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CHAPITRE 1 : NOTIONS ET BRANCHES DU DROIT

I. Définition

Dans son interprétation la plus large, le droit désigne l’étude de la discipline juridique. On distingue
le droit objectif et droit subjectif.

1. Le droit objectif

Le droit objectif est l’ensemble de règles de conduite juridiques qui gouvernent la vie des
personnes en société.

2. Le droit subjectif

Ce sont les droits d’un sujet de droits, ce sont les prérogatives juridiques individuelles reconnues à
une personne dans le cadre positif. Ex : droit de propriété ...

II. Finalités

Le droit a donc pour fondement l‘établissement d’un certain ordre social assuré par des références
communes. D’autres règles de conduite tendent au même but, ce sont la morale et la religion.

III. Les caractères des règles de droit

1. Le caractère général :

La règle de droit est générale car elle a vocation à s’appliquer à tous.

2. Le caractère impersonnel :

La règle de droit est impersonnelle car elle s’applique sans distinction de personnes à quiconque
se trouve placé dans la même situation.

3. Le caractère permanent :

La règle de droit est permanente car elle s’applique tant qu’elle n’a été supprimée et remplacée par
une autre règle de droit.

4. Le caractère obligatoire :

La règle de droit est obligatoire, les personnes qui ne respectent pas la loi seront sanctionnées, soit
par une sanction civile : dommages et intérêts, soit par une sanction pénale : privation de liberté.

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IV. Les branches de droit

En premier lieu, on retient habituellement la division entre droit public et droit privé :

1. Droit privé

C’est l’ensemble des règles juridiques s’appliquant aux rapports des particuliers entre eux. La notion
de particuliers est étendue et désigne non seulement les individus, mais aussi les sociétés,
associations …

a. Le droit civil

C’est l’ensemble des règles juridiques régissant les rapports des particuliers entre eux sur le plan
individuel, familial. Ex : mariage, divorce, succession, contrats…

b. Le droit commercial

C’est l’ensemble des règles juridiques régissant l’exercice de l’activité commerciale. Ex : acte de
commerce, statut de commerçant…

c. Le droit de travail

C’est l’ensemble des règles juridiques régissant les relations de travail existant entre employeurs et
salariés. Ex : embauche, rémunération, formation, congés, licenciement…)

d. Le droit international privé

C’est l’ensemble des règles juridiques régissant les relations des particuliers dans une dimension
internationale.

2. Le droit public

C’est l’ensemble des règles juridiques qui président à l’organisation de l’Etat, et aux rapports entre
ce dernier et les particuliers.

a. Le droit constitutionnel

C’est l’ensemble des règles juridiques régissant la forme de l’Etat et le fonctionnement des
institutions. Ex : rôle du parlement, du gouvernement ..

b. Le droit administratif

C’est l’ensemble des règles juridiques règlementant l’organisation de l’Administration, des


collectivités locales, et leurs rapports avec les particuliers.

c. Le droit pénal

C’est l’ensemble des règles juridiques qui déterminent la réaction de l’Etat vis-à-vis des auteurs
d’infractions. On recense trois catégories d’infraction : les contraventions, les délits et les crimes.

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d. Le droit fiscal

C’est l’ensemble des règles juridiques qui déterminent les sortes et modalités d’imposition.

e. Le droit international public

C’est l’ensemble des règles juridiques qui régissent les relations entre Etats.

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CHAPITRE 2 : SOURCES DE DROIT

I. Les sources traditionnelles

1. La religion

La religion est une source traditionnelle de droit, ne peut parler de la religion comme source
traditionnelle que dans un Etat religieux, par religion on entend l’ensemble des dispositions
d’inspirations religieuse, c’est-à-dire la charria, au Maroc la règle religieuse est présente
principalement an matière du statut personnel, familial et successoral.

2. La coutume

C’est la 2ème source de droit traditionnel, la coutume appelée également Orf, est définie comme
une règle (la répétition dans le temps), qui proviennent des usages, des pratiques et les habitudes
d’une population donnée. De nous jours la coutume est reconnue par le législateur marocain
comme une source au niveau des relations entre les commerçants.

II. Les sources modernes

1. La loi

C’est la première source de droit, la loi fait partie de la compétence du parlement, autrement dit
la 1ère fonction du parlement (la chambre des représentants et la chambre des conseillers) est
légiférer, c’est-à-dire créer des lois en cas de besoin.

2. Le règlement

Le règlement est la 2ème source moderne du droit, trois autorités ont le droit de créer des
règlements sous trois formes différentes :

 Le Dahir qui provient du Roi


 Les Décrets qui proviennent du chef du gouvernement.
 Les arrêtés ministériels qui proviennent des ministres.

III. Les sources interprétatives

1. La jurisprudence

La jurisprudence, c’est l’ensemble des décisions rendues par les juridictions sur les différents
problèmes portés devant elles. Les décisions prises orientent et incitent le législateur à créer ou à
modifier certains textes de droit.

