You are on page 1of 18

Université Sultan Moulay Slimane

Faculté des Sciences et Techniques de Béni Mellal


Département de Physique

Travaux pratiques de Thermodynamique


Parcours MIPC
Section B

TP1 : Equation d’état d’un gaz TP2 : Capacité calorifique des métaux

TP3 : Collecteur de rayons solaires

2016 - 2017 A. Raji


Table des Matières

TP1 : Equation d’état d’un gaz..................................................................3


TP2 : Capacité calorifique des métaux.....................................................6
TP3 : Collecteur de rayons solaires......................................................9

Déroulement des TP

TP1

TP3 TP2

-1-
FINALITE DES TRAVAUX PRATIQUES

Les travaux pratiques (T.P) de physique ont été mis au point, pour initier aux
moyens et aux méthodes de la mesure tout en vérifiant la validité de quelques
lois des phénomènes physiques. Leur réussite est liée à l’acquisition, par les
expérimentateurs, d’un "savoir faire" que l’on peut préciser comme suit :

1 – savoir manipuler :
 manier avec soin les ensembles expérimentaux et traiter les données
brutes au fur et à mesure de leur acquisition
 être droit pour utiliser les appareils
 être astucieux pour réduire les incertitudes sur les mesures
 prendre des initiatives raisonnées, "aller vite sans se presser".

2 – savoir s’organiser :
 établir un plan de travail et le respecter et distinguer l’essentiel du
secondaire.

3 – savoir communiquer :
 présenter clairement la procédure suivie et les résultats obtenus
 rédiger un compte-rendu fidèle de l’expérience
 être à la fois concis, clair et complet, utiliser convenablement le langage
scientifique (courbes et tableaux).
 savoir interpréter et commenter par écrit une série de mesures.

-2-
TP1 : Equation d’état d’un gaz

1. But de la manipulation

Le but de cette manipulation consiste à étudier la relation entre la pression, le


volume et la température d'un gaz. On traitera des processus au cours desquels une
de ces variables restera constante. L’exploitation des résultats permet de vérifier
certains comportements de gaz parfaits.

2. Principe de mesure et appareillage expérimental

On fait varier la pression, la température et le volume d’une colonne de gaz et on


essaye de déterminer la relation entre ces variables d’état.

Le montage expérimental est montré sur la figure suivante :

Figure 1 : Dispositif expérimental

-3-
3. Théorie et exploitation

L’équation d’état d’un gaz est de la forme f(P, V , T) = 0. C’est une relation entre la
pression P, la température thermodynamique T [T(K) = (°C) + 273.15] et le volume
V. Ces variables d'état sont reliées dans le cas d’un gaz parfait par l’équation d’état
suivante : PV = nRT (n et R désignant respectivement le nombre de moles du gaz et
la constante des gaz parfaits = 8.314 J/(K.mole)).

Lorsque l’équation d’état du gaz n’est pas connue, on se propose de la déterminer


expérimentalement en introduisant un certain nombre de coefficients
thermoélastiques liés aux transformations du gaz. On peut définir trois coefficients
thermoélastiques pour un système (P, V, T):

 Coefficient de dilatation isobare :


1 V (en K1)
  V T
P
1 P
 Coefficient d’augmentation de pression isochore :   (en K1)
P T V
 Coefficient de compressibilité isotherme 1 V
T   (en Pa1)
: V P T

La donnée de deux coefficients thermoélastiques permet la détermination de


l’équation d’état du gaz considéré.

4. Travail demandé

Il s’agit d'étudier le comportement thermodynamique d'un gaz emprisonné dans un


tube cylindrique de section S = 1.02 10-4 m2. La pression P de ce gaz est la somme de
la pression atmosphérique (Patm) et de la pression due à la dénivellation du
mercure (P) :
P = Patm + P = Patm + gh
avec
:
: masse volumique du mercure = 13600 Kg/m3.
g: accélération de la pesanteur = 9.81 m/s2.
h: hauteur de la colonne du mercure (m).

