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Droit Civil - IsT - Ouaga 2000
Droit Civil - IsT - Ouaga 2000
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Titre II : Les droits subjectifs .................................................................................................................. 19
Chapitre I : Les sources des droits subjectifs......................................................................................... 20
Section I : Les actes juridiques............................................................................................................... 20
Paragraphe I : La notion d’acte juridique .......................................................................................... 20
Paragraphe II : La typologie ou la classification des actes juridiques................................................ 20
Paragraphe III : La formation des actes juridiques ............................................................................ 22
A. Les conditions de formation...................................................................................................... 22
B.Les sanctions de l’inobservation des conditions de validité des actes juridiques ..................... 24
Paragraphe II - Les faits juridiques .................................................................................................... 24
Paragraphe III – L’intérêt de la distinction ........................................................................................ 27
Section II : La notion de preuve ............................................................................................................. 27
Paragraphe I : L’objet et la charge de la preuve................................................................................ 27
Paragraphe II : Les moyens de preuve .............................................................................................. 28
Chapitre II : LES PERSONNES JURIDIQUES ............................................................................................. 30
Section I : Les personnes physiques ...................................................................................................... 30
Paragraphe I : Les éléments d’identification de la personne physique ............................................ 30
Paragraphe II : Le changement de nom ............................................................................................ 32
Paragraphe 3 : Le domicile ................................................................................................................ 33
Paragraphe IV : La personnalité juridique des personnes physiques................................................ 34
Section II : Les personnes morales ........................................................................................................ 36
Paragraphe I : Les conditions d’existence des personnes morales ................................................... 36
Paragraphe II. La classification des personnes morales .................................................................... 37
Paragraphe III : La personnalité juridique de la personne morale .................................................... 39
Chapitre : LES DROITS PATRIMONIAUX ................................................................................................. 40
Section I : La notion du patrimoine ....................................................................................................... 40
Section II : Les droits réels ..................................................................................................................... 40
Paragraphe I : Classification des droits réels ..................................................................................... 41
Section III : Les droits personnels .......................................................................................................... 42
Paragraphe I : Définition ................................................................................................................... 42
Paragraphe 2. Classification des droits personnels ........................................................................... 42
Section IV : Les droits intellectuels ........................................................................................................ 43
CHAPITRE 4 : LES BIENS ......................................................................................................................... 44
Section I : Classification générale des biens .......................................................................................... 44
Paragraphe I : Les biens consomptibles et biens non consomptibles ............................................... 44
Paragraphe II : Les biens fongibles et les corps certains (biens non fongibles) ................................ 45
Paragraphe III : Les biens meubles et les biens immeubles .............................................................. 45
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Chapitre 5 : Les contrats ........................................................................................................................ 47
Section 1 : Les conditions de validité du contrat................................................................................... 47
Paragraphe I : Le consentement des parties ..................................................................................... 47
Paragraphe II : L’objet ....................................................................................................................... 48
Paragraphe III : la cause..................................................................................................................... 48
Paragraphe IV : La capacité juridique des parties ............................................................................. 48
Section II : La formation du contrat....................................................................................................... 48
La formation d’un contrat nécessite l’existence d’une offre assortie d’une acceptation. .................. 48
Paragraphe I : L’offre de contracter ou la pollicitation ..................................................................... 48
Paragraphe II : L’acceptation de l’offre ............................................................................................. 49
Section III : La classification des contrats .............................................................................................. 50
Paragraphe I : Selon le critère de la règlementation ........................................................................ 50
Paragraphe II : Selon le critère du mode de formation ..................................................................... 50
Paragraphe III : Selon le critère du contenu du contrat .................................................................... 51
Paragraphe IV : Selon le critère du mode d’exécution du contrat .................................................... 52
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Bibliographie indicative
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Introduction Générale
Toute société a besoin, pour fonctionner d’un certain ordre sans lequel, elle verse dans
l’anarchie. Le droit est donc cet instrument qui sert à organiser la société et à éviter que cette
société plonge dans le désordre. Phénomène social, le droit existe dans toutes les sociétés même
les plus primitives, parce que le droit est consubstantiel à l’existence d’une société. Ainsi, on
pourrait retenir que le droit est la règle qui régit les rapports entre les individus vivant dans une
société donnée.
Le droit est donc un phénomène vivant. Les règles naissent, vivent, meurent, évoluent dans leur
contenu, parce que la société et les hommes qui la composent, évoluent. Parce que les rapports
humains sont complexes, le droit est lui aussi complexe.
Quant aux « droits », (avec d minuscule et au pluriel), ce sont les prérogatives que le « Droit »,
c'est-à-dire le droit objectif, reconnaît à un individu ou à un groupe d’individus et dont il peut
se prévaloir dans ses rapports avec les autres hommes, au besoin sous la protection de l’autorité
publique. Il en va ainsi du droit de propriété, du droit de créance, du droit de vote, etc.
Il ressort de ce qui précède que le terme droit reçoit deux acceptions différentes. Dans un
premier sens, il peut être entendu comme « l’ensemble de règles imposées par l’autorité
publique et tendant à régir la vie de l’homme en société (droit objectif ou Law). Dans un second
sens, il se définit comme « des pouvoirs particuliers, prérogatives ou possibilités d’action qui
appartiennent à une personne déterminée » (droit subjectif ou rights)
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Le droit se présente donc comme une réalité à double facette selon qu’on l’appréhende sous
l’angle de son objet (droit objectif) ou de ses sujets (droit subjectif). En effet, le droit se
distingue des autres règles de conduite sociale.
Les règles autonomes sont des règles internes à l’individu qui relèvent de la conscience et dont
la sanction est soit la réprobation soit le remord. Ce sont des règles dont la sanction est
intérieure à l’individu.
Les règles hétéronomes quant à elles, sont des règles édictées et imposées à l’individu par
l’autorité publique. Ce sont des extérieures à l’individu et dont la sanction est externe
(emprisonnement, paiement d’amende, confiscation de biens). Elles ont la force contraignante.
Pour bien mettre en évidence les spécificités du droit, il convient de le distinguer des règles de
bienséance, de la morale et des règles religieuses.
Les règles de bienséance tout comme les règles de droit ont pour objet d’organiser la vie en
société. Mais contrairement aux règles de droit, leur non-respect ne peut entraîner le recours à
la contrainte étatique. Cependant certaines de ces règles de bienséance ressemblent à la règle
juridique et sont sanctionnées comme telle. Il en est ainsi de l’atteinte à l’honneur, des
manquements aux codes déontologiques, etc. Aussi, lorsqu’elles sont intégrées dans
l’ordonnancement juridique par la volonté de l’autorité publique, elles sont sanctionnées. C’est
le cas de la corruption.
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Paragraphe 2 : Le droit et les règles morales
Les règles morales établissent une distinction fondamentale entre le bien et le mal. Les règles
morales comme le droit ont pour objet d’organiser la vie en société. Mais elles se différencient
du droit à quelques points de vue.
Du point de vue de l’origine, la source des règles morales est la conscience alors que le droit
émane de l’autorité publique, les gouvernants.
Du point de vue du contenu, contrairement à la morale qui est fondée sur la distinction entre le
bien et le mal, le droit lui formule des règles moralement neutres voire condamnées par la
morale.
La différence entre les deux types de règles se situe au niveau de la sanction. Tandis que la
violation de la règle du droit fait l’objet d’une sanction immédiate et certaine par l’autorité
publique, la violation de la règle religieuse, est assortie d’une sanction différée, probable et
hypothétique et dont l’auteur est Dieu.