2. La doctrine

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La doctrine est définie comme l’ensemble des travaux de réflexion et de commentaires qui
proviennent des spécialistes de droit à l’occasion de l’interprétation d’une loi donnée. Parmi les
juristes qui publient leur opinion, on peut distinguer :

 Les théoriciens, comme les professeurs de droit.


 Les praticiens, essentiellement magistrats, avocat et notaires.

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CHAPITRE 3 : L’ORGANISATION JUDICIAIRE AU MAROC

L’organisation judiciaire désigne l’ensemble des tribunaux et des cours du Royaume.

Le terme Tribunal est réservé à des juridictions inférieures telles que le tribunal de première
instance. Par contre, le terme Cour s’applique uniquement aux juridictions supérieures (cours
d’appel, cour de cassation).

L’organisation judiciaire marocaine peut être traitée en distinguant les juridictions ordinaires, les
juridictions spécialisées et des juridictions dites d’exception.

I. Les juridictions ordinaires

Il s’agit des tribunaux de première instance, les cours d’appel, et la Cour suprême.

1. Tribunal de première instance

a. L’organisation

 Un président, des magistrats de siège qui les débats et tranchent les litiges.
 Un ministère public composé d’un procureur du Roi.
 Un greffe.
 Un secrétariat de parquet

Les tribunaux de première instance peuvent être divisés en chambres selon la nature des affaires
qui leur sont soumises (chambre civile, de statut personnel et successoral, commerciale, sociale
ou pénale…)

b. Attributions

C’est une compétence générale qui s’étend à toutes les affaires civiles, immobilières pénales et
sociales. Toutes les questions relatives au statut personnel, familial et successoral relèvent
également de la compétence du tribunal de première instance.

En matière civile : lorsque le montant du litige est égal ou inférieur à 20 000 dirhams, les décisions
du tribunal de première instance peuvent faire l’objet d’un appel devant des chambres, dites
chambres d'appel qui siègent au tribunal. Si la valeur du litige est supérieure à ce montant ou si
elle est indéterminée, le tribunal statue en premier ressort et dans ce cas l’appel peut s’exercer
devant la cour d’appel.

En matière pénale : les tribunaux de première instance sont compétents pour juger les délits et
certaines contraventions. En revanche, les crimes relèvent de la compétence de la Cour d’appel.

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2. Les cours d’appel

a. L’organisation

Les cours d'appel sont une juridiction de second degré, dont le rôle est d'examiner les recours en
appel des décisions rendues par les tribunaux de première instance.

La Cour d'appel comprend, un certain nombre de chambres spécialisées dont une chambre de
statut personnel et successoral, une chambre sociale et une chambre criminelle. À la tête de
chaque chambre est placé un président de chambre.

b. Attributions

Les cours d’appel, juridictions du second degré, examinent une seconde fois les affaires déjà jugées
en premier ressort par les tribunaux de première instance.

Les chambres criminelles des Cours d’appel constituent des formations particulières, compétentes
pour juger des crimes en premier et dernier ressort.

3. La cour de cassation

a. L’organisation

C’est la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire marocain. Elle est présidée par un Premier
Président. Le ministère public y est représenté par le Procureur Général du Roi. Elle comprend des
présidents de chambres et des conseillers, un greffe ainsi qu’un secrétariat du parquet général.

La Cour de Cassation comprend six chambres : une chambre civile, une chambre de statut
personnel et successoral, une chambre commerciale, une chambre administrative, une chambre
sociale et une chambre pénale. Chaque chambre est présidée par un président de chambre.

b. Attributions

La Cour de Cassation contrôle la légalité des décisions rendues par les juridictions de fond, si la loi
a été appliquée ou non. La Cour Cassation ne constitue pas cependant un troisième degré de
juridiction, elle contrôle la conformité au droit sans réexaminer les faits.

II. Les juridictions spécialisées

1. Juridictions administratives

Les juridictions administratives comprennent d’une part, les tribunaux administratifs, et d’autre
part, les cours d’appel administratives.

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a. L’organisation

Le tribunal administratif comprend :

 Un président et plusieurs magistrats,


 Un ou deux commissaires royaux à la loi et au droit, ceux-ci jouent le rôle du ministère
public.
 Un greffe.

Le tribunal administratif peut être divisé en plusieurs sections selon la nature des affaires.

b. Attributions

Le tribunal administratif est doté d'une compétence générale en matière administrative. De ce fait,
il est habilité à juger en premier ressort par exemple :

 Les recours en annulation pour excès de pouvoir formés contre les décisions des autorités
administratives ;
 Les litiges relatifs aux contrats administratifs ;
 Le contentieux électoral ;
 Le contentieux fiscal.

Les jugements rendus par les tribunaux administratifs sont susceptibles d’appel devant les cours
d’appel administratives.

