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Mémoire: Projet Tutoré
Mémoire: Projet Tutoré
: SMP
Projet Tutoré
Semestre S6
Mémoire
Intitulé : LA RADIOACTIVITE/LE RAYONNEMENT DANS LE DOMAINE
MEDICAL
Présenté par
Soutenu le ……………….
Introduction........................................................................................................................1
1 La radioactivité..............................................................................................................2
2 Interaction rayonnement/matière.........................................................................9
4.1 La scintigraphie.............................................................................................................................38
4.1.1 Scintigraphie de la glande thyroïde......................................................................................39
4.1.2 Scintigraphie osseuse............................................................................................................40
4.1.3 Scintigraphie des poumons, du cœur ou du cerveau en action............................................40
4.2 Tomographie par émission de positons (TEP)...............................................................................41
4.2.1 Principes : Radioactivité β+ du 18F-déoxy-glucose................................................................41
4.2.2 Le fluoro-2-déoxy-D-Glucose................................................................................................42
4.2.3 En pratique...........................................................................................................................42
5 Radiothérapie...............................................................................................................43
6.1 ULTRASONS..................................................................................................................................47
6.1.1 *L'EFFET DOPPLER................................................................................................................48
6.1.2 *L'échographie.....................................................................................................................48
6.2 Résonance magnétique (IRM).......................................................................................................50
6.3 Les rayonnements ultraviolets (UV)..............................................................................................50
6.4 Les rayons infrarouges (IR)...........................................................................................................51
Introduction
La radioactivité/le rayonnement a de nombreuses applications dans la plupart des domaines
dans ce rapport nous étudierons ceux liés au domaine médical
Dans le but de bien comprendre toutes les techniques existantes, nous aborderons avant tout les
principaux éléments qui rendent possibles ces phénomènes physiques tels que les concepts
d’atome, de radioactivité, d’interaction des particules avec la matière, d’effet photoélectrique
ainsi que d’autres concepts aussi essentiels que les précédents.
Lorsque les concepts de base seront bien définis, nous expliquerons les fondements de chaque
utilisation ou application médicale. Nous traiterons par la suite des techniques que nous
diviserons en deux domaine selon leurs utilisations :
-L’imagerie médicale pour diagnostics de maladies que nous diviserons en trois groupes : les
techniques qui utilisent les rayons X (radiographie plane, fluoroscopie, mammographie et
tomographie axiale calculée par ordinateur), celles qui forment ce que l’on appelle la médecine
nucléaire (scintigraphie, tomographie par émission de photons et tomographie par émission de
positons) ainsi que les techniques d’imagerie par résonance magnétique et d’imagerie par
ultrasons.
-la radiothérapie, les patients se voient administrer localement des doses élevées de
rayonnements dans le cadre du traitement de leur cancer. Ces doses élevées servent à combattre
les cellules malignes, tandis que l’on prend soin d’épargner dans la mesure du possible les tissus
sains avoisinants.
Depuis sa découverte en 1896, et malgré les risques qu'elle présente pour la santé et
l'environnement, la radioactivité a contribué au développement de nombreux domaines, dont le
plus important est le domaine médical, qui dépend fortement des rayonnements que ce soit pour
le diagnostic ou le traitement.