Cependant, les règles religieuses peuvent devenir des règles de droit du moment où elles sont
prises par les autorités religieuses. C’est le cas de la Sharia ou Charia en Islam ou du droit canon
ou canonique dans la religion catholique. La règle religieuse devient très souvent des règles de
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droit surtout dans les Etats confessionnels dans lesquels il y a une confusion des deux types de
règles.
A. Le droit constitutionnel
Il regroupe l’ensemble des règles qui régissent l’organisation du pouvoir au sein de l’Etat et le
fonctionnement des institutions. Les règles du droit constitutionnel sont contenues dans la
constitution. A titre illustratif, la constitution burkinabé du 2 juin 1991 contient les règles
relatives à la répartition des compétences entre les trois pouvoirs à savoir le législatif, exécutif
et judiciaire.
B. Le droit administratif
Le droit administratif englobe l’ensemble des règles relatives à l’organisation et au
fonctionnement de l’Administration Publique et leurs rapports avec les particuliers
(administrés).On y trouve notamment, les règles relatives à la Fonction Publique, à
l’organisation administrative, aux contrats entre l’administration et les particuliers (cas des
marchés publics).
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C. Le droit financier ou droit des finances publiques
Cette matière regroupe les règles relatives à la gestion des finances publiques et des collectivités
publiques. Le droit financier s’intéresse aux ressources et aux dépenses ainsi qu’aux méthodes
de gestion du budget de l’Etat et des collectivités publiques.
A. Le droit civil
Le droit civil rassemble les diverses règles qui assurent l’individualisation de la personne, sujet
de droit dans la société (nom, domicile, état civil) et celles qui organisent les principaux rapports
de la vie en société. A ce titre :
il régit la famille dans ses aspects extrapatrimoniaux (mariage, divorce, filiation) comme
patrimoniaux (régimes matrimoniaux, successions) ;
il organise la propriété ainsi que les différents droits dont l’individu peut disposer vis-
à-vis d’une chose ;
il définit les rapports d’obligation-créance et dette corrélative qui peuvent s’établir entre
les personnes.
Le droit civil couvre toutes les activités humaines. C’est pourquoi il est considéré comme le
droit commun du droit privé.
B. Le droit commercial
Il regroupe l’ensemble des règles applicables aux personnes qui ont la qualité de commerçant
(commerçants individus et sociétés commerciales) et aux opérations juridiques constituants des
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actes de commerce. C’est donc le droit qui régit l’activité commerciale et le statut du
commerçant et de l’entreprenant. Le droit commercial est de plus en plus absorbé par le droit
des affaires qui comprend, en plus du droit commercial, les matières du droit fiscal, de droit
pénal, de droit comptable, de droit du travail, de droit administratif financier et économique.
B. Le droit processuel
Il rassemble trois branches différentes du droit qui ont en commun pour objet, l’organisation
et le fonctionnement de la justice. Il s’agit de la procédure civile, la procédure pénale et la
procédure administrative. Le caractère mixte découle du fait que les dispositions relatives à
l’organisation et au fonctionnement des tribunaux relèvent du droit public et celles intéressant
l’action en justice se rattachent manifestement au droit privé.
C. Le droit social
Il recouvre deux branches distinctes du droit que sont le droit du travail et le droit de la sécurité
sociale. C’est un droit mixte car il organise les rapports professionnels entre particuliers mais
fait intervenir des éléments de droit public (inspection du travail, organisation administrative
de la sécurité sociale et des tribunaux de travail).
Par définition le droit du travail regroupe l’ensemble de règles qui régissent les relations de
travail entre les employeurs et les employés du secteur privé.
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Quant au droit de la sécurité sociale, il réunit l’ensemble des règles applicables aux salariés
pour les garantir contre les divers risques sociaux (accident de travail, chômage, prestations
sociales, couverture du risque maladie)
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Chapitre II : Les sources du droit
Les sources du droit sont les instruments juridiques d’où naissent les règles de droit. Les règles
de droit proviennent de diverses sources, lesquelles ont fait l’objet d’une classification. Ainsi,
on a les sources écrites ou formelles encore appelées sources directes et les sources non écrites
ou sources indirectes.
Paragraphe I : La constitution
La constitution est l’ensemble des règles qui régissent l’organisation politique de l’Etat et qui
sont édictées selon une procédure spéciale. La constitution organise et repartit les compétences
entre les différents pouvoirs d’un Etat, fixe les règles de fonctionnement ainsi que les droits
inhérents aux citoyens.
Selon le Pr. AUBIN « la constitution est le principe générateur, régulateur et animateur de tout
système étatique ».
La constitution est la norme supérieure dans un Etat. Toutes les autres normes doivent donc s’y
conformer.
Paragraphe II : La loi
Le terme loi est un terme polysémique. Au sens formel, la loi se définit comme l’acte émanant
du pouvoir législatif c'est-à-dire de l’Assemblée Nationale. C’est un acte adopté selon la
procédure législative et promulgué par le président du Faso. Au sens de l’article 97 de la
constitution du 11juin 1991, la loi est une délibération régulièrement promulguée du parlement.
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Suivant le critère organique (organe qui fait la loi) on distingue la loi parlementaire (votée par
le pouvoir législatif) et la loi référendaire (issue d’une consultation populaire).
Selon le critère matériel, on distingue les lois constitutionnelles, les lois organiques et les lois
ordinaires.
La loi organique est une loi qui a pour objet l’organisation et de fonctionnement des institutions.
La loi organique complète et précise la constitution. Elle est votée à la majorité absolue et
promulguée après déclaration de sa conformité avec la constitution par le conseil
constitutionnel.
La loi ordinaire est une délibération régulièrement promulguée de l’Assemblée Nationale. Elle
est votée selon la procédure législative ordinaire.
L’ordonnance est un acte de nature hybride. Acte hybride parce qu’il émane du pouvoir
exécutif, notamment du Président du Faso, mais intervient dans le domaine de la loi. L’article
99 de la constitution du 11 juin 1991 la définit comme « un acte signé par le Président du Faso,
après délibération du conseil des ministres, dans les domaines réservés à la loi et dans les cas
prévus aux articles 103, 107 et 119 de la présente constitution ; elle entre en vigueur dès sa
publication ».
Quant au décret, il est un acte émanant du Président du Faso ou du Premier Ministre soit ayant
un caractère règlementaire parce qu’il formule des dispositions générales, soit ayant un
caractère individuel lorsqu’il ne vise qu’une personne ou une catégorie de personnes
nommément désignées (exemple : nomination d’un fonctionnaire). Selon le critère formel, on
distingue le décret simple et le décret pris en conseil des ministres. Le premier est signé par le
premier ministre et contresigné par le ou les membres du gouvernement compétents et le second
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est signé par le Président du Faso et le Premier ministre après avis du conseil des ministres et
contresigné par le ou les membres du gouvernement compétents.
Selon le critère matériel, on distingue le décret autonome qui est pris dans les matières relevant
du domaine règlementaire et le décret d’application de la loi qui a pour but de préciser les
conditions de mise en œuvre de la loi.
