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CR ECOLE DINGENIEURS DU CANTON DE VAUD Ecole d'ingénieurs DEPARTEMENT E+ du Canton de Vaud AEFFOLTER Jean-Frangois HAUTE TENSION Yverdon-les-Bains, octobre 2000 @eivd /IAR htipelfwaw hes-so.ch PLAN DU COURS HAUTE TENSION 1.1. Buts et méthodoiogie de te HI ee) 2, COORDINATION DE L'ISOLEM! 21. Irolation et isobants. 2.2, Graxlation de Visolemert. 22.1. Tension de perforation ou de elaguage 222. Tension de contournerent, tension 223. Tension dessa... wi 2.3. Gradlation des niveau d'solement dans un réseau 3, MAITRISE DES CHAMPS ELECTRIQUES. 3. Champ électrique et dépendance de la forme a 3.2. Contréle du champ électrique. sn sn is 33. Méthodes d'évaluation du champ électrique 20 SURTENSIONS. 41 Definitions svemnnmne dL 42 Origine des surtensions. sennnanemimnamnanennaninnnnen dd 43 Propagation des ondes das les lignes i constantes répartes.. 2 43.1 Reflesion- Retraction se S 24 452 Daecton des dinate dans les eles one 26 44°” Surtensions atmosphériques. svete ecient 441 Nature et comperiement dea fod ” 442 Mede duction de la fou sur les Fignes Zs 2 443 Niveau isokésaunique, 43. Disposilfs de protection 45.1 Deflniors evearacterisiques 452 Apergu historique... 453 Les parafoudtes courts 454 Emplacement des parafeudh 455 Les éeateues 43.6 Kelateurs a tiges ou de coondinaion IS DU MATERIEL HAUTE TENSION 5.1. Couplage pow: essais sous HT abtermative & $0 ow 60H: SL ‘Transformatears HT. S12 Systémes résonants S13 Résonance dans un creat Gicirque SUB RENAME FE. SUS Schémm géndial —_ 42 S11 Bactewe de qualité du systdne: 2 5.7 Carsetristiques dum circuit de résonace série. 42 S118 Ayantages ct inconvenient......enen . " s 43 S19 Resonance parallale 4a 5.1.10 Schima général. 44 SILL Facteur de qualité dasystome: : i : a4 5412 Caractéristique du ecu paalléle = * a? 5.1.13 Avantages et inconvenient. _ os 5.2. Eugais sous haute tension continue 46 5.3. Essat spéciaux sous haute tension et haute fréquence i : 4a BF Basais de eC nrsnonnsnn 31 SAL. Schéma de base at 33 542, Scbéma multiplietour de Maes ——— 56 543. Charge du générareur multitage a 57 $44. Décharge du génerateur de choc E 37 5.5. Mesures au pont de Schering se 58 5.6 Detection des décharges partielles dans es ISOLA ov nroransvvnnrie nnn 6) 5.6.1 Claguige par décharge = = 61 562 Dispositifde mesure dein charge de tanafert...— ee) 563 Mesure, 6s 6 MESURE DE HAUTE TENSION EN LABORATOIRE.. 6.1, Dispositifa de mesures de valeurs de evéte. 6 6.2 Dispositifs de mesures de tension de Ch0€ snssnnnennniinenninnn seomnensnnnnen 68 6.3. L'gclateur & spheres... 68 63.1. Comection de la tension disruptive mesure. 10 6.32. Eisai statistique de décharges disruptives 50 % (pour esais ds chow ANNEXES ANNEXE 1 : PRINCIPE DE MESURE DE LA TENSION DE CRET ANNEXE 2 : EXTRAITS DES TENSIONS D'ESSAI CEI ANNEXE 3 : ECLATEUR A SPHERES AVEC UNE SPHERE d LA TERRE. ANNEXE: 1 EXTRAITS - PARAFOUDRES..... ANNEXE 5 : RENDEMENT DU GENERATEUR DE CHOC ANNEXE 6 : EXTRAITS DU MANUEL SCHERING-TETTEX. ANNEXE 7 : ANGLE DE PERT. FONCTION DE LA FREQUE ANNEXE + CARACTERISTIQUES DIELECTRUQUES DE DIFFERENTES MATIERES IVD RON 7 AVANT-PROPOS Ces notes sont le support de cours destiné aux étudiants de "EIVD préparant le laboratoire HT, Blles sont basées principalement sur les ouvrages suivants : "Laboratoire & haute tension", notes de cours, C. Stihli "Haute Tension", Volume XXII, EPFL, M. Aguet et M. Ianoz, Presses Polytechniques et Universitaires Romandes. "High Voltage Engineering”, E. Kuffel et W. Zzengl, Pergamon Press. Diautres références sont indiquées dans le texte. Ce document fait partie de la littérature du cours "Energie Electrique", comprenant aussi les fascicules nts : Energetique. Installations BT. Installations HT. Réscaux HT. Protection des réseaux HT. Ony trouvera de nombreuses informations relatives et complémentaites. wy MAUTE TENSION page 2, Chapitre I INTRODUCTION La foudre est un phénoméne HT répanda et particuliérement spectaculaire. Son interaction avce les réseaux est trés importante. Liapplication de la haute tension dans le grand transport d énergie électrique est la plus courante, mais l'ingénicur électricien utilise ce savoir-faire dans de nombreux autres domaines: Principaux domaines d'application de la haute tension {1} Domaine Appli Réseaux ~ lignes agriennes ~ tension alternative + cables = tension continue = isolateurs - transformateurs de mesure de tension - transformateurs de mesure de courant - sectionneurs = disjoncieur - parafoudres - mises 4 la tere - condensateus + transformatcurs de puissance > alternateurs ~ appareillage SF6 = compatibilité électromagnétique (CEM) Hlectricité statique = génératours électrostatiques + moteurs électrostatiques Charge filtres électrostatiques - xéracopie imprimante électrostatique + peinture électrostatique décharge ~ danger explosion et dincendie + perturbations de lélectronique sensible Physique - microscope électronique - aceélérateurs de particules Médecine - effets. biologiques des champs Electriques + diagnostique par rayons X ~ thérapie par rayons X = ozonothérapie digleetrophorése - chauffage 1d. Electronique Foudre Tmpulsions —électromagnétiques dorigines muciéaire (NEMP) Buts et méthodologie de la HT HAUTE TENSION page = tube eathodique = générateurs piézo-Electriques ~ allumage éleetrique = flash électronique ~ lampe a décharge ~ _filtre bactériologique UV = captage de la foudre + protection contre la_—_foudre (paratonnerre, éclateurs, — parafoudre, clible de garde) ~_aviation > protection des lignes de transmission protection des antennes - protection des appareils électroniques = cages blindées Liingénicur devra maitriser ce systme physique, de maniére 4 concevoir des appareils résistant aux contraintes subies lors de son utilisation en HT, Tl peut sappuyer sur des simulatonrs, par ex. lex caleuls au moyen des "éléments fins", mais, dans ce dom: 1, approche expérimentale reste importante. La méthodologie de construction est souvent la suivante (fig. 1.1): 21. 22. lew HAUTETENSION Chapitre 7 2. COORDINATION DE L’ISOLEMENT Les appareillages des posics et des réseaux de distribution & haute tension sont soumis en exploitation 4 des surtensions d'origine atmosphérique ou de service provenant de manceuvres, de mises 4 la terre, de courts-circuits ou d'autres incidents conduisant 4 des phénoménes transitoires. On entend par coordination de Visolement, "ensemble des mesures qui sont prises pour éviter des décharges disruptives de perforation ou de contournement dans le matériel des installations. Ces conditions sont obtenues en respectant des tensions de tenue minimales pour les diverses parties des installations. II s'est done avéré nécessaire de fixer des régles internationales et nationales (Commission Electrotechnigue Intemationale - CEI - et Association Suisse des Electriciens - ASE -). Ces régles définissemt dune part les tensions dessais du matériel électrique et, dlautre part, les conditions dans lesquelles ces essais doivent dire effectugs. Par une gradation des tensions d'essai, on obtient ainsi unc coordination de Tisolement correcte. jolants solation peuvent étre composés des trois états de la matiére : solide, liquide et gazeux. Les caractéristiques didleetriques doivent répondre aux sollicitations maximales, @ long terme. La valeur du champ maximum juste avant un claquage définit Is rigidité didlectrique d'un matériau (voir annexe 8). Cette val est différente pour les ondes de choc et les ondes alternatives. Gradation de Les appareils dont la coordination de Visolement est correcte, présentent les niveaux de tension de la figure 2.2-1 olement ~ Tension de perforation Up (isolation aw interne) un ee ~ Tension de contoumnement Uc (isolation externe) um ~ Tension d'essai fixée par les mégles de coordination des isolements Ue fig, 22-1 (prescriptions CET ou ASE). 221. 2.2.2. 