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Biodiversité Et Développement Durable Sétif
Biodiversité Et Développement Durable Sétif
Contenu de la matière :
1- Définition
- Les concepts de la biodiversité,
- Enjeux et objectifs de la convention de Rio, 1992
2- Etat des lieux de la biodiversité en Algérie
- Définition et la présentation des acteurs
- Atteintes portées à la biodiversité en Algérie
3- Activité socio-économique et protection de la biodiversité
- Activité économique et ressources naturelles
- Activité économique et dégradation de la biodiversité
- Pressions exercées par l’activité socio-économique en Algérie sur la biodiversité
4- Biodiversité et stratégie « environnement et développement durable » en Algérie
- Quels indicateurs utiliser pour mesurer la biodiversité ?
- Environnement et changement climatique
- Modes de gestion et d’utilisation durable
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Module : Biodiversité et développement durable 3LMD Ecologie
1. Définition
1-1- Les concepts de la biodiversité
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Module : Biodiversité et développement durable 3LMD Ecologie
la diversité génétique au sein des espèces (cette variation génétique peut être apparente
ou non). Elle se rapporte à la variété des gènes chez les plantes, animaux,
champignons et micro-organismes et se rencontre aussi bien chez une espèce qu'entre
les espèces. Par exemple, les caniches, les bergers allemands, les labradors sont tous
des chiens, mais ils ont tous une apparence différente;
la diversité des espèces qui fait référence à la variété des différentes espèces (plantes,
animaux, champignons et micro-organismes) tels les palmiers, les éléphants ou les
bactéries
la diversité des écosystèmes. Elle fait référence à tous les différents habitats - ou
endroits - qui existent sur la Terre, comme les forêts tropicales ou tempérées, les
déserts chauds ou froids, les zones humides, les rivières, les montagnes, les barrières
de corail, etc. Chaque écosystème correspond à une série de relations complexes entre
les éléments biotiques (vivants), éléments abiotiques (non vivants) tels que la lumière
du soleil, l'air, l'eau et les éléments nutritifs.
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Module : Biodiversité et développement durable 3LMD Ecologie
En 1972, la Conférence des Nations Unies sur l'environnement a adopté une série de
principes pour une gestion écologiquement rationnelle de l'environnement. Cette "Déclaration
de Stockholm" a placé les questions écologiques au rang des préoccupations internationales et
a marqué le début d'un dialogue entre pays industrialisés et pays en développement
concernant le lien qui existe entre la croissance économique, la pollution de l'indivis mondial
(l'air, l'eau, les océans) et le bien-être des peuples dans le monde entier.
En juin 1992, à Rio de Janeiro (Brésil), la Conférence des Nations Unies sur
l'environnement et le développement -- connue sous le nom de Sommet "planète Terre" –
réunissant 172 gouvernements a adopté une déclaration qui a fait progresser le concept des
droits et des responsabilités des pays dans le domaine de l'environnement. La Déclaration de
Rio sur l'environnement et le développement témoigne de deux grandes préoccupations
apparues pendant l'intervalle de 20 années séparant ces deux conférences : la détérioration de
l'environnement, notamment de sa capacité à entretenir la vie, et l'interdépendance de plus en
plus manifeste entre le progrès économique à long terme et la nécessité d'une protection de
l'environnement.
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De droits de l’homme
De protection de l’environnement
De production et de consommation responsable
De coopération
D’aide aux pays les plus vulnérables
De démocratie participative
De la participation des femmes au développement durable
Plusieurs conventions ont été mises au point, notamment la convention cadre sur les
changements climatiques et la convention sur la diversité biologique.
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PRINCIPE 1
Les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable.
Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature.
PRINCIPE 2
Conformément à la Charte des Nations Unies et aux principes du droit international, les
Etats ont le droit souverain d'exploiter leurs propres ressources selon leur politique
d'environnement et de développement, et ils ont le devoir de faire en sorte que les activités
exercées dans les limites de leur juridiction ou sous leur contrôle ne causent pas de dommages
à l'environnement dans d'autres Etats ou dans des zones ne relevant d'aucune juridiction
nationale.
PRINCIPE 3
Le droit au développement doit être réalisé de façon à satisfaire équitablement les
besoins relatifs au développement et à l'environnement des générations présentes et futures.
PRINCIPE 4
Pour parvenir à un développement durable, la protection de l'environnement doit faire
partie intégrante du processus de développement et ne peut être considérée isolément.
PRINCIPE 5
Tous les Etats et tous les peuples doivent coopérer à la tâche essentielle de l'élimination
de la pauvreté, qui constitue une condition indispensable du développement durable, afin de
réduire les différences de niveaux de vie et de mieux répondre aux besoins de la majorité des
peuples du monde.
PRINCIPE 6
La situation et les besoins particuliers des pays en développement, en particulier des
pays les moins avancés et des pays les plus vulnérables sur le plan de l'environnement,
doivent se voir accorder une priorité spéciale. Les actions internationales entreprises en
matière d'environnement et de développement devraient également prendre en considération
les intérêts et les besoins de tous les pays.
PRINCIPE 7
Les Etats doivent coopérer dans un esprit de partenariat mondial en vue de conserver, de
protéger et de rétablir la santé et l'intégrité de l'écosystème terrestre. Etant donné la diversité
des rôles joués dans la dégradation de l'environnement mondial, les Etats ont des
responsabilités communes mais différenciées. Les pays développés admettent la
responsabilité qui leur incombe dans l'effort international en faveur du développement
durable, compte tenu des pressions que leurs sociétés exercent sur l'environnement mondial et
des techniques et des ressources financières dont ils disposent.
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PRINCIPE 8
Afin de parvenir à un développement durable et à une meilleure qualité de vie pour tous
les peuples, les Etats devraient réduire et éliminer les modes de production et de
consommation non viables et promouvoir des politiques démographiques appropriées.