Enfin l’arrêté qui peut être un acte de portée règlementaire ou individuelle. Ainsi, l’octroi d’un
permis de construire est un arrêté individuel. Les arrêtés émanent des différentes autorités et
sont hiérarchisés selon le rang de l’autorité. Ainsi on a :
Selon l’article 109 alinéa 1 de la loi n 033-2004/AN du 14 septembre 2004 portant code du
travail au Burkina Faso, « la convention collective du travail est un accord relatif aux conditions
de travail conclu entre, d’une part, les représentants d’un ou de plusieurs syndicats ou
groupements professionnels de travailleurs, et d’autre part, une ou plusieurs organisations
syndicales d’employeurs ou tous autres groupements d’employeurs ou un ou plusieurs
employeurs pris individuellement ».
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droit international, qu’il soit consigné dans un document unique ou dans deux ou plusieurs
instruments connexes, et quelle que soit sa dénomination particulière ».
Dans la pratique, la terminologie n’a jamais cessé d’être floue : à la place du mot « traité », les
Etats emploient indifféremment ceux de « convention », « accords », « acte final », « charte »,
etc.
A ces sources, il faut ajouter les sources communautaires constituées du droit OHADA, du droit
de la CEDEAO et du droit de l’UEMOA.
Dans la pratique, les traités font l’objet d’une classification sur la base d’un certain nombre de
critère. Selon la manière dont il est conclu, on distingue les traités en forme simplifié
(négociation et signature) des traités solennels (négociation, signature et ratification). Selon le
nombre des parties, on distingue les traités bilatéraux (conclu par deux Etats) des traités
multilatéraux (conclus par plusieurs Etats). Enfin, selon le contenu du traité, on distingue les
traités normatifs (qui fixent des règles de conduite pour leurs destinataires) des traités
constitutifs d’organisation internationale (la charte de l’ONU).
Paragraphe I : La jurisprudence
Dans un sens large, il désigne « l’ensemble des décisions rendues par les juges ».c’est donc
l’ensemble des décisions rendues par les cours et tribunaux ou la solution généralement donnée
par les tribunaux à une question de droit. Le mot jurisprudence n’est utilisé que lorsque ces
décisions ont été rendues à la suite d’un procès, c'est-à-dire dans le cadre d’une juridiction
contentieuse.
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évoluer le droit résultant d’un texte écrit, figé. De plus, le contenu de la loi n’est pas toujours
clair. Ce faisant et dans le cas, le juge doit interpréter la loi.
Elle n’est source de droit que dans le silence de la loi, ou si la loi comporte des lacunes.
Paragraphe II : La doctrine
On appelle « doctrine », l’ensemble des travaux écrits consacrés à l’étude du droit, et leurs
auteurs. C’est donc l’ensemble des opinions, des savants et techniciens du droit dans les
ouvrages et qui traitent d’une question de droit.
La doctrine ainsi entendue, recouvre des œuvres les plus diverses qui sont élaborées
principalement par les universitaires, notamment les professeurs de droit, mais aussi par les
praticiens, des avocats, magistrats ou notaires.
L’élément matériel est constitué par la répétition d’un comportement dans le temps et dans
l’espace. C’est la tradition où l’habitude. Pour qu’un comportement puisse être considéré
comme constitutif du corpus, il faut que les critères classiques suivants soient réunis : l’usage
doit être ancien, constant, notoire et général.
L’élément psychologique réside dans le fait que les personnes concernées par la coutume ont
la conviction de se conformer à une obligation périodique.
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Si la coutume constitue une source de règles de droit, il convient de souligner qu’il s’agit d’une
source secondaire voire accessoire par rapport à la loi entendue au sens matériel ou large.
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Titre II : Les droits subjectifs
Le droit objectif confère aux individus des prérogatives appelées droits individuels ou droits
subjectifs. Les droits subjectifs sont donc des prérogatives reconnues aux sujets de droit par le
droit objectif qui en détermine la nature et l’étendue. En effet les droits subjectifs peuvent être
appréhendés de façon large ou restrictive.
Dans une définition large, « le droit subjectif est toute prérogative dont une personne est
titulaire en vertu du droit objectif ».
Dans un entendement restrictif, le droit subjectif est « un pouvoir dont dispose telle ou telle
personne et qui est garanti par l’Etat parce qu’il est conforme au droit objectif ».
En d’autres termes le droit subjectif c’est l’ensemble des droits reconnus à un particulier par le
droit objectif. La doctrine définit le droit subjectif en fonction de deux éléments constitutifs :
Les droits subjectifs se distinguent du droit objectif sur trois principaux critères. D’abord le
droit subjectif a un caractère coordonnateur qui vise à instaurer l’harmonie dans les relations
interprofessionnelles et à éviter les conflits. Ensuite, c’est un droit concret et particularisé. En
effet, le titulaire d’un droit subjectif est nominativement désigné. Enfin, les droits subjectifs
sont susceptibles de sanction et la puissance publique garantit au besoin de leur jouissance.
L’étude des droits subjectifs nécessite un examen des sources de ces droits, les personnes
titulaires de droits patrimoniaux, les obligations ainsi que les garanties qui peuvent grever ces
droits.
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Chapitre I : Les sources des droits subjectifs
Le droit objectif est la source fondamentale des droits subjectifs. Mais sur le plan pratique, deux
mécanismes juridiques qui donnent naissance aux droits subjectifs: les actes juridiques et les
faits juridiques.
Si la plupart des actes juridiques sont des actes conventionnels, il existe cependant des actes
unilatéraux qui sont la manifestation d’une seule volonté. Exemple : le don.
En droit privé, l’acte unilatéral est rare et exceptionnel parce qu’il est contraire au principe
d’égalité juridique interdisant l’imposition de contrainte à autrui.
En droit public, au contraire, l’acte juridique unilatéral joue un rôle fondamental dans la mesure
où le droit public est un droit vertical exprimant une relation de supériorité entre l’autorité
publique et les administrés. Exemple : la loi, l’ordonnance, le décret, la décision... Ces actes
peuvent créer des droits ou mettre des obligations à la charge des citoyens.
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2. L’acte juridique conventionnel, bilatéraux ou multilatéraux
Lorsqu’il engage la volonté de deux personnes au moins (on parle alors d’acte bilatéral) ou de
plusieurs personnes (acte multilatéral). Ils sont également qualifiés de conventions ou contrats.
Ce sont des accords de volonté ayant pour effet de créer, modifier, transmettre ou éteindre un
droit subjectif.
En droit privé, ils sont fondés sur le principe de l’autonomie de la volonté alors qu’en droit
public, ils comportent généralement des clauses exorbitantes de droit commun (contrat
administratif).
B. Le critère de la contrepartie
C’est un acte par lequel une personne s’oblige ou dispose d’un droit avec intention généreuse,
c’est-à-dire, sans contrepartie. Il est également qualifié de libéralité. Exemple : les dons et legs.
Les actes sont posés «intuitu personae» de sorte que l’erreur commise par le gratifiant (ou le
disposant) sur la personne du gratifié constitue une cause de nullité de l’acte. En définitive l’acte
à titre gratuit procure un avantage sans contrepartie à une personne.
C’est un acte par lequel chacune des parties reçoit une contrepartie de la charge qu’elle
supporte. Exemple : la vente, le louage.
Il peut être commutatif ou aléatoire. Il est dit commutatif lorsque l’avantage reçu par chacune
des parties peut être évalué au moment de la convention. Par contre, l’acte est dit aléatoire
lorsque l’avantage reçu par chacune des parties consiste en une chance de gain indexée sur un
événement futur incertain. Exemple : le contrat d’assurance.