2.2.3, Er HAUTE TENSION Tension de perforation ou de claquage La tension de perforation ou de claquage est celle qui conduit a la perforation ou pereement de Isolation interne. Décharge compléte et destructive au travers de Visolant. Cette tension doit étre évidemment plus grande que la tension de contoumement de l'appareil, ‘Tension de contournement, tension de cheminement Le tension de contournement est la tension disruptive, qui produit une décharge dans "air, Ic long de I'isolation exteme de l'appareil. Cotte tension doit étre plus élevée que la tension d'essai. En effet, selon les régles précitées, lappareil souris 4 la tension dlessai ne doit présenter aucun contoamnement au cours des essai, ‘Tension d’essai La tension dessai ou de tonuc est fixée par les régles nationales ou intemationales et permet une coordination correcie de Visolement. Exemple d’essai au choe d'un isolateur en résine Epoxy ‘Tension nominale la plus dlevée 24 KV efficace. Tension d’essai 125 KV, onde 1.2/ 50 ps. tres Le iestation £B—tnsertion fig. 2.2-2 fig. 2.2-3, Pour déterminer fe tension de perforation de Hisolateur, il faut immerger ee demior dans de Chuite ou dans du gaz sous pression (par exeraple No, SI6). Les pages en annexe 2 donnent les caractéristiques des bornes de traversées types condensatcurs lewp HAUTETENSION age Quelques définitions complémentaires & celles des paragraphes 2.2.1 8 2.2.3. On appelle tension de tenue fréquence industrielle la valeur efficace la plus dlevée de la tension a Ia figquence de service que le matériel doit supporter pendant une minute entre sa partic active et la masse, sans quiil ne se prodnise de décharge disruptive de perforation ou de contournement, On appelle tension de tenue au choc la valeur de créte de la tension de choc en onde pleine de forme normalisée que le matériel doit supporter dans des conditions spécifiées. Le niveau d’isolement d'un matériel donné est défini par les valeurs de tenue 4 fréquence industrielle et de tenue au choc. Le niveau de protection au choc d'un dispositif de protection est la valeur de créte la plus élevée de Ja tension qui peut exister entre ses bomes lors de application d'une onde de choc normalisée. Pour un parafoudre 4 résistance variable, ce sera la tension résiduelle correspondant a Mintensité de décharge la plus élevée 4 laquelle on puisse Sattendre. Il est clair qui faudra veiller ce qu'une relation convenable existe entre ce niveau de protection ct Ic niveau d'isolement du matériel. Roth [3] recommande un niveau de protection d'environ 25% au-dessous du niveau d'isolement. La figure 2.2-4 représente la courbe u = f(t) d'un parafoudre pour un front d’onde donné. On appelle tension résiduelle Ur sous effet d'un courant de décharge, la valour du plafond de tension établi par le parafoudre, découlant du dimensionnement et des propridtés de ls résistance variable. Siemens mentionne par exemple, pour un parafoudre destiné & un réseau de 30 KV pour une intensité de 1 kA Ur= 9B kV pour une intonsité de 5 kA Ur= 114kV pour une intensité de 10 kA Ur= 122 kV pour une intensité dc 65 kA Ur= 135KV Ainsi, le parafoudre soumis & une onde incidente (courbe en waitilige) fig. 2.2-4, établira 4 ses bornes une tension, qui évoluera selon la courbe en trait plein Ua (tension d'amorgage) ct Ur peuvent se situer a des niveaux assez différents, car Ua dépend de la raideur du front de Tonde et Ur du courant de décharge. fig. 22-4, 23. IVD HAUTE TENSION page 7 Gradation des niveaux d’isolement dans un réseau TL est pratiquement impossible, pour des raisons économiques c'isoler, parfaitement un réseau. Des surtensions trés fortes créeront ainsi des perturbations, dot les dispositions suivantes ~ Limiter fimportance de ces perturbations, si possible pas dinterruption de service, - Limiter les dégits a des parties secondaires facilement accessibles et remplagables. - Les lignes, étant pou accessibles, scront bien isolés, Dts 30 KY, fil de garde. - Les sous-stations étant bien surveillées, les surtensions peuvent étre bien controlées, De ces principes, on comprend que la gradation des niveaux disolement des diverses parties est indispensable, exemple suivant illustre bien ce probleme : N N Ni= niveau d'isolement de la ligne niveau de protection du N parafoudre (fix¢ par Urésiduelle) | r 2 i niveau intermédiaire fixe par exemple par un éclateur aux bornes d'une traversée d'un HP 7 raversée d'u i "| transformateur dintensité Nw niveau d'solement de nga Tappareillage Exemple de tensions d'essais pour le matériel de poste selon la CET ou 'ASE ‘Tension de service | Tension d'essai a fréquence industri Ic | Tension d'essai au la plus élevée a501lz choc Um Onde |,2/50 ps kV (crite) Matériel poste | Transfo ct Cen kVeft. _kV eff, ___kVeff | 12 35 | 28 | 75 | 24 55 50 135 DS 140 140 325 2 460 460 | 1050 | Comparer les valcurs du tableau a celles des pages des annexes 2, 3 et 4 3. EVD MAUTE TENSION page 3 chapitre HT 3. MAITRISE DES CHAMPS ELECTRIQUES Liétude des champs électriques est importante dans engineering haute tension. En effet, plus la tension est Glevée, plus les distances diisolation nécessaires sont importantes et le matériel encombrant, done cher ! Il faut utiliser au mieux les systimes d'isolation afin de réduire ta taille des appareils, mais sans pour autant en diminucr la qualité. Un champ top élevé signific inéluctablement une durée de vie courte et un manque de fiabilité, Champ électrique et dépendance de la forme Pour les détails, on se référera au cours d'électrosiatique. Seules les notions utiles sont rappelées. En particulier, Ia loi de la circulation du champ électrique indique : = distance. ‘oid E = champ électrique; U = potentiel; Entre deux électrodes paralléles, le champ E est donc égal a : cit U = différence de potentiel entre les électrodes; d = distance entre les électrodes, Chaque matériau admet un champ disruptif maximum dont le dépassement provoque un claquage (valeurs, voir tableaux dans annexe 8). On se souviendra aussi de la loi de la conservation des charges, ainsi que de celle du déplacement glectrique D : DaaeE du vide = 8,854. 10-12; oii & = permit {a]; €, = perm. rel. du matériau, [EID AAUTE TENSION page 9) Le théordme de Gauss est ainsi souvent nécessaire; il exprime le fait que Te Mux total du déplacement électrique i travers une surface ferméc, est égal la charge totale contenue 4 Vntérieur du volume considéré : ffoas= {6 au=S4 oi1 5,,= densité de charge dans le volume v Ys J Appliquées aux formes courantes en HT, ces lois aboutissent aux formules suivantes : ~ pour lextérieur d'un conducteur yy, n(n) = BQ) = 2rme - pour lextérieur d'une sphére : 4 rane EQ) = En appliquant Ia loi de la circulation du champ au long dun rayon, on obtient pour le conducteur ; yu Qme 6 edr=-dU done dll= On obticnt en intégrant : u=K+ 24 ns me Pour un conducteur coaxial (par ex. un cable), on peut tenir le méme raisonnement que pour le conducteur extéricur. La cifférence de potenticl devient done Uexe - Unt, les constantes d'intégration "K" sannulent et on obtient : lwp HAUTE TENSION pager] ou pour des sphéres coaxiales —H a bot Remarques importantes: dessus que, pour une tension fixée, le champ E we ! Ceci explique qu'en HT tous les ~ On remarque dans les formules augmentera dautant plus que le rayon dim appareils ont de grands rayons et sont munis d'anneaux de répartition de champ. Des rayons sous dimensionnés provoquent l’effet couronne, avce toutes ses conséquences: (bruit, perurbations radio. = En vertu des mémes lois, le champ E est nul a Vintérieur des conducteurs. Cette propriété permet la construction des cages de Faraday, écrans électriques. Pour Talténuation de larges gammes de fréquences, unc chambre blindée est nécessaire. ihatsew 200 enanp steaique so — champ magntiaus = onde phne iti ae fig. 3.1-1 Atténuation de blindages, en fonction de la fréquence pour les champs électrique, magnétique et Yonde plane, r, distance source-blindage {1} lew HAUTE TENSION — pagel | ~ Diva la structure de la matigre (dipoles), les champs maximaux admissibles ne sont pas les mémes s'il s'agit de contraintes continues, alternatives ou de choc positives ‘ou de choe négatives t Facteur de forme (de Schwaiger) Comme on t'a vu, le champ dépend de la forme et de la tension. Pour étude des champs, on définit un factcur liant champ ct tension pour certaines électrodes, en fonction de Ia distance les s¢parant. =| © Lede. fig, 3.1-2. Facteur de Schwaiger pour des configurations eylindriques avn s 2p (deed eA} On définit également parfois un facteur dintervalle, qui tient compte de la forme des Electrodes pour le calcul de le tension disruptive. Effet Couronne (ou Corona) pour les conducteurs aériens Lorsgue les rayons des conductcurs sont mal dimensionnés, le champ disruptif de Mair est dépasse. L'effet Corona se produit, générant de la lumiére (ares = UY), du bruit, des perturbations radiophoniques, de 'ozone et des pertes électriques. Il est donc impératif de I'éviter. lwo aut! TENSION fig. 3.1-3. Deux conducteurs aériens Le champ électrique entre 2 conducteurs est donné par 1 2ne! fa_. Lx 4 d-x. On en tire le potentiel en intégrant par rapport ax : ‘oli on tire : Le champ maximum sera 4 la périphérie du condueicur ot le champ minimum a Tentraxe; Pour le champ max., on peut éerire et comme d >> r: oii on remplace q