4.1. Travail théorique :


On considère un gaz pour lequel :  =  = 1/T. Donner, après intégration, la forme de
l’équation d’état de ce gaz.

-4-
4.2. Travail pratique :

a) Déterminer, à partir du baromètre de mercure installé dans la salle de travaux


pratiques, la valeur de la pression atmosphérique Patm.
b) A température constante, faites varier progressivement la pression du gaz (en
faisant varier h) et relever le volume correspondant (en lisant la longueur 𝑙 de la
colonne d’air). Remplir le tableau ci-dessous pour huit valeurs différentes de P:

Tableau de mesures

Patm = (Pa)
 = (°C)
h (m)
P = Patm + gh (Pa)
𝑙 (m)
V=S.𝑙 (m3)
PV (Joule)

c) Tracer la courbe P = f(V). Peut-on trouver une relation simple entre ces deux
grandeurs ? Justifier votre réponse.
d) Tracer la courbe de variation de P en fonction de 1/V. On notera que lorsque 1/V
est très petit, la pression tend vers zéro. Peut-on trouver cette fois-ci, une
relation simple entre ces deux grandeurs ? Justifier votre réponse.
e) En supposant que le gaz est parfait, déterminer une valeur approchée de la
constante R des gaz parfaits (se servir de la pente de la courbe P = f(1/V) et du
nombre de moles n du gaz).
f) Déterminer l’erreur relative par rapport à la valeur théorique : |R  Rth| / Rth.
Conclure. On donne : Rth = 8.314 J .K1.mole1.

-5-
TP2 : Capacité calorifique des métaux

1. But de la manipulation

Il s'agit de déterminer expérimentalement la capacité calorifique de certains métaux


et de vérifier la loi de Dulong et Petit.

2. Théorie

La quantité de chaleur élémentaire échangée par un corps solide de masse m et de


chaleur massique (ou spécifique) c (J.K1.Kg1) est définie par :
δQ = m c dT
La capacité calorifique molaire du corps solide est liée à la capacité calorifique
massique selon la loi : CM = M c (J. K1. mole1), où M désigne la masse molaire
du corps. La chaleur massique c dépend de l'arrangement des atomes ; elle varie
s'il y a changement de structure du matériau. Pour les solides, les variations du
volume en fonction de la température sont très limitées de sorte que l’on peut
écrire : CPM ≈ CVM = CM.
L’énergie interne U dans un corps solide est obtenue principalement par la vibration
des atomes du réseau, suite à l’excitation thermique. Suivant la théorie de Debye,
qui tient compte de cette vibration, la capacité calorifique molaire peut s’écrire de la
manière suivante pour des températures élevées (loi de Dulong et Petit) :
CM ≈ 3 R = 24.96 J/(K.mole).
Ce résultat est en accord avec les valeurs de C M obtenues expérimentalement pour
tous les solides pourvu que la température soit suffisamment élevée.
CM(J. K1. mole1)
25 Cuivre

12.5 Carbone

500 1000 1500 T(K)


Figure 1 : Variation de la capacité calorifique molaire
en fonction de la température

-6-
3. Travail demandé
3.1. Détermination de la capacité calorifique du calorimètre
thermomètre agitateur
couvercle

enceinte intérieure

isolant

enceinte extérieure

liquide

Figure 2 : Schéma d’un calorimètre

Pour déterminer la capacité thermique du calorimètre et de ses accessoires, Ccalo, on


procède par la méthode du mélange d’une masse, m1, d’eau froide à la température
1, et d’une masse, m2, d’eau chaude à la température 2. La chaleur massique de
l’eau est ceau = 4187 J/(Kg. K).