PRINCIPE 9
Les Etats devraient coopérer ou intensifier le renforcement des capacités endogènes en
matière de développement durable en améliorant la compréhension scientifique par des
échanges de connaissances scientifiques et techniques et en facilitant la mise au point,
l'adaptation, la diffusion et le transfert de techniques, y compris de techniques nouvelles et
novatrices.
PRINCIPE 10
La meilleure façon de traiter les questions d'environnement est d'assurer la participation
de tous les citoyens concernés, au niveau qui convient. Au niveau national, chaque individu
doit avoir dûment accès aux informations relatives à l'environnement que détiennent les
autorités publiques, y compris aux informations relatives aux substances et activités
dangereuses dans leurs collectivités, et avoir la possibilité de participer aux processus de prise
de décision. Les Etats doivent faciliter et encourager la sensibilisation et la participation du
public en mettant les informations à la disposition de celui-ci. Un accès effectif à des actions
judiciaires et administratives, notamment des réparations et des recours, doit être assuré.
PRINCIPE 11
Les Etats doivent promulguer des mesures législatives efficaces en matière
d'environnement. Les normes écologiques et les objectifs et priorités pour la gestion de
l'environnement devraient être adaptés à la situation en matière d'environnement et de
développement à laquelle ils s'appliquent. Les normes appliquées par certains pays peuvent ne
pas convenir à d'autres pays, en particulier à des pays en développement, et leur imposer un
coût économique et social injustifié.
PRINCIPE 12
Les Etats devraient coopérer pour promouvoir un système économique international
ouvert et favorable, propre à engendrer une croissance économique et un développement
durable dans tous les pays, qui permettrait de mieux lutter contre les problèmes de
dégradation de l'environnement. Les mesures de politique commerciale motivées par des
considérations relatives à l'environnement ne devraient pas constituer un moyen de
discrimination arbitraire ou injustifiable, ni une restriction déguisée aux échanges
internationaux. Toute action unilatérale visant à résoudre les grands problèmes écologiques
au-delà de la juridiction du pays importateur devrait être évitée. Les mesures de lutte contre
les problèmes écologiques transfrontières ou mondiaux devraient, autant que possible, être
fondées sur un consensus international.
PRINCIPE 13
Les Etats doivent élaborer une législation nationale concernant la responsabilité de la
pollution et d'autres dommages à l'environnement et l'indemnisation de leurs victimes. Ils
doivent aussi coopérer diligemment et plus résolument pour développer davantage le droit
international concernant la responsabilité et l'indemnisation en cas d'effets néfastes de
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dommages causés à l'environnement dans des zones situées au-delà des limites de leur
juridiction par des activités menées dans les limites de leur juridiction ou sous leur contrôle.
PRINCIPE 14
Les Etats devraient concerter efficacement leurs efforts pour décourager ou prévenir les
déplacements et les transferts dans d'autres Etats de toutes activités et substances qui
provoquent une grave détérioration de l'environnement ou dont on a constaté qu'elles étaient
nocives pour la santé de l'homme.
PRINCIPE 15
Pour protéger l'environnement, des mesures de précaution doivent être largement
appliquées par les Etats selon leurs capacités. En cas de risque de dommages graves ou
irréversibles, l'absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour
remettre à plus tard l'adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de
l'environnement.
PRINCIPE 16
Les autorités nationales devraient s'efforcer de promouvoir l'internalisation des coûts de
protection de l'environnement et l'utilisation d'instruments économiques, en vertu du principe
selon lequel c'est le pollueur qui doit, en principe, assumer le coût de la pollution, dans le
souci de l'intérêt public et sans fausser le jeu du commerce international et de l'investissement.
PRINCIPE 17
Une étude d'impact sur l'environnement, en tant qu'instrument national, doit être
entreprise dans le cas des activités envisagées qui risquent d'avoir des effets nocifs importants
sur l'environnement et dépendent de la décision d'une autorité nationale compétente.
PRINCIPE 18
Les Etats doivent notifier immédiatement aux autres Etats toute catastrophe naturelle ou
toute autre situation d'urgence qui risque d'avoir des effets néfastes soudains sur
l'environnement de ces derniers. La communauté internationale doit faire tout son possible
pour aider les Etats sinistrés.
PRINCIPE 19
Les Etats doivent prévenir suffisamment à l'avance les Etats susceptibles d'être affectés
et leur communiquer toutes informations pertinentes sur les activités qui peuvent avoir des
effets transfrontières sérieusement nocifs sur l'environnement et mener des consultations avec
ces Etats rapidement et de bonne foi.
PRINCIPE 20
Les femmes ont un rôle vital dans la gestion de l'environnement et le développement.
Leur pleine participation est donc essentielle à la réalisation d'un développement durable.
PRINCIPE 21
Il faut mobiliser la créativité, les idéaux et le courage des jeunes du monde entier afin de
forger un partenariat mondial, de manière à assurer un développement durable et à garantir à
chacun un avenir meilleur.
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PRINCIPE 22
Les populations et communautés autochtones et les autres collectivités locales ont un
rôle vital à jouer dans la gestion de l'environnement et le développement du fait de leurs
connaissances du milieu et de leurs pratiques traditionnelles. Les Etats devraient reconnaître
leur identité, leur culture et leurs intérêts, leur accorder tout l'appui nécessaire et leur permetre
de participer efficacement à la réalisation d'un développement durable.
PRINCIPE 23
L'environnement et les ressources naturelles des peuples soumis à oppression,
domination et occupation doivent être protégés.
PRINCIPE 24
La guerre exerce une action intrinsèquement destructrice sur le développement durable.
Les Etats doivent donc respecter le droit international relatif à la protection de
l'environnement en temps de conflit armé et participer à son développement, selon que de
besoin.
