You are on page 1of 42

Matériaux de construction

Béton hydraulique

Kchakech Badreddine Année universitaire 2019-2020


Béton
Béton =
Squelette granulaire (sable, graviers, air)
+
Liant hydraulique (ciment, eau, ajout minéral, adjuvant)

Granulats : 60 - 78% V
70 - 85% M
35% $

Eau : 14 - 22%
6 - 9%

Ciment : 7 - 14%
Air : 1 - 6% 9 - 18%
2
0% 65%
Béton hydraulique
Types de béton

Désignations des bétons Dosage en ciment/m3 de béton

Béton de propreté 150 Kg/m3

Gros béton de fondation 250 Kg/m3

Béton armé 350 Kg/m3

3
Béton hydraulique
Adjuvants (<5% ciment)
Adjuvants modifiant l’ouvrabilité du béton

• Plastifiant
• Super plastifiant

Adjuvants modifiant la prise

• Accélérateur de prise
• Retardateur de prise

Adjuvants modifiant des propriétés particulières

• Entraîneur d’air
• Hydrofuges de masse

4
Béton hydraulique
Ajouts minéraux
De plus en plus utilisés pour :

• Leur coût
• Ecologie
• Amélioration de certaines propriétés du béton: maniabilité, retrait thermique,
durabilité, ressuage,...

Les additions - Notion de liant équivalent

Leq = C + kj A (kj = Cte fonction du type d’addition)

Additions kj A/(A+C) max


Fillers calcaires 0.25 0.25
Cendres volantes 0.4 à 0.6 0.30
Laitier 0.9 0.30
Fumée de silice 1à2 0.10
Quartz broyé 0.10 0.10 5
Béton
Fibres

Rôles :

• S’opposer à la propagation des microfissures : ductilité


• Améliorer la cohésion du béton frais
• Améliorer les résistances au choc et à la fatigue
• Réduction de la fissuration de retrait
• Augmenter les résistances mécaniques

6
Béton
Fabrication du béton

 Le béton de faible quantité peut être fabriqué manuellement à l'image des mortiers.
Pour les grandes quantités, on fait appel à l'emploi de bétonnière.

 Dans la pratique, les capacités de production des bétonnières sont variables et les
différents dosages en matériau se feront en rapport avec le type de bétonnière.

 On mélange le sable et le ciment jusqu'à ce que l'ensemble ait pris une teinture
uniforme. On ajoute ensuite le gravier nécessaire et on brasse de nouveau jusqu'à
l'obtention d'un mélange homogène. L'eau ne doit être ajoutée que progressivement
jusqu'à l'obtention de la plasticité souhaitée.

7
Béton
Performances attendues

Ouvrabilité

Résistance

Durabilité

Coût

8
Béton
Performances attendues
Maniabilité, ouvrabilité et consistance

D’un point de vue pratique on souhaite que le béton soit suffisamment maniable c’est-à-
dire facile a travailler (bonne homogénéité) et ouvrable c’est a dire facile à couler, à
mettre en œuvre (bon enrobage des armatures, bon remplissage des coffrages).

Mais ces deux notions sont plutôt subjectives et dépendantes de certains paramètres
(forme du coffrage, conditions de mise en œuvre).

On préfère leur substituer la notion de consistance qui est une grandeur unique qui
caractérise l’aptitude des bétons à leur mise en œuvre.
9
Béton
Performances attendues : Ouvrabilité

Ouvrabilité

Facilité de mise en œuvre (remplissage des coffrages en enrobage des armatures)

Elle conditionne, influe sur le dosage de l’eau et du ciment dans le béton.

L’ouvrabilité dépend de plusieurs paramètres :

 La courbe granulométrique des composants solides (plus la courbe


granulométrique est continue et étalée plus l’ouvrabilité du béton est grande.

 Dosage en ciment : Pour les béton courants, un dosage plus élevé en ciment
augmente l’ouvrabilité.

 Porosité / compacité 10
Béton
Performances attendues : Ouvrabilité
Mesure de la consistance du béton frais

La mesure de le consistance pour les bétons courants est toujours effectuée avec un appareil simple.

La consistance n’est pas une valeur intrinsèque, mais elle dépend du type d’appareil c’est pourquoi on
doit toujours préciser dans quelles conditions elle est mesurée.

C’est pourquoi on cherche toujours a relier la valeur numérique de la consistance a la valeur ordinale
qui est elle intrinsèque et exploitable pour le praticien → on procède donc souvent par comparaison.

Il faut que deux conditions soient remplies :


- l’appareil doit imiter au moins grossièrement un aspect significatif du processus de mise en place.
- le béton doit posséder un dosage en fines optimal de façon a minimiser le volume d’air du béton frais.