pour obtenit EIVD HAUTE TENSION page On a considéré ci-dessus un systime biphasé avec une tension U, entre conductcur U,=2U,, done si 'on exprime la formule ci-dessus par rapport a la tension simple, on obtient : Ree 7 formate valable aussi cn triphasé. On remarquera que ce champ maximum sc trouve sur I'axe entre conducteurs. Décharges Corona Lorsque Ie champ disruptif est dépassé, le claquage de lair environnant se produit; il devient conducteur ot le diamétre du conducteur devient ainsi plus grand... ce qui paradoxalement réduit le champ maximum, ‘Tension critique! Calculons la tension maximum applicable a un conducteur, sans que Teflet corona napparaisse; la tension disruptive de Mair Ey est de 3kV max ou 2.1 kVgi/max aux conditions de pression et de températures normalisées (20° et 760 mm Hg, voir § 6.3.1). Le champ disruptif peut étre corrigé en fonction de conditions atmosphériques différentes au moyen de la densité relative de l'air b= pression atm. on mmHg T=273°C + température ambiante °C Il faut aussi tenir compte de 'état de surface du conducteur; pour cela on inclut un facteur de surface expérimental m valant : Conductcur facteur de surface m lisse et neuf 1 lisse, oxydé toronné ' Ref. «effet couronne en tension alternative », G. Gary, M. Moreau, Fyrotles 1976 [EIVD HAUTE TENSION vaeel4] Des expressions obtenues préeédemment et en incluant les facteurs nécesseires, on obtient la tension critique (tension simple) : Ug, = mek Bug th w(2) i Lefiet visuel apparait A une tension (simple) Isgérement supérieure, qui peut étre calculée avee la forrmule semi-empirique de Peck a mk (pe }o() Pertes Corona On calcule aussi les pertes avec deux formules semi-cmpiriques; lorsque le rapport ah > L8 on ulilisera la formule de Peck; (U signific Ug [kV] et £= Giéquence [Fz)) nar +25) {5 (U-U,,,)10° — [kW/ phase / km] 21-10" FU? | a a ia] , U. avec le facteur F variant avec le rapport —- F [kW/phese/km) 7 , |v. | 06 | O8 10 | a2 14 16 | 18 | 2,0 | 2,2 | F | 0,012 | 0018 | 0,05 | 008 | 0,3 | 10 | | | Ces peries sont par contre appréciables pour amortir 1a propagation des ondes de foudre. 3,5 | 6,0 82 pagel 3.2. Contréle du champ électrique Augmenter lépaisscur d'isolant n'est souvent pas souhaitable. On choisira done un dimensionncment astucieux, utilisant des formes ef matériaux adéquats, Profil de Rogowski Si le champ est perpendiculaire et uniforme entre deux plaques, ce n'est plus Ie eas dans les bords. On peut s‘affranchir dc ce probléme en utilisant le profil que Rogowski obtient au moyen de la transformation eonforme suivante Plan complexe w =u t jv air On admet que le champ est uniforme dans le plan w, puis on transforme tous les points dans le plan =x + jy eu moyen de la formule suivante : w+ite") ™ séparant les parties réclles ct imaginaires, on obtient : sa (41d conv) Le résultat apparait ainsi : EIVD MAUTE TENSION payelé, fig. 3.2-1 Transformation d'un champ uniforme dans le plan w en un champ dans le plan z: Profil de Rogowski (v= +1¥%4 ) On constaic que Ie champ décroit réguliérement dans les bords. La forme peut changer ds que le champ altcin! des valeurs suffisamment faibles. Ce profil est utilisé pour les plaques d'essai des isolants et les écrans, entre autres. Utilisation de diélectriques composites Lutilisation de diglectriques différents est souvent nécessaire pour des raisons constructives mécaniques. Par exemple papicr + presspan + huile dans les transformatcurs. L'utilisation de lectriques d'e différents pout stavérer utile pour la répartition du champ, mais peut aussi s'avérer tris dangereuse si mal contrélée ou si c'est un résultat involontaire (par ex. une bulle dans lisolant ou une couche d'air entre des isolants sendwich...) Répartition du champ Admettons unc région composée de deux di¢lectriques soumis 4 un champ uniforme. | eae) ls ia, Ce a fig. 3.2-2 Deux diglectriques dans un champ uniforms "TENSION ages] EID Cotte configuration repre: différent d'e1, dj et €2, da. Le déplacement électrique D = eE est identique pour les deux couches. On en déduit D'autre part, la différence de potentiel aux bornes du systéme est : UE} dy +Ep dy En remplagant, on peut en déduire les valeurs de chaque champ par rapport 2 la tension totale et des € et d: Le dénominateur représenic une distance équivaleate. Linfluence des différents paramétres peut étre examinge et ta conclusion ta phis importante est la suivante; plus une couche devient fine et que son €, devient faible, plus le champ dans cette couche devient important Crest par exemple le cas d'une couche dair entre conducteur et isolant ov, pour un cable, entre Tisolant et Ia gaine métallique, ou encore une couche dair dans un connecteur HT. Ces configurations sont évidemment a proscrire. En respectan! cependant quelques conditions dépaisseur et d'e pas trop différents, on trouve une utilisation intéressante de ce procédé dans les cables, leurs extrémités ct jonctions, dans les bornes de traversées et les capacités; lEnvD asl fig. 3.2-3 Cable coaxial avec couches de différentes permittivités. (a) Gcomettie. (b) Répantition du champ pour e | rl = €2 1) =... €p y= const. pvp HAUTE TENSION pagel9] appliquant la loi de Gauss, on déduit le champ dans les couches : Ex} = Dans le cas illustré, on conserve Emax ca gardant coustant les multiples &y ty. Ceci permet de réduire le diamétre de objet, mais implique Iutilisation disolants supportant tous Emax. La réfraction diélectrique Lorsque le déplacement électrique D rencontre Ja surface d'un isolant d'e différent ct mest pas perpendiculaire, la direction de ce vectcur va changer. Les angles wcidence ef de réfraction obéissent A la relation suivante tanoy _ tana, effet est illustré sur la figure suivante : Z fig. 3.2-4 Deux diglectriques différents entre des électrodes planes Ceci pent conduire & quelques diffieultés, par exemple lors de Vessti diélectrique des matériaux. fig. 3.2-5 Essai de claquage sur une plaque (€ 2) : endroits oii Le champ est maximum pour; vV Ly eitculera également un courant ‘TENSION page 25] A Iexteémité de la ligne, se trouve (pt. M) un élément (ligne, cable, transfo, par ex.) dont impédance donde est Ziv? M U mT, TMM. [TTL u, est onde incidente, respectivement i,; appelons u, londe réfractée (transmise) et u, onde réfléchie. M Uy + TT un instant > plus tard Sam A tout instant : (D autre part, @ Uys iy Us i sont des ondes progressives uy eti, sont des ondes rétrogrades done : 4, a ip = 2m a ign En introduisant fa valeur des courants dans "équation (2) et en com nant avec {'équation (1), on établit que : = Zag = Zt Nn Dag th UE ae Za + Toyy (aw AUTRTENRION aa Zz -Z, n= See est le facteur de réflexion Zuo + Zot ty = 2402 est le fuctour de transmission Zyat Zot Llonde réfléchie sera positive si Zy’2 > Zyy| ; dans ce cas, il y aun surtension au point de transition ; par exemple, passage d'une li transfo, ou d'un cable 4 une ligne aérienne. Dans une telle Vendroit de la transition que l'on peut craindre une rupture de augmentation de la iélectriques. Cas particuliers : a) ligne a vide : Zw2 = © +1 t=2 r la tension est doublée A l'extrémité de la ligne; le courant est nul car Vonde réfléchie est de méme phase et de méme amplitude. it: Zw2 = 0 0 b) ligne a terre ou en court. e t latension est nulle, mais le courant est doublé : ij ips ly = 2 Vonde réfléchie est déphasée de 180° et de méme amplitude 6) ligne adaptée Zv2 — Zw! r=0 t il n'y a pas de réflexion. 4.3.2 Détection des défauts duns les cfibles Les ruptures, courts-circuits, dans les edibles présentent des discontinuités d'impédance, La diteetion des défauts utilise les principes décrits ci-dessus en envoyant une onde dans objet. Le temps eal ‘nsi que In forme d'onde réfléchie permettent de localiser et définir le défaut. r-retour Ceite méthode est auss lors de Tess utilisée pour localiser les décharges partielles dans les cles, correspondant. 