PRINCIPE 25
La paix, le développement et la protection de l'environnement sont interdépendants et
indissociables.
PRINCIPE 26
Les Etats doivent résoudre pacifiquement tous leurs différends en matière
d'environnement, en employant des moyens appropriés conformément à la Charte des Nations
Unies.
PRINCIPE 27
Les Etats et les peuples doivent coopérer de bonne foi et dans un esprit de solidarité à
l'application des principes consacrés dans la présente Déclaration et au développement du
droit international dans le domaine du développement durable.
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Grâce à sa riche biodiversité, l’Algérie se situe parmi les pays méditerranéens les plus
originaux, sans égaux du point de vue bioclimatique, morphologique, floristique et faunistique.
Une telle diversité écologique a engendré une richesse de paysages et de milieux naturels de
grande qualité, qui confère au Pays un patrimoine naturel exceptionnel.
La biodiversité algérienne est considérée parmi les plus élevées du bassin méditerranéen,
grâce à la présence, entre autre, d'espèces très rares comme le Goéland d’Audouin, la Sittelle de
Kabylie, le Phoque Moine et le Cerf de Barbarie.
Afin de protéger ce patrimoine national, l’Algérie a établi un réseau d'espaces protégés qui
renferment des écosystèmes uniques et représentatifs de la diversité biologique du pays,
conformément à la loi n°03-10 du 19 juillet 2003 relative à la protection de l'environnement dans
le cadre du développement durable.
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Parcs Nationaux
Réserves Naturelles
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entoure. Sont ils seulement conscients, qu'ils contribuent chacun à sa façon, à perturber dame
nature. Car pour la majorité des algériens "préserver l'environnement " est un concept encore
flou et sans grande importance. L'origine rurale de la majorité de la population, y est surement
pour beaucoup. Les décharges d'ordures ménagères et autres détritus, éparpillés
anarchiquement dans les rues et dans la nature, les tas de gravats qui gisent le long des routes,
sont des exemples concrets du comportement anti écologique de la population. Là où l'on
passe, on est agressé par toutes ces choses qui ne sont pas à leurs places. La pollution des
oueds provient entre autres, du déversement de ces ordures à leur proximité. Les huileries ne
sont pas en reste, avec les rejets des tas de grignons n'importe où. Les déchets industriels
restent cependant, la cause principale de pollution irréversible de ces oueds. L'air n'est pas
épargné, puisque la fumée qui se dégage de la majorité des usines n'est pas filtrée. Tout ceci est
au détriment de la biodiversité, autrefois très riche dans le pays, et de la santé de la population.
Les maladies respiratoires, de la sphère ORL et de la peau, sont en constante augmentation. La
nature est ainsi très rancunière : l'homme est l'unique cause de la détérioration de l'environnent,
il en paye lourdement les conséquences.
Ce qui inquiète les écologistes, ceux sont les attaques contre l'environnement où les
conséquences sont irréversibles. En Algérie, en plus de la pollution, les choix économiques
vont à l'encontre de la sauvegarde de l'environnement, menaçant ainsi la disparition de
plusieurs espèces de faune et de flore. Nous citerons notamment les déboires du parc national
d'El Kala, jadis considéré comme le parc le plus riche au monde. Le projet de l'autoroute Est-
Ouest, coupant le parc en deux, est montré du doigt par les écologistes. Il n'y a pas très
longtemps, le collectif de sauvegarde du parc national d'El Kala (PNEK), a fait une requête
pour une demande d'audience au président de la république. Ils dénoncent d'après leur propos
« un cas flagrant de transgression des lois par les pouvoirs publics», et demandent ainsi l'arrêt
des travaux et le contournement du parc. Un autre phénomène et pas des plus anodins,
concerne celui de la chasse a but lucratif d'animaux. Les plus menacés de disparition, sont le
cerf de Berbérie, la mangouste, la genette et la belette. Ces animaux sans défense sont vendus
aux chinois qui travaillent dans la région, et qui apprécient leurs viandes.
Il en est de même pour certaines espèces de flore dans le pays. On citera pour exemple le
cas d'Ath Abbas, en petite Kabylie, où les pineraies sont menacées de disparition. Ces arbres
n'ont pas été épargnés durant les feux de forêts en été. Ceux qui ont survécu ont droit à la
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Les zones humides ne sont pas en reste, puisque celles-ci seraient les plus sensibles à
toute forme de détérioration. Ces espaces où le facteur principal est l'eau, sont caractérisés par
une importante biodiversité, dont entre autres : canards, poissons, zoo-plancton et phyto-
plancton, en font partie. Malheureusement, ces zones ne bénéficient pas de lois protectrices
rigoureuses, contrairement aux pays voisins comme le Maroc et la Tunisie, où l'intérêt porté
aux zones humides est de plus en plus grandissant. À titre d'exemple, plusieurs oiseaux d'eau
de la Macta, dans l'Oranie, seraient menacés par des constructions industrielles. Notons que la
sonnette d'alarme sur l'industrialisation de cette zone humide, a été tirée par les défenseurs du
site depuis les années 80.
Il est tout aussi utile de préciser, que plusieurs associations algériennes, œuvrent pour la
protection de l'environnement. Il est cependant dommage de constater, qu'elles ne bénéficient
d'aucun intérêt, ni d'aides consistantes des pouvoirs publics. Les résultats de leurs efforts
restent souvent vains, surtout que la population ne suit pas. L’argument avancé est qu’elle a
d'autres préoccupations, comme faire face aux difficultés quotidiennes de la vie. Des actions
concrètes, relayées par les médias, doivent être menées. A cet effet, il faut saluer l'initiative
prise à Bouira, d’aménager « une maison pour l'environnement », qui s'étalera sur 3 hectares,
au centre de la ville. Elle comportera une bâtisse, un parc qui pour rassembler un maximum
d'espèces végétales, un étang pour accueillir poissons, canards et autres cygnes. Tout autour,
des locaux réuniront artisans et fleuristes. La nouveauté reste sans conteste, l’énergie qui sera
fourni par deux éoliennes et des panneaux photovoltaïques. L'impact qu'aura ce parc pour le
respect de l'environnement, vaudra mieux que toute autre forme de sensibilisation. Il est plus
que temps, qu'une prise de conscience générale soit faite pour que soit rendu à la nature le
respect qui lui est du. L'Algérie est trop belle, pour qu'on l'abîme ainsi. Les générations futures
ne nous le pardonneraient jamais.