11
Béton
Performances attendues : Ouvrabilité

Mesure de la consistance du béton frais

 le cône d’Abrams ou slump test

 le vébé

 la table à secousses ou flow test

12
Béton
Performances attendues : Ouvrabilité
Cône d’Abrams (Slump test)

Observations Classes Mise en œuvre


Ferme 0–4 Vibration puissante
Plastique 5–9 Bonne vibration
Très plastique 10 – 15 Vibration courante
Fluide 16 – 21 Piquage
Très fluide > 22 Leger piquage
13
Béton
Performances attendues : Ouvrabilité
Ouvrabilité :

14
Béton
Performances attendues : Ouvrabilité

Essai Vébé (pour les bétons de faible ouvrabilité)

Principe : Dans cet essai, la consistance est définie par le temps


que met un cône de béton à remplir un volume connu sous l’effet
d’une vibration donnée. Plus ce temps est court et plus le béton sera
considéré comme fluide.

Mise en vibration de la table durant un temps t tel que la face supérieure


du béton soit entièrement aplanie et au contact du disque transparent qui
accompagne la descente du béton pendant le compactage.

15
Béton
Performances attendues : Ouvrabilité
Essai vébé (pour les bétons de faible ouvrabilité)

Classes Vébé V0 V1 V2 V3 V4
Temps à l’essai Vébé (s) ≥ 31 30 - 21 20 - 11 10 - 5 ≤4 16
Béton
Performances attendues : Ouvrabilité

La table à secousses

Cet essai est particulièrement adapté au


béton très fluide, fortement dosé en super
plastifiant. Le diamètre du plus gros
granulat ne doit pas dépasser 40 mm.

Principe : Par l'étalement que connaît un


cône de béton soumis à son propre poids
et à une série de secousses. Plus
l'étalement est grand et plus le béton est
réputé fluide

17
Béton
Performances attendues

Aéromètre

Il s’agit d’évaluer la quantité d’air de manière à vérifier que le


minimum prévu, par la norme, en cas de gel est bien atteint.

On applique une pression donnée à un volume connu de béton.

18
Béton
Performances attendues : Ouvrabilité
Influence des conditions de cure
 Propriétés pratiques associées a la notion de consistance

• Ressuage : apparition d’une fine pellicule d’eau claire en surface du béton

Le ressuage est le résultat d’un tassement progressif du béton frais sous l’effet de son propre
poids, l’eau étant expulsée vers la surface.
Ce phénomène est due a une floculation modérée des grains fins ceux-ci étant dans un état
ou les liaisons d’origine électrique peuvent être facilement rompues. Les grains chutent
jusqu’a une position plus stable et ainsi de mini-chute en mini-chute la porosité du béton
frais diminue ainsi que son volume apparent.
Un ressuage trop important donne lieu a des difficultés de mise en œuvre : ségrégation,
déformations, fissuration.
Il est donc nécessaire d’en évaluer l’amplitude sur le béton d’étude.

19
Béton
Performances attendues : Ouvrabilité
Influence des conditions de cure
 Propriétés pratiques associées a la notion de consistance.

• Ségrégation

Le ressuage est une ségrégation de l’eau par rapport au solide.


Mais on peut avoir une ségrégation des grains solides les uns par rapport aux autres par
exemple des plus gros granulats par rapport au sable et aux fines.
Ce phénomène peut apparaitre si le béton est mal canalisé ou si sa chute est mal contrôlée
(trop grande hauteur lors du bétonnage d’éléments verticaux élancés par exemple)
Mais on peut aussi l’observer dans le cas du béton projeté
Le risque augmente avec le diamètre maximal des granulats.
Il est minimal si le dosage en fines et le module de finesse sont optimaux.

20
Béton
Performances attendues : Ouvrabilité

Influence des conditions de cure

Méthodes de cure :
 Mise sous eau ou arrosage continu
 Bâche continuellement humide
 Sable humide ou paille
 Produits de cure commerciaux
 Etuvage avec vapeur d’eau (en préfabrication)
 Maintien du coffrage en place

21
Béton
Performances attendues : Ouvrabilité
Influence des conditions de cure

22
Béton
Essais sur les bétons durcis
La résistance mécaniques sont mesuré sur des carottages de béton durci conservées à
température et humidité constantes (T=20°C et HR= 95%). Avant tout essai, il faut
surfacer les éprouvettes pour qu’elles soient parallèle entre elles et perpendiculaires à
leurs génératrices.
Essais non destructifs : Scléromètre
Le scléromètre est un appareil simple qui mesure la dureté au choc du béton au
voisinage de la surface. Il se déroule sur ouvrages ou sur des éprouvettes du béton à
vérifier.
La résistance obtenue est celle de la peau, il est donc nécessaire qu’elle soit bien
préparée.
Si les mesures sont horizontales ou inclinées, les corriger avec un abaque.

23
Béton
Essais sur les bétons durcis
Essais non destructifs : Scléromètre

L’éprouvette est testée en compression sous


presse (1MPa) pendant la prise de 27 mesures,
puis il faut en déterminer la médiane pour
trouver l’indice sclérométrique Is. Cet indice
est reporté sur un abaque, permet de
déterminer la résistance à la compression du
béton testé.

Médiane
des 27
mesures

24
Estimation de la résistance à la compression de trois éprouvettes 16x32 de béton.

L'éprouvette sera placée sous une contrainte de 1 MPa

Quelle charge (en kN) appliquer à l'aide de la presse ?