Ces actes visent à maintenir le patrimoine en l’état et éviter ainsi le dépérissement de certains
biens. Exemple : inscription hypothécaire pour garantir une dette.
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Ce sont des actes de gestion courante d’un patrimoine visant à le faire fructifier. Exemple :
paiement d’une dette, la location d’un immeuble.
On distingue :
Ce sont des actes constatant une situation juridique préexistante qui ne crée aucun droit
nouveau. Exemple : le jugement, le désaveu de paternité.
Ce sont des actes ayant pour effet de créer un droit nouveau ou de modifier une situation
antérieure. Exemple : le mariage, le divorce.
Ils ne créent pas de droit nouveau mais transfèrent un droit subjectif d’une personne à une autre.
Exemple : la vente consacre le transfert de propriété.
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1. Le consentement
C’est l’adhésion d’une partie à la proposition faite par l’autre. L’échange des consentements
conduit à l’accord de volonté qui lie les parties. Le consentement émane normalement de la
partie ou des parties à l’acte. Il existe toutefois une dérogation à cette solution d’évidence : la
représentation. En tant que condition de validité de l’acte juridique, le consentement doit exister
au moment de la formation du contrat et être exempt de vices.
L’erreur :
Il y a erreur lorsqu’une personne ne consent à un acte juridique que parce qu’elle s’est trompée
sur l’un des éléments. L’article 1110 du code civil prévoit deux cas d’erreur: l’erreur sur la
substance de la chose et l’erreur sur la personne. Cet article dispose en effet que «l’erreur n’est
une cause de nullité de la convention que lorsqu’elle tombe sur la substance même de la chose
qui en est l’objet» (alinéa 1er) et «qu’elle n’est point une cause de nullité, lorsqu’elle ne tombe
que sur la personne avec laquelle on a l’intention de contracter, à moins que la considération de
cette personne ne soit la cause principale de la convention» (alinéa 2). Exemple : la renonciation
à succession.
Le dol
Il consiste en une manœuvre pratiquée par une personne en vue tromper une autre (article 1116
du code civil).
La violence
C’est la contrainte exercée sur un individu pour l’obliger à conclure un acte juridique (article
1111 et suivants du code civil). Elle peut être physique ou morale. La violence est cause de
nullité même si elle émane d’une tierce personne non partie à l’acte.
Elle peut être définie comme l’aptitude d’une personne à être titulaire de droits et à les exercer.
Aux termes de l’article 1123 du code civil : «toute personne peut contracter, si elle n’en est pas
déclarée incapable par la loi». Il ressort de cette disposition que la capacité est la règle et,
l’incapacité l’exception. A ce titre, l’article 1124 du code civil dispose que sont incapable : les
mineurs non émancipés, les majeurs protégés.
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3. L’objet
C’est la chose sur laquelle porte le consentement. L’article 1126 du code civil dispose en effet
que : «tout contrat a pour objet une chose qu’une partie s’oblige à donner… à faire ou à ne pas
faire». Le verbe donner s’entend ici du transfert de propriété, que ce soit à titre onéreux ou à
titre gratuit. L’objet doit être certain, possible et licite.
4. La cause
Il s’agit ici de la «cause de l’obligation contractuelle». C’est-à-dire ce pour quoi, en vue de quoi
un contractant s’engage. Selon l’article 1131 en effet, « l’obligation sans cause ou sur une fausse
cause, ou sur une cause illicite, ne peut avoir d’effet ».
Il existe deux sortes de nullité : la nullité relative et la nullité absolue. La nullité relative vise à
protéger les parties et peut être levée. Seules les parties peuvent demander cette nullité.
La nullité devient absolue lorsque l’intérêt général, l’ordre public ou les bonnes mœurs sont en
cause. Elle peut être revendiquée partout et vaut pour tous (effet erga omnes). Cette nullité est
prescrite par trente ans. Exemple : lorsque le vice porte sur la licéité de la cause ou un objet
inexistant.
L’acte juridique valablement formé crée des obligations à la charge des parties conformément
aux dispositions de l’article 1134 du code civil selon lesquelles «les conventions légalement
formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites». Chacune des parties s’oblige donc à
exécuter sa prestation sans pour autant la modifier sous peine d’engager sa responsabilité civile.
L’acte ainsi formé n’a d’effet qu’entre les parties (principe de l’effet relatif des contrats : article
1165 du code civil) sauf dans les cas de stipulation pour autrui (1120 et 1121 du code civil) et
des conventions collectives de travail.
Donc, le fait juridique est un événement qui peut être naturel (la mort), intentionnel (un délit)
ou non intentionnel (un accident), mais dont les conséquences ne sont jamais voulues. Tous ont
des conséquences juridiques pouvant, le cas échéant, entraîner des sanctions civiles ou pénales
(exemples : réparation par l’assurance des dégâts causés par la tempête, droit à héritage des
biens de ses parents, condamnation pour coups et blessures). Dans la vie courante, la difficulté
réside dans la preuve de l’acte ou du fait juridique.
Ce sont des faits qui se produisent indépendamment de la volonté de ceux qui peuvent en être
concernés. On est tenté à priori de dire qu’il ne peut s’agir ici que des faits naturels en ce qu’ils
seraient le fruit du hasard ou du cours naturel des choses. En réalité, ces faits peuvent être
accidentels – le décès – ou résulter de l’écoulement du temps. En effet, l’écoulement du temps
peut avoir des conséquences juridiques dans le sens de l’acquisition ou de l’extinction d’un
droit subjectif : c’est la prescription. Deux types de prescriptions existent : la prescription
acquisitive et la prescription extinctive.
La prescription est acquisitive lorsque le possesseur d’une chose qui n’en est pas propriétaire,
acquiert un droit réel sur la chose après l’écoulement d’un certain temps si la situation se
prolonge. La durée légalement prévue est de 30 ans. La prescription est extinctive lorsque le
titulaire d’un droit ou d’une action en justice perd son droit d’agir ou son action après
l’écoulement d’un certain délai.
A côté des faits involontaires, d’autres faits peuvent être voulus. Mais, à la différence de l’acte
juridique où les parties veulent non seulement l’acte mais aussi les conséquences juridiques que
la loi y attache (exemple : dans un contrat), les faits volontaires impliquent une volonté
consciente des conséquences dommageables de l’acte mais non la conséquence juridique que
la loi y rattache. Par exemple l’obligation de réparer (délit civil). On distingue les faits
volontaires licites et les faits volontaires illicites.
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1. Les faits volontaires illicites
Ces faits procèdent de l’existence d’un comportement volontaire de l’individu. Ils sont illicites
parce qu’ils sont répréhensibles et entraînent la responsabilité civile de son auteur. C’est le cas
en matière de responsabilité du fait personnel : quiconque cause, par sa faute un dommage à
autrui, doit réparer le préjudice de la victime. Les articles 1382 et suivants du code civil
sanctionnent ainsi les délits et les quasi-délits c’est-à-dire les manquements à l’obligation
générale de prudence, de diligence et de loyauté qui pèsent sur tous les hommes dans l’exercice
de leurs libertés. Les délits et les quasi-délits se distinguent en ce que les premiers impliquent
un manquement intentionnel à cette obligation, une volonté consciente des suites préjudiciables
de l’acte. Tandis que les seconds sont des actes d’imprudence ou de négligence, leurs auteurs
n’ayant pas prévu les conséquences dommageables de leurs actes.