44 44d 44.2 wD MAUTE TENSION page 27] Surtensions atmosphériques Nature et comportement de la foudre La fondre est ume décharge électrique entre un nuage et le sol ou entre deux mages. A a différence d'un condensateur, of les charges sont & la surface des électrodes conductrices, dans un nuage orageux, les charges sont portées par les goutteleties d'eau ou les cristaux de glace; leurs déplacements sont relativement lents, de telle sorte quune décharge ne met cn jeu qu'une partie des charges contenues dans le nuage. Ainsi, un coup de foudre est généralement constitué d'une série de décharges, utilisant le méme trajet d'éclair, et séparées les unes des autres d'un temps variant entre quelques dizaines de microsecandes jusqu'a quelques dixigmes de secondes Les décharges entre nuage ct sol sont négatives dans 90% des cas: elles frappent ainsi les points de Télectrode opposée aux points oti le champ électrique est le plus fort : c'est-d-dire les pointes (arbres, clochers, pylénes, fils de lignes électriques, etc...) On peut chiftter approximativement les grandeurs d'un coup de foudre : 108 §1010V pour le potentiel d'un muzge ; 5a 10kV/m pour le champ électrique au voisinage du sol pendant les orages 5 208 60kA pour l'intonsité d'une décharge 200 kA pour des valeurs extremes 104300 pour les charges des nuages. L’onde de choc présente un front de | 45 ys et une durée de demi-amplitude de 20 a 50 is (durée jusqu’' ce que la tension ait atteint la moitié de sa valeur maximum). Les décharges négatives, partant du nuage suivant un canal nommé streamer, descendent vers le sol par échelons, avec une allure bifurquée. L.a vitesse de l'éclair est de 20 a 110 m/ys, comespondant a une vitesse en ligne droite entre 15 et 65 m/ps. Mode d’action de la foudre sur les lignes Aussi bien les réseaux BT que les réscaux HT sont influeneés par la foudre et cela de quatre maniéres : par coup de foudre direet par coup de foudre indircet par induction ¢lectromagnétique (choc en retour) par induction électrostatique, Coup de foudre direct : La décharge atteint directement un ou plusieurs conducteurs de ligne. Les charges s'écoulent dans fa ligne, dans les deux sens, en y développant un potentiel dépendant de Vimpédance donde. page 28] Exemple ; Admettons qu'une décharge de 60 kA touche les 3 conducteurs d'une ligne drimpédance Zyy — 500.2 le potentiel maximum sera : G,- 2b =smv 6 Pour un front donde de 3 us, cela donne un gradient moyen de 1,7 MVijs. Si limpédance de élément oi s'écoulent les charges est ties grande, le potentiel développé sera tel que lobjet frappé peut étre mis en miettes (poteau de bois) ou volatilisé (fil de faible section) Londe ayant touch¢ la ligne se déplace le long de celle-ci. Au passage d'un isolateur, elle peut provoquer un amorgage si sa valeur dépasse la tension disruptive de Visolateur, tension de contournement au choc. Une partie des charges s'écoule & terre par le rapport (pyldne par ex.). Lionde est alors réduite a une valeur v Toutefois, aussi bien les valeurs u que u' sont trés élevées et dépassent la tension provoquant un effet couronne ; cet effet consomme de Fénergic et réduit la tension wu Le coup de foudre direct est trés dangereux pour le matériel. Aussi sen protége-t-on par lemploi des fils de garde, places au sommet des pylines et reliés a des prises de terre aussi soignées et rapprochées que possible, Coup de foudre indirect Lorsque In foudre frappe directement un pyldne ou un fil de garde, les charges s'éoulent & la terre, Le potentie! atteint par le pyléne est défini par limpédanee de celui-ci, mais surtout par sa résistance de mise & terre, qui dépend de la surface des Glectrodes et des caractéristiques du terrain environnant, Lorsque cette résistance est importante, le potentiel atteint par le pylone peut dépasser la tension de contoumement des chaines d'isolateur. Une décharge se produit 4 Penvers, vers la ligne, et une onde mobile est injectée dans celle-ci, d'amplitude au moins égale 4 la tension de contournemeat. Ce coup de foudre étant limité en tension, il est moins redoutable que le précédent vp HAD: TeNstON =] Induction électromagnétique (choc en retour) Un coup de foudre tombant & proximité d'une ligne développe un champ dinduetion magnétique suffisemment important pour y créer une surtension induite, dont {ordre de grandeur peut étre estimé par la formule suivante : Ce ee d ot jn 025. [t0, to=—— A 30 b=hauteur du conducteur d= distance entre fa ligne et impact de foudre Des modéles plus détaillés existent ot utilisation de programmes de calculs s'avére aécessaite pour plus de précision® Induction électrostatique’ + Soit, suivant la figure ci-dessous, un nuage orageux S, chargé par exemple positivement, couvrant une certaine étendue au-dessus dune ligne L. Autour de ce muege se développe un champ électrique dont les lignes de force vont du ruage & la terre, les uncs directement, les autres en passant par la ligne L. es conducteurs seront portés au potenticl du Si la ligne est parfaitement isolée du sol, point od ils se trouvent dans le champ élecirique. Nuage orageux et ligne électrique EPFL, Uni Botogne, lance, Nucci "Extrait de Mauduit 1, pp. 458 et suivantes 443 45. 45.1 HAUTE TENSION page 30| Les surtensions apparaissemt lorsque l'état électrique du nuage se modifie brusquement, par suite d'une décharge entre ce nuage et la terre ou un autre muage Si le nuage est subitement déchargé, les charges accumulges sur la ligne en regard du nuage sont libérées et elles élévent immédiatement le potentiel de cette partie & une valeur qui peut étre considérable et qui est égale au potentiel qu'aurait eu cette zone sous Faction du nuage orageux si ces charges n’étaient yenues annuler ou Ie réduire & une faible valeur. Les charges ainsi libérées ct la surtension correspondante se déplacent vers les deux extrémités de la ligne sous la forme c'ondes mobiles. Liexpérience a montré que les ondes provenant de cette cause sont généralement peu dangereuses, car elles natteignent que des amplitudes relativement peu élevées. Niveau isokéraunique Les dangers menagant les installations électriques, et par suite la nécessité d'installer des protections, varient dans de grandes proportions selon la situation géographique et géologique. On caractérise Vmportance de ce danger par le niveau isokéraunique qui est nombre de journées oii I'on entend le tonnerre, par année. Un niveau de 5 & 10 correspond 4 une zone pou orageuse, celui de 50 est considéré comme relativement oragoux. Cette mesure a tendance étre remplacée par des statistiques beaucoup plus précises, issues de systémes de détection de la foudre. Des réseaux d'antennes fournissent, sur la base de champs électromagnétiques développés par les coups de foudre couplés a une triangulation, "heure, le fieu de limpact et son amplitude, On peut aussi caractériser le danger par le nombre de fois ol la foudre a touché le réseau en une année et le nombre de déclenchements qui en ont résulté, Dispositifs de protection Ils peuvent étre classés en deux catégories = Jes parafoudres (ou déchargeurs}, les éclateurs A tige ou de coordination. Définitions et caractéristiques Les principales grandours suivantes sont utilisées dans les parafoudres : La tension d’amorgage est la tension minimum pour laquelle le parafoudre fonctionne. A 50 Hz, elle aura pour valeur au moins 2 fois la valour cfficacc la plus Glevée du réscau. Au choc, clic dépend trs fortement de la forme d'onde ; elle est yéngralement définie pour une onde 1,2/50 ou 4/10 et 8/20 pour des ondes de courant ray TSION al La tension résiduelle cst [a tension maximum aux bornes du parafoudre pendant le passage du courant de décharge. Tension et courant sont liés par : U,=Tascharge * Riot parafoudre La tension d’extinction ou tension de désamorgage est la valeur la plus levéc de la tension de service pour laquelle le parafoudre interrompt son courant de suite. Cest généralement la valeur qui désigne le parafoudre. Le pouvoir de décharge est 'intensité maximum du courant que le parafoudre peut couler, plusieurs fois de suite, sans étre endommagé. Le courant de suite est le courant fourni par le réseau ct qui subsiste un temps plus ou moins long aprés le passage du courant de décharge. Il doit s'annuler de Tui-méme A la fin d'une alternance de la tension. Un parafoudre doit remplir les conditions suivantes : a) A apparition d'une surtension, mettre 1e conducteur & la terre dans un temps tres court (<0,1 ps), b) se désamorcer rapii jement aprés écoulement a la terre de la décharge, ©) avoir une tension damorgage of unc tension résiduelle aussi stables que possible pendant des années; clles doivent cn outre étre indépendantes de la polarité et de la forme de l'onde, des conditions climatiques. Apergu historique On utilisait les cfforts électrodynamiques ou la pression de yar. dégagés par des matéciaux spéciaux lorsqu'ils sont portés 4 haule température (par V'are), pour éloigner brusquement Ies deux électrodes de Iéclateur ou parafoudte et interrompre l'ere, Ces éclateurs a expulsion produiscat une coupure tres rapide de Tare, avec une tension résiduelle trés faible, méme sous des intensilés considérables; leur tension damorgage présente une grande marge dindétermination On utilisait aussi des billes d'oxyde de plomb; Ie plomb fondait sous Meffet de