1
Partie I : Notions de Base
1 La radioactivité
1.1 Un peu d’histoire
Nous sommes en 1896. Les rayons X ont été découverts par le physicien allemand
Wilhelm Röntgen et de nombreux chercheurs étudient les propriétés de divers sels
métalliques. Le physicien français Henri Becquerel, spécialiste des cristaux
fluorescents, étudie les sels d'uranium. Ces sels, une fois exposés à la lumière du
Soleil, réémettent de la lumière visible. En mars, Le temps étant couvert, il range ses
échantillons dans un tiroir où se trouvent des plaques photographiques vierges
protégées de papier noir. Quelques jours plus tard, il développe ces plaques et
s'aperçoit qu'elles sont impressionnées. Le sel d'uranium a donc la propriété d'émettre spontanément un
rayonnement pénétrant. Le 18 mai, il annonce à l'Académie la découverte d'un nouveau rayonnement
spontané issu de l'uranium et capable de traverser la matière : " les rayons uraniques"
1898 : Marie Curie commence sa thèse de doctorat sur les rayons uraniques. Elle
examine un grand nombre de composés chimiques et découvre que l'émission de
rayons uraniques n'est pas un phénomène uniquement lié à l'uranium. Elle en déduit
que les substances examinées contiennent un élement chimique inconnu encore plus
actif que l'uranium. En juillet 1898, Marie Curie et son mari Pierre, qui s'est joint à ses
recherches, découvrent le polonium. Le nom est choisi en hommage à la patrie de
Marie. En décembre, après avoir traité plus de huit tonnes de pechblende (minerai
d'uranium), ils découvrent le radium. Marie Curie invente alors le terme de radioactivité
Définition : La radioactivité est une transformation nucléaire naturelle qui se produit lorsque certains
noyaux atomiques instables (dits radionucléides) parce que trop léger ou trop lourd se désintègrent
spontanément en un ou plusieurs atomes plus stables, tout en émettant des particules et de l'énergie
(rayonnements). Lors de leur désintégration, les noyaux atomiques instables se transforment en noyaux
plus stables en perdant une partie de leur masse.
2
1.2 Différents types de désintégrations
Désintégration α :
Le rayonnement alpha est constitué d’un noyau d’hélium comprenant 2 protons et 2 neutrons. Il porte 2
charges positives, Ne concerne que les noyaux lourds présentant un excès deprotons (A>200).
Figure 2:Désintégrations β
99 99
Ex: désintégration du molybdène en technétium: 42 MO -> 43 Tc + β-
électron = particule légère → rayonnement plus pénétrant.
particules chargées → interaction facile avec la matière.
Capture électronique :
Concerne les noyaux ayant un excès de protons (concurrence avec désintégration β+) Transformation d’un
proton en neutron en intégrant au noyau un des électrons du cortège = Capture électronique
Désexcitation du noyau :
Emission de rayonnement gamma :
Rayonnement gamma = onde électromagnétique comme la lumière visible ou les rayons X, mais originaire
du noyau.
La désexcitation d’un noyau fils produit dans un état excité à la suite entre autres d’une émission α, β - , β+
ou d’une capture électronique ε, s’accompagne de l’émission d’un rayonnement électromagnétique ou
d’un électron de conversion interne.
99 99 m 99
Ex: désintégration du technétium: 42 MO-> 43 Tc *+ β - -> 43 Tc + +
Conversion interne : Il s’agit d’une transformation au cours de laquelle un noyau, dans un état excité, se
désexcite en transmettant directement son énergie de désintégration à un électron de son cortège
électronique. L’électron est libéré de sa couche si l’énergie qui lui a été communiquée est supérieure à
son énergie de liaison : c’est l’électron de conversion. NB : il y a compétition entre la (CI) et l’émission .
4
Figure 4:Conversion interne
Il consiste en l'émission par des atomes de ce qu'on appelle des électrons Auger. Initialement, un électron
d'une couche profonde est éjecté d'un atome par effet photoélectrique sous l'action de rayons X. Un autre
électron d'une couche supérieure descend pour occuper la place vacante et ce processus de désexcitation
s'accompagne de l'émission d'un photon. Cette transition électronique produit alors soit purement et
simplement un photon X, en l'occurrence lié à la fluorescence X soit l'émission d'un autre électron de
l'atome ayant absorbé ce photon X. C'est précisément cet électron que l'on appelle un électron Auger
5
On peut observer le signe - puisque le nombre N de radionucléides diminue au cours du temps.
La demi-vie ou période, représente le temps nécessaire pour que le nombre de noyaux radioactifs diminue
de moitié.
λ est la constante de décroissance qui représente la fraction du nombre de noyaux qui sont transformés
par unité de temps.