Ils sont nombreux. Certains sont envisagés simplement parce qu’ils entraînent la modification
d’une situation juridique. Exemple : le changement de domicile. Il est des faits qui produisent
des obligations permettant un rapprochement avec les actes juridiques de sorte qu’on parle à
leur sujet de quasi-contrat. Le fait est volontaire mais il n’a pas été accompli en vue de faire
naître les obligations considérées. C’est le cas de la gestion d’affaires, du paiement ou non-
paiement de l’indu, de l’enrichissement sans cause.
La gestion d’affaires
Il y a gestion d’affaire lorsqu’une personne, le gérant d’affaires, sans en avoir reçu mandat ou
pouvoir légal, accomplit un acte dans l’intérêt et pour le compte d’une autre personne, nommée
géré ou maître de l’affaire. Exemple : en l’absence de l’intéressé, la réparation de sa maison
menaçant ruine ; le gérant doit agir avec les soins d’un bon père de famille et le géré doit remplir
les engagements que le gérant a contractés en son nom.
Le paiement de l’indu
Il y a paiement de l’indu lorsqu’on paye une dette qui n’existe pas. Lorsqu’on paye plus qu’on
ne doit ; lorsqu’on paye une dette due par un autre ; lorsqu’on paye une obligation nulle (sauf
si le paiement emporte confirmation). Dans tous ces cas, la somme indûment perçue doit être
restitué accompagnées des fruits de la chose ou des intérêts de l’argent.
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L’enrichissement sans cause
C’est l’enrichissement d’une personne en relation directe avec l’appauvrissement d’une autre
alors que le déséquilibre des patrimoines n’est pas justifié par une raison juridique. Exemple :
une personne érige une construction sur le terrain d’autrui et, par le phénomène de l’accession,
cette construction va appartenir au propriétaire du sol qui s’enrichit ainsi injustement aux
dépens de constructeur de sorte que, comme dans le cas de l’indu, celui qui a reçu la
construction (le paiement) s’est enrichi sans cause au détriment de celui qui l’a effectuée.
L’appauvri peut intenter contre l’enrichi une action dite «de in rem verso» qui lui permet
d’obtenir la restitution de ce dont il s’est appauvri, tout au moins dans la mesure de
l’enrichissement procuré.
si la personne qui s’engage dans un acte juridique est en mesure d’en prévoir les effets,
elle peut également en prévoir les preuves et les constituer ;
en revanche, les effets de droit d’un fait juridique n’étant jamais voulus, il n’est pas
possible d’en prévoir les preuves : le système de la preuve sera nécessairement plus
souple.
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faire valoir ses arguments, devra réunir lui aussi des moyens de preuve. Cependant, il existe
deux exceptions à cette règle :
Exemple : Les parents sont présumés responsables des dommages causés par leurs enfants. Par
conséquent, une personne victime d’une blessure faite par un enfant n’aura pas à prouver la
responsabilité de ses parents. Ce sont les parents qui doivent prouver qu’ils ne sont pas
responsables.
L’acte authentique : Il est établi par un officier public (notaire, huissier), il a une force
probante supérieure aux autres moyens de preuve. Exemples : Le contrat de vente d’un
appartement, le constat du mauvais état d’un logement après le départ du locataire.
L’acte sous seing privé : Il est rédigé par des particuliers, il doit être signé et exister en autant
d’exemplaires qu’il y a de parties. Ils sont uniquement signés par ceux qui s’engagent. Ces actes
sont soumis à des exigences de forme (exemple : un contrat doit être rédigé en autant
d’originaux que de parties), mais les copies sont admises si elles sont fidèles et infalsifiables.
L’aveu : c’est lorsqu’une personne reconnaît certains faits qui peuvent produire à son encontre
des conséquences juridiques (dommages-intérêts, prison…).
Le serment : Il y’a lorsqu’une personne déclare solennellement qu’un fait ou un acte lui est
favorable à la demande de son adversaire. Traditionnellement, le serment est la promesse ou
l’affirmation d’un fait en prenant DIEU à témoin. De nos jours le serment consiste en une
affirmation solennelle faite en levant la main droite et en disant : « je le jure ». On distingue le
serment décisoire et le serment supplétoire
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Le témoignage : Certaines personnes peuvent attester de faits dont elles ont eu connaissance.
Elles peuvent aussi se tromper et les juges en font donc une libre appréciation. En effet, le
témoignage est une déclaration faite par une personne sur des faits dont elle a personnellement
eu connaissance.
La présomption de fait : Des indices peuvent permettre aux juges de reconnaître l’existence
de certains actes ou faits juridiques, ces éléments sont pris en compte par le juge et tout porte à
croire qu’ils sont vrais. Exemples : photographies, bandes sonores, enregistrement filmés, traces
de pas.
Les écrits divers (commencement de preuve par écrit) : Il peut s’agir de lettres, registres,
factures, papiers domestiques… Ils permettent aux magistrats de se forger une opinion, de les
considérer comme des indices de les accepter à l’appui d’un témoignage. Exemples : lettre
évoquant un prêt obtenu, registre tenu par un commerçant, fax, télex.
Le rapport d’expert : La justice fait souvent appel à des experts pour se forger une opinion.
Exemples : expertise comptable ; expertise de matériels, de dégâts causés par des événements
naturels.
En matière civile, les faits juridiques peuvent être prouvés par tous moyens. Par contre, les actes
juridiques doivent être prouvés par écrit. Cependant, il existe toutefois des exceptions à cette
règle. Ainsi en cas d’impossibilité matérielle ou morale fournir un écrit ou un commencement
de preuve par écrit (exemple : des actes ont brûlés dans un incendie), morale (exemple : prêt
accordé à un proche parent) il est possible d’utiliser tout autre moyen de preuve (exemple :
témoignage…).
En matière commerciale, la preuve est libre entre commerçant. Ainsi à l’égard des
commerçants la preuve des actes de commerce est libre sauf disposition contraire de la loi.
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Chapitre II : LES PERSONNES JURIDIQUES
La personne juridique est un sujet de droit c’est-à-dire un animateur de la vie juridique. Elle
peut être un sujet actif de droit quand elle est considérée sous l’angle de ses droits et un sujet
passif lorsqu’elle est prise sous l’angle de ses obligations.
La personne juridique est dotée de la personnalité juridique qui est l’aptitude à être titulaire de
droits et à être tenu d’obligations. Il existe deux (02) catégories de personnes juridiques : les
personnes physiques et les personnes morales.
A. Le nom
Le nom en tant que moyen d’identification des personnes physiques se compose de plusieurs
éléments d’importance juridique inégale et soumis à des réglementations différentes. En effet,
il est formé du nom patronymique ou nom de famille qui s’accompagne d’un ou de plusieurs
prénoms. Parfois, des surnoms ou des pseudonymes viennent préciser davantage l’identité de
la personne. Les règles d’acquisition du nom diffèrent selon qu’il s’agit du nom de famille ou
des autres éléments du nom ; à savoir les prénoms, surnom ou pseudonyme.
1. La détermination du nom
Le nom patronymique ou patronyme ou encore «nom de famille» revêt une importance capitale
sur un plan sociologique. En effet, le patronyme est une sorte de fanion (drapeau) familial. Il
apparaît comme un signe d’appartenance à tel ou tel groupe familial ou même ethnique. Le droit
utilise la terminologie «patronymique» en référence au père. Le nom patronymique ou nom de
famille identifie l’individu en l’intégrant dans une famille. Il s’acquiert soit par la filiation et à
soit par l’attribution de l’autorité administrative.