 Remplir le calorimètre à moitié avec de l’eau du robinet. Relever la


température, 1, de cette eau ainsi que sa masse m1.
 Ajouter à cette eau froide une masse, m2, d’eau chaude de température 2
connue.
 Relever la température finale, F, du mélange et en déduire la capacité
calorifique du calorimètre et de ses accessoires, Ccalo. On donne :

C m c2  F
calo 2 eau  m1 ceau
F 
1
 Reporter les résultats sur le tableau suivant :

Tableau I

Capacité calorifique du
Eau froide Eau chaude Mélange
calorimètre
m1 (g) = m2 (g) =
F (°C) = Ccalo =
1 (°C) = 2 (°C) =
-7-
3.2. Détermination de la capacité calorifique des métaux

1. Remplir les 3/4 du calorimètre avec de l’eau froide de masse meau et de


température 1, connues.
2. Chauffer dans le bêcher les morceaux d’un même métal (de masse m métal) après
avoir rempli le fond du bêcher par les billes de verre afin d’éviter le contact direct
du métal avec le fond de celui-ci.
3. Après avoir chauffé à ébullition, relever la température de l’eau à l’aide d’un
thermomètre puis introduire rapidement les morceaux métalliques dans le
calorimètre.
4. Agiter doucement le mélange et relever la température finale, F, dans le
calorimètre.
5. Comparer la température d’ébullition de l’eau (relevée expérimentalement) à
celle issue de l’expression suivante :
θ2 (°C)=100 + 0,0276(Patm  1013 hPa) – 17.10-6(Patm  1013hPa)

La pression atmosphérique Patm (exprimée en hPa) est à déterminer à partir du


baromètre de mercure installé dans la salle de travaux pratiques.

La chaleur spécifique d’un métal donné, cmétal, est obtenue à partir d’un bilan
d’énergie. Elle est donnée par :
m c  Ccalo
cmétal  eau meau  
métal   F  1
2 F

6. Calculer les différentes capacités calorifiques massiques et molaires et reporter


les résultats dans le tableau II ci-dessous. Conclure.

Tableau II

θ2(°C) mmétal(g) meau(g) θ1(°C) θf(°C) cmétal (J/g.K) CM (J/mol.K)

Aluminium (M=26.98 g/mol)

Fer (M = 55.84 g/mol)

CuZn (M = 64.4 g/mol)

-8-
TP3 : Collecteur de rayons solaires

1. But et principe de la manipulation

Le but de la manipulation est de déterminer le rendement d’un collecteur solaire


dans différentes conditions expérimentales.

Un collecteur solaire thermique est un dispositif dont le rôle est de capter au


maximum le rayonnement solaire pour le convertir en chaleur utilisable. Cette
énergie est ensuite utilisée dans diverses applications (chauffage de l’eau, chauffage
de l’air, …).

Un collecteur solaire thermique se compose généralement d’une surface noire


(absorbeur) exposée au rayonnement solaire. Cet absorbeur est en contact avec un
ensemble de canalisations dans lesquelles un fluide caloporteur circule. Ce fluide
caloporteur emporte la chaleur de l’absorbeur et la rend utile pour des applications
bien définies. En vue de minimiser les pertes de chaleur de l’absorbeur, on enferme
celui-ci avec ses canalisations dans un boîtier bien isolé. Finalement, un couvercle
transparent (vitre) permet de fermer le boîtier tout en laissant les rayons du soleil
percuter l’absorbeur. Une représentation schématique d’un collecteur solaire
comportant tous les éléments cités précédemment est montrée sur la figure 1.

Vitre

Rayons incidents Boitier


i (W/m2)
Isolant
Canalisation
Absorbeur

Figure 1: Schéma d’un collecteur solaire thermique.

-9-
2. Théorie et exploitation

Un collecteur de rayons solaires est irradié à l'aide d'une lampe halogène dont
l'intensité lumineuse est connue. En plus de sa constitution, le rendement de ce
collecteur solaire dépend de plusieurs paramètres extérieurs à savoir les conditions
atmosphériques (vitesse du vent, température ambiante) et l’angle d’inclinaison.
Dans cette expérience, la lampe halogène et la soufflerie d’air simulent les
conditions atmosphériques. Les mesures peuvent se faire avec plusieurs
configurations du collecteur et différentes températures de l'absorbeur.

Collecteur de rayons solaires

Thermomètre Lampe halogène

Pompe de circulation
avec débitmètre
Echangeur de chaleur

Soufflerie chaud froid

Figure 2: Dispositif expérimental: capteur de rayons solaires.