l'arc, Ces technologics ne sont actuellement plus utilisées ! Les parafoudres courants La mise au point de matériaux pormettant do néaliser des résistances & caractéristique inverse a permis de résoudre le probléme des parafoudres : avoir un courant de suite minimum et une tension résiduelle pas trop élevée. Les modéles les plus courants sont les parafoudres a éclateurs avec résistance et les paratoudres a oxydes métalliques, technique plus récente, BIVD MAUTE TENSION Exemple 1; parafoudre & éclateurs et résorbite Légende de Ia figure ei-aprés: at ia iN E K L M Ss mom Evolution des grandeurs électriques lors du processus damorgage ct extinction Elément de parafoudre & l'état normal Elément de parafoudre traversé par le courant de décharge Elément de parafoudre traversé par le courant de suite Elément de parafoudre a 1’tat normal Niveau de protection garanti Tension de service Tens on d'amorgage ‘Chute de tension dans I'are au cours du processus d'extinetion Tension résiduclle au cours du processus de décharge Chute de tension dans les résistances en résorbite au cours du processus d'extinetion Tension de choc Courant de commande de a répartition de la tension Courant de décharge Courant de suite Point d'amorgage ot are formé par le courant de décharge Bobine de soufflage Electrode d'éclateur Chambre dextinction en matigre céramique Are au cours du processus d'extinetion Lignes de foree du champ magnétique Résistance commandant la répartition de la teasion Résistances non linéaires END HAUTETENSION gl ‘éclateurs+résorbite” 484 D HAUTE TENSION page 34) Exemple 2 ; Parafoudres & oxydes métalliques* Les parafoudres & oxydes métalliques sans éclateurs emploient, en fant que partic active, une varistence eéramique composée, pour la plus grande partic, d'exyde de zine (Zy0). La figure ci-dessous illustre schématiquement la courbe caraetéristique courant- teasion dune telle varistance de parafoudre. On a choisi pour les abscisses une échelle logarithmique. Si le courant est multiplié par 107, la tension aux bomes de ta varistance n'est mulltipliée que par 2 environ. u bg! Courbe caractéristique courant-tension d'une varistance a oxydes métalliques ‘a= partic inferieure linéaire coude = partie fortement non linéaire partie supérieure linéaire (cone "Lurn up") ‘A= point de travail (tension appliquée en permanenes) Un parafoudre sans éclateurs est dimensionné de manidre que la tension qui peut éire appliquéc cn permancnce a ses bores se trouve, environ, au point A de la courbe caractéristique de la figure. Dans ees conditions, il s’écoule un courant a prédominance capacitive. Si la tension aux bornes augmente 4 cause d'une surtension, le parafoudre passe dans Ia plage conductrice. La composante ohmique du courant, jusquiici tres petite, augmente rapidement pendant que la composante capacitive n'augmente que trés pou. A Ia tension appelée de référence, qui se trouve un peu au-dessus du coude de la courbe de la figure, il ne passe plus qu'un courant pratiquement ohmigue (a). Ceci ‘applique aussi a la partie non linéaire (c) ainsi qu’a la zone "tum up" (a). Emplacement des parafoudres Les parafoudres seront toujours placés Ie plus prés possible des installations a protéger, ou aux jonctions lignes agriennes-cibles, *Publication ABB CH-HS 1061 87 F "Parafoudres type MWE, MWL el MWM" IVD. MAUTE TENSION page 35 Les parafoudres doivent étre placés au voisinage immédiat des alternateurs et des transformateurs. En effet, du fait qu'ils présentent une grande impédance, il y aura réflexion et done augmentation locale de la tension. La combinaison des ondes peut conduire 4 des ventres ct des nocuds. Un parafoudre placé a quelques dizaines de metres peut trés bien se trouver dans un noeud et ne jamais amorcer. Dans les grands posies, on aura méme intérét 4 placer plusicurs parafoudres sur les mémes barres. 45.5 Les éclateurs Le moyen Ie plus simple de protéger un réscau cst de placer des éclateurs selon le schéma ci-aprés 6clateurs Oo oO Oo Bon march¢ et facilement réalisable, 'éclateur présente un grave inconvénient : are amoreé par la surtension erée un miliou ionisé qui fait que le courant de suite est praliquement gal au courant de court-cireuit, I stensaivra une interruption de service provoquée par les protections contre les surintensités ce quil faut naturellement chercher & éviter. D'autre part, son fonctionnement dépend des conditions atmosphériques. Une autre amélioration de féclateur a éié apportéc dans le parafoudre a cones, auquel on peut encore adjoindre un soufflage magnétique. Parafoudres & comes simple avec soulflage magnetique 1 peut arriver, lorsque le soutflage est intense, que lure soit interrompu avant la fin de la décharge ; are peut alors se réamorcer entre les deux coudes et ceci plusieurs fois. [ewD MAUTE TENSION aye 36| 45.6 Eclateurs & tiges ou de coordination Iis sont constitués de deux tiges de quelques mm de diamétre, plaeées suivant le méme are, et religes lune (11) A l'appareil & pro%éger, Vautre (12) a la terre, L'extrémité sous tension (11) est munic d'une sphére pour limiter Feffet couronne. La distance entre les tiges fixe la valeur de la tension d'amorgage. Pour cela, l'une des tiges est coulissante. Son niveau de protection au choc est approximativement donné par : U= 1041) [KV oc] d= distance des tiges en em. ligne 4 eS SS D tranpfo Exemple de protection d'un transformateur par éclateur a tiges Ces éclateurs n'ont pratiquement aucun pouvoir de coupure. ls sont destings en dernier ressort a cerétcr les surtcnsions dans le cas ot les autres systémes n’auraient pas fonctionné, ‘On préférera donc l'usage de parafoudres pour assurer une bonne coordination de Visolement, avec plus de sécurité. [evo HAUTETENSION pte Chapitre V 5. ESSATS DU MATERIEL HAUTE TENSION La coordination de lisolement nécessite divers types dessais pour l'étude et la vétification des machines et appareils des installations & haute tension. Ou distingue 4 catégories d'essais > 1. Les essais d haute tension alternative et fréquences industrielles 4 50 ou 60 Hz. La tension aux homes des transformateurs dessais HIT est le plus use de la saturation du circuit magnétique. souvent non sinusofdale a On utilise actuellement des systémes résonants pour lesquels la tension est parfaitement sinusoidale. fig. 5.0-1 Tension non sinusoidale n d'essai de créte sera : Dg V2 “Uses Ugggai : tension d’essai prescrite par les régles (voir chapitre 2) en K Vegf. car U =¥2-Ug en sinusoidal. Le plus souvent, Ia tension d'essai est mesurée A Taide d'un dispositif de mesure de tension de eréte. 2. Les essais sous HT continue sont cmployés essentiellement pour les cables ct condensateurs qui né nt une énergie réactive alternative trop importante ct pour le matériel destiné au réseau a HT continue. iuera we SLL vo MAUTE TENSION page 38) 3. Les essais de choc ou d'impulsion, Cest- dire sous onde unidirectionnelle. 4, Des essais sp essais ¢isolateur iaux sous HT et haute fréquence par exemple pour des de transformateurs ou de vieillissememt des cables. Couplage pour essais sous HT alternative & 50 ou 60Hz ‘Transformateurs HT Exemple : essai d'un transfo. HT 4 haute tension appliquée 450 ou 60 Hz lh HT + BT fig. 5.1-1, La figure ci-dessous représente le schéma interne d'un transformateur essai HT et ses ites de couplage. wee c F figure 5.1-2: Connexions et earactéristiques du transfo HT modéle TZG 100/5 a Alimentation cn Les p Ter en HAUTE. ‘Tableau des connexions du transto TZ Sorties entre FetD EeD Fetk ‘Tension nom. kVeet La tension primaire vaut normalement 220 V - SOHz. Puissance nom. kVA, Le figure ci-aprés monte 'aspect physique du méme transformateur; Figure 5.1-3 Tra fo modéle TZG page 39 Tension de cc. en % env, indiquées se rapportent & un service temporaire de 30 min. La figure suivante monire un montage en caseade de deux transformatcurs du méme ype, permettant de doubler le tension, leo tare Tex si0N rr ‘Transformateur a dessais TGZ 100/5a Vary +08 = Pow Connexions 220 othe Transformateur — dessais TGZ 100/5 spécial = avec isolation + 190K ~ OY rend] 7h 220V 200 kv fig. 5.1-4 Trensformateur cascade 5. ieIvD TAUTE TENSION page 41 Systémes résonants ! Depuis une trentaine d'années, on utilise avec suceds les systémes résonants pour effeciuer les essais diglectriques sur tous les materiels purement capacitifs tel que les clbles I'T ou des eppareillages isolés au SF6. ‘On emploie avec avantage ce genre d’&quipement d'essai ds qu'un courant élevé (4 A) est néce Tous les essais courants peuvent éire réalisés sau les essais sous pluie ou de pollution. Ce gente d'équipement d'essai se caractérise par ses faibles dimensions cl poids, ct par sa facilité installation et d'utilisation. De plus, la consommation éleci par rapport a un systéme dessai & transformatcurs classique. ue d'un tel systime est réduite d'un facteur 10a 15 Résonance dans un circuit électrique Si, dans un circuit électrique, un condensateur et une inductance de méme impédance sont branchés en série ou en paralléle, l'on constate un phénoméne de résonance, soit série, soit paralléle selon le schéma. Lona: Impédanee du condensareur Impédance de linductance 2s [a] x, ~@L[Q] oC avec =2nf [1ad/s] Pour la résonanee, il faut que X-= X, En fonetion du systéme d'essai & disposition : 1) Fréquence variable [lz] La fréquence est variée pour obtenir la résonance 2) Inductance variable [Hz] L'inductance du systéme essai est varige pour obtenir la résonance, & la fréquence du réseau avec C= capacité de lobjet en essai [F] L.