2. Les juridictions de commerce

• Les juridictions commerciales ont été créées par la loi du 6 janvier 1997, elles fonctionnent
depuis mai 1998.

• Les juridictions commerciales comprennent les tribunaux de commerce et les cours d’appel de
commerce.

• Les magistrats du siège et du parquet des juridictions commerciales sont tous des magistrats
professionnels intégrés au corps unique de la magistrature.

• Les juridictions de commerce sont compétentes pour juger l’ensemble des litiges commerciaux
(les actions relatives aux contrats commerciaux, aux effets de commerce….).

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CHAPITRE 4 : LES TITULAIRES DES DROITS SUBJECTIFS

Ce sont les personnes qui sont des sujets de droit et jouissent de droits et d'obligations par
opposition aux choses. On distingue les personnes physiques et les personnes morales.

La personne physique est un individu, être humain, alors que la personne morale est un
regroupement de personnes (société, association…) ou de biens (fondation) auquel la loi confère
une existence juridique autonome distincte de ses membres.

I. La personne physique

Depuis l'abolition de l'esclavage, tout être humain jouit de la personnalité juridique, c'est à dire
l'aptitude à être titulaire de droits et d’obligations.

A. L’acquisition de la personnalité juridique

1. Le principe

Le principe est que la personne physique acquiert la personnalité juridique dès la naissance et
la perd à la mort.

Lorsqu’il est établi que l'enfant est né vivant suite aux premiers vagissements, à l’allaitement
ou à d’autres indices analogues il acquiert la personnalité juridique.

En conséquence, l'enfant mort-né, ou celui qui décède au cours de l'accouchement (sans avoir
donné aucun signe de vie) est considéré comme n'ayant jamais eu une personnalité juridique.
Parallèlement, la personnalité juridique se perd avec les derniers signes de vie c'est-à-dire à la
mort.

Cependant ce principe n'est pas absolu et connaît des exceptions.

2. Les exceptions :

Le principe de l'acquisition de la personnalité juridique à la naissance et sa perte à la mort


connaît deux exceptions liées à des situations particulières.

a. L'attribution de la personnalité avant la naissance

Lorsqu'il y va de son intérêt, la personnalité juridique d'un enfant rétroagit à la date de sa


conception. Il sera considéré comme ayant la faculté d'acquérir des droits dès la date de sa
conception et non la naissance. Cette attribution anticipée de la personnalité juridique à
l'enfant à partir de la date de sa conception n'est effective que si il est né vivant.

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Ainsi, l'enfant non encore né peut recevoir un acquiert le droit à l'héritage de son père décédé
à condition de naître vivant.

Illustration : Le père décède en laissant sa femme enceinte et nu enfant et comme héritage un


fonds de commerce. Quelles sont les personnes qui ont droit à l'héritage ?

L'application de principe que la personnalité juridique est acquise à la naissance conduira à


exclure de l'héritage l'enfant non encore né. Pour éviter cette injustice, le législateur a admis
l’exception de l'attribution anticipée de la personnalité dès la conception mais en y ajoutant
une condition : uniquement lorsqu'il va de l'intérêt de l'enfant. Ainsi, si le jour de sa naissance
le fonds de commerce est prospère et a généré des bénéfices l'enfant va hériter pour avoir
acquis la personnalité dès sa conception. En revanche, si le fonds de commerce a des dettes
il n’y a pas intérêt à lui reconnaître la personnalité juridique avant la naissance car auquel cas
il doit contribuer au paiement de ces dettes ce qui n'est pas dans son intérêt.

b. La présomption de décès

Dans certaines situations, le doute persiste sur le décès ou la survie d'un individu qui a disparu
et dont on a plus de nouvelles. Doit-il être considéré comme vivant et jusqu'à quelle date ou
doit-il être considéré comme décédé et en conséquence ouvrir sa succession ?

La procédure de déclaration du décès diffère selon les circonstances de la disparition :

- Lorsqu’une personne a disparu dans des circonstances exceptionnelles rendant sa mort


probable (crash d'avion, naufrage, incendie...) un jugement déclaratif de décès est rendu à
l’expiration d’un délai d’une année courant à compter de la date à laquelle tout espoir a été
perdu de savoir si elle est morte ou vivante.

- Dans les autres cas, il appartient au tribunal de fixer la période au terme de laquelle il rendra
le jugement déclaratif de décès et ce, après enquête et investigation, par tous les moyens
possibles, des autorités compétentes pour la recherche de la personne disparue.

Les effets de la déclaration du décès sont les même que le décès réel tant sur le plan
patrimonial (ouverture de sa succession) que matrimonial (sa femme est une veuve qui peut
se remarier).

S'il s'avère par la suite que la personne est toujours en vie, le tribunal doit rendre une décision
qui annule le jugement déclaratif du décès avec tous ses effets, à l’exception du remariage de
l’épouse du disparu qui demeure valable s’il a été consommé.