Une lampe halogène émet une densité de flux de chaleur i (W/m2) qui arrive sur la
vitre de protection du collecteur qui absorbe ou réfléchit l'énergie rayonnante
incidente dans une faible proportion. La partie transmise est en grande partie
absorbée par l'absorbeur :

a =   i

avec :
a : densité de flux de chaleur absorbé (W/m2)
 : coefficient de transmission de la vitre
 : coefficient d’absorption de l’absorbeur
i : densité de flux de chaleur incident (W/m2)

- 10 -
L'énergie rayonnante convertie en chaleur n’est pas totalement disponible comme
énergie utile. Une partie est perdue par rayonnement thermique, par conduction et
par convection (t). Une autre partie peut conduire à une augmentation de la
température de l'absorbeur (st) (partie stockée dans l’absorbeur). La densité
d'énergie utile produite par unité de temps est ainsi définie comme suit :

u = a  t  st

u : densité de flux de chaleur utile (W/m2)


st : densité de flux de chaleur stocké (W/m2)
t : densité de flux de chaleur thermique perdu (W/m2)

En régime stationnaire, il n’y aura plus d’accumulation d’énergie dans l’absorbeur:


st = 0 (W/m2). De même, en raison des écarts de température pas trop importants,
toutes les pertes thermiques peuvent être déterminées moyennant l’expression
linéaire suivante :
t h( abs  amb)

h : coefficient d’échange thermique global [W/(m2 °C)]


abs : température moyenne de l’absorbeur
amb : température du milieu ambiant

Le rendement d'un capteur de rayons solaires est défini comme le rapport entre
l'énergie utile à l'énergie de rayonnement incidente. Il en résulte alors :
u
 h( abs  amb )
i    i
La température moyenne de l’absorbeur n’est pas connue. De même, la
détermination du coefficient d’échange h est d’une grande difficulté. Pour
contourner ceci, l'énergie calorifique utile absorbée par le collecteur par unité de
temps et par unité de surface peut être calculée à partir du débit volumique (D) et
de la différence des températures de l'eau à la sortie (s) et à l'entrée (e) de
l'absorbeur (cette température à l'entrée reste quasi constante puisque l’eau libère
de la chaleur vers un réservoir) :
cD( s
 e)
 (W/m2)
u
avec : A
c : capacité calorifique massique de l’eau [ c = 4180 J/(kg. °C)]
D : débit volumique de l’eau (m3/s)
 : masse volumique de l’eau [  = 103 kg/m3]
A : surface de l’absorbeur [ A = 0.12 m2]

- 11 -
Le rendement du collecteur solaire peut ainsi s’écrire comme suit :

  c D( s   e )
iA
où i est l’intensité lumineuse à l’emplacement du panneau (à 70 cm) : i = 103 W/m2.

3. Protocole expérimental et travail demandé

Dans toutes les séries de mesures, il faut tenir compte des remarques suivantes :

 la distance entre le panneau solaire et la lampe halogène doit être fixée à 70 cm.
 le panneau solaire doit être disposé et réglé d’une façon optimale par rapport à la
lampe halogène.
 L’effet du jet d’air froid simulant les conditions atmosphériques n’est pas étudié
dans la présente manipulation.

1ère partie : Etude d’un panneau solaire complet (avec vitre) en régime transitoire.

 Avant d’irradier le collecteur solaire avec la lampe halogène, la vanne sur le


débitmètre doit être complètement ouverte de sorte que les températures à tous
les points du système de circulation auront approximativement la même valeur
que celle de l'eau du réservoir.
 Régler le débit au moyen du robinet à la valeur D = 100 cm3/min.
 Allumer la lampe halogène et commencer par relever les températures à l’entrée
et à la sortie de l’absorbeur toutes les 2 minutes jusqu’à atteindre le régime
permanent (les températures à l’entrée et à la sortie deviennent constantes).
Reporter les résultats dans le tableau suivant :

Temps Température d’entrée (e) Température de sortie (s) Rendement 

t = 0 min
t = 2 min
t = 4 min

 Tracer sur un papier millimétré la courbe de variation du rendement  en


fonction du temps. Commenter.