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Une ressource naturelle est un bien, une substance ou un objet présent dans la nature, et
exploité pour les besoins d'une société humaine. Il s'agit donc d'une matière première,
minérale (ex : l'eau) ou d'origine vivante (ex : le poisson). Ce peut être de la matière
organique fossile comme le pétrole, le charbon, le gaz naturel ou la tourbe. Il peut s'agir aussi
d'une source d'énergie : énergie solaire, énergie éolienne.
Ces valeurs ont été renversées au XIXe et XXe siècles où les ressources fossiles sont
devenues vitales pour l’industrie, la pêche et l’agriculture, mais aussi pour le bâtiment, les
transports et de nombreux services. Et si le coltan a une valeur tant pour les Européens,
Américains et autres pays technologiquement avancés, mais aussi pour certaines régions
africaines sous-développées, c'est parce que les rapports marchands les ont mis en contact.
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indispensables voire irremplaçables, mais surtout, elles apparaissent comme le produit des
écosystèmes et plus généralement de la biodiversité, qui en tant que tels deviennent eux-
mêmes des ressources vitales à protéger pour pouvoir les exploiter durablement ou pour qu’ils
continuent à produire leurs services « gratuits », en particulier produire l’oxygène, l’eau, les
sols, qui nous sont vitaux. Cette approche a notamment été précisée par le Millenium
ecosystems assesment, (première évaluation mondiale de l’état de santé des écosystèmes et de
leurs fonctionnalités).
Les ressources naturelles prélevées sont à la base de notre alimentation, de notre bien-
être et de nos activités économiques.
Bien que l’on n’ait pas encore d’idée très précise de la valeur socio-économique de la
biodiversité, son rôle est incontestable. Un grand nombre de personnes bénéficient
actuellement des services qu’elle offre. Sa préservation permettra ainsi le maintien de cette
économie.
En 1992, Lévêque et Glachant ont décri plusieurs valeurs de la biodiversité :
La valeur d’usage qui peut être divisée en trois sous catégories :
- La valeur de consommation : elle suppose une consommation directe des ressources sans
transformation. C’est le cas notamment de la cueillette, de la chasse et de la pêche.
- La valeur productive : les ressources génétiques sont utilisées dans des cycles productifs. On
peut citer par exemple les médicaments à base de plantes ou l’exploitation forestière pour le
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bois.
- La valeur récréative : la biodiversité est exploitée pour les loisirs sans prélèvement pour la
consommation, c’est le cas des promenades dans la nature.
La valeur écologique est le rôle des organismes dans le bon fonctionnement de l’écosystème
et dans la pérennité de la biosphère.
La valeur d’option est la possibilité d’exploiter différemment dans le futur les ressources
génétiques.
La valeur d’existence est liée à la satisfaction et au bien être que procure la biodiversité.
On peut citer également dans cette catégorie le rôle joué par la biodiversité d’un point de
vue agronomique. L’homme a cherché au cours de l’évolution à sélectionner les espèces
animales et végétales particulières qui possèdent un haut rendement afin de maximiser la
production, et par conséquent la rentabilité. Mais ce choix n’est pas sans danger, car cela
entraîne une uniformité génétique et par conséquent une plus grande vulnérabilité aux
épidémies et maladies.
2- Activité économique et dégradation de la biodiversité :
2-1- Situation de la biodiversité à l’échelle mondiale :
Selon les scientifiques, le nombre total d'espèces varie entre 3 et 100 millions, avec des
estimations raisonnables tournant autour de 13 à 15 millions d'espèces. Jusqu'à ce jour, seules
1,75 millions d'espèces vivantes ont été identifiées (largement représentées par les insectes).
On ne cesse de découvrir de nouvelles espèces chaque jour, dont la plupart sont des
invertébrés. Durant les années 90, environ 13 000 nouvelles espèces ont été décrites pour la
première fois chaque année.
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Nombre Nombre
Groupe d'espèces d'espèces
décrites estimées
Les différentes espèces ainsi que les habitats qui les supportent sont en voie de
disparition, ou menacés de disparaître. Ce phénomène de disparition s'explique par :
la perte et la destruction des habitats sont souvent le résultat direct des activités
humaines en raison d'une croissance élevée de population. Tandis que nous éliminons des
forêts, creusons des mines, construisons des villes ou des réseaux routiers, nous détruisons des
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habitats. Quand ceux-ci se réduisent, la disponibilité d'abris et de nourriture est moindre pour
la vie sauvage. Une compétition s'ensuit, non seulement entre les espèces qui partagent ces
habitats mais également entre ces espèces et les hommes. Moins il y a d'individus dans une
population, plus la recherche d'un ou plusieurs partenaires est difficile. Les habitats ont
tendance à se morceler, ressemblant de plus en plus à des îlots. Les animaux trouvent plus
difficilement la nourriture et sont parfois amenés à se déplacer par des voies semées
d'embûches,
l'introduction d'espèces étrangères (exotiques ou non natives) peut déstabiliser des
écosystèmes entiers et avoir un impact majeur sur les populations natives de plantes ou
animaux. Les espèces étrangères deviennent quelquefois très envahissantes et affectent dès
lors les espèces natives soit les dévorant, en les contaminant, en exerçant une compétition ou
en se reproduisant avec elles. L'invasion biologique opère de différentes façons: les graines
s'accrochent aux vêtements, les rats empruntent les bateaux, les insectes sont introduits suite
au transport international de nourriture et de bois, de nombreuses espèces marines circulent
dans l'eau de ballast des bateaux. Le nombre d'espèces introduites, intentionnellement ou non,
dans des zones inhabituelles, est supposé augmenter au rythme du commerce international, du
transport et du tourisme qui ne cessent d'augmenter,
la pollution et contamination, dont l'homme est le principal acteur (e.g. pluies acides,
déversement accidentel de pétrole, déchets nucléaires, utilisation exagérée de pesticides), peut
affecter la biodiversité à tout niveau.