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B. L’identification de la personne physique

La personne physique est identifiée par plusieurs éléments dont principalement le nom et le
prénom, la nationalité et le domicile. Ces éléments d'identification sont constatés dans les
actes de l’état civil.

1. Le nom et le prénom

Le nom est une institution de police civile née de la nécessité d'individualisation des personnes
physiques dans un intérêt public.

C'est un emblème de rattachement familial auquel est associé un prénom en vue d'une
véritable individualisation

a. Le nom de famille

Toute personne doit avoir un nom de famille qu'elle choisit lors de la première inscription à
l'état civil. Le nom choisi ne doit pas être différent de celui du père ni porter atteinte aux
bonnes mœurs ou à l'ordre public ni être un nom ridicule, un prénom ou un nom étranger ne
présentant pas un caractère marocain, un nom d'une ville, de village ou de tribu, ni un nom
composé sauf s'il s'agit d'un nom composé déjà porté notoirement par la famille paternelle de
l'intéressé.

Si le nom de famille choisi est un nom de chérif, il en sera justifié par une attestation du Naquib
des chorfas correspondant ou, à défaut de Naquib, par un acte adoulaire (Lafif).

Le nom choisi pour la première fois est soumis à une haute commission de l'état civil
composée de :

- L'historiographe du Royaume, président,

- Un magistrat représentant le ministre de la justice

- Un représentant du ministre de l'intérieur.

Lorsqu'il s'agit d'un enfant né de père inconnu, la mère ou la personne en tenant lieu lui choisit
un prénom, un prénom de père comprenant l'épithète "Abd" ainsi qu'un nom de famille qui
lui est propre.

Toute personne peut présenter une demande de changement de nom à la haute commission
de l'état civil en indiquant les raisons de cette demande. L'acceptation du changement du nom
est décidée par décret.

b. Le prénom

Le prénom est choisi par la personne faisant la déclaration de naissance à l'état civil. Il doit
présenter un caractère marocain et ne doit être ni un nom de famille ni un nom composé de
plus de deux prénoms, ni un nom de ville, de village ou de tribu, comme il ne doit pas être de

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nature à porter atteinte aux bonnes moeurs ou à l'ordre public. Il ne doit comporter aucun
sobriquet (par dérision) ou titre tel que "Moulay", "Sidi", ou "Lalla".

Si l'officier de l'état civil refuse le prénom choisi par le déclarant, il est soumis à la haute
commission de l'état civil qui décide le refus ou l'acceptation du prénom proposé.

Toute personne peut introduire une demande de changement de son prénom auprès du
tribunal de première instance en justifiant sa demande d'un motif valable.

2. Le domicile

Le domicile équivaut à une localisation géographique stable et permanente de la personne.


C'est le lieu où la personne est située pour les actes juridiques la concernant.

Le domicile est différent de la résidence : le domicile est l'endroit où la personne est rattachée
juridiquement peu importe si elle ne s’y trouve pas, alors que la résidence est le lieu où la
personne se trouve effectivement à un moment déterminé sans que l’on se préoccupe de l’y
rattacher juridiquement.

a. Les catégories de domiciles

Il y a lieu de distinguer entre le domicile réel, légal et élu.

Le Domicile réel : Le domicile réel de toute personne physique et au lieu où elle a son
habitation habituelle et le centre de ses affaires et de ses intérêts. Lorsque la personne a son
habitation habituelle en un lieu, et le centre de ses affaires dans un autre elle est domiciliée à
l'égard de ses droits de famille et de son patrimoine personnel là où elle a son habitation
habituelle, et à l'égard des droits ressortissant à son activité professionnelle là où elle a le
centre de ses occupations et de ses intérêts.

Le domicile légal : C'est la loi qui détermine le domicile de certaines personnes sans se
préoccuper du lieu de leur résidence et sans qu'elles aient le choix de leur domicile. Exemple
: le domicile légal de l'incapable et au lieu du domicile de son tuteur et le domicile d'un
fonctionnaire public et au lieu où il exerce ses fonctions.

Le Domicile élu : A l’occasion d’une opération juridique la personne peut faire élection d'un
domicile autre que son domicile réel. Par exemple, à l'occasion du contrat de vente, le vendeur
et l’acheteur peuvent élire domicile chez le notaire pour que le courrier s’achemine chez ce
dernier. Il en est de même de l'élection de domicile auprès d'un avocat.

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b. Les intérêts du domicile :

L’intérêt juridique du domicile se manifeste aussi bien en droit public qu'en droit privé.

En droit public, l'exercice des droits politiques est rattaché au domicile. Ainsi, la participation
aux consultations électorales se fait dans la circonscription électorale du lieu du domicile de
la personne.

En droit privé, le domicile constitue le lieu où les tiers peuvent valablement adresser du
courrier, notifier des actes de procédure sans se préoccuper de savoir si la personne s'y trouve
effectivement ou qu'elle est en déplacement. De même, en cas de litige, le différend est porté
devant le tribunal du lieu du domicile du défendeur.