- 12 -
2ème partie : Etude d’un panneau solaire sans vitre en régime permanent.

Le collecteur est maintenant irradié sans la vitre de protection (la vitre doit être
enlevée en présence de l’enseignant responsable). Remplir le tableau suivant
lorsque le régime permanent est atteint :

Débit D (cm3/min) Température d’entrée Température de sortie Rendement


(e) (s) 

 Comparer cette valeur du rendement à celle d’un panneau complet en régime


permanent et conclure sur l’effet de la vitre.
 Lorsqu’on opère avec un collecteur aux températures ambiantes et sans
ventilation extérieure, on peut supposer que les pertes thermiques sont
négligeables. A partir de l’étude théorique et des résultats obtenus dans les deux
parties (en régime permanent), déterminer la valeur du coefficient de
transmission de la vitre. Commenter le résultat obtenu.

- 13 -
Annexe :

MESURE D'UNE OBSERVABLE


VALEUR EXPERIMENTALE ET INCERTITUDE

I. MESURE D'UNE OBSERVABLE :

1. Qu'est ce qu'une observable? C’est une grandeur physique qui peut être mesuré e
grâ ce à une expé rience appropriée (exp : une distance L, une intensité d’un courant
électrique I, une masse m, etc.).
2. Qu'est ce qu'une mesure d'observable? Pour mesurer une observable, on réalise
une expé rience. Cependant toute expérience contient des causes d'imperfection
(techniques et humaines) et la mesure n'est en fait qu’une évaluation aussi précise
que possible de la valeur de cette observable.
3. Qu'est ce qu'une incertitude de mesure? Si XV est la valeur "vraie" (quantité en
principe inaccessible expérimentalement) d’une observable et X une valeur
expé rimentale de cette observable, on dé finit:

Incertitude absolue X : |X – XV| < X

Incertitude relative : X/X donné e en pourcentage

Intervalle de confiance : X1 = X –  X, X2 = X +  X et X1 < XV < X2

X et X sont deux parts d'une même mesure de l'observable é tudiée. Si cette observable est
symbolisée par la lettre G, on é crit donc le résultat d'une mesure sous l'une des formes
suivantes :

G = X  X unité SI

G = X à X/X % près unité SI

X1 < G < X2 unité SI

II. LES ERREURS DE MESURE ET LES INCERTITUDES :

On distingue deux types d'erreurs de mesure : les erreurs systématiques et les erreurs
fortuites.

1. Qu'est ce qu'une erreur systématique? C'est une erreur qui reste identique lorsque
la mesure est répé tée au cours d'une même expérience ou lorsque expérience est
répé té e dans les mêmes conditions. Les erreurs systématiques sont dues:

soit à une méthode de mesure (exp : mesure d'une résistance à l’aide d'un voltmètre
et d’un ampèremètre utilisés dans un montage "longue dérivation").

soit à la lecture (exp : décalage du zéro de l'aiguille d'un appareil de mesure).

soit à la justesse des appareils et des composants : le résultat affiché par un
appareil ou la valeur lue sur un composant ne correspondent pas exactement à la
réalité.
2. Qu'est ce qu'une erreur fortuite? Elle provient des variations incontrô lables dans
les conditions expérimentales (exp : tension secteur, vibrations extérieures à
l’expé rience, ...), du comportement de l’expé rimentateur (exp: déclenchement et arrêt
d’un chronomètre, impré cision de certaines lectures, ...), de défauts de fidélité des

- 14 -
appareils qui peuvent afficher des résultats légèrement différents pour des mesures
successives faites dans les mêmes conditions. Ces erreurs se traduisent par des
incertitudes X dont les causes principales sont donc :


justesse et fidélité des appareils et des composants.

erreurs de lecture.

erreurs fortuites, qui peuvent être réduites dans certains cas par répétition des
mesures. Elles restent difficiles à évaluer du fait de leurs natures aléatoires.