6
¿ Au temps t=T 1/ 2 , on aura N=N 0 /2
¿ ce qui nous donnera λ=ln 2/T 1/ 2
¿ soit λ=0.69315/T 1 /2
7
• Le potassium 40 :
Le potassium 40 intervient également dans ce rayonnement. La différence notable avec les autres est que
ce radioélément peut également participer à des fonctions biologiques (être assimilé par un organisme
vivant), comme le potassium ordinaire.
• Les rayonnements cosmiques :
Des particules énergétiques provenant de galaxies et du vent solaire constituent ce rayonnement, qui
n’est pas émis par désintégration de noyaux radioactifs. L’atmosphère terrestre en absorbe la majorité :
0,05 % parvient au niveau de la mer. Cependant, leur importance double chaque fois que l’on s’élève de
1500 mètres. Les voyages en avion, même de nuit, exposent ainsi à cette forme de rayonnement ionisant.
• Le carbone 14 :
Les rayonnements cosmiques induisent également la production de carbone 14 radioactif dans la haute
atmosphère. Cet isotope se comporte comme le carbone 12 (stable) d’un point de vue chimique et est
ainsi facilement intégré dans la biosphère. Pour un gramme de carbone atmosphérique ou de matière
vivante, l’activité mesurée est de 13,6 désintégrations par minute.
La radioactivité peut également avoir une origine artificielle (examen médical, thérapie, rejets
d'installations nucléaires, etc.) lorsque le même effet est obtenu par bombardement des noyaux
des atomes.
Sources de radioactivité artificielle
• En médecine :
La radioactivité présente diverses applications, comme la radiographie X, l’injection d’un traceur
radioactif, la radiothérapie, la tomographie par émission de positons, etc. Certains rayonnements
ionisants, dont les rayons X, ne sont pas produits par radioactivité, mais par excitation
d’atomes. En médecine nucléaire, les isotopes utilisés sont le Technétium 99, le Thallium 201, l’Iode 123
et 131, le Gallium 61, l’Indium 111. Ils sont produits principalement dans les réacteurs nucléaires.
• Les réacteurs nucléaires :
Les centrales nucléaires induisent des réactions de fission pour produire de l’énergie électrique. Le
réacteur est une zone extrêmement radioactive, mais le rayonnement est confiné dans son enceinte. La
radioactivité libérée par une centrale concerne d’éventuels rejets ou des fuites, mais les deux sont
habituellement très minoritaires. Des réacteurs existent aussi dans le cadre de la Recherche, ainsi que
des accélérateurs de particules, comme au CERN.
• Les accidents nucléaires :
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Les émissions radioactives sont souvent très importantes en cas d’accidents nucléaires, comme à
Tchernobyl en 1986 ou à Fukushima en 2011, notamment dans le voisinage de la centrale. Parmi les
radioéléments émis, on a le Césium 137, qui peut être transporté sur de grandes distances. Il est
responsable d’une activité pouvant aller jusqu'à quelques centaines de Bq/kg pour certains aliments
en France.
• Les armes nucléaires :
La catastrophe de Tchernobyl n’est pas la seule source de radioactivité par le Césium 137. En effet, les
essais nucléaires aériens Américains et Soviétiques lors de la Guerre Froide ont disséminés dans
l’environnement des radionucléides. On a aussi le Strontium 90 (activité dans un aliment de l’ordre de 0,1
Bq/kg en France) ou des isotopes du Plutonium.
• Industrie nucléaire :
Hormis la production d’électricité, l’industrie nucléaire est aussi productrice de radioactivité. Cette
industrie concerne l’exploitation minière d’uranium, ainsi que tous les processus de fabrication de
combustible nucléaire à usage civil ou militaire, et aussi le traitement des déchets radioactifs. Les
radionucléides produits sont notamment le Cobalt 60.
2 Interaction rayonnement/matière
2.1 Les types des rayonnements
Le rayonnement est un type d’énergie qui peut se propager dans l’espace sous la forme d’ondes
(rayonnement électromagnétique) ou de particules se déplaçant à une grande vitesse (rayonnement
corpusculaire).
Tu as été exposé toute ta vie à de nombreuses formes de rayonnement, probablement sans jamais le
savoir!