Illustration : Une personne ayant son domicile à Rabat veut intenter une action en justice pour
paiement d'une créance contre une personne ayant son domicile à Fès. L'action doit être
introduite auprès du tribunal de Fès.

3. La nationalité :

La nationalité est le lien qui unit la personne à un Etat et lui reconnaît tous les droits civils et
politiques reconnus aux citoyens (seul un marocain peut être fonctionnaire dans
l'administration publique, participer aux élections…)

Le régime juridique de la nationalité marocaine fait l'objet du Dahir du 6 septembre 1958


portant code de la nationalité marocaine tel qu'il a été modifié et complété par le dahir du 23
mars 2007.

Il y a lieu de distinguer entre la nationalité d'origine, la nationalité par le bienfait de la loi et la


naturalisation.

a. La nationalité d'origine :

La nationalité marocaine d'origine se transmet automatiquement par filiation (droit du sang)


ou par naissance au Maroc (droit du sol).

Par filiation (établie durant la minorité) :

- paternelle, l'enfant né d'un père marocain est marocain.

- maternelle, l'enfant né d'une mère marocaine est marocain.

Par la naissance au Maroc pour l'enfant né au Maroc de parents inconnus. Le nouveau-né


trouvé au Maroc est présumé, jusqu'à preuve du contraire, né au Maroc.

b. L'acquisition de la nationalité par le bienfait de la loi :

La nationalité marocaine est acquise sur demande présentée par l'intéressé, sauf opposition
du ministre de la justice:

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Par la naissance et la résidence au Maroc pour :

- La personne née au Maroc de parents étrangers eux-mêmes nés au Maroc avant le 6


septembre 1958 lorsqu'elle justifie d'une résidence habituelle et régulière au Maroc.
L'intéressée doit présenter sa demande dans les deux ans qui précédent sa majorité :

- La personne née au Maroc de parents étrangers, et ayant une résidence habituelle et


régulière au Maroc, dont le père lui-même est né au Maroc, lorsque ce dernier se rattache à
un pays dont la fraction majoritaire de la population est constituée par une communauté
ayant pour langue l'arabe et pour religion l'Islam et appartenant à cette communauté.

Par la Kafala : Sauf opposition du ministre de la justice, toute personne de nationalité


marocaine ayant pendant plus de cinq années, la kafala (la prise en charge) d'un enfant né en
dehors du Maroc de parents inconnus, peut présenter une déclaration aux fins d'acquisition
de la nationalité marocaine par l'enfant.

L'enfant soumis à la Kafala et dont le Kafil n'a pas présenté de déclaration après la fin des cinq
années, peut présenter personnellement sa déclaration aux fins d'acquisition de la nationalité
marocaine durant les deux années précédant sa majorité.

Par le mariage : la femme étrangère qui a épousé un marocain, peut demander l’acquisition
de la nationalité marocaine après cinq ans de résidence habituelle et régulière au Maroc du
ménage. Cette nationalité prend effet à compter de la date du dépôt de la déclaration.

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CHAPITRE 5 : COMMERÇANTS ET FONDS DE COMMERCE

I. Les actes de commerce

Le commerçant est celui qui va effectuer des actes de commerce. Il a un statut propre et sont
dans l’obligation de respecter certains engagements.

A. Actes de commerce par la forme

C’est la forme utilisée par l’acte qui lui donne le caractère commercial.

-La lettre de change (traite) : écrit par lequel une personne (le tireur) donne l’ordre à une autre
personne (le tiré) de payer une somme déterminée à l’ordre d’une 3e personne (le
bénéficiaire).

Acte de commerce entre toutes les personnes quel que soit la raison et les personnes qui
signent la lettre. Tous les procès relèveront du tribunal de commerce, et on appliquera en cas
de litiges les règles de droit cambiaire.

-Les sociétés commerciales par la forme : 6 formes de sociétés qui sont toujours considérées
de forme commerciale même si leur activité n’est pas commerciale :

 Société Anonyme (SA)


 Société par Action Simplifiée (SAS)
 Société A Responsabilités Limitées (SARL)
 Société à Nom Collectif (SNC)
 Société en commandite simple
 Société en commandite par actions

B. Actes de commerce par la nature

-Les achats de biens meubles pour les revendre

-Les achats de biens immeubles (sol + fondations) en vue de les revendre sauf si l’acquéreur
a agi en vue d’édifier 1 ou plusieurs bâtiments et de les vendre en bloc ou par locaux (activité
civile)

-Opérations sur argent et crédit (opérations de change et de banque) : Toutes les banques
font des activités de commerce sauf les établissements mutualistes qui sont des sociétés
civiles (Crédit Mutuel…)

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-Opérations de courtage : opération pour laquelle une personne (le courtier) rapproche 2
personnes en vue de las amener à conclure un contrat (courtier en marchandises en
assurance en maritime et financier ainsi que les agences immobilières) SAUF les notaires qui
ne sont pas des commerçants car ils ne font du courtage qu’à titre accessoires

-Entreprises de location de meubles (location de véhicules, de ski…)

-Entreprises de manufacture (les industries)

-Entreprises de transport : quel que soit le mode de transport et les personnes transportées
sauf les Taxis (artisan)

-Entreprises de fournitures

Celles qui assurent les livraisons de marchandises qu’elles se procurent au fur et à mesure des
commandes qui leur sont faites.