III. CALCUL D'INCERTITUDE D'UNE OBSERVABLE NON ELEMENTAIRE :

1. Problème : Une observable non é lémentaire X se calcule à partir d'observables x, y et


z à l'aide d'une fonction f : X = f(x, y, z) ; x, y, z sont obtenus par lecture directe
d'instruments de mesure ou de composants, f est une fonction sans problème.

Connaissant les résultats expérimentaux élé mentaires : xo, yo, zo, xo, yo et zo,
quels sont les ré sultats numé riques : Xo et Xo ?

2. Réponse :

- le ré sultat numérique de X est Xo = f(xo, yo, zo).

- le calcul de Xo passe par le développement limité de la fonction f autour du point (xo, yo,
zo).

3. Développement limité au 1er ordre de f autour du point (xo, yo, zo) :

Si x, y et z varient autour du point (xo, yo, zo) des quantités dxo, dyo et dzo, la variation
correspondante de f est df (xo, yo, zo) telle que :

df (xo, yo, zo) = f (xo + dxo, yo + dyo, zo + dzo) – f (xo, yo, zo)

= f ’x (xo, yo, zo) dxo + f ’y (xo, yo, zo) dyo + f ’z (xo, yo, zo) dzo

où f ’x (xo, yo, zo) est la valeur prise par la dérivée partielle de f par rapport à x au point
(xo, yo, zo).

4. L'incertitude Xo :

On ne connaît pas les signes de dxo, dyo et dzo. On se place dans le cas le plus dé favorable où toutes les causes d'erreur
s'ajoutent :

Xo = |f ’x (xo, yo, zo)|xo + |f ’y (xo, yo, zo)|yo + |f ’z (xo, yo, zo)|zo

5. Méthode de calcul rapide :

En pratique, au premier ordre, on se contente d'é crire la diffé rentielle totale :

dX = df (x, y, z) = f ’x (x, y, z) dx + f ’y (x, y, z) dy + f ’z (x, y, z) dz

- 15 -
En passant à l’incertitude, on obtient :

X = df (x, y, z) = |f’x(xo, yo, zo)|xo + |f ’y(xo, yo, zo)|yo + |f ’z(xo, yo, zo)|zo

6. Exemples :

X = a xn ym ( a, n et m sont des constants numé riques).

Résultats élémentaires : xo, xo, yo, yo.

Valeur expérimentale : Xo = a xon yom.

Incertitude relative : ln X = ln a + n ln x + m ln y

d ln X = n d ln x + m d ln y

dX/X = n dx/x + m dy/y

Xo/Xo = n xo/xo + m yo/yo

Dans le cas où f se présente comme un produit, un quotient ou une puissance, il est souvent
plus aisé de calculer directement l'incertitude relative que l'incertitude absolue, en
considérant non pas [f et la différentielle df] mais [ lnf et la « différentielle logarithmique » dln f
= df / f ].

IV. PRESENTATION D'UN RESULTAT :

La notion d'incertitude est indissociable de la notion de résultat expérimental. On écrit donc


le résultat de la mesure d'une observable G sous l'une des formes suivantes:

G = (X  X) 10n unité S.I

X1 < G < X2 unité S.I (ou sous-unité )

L'incertitude est évaluée de façon approchée, au mieux avec une précision de 10 %.

Il est donc erroné d'écrire par exemple : X = 0,0348 ; on écrit plus raisonnablement X =
0,04. Si le calcul de X affiché par la calculatrice est : X = 8,2374..., il ne faut retenir que les
chiffres significatifs compte tenu de l'incertitude X = 0,04. On é crit donc : G = 8,24  0,04
unité SI. Des zé ros peuvent être significatifs : si le résultat affiché par la calculatrice avait été
X = 8,0026, il faut é crire : G = 8,00  0,04 unité S.I. Par contre une é criture telle que 11680 
1200 unité S.I est dans la plupart des cas incorrecte : les unités et les dizaines de l'incertitude
ne sont sans doute pas significatifs. Il faut donc écrire G = (11,7  1,2)103 unité S.I.

- 16 -
-

You might also like