le taux de croissance de la population : plus de 6 milliards de personnes habitent sur
Terre. De plus en plus de ressources naturelles sont utilisées pour répondre aux besoins en
nourriture, eau, médicaments, vêtements, abris et sources d'énergie, dilapidant ainsi les
ressources naturelles pour les populations terrestres et les habitats.
la surexploitation, que ce soit par la chasse, la pêche ou prélèvement de toute sorte,
d'une espèce ou population peut mener à sa disparition. Bon nombre de ressources naturelles
dans le monde disparaissent plus rapidement qu'elles ne peuvent se régénérer. La morue est
un poisson commercial surexploité, tandis que de nombreux dauphins et tortures meurent dans
les filets. Des gens transportent des plantes sauvages, achètent des animaux exotiques,
rapportent de l'ivoire comme objet décoratif ou de la corne de rhinocéros pour ses soi-disant
propriétés aphrodisiaques.
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On a 3 méthodes d’évaluation :
b- Modèles expérimentaux : pour évaluer l'impact des changements climatiques sur les
espèces (Lawton, 1994). Cette méthode permet aussi d'étudier la relation entre les
espèces, mais elle est appliquée que dans un nombre limité d'espèces sélectionnées, et elle
n'est pas capable de donner des informations sur le facteur démographique qui est
directement lié aux changements de la distribution.
c- Modèle empirique : est la seule manière d'évaluer l'impact des changements sur la
diversité biologique sur l’échelle large, le temps et la taxinomique. Il permet d'évaluer
les réactions des espèces aux changements des milieux et à la protection des futures
distributions d'espèces telles que la méthode dynamique de Bachelet et al. (2003).
Les diverses formes de pression sont, partout, perceptibles, qu’il s'agisse de l’érosion, de
la réduction de la biodiversité (ressources animales et végétales) et l'épuisement rapide des
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sols défrichés. Même si des techniques sont préconisées, leur application est difficile à mettre
en place et ce qui demande une heure pour être détruit nécessite des dizaines d'années pour se
construire.
Entre 1860 et 1915, 1 827 000 ha, soit au moins les 2/3 du domaine forestier de
l’Algérie ont brûlé détruisant totalement 4 à 5 % des superficies forestières. Les statistiques de
la Direction Générale des Forêts (tableau 1,) montrent qu’entre 1996 et 2005, ce ne sont pas
moins de 246 977 94 ha de forêts, broussailles, alfa et autres qui ont été incendiés. En effet,
dans l’été 2005, et suite à la canicule (plus de 50°C) qu’a connu le pays, prés de 30 000 ha du
patrimoine forestier ont brulé et pour la seule période du 1er juin au 16 juillet 2005, les
dommages recensés par la Protection civile font état de la destruction de 1199 palmiers
dattiers. Dans cet embrasement, tout y passe : arbres fruitiers, bottes de foin, céréales.
L’aménagement des forêts contre les feux suit plus ou moins les mêmes tendances
dans tout le bassin méditerranéen et repose sur la création des trachées pare-feu et de réserves
d’eau. Ces travaux font souvent partie des projets de gestion courante en Algérie.
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Tota
ux 15344 134730.33 69560.35 36578.07 4969.43 246977.94
3-2- Le surpâturage
Le pâturage est une activité normale en forêt, parfois souhaitée, car le bétail participe
au contrôle de la prolifération des strates arbustives et herbacées, hautement inflammables ;
cependant, le surpâturage, causant un broutage excessif de la végétation et des jeunes plants
forestiers, il empêche toute régénération, épuise les ressources disponibles, dégrade les
parcours et les soumet à l’érosion. Dans les zones arides et semi-arides d’Afrique du Nord, le
surpâturage est généralement considéré comme une cause essentielle de la dégradation des
écosystèmes naturels.
Si les défrichements ont existé depuis l’époque romaine, ils se sont accélérés durant la
colonisation et continuent de se pratiquer de nos jours ; de 1893 à 1941, le domaine forestier a
perdu 116 000ha de forêts au profit de l’extension des cultures coloniales (R.N.E, 2000).
L’extension de l’agriculture coloniale sur les plaines et les bas versants a entraîné le
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refoulement de la paysannerie pauvre sur les piémonts aux abords des forêts. Actuellement,
les populations montagnardes, privées de surface agricole, continuent à procéder au labour
dans les différents niveaux de la forêt : lisières, clairières, sommets de montagnes.
Cette population exerce une pression continue sur les formations forestières par le
défrichement et le surpâturage, ce qui perturbe la conservation des forêts et leur
développement.
3-4- L’agriculture :
Au fil des siècles, les agriculteurs ont recherché un meilleur rendement pour leurs
cultures et ont donc sélectionné les espèces les plus productives.
Peu d’espèces végétales sont finalement cultivées et seulement six d’entre elles
assurent la majeure partie de l’approvisionnement alimentaire de la population mondiale : le
blé, le riz, le maïs, la pomme de terre, l’orge et le manioc. Pour faire face à l’explosion
démographique, l’agriculture intensive a abouti à la sélection d’un petit nombre de variétés à
haut rendement, mais qui ont tendance à s’uniformiser du point de vue génétique.
