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Céline Montauriol, ancienne directrice de la RSE & de la transition

agro-alimentaire chez Axereal, explique la notion de parties


prenantes et comment la coopérative a identifié les siennes.

La norme ISO 26 000 définit les parties prenantes comme étant des individus ou des groupes
d'individus, qui ont un intérêt à exprimer leur opinion au sujet des décisions ou activités d'une
entreprise

Bien identifier ses parties prenantes ainsi que leur pouvoir d'influence est la clef d'une stratégie RSE
efficace. Vous devez savoir qui vous écoute, Qui vous regarde, Qui vous soutient ou attend de vous
des progrès.

C'est ce qu'on appelle réaliser une cartographie des parties prenantes. Cette étape est essentielle.
Elle permet de savoir quel est le niveau de dialogue actuel de la partie prenante avec l'entreprise et
quelle est son pouvoir d'influence.

Que ce soit dans la norme ISO 26000 ou dans les guides du GRI (Global Reporting Initiative),
l'identification et le dialogue avec les parties prenantes sont des fondamentaux en matière de
Responsabilité Sociétale.

Vous devez ensuite aller plus loin en identifiant les sujets sur lesquels ces parties prenantes
attendent des engagements ou des réponses concrètes de votre entreprise. Il s'agit ici de développer
leur écoute. Suivant le degré de proximité et de relation que vous avez avec elle, vous pouvez
élaborer une écoute active en analysant ses prises de positions dans la presse ou sur le web. Vous
pouvez également la rencontrer en lui demandant clairement quels sont les axes sur lesquels votre
entreprise doit progresser.

Dans le monde de la coopération agricole, certaines parties prenantes sont incontournables :


• Les industries agroalimentaires ou la GMS…, ce sont nos clients, quelque fois même des filiales et
surtout la voix du consommateur et de l'évolution des tendances de consommations

• Les agriculteurs, adhérents, représentés par le conseil 'administration,

• Les salariés, bien sûr

• Les associations professionnelles comme Coop de France , la FNPL, Intercereales…

• Les concurrents

• Les institutions

• Mais il est aussi essentiel de s'attarder sur ce que les ONG attendent de la profession agricole :
Foodwatch, Greenpeace, le WWF, FNE, Phyto Victimes…

Toutes les parties prenantes doivent être regarder, écouter et pourquoi pas interroger. Ce sont elles
qui guideront les voies de progrès prioritaires à définir dans votre stratégie RSE.

Lorsque vous avez fait le tour de toutes vos parties prenantes, il est intéressant de développer ce que
l'on appelle une matrice de matérialité. Cette matrice permet de positionner les attentes essentielles
de vos métiers et de les classer selon l'importance stratégique que vous y accordez en interne.

Vous pourrez ensuite prendre des engagements sur vos métiers, chiffrés ou non chiffrés. Par
exemple, raisonner l'utilisation des phytosanitaires, réduire son empreinte carbone de 20% en 2020
ou développer une démarche de qualité de vie au travail.

Etre à l'écoute de ses parties prenantes est un travail quotidien, permanent. Une entreprise
pratiquant une écoute active de son environnement, a plus de chance d'être résiliente pour survivre
à un événement perturbateur de son marché.

Le rôle du directeur RSE est d'accompagner la stratégie de son entreprise et de la positionner comme
ayant un sens sur des enjeux partagés et planétaires.

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