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Figure 7:Les types des rayonnements
Le REM est caractérisé par une fréquence (nombre d’ondes par seconde) et une longueur d’onde
(distance entre les crêtes d’onde adjacentes). Plus la fréquence est élevée, plus l’onde est courte. Par
exemple, les rayons gamma ont une très haute fréquence et une très courte longueur d’ondes. Ces ondes
possèdent aussi beaucoup d'énergie!
Il y a sept formes naturelles de REM. Les rayons gamma possèdent la plus haute énergie et la plus courte
longueur d’onde. Puis, il y a les rayons X, les rayons ultraviolets, la lumière visible, le rayonnement
infrarouge et les micro-ondes. Enfin, il y a les ondes radio qui ont le moins d'énergie et la plus grande
longueur d’onde.
Les seules parties du spectre électromagnétique que nos sens peuvent détecter directement sont
l’infrarouge (ressenti comme de la chaleur) et la lumière visible. Nous ne pouvons pas voir ni sentir les
ondes radio, les rayons X et les rayons gamma, mais ils peuvent traverser le corps.
Le REM se déplace en petits paquets (quanta) d’énergie appelés « photons » (paquets d’énergie de charge
électrique nulle qui se propagent dans le vide à la vitesse de la lumière, soit 2,998 x 10 8 m/s).
10
Figure 8:comment le REM interagit avec le corps humain
Les particules alpha et les particules bêta émettent un rayonnement directement ionisant parce qu’elles
sont chargées et peuvent entrer directement en interaction avec les électrons atomiques grâce aux forces
coulombiennes (c.-à-d. que les charges de même nature se repoussent, tandis que celles de nature
opposée s’attirent).
Les particules alpha se composent de deux protons et de deux neutrons. Ces particules sont grosses,
lentes et chargées positivement. Une particule alpha est identique au noyau d'un atome d'hélium.
Les particules bêta sont petites et se déplacent rapidement. Ils peuvent avoir une charge positive
(positrons) ou une charge négative (électrons).
Les neutrons se trouvent dans le noyau des atomes et, contrairement aux protons et aux électrons, il
s’agit de particules non chargées.
La radiation neutronique est un rayonnement indirectement ionisant. Il est composé de neutrons libres
qui ont été libérés des atomes.
11
Ces neutrons libres peuvent réagir avec le noyau d’autres atomes pour former de nouveaux isotopes, qui
peuvent à leur tour émettre un rayonnement, par exemple des rayons gamma. On dit que le rayonnement
neutronique est « indirectement ionisant » parce qu’il n’ionise pas les atomes de la même manière que les
particules chargées.
Le rayonnement non ionisant n’a pas assez d’énergie pour ioniser les atomes ou les molécules (et ainsi
leur faire acquérir ou perdre des électrons).
Il y a plusieurs types de rayonnement non ionisant. Il comprend notamment les rayons ultraviolets
proches, la lumière visible, le rayonnement infrarouge, les micro-ondes et les ondes radio. Il ne peut
ioniser les atomes, mais n’est pas pour autant complètement inoffensif. Les micro-ondes sont assez
énergétiques pour cuire nos aliments et l’ultraviolet, pour nous donner un coup de soleil.
Le rayonnement ionisant a assez d’énergie pour éjecter des électrons de leur atome d’origine et libérer
ainsi des ions.
Le rayonnement ultraviolet lointain, les rayons X et les rayons gamma sont trois formes de
rayonnement ionisant. Ce type de rayonnement très énergétique peut rapidement provoquer le cancer,
voire détruire des cellules sur le coup. C’est pour cette raison que l’on nous fait porter un tablier de
plomb pour prendre une radiographie dentaire et que les techniciens se placent dans une salle
différente pour utiliser les appareils de radiologie.
La quantité de rayonnement dans une seule radiographie n'est pas nocive! Mais le rayonnement d'un
grand nombre de rayons X pourrait être dangereux. C’est pourquoi les techniciens se placent dans une
salle différente pour utiliser les appareils de radiologie.
