Professional Documents
Culture Documents
I-1-Q8
Objectifs
• Préciser les règles générales d’établissement des certificats
CERTIFICATS MÉDICAUX médicaux et leurs conséquences médicolégales.
Définition • Préciser les principes de la législation concernant le décès
et l’inhumation.
Ce sont des attestations de constatation
d’ordre exclusivement médical concernant la
• Préciser les principes de la législation concernant les prélèvements
santé d'un patient et pouvant avoir des consé-
d’organes.
quences sur ses intérêts privés. Le code de
déontologie stipule que leur rédaction fait par-
tie intégrante de l'exercice de la médecine, et que le médecin a Différents types de certificats
une obligation réglementaire de les produire pour faciliter l'ob-
tention pour son patient des avantages sociaux auxquels son état 1. Certificats prévus par des textes législatifs
lui donne droit. Les conséquences de la rédaction des certificats ou réglementaires
médicaux vis-à-vis du secret médical, des relations entre les per- ✓ En matière civile, il s’agit :
sonnes, ou entre les personnes et des administrations expliquent — du certificat prénuptial : il est indispensable à l’officier d’état civil
qu’ils soient encadrés par de nombreux textes. Leur rédaction est pour publier les bans (fig. 1). Sa rédaction s’accompagne de la réali-
également soumise à des contraintes évoluant au gré de la société sation d’examens biologiques obligatoires lorsque la future conjointe
et des mœurs des patients. Les règles de rédaction communes des a moins de 50 ans. Depuis 1993, la loi précise que le médecin peut
certificats médicaux sont décrites, avant que ne soient envisagés les proposer à chaque futur conjoint une sérologie VIH. Le résultat
différents types de certificats et la question de leur remise au patient. positif de cet examen peut le confronter à un problème éthique
entre le respect du secret médical et les conséquences de la non-
Règles de production communes divulgation du résultat. Dans cette situation, le médecin doit utiliser
des certificats médicaux toute sa persuasion pour convaincre l’intéressé(e) de communiquer
Le médecin doit être certain de sa compétence dans le le diagnostic à son futur conjoint. Dans l’hypothèse où il s'y oppo-
domaine sur lequel il va certifier. Au moindre doute, il doit orien- serait, la loi ne laisse pas d'autre choix que de garder le silence ;
ter le patient vers un de ses confrères. Il doit toujours avoir vu — du certificat de sauvegarde de justice. La loi du 3 janvier 1968
et examiner le patient sur lequel porte le certificat, en respec- relative à la protection des incapables majeurs a défini trois régimes
tant les règles de rédaction figurant dans le tableau 1. La non- de protection : la sauvegarde de justice, la curatelle et la tutelle.
observance de ces règles est susceptible d’engager la respon- Le premier est une mesure de protection temporaire indiquée
sabilité disciplinaire, pénale ou civile du médecin, quel que soit dans l’attente de la mise en place d’un régime plus protecteur, ou
le domaine du certificat. Enfin, il est toujours utile de garder un en cas d’altération temporaire des facultés d’un patient. Le médecin
double d’un certificat, en cas de perte ou de contestation ulté- généraliste doit l’envisager chaque fois qu’il a le sentiment que
rieure par le patient. les intérêts matériels de son patient sont mis en jeu, soit du fait
L A R E V U E D U P R AT I C I E N , V O L . 5 7, 2 8 F É V R I E R 2 0 0 7 419
I-1-Q8
Certificats médicaux — Décès et législation — Prélèvements d’organes et législation
Tableau 1 Règles de rédaction des certificats d’intérêts divergents dans sa famille soit du fait de la cupidité de
certains proches. La mise en place d’une sauvegarde de justice
médicaux
repose sur la rédaction d’un certificat adressé au procureur de la
République, et dont la conclusion doit mentionner que « ce (cette)
❚ Le certificat est établi sur papier libre patient(e) présente des altérations physiques et/ou psychiques
❚ L'écriture doit être lisible et aucune abréviation ne doit être utilisée (mentionner des détails) qui nécessitent qu’il (elle) soit protégé(e)
par une mesure de sauvegarde de justice conformément aux
❚ Le certificat doit porter l'identification complète du rédacteur
dispositions de la loi du 3 janvier 1968 ». Elle prend effet au jour
❚ Le certificat doit porter l'identification alléguée de la personne à qui de la rédaction du certificat.