~ inductance du systéme d'essai [11]. La majorité des systémes dtessai sont 4 inductance variable. adapté du document aimablement fourni par M. Furrer, ing. ETS, Haefely 5.7 > arrestor | Résonance série Schéma général Rng Und Module @ inductance variable Un L “out Lg R Diviscurde tension Objet en essai Facteur de qualité du systéme: Jaw Qo = Be - | se compose du facteur de qualité du systéme d'essai seul et du facteur de qualité de la charge. Le facteur de qualité, qui est aussi le rapport entre 1a puissance réactive et active, vaut environ 100 [-] pour le syste d'essai. Pour le systéme d'essaiz Qua = 100[—] Pour la charge: Q,,, =@-C, -R,[-] Pour le syst8me complet: y= Sy Vat jrais aussi S01 Qui FQ U,, 8. Caractéristiques d'un cireuit de résonance série Laten: n dlessai Ugut dépend de I'état de résonance du circuit. Tina Uput varie en fonetion de l'état de change. Si la charge varie, Uoyt change également, De ce fait, un sysitme résonant ne convient pas pour effectuer des essais de pollution ou sous pluie, Le systéme modulaire des inductances variables permet, par une connexion en série, dobtenir des tensions d'essai trés élevées (150-2400 kV AC). Test nécessaire de fournir Ujp (6 - 70 kV) pour exciter le systéme. D HAUTE TENSION page 43 5.1.8 Avantages et inconvénients Avantages: _ - Modulaire trés hautes tensions ~ Compact, léger - Faible consommation env. 1/50 de la puissance de sortie seulement ~Tension diessai filtrée mvénients: - Tension de sortie dépendant de l'état de résonance - Objets capacitifS uniquement ~ Tension d'exeitation nécessaire — fille Soest pee! Figure 5.1-5 : Schéma résonance série 54.11 TAUIETENSON peel Sou ¥ Yn 4 Bad Bins egy, to R Movurde a Trant. 8 inductance verale biter ad Facteur de qualité du systéme Que Sey se compose du facteur de qualité du systéme dessai scul ct du facteur de qualité de la charge. Pour le systéme d'essai: Quna= 5O[-] Pour la charge: Q,, =o -C, -R, [-] Pour le systéme complet: Caractéristique du cireuit paral La tension de sortie U ne depend que du rapport de transformation (fixe) du systéme résonnant et la tension dentrée, Du fait de Vutilisation des systémes & cuve équipés de traversées, il est possible d'avoir plusieurs sorties de tension (Prises intermédiaires). Courant de sortic dépend de état de la résonance, pour Ugur constant: vow i. nd 5.1.13 lew HAUTE TENSION page 45) Avantages et inconvénients Avantages: —- Tension de sortie stable - rises intermédiaires de tension ~ Raveordé a la tension du réseau - Pas de transformateur excitation nécessaire Inconvénients: - Tensions limitées (400 kV) - Systme fixe Figure 5.1-6 : Schéma résonance Paralléle [ir HAUTE TENSION page ao Essais sous haute tension continue Exemple : essai sur le site d'un cable sous haute tension continue. Haute tension appliquée pendant 15 minutes. But : sortir les éventuels défauts de pose (onctions, eatrémités...). HT Brame cable ] _ ootte dtextremite Manteau conductaur ala masse cable aprés pose U,or = tension simple ues ‘Couplages des redr pour production des hautes teasions con On utilise les couplages classiques 4 unc ou deux alternances et tés souvent des doubleurs ou multipliceteurs de tension, Couplage Villard avec dispositif de tension continue supplementaire Tl segit dun couplage doubleur de tension (figure 5.22). Afin de comprendie le schéma, observons le processus de charge a vide (Ry = 02). A chaque alternance négative de tension u, le courant de charge du condensateur C dans le cireu est plus grand que le courant de décharge de chaque alternance px 1-0. En effet, In capacité équivalente aux deux eapacités en série C=C C2/ (C14 C2) est toujours plus petite que Cj. Il en résulte que la tension aux homes de Cy augmente plus pendant les altemances negatives qu'elle ne diminue pendant les alternances positives et atteint finalement 100 % de la valeur de créte de u. Le condensateur C regoit ainsi des chocs de courant jusqu’a ce qu'l ait atteint la tension de 200 %. L'ensemble du couplage est alors pour cet état de charge des condensateurs, dire que Métat a vide est atteint. On remarque que pour les valeur nstantanges positives des tensions u, les deux condensateurs sont en opposition a travers la diode V3, Le point 2 a le potentiel de londe, lequel oscille entre 0 et 200 % entre deux alemances consécutives (voir fig, 5.2-3). Le point 3 a un potentiel constant de 200 %, lequel entre en ligne de compte pour la tension de sortie continue a vide. La partie du couplage comprenant le condensateur C}, Ia diode Vy, la résistance additionnelle Ry et Menroulement du transformateur est appelé "étege de base du couplage Villard”. La diode V9 ei le condensateur C2 forme "le dispositif de tension continue supplémentaire". sans courant, [rv HAUTE TENSION La figure 5.2-3 du potentiel et du courant est valables en charge. Le dimer du couplage se fait de Ia méme maniére que pour le couplage de Greinacher (voir bibliographie). Fig, 5.2-3 graphe temporel Couplage multiplicateur de tension (couplage en cascade de Greinach: Figure 5.2-4 Couplage de Greinacher en cascade ——— _ leo HAUTE TENSION page 48 Littage de base du couplage Villard / Greinacher avec dispositif de tension continue supplémentaire est utilisé comme étage de base I (figure 5.2-2), auquel on ajoute des Stages supplémentaires de condensateurs et de diodes. On forme de cette maniére deux colonnes de condensateurs ky ct kz. Le circuit est parcouru pendant les alternances de charge négatives sclon ta figure 5.2-5 et pendant les alternances de charge positives selon la figure 5.2-6. Altemance négative Cy Cy Cs 2 4 6 KH (_t 1 §.2-5 Alternances négatives Alternance positive Figure 5.2-6 Alternances positives Les diodes constituent également dans le circuit des connexions équipotentielles. Pour les valeurs de eréte négatives de u, les couples de points 2-0 4-3 6-5 sont équipotentiels et pour les valeurs de créte positives 2-3 4-5 6-7. Nous avons vu lors de étude du couplage de base Villard que le condensateur Cy se charge A 100 % de la valeur de créte de u et le condensateur Cy & 200 %. Il en résulte que les potentiels des couples de points et les tensions des autres condensateurs sont fixés. iN TAUTE TENSION meal Ainsi, pour des valeurs de crétes négatives de u, le point 2 a le potentie! nul du point 0, le point 4, le potentiel 200 % du point 3; au condensateur C3 est appliquée ainsi la tension continue de 200 %. Pour les valeurs de crétes positives de u, pour lesquelles lcs potenticls connus précédemment de la colonne K} sont augmentés de 200 %, le point 5 de la colonne K3 a le potentiel + 400 % du point 4; au condensateur C1 est appliqué la tension de 200 %. On peut ainsi prouver que pour chaque condensateur la tension progresse de 200 % de la valeur de eréte de u, A vide, la teasion continue totale est ainsi égale ain fois la tension dun étage de 200% de la valeur de eréte de u, Les courbes des potentiels et courants en charge du couplage Villard avec dispositif de tension continue supplémentaire sont similaires & la représentation de la figure 5.2-3, Essai spéciaux sous haute tension et haute fréquence Pour ces essais, on utilise en général un transformateur Tesla TT, qui a pour but de produire des trains d'ondes & haute fréquence et haute tension qui seront appliqués & objet & essayer, par exemple un isolateur |. Le schéma de principe est donne par la 3-1 figure 5 EM=éelateur de mesure tit de Ectateur avec dis~ detare ‘spas meoutflage fig, 5.3-| a) ‘Transformateur Tesla, schéma et b) tensions Principe de fonetionnement : n altemative U constante. Lorsque la Le condensateur C} est chargé sous u tension disruptive de I'éolateur E est atteinte, il se décharge brusquement dans le cireuit 2}, Ry Ly (Ry = résistance totale du primaire, y compris la résistance de Pare de ['éclateur E:), eréant une oscillation amortie & haute fréquence de fréquence propre : EIVD TAUTE TENSION page 50 L,-C, laquelle induit fa tension uz dans le secondaire, La forme des courbes des tensions uy et up du transformateur Tesla est représentée sur {a figure 5.3-1 b. Pour obtenir des trains dondes A chaque passage des valeurs de eréies positives ou ire de couper are sur Melateur E au (or(s) si U < 50 kV. négatives de la tension primaire, il est née moyen d'un dispositif de souMMage a air comprimé ou &y. par Diauire part, le couplage magnétique entre les deux enroulements est laehe. Un couplage serré ne peut pas étre employé, car la réaction du secondaire sur le primaire empéche la production réguliére de trains d'ondes, Note complémentaire au sujet de tn décharge dans le circuit série C - Rp - Ly : Rappel Schéme équivalent fig. 5.3-2 Schéma RLC du du, 4 © +285 +09) -u, =0 dt a x7 428x402 =0 Xi =—BtyS) — 0% EIVD HAUTE TENSION page SI) On salt que les états suivants peuvent se présenter : 1) R, =0; 8=0 2 racines imaginaires confondues - pas d'amortissement. touzohun 2 2 DR; #0 §>@o 2 racines réelles, Mouvement apériodique. 