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a. L’attribution du nom par la filiation
Le nom patronymique ou nom de famille est lié à la filiation paternelle. Cela produit deux
conséquences peuvent être attachées à cette règle. D’abord, tous les enfants d’un même père
portent le même nom c’est-à-dire celui du père sans distinction de sexe ni d’ordre de naissance.
Ensuite la dévolution se faisant de père en fils, seuls les mâles transmettent le nom.
Les filles reçoivent leur nom de leur père sans pouvoir le transmettre à leurs enfants. C’est l’un
des rares cas qui conservent une primauté masculine dans le code des personnes et de la famille.
Selon l’article 36 CPF, l’enfant né dans le mariage porte le nom de son père. Le père étant le
mari de sa mère selon l’article 423 CPF qui institue la présomption de paternité du mari de la
mère.
Quant à l’enfant né hors mariage, plusieurs situations sont envisagées. Il convient d’énoncer la
règle générale concernant l’acquisition du nom de famille par les enfants nés hors mariage.
Elle se fonde sur le caractère divisible de cette filiation et résulte de l’article 38 CPF qui dispose
que «l’enfant né hors mariage, dont la filiation n’est établie qu’à l’égard de l’un ou de l’autre
des auteurs, porte le nom de celui-ci». Autrement dit, ces enfants portent le nom de celui à
l’égard duquel la filiation est établie. Ainsi, lorsque la filiation n’aura été établie qu’à l’égard
de la mère, l’enfant portera le nom de celle-ci. Par contre, si la filiation est établie à l’égard des
deux auteurs, l’article 37 alinéa 1 CPF fait application du principe général qui veut que l’enfant
porte le nom de son père. A titre exceptionnel, l’enfant dont la filiation sera établie en second
lieu à l’égard de son père, peut conserver le nom de sa mère à la condition que les père et mère
fassent une déclaration conjointe devant le président du tribunal civil.
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parmi les noms usuels au Burkina Faso. Ce choix peut aussi être modifié pour une adaptation
aux changements d’état de la personne qui avait reçu ce nom arbitraire.
Le patronyme ou nom de famille insère une personne dans une famille. Le ou les prénoms sont
un accessoire nécessaire et obligatoire du patronyme. Précédant le nom de famille, ils
permettent d’individualiser la personne au sein de la famille dont elle porte le nom avec
d’autres. Au sens de l’article 31 alinéa 3 dispose que les prénoms sont librement choisis lors de
la déclaration de naissance à l’officier de l’état civil.
Cependant, le prénom doit être conforme aux usages, à la tradition ou à la religion. Ainsi le
choix du nom et des prénoms doit être conforme à l’intérêt de l’enfant.
2. Le surnom et le pseudonyme
Ils concourent à préciser davantage l’identité de la personne mais ne font pas partie du nom
(CPF, art. 32) et de ce fait, ne peuvent pas figurer sur les actes d’état civil de la personne.
Le surnom est une création du public. Il n’est ni donné par les parents, ni choisi par l’intéressé.
C’est élément d’identification assez performant et il est admis qu’il puisse figurer dans certains
actes administratifs (carte d’identité, passeport) mais précédé du mot « dit ».
Quant au pseudonyme ou nom d’emprunt, il est choisi par celui qui le porte dans l’optique, le
plus souvent de dissimuler sa véritable identité et particulièrement dans l’exercice d’une
activité. Dans les administrations publiques, il est interdit d’utiliser des pseudonymes.
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changement de nom patronymique est une conséquence de la modification de la filiation (A)
ou alors c’est à la demande du porteur (B).
Enfin, l’adoption peut entraîner une modification du nom de l’adopté. Dans tous ces cas, le
changement s’opère automatiquement sous réserve de l’établissement en second lieu de la
paternité (CPF, art. 37 al. 2) ou lorsqu’il s’agit d’une adoption simple.
Les autres cas de modification doivent être faits par voie judiciaire. Elles sont indépendantes
des modifications qui affectent l’état des personnes et peuvent concerner autant le nom
patronymique que le prénom. L’article 44 CPF fixe les conditions de fond et forme auxquelles
le changement peut intervenir.
Ainsi, toute personne qui justifie d’un intérêt légitime peut changer de nom ou de prénom. Le
caractère ridicule ou injurieux du nom ou du prénom, le changement de religion entraînant
parfois un changement de prénom ou même le rajout d’un prénom à celui existant sont autant
de motifs qui peuvent justifier un changement de nom.
Paragraphe 3 : Le domicile
A. La définition du domicile
Le domicile est le lieu auquel la loi rattache officiellement à chaque individu. C’est le lieu où
l’individu est toujours censé se retrouver pour l’application des lois en général. Il faut distinguer
le domicile de la résidence qui est le lieu où l’individu se trouve à un moment donné.
B. La détermination du domicile
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En principe, le domicile est choisi librement par chaque individu. C’est le lieu où il fixe son «
principal établissement » c’est-à-dire où il demeure généralement et où il a le centre de ses
affaires. Si une personne n’a qu’un domicile, elle peut en changer par le fait d’une habitation
réelle et continue dans un autre lieu à condition qu’elle ait l’intention d’y fixer son « principal
établissement ».
Exceptionnellement, le domicile de certaines personnes peut être fixé par la loi soit parce qu’il
s’agit de personnes qui sont obligées d’habiter dans un lieu déterminé en raison de leur
profession soit en raison de leur situation matrimoniale. C’est le cas des couples mariés. En cas
de mariage polygamique, chaque épouse forme avec son conjoint un domicile conjugal.
Les mineurs non émancipés sont domiciliés chez la personne qui s’occupe de leur personne et
de leurs affaires : père, mère, tuteur…. Les nomades sont domiciliés dans l’ère géographique
dans laquelle ils mènent leurs activités.
L’absence : c’est l’état d’une personne dont le manque de nouvelle rend son existence
incertaine. Lorsque les dernières nouvelles de cette personne remontent à 10 ans au moins, toute
personne peut demander au tribunal de rendre un jugement déclaratif de décès de l’absent.
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La disparition : c’est l’état d’une personne dont l’absence s’est produite dans les circonstances
de nature à mettre sa vie en danger et dont le corps n’a pu être retrouvé. Exemple : tremblement
de terre, naufrage occasionnant la disparition de plusieurs personnes. Le disparu est en principe
présumé mort.
C. La capacité juridique
La capacité juridique est l’aptitude d’une personne à être sujet de droits et d’obligation et à
même de les exercer. Elle comporte donc deux aspects à savoir la capacité de jouissance et la
capacité d’exercice.
La capacité de jouissance est l’aptitude à être titulaire de droits et être tenue d’obligations. La
capacité d’exercice quant à elle, est l’aptitude à mettre en œuvre soi-même ses droits et ses
obligations.
Toute personne à la capacité de jouissance. Mais la capacité d'exercice dépend des dispositions
de la loi. Pour qu'un acte juridique soit valable, les parties en cause doivent avoir la capacité
d'exercice. La seule exception, ce sont les incapacités.
Selon le critère du degré d’incapacité on distingue deux grandes catégories d’incapacité que
sont l’incapacité de jouissance et l’incapacité d’exercice.
L’incapacité de jouissance prive « l’incapable de certains droits ou de certaines activités
juridiques ». Celui-ci devient inapte à être titulaire desdits droits qui ne peuvent entrer dans son
patrimoine. Ce type d’incapacité est assez rare. Exemple : le tuteur est privé du droit d’acquérir
les biens de son pupille. L'incapacité de jouissance ne peut être générale, elle est spéciale.
