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Transmission WDM
Transmission WDM
2. Introduction
La demande croissante en services de télécommunication, le transport de données multimédias
volumineuses et l'augmentation de l'activité communicante nécessitent des réseaux performants
capables de transporter des données à très haut débit. C'est pourquoi la demande croissante en bande
passante est une question d'actualité et une des grandes tendances actuelles. Plusieurs facteurs induisent
cette demande : de plus en plus d’utilisateurs de l’Internet, les applications de calcul incluant les bases
de données distribuées, les communications multimédia à haut débit, vidéo streaming...etc. Les réseaux
optiques basés sur l’émergence d’une couche de transport optique fournissent une plus grande capacité
et réduisent les coûts pour la mise en œuvre des nouvelles applications à très haut débit.
Les réseaux de télécommunications numériques ont évolué à travers trois grandes étapes : réseaux
asynchrones, réseaux synchrones et réseaux optiques. Les réseaux de transport optiques sont composés
de nœuds interconnectés par des fibres optiques. Les nœuds assurent les fonctionnalités de
multiplexage/démultiplexage, émission, réception et brassage des flux de trafic. Les fibres optiques
permettent le transport des flux entre les nœuds d’interconnexion sous forme d’un signal optique.
Lorsqu'on parle du multiplexage dans les réseaux optiques, on parle du multiplexage TDM (Time
Division Multiplexing) et du multiplexage WDM (Wevelength Division Multiplexing).
Il est facile de comprendre WDM. Les couleurs sont transmises dans l'air ensemble et peuvent se
mélanger, mais elles peuvent être facilement séparées à l'aide d'un simple appareil comme un prisme,
Cours dispense par ZAME Daniel
NORMES ET PROTOCOLES DE TRANSMISSION (MPLS sur WDM, SDH) POLYTECHNIQUE –MASTER 1 RTS
tout comme nous séparons la lumière "blanche" du soleil en un spectre de couleurs avec le prisme,
figure ci-dessous.
Lorsque des signaux clients arrivent au niveau du multiplexeur, il est possible qu’ils aient la même
longueur d’onde, même s’ils proviennent d’émetteurs différents (c’est le cas de SDH que nous verrons
dans le prochain chapitre). Etant donné qu’il est inacceptable de transmettre deux fois la même
longueur d’onde sur un même lien optique, c’est le transpondeur qui se charge du changement des
longueurs d’onde, ainsi que la transformation d’un signal client (SDH, PDH, Ethernet,) en un signal
optique associé à une longueur d’onde WDM. Une fois les signaux optiques définis, ils seront
multiplexés sur un signal WDM qui est transmis sur le support physique. Ce signal peut subir des
amplifications et régénérations pour faire face aux atténuations possibles tout au long de la liaison
optique.
Au niveau de réception, le démultiplexeur agit comme plusieurs filtres dans des zones de longueurs
d’onde données. En connaissant les longueurs d’onde circulant dans le support optique, le
démultiplexeur peut donc retrouver l’intégralité des signaux qui ont été multiplexés au départ. (Signaux
SDH par exemple).
L’avantage du multiplexage en longueur d’onde est qu’il n’est pas dépendant de la vitesse limitée des
équipements optoélectroniques.
Le multiplexage optique est basé sur les longueurs d'onde qui sont organisés sous forme de bandes,
comme illustre la figure 2.3
la technologie WDM définit trois types de nœuds optiques qui peuvent être déployés dans un réseau
de transport optique:
Ces équipements assurent la fonction de brassage dans les réseaux optiques WDM. Lorsque dans un
nœud les longueurs d’onde provenant d’une fibre sont démultiplexées, l’OXC permet de remplacer
une ou plusieurs de ces longueurs d’onde par d’autres, issues d’une autre fibre, avant de les
multiplexer vers une fibre sortante du nœud. Nous parlons alors de brassage de longueurs d’onde
puisqu’à partir de plusieurs canaux optiques (longueurs d’onde) entrants dans le nœud, nous pouvons
échanger ces canaux pour une nouvelle répartition de sortie. Les OXCs sont utilisés principalement
dans les réseaux cœur WDM.
individuelle. Les gains des amplificateurs optiques (fig. 2.6) varient entre 20 et 30 dB, ce qui permet
de récompenser les pertes de la liaison sur des distances de l’ordre de 100 km.
Parfois une seule fibre est disponible. Les systèmes DWDM permettent sans problème de construire
l’infrastructure en utilisant une longueur d’onde pour envoyer des données et une seconde pour
recevoir.
La fonctionnement d'un système WDM fondamental (fig.2.8) peut être expliqué comme suit :
1. Le transpondeur accepte les signaux optiques. L'entrée peut provenir de différents supports
physiques et de différents protocoles et types de trafic.
2.La longueur d'onde du signal d'entrée du transpondeur est mappée sur une longueur d'onde
WDM.
3. Les longueurs d'onde WDM du transpondeur sont multiplexées pour former un signal optique
composite qui est injecté dans la fibre.
4. Un post-amplificateur augmente la puissance du signal optique à sa sortie du multiplexeur.
5. Un OADM peut être utilisé à un emplacement donné pour extraire et insérer des flux d'une
longueur d'onde spécifique.
6. Des amplificateurs optiques supplémentaires peuvent être utilisés le long de la fibre
(amplificateur en ligne) selon les besoins.