3)R, #0 8 < ey 2racines imaginaires conjugué Mouvement oscillatoire amorti yy 4-8 (eos at! + 4 xin at) o ns a Lors de la construction du transformateur Tesla, on simpose les conditions mentionnées scus 3), ce qui permet d'obtenir des trains dondes HF de Vordre de 20 a 100 k1 iz environ. (décharge de C,) 5.4 Essais de choe Liessai de choe consiste a appliquer une onde unidirectionnelie, en général de forme normalisée, 4 objet 4 essayer. Elle simule un coup de foudre tombant sur le réseau, Caractéri iques de ond Essais de tenue au choc de foudre La CEI définit la tension de choc normalisée suivante [3], figure 5.4-1 : Les valeurs et tolérance sont les suivantes : Tension de créte tolérance 3% Th: 1.2 ts + 30% T2: 50 pts + 20% [uv HAULE TENSION — page s2| En pratique, on mesure T sur loscillographe et l'on caleule T1 = 1.67 T. Le point "Oy" est lorigine conventionnelle de Tonde, On peut également calculer la raideur "S" du front : Val de créte G [kV / us} On réalise également des ondes de courant de choc pour essai des parafoudres; 1a forme donde est identique & la figure ci-dessus et les valeurs normalisées sont les suivantes, ‘Courant de eréte : tolérance £5% Tig A4ouk ps 10% 12 10ou20 us _* 10% Les ondes ci-dessus simulent effet de la foudre. Pour simuler une onde de manceuvre, on utilise une onde 25(/2500 1s, Pour des essais de transformateurs et c'appareillage ¢ lode coupée, selon figure suivante; u 10 0a orf-----_ LIke Fig. 5.4-2; onde coupée Les dU/At importants engendzent des conttaintes diglectriques plus sévéres. Procédure d'essai La procédure dlessai est la suivante : Essai de tenue : Application de § chocs a 100% + pas de décharge disruptive > essai subi avec sucets. + plus d'une décharge disruptive -> apparcil mauyais. ~ une décharge disruptive > 10 chocs supplémentaires; s'il ne se produit aucune décharge pour ees 10 choes -> essai satisfaisant. page 53 lEIvD AUT Couplage pour essai de choc Exemple : essai d'un transformateur (voir aussi CEI 76) 1 choc a 50%, contrdles Uchoe 4 1 choc - 100%, contréles | 2 choes - 3 choes + I Appareil bon cu mauvai HT observer 'oscillogramme = BT (cf. ci-dessous) fig. 5.4-3 Los eas suivants peuvent se présenter : Onde complétz, Contournement 8 Contournement —_-Contournement pas de environ pendant le front lorsque U décroit contournement, donde objet en ordre fig. 54-4 fig. 54-5 fig, 54-6 fig. 54-7 Schéma de base Pour obtenir aux bornes de Vobjet en essai une onde unidirectionnelle a front raide, on utilise généralement le schéma suivant : EIVD, HAUTE TENSION page 54, THT Rp>Re fig, 54-8, schéma - essai de choe = capacité de lobjet en essai + capacité du diviseur de tension Ry = résistance de queue donde (paralléle) ) Ry résistance front donde 1. = selfeinductance du eireuit, due aux dimensions et composants physiques €) =(10 + 20)C L A La condition dlupériodicité R@ > 4 ~ doit étte remplie pour evoir une onde unidirectionnelle correcte. Le condensateur C] se charge par lintermédiaire du transformateur haute tension THT associé & la diode D. La résistance d'amortissement Ry empéche une charge trop rapide. Constante de temps lors du processus de charge t =Ra » Cy « (est de Vordre de 10 4205). Lorsque la tension disruptive Uo de I'éclateur E est atteinte, Cj se décharge bruscuement dans C2 au travers de la résistance de front Ry. La résistance de queue donde Rj etant beaucoup plus grande que Ry, les capacités Cy ct Cz vont se décharger ensuite plus lentement dans cette résistance Ry. On démontre que la tension aux bornes de C2 peut étre mise sous la forme : fot alt m=kUyfe Fe 8] Up = tension de charge initiale de Cy T, —conslante de temps de queue dionde= kz - (Cy + C)-Ry (Hs) | = constante de front d’onde=ky. C2 - Ro (ps) , ky et kg sont des constantes. On peut représenter graphiquement la tension uy = f(t) comme indiqué par la figure ci- aprés: lkivp fig, 5.4-9 Test utile de faire intervenir le rendement en tension du générateur de choc (voir annexe 5) Dans la pratique, on préfere, plut6t que d'employer les constantes de temps 1, et 1), calculer le circuit en fonction des durées normalisées T] et Tz du front et de la valeur de mi-amplitude de la tension de choc. Dans le ces du schéma de Ia figure 5.4-8, on obtient a) Selon CEL: TIE 2.3Ry- Cy siCy> 10C5 12 = 0.63 Ry - Cy SiR) > 10Ry a) Selon VDE : 2, G&G & 646, Ry, +C,) a 2 aves [> = 2.96 pour 1,2/50, ou = 1,49 pour 1.2/5 Hs 4 = 6,73 pour 1,250. ow = 1,44 pour 1,215 ps a SiC? ct C] sont ca HF et Ry Rz on @, on aura évidemment des temps en jig 54.2. fen) HAUTE TENSION - page 56] Exemple pratique : Le générateur de choc des Cibleries de Cossonay a les caraetéristiques suivantes : C) = 20800 pF Cy = 1000 = 5000 pf Rj = 330.x 12= 3960 2 Rg = résistance de front max. pour fa capacité de objet minimum : 440 & Ty =23 440. 10-9— 1.01 ps Tz = 0.63 . 3960 . 0.0208 = 52 ps Lionde obicnue sur un objet de 1000 pF sera bien une onde normalisée 1.2/50 is. Schéma multiplicateur de Marx ions de choe de 'ordre de plusieurs MV (max. réalisé env. 6 MY), (i du matériel a ues haute ten indispensable utiliser le 5.410, Pour obtenir des te nécessaires a I's schéma de la fi g. 54-10 Générateur a n étages Les résistances de charges Rg sont de ordre de 8 & 10 Rq ce qui fait quielles nfont pratiquement pas d'influence sur la forme de fa tension de choc sur Cp. Pendant ta période de charge des n condensateurs d'étage C, toutes leu au méme potentiel. La chute de tension dans les résista de terre par Vinterm armatures B sont au potenti promier éclateur F; est réglé avec un écartement Iégérement plus faible que celui des autres éclateurs ou dispose d'un dispositifd'amorgage (bougie). Par conséquent, 'amorgage se produit dabord sur Fy, a la tension Us, et le potentiel de Ag devient 2 Up. L'éclateur £2 sollicité par une tension 2Up s'amoree & son tour, et ainsi de suite. La tension de choc totale sera done de la forme : 54.3. HAUTE TENSION page 57) fewo___ Prenons le cas du générateur de Cossonay décrit précédemment. Il comporte 12 tages avec une capacité de 0.25 y.F par étage. Tension de charge : 200 kV par étage. Pratiquement avee une capacité de charge C2 de 1000 pl, on obtient un rendement en tension n, de 0.92. 1 Bnergie accumulée max. : W= 9" _ 12-0.25-10°*. 2007-108 Ww 2 =6.0.25.4.104=6. 1043 =60Ks ‘Tension de choc de eréte : U =0.92 . 12 . 200. = 2200 kV =2.2MV Charge du générateur multiétage Pendant la période de charge du générateur, on a le schéma équivalent suivant : n= 12 dlages en parallle R Tr | D4 2 nt 3a0V- Be, c e c=poaw 162 ~ 380/150 000 V fig. 54-11 Cas du générateur de Cossonay La constante de temps de charge est : ro=1s. (12)' 190252658 \ 0.38 T= env. 20s . 