L’incapacité d’exercice qui est fondée sur le fait que la personne ne possède pas le discernement
nécessaire à l'expression de sa volonté soit du fait de son âge (mineur) soit à cause d’une
déficience mentale (majeur incapable). Exemple : la perte du droit de vote. Il existe trois
régimes juridiques adaptés à la situation de l’incapable : Ces différents régimes visent à protéger
l’incapable.
Pour les mineurs nous avons la tutelle qui est une institution dont le but est de protéger le
mineur qui ne peut être soumis à l’autorité parentale (orphelin de père et de mère, enfant dont
les parents sont inconnus ou privés de l’autorité parentale).
Pour les majeurs incapables nous avons la tutelle et la curatelle. La tutelle concerne les majeurs
dont les facultés mentales ou corporelles sont si altérées qu’ils doivent être représenté « d’une
manière continue dans les actes de la vie civile »
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Quant à la curatelle, elle concerne les majeurs dont les facultés mentales ou corporelles les
mettent dans le besoin d’être contrôlés ou conseillés dans les actes de la vie civile.
la personne morale a un patrimoine qui est distinct de celui des membres qui la
composent ;
la personne morale a la personnalité juridique, c'est-à-dire qu’elle est titulaire de droits
et d’obligations.
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Les personnes morales agissent par l’intermédiaire de leurs représentants qui sont des personnes
physiques. Mais il convient de souligner que la personnalité juridique des personnes morales
ne se confond pas à celle des dirigeants qui les ont créées ou qui les administrent.
Elles ont pour objectif, la réalisation de l’intérêt général. On distingue 4 grandes catégories de
personne de droit public : l’Etat, les collectivités territoriales ou locales, les établissements
publics et les groupements d’intérêt public.
l’Etat : c’est un groupe humain, fixé sur un territoire donné et sur lequel une autorité
politique exclusive s’exerce. Trois caractéristiques émanent de cette définition qui
permet d’identifier l’Etat. Il s’agit de la population, du territoire et du pouvoir central
ou autorité politique ;
les collectivités territoriales ou locales : ce sont des entités territoriales infra étatiques
dotées de la personnalité juridique et de l’autonomie financière, chargées de gérer les
affaires locales. Il faut distinguer les collectivités territoriales des circonscriptions
administratives qui, elles relèvent de la déconcentration administrative ou territoriale
dont le but est d’assurer l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national. Les
circonscriptions administratives sont de simples démembrements techniques sans
personnalité morale. Ce sont au Burkina Faso : le département avec à sa tête le préfet ;
la province avec à sa tête, le Haut-commissaire ; la région avec à sa tête le gouverneur.
Les collectivités territoriales au Burkina Faso sont la région (dirigée par le conseil
régional ayant à sa tête, le président du conseil régional) et la commune dirigée par le
conseil municipal ayant à sa tête, le maire.
les établissements publics de l’Etat : un établissement public est un organisme
spécialisé de droit public auquel la loi confère la personnalité juridique et qui est chargé
d’exercer, à la place de l’Etat ou de ses démembrements, une activité de service public
relevant de ces collectivités territoriales et sous le contrôle de ces dernières.
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les établissements publics administratifs (EPA) qui gèrent une des activités
administratives de l’Etat ou d’une collectivité territoriale ;
les établissements publics industriels et commerciaux (EPIC) qui interviennent dans le
domaine privé notamment économique (SONABHY, SONABEL, ONEA, …) ;
les établissements publics à caractère scientifique, culturel et technique (EPSCT) :
exemple : université de Ouagadougou, C.N.R.S.T) ;
les établissements publics de prévoyance sociale qui interviennent dans le domaine de
prise en charge des risques professionnels de travail en fournissant des prestations
sociales. C’est le cas de la CNSS, CARFO, CAMU ;…
les groupements d’intérêts publics : ce sont des organismes créés par deux ou plusieurs
personnes publiques en vue de la résolution d’un problème commun.
B. Les personnes morales de droit privé
Ce sont des structures nées de l’initiative privée, c'est-à-dire crées par des personnes physiques
ou morales pour défendre des intérêts particuliers. Elles se subdivisent en deux grands groupes
: les groupements de personnes et les groupements de biens.
Les sociétés : elles naissent par la conclusion d’un contrat par lequel deux ou plusieurs
personnes conviennent de mettre en commun des biens ou des capacités en vue de partager les
bénéfices qui seront générés. Ce sont donc des groupements à but lucratif. On distingue les
sociétés commerciales (SCS, SNC, SARL, SA) et les sociétés non commerciales dites civiles
(professions libérales, les domaines de l’immobilier, de l’artisanat, de l’agriculture…) ;
Les associations : une association est un groupement d’individus qui exercent une activité non
lucrative. Le produit de ces activités n’est pas reparti entre les membres mais à financer les
activités. Elles sont des groupements de personnes qui poursuivent un but non lucratif
(association culturelle, sportive, artistique, etc.). Du point de vue de la personnalité, on
distingue :
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2. Les groupements de biens
Ce sont les fondations. Ils sont divers et obéissent à des régimes juridiques différents.
Au sens large, on appelle fondation l’affectation de certains biens à une œuvre désintéressée.
Cette opération d’affectation n’entraîne pas toujours la création d’une personne morale.
Exemple : fondation Jean Paul II, fondation Félix Houphouët Boigny ;
La société devient une personne morale après son inscription au RCCM tenu au greffe du TGI.
Quant aux associations, elles ne deviennent personnes morales qu’après leur déclaration
d’existence auprès du Ministre en charge de l’Administration Territorial. Cette déclaration
d’existence sera matérialisée par le récépissé de reconnaissance.
La personnalité morale prend fin avec la dissolution de la personne morale. Celle-ci peut être
volontaire ou involontaire. Ainsi, la dissolution peut être due à la décision des membres, à une
décision judiciaire ou par toute clause prévue par les statuts.
Toutefois, la personnalité juridique peut survivre jusqu’au paiement complet des dettes de la
personne morale.
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Chapitre : LES DROITS PATRIMONIAUX
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Paragraphe I : Classification des droits réels
Les droits réels se répartissent en deux catégories : les droits réels principaux et les droits réels
accessoires.
A. Les droits réels principaux
Ils comprennent les droits de propriétés et ses démembrements.
1. Le droit de propriété
Il se définit comme le droit de jouir et de disposer des choses de la manière la plus absolue,
pourvu qu'on n'en fasse pas un usage interdit. Il se décompose en trois éléments : l'usus, le
fructus et l'abusus. L'usus est le droit d'user de la chose, c'est-à-dire de l'utiliser
personnellement. Le fructus est le droit de percevoir les fruits de la chose. Enfin, l'abusus est le
droit de disposer de la chose, soit en la vendant ou en l’hypothéquant, soit en la consommant
ou en la détruisant.
2. Les démembrements du droit de propriété
Les prérogatives qui constituent le droit de propriété peuvent parfois être partagées entre
plusieurs personnes. On dit que la propriété est démembrée. Il existe deux cas de
démembrement de la propriété.
L’usufruit : C’est une prérogative conférée à une personne d’utiliser directement un bien (usus)
et d’en percevoir les fruits (fructus) à charge pour cette personne d’en conserver la substance.
La personne détentrice de ce droit est appelée usufruitier.