L'indice sclérométrique sera pris comme étant la valeur


médiane de toutes les valeurs relevées pour une éprouvette
38 55 42
40 42 39
55 39 59
50 33 55
Estimer la résistance du béton à la compression
41 34 50
43 45 55
52 48 48
55 43 43
39 50 52 25
Béton
Performances attendues : Résistance
Essais destructifs : Essai de compression fc28
Les bétons de masse volumique normale et les
bétons lourds sont classés selon leur résistance
à la compression.

fc28 désigne la résistance caractéristique exigée


à 28 jours, mesurée sur des cylindres de 16cm
de diamètre sur 32cm de hauteur.
C30/35 résistance cylindre / cube

La résistance caractéristique est définie par


la norme comme étant la valeur de résistance
en dessous de laquelle peuvent se situer 5% de
la population de tous les résultats des mesures
de résistance possibles effectués

26
Béton
Essais sur les bétons durcis
Essais destructifs : Essai de compression fc28

Les éprouvettes (surfacées) sont mises à une charge


croissante jusqu’à la rupture.

N
f c 28 (MPa) 
S

j
fcj  fc 28 Si fc 28  40MPa
4.76  0.83 j

j
fcj  fc 28 Si fc 28  40MPa
1.40  0.95 j
27
Béton
Essais sur les bétons durcis
Essais destructifs : Essai de compression fc28
Effets de la forme et des dimensions de l’éprouvette

D = 16  100% a = 15  100%
D = 11  110% a = 10  110%
D = 25  95% a = 20  95%
fc cube 15 = 1,17 à 1,23 fc cylindre 16
28
Béton
Essais sur les bétons durcis
Essais destructifs : Essai de compression fc28

Schéma évolutif
de la rupture

Types de ruptures
correctes

29
Béton
Essais sur les bétons durcis
Essais destructifs : Essai de compression fc28

Types de ruptures
incorrectes :
cisaillement,
fendage…

30
Béton
Essais sur les bétons durcis
Essais destructifs : Essai de compression fc28

Classes de résistance
à la compression
pour les bétons de
masse volumique
normale et les bétons
lourds

31
Béton
Essais sur les bétons durcis
Effets de la vitesse de chargement
La résistance en compression augmente avec la vitesse de chargement
De la même façon pour une même valeur de contrainte les déformations augmentent si
la vitesse de chargement est plus faible.
Si la vitesse de chargement reste telle que 0.05 MPa/s < dσ/dt < 0.5 MPa/s
les résistances ne varient que de 3 a 4%.

s Vitesse normalisée: 0,5 MPa/s


Choc

Fluage

V

e 32
Béton
Essais sur les bétons durcis
Essais destructifs : Influence du rapport E/C

33
Béton
Essais sur les bétons durcis
Essais destructifs : Effet des conditions de conservation

L’augmentation de la durée de
conservation en chambre humide
augmente la résistance

Toutefois à 28 jours un échantillon


place continuellement en cure humide
a une résistance plus faible qu’un
échantillon reste en cure 14 jours

34
Béton
Essais sur les bétons durcis
Essais destructifs : Effet de la teneur en eau du béton au moment de la mesure

L’augmentation de la teneur en eau


diminue la résistance.

pression interstitielle (l’eau


incompressible est mise sous
pression)

35
Béton
Essais sur les bétons durcis
Essais destructifs : Effet de la température de conservation (murissement)

A 1 jour l’augmentation de la température


augmente la résistance en compression

A 28 jours on observe le phénomène


Inverse.

Phénomène connu, une augmentation de la


température de cure est favorable durant
les premiers jours mais défavorable sur une
longue durée.

36
Béton
Essais sur les bétons durcis
Aspect microstructural

37
Béton
Essais sur les bétons durcis
Essais destructifs : Contrainte-déformation

Ordre de grandeur : C30/37 Ecm = 33 GPa


etrans
Coefficient de poisson : 
elong
υ est compris entre 0.15 et 0.3 pour des contraintes inférieures ou égales à 0,4 fc. La valeur de
0.15 correspond à des bétons jeunes tandis que celle de 0.3 correspond à des béton ayant une
maturité bien avancées. 38
Béton
Essais sur les bétons durcis
Essais destructifs : Essai de traction

2.P
fct 
 .D.L
Selon le BAEL et BPEL (basées sur une formule empirique) :

ftj  0.6  0.06 fcj (MPa)


39
Béton
Essais sur les bétons durcis
Essais destructifs : Porosité accessible à l’eau

1. Pesée initiale de l’échantillon à tester

2. Mise sous vide de l’échantillon

3. Immersion de l’échantillon

4. Pesée hydrostatique de l’échantillon saturé

5. Pesée dans l’air de l’échantillon saturé

6. Séchage de l’échantillon

40
Béton
Essais sur les bétons durcis
Essais destructifs : Porosité accessible à l’eau

Pesée hydrostatique

Porosité accessible à l’eau Degré de saturation

41
Béton
Performances attendues

Durabilité : Vis-à-vis des différentes agressions

• Corrosion des armatures (BA)

• Attaques chimiques du béton

• Cycles gel-dégel

• Réactions endogènes

42

You might also like