se rapporte le certificat même lorsqu’il s’agit de certificats préremplis ✓ En matière pénale, il s’agit de
❚ Les déclarations de l'intéressé doivent toujours être rapportées au — la réquisition : les certificats en matière pénale sont souvent rédi-
conditionnel ou reprises entre guillemets gés dans le cadre d’une réquisition médicolégale. Il s’agit d’un for-
mulaire remis au médecin par un officier de police judiciaire, un magis-
❚ Le médecin doit rapporter uniquement les faits médicaux réellement
constatés trat, pour réaliser un acte médicolégal aux frais de la justice. Le
médecin a l’obligation d’y répondre sous peine de voir sa responsa-
❚ Les conclusions du certificat doivent toujours être suivies bilité pénale ou disciplinaire engagée. Il ne peut déroger à cette obliga-
de la mention : « certificat rédigé à la demande de l’intéressé, et remis
tion qu’en cas de maladie, d’obligation de donner des soins urgents au
en mains propres à lui pour faire valoir ce que de droit »
même moment, d'incompétence technique, de lien avec la personne
❚ Le certificat doit toujours être daté du jour où il a été rédigé à examiner, ou lorsqu’il est son médecin traitant. Les certificats aux-
❚ La signature du rédacteur doit être lisible quels donnent lieu les réquisitions doivent toujours mentionner le
nom de l’autorité requérante et les termes exacts de la mission ;
420 L A R E V U E D U P R AT I C I E N , V O L . 5 7, 2 8 F É V R I E R 2 0 0 7
— le certificat de coups et blessures : le premier objectif de ce
certificat est d’établir un état des lieux des lésions par une des- POINTS FORTS
cription la plus précise possible (nature, couleur, dimension, loca- à retenir
lisation). Cette description peut s’accompagner de photographies Les règles de rédaction communes des certificats médicaux.
réalisées avec l'accord de la victime. Tous les résultats des exa- La remise des certificats médicaux.
mens complémentaires et des avis spécialisés doivent également
Les indications et les conséquences de l’obstacle
être mentionnés. Le second objectif concerne la détermination
médicolégal à l’inhumation.
de la durée de l’incapacité temporaire totale de travail (ITT), qui
correspond à la période au cours de laquelle un traumatisme Les principes généraux régissant le prélèvement d’organes.
physique et/ou psychique va perturber les activités de la vie quo- La procédure concernant le donneur et le recueil de son
tidienne de la victime, sans forcément toutes les interdire. consentement.
La détermination de l’ITT est fondamentale, car elle détermine
la juridiction devant laquelle va être traduit l'auteur des faits, et (v. MINI TEST DE LECTURE, p. 428)
l'importance des peines encourues. En matière de violences
volontaires, c'est la règle des 8 jours qui prévaut : ITT 압 8 jours : procédure pénale définit les modalités de l'examen médical d'un
contravention jugée par le tribunal de police ; ITT > 8 jours : délit gardé à vue. Cet examen peut être sollicité par la personne elle-
jugé par le tribunal correctionnel. En matière de coups et blessures même, par les enquêteurs ou par le procureur de la République.
involontaires (accident), c'est la règle des 90 jours qui prévaut : Il est obligatoire au moins une fois par jour, pour les mineurs de
ITT 압 3 mois : contravention jugée par le tribunal de police ; moins de 16 ans, dans le cadre d'infractions sur la législation sur
ITT > 3 mois : délit jugé par le tribunal correctionnel. les stupéfiants, et d'actes terroristes. Dans ces deux derniers cas,
Le certificat de coups et blessures peut être sollicité directe- l'examen doit être réalisé par un médecin-expert désigné par le
ment par une victime, hors cadre de la réquisition. Dans ce procureur de la République ou par un juge d'instruction. La réqui-
contexte, il s'agit d'un certificat obligatoire auquel le médecin ne sition concerne l’aptitude médicale de la personne à être main-
peut déroger ; tenue dans les locaux des enquêteurs. Lors de son examen, le
— le certificat de garde à vue : la garde à vue est une mesure de médecin doit rechercher des traumatismes et les mentionner
privation temporaire de liberté au cours de laquelle un individu dans son certificat. Il peut également émettre des réserves secon-
est gardé dans les locaux de la police ou de la gendarmerie pour daires à un traitement habituel. Dans cette situation, il est pos-
les besoins de l'enquête. Sa durée habituelle est de 24 heures, sible de rédiger une ordonnance remise aux policiers ou aux gen-