Celles de fournitures de services. On leur demande de fournir du personnel (entreprises de


travail temporaire)

-Entreprises de commission : entreprise qui s’entremettent entre un vendeur et un acheteur


en vue de favoriser la conclusion d’un contrat de vente (agent de change, société de bourse)

-Entreprises d’agence et bureau d’affaire : se chargent des affaires d’autrui en vertu d’un
contrat de mandat (cabinet de contentieux, entreprise d’assurance)

C. Actes de commerce par accessoire

Actes qui par leur nature sont civils mais deviennent commerciaux parce qu’ils sont faits par
un commerçant à l’occasion de son commerce.

Exemple : commerce d’alimentation. Se fournit au mine de légumes et de fruits : activité


commerciale par la nature

Se fournit un véhicule pour s’en servir (acte civil) mais pas pour le revendre : acte de
commerce par accessoire car acheter par le commerçant à l’occasion de son commerce

 S’applique dans le domaine des contrats passés à l’occasion de son commerce.


 S’applique en dehors des contrats, c’est-à-dire à toutes les obligations qui peuvent
peser sur un commerçant.
 S’applique aux délits qui peuvent être commis par le commerçant dans le cadre de son
commerce : acte volontaire qui peut causer à autrui des dommages : tribunal de
commerce.

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Exceptions : les actions en justice pour contrefaçon de brevet d’invention ou contrefaçon de


marque de fabrication : TGI.

 S’applique aux quasi-délits : acte involontaire qui va causer à quelqu’un un dommage


(ex : accidents)

Exception : hypothèse d’un accident causé par un véhicule (TGI)

II. Les actes civils et actes mixtes

A. Les activités civiles

Toutes celles n’étant pas commerciales.

1. L’agriculture

Toutes les activités correspondantes à la maîtrise et à l’exploitation d’un site biologique de


caractère végétal ou animal ainsi que les activités exercées par un exploitant agricole qui sont
dans le prolongement de l’acte de production ou qui ont pour support l’exploitation.

-Peu importe le degré d’industrialisation

-production sol ou hors sol (ex : élevage industriel)

-Peu importe qu’il y ait transformation ou non

-Peu importe le mode de vente

-L’exploitation touristique (campings, gites.)

2. Les activités libérales

Les activités de type libéral : activité qui consiste en la fourniture d’un travail intellectuel par
une personne à qui celui qui demande le service fait une grande confiance

- Activités juridiques (avocats, avoués de Cour d’Appel, officiers ministériels, notaires,


huissiers…)

- Activités d’expert-comptable, commissaires aux comptes

- Activités médicales (dentistes, médecins SAUF les pharmaciens…)

- Activités d’enseignement (à leur compte)

- Architecte

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3. L’artisanat

L’artisan est celui qui accomplit à son compte un travail manuel. Il faut répondre à 3 conditions
:

- Vivre essentiellement du produit de son travail manuel : l’artisan accomplit un travail manuel
et emploie peu de personnel

- L’artisan ne doit pas spéculer (compter sur quelque chose pour en tirer un avantage) sur les
matières 1eres qu’il emploie

- Il ne doit pas spéculer sur le travail de machines trop nombreuses, trop perfectionnées.

Dans un certain nombre de cas, l’application de ces critères relèvent d’un problème
d’appréciation laissé aux juridictions intérieures.

B. Les actes mixtes

Actes qui ont un caractère civil du côté du consommateur ou acte commercial du côté du
commerçant

1. Cas des solutions dualistes

Compétence du tribunal

- Le commerçant attaque le non commerçant : il doit le faire devant la juridiction civile

- Inverse : le demandeur non commerçant a le choix entre juridiction civile ou commerciale.

La preuve

- En matière civile : il faut pouvoir présenter un écrit au-delà de 1500 dirhams (en dessous,
n’importe quel type de preuve)

- En matière commerciale : la preuve des contrats est libre (témoignages, écrits…)

- En matière d’actes mixtes :

 Un non commerçant assigne devant le tribunal un commerçant, le non commerçant


peut utiliser n’importe quel type de procédé de preuve, quel que soit le tribunal choisi.

 Un commerçant attaque un non commerçant, il doit faire la preuve par écrit (pour tout
contrats qui dépasse 1500 dirhams)

La présomption de solidarité : pas de solidarité passive

Supposons que 2 personnes on ensemble une dette vis à vis d’un créancier. (1 créancier, 2
débiteurs).

