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Chapitre V

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Les méthodes analogiques, également appelées méthodes des
comparables ou encore méthodes des multiples, font partie des méthodes
les plus utilisées dans la pratique. Il s’agit d’évaluer une entreprise par
comparaison à un échantillon de référence contenant soit des entreprises
comparables, soit des transactions comparables selon le contexte de
l’évaluation.
Le principe général de la méthode est le suivant :
 Sur l’échantillon de référence, on calcule un multiple moyen ou médian en
faisant pour chaque entreprise/transaction de l’échantillon : valeur de la
firme / critère retenu. Une moyenne ou médiane des résultats obtenus
pour chacune des firmes est ensuite effectuée.
 On applique enfin ce multiple aux données de la société à évaluer, aussi
appelée entreprise cible.
Valeur de l’entreprise à évaluer = multiple moyen/médian × critère de
performance retenu

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La mise en œuvre de la méthode nécessite de suivre les étapes
suivantes :
Étape 1 : il faut tout d’abord constituer l’échantillon de référence.
Les sociétés comparées doivent a minima posséder des
caractéristiques similaires en termes de secteur d’activité et de
taille (total bilan, chiffres d’affaires, total des effectifs). Dans l’idéal,
il est également pertinent d’avoir des profils pas trop éloignés
concernant la rentabilité, l’endettement ou la phase dans le cycle
de vie. Dans la pratique, cependant, il n’est pas aisé de trouver des
entreprises parfaitement comparables, c’est-à-dire semblables sur
tous les plans précédemment cités.
Étape 2 : ensuite, il faut choisir le ou les multiples pertinents, c’est-
à-dire les indicateurs de performance les plus appropriés compte
tenu des caractéristiques de l’entreprise à évaluer. Il est courant de
retenir plusieurs multiples et d’effectuer une moyenne des
différentes valorisations obtenues à l’issue des calculs.

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Étape 3 : puis, on effectue, si besoin, des
ajustements empiriques sur les résultats obtenus
dans le cas où l’on souhaite comparer des
entreprises qui présentent des disparités quant à
la taille et la liquidité. Ces ajustements, nous y
reviendrons dans le point d, prennent la forme de
décotes.
Étape 4 : enfin, on applique les multiples aux
données comptables et/ou financières de la
société à évaluer.

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• Le multiple du chiffre d’affaires (Price Sales
Ratio (PSR))
VE/CA = valeur de marché de la société/Chiffre d’affaires
VE/CA = (capitalisation boursière + endettement nette)/chiffre
d’affaires

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• Le multiple de l’excédent brut d’exploitation

VE/EBE
VE/EBITDA (earnings before interest and taxes
depreciation and amortization)

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• Le multiple du résultat d’exploitation

VE/EBIT (earnings before interest and taxes)

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• Le multiple du résultat net
PER (price earning ratio)

VFP = PER
(cible) (comparable) x Résultat net cible

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Si l’on doit évaluer, par exemple, une société non
cotée en la comparant à des sociétés cotées, il
faut appliquer ce qu’on appelle une décote
d’illiquidité qui est, en général, de 30 % environ.
En effet, les titres des entreprises non cotées sont
par nature moins liquides que ceux des
entreprises cotées en bourse.
La liquidité donne au détenteur d’un titre un droit supplémentaire : celui de céder rapidement,
facilement, à un coût moindre et quand il le souhaite tout ou partie de sa participation dans le
capital d’une entreprise. Ce droit a un prix, qu’on appelle « prime de liquidité » et qui doit être
contrebalancé par le biais de la décote au moment de l’évaluation.

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Si la société à évaluer est de plus petite taille
que les entreprises comparables, il faut
appliquer ce qu’on appelle une décote de
taille. Cette décote se situe le plus souvent
dans une fourchette comprise entre 15 % et
30 %. La logique sous-jacente est que les
investisseurs ont tendance à être optimistes
dans leur évaluation lorsque l’entreprise à
évaluer est de grande taille ; ils ont un
sentiment de « sécurité ».
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Application

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