renouvelable une fois (soit 48 h). Elle peut être prolongée de darmes, qui se procureront les médicaments et les remettront
48 heures dans le cadre d'infractions sur la législation sur les au gardé à vue. Ce certificat doit être rédigé avec la plus grande
stupéfiants ou d'acte de terrorisme (soit 4 jours). Le Code de prudence et au moindre doute mentionner que l'état de santé
quels que soient sa spécialité et son mode forme et le fond d’un certificat pourraient time. Enfin, l’item concernant la législation
d’exercice. Une question ponctuelle peut constituer une première question avec le sur les prélèvements présente un intérêt
être envisagée sur la remise d’un certifi- piège de l’immixtion dans la vie privée du compte tenu du caractère récent des der-
cat obligatoire (arrêt maladie, accident du patient. Les autres questions pourraient nières lois de bioéthique. Il est plausible
travail, certificat prénuptial) ou facultatif porter sur l’évaluation de l’ITT dans le d’envisager dans un dossier portant sur
(certificat post mortem), en prenant en cadre de coups et blessures, les destina- une indication de greffe d’organe une ou
compte les particularités de chacun d’entre taires du document, avec des digressions plusieurs questions à ce sujet. Elles pour-
eux. Il est également possible d’envisager possibles sur la réquisition médicolégale. raient porter sur la qualité du donneur et
un dossier clinique avec une connotation L’écueil principal dans l’évaluation de sur le recueil de son consentement en
médicolégale plus marquée, comportant l’ITT concerne la différenciation entre des fonction du contexte. ●
L A R E V U E D U P R AT I C I E N , V O L . 5 7, 2 8 F É V R I E R 2 0 0 7 421
I-1-Q8
Certificats médicaux — Décès et législation — Prélèvements d’organes et législation
du gardé à vue n'est pas compatible avec le maintien en garde Tableau 2 Certificats prévus par le code
à vue. La cause médicale de cette inaptitude ne doit pas être de la santé publique
mentionnée ;
— le certificat lié à l’usage d’alcool au volant : la conduite en état ❚ Certificat prénuptial
alcoolique constitue un délit si l’alcoolémie est supérieure à 0,5 g/L,
ou si le taux d'alcool dans l’air expiré est supérieur à 0,25 mg/L.
❚ Certificat d’interruption volontaire de grossesse
Le dépistage de l'alcool peut être réalisé de façon aléatoire, ou ❚ Certificats prénataux
systématiquement en cas d'accident avec dommage corporel ou ❚ Certificats de naissance
d'infractions énumérées dans le code de la route. Dans ces situa-
tions, un dépistage de l’absorption de substances ou de plantes ❚ Certificats de santé de la naissance à l’âge de 6 ans
classées comme stupéfiants est également réalisé. Le médecin ❚ Certificats de vaccinations obligatoires
est réquisitionné pour procéder à l'examen clinique et à une prise
❚ Certificats d’hospitalisation en milieu psychiatrique
de sang. Les constatations cliniques sont relevées sur la fiche B d'un
triptyque, qui est remise à l'autorité requérante. Le prélèvement ❚ Toxicomanie
sanguin est réalisé à l'aide d'un matériel fourni par l'autorité ❚ Alcooliques dangereux
requérante, et en présence de cette dernière. Le prélèvement ne
❚ Certificats de décès (v. 1.3)
peut être effectué qu'avec l'accord de la personne. En cas de refus,
il n'est pas possible de le réaliser contre la volonté de la personne ;
— le certificat de non-admission : la réglementation précise que responsabilité professionnelle pour immixtion abusive dans la
toute personne en état d'ivresse manifeste peut être conduite au vie privée de ses patients mais également pénale pour violation
poste pour y être retenue 6 heures, jusqu'à ce qu'elle ait retrouvé du secret professionnel. Le médecin doit toujours s'assurer de
sa raison. Cette rétention est toujours précédée d’une visite médicale l’objet du certificat et de l'utilisation que va en faire le patient. Il
pour s'assurer de la compatibilité de l'état du sujet avec son main- reste juge de l'opportunité de sa délivrance, et peut refuser sa
tien dans les locaux de la police ou de la gendarmerie. L'examen production si elle va à l’encontre de la déontologie ou de l’intérêt
clinique doit être complet et systématique, car l'alcoolisation s'ac- du patient. Il n’encourt aucune sanction dans le cas du refus de
compagne parfois de traumatismes pouvant passer inaperçus. délivrance d'un certificat médical non obligatoire.