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S’il y a solidarité entre les débiteurs : le créancier peut réclamer à un des 2 la totalité de la
somme. Sinon il ne peut réclamer à chacun que sa part.

- Dans le domaine commercial : la solidarité est présumée, il n’y pas besoin de la prévoir dans
l’acte.

- Domaine civil : solidarité si elle est stipulée dans l’acte.

- Acte mixte :

 2 commerçants ont une dette envers 1 non commerçant : ils sont présumés solidaires
vis à vis de leur créancier civil.

 2 non commerçant ont une dette ensemble vis à vis d’un non commerçant : la
solidarité n’est pas présumée, ils ne sont solidaires que si la solidarité est prévue dans
l’acte.

2. Cas des solutions unitaires (la solution retenue est la même pour les 2 parties)

La prescription extinctive : mode d’extinction d’une obligation dû à l’inaction du créancier.

- En matière civile, la prescription de droit commun est de 30 ans, au-delà le créancier ne peut
plus rien réclamer.

- En matière commerciale, la prescription de droit commun est de 10 ans.

-Actes mixtes, prescription de 10 ans quel que soit le créancier ou le débiteur.

La clause compromissoire :

Clause d’un contrat qui prévoit qu’en cas de litige à l’occasion de ce contrat, on s’en remettra
obligatoirement à l’arbitrage.

L’arbitrage consiste à faire trancher le litige par des juges privés (des particuliers).

Ce genre de clause est valable uniquement dans les contrats conclus à raison d’une activité
professionnelle.

III. Les commerçants

Sont commerçants ceux qui exerce des actes de commerce et en font leur profession
habituelle. Il faut que la personne agisse en son propre nom.

A. Conditions à remplir simultanément

Faire uniquement des actes de commerce par la nature

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DROIT COMMERCIAL TSFC101

En faire sa profession habituelle Activité régulière, continue, mais pas forcément l’activité
unique.

Agir en son propre nom, à son propre compte : Conséquence : certains auxiliaires qui ont un
commerce ne sont pas considéré comme commerçant car ils sont dépendants d’une autre
personne ou d’une entreprise (ex : les salariés, les VRP…)

1. Les associés des sociétés sont-ils commerçants ?

Distinguer le type de société :

- Société en Nom Collective (SNC), les associés sont responsables des dettes de la société sur
leur gain personnel, ceci indéfiniment (sans limite de somme) et solidairement (si un associé
ne peut payer sa part de dette, ce sont les autres qui payeront la dette). La loi leur attribue le
statut de commerçant.

-Société Anonyme Les associés ne sont pas


responsables des dettes, ils
-Société A Responsabilités Limités
ne sont donc pas
-Société Anonyme Simplifiée commerçants.

Types d’associés :

• Les commandités, sont responsables des dettes de


-Société en commandite simple :
l’entreprise sur leurs biens propres, ils sont donc
-Société en commandite par action commerçants.

•Les commanditaires ne sont pas responsables des


dettes, donc pas commerçants.

2. Les dirigeants des sociétés

Ex : gérant de SARL : le gérant n’agit pas en son nom propre, il agit au nom de la société donc
les 3 conditions ne sont pas réunies.

Quel que soit la forme de société, un dirigeant n’est pas un commerçant car même s’il fait des
actes de commerce, il n’agit pas en son nom mais pour le compte de l’entreprise.

3. Le cas des personnes morales du droit privé

Elles sont commerciales si leur activité porte un nom (l’objet social) et consiste à accomplir
des actes de commerce.

Les groupements d’intérêt économique (GIE) sont : - civile si son activité est civile

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DROIT COMMERCIAL TSFC101

- commerciale si activité commerciale

Certaines sociétés SNC, SA, SARL, SAS, SCS, SCA sont toujours considérés comme
commerciales même si elles ont une activité de type civile.

B. La condition juridique du commerçant

Principe de la liberté du commerçant et de l’industrie = toute personne a le droit d’exercer une


activité.

Limites : 2 interdictions qui répondent à 2 soucis :

- Protéger le public

- Protéger la personne même qui veut monter son commerce.

1. Les déchéances, les incompatibilités, les interdictions et limitations

a. Les déchéances

Certaines personnes sont déchues de la possibilité de monter un commerce du fait de


condamnation dont elles ont fait l’objet.

Le but du législateur : écarter les personnes du fait de leur incapacité à gérer un commerce. .

Déchéances résultants de condamnation pénale

- Personnes condamnées à une peine d’emprisonnement sans sursis pour des faits qualifiés
de crimes par la loi.

- Personnes condamnées à une peine de 3 mois minimum d’emprisonnement sans sursis pour
certains délits (délits d’ordre pécuniaire, délits d’ordre morale (ex : proxénétisme))

- Les officiers ministériels qui ont été destitués.