7. Un préamplificateur amplifie le signal avant qu'il n'entre dans le démultiplexeur.
8. Le signal entrant est démultiplexé en longueurs d'onde WDM individuelles.
9. Les longueur d'onde WDM individuels sont soit mappés au type de sortie requis via le
transpondeur, soit transmis directement à l'équipement côté client.
> 40Gbit/s
Un avantage important du WDM est qu'il est indépendant du protocole et du débit binaire.
Selon la recommandation UIT-T G.694.2 (12/2003), une variation totale de la longueur d'onde de la
source (Channel Passband) de l'ordre de ± 6-7 nm devrait être compatible avec les technologies de
filtrage actuelles. En ce qui concerne la bande de garde, un tiers de l'espacement minimal des canaux
suffit.
La principale caractéristique de la récente norme CWDM de l'UIT est que les signaux ne sont pas
espacés de manière appropriée pour l'amplification par les EDFA. Cela limite la portée optique totale
du CWDM à quelque part près de 40 km pour un signal de 2,5 Gbit / s, ce qui convient pour une
utilisation surtout dans les applications métropolitaines.
NB : De nouvelles nm à 1610 nm. Options d'amplification (amplification Raman) permettent d'étendre
les longueurs d'onde utilisables à la bande L, de 1570
Les systèmes DWDM typiques utilisent 40 canaux avec un espacement de canal de 100 GHz (0.8nm)
de canal à canal, ou 80 canaux avec un espacement de canal de 50 GHz (0.4 nm) de canal à canal,
exemple dans la figure ci-dessous.
En raison de la transmission du signal uniquement autour de 1550 nm, les pertes dans la fibre optique
vues par chaque canal sont pratiquement identiques (elles peuvent être différentes lors de l'utilisation
de la transmission CWDM).
Pour la bande C, le tableau ci-dessous répertorie la grille de fréquence avec un espacement de 100 GHz
(0,8 nm), avec Channel Passband de ± 0.11 nm.
Tab.4.3. Canaux DWDM avec des nombres pour la grille de fréquence en bande C à espacement de
100 GHz de l'UIT-T G.694.1
1 190100 1577.03
2 190200 1576.20
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3 190300 1575.37
. . .
17 191700 1563.86
. . .
70 197000 1521.79
71 197100 1521.02
72 197200 1520.25
Cette numérotation des canaux est normalisée par l'ITU, néanmoins, quelques constructeurs définissent
leurs propres numérotations. Par exemple, l'ITU canal 30 correspond à Cisco Channel 34 et à ADVA
Channel 19300 (#D24).
La longueur d'onde du canal peut être extraite de la fréquence et de la vitesse de la lumière dans une
constante de vide comme par exemple : Canal 17 - 191700 (GHz) :
Le tableau ci-dessous répertorie la grille de fréquence avec un espacement de 50 GHz (0,4 nm),
Tab.2.4. Canaux DWDM avec des nombres pour la grille de fréquence en bande C à espacement de
50 GHz de l'UIT-T G.694.1
1 190100 1577.03
2 190200 1576.20
. . .
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. . .
Remarque : pour un espacement de 200 GHz, on utilise des canaux pairs ou impairs.
Les systèmes WDM / DWDM commercialisés aujourd’hui comportent 4, 8, 16, 32, 80 , voire 160
canaux optiques, ce qui permet d'atteindre des capacités de 10, 20, 40, 80, 200 voire 400 Gb/s en
prenant un débit nominal de 2,5 Gb/s et de quatre fois plus avec un débit nominal de 10 Gb/s. Ainsi, on
obtient 3200 Gb/s (3,2 Tb/s) avec 80 canaux optiques à 40 Gb/s. Un système à 16 canaux de 2,5 Gbit/s,
soit 40 Gbit/s permet l’acheminement de 500 000 conversations téléphoniques simultanément sur une
seule paire de fibre optique. Il faut également s’attendre à un accroissement du débit offert sur chaque
canal qui pourrait rapidement atteindre 10 Gbit/s.
Un exemple d'utilisation de la grille DWDM flexible est illustré sur la figure 2.12, où deux canaux à 50
GHz sont représentés, et deux canaux avec une largeur spectrale de 75 GHz. La plage de fréquences
entre 193,125 THz et 193,18125 THz est indiquée non allouée. Cette plage pourrait être laissée comme
une "bande de garde" entre les deux ensembles de canaux ou elle pourrait ensuite être allouée à des
canaux supplémentaires d'une largeur de 50 GHz, laissant 6,25 GHz non alloués, où autre alternatives
(par exemple, deux intervalles de 25 GHz) peuvent être mis en place.
Dans la plupart des applications pratiques, les canaux CWDM 1530 nm et 1550 nm sont utilisés pour
obtenir des CWDM et DWDM hybrides, tab.2.5
Dans l'exemple de la figure 2.13, on insère 10 canaux DWDM du canal 52 au canal 61 dans l'entrée
1530 de multiplexeur CWDM, et on insère 16 canaux DWDM du canal 27 au canal 42 dans l'entrée
1550 de multiplexeur CWDM .
partie backbone du réseau (le réseaux grande distance et grand débit) qui cumule le trafic et qui
nécessite de trouver la meilleure solution pour effectuer cette liaison.
Le SDH et le WDM et l'OTN sont des technologie de transport utilisés dans ce type de réseau.