5.4-12 Diagramme de charge On constate que le phénoméne de charge du générateur a lallure indiquée par la fig.ci- dessus. II s'agit doscillations de relaxation dont Mamplitude est constante (elle dépend de I'écartement des sphéres du générateur). Par contre la période T peut étre réglée en agissant sur la tension de charge (autotransformateur de réglage R). Dans la pratique, les générateurs de choc des laboratoires haute tension travaillent avec une cadence de ordre de 3.44 chocs/minute (pour appareillage robuste). livp HAUTE TENSION Décharge du générateur de choc Mesure de la tension de choc. Pour simplifier, revenons au schéma de base décrit sous fig. 54-1. La tension se mesure en général A Vaide d'un diviseur qui peut étre, par exemple, du type ohmique ou ohmique capacitif. Le voltmatre de choe est en réalité un dispositif de mesure de la tension de eréte de londe de cho. Le schéma équivalent du cire E R sera tel que décrit par la figure suivante: — fig. 54-13 Ex. du générateur de Cossonay C1 = capacité de choc du générateur 20.8 nl? C2= capacité de charge de base (par ex. 1000 pF) C= objet a Fess (par ex. isolateur de 10 pF) D=_ diviseur ohmique Jateur de mesure (pour I’étslonnage du voltmétre de choc) K0= oscilloscope spécial de choc A grande vitesse d'inscription et haute tension de post-accélération ou oscilloscope numérique, entrée directe sans amplificateur : 1600 VY. Veh = voltmétre électronique de choe avec résistance d'adaptation au cdble de mesure (par ex. 72 2). On ctalonne le voltinétre de choc, associé au diviseur, avec éclateur & sphéres (voir chapitre 6). On rappelle que I'éclateur mesure bien la tension de créte de Vonde de choc. Pour contrOler la forme de 1a tension de choc, on photographie / plotte /imprime Kimage de l'onde sur I'6eran de oscilloscope. On enregistre sur le méme graphique une courbe d'étalonnage en temps, donnée en général par un générateur interne de Hoseilloscope. Il est alors possible de déterminer Ty et Ta, le durée du front et celle de mi-amplitude de notre tension de choe (procédure, ef. fig. 5.4-1). 55. i HAUTE TENGE =r Mesures au pont de Schering Crest le montage classique utilisé pour la mesure des condensateurs en haute tension et pour déterminer les pertes diélectriques dans les isolants en général (mesure sur Eprowvettes diisolants. solides, liquides ou gazeux) et des appareils complets. Une mesure des pertes digleetriques permet de contréler Ia qualité de lisolent des enroulements de machines, des eAbles, des condensateurs & haute tension. Par exemple, la présence d'humidité dans un isolant au papier imprégné se traduit immédiatement par une augmentation des pertes diélectriques. Rappel : Le diagramme veetoriel du condensateur réel est le suivant : Ry Condensateur rée! Représentation série fig. 5.5-1 a) diagramme et b) schéma Equivalent Schéma du pont de Schering eran ext fig. -2 schéma du pont de Schering Le condensateur & mesurer est figuré par la capacité Cy et la résistance représentative des pertes par Rx. Ch est un condenseteur étalon, (en général & gaz SF6 sous pression) pratiquement sans peries diglectriques (8 < 105), EIVD uaAUTI R3 est une résistance de précision (décades) alors que C4 est constituée par des décades de condensateurs 4 faibles pertes (condensateurs au polystyréne). Cette capacité C est shuntée par une résistance de précision R4, qui est parfois ajustable. A léquilibre, on a : Zo] =Zy-ls RyhaZoh 2, Zn Ry Z _En éyalant les termes imaginaires entre eux ainsi que les termes réels, on obtient: c=, 2 R, Dipris la fig. 55-18) tgdy-Ry Cx @ On obtient en introduisant les valeurs ci-dessus. tg, =Ry-@-C, Remarque : Engénéralf=S0Hz = @= 100. 3.14 Si Ca est en uF kivD TIAUTE TENSION page 6! aig = 10? 2c, 10+ z sigd Lo) -#-C,-10 =0.1-C, z Liavantage est la lecture directe de In valeur de tg 8 sur la décade de C4, sans passer par le caleul, Equilibrage du potentiel de l'éeran d ont de Schering Le potentiel de eran est contrélé par un compensateur de phase (potentiométre alternatif) permettant damener le potentiel de Iéeran interme K& celui des points A et B du pont. Le contrdle de cet équilibrage supplémentaire se fait avec Vindicateur de zéro IZ. et le commutateur Le pont de Schering industriel Les notices, en annexe 6, montrent le schéma réalisé par la maison Tettex 4 Ziirich pour le pont type 2801. Le schéma-li conceme le montage avec une résistance R3 incorporée au pont. Le courant de charge capacitif de Vobjet en essai (Cx) ne doit pas dépasser 70 ou 220 mA. Pour des courants supérieurs, jusqu’a 20 A, il est nécessaire Wopérer avec une résistance R3 extérieure au pont (schéme 2a - type 2902). Pour des courants encore plus élevés, on alimentera le shunt extérieur R3 par Tintermédiaire dun transformateur dintensité de précision présentant une erreur d’angle minime. Exemple de pertes didleetriques Les peries diglectriques dans un isolant dépendent de plusieurs facteurs : intensité du champ électrique, fréquence, température, pression dans un gaz, etc. Par conséquent, la résistance représemtative des pertes Ry de la figure 5.5-1 ne revét une signification précise que pour des paramétres physiques bien définis. Le diagramme joint cn annexe 7 montre Fallure pertes diélectriques dans un céble & masse de 16 kV en fonetion de la température et de la fréquence. Quelques ordres de grandeur de pertes digleeiriques di la tension de service et & 20°C: Objet tg8 Condensateur de couplage 2 nF 100 kV 35. 10-4 Condensateur BT au polystyréne 0.5 PF 100 V 5-104 Condensateur a gaz (CO2) 100 kV 100 pF° 0.5 - 10-4 CAble XLPE 150 kV 300 mm2 3-5. 10-4 Cable & huile 150 kV 300 mm 25 - 10-4 Condensateur électrojytique 05 _ HAUTE TENSION page 62| 5.6 Détection des décharges partielles dans les isolants 5.6.1 Claquage par décharge Les isolants habituellement utilisés en électrotechnique ne sont jamais parfaitement homogénes. Il existe dans le matériau des cavités de formes et dimensions diverses contenent des gaz. La permittivité du gaz de la cavité est en général plus petite que celle du matériau diéleetrique qui lentoure. Par conséquent, pour un champ électrique, E donné dans le matériau, le champ E¢ dans la cavité sera plus élevé. K est un facteur > 1, qui dépend du rapport des permittivités et de la forme de fa eavité, Fok B ‘ 3 Consulter & ce sujet le chapitre 3. sur da Mintérieur de laquelle re A (fig. 5.6-1). Considérons une plaque diglectrique dpaiss e trouve une cavité en forme de disque plat de hauteur dy et fig. 5.6-1 Cavité idéale en forme de disque plat dans um diétectrique La capacité de la cavité est : qt aw On admet que le gaz l'intérieur du disque & un permittivité relative , La capacité du diglectrique voisin, d'aire A et de hauteur d - dy (cylind Ae od=d) Q) da s laquelle er est Ia permittivité du diglectrique. La tension se répartit en raison de inverse de te valeur de la eapacité (capacités en n Ug aux bornes de la cavité = série). D'oit la ter u,-u a @ G.4C, U = tension aux bornes de la plaque isolante, En remplagant dans (3) les eapacités par leurs valeurs tirées de (1) et (2), on abtient : wo “nae enRION Pr U, a) Exemple Scitune plaque d'un diélectrique d’épaisseur d= 10 mm er = 4. Hauteur de la cavité cemplic d'air : dj = 0.1 mm (p= 1 ba. Tension sur la plaque : 20 kV, 50 Hz. La tension aux bomes de la cavité en forme de disque sera : OL ozsnv u 25.8 Le champ électrique moyen 3 Vi ide la cavité vaut : 78 =78kV/em d, 0.01 Or, nous savons que, dans Tair 4 Ia pression atmosphérique, le champ critique (ionisation) est de Hordre de 21 kVeffem ou 31 kV/cm. Nous aurions done un claquage (ou décharge partielle) dans la cavite. Si Ee est le champ de claquage dans la cavité, la tension limite capperition des décharges sur la plaque sera done : fig.5.6-2 schéma équivelent Ce est la capacité de la cavité diaire A. Cg est la capacité du eylindre de méme diamitre que la cavité et de hauteur (d - 4p. Ch est la capacité du reste du diglectrique environnant. wD Sa eal ‘Augmentons progressivement la tension U aux bornes de la plaque jusqu'a la tension limite Ujjm, qui correspond, dans la eavité, au champ de claquage du gaz. Par suite de la dissipation d'énergic dans la cavité, il y a neutralisation de charge sur les parois. La tension aux bores de Cy diminue d'une petite quantité AUg jusqu’d Textinction de la décharge. Le phénoméne est trés rapide, de ordre de quelques dizaines de ns. De méme par transfert de charge, sur l'ensemble Co et Cq, il apparait une chute de tension AU, sur Cp. La diminution AUe a done lieu aux bornes de C. et Cq: il en résulte un transfert de charge : cc, Aq= AU, ae C, AU, Gy Généralement dy << d par conséquent C, > Cg I vient done : Crest précisément Ia variation AUp sur Cp, duc A la charge de transfert Aq qui est mesurable en pratique. Dispositif de mesure de la charge de transfert On adopte le plus souvent le schéma de la figure suivante: Wy y ‘Get nd, | Indticateur o—fqH{a ey] rien Ampli: — Sips mewere Oscitlercope KO | cathedipen. fig, 5.6-3 principe de mesure Cy est lacapacité de lobjet en essai, K est une capacité de couplage. © est lacapacité en paralléle sur 72 (par ex. eapacité du cable de mesure), Za Vimpédence secondaire aux bornes de laquelle on mesure la tension uy.

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