Les effets de ces déchéances :

- Interdit pour ces personnes d’exercer le commerce soit directement ou par personne
interposée.

- Interdit d’être dirigeant de société.

La durée de ces interdictions est fixée par le tribunal, sinon c’est à vie. Cependant il y a
possibilité de demander au tribunal une réhabilitation.

- Pour celui qui dépasse outre l’interdiction : 2 ans de prison + amende de 375000 dirhams
(ou une seule de ces 2 peines)

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DROIT COMMERCIAL TSFC101

- En cas de récidive : la peine peut être portée à plus de 5 ans et possibilité de confiscation du
fonds de commerce.

Déchéances résultants de la législation des procédures collectives

Il s’agit des personnes qui ont fait l’objet de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire.

Le tribunal qui a ouvert la procédure peut infliger au débiteur soit la faillite personnelle ou
l’interdiction de gérer.

Durée de l’interdiction toujours fixée par le tribunal.

Celui qui dépasse outre l’interdiction, 2 ans de prison + amande de 375 000 dirhams (ou une
seule des 2 peines).

A l’occasion d’une condamnation pour un délit fiscal ou douanier

Le tribunal correctionnel peut prononcer l’interdiction de monter un commerce au maximum


pendant 3 ans.

b. Les incompatibilités

Interdiction faite à une personne d’exercer le commerce en raison de son appartenance à une
autre profession.

2 catégories d’incompatibilités :

- Vise les membres de la fonction publique pour assurer l’indépendance de cette fonction.

- Les professions libérales

Les sanctions encourues sont uniquement d’ordre professionnel tel qu’un blâme, une
suspension voir radier. Cependant, les actes commerciaux sont considérés valables.

c. Les interdictions

Certains commerces sont interdits aux particuliers pour des raisons de :

- Santé publique (vente de stupéfiants…)

- Moralité publique

Loteries, jeux de hasard, casinos réservés aux entreprises ayant une autorisation de l’Etat.

d. Limitations diverses

Certains commerces ne peuvent pas être ouverts sans une autorisation administrative (grande
surface, pharmacies…).

Certains commerces nécessitent la détention d’un diplôme (opticiens, pharmaciens…).

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DROIT COMMERCIAL TSFC101

Certains commerces nécessitent la détention d’une licence = autorisation donnée par les
pouvoirs publiques (ex : agence de voyage)

2. Cas particulier des étrangers

Un étranger, pour être commerçant doit obtenir de la préfecture une autorisation.

Autorisation accordée aux étrangers dotés de la capacité de tenir un commerce selon la loi
française et qui présentent des garanties de valeur morale et professionnelle.

Exceptions : certains étrangers sont dispensés d’autorisation :

 Les ressortissants d’un Etat membre de la communauté européenne.

 Les ressortissants d’un Etat qui a signé l’accord sur l’espace économique européen

 Les ressortissants d’un Etat membre de l’OCDE.

 Ceux qui sont titulaires de la carte de résident quel que soit leur nationalité

3. Les incapacités d’exercice

a. Le mineur émancipé

L’émancipation d’un mineur peut résulter du mariage, sinon un mineur peut être émancipé à
partir de 16 ans sous décision du juge.

Un mineur émancipé peut faire à peu près tous les actes de la vie civile (comme un majeur).

Au niveau commercial, un mineur même émancipé ne peut pas être commerçant.

b. Les incapables majeurs

Personnes n’ayant pas la capacité de faire des actes de commerce. Du fait de leur santé
mentale ou physique, ils n’ont pas la pleine capacité juridique.

- Le majeur en tutelle :

Mis en tutelle par décision de justice par une altération mentale grave. Pourvu d’un tuteur, le
majeur ne peut pas agir personnellement en son nom. Celui qui agit à sa place : le tuteur, il le
représente.

Un majeur en tutelle ne peut pas être commerçant. Il ne peut pas l’être non plus par
l’intermédiaire de son tuteur (qui ferait les actes de commerce à sa place)

- Le majeur en curatelle

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Prise par une décision de justice. Il est pourvu d’un curateur qui assiste le majeur : quand le
majeur veut prendre une décision il doit demander l’accord au curateur pour faire des actes.

L’exercice d’un commerce est interdit au majeur en curatelle (il aurait besoin en permanence
du curateur pour toutes les autorisations possibles).

- Le majeur en sauvegarde de justice

Régime le plus léger. Ce n’est pas une véritable incapacité mais un régime de protection. La
décision résulte du procureur de la république.

Le majeur conserve la possibilité d’agir lui-même, tout seul sans être assisté. Un majeur en
sauvegarde de justice peut être commerçant.

La protection : les actes qu’il accomplit peuvent ensuite être annulés par le tribunal s’il apparaît
que le majeur n’était pas saint d’esprit au moment où il a passé les actes. Il faudra démontrer
qu’il y a actes de lésions par exemple si la marchandise a été vendue moins chère que son
prix.

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