Figure 11:radiographie
12
Un rayonnement particulaire ou électromagnétique est ionisant lorsqu'il est susceptible d'arracher des
électrons de le matière.Pour celà, il est nécessaire que l'énergie individuelle des particules ou des photons
soit supérieure à l'énergie de liaison minimale des électrons du milieu considéré.
Le tableau suivant résume la valeur minimale d'énergie à apporter pour arracher les électrons liés
des principaux atomes constitutifs de la matière biologique.
Élément Energie de première ionisation (eV)
Carbone 11,2
Hydrogène 13,6
Oxygène 13,4
Azote 14,2
Rayonnements directement
Rayonnements indirectement ionisants
ionisants
Ces particules ionisent
Particules non
indirectement le milieu par
Particules chargées chargées
l'intermédiaire des particules
ionisantes qu'elles mettent en
électrons photons
mouvement :
protons neutrons
deutons (21H) ultra-violet C
photons => électrons
particules alpha (42He) rayons X
neutrons => protons et
rayons γ
noyaux atomique
0 0< E < E0 E0
Lieu d'interaction Diffusion Élastique Diffusion Inélastique Absorption
Noyau −¿ −¿ Photonucléaire
μ dépend: {**dede lal'énergie des photons incidents : plus E élevée, plus μ élevée
nature du matériau: Z , ρ (os ≠ eau ≠ tissus ...)
Remarques :
→ Le nombre de photons ayant interagi avec la matière est donc :
N inter ( x )=N 0 −N 0 ⋅ e−μx =N 0 ( 1−e− μx )
→ Puisque les photons considérés sont monochromatiques, une relation analogue relie l'énergie
incidente( I 0) du faisceau et son énergie après avoir traversé une épaisseur x :
−μx
I x =I 0 ⋅e
• Imagerie médicale : l’image radiographique est formée par les différences d’atténuation du faisceau de
rayons X dans les milieux traversés
14
Remarque : dans le vide, un faisceau de rayonnements électromagnétiques émis à partir d’une source
perd de son intensité à cause de la divergence dans l’espace de ce faisceau ; à la distance d de la source,
I0
l’intensité est : I x = 2
d
• Couche de demi-atténuation
(
On appelle couche de demi-atténuation ¿ )ou épaisseur moitié x 1 , exprimé en cm l'épaisseur de
2
)
matériau nécessaire pour atténuer d'un facteur 2 (diminuer de moitié) le nombre initial de photons (ou
bien leur énergie initiale) :
¿ CDA=x 1 =ln 2/ μ (unité: m )
2
L'épaisseur d'écran dépend de sa nature, de la nature du rayonnement ionisant (photons X ou γ ) et de
son énergie.
on définit selon le même principe une épaisseur dixième, qui ne laisse passer que 10 % du
débit de dose
¿
{ N (x)=N 0 ⋅ e−μx
CDA=ln 2/ μ ⇒ μ=ln 2/CDA
⇒ N (x )=N 0 ⋅e−ln 2 x /CDA
ln 2 −x /CDA N0
¿ N ( x )=N 0 ⋅ ( e ) = ln 2 x
( e ) /CDA
N
¿ N ( x )= x 0
2 /CDA
on ne peut jamais arrêter totalement un faisceau de photons ; mais partir de 10 CDA , le
10 CDA 10
rayonnement N 0 est divisé par 2 /CDA =2 =1024
⇒ le flux devient négligeable
15
Figure 12:Atténuation du faisceau incident en fonction de l’épaisseur x
quantité de mouvement -telle une collision entre boules de billard-) ; celui-ci aura un parcours très court
dans la matière et sera absorbé localement
17
Figure 15:diffusion Compton
h
⟹ Longueur d’onde de compton : λ C = 2
(1−cos θ) • L’électron au repos est éjecté
m0 c
h ⋅ sin θ
vers l’avant suivant la direction ϕ telle que : sin ϕ=
λd √ 2 me Ec e
Remarques :
− l’effet-Compton n’est possible que si l’énergie du photon incident ( Ei ) est supérieure à l’énergie de
liaison E L¿ ¿ de l’électron
− lorsque l'énergie du photon incident croît, l'énergie emportée par l'électron Compton devient de plus en
plus importante par rapport à celle du photon diffusé.