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3-5- L’urbanisation :
Plus de la moitié des habitants de la planète vivront en milieu urbain et, dans les
pays en développement, la plupart d’entre eux se retrouveront dans les communautés urbaines
défavorables.
3-6- L’industrie :
En effet, toute industrie quelque soit son niveau de technicité ou de modernisation à une
part de responsabilité dans la pollution aussi bien atmosphérique qu’hydrique. Or les déchets
industriels sont pour la plupart toxique.
On peut citer les nuisances de l’industrie sur l’environnement, la santé et les ressources
comme suit :
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La surexploitation du sable est une autre forme de dégradation, mais cette fois est une
dégradation du cordon dunaire, par l'extension des sablières au profit du couvert végétal, ce
qui provoque la déstabilisation des dunes et par suite le déclenchement du phénomène de
l'érosion éolienne.
Les destructions constatées au niveau des dunes par les sablières qui ont été ouvertes, le
plus souvent, de façon illégale, les défrichements cycliques perpétrés chaque année pour les
cultures estivales et les fréquents incendies provoqués par les riverains, constituent les
principaux facteurs de la dégradation du milieu naturel.
Les effets néfastes de ces actions s'accentuent de façon alarmante surtout, au niveau du
cordon dunaire où le milieu est déjà fragile et exposé aux vents dominants nord-ouest, ce qui
favorise le déclenchement du phénomène de l'érosion éolienne. La vitesse moyenne du
transport du sable est de 1,168 g/s , il donne une idée sur ce qui se passe au niveau des dunes,
les conséquences sont résumés comme suit :
Introduction
En 2010, les Etats du monde entier vont devoir faire le bilan de leurs avancées
concernant la conservation de la biodiversité, dans le cadre de la Convention sur la
diversité biologique adoptée à Rio en 1992. Pour cela, il est nécessaire d’avoir
recours à des outils de suivi. Les indicateurs de biodiversité, en tant qu’outils
polymorphes adaptés à des questions hybrides, concernant à la fois le scientifique
et le politique, sont rapidement apparus comme le meilleur moyen pour suivre ces
avancées.
Selon Alain Desrosières (2003a, p.61), l’avantage des indicateurs par rapport
à d’autres outils d’évaluation est qu’ils ont pour particularité de « disjoindre le
signifiant et le signifié » (En effet, il n’existe pas de mesure du développement
durable ou de la biodiversité mais il est admis qu’il existe des indicateurs de
développement durable ou de la biodiversité. Ainsi l’indicateur respecte les espaces
d’incertitude que la mesure ne tolère pas).
Ils représentent d’une certaine manière des « fictions utiles » et permettent
d’évaluer de manière indirecte ce qu’il est trop coûteux de mesurer directement. Or,
face à un concept complexe et controversé comme celui de la biodiversité, le
recours à des indicateurs approximatifs qui permettent d’alimenter les débats
publics autour de cette question est une aubaine. Ils offrent en particulier
l’opportunité de créer des passerelles entre le monde des experts et celui des
profanes, entre celui de la science et celui de la politique, en facilitant l’émergence
d’un langage commun à propos de cet objet qu’est la biodiversité.
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l’échelle moléculaire à l’échelle de la biosphère, bien que les écologues s’intéressent plus
particulièrement aux populations, communautés et écosystèmes (Krebs, 2001, p.10).
La biodiversité est en effet un des objets d’étude majeurs de l’écologie. Cette
discipline mesure la diversité du vivant au sein des trois niveaux fonctionnels que nous
venons d’évoquer à partir de la variabilité génétique, la diversité spécifique et la
complexité des réseaux trophiques.
Cependant, comme le soulignent Robert Barbault et Bernard Chevassus-au-Louis
(2004), le concept de biodiversité va plus loin que la simple description de la diversité du
vivant, fut-elle exhaustive. En effet, la biodiversité est une affaire d’interactions2 au sein
de chaque niveau fonctionnel, entre les échelles fonctionnelles mais aussi avec les
sociétés humaines.
Le principal risque étudié par les biologistes, qui pèse sur la biodiversité, est celui de
l’extinction des espèces. Toute espèce a une durée de vie limitée qui est de l’ordre de cinq
à dix millions d’années.
A partir de l’espérance de vie des espèces et de leur nombre, il est possible de calculer
un taux d’extinction global (Teyssèdre, 2004). Celui-ci correspond à la proportion
d’espèces qui disparaît pendant un intervalle de temps donné. Il est principalement lié,
dans un contexte « naturel », au nombre d’individus. Ainsi, plus le nombre d’individus au
sein d’une espèce est faible, plus les risques de disparition de cette dernière sont
importants du fait de faibles capacités d’adaptations pour faire face aux changements
environnementaux.
Au cours des soixante-cinq derniers millions d’années, le taux d’extinction moyen a
tourné autour d’une extinction par an pour un million d’espèces. Aujourd’hui, ce taux
serait entre « 50 et 560 fois supérieur au taux d’extinction attendu pour une biodiversité
stable » (Teyssèdre, 2004, p.27) mais beaucoup affirment que ce taux serait en fait 100
fois plus important et qu’il continue d’augmenter. Tout cela va dans le sens de
l’hypothèse d’une sixième crise d’extinction (figure 1). La Terre a en effet connu
plusieurs grandes crises d’extinction3 dont la dernière est liée à l’apparition d’Homo
sapiens sapiens et à son extraordinaire expansion.
Les origines anthropiques de cette sixième crise d’extinction sont à chercher dans :
• La destruction ou la dégradation des écosystèmes (déforestation, pollution des sols et
des eaux, fragmentation des habitats…).