La prise d'alcool peut également être associée à celle de médi-
caments ou de produits stupéfiants. Le certificat remis à l'auto- Remise des certificats médicaux
rité requérante est un certificat de « non-hospitalisation » ou Lorsque la personne concernée est vivante, le certificat médi-
« d’hospitalisation ». cal doit toujours lui être remis en mains propres. Il peut toute-
✓ Les certificats destinés à obtenir des avantages sociaux sont en fois être donné à un proche, si elle est inconsciente ou incapa-
particulier des certificats d’arrêt maladie, d’accident du travail, ble. À l’exception de ces circonstances, le certificat médical n’est
de maladies professionnelles destinés à la Sécurité sociale. Leur jamais transmis à un tiers, quel qu’il soit : conjoint, ami, admi-
établissement est fondamental, car ils conditionnent le verse- nistration, notaire, avocat, compagnie d'assurances... sous peine
ment d'indemnités financières à l’assuré social. Le code de déon- d’engager la responsabilité disciplinaire et pénale du médecin.
tologie précise que le médecin est autorisé, sauf opposition du Pour les mineurs ou les incapables majeurs, c’est le tuteur légal
patient, à communiquer au médecin-conseil les renseignements qui est le destinataire du certificat. La loi du 4 mars 2002 autorise
médicaux strictement en rapport avec le versement des presta- sa remise directement au mineur lorsque celui-ci est apte à com-
tions. Dans le cas où le patient s’y opposerait, il s’expose au refus prendre les informations qu'il contient ou qu'il ne souhaite pas
de leur versement par la caisse. Le médecin doit être objectif et qu'elles soient dévoilées à son tuteur légal. Si la personne concer-
rigoureux dans la rédaction de ces certificats, car elle peut enga- née est décédée, la loi autorise la remise d’un certificat men-
ger sa responsabilité disciplinaire en cas de prescription d'arrêts tionnant la cause du décès aux ayants droit du défunt dans les
de travail injustifiés ou mal rédigés (antidaté ou postdaté). cas suivants :
✓ Dans le domaine de la santé publique, le Code de la santé publique — décès d'un pensionné militaire, d'un sujet atteint d'une mal-
prévoit également la rédaction de nombreux certificats, de la adie professionnelle ou d'une victime d'un accident du travail
conception au décès de l’individu (tableau 2). lorsque le décès est en rapport avec les lésions ayant motivé la
pension ;
2. Certificats non obligatoires ou certificats facultatifs — annulation d’une rente viagère lorsque la personne est décé-
Le médecin peut être sollicité pour rédiger une kyrielle de cer- dée d'une maladie dans les vingt jours ayant suivi la signature
tificats non prévus par la loi ou par des règlements. La principale du contrat ;
difficulté consiste à éviter la rédaction de document n'ayant pas — sujet atteint de démence lors de la rédaction d’un testament.
d’objet médical, ou pouvant le mettre dans une situation embar- Lorsque la famille a besoin d’un certificat post mortem pour
rassante vis-à-vis du secret médical. Il s'agit d'une des situations faire valoir ses droits, le médecin peut rédiger un certificat de
les plus fréquentes où le médecin risque de voir engager sa mort naturelle ou de mort violente sans mentionner la cause
422 L A R E V U E D U P R AT I C I E N , V O L . 5 7, 2 8 F É V R I E R 2 0 0 7
exacte du décès ou de la maladie. Quelles que soient les cir- La case doit être cochée en cas de :
constances, la date du début d'une affection, le traitement en — mort violente : crime, suicide, accident ;
cours ou la cause médicale du décès ne doivent jamais être trans- — mort suspecte : décès posant un problème du fait des circons-
mis à un tiers (assurance, avocat ou notaire). Dans le cas parti- tances ou de la personnalité de la victime, qui ne permettent pas
culier d’un certificat post mortem demandé par une assurance, d’écarter une mort violente ;
le médecin peut uniquement indiquer qu’il s’agissait d’une mort — mort susceptible de poser un problème de responsabilité
naturelle ou de cause étrangère aux risques exclus par le contrat médicale.
qui lui a été communiqué. Dans cette situation, toutes les opérations funéraires sont
La rédaction des certificats médicaux engage la responsabi- suspendues jusqu’à leur autorisation par l’autorité judiciaire. Un
lité disciplinaire, pénale et civile du médecin. Le médecin doit médecin légiste peut être requis par un officier de police judiciaire
donc toujours rester d'une grande rigueur et d'une grande objec- pour procéder à un examen externe du cadavre (levée de corps
tivité dans leur rédaction. médicolégale). À son issue, le procureur de la République, ou un
juge, ordonnera ou non une autopsie médicolégale. In fine, c’est
le magistrat qui délivre le permis d’inhumer.
