories, etc.) données par les universitaires et les juristes.
• C’est une source indirecte de la règle de droit, la doctrine n'est donc pas une source de
droit objectif.
• Elle ne fait que donner des opinions et non poser des règles et c'est pour cela que l'on doit
qualifier la doctrine d'autorité et non pas de source de droit objectif.
• La doctrine est une source indirecte du droit
La jurisprudence :
• La jurisprudence est l'ensemble des décisions (arrêts) habituellement rendues par les
juridictions supérieures relatives à un problème juridique donné et qui permettent de
déduire des principes de droit.
• La jurisprudence est une source du droit. En effet, la loi est parfois incomplète, imprécise,
muette et les juges doivent trancher et décider au moyen d'une règle de droit qui ne résulte
d'aucun texte.

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