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2- Le taux d’extinction : toute espèce a une durée de vie limitée qui est de l’ordre de cinq
à dix millions d’années. Il s’agit du nombre d’espèce qui disparaissent en temps donné
3- L’indice « liste rouge » : le liste rouge de l’UICN est une liste des espèces en danger
sur terre. Elle permet d’établir un indicateur liste rouge (ILR) qui traduit une
amélioration ou une détérioration du statut d’une espèce dans le temps (Espèce en
danger critique, en danger, vulnérable). Le suivi de la biodiversité se fait à partir des
changements de statuts. Ainsi, si une espèce passe du statut de « en danger » à celui de
« en danger critique », on suppose que cela traduit une dégradation de la biodiversité.
Donc ILR construit à laide du nombre d’espèces au sein de chaque catégorie de
l’UICN et du nombre d’espèces ayant changé de catégorie.
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sont souvent une tâche impossible et le chercheur doit se limiter à un seul groupe qui lui est
familier, le plus souvent une famille d’animaux ou les plantes à fleurs. Le nombre d’espèces
rencontrées dépend du nombre d’exemplaires récoltés, ce qui empêche une comparaison
précise entre deux peuplements. Pour pallier cet inconvénient on utilise des indices de
diversité qui prennent en compte le nombre d’exemplaires de chaque espèce. Les deux indices
de diversité les plus utilisés sont l’indice de Shannon et l’indice de Simpson. Si S est le
nombre d’espèces, N l’abondance totale de ces S espèces, et ni l’effectif de l’espèce de rang i,
l’abondance relative de l’espèce i est pi = n/N .
L’indice de Shannon H’, qui est dérivé de la théorie de l’informatique, est égal à :
H’ = Σ pi log pi
On utilise généralement des logarithmes à base 2. Cet indice varie de 0 lorsqu’une seule
espèce est présente, à log S lorsque toutes les espèces ont la même abondance.
Is =1/Σ p2i
Cet indice varie de 1 lorsqu’une seule espèce est présente, à S lorsque toutes les espèces
ont la même abondance.
Etant donné que deux peuplements différents peuvent avoir le même indice de diversité
on évalue leurs différences en calculant l’équitabilité E, ou équirépartition, qui est le rapport
entre la diversité réelle et la diversité maximale correspondant à des effectifs égaux pour
toutes les espèces :
L’équitabilité tend vers 0 lorsque presque tous les individus appartiennent à la même
espèce et elle est égale à 1 lorsque toutes les espèces ont la même abondance.
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1. Définition
Par le passé, les processus naturels pouvaient absorber les quantités des gaz à
effet de serre produites, et le système restait stable. Toutefois, ces dernières décennies, les
activités humaines ont surchargé ces processus. Les gaz à effet de serre sont aujourd’hui
produits par la combustion des combustibles fossiles utilisés pour propulser les véhicules,
faire fonctionner les usines et chauffer les édifices, ainsi que par les processus industriels. Ces
rejets de gaz à effet de serre, appelés émissions, ont déstabilisé l’équilibre naturel de
l’atmosphère.
De plus, on abat de grandes superficies des forêts pour récolter le bois et défricher
les terres pour faire place aux cultures et aux villes et cités. Cela laisse moins d’arbres pour
absorber et stocker le dioxyde de carbone de l’atmosphère. L’équilibre des gaz présents dans
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l’atmosphère a sensiblement changé. Le résultat est qu’une plus grande quantité de chaleur
reste piégée dans l’atmosphère. Plus il y a de chaleur piégée, plus la terre devient chaude.
Bien qu’il soit souvent ramené uniquement à des problèmes d’ordre climatique,
le terme changement global peut se référer à une série de changements naturels ou d’origine
anthropique sur la structure biologique et physique de la Terre, qui dans leur ensemble ont des
effets significatifs à échelle globale. Depuis la conférence de Rio en 1992, il est admis que
l’augmentation constante de la population mondiale (de 3,5 milliards dans les années soixante
à 6 milliards à la fin du siècle) et de la consommation en énergie due au développement
économique, ainsi que les changements consécutifs dans la composition de l’atmosphère,
devrait changer globalement l’équilibre de la Terre. Les modèles numériques (GCM : modèles
de circulation générale) calibrés sur les 100 dernières années, projettent que le réchauffement
climatique devrait s'accentuer dans les années à venir et que les températures pourraient
augmenter de 1,4°C à 5,8°C dans les 100 prochaines années selon que l'atmosphère sera plus
ou moins chargée en gaz à effet de serre.
Cette fourchette assez large provient d’une part de l’incertitude des scénarios, et
d’autre part de la diversité des modèles pour un même scénario. Toutefois, si la température
moyenne pourrait augmenter de 3°C, les réchauffements locaux se traduiraient par des
augmentations allant jusqu’à 10°C dans certains cas.
Bien que sur les temps géologiques de telles augmentations aient déjà été estimées,
c’est la rapidité de ces changements qui t’inquiète. Comment les espèces et les écosystèmes
vont-ils réagir à ces changements futurs alors que le réchauffement sur les 50 dernières
années (1°C) semble avoir déjà provoqué un nombre conséquent d’extinctions et de
migrations d’espèces ?
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Divers programmes internationaux et nationaux ont donc été mis en place pour
analyser et prédire l’impact des changements globaux sur les systèmes vivants. Dans ce
cadre, deux grands types de changement global sont étudiés : les changements climatiques et
les changements d’utilisation des terres. Ces deux notions sont très étroitement liées car les
changements climatiques impliquent des modifications dans la gestion du sol, mais il est
probable que l’augmentation de l’agriculture intensive et des pollutions associées,
l’urbanisation croissante et le développement industriel influent fortement en retour sur le
climat.
