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COURS 4 : PRESENTATION DU RECUEIL LES FLEURS DU MAL (1861)

1. Composition et structure :
 Différentes éditions : le procès
o 1857 : 100 poèmes mais 6 sont condamnés pour outrage aux bonnes
mœurs et à la morale publique (réhabilitation en 1949)
o 1861 : Publication sans les pièces condamnées mais avec 26 poèmes
supplémentaires
o 1866 et 1868 : nouvelles éditions augmentées
 Différentes sections :
o Spleen et idéal
o Tableaux parisiens
o Le Vin
o Fleurs du Mal (oxymore)
o Révolte (contre Dieu => satanisme)
o La mort

2. Les « Correspondances »
 « L’homme y passe à travers des forêts de symboles » => le monde : un
univers à décrypter
 La synesthésie : association de plusieurs sens : « les parfums, les couleurs, et
les sons se répondent » (voir aussi « Parfum exotique »), Rimbaud, « Ma
Bohême »
 Baudelaire est considéré comme le père spirituel du mouvement symboliste,
représenté par Verlaine et Laforgue : le monde réel n’est que le reflet d’un
univers supérieur et invisible.

3. L’Alchimie : en quoi le poète est-il un alchimiste ?


 Def : Recherche de la transmutation des métaux en or à l’aide de la pierre
philosophale…
 Métaphore : que cherche le poète ?
« C’est l’un des prodigieux privilèges de l’Art que l’horrible puisse devenir beauté et que la
douleur rythmée et cadencée remplisse l’esprit d’une joie calme ». (Baudelaire,
Correspondance)

 La beauté :
o Baudelaire est critique d’art et fervent admirateur du peintre
Delacroix
o « La Beauté » : « Je suis belle, ô mortels, comme un rêve de pierre » +
« Hymne à la Beauté » :
De Satan ou de Dieu, qu’importe ? Ange ou Sirène
Qu’importe, si tu rends, -fée aux yeux de velours,
Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine !-
L’univers moins hideux et les instants moins lourds ?

o « L’Amour du mensonge » (Tableaux parisiens »


o Le syndrome de Stendhal : malaise physique et trouble psychologique
ressenti face à un excès de beauté :
J'étais arrivé à ce point d'émotion où se rencontrent des sensations célestes données par les beaux-
arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j'avais un battement de cœur, la vie
était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber. Rome, Naples et Florence, 1826

o Dostoïevski : « la beauté sauvera le monde », L’Idiot, 1869


o Semprun, dans son récit autobiographique, raconte la mort de son
professeur de littérature Maurice Halbwachs au camp de Buchenwald.
Alors, dans une panique soudaine, […] la gorge serrée, je dis à haute voix, essayant de maîtriser
celle-ci, de la timbrer comme il faut, quelques vers de Baudelaire. C’est la seule chose qui me
vienne à l’esprit.
Ô mort, vieux capitaine, il est temps, levons l’ancre…
Le regard de Halbwachs devient moins flou, semble s’étonner.
Je continue de réciter. Quand j’arrive à… nos cœurs que tu connais sont remplis de rayons, un mince
frémissement s’esquisse sur les lèvres de Maurice Halbwachs.
Il sourit, mourant, son regard sur moi, fraternel.

o Catherine Meurisse, dessinatrice rescapée des attentats de Charlie


Hebdo s’est rendue à Rome où elle a été fascinée par les statues
antiques abîmées, démembrées:
C’était très troublant. Je les voyais réincarnés dans des marbres magnifiques, dans une sorte de
médiation. C’est là que la beauté prenait tout son sens.

 Alchimie poétique : projet d’épilogue « Tu m’as donné ta boue, et j’en ai fait


de l’or »
 « Alchimie de la douleur » : le poète se considère comme « le plus triste des
alchimistes », changeant « l’or en fer et le paradis en enfer » p. 309-310.
Retour du spleen.

4. Exposés : présentation thèmes et calendrier

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