La propriété du bien appartient à une autre personne, le nu-propriétaire qui a le droit de le
vendre et d’une manière générale en disposer.
Les servitudes : c’est un droit réel qui s’exerce directement sur la propriété d’autrui. Il en est
ainsi de la charge établie sur un immeuble (fond servant ou fond enclavant) au bénéfice d’un
autre immeuble (fond dominant ou fond enclavé) pour l’utilité de ce dernier. Exemple : le droit
de passage.
A. Les droits réels accessoires (à un droit de créance)
Encore appelés sûretés, les droits réels accessoires sont des garanties qu’un débiteur va accorder
à son créancier pour l’exécution de ses obligations. Ils sont en nombre limité. On distingue
l’hypothèque et le nantissement.
L’hypothèque est un droit réel immobilier (portant sur un immeuble), conférant à son titulaire,
le créancier, le droit de se faire payer par préférence aux autres créanciers sur le prix de
l'immeuble, même si celui-ci se trouve entre les mains d'un tiers acquéreur.
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Le nantissement est un contrat par lequel un débiteur remet une chose à son créancier pour
garantie de sa dette. Il est appelé gage lorsqu’il porte sur un bien mobilier, et antichrèse lorsqu'il
porte sur un bien immobilier. Une fois constitué, le contrat de nantissement confère au créancier
le droit de conserver la chose jusqu'au paiement de la dette par le débiteur (droit de rétention)
et, s'il le désire, le droit de se faire attribuer la chose en justice ou de la faire vendre et se payer
par préférence sur le prix.
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les obligations en argent : elles consistent en un transfert d’une certaine somme
d’argent.
Si on retient le critère des modalités d’administration de la preuve, on distingue :
l’obligation de moyen : c’est une obligation par laquelle le débiteur s’engage à faire
tout son possible pour atteindre l’objectif fixé à l’avance. Ce type d’obligation ne
garantit pas le résultat. Exemple : l’obligation de l’enseignant, l’obligation du médecin,
l’obligation de l’avocat ;
l’obligation de résultat : dans ce cas, le débiteur est tenu d’atteindre l’objectif convenu
à l’avance, sinon il paiera des dommages et intérêts.
Exemple : le transporteur doit faire parvenir le voyageur, sain et sauf à destination.
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CHAPITRE 4 : LES BIENS
Est un bien, toute chose ayant une valeur économique et susceptible de faire l’objet d’une
appropriation privée. Donc, en droit, toutes les choses ne sont pas des biens mais tous les biens
ne sont pas non plus des choses
Pour qu’une chose soit un bien, elle doit être susceptible d’appropriation. Ne constituent donc
pas des biens l’air, le soleil, car ils sont insusceptibles d’appropriation.
A l’inverse, tous les biens ne sont pas des choses, car on rencontre des biens qui n’ont pas de
matérialité perceptible par nos sens, c’est-à-dire des biens qui ne sont pas des choses, au sens
premier du terme. Ce sont des biens incorporels.
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de consommation, c’est la chose même qui était l’objet d’usage qu’il faut restituer, mais dans
l’état où elle se trouve à l’expiration de l’usage.
Paragraphe II : Les biens fongibles et les corps certains (biens non fongibles)
Le critère de classification ici retenu est celui de l’individualisation.
Les biens sont fongibles, lorsqu’ils sont rigoureusement interchangeables à l’occasion d’un
paiement, car ils sont identiques dans leur genre ou dans leur espèce. Exemple : les billets de
banque.
Le corps certain est un bien qui est individualisé au moment de l’accord de volonté l’ayant pour
objet. C’est donc une chose considérée comme unique, non interchangeable. Exemple : un
tableau peint par un célèbre artiste.
S’agissant de l’intérêt de la distinction, on retient que le débiteur d’une chose fongible se
décharge de son obligation en remettant à son créancier tout objet du même genre, alors que le
débiteur d’un corps certain ne peut lui substituer aucun autre bien comme moyen de paiement.
Il doit restituer la chose en nature.
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Chapitre 5 : Les contrats
Selon l’article 1101 du code civil, le contrat est : « une convention par laquelle une ou plusieurs
personnes s’obligent envers une ou plusieurs autres personnes à donner, à faire ou à ne pas faire
quelque chose ». Les conditions de validités et la formation sont également définies par le même
code.
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Paragraphe II : L’objet
Le contrat a pour objet, les obligations qu’il fait naitre à la charge des contractants. Dans un
contrat de vente, l’objet est à la fois le transfert de la propriété et le paiement du prix. Mais, si
le contrat est unilatéral son objet se confond avec son obligation.
Exemple : La donation ; l’objet est le transfert d’une propriété sans contrepartie.
En tout état de cause, l’objet doit être possible (réalisable) ; licite (autorisé par la loi) ; certains
(déterminé)
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Si l’offre remplie ces conditions, son acception forme le contrat. Mais avant l’acceptation, l’offre peut
produire certains effets.
Le principe est que l’offre n’a pas d’effet obligatoire pour celui qui l’a faite tant qu’elle n’a pas été
acceptée. Exception : l’offre n’est révocable qu’à l’expiration d’un certain délai. Lorsque le délai a été
indiqué par l’offrant, il n’y a aucun problème. Mais dans le cas contraire, on considère que l’offrant doit
laisser subsister l’offre pendant un certain temps pour la faire examiner. Si l’offrant ne respecte pas ce
délai, il peut être condamné à payer des dommages et intérêts.
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si l’offre contient uniquement les éléments essentiels du contrat : son acceptation suffit
à former valablement le contrat. Dans une offre de vente, l’acceptation de l’objet et du
prix suffit à former le contrat ;
si le destinataire de l’offre demande des modifications ou émet des réserves sur certains
points, on considère qu’il n’y a pas acceptation. Par conséquent, le contrat ne peut se
former.
le contrat consensuel est celui qui se forme par le seul accord de volonté des parties sans
autres formalité. Exemple : le contrat de travail ;
le contrat solennel est celui pour la validité duquel, la loi exige que le consentement soit
soumis à certaines formalités. Exemple : le contrat de mariage exige en plus du
consentement, la rédaction d’un acte notarié ;
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le contrat réel est celui qui exige pour sa formation, non seulement l’accord des parties,
mais aussi la remise d’une chose au débiteur. Exemple : le contrat de prêt, le contrat de
dépôt, etc.
B. les contrats négociés, les contrats d’adhésion, les contrats types.
les contrats négociés ou de gré à gré ou de libre discussion sont les contrats pour la
conclusion desquels les parties discutent sur un pied d’égalité les clauses de leur
contrat ;
les contrats d’adhésion quant à eux, sont l’œuvre de l’une des parties, l’autre ne pouvant
qu’adhérer aux clauses qui lui sont proposées. Exemple : le contrat avec une banque, le
contrat de fourniture d’eau ou d’électricité, etc ;
les contrats – types sont des contrats préalablement rédigés et imprimés par une
administration d’Etat ou par un organisme professionnel
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C. les contrats commutatifs et les contrats aléatoires
un contrat commutatif est un contrat qui offre des avantages ou des valeurs certaines
considérés équivalents aux parties au moment de la formation du contrat. Exemple : le
contrat de travail ;
Il y a contrat aléatoire lorsque les prestations de l’une des parties dépendent, dans leur
existence même ou dans leur étendue, d’un évènement incertain appelé aléa. Chaque
partie court ici un risque de gain et de perte. Exemple : l’achat d’un billet de loterie.
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