2-2-1- Introduction
même si elles ont peut être déjà commencé, comme semblerait l'indiquer l'extension vers le
nord de divers éléments thermophiles, notamment le palmier nain sur le littoral varois. Dans
les portions méridionales de la région méditerranéenne, où ces phénomènes seraient
susceptibles de présenter un impact écologique plus intense, avec en particulier une remontée
vers le nord du climat saharien et des espèces qui lui sont liées, les phénomènes de
modification du paysage, et tout spécialement la disparition des paysages arborés, resteront
infiniment plus sous la dépendance des impacts anthropiques, que sous celle d'éventuelles
modifications climatiques.
L’élévation envisageable du niveau de la mer reste très modeste par rapport à ce qu’a
Connu le monde méditerranéen au cours des dernières phases glaciaires, notamment la
dernière, où les variations ont largement dépassé les 100 mètres. Son impact devrait rester
modeste, même si la ligne de rivage devait osciller de 30 à 50 cm au cours du siècle prochain.
Ce phénomène restant de toute façon très progressif, il ne devrait pas affecter sensiblement les
compositions floristiques des dunes littorales, des marais juxta-littoraux voire des rochers
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Module : Biodiversité et développement durable 3LMD Ecologie
Sur le revers sud, cette élévation des températures ne devrait a priori pas modifier
profondément les structures de végétation, qui continueraient à appartenir à un étage thermo-
méditerranéen chaud plutôt que tempéré, sans toutefois que les conditions de l’apparition
d’une flore et d’une végétation de type infra-méditerranéen soient possibles, sauf très
localement sur le littoral nord-marocain, en raison d’une trop faible océanité du climat. En
montagne, par contre, les limites, théoriques du moins, des étages supérieurs de végétation
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Les prévisions restent ici beaucoup plus délicates à interpréter. La plupart des
spécialistes admettent, en effet, que les moyennes annuelles ne devraient pas varier beaucoup,
sinon augmenter légèrement en raison de l’accroissement des phénomènes
d’évaporation liés à l’élévation des températures. Tel devrait être le cas, en particulier, sur le
revers septentrional de la Méditerranée, alors qu’au sud, il devrait plutôt s’agir d’une
accentuation des phénomènes de continentalité et donc de steppisation voire de désertisation,
comme il a été dit plus haut. Toutefois, les perturbations majeures devraient provenir d’un
changement des rythmes de précipitations, avec une augmentation notable, qui a sans doute
déjà débuté, des pluies cataclysmiques voire des tornades de type sub-tropical. De même, la
sécheresse estivale risque de s’accroître sur une grande partie du bassin et de s’installer sur les
marges septentrionales, dans des régions actuellement à climat non méditerranéen.
Ils sont encore plus délicats à évaluer, qu’il s’agisse de l’accroissement de la force
des vents, qui est généralement admise, voire de la modification des courants océaniques,
avec une éventuelle atténuation voire un effacement du gulf stream.
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Module : Biodiversité et développement durable 3LMD Ecologie
2-2-3- Conclusion
Le bilan de ces phénomènes reste difficile à établir en raison des incertitudes qui
planent encore sur l’importance éventuelle des phénomènes évoqués ci-dessus. Il apparaît,
cependant, que les modifications relatives aux bilans floristiques et aux paysages végétaux ne
devraient pas être dramatiques, en raison des caractères-mêmes de la flore et de la végétation
méditerranéenne, dont les capacités de résilience ont souvent été déjà soulignées et ne
pourraient, en particulier, être comparées à l’impact des processus
climatiques que cette région a connus lors des dix derniers millénaires. C’est sans doute sur
les marges sud et sud-est du monde méditerranéen que cet impact sera le plus important, avec
une progression des déserts vers le nord de 100 à 300 km, suivant les situations. Mais même
dans ce cas, il sera bien difficile d’établir le rôle respectif des modifications climatiques et des
processus de dégradation anthropique qui sont là actuellement particulièrement dramatiques.
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Module : Biodiversité et développement durable 3LMD Ecologie
Principe 1 : Les objectifs de gestion des terres, des eaux et des ressources vivantes sont un
choix de société.
Principe 2 : La gestion devrait être décentralisée et ramenée le plus près possible de la base.
Réduire les distorsions du marché qui ont des effets néfastes sur la diversité biologique;
Harmoniser les mesures d'incitation pour favoriser la conservation et l'utilisation durable de
la diversité biologique;
Intégrer dans la mesure du possible les coûts et les avantages à l'intérieur de l'écosystème
géré.
Principe 6 : La gestion des écosystèmes doit se faire à l'intérieur des limites de leur
dynamique.
Principe 7 : L'approche par écosystème ne devrait être appliquée que selon les échelles
appropriées.
Principe 8 : Compte tenu des échelles temporelles et des décalages variables qui caractérisent
les processus écologiques, la gestion des écosystèmes doit se fixer des objectifs à long terme.
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Principe 11 : L'approche par écosystème devrait considérer toutes les formes d'information
pertinentes, y compris l'information scientifique et autochtone, de même que les
connaissances, les innovations et les pratiques locales.
Principe 12 : L'approche par écosystème devrait impliquer tous les secteurs sociaux et toutes
les disciplines scientifiques concernés.
A- Gestion de la pêche
La gestion des pêches fondée sur les écosystèmes (EBFM) ou (EBM) est une approche
qui intègre les principes de gestion de l'approche écosystémique, mais en considérant les
frontières écologiques et non seulement politiques. Elle tient aussi compte de la réponse des
écosystèmes face aux perturbations environnementales. De plus, l'une de ses principales
considérations est de conserver l'intégrité de l'écosystème maritime et côtier, afin d'assurer sa
pérennité, dont dépend l'être humain.
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avec l'ensemble de leur écosystème. Ne pas en tenir compte aggrave les impacts déjà
important de la surpêche sur la partie de la sécurité alimentaire et de l'économie dépendante
des activités de pêches dans le monde.
En plus des contraintes économiques et légales, elle peu aussi tenir compte de l'âge des
arbres d'une forêt par rapport à la vitesse et la méthode de coupe.
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