DÉCÈS ET LÉGISLATION Le médecin doit toujours signer le certificat de décès avec un
La mort est le sort inéluctable de tous les êtres vivants, et sa obstacle médicolégal à l’inhumation chaque fois qu’il n’est pas
constatation en revient naturellement au médecin à travers la certain du caractère naturel du décès. Enfin, il ne doit jamais
rédaction du certificat de décès. Le mode de rédaction de ce cer- oublier que l'autopsie médicolégale est le seul examen qui per-
tificat est fondamental, car il conditionne en partie le déroule- met d'établir le lien de causalité entre un accident du travail ou
ment des opérations d’inhumation. une maladie professionnelle et le décès.
être enlevée par le médecin ou un thanatopracteur agréé en rai- ➙ Lividités : taches « lie de vin » secondaires à l’accumulation
son du risque d’explosion en cas d’incinération. Enfin, lors de cet de sang dans les zones déclives et épargnant les zones d’appui
examen le médecin doit rechercher tous les éléments en faveur (45 min 앐 30 min après le décès)
d’un obstacle médicolégal à l’inhumation. ➙ Rigidité : contraction post mortem des muscles triés et lisses
✓ La case « obstacle médicolégal à l’inhumation » n’est pas cochée (3 h 앐30 min après le décès)
en cas de mort naturelle. La mort naturelle est par définition la ❚ Tardifs
mort attendue survenant au terme d’une maladie connue et trai- Putréfaction : tache verte abdominale, gonflement, circulation pos-
tée, dont on pouvait prévoir l’issue dans un certain délai. L’acte thume, phlyctènes
de décès est alors dressé par l’officier d’état civil, qui délivre le
3 / Diagnostics différentiels
permis d’inhumer en autorisant des opérations en fonction des ❚ États comateux : intoxications, hypothermie profonde
indications portées dans le certificat de décès.
L A R E V U E D U P R AT I C I E N , V O L . 5 7, 2 8 F É V R I E R 2 0 0 7 423
I-1-Q8
Certificats médicaux — Décès et législation — Prélèvements d’organes et législation
424 L A R E V U E D U P R AT I C I E N , V O L . 5 7, 2 8 F É V R I E R 2 0 0 7
R Q8
L A R E V U E D U P R AT I C I E N , V O L . 5 7, 2 8 F É V R I E R 2 0 0 7 425
I-1-Q8
Certificats médicaux — Décès et législation — Prélèvements d’organes et législation
L’inhumation a lieu 24 heures au plus tôt et 6 jours au plus, Tableau 4 Maladies infectieuses dépistées
après le décès s’il est survenu en France, 6 jours au plus, après avant tout prélèvement d’organe
l’entrée du corps en France si le décès a eu lieu à l’étranger ou
dans un territoire d’outre-mer. En cas d’autopsie médicolégale, ❚ Infection par les virus de l’immunodéficience humaine VIH 1 et VIH 2
le corps est rendu à la famille une fois que le magistrat est cer-
❚ Infection à virus HTLV I
tain que toutes les opérations nécessaires à la manifestation de
la vérité ont été réalisées. ❚ Infection par le virus de l’hépatite B
426 L A R E V U E D U P R AT I C I E N , V O L . 5 7, 2 8 F É V R I E R 2 0 0 7
juge des tutelles que la personne a la faculté de consentir. Pour Tableau 5 Le diagnostic de mort cérébrale
le majeur sous tutelle, c’est ce juge des tutelles qui autorise le
prélèvement après avoir entendu la personne et pris l’avis du Signes cliniques
tuteur et du comité d’experts. ❚ Absence totale de conscience et d’activité motrice spontanée
❚ Abolition de tous les réflexes du tronc cérébral
Prélèvement chez le sujet décédé ❚ Absence totale de ventilation spontanée vérifiée par une épreuve
1. Principes d’hypercapnie
L A R E V U E D U P R AT I C I E N , V O L . 5 7, 2 8 F É V R I E R 2 0 0 7 427
I-1-Q8
Certificats médicaux — Décès et législation — Prélèvements d’organes et législation
428 L A R E V U E D U P R AT I C I E N , V O L . 5 7, 2 8 F É V R I E R 2 0 0 7