− en cas de choc frontal, l’énergie cédée à l’électron est maximum, celle du photon diffusé est minimum et
il retourne d’où il vient : rétrodiffusion ( θ =180° )
Pour une diffusion rasante (ou choc tangentiel : θ = 0 ) Ec =0 et le photon garde sa trajectoire et toute
e
son énergie 10
18
2.2.4 l’effet création de paires(La matérialisation)
2
Condition : l’effet création de paires peut se produire si Ei =h v i >2 m0 c
C_à_d : h vi >1,022 MeV
La matérialisation π correspond à l’interaction entre un photon et le noyau.
Un photon très énergétique passant au voisinage du champ électrique très intense du noyau, peut se
matérialiser sous forme d’un électron et d’un positon : paire ¿l’énergie cinétique excédentaire se partage
alors entre celle du positon et celle de l’électron
− disparition du photon au voisinage du noyau
− le positon est rapidement freiné (ionisation + excitation), puis il s’annihile (dématérialisation) avec un
électron du milieu en donnant naissance à 2 photons de 0,511 MeV chacun, et à 180° l’un de l’autre (qui
vont être absorbées par le milieu)
−¿¿
− l’électrone devient un électron libre de la matière uniquement soumis à l’agitation thermique
2
la loi de conservation de l'énergie s'écrit : E γ=2me c +T e −¿
+T e ¿ ¿
+¿
remarques :
*l'effet de production de paires est le processus inverse de l'annihilation
*la matérialisation est un phénomène marginal dans le domaine médical12
Coefficient d’atténuation lié à la matérialisation π :
π
à partir de h vi >1,022 MeV , la probabilité d'atténuation M augmente avec le Z du milieu et lentement
ρ
π
avec l’énergie incidente Ei (π est inférieur à σ pour les énergies plus basses) : ∝ Z ⋅ ln E i
ρ
L'énergie du photon incident n'est pas absorbée par l’atome : il y a simplement un changement de
direction de propagation du photon : le photon incident, absorbé par l’atome cible, est réémis sans
changement de fréquence, dans toutes les directions.
20
2.2.6 Comparaison des 3 interactions
Par rapport au faisceau incident :
Effet photoélectrique → absorption totale
Effet Compton → absorption partielle et diffusion
Création de paires → absorption totale
Par rapport à la cible :
Effet photoélectrique → électrons K ou L
Effet Compton → électrons périphériques
Création de paires → noyau
domaines de prédominance :
Répartition des 3 effets élémentaires en fonction de l’énergie E des photons incidents (en abscisse) et du
nombre Z d’électrons de la cible (en ordonnée).
L'importance relative entre ces trois phénomènes dépend de la nature du matériau et de l'énergie du
photon.
On constate que :
− L'effet photoélectrique prédomine à basse énergie et pour les matériaux lourds (Z élevé).
− L'effet Compton est prépondérant pour les énergies intermédiaires (imagerie) et pour les matériaux
légers (faible Z).
− La matérialisation est le processus dominant pour les rayonnements d'énergie supérieure à quelques
MeV et pour les matériaux lourds.
21
2.3.1.1 INTERACTION AVEC UN ELECTRON DE L’ATOME CIBLE (COLLISION)
'
1 qq
Interaction due à la force électrostatique F e = ⋅
4 π ε 0 r 2 ; c’est le mécanisme le plus rencontré au cours
des interactions entre particules chargées et milieux biologiques
Dans l’atome-cible, chaque électron est lié au noyau avec une certaine énergie de liaison EL(e-) .
La particule chargée (électron ou proton) va céder une partie de son énergie incidente : ∆E
► l’électron passe dans un niveau d’énergie supérieure, l’atome est dans un état excité
► l’atome se désexcite en dissipant l’énergie sous forme thermique, ou sous forme
de rayonnements photoniques y peu énergétiques (fluorescence)
3ème cas : si l’énergie cédée ∆E par la particule est très faible ⇒ dissipation de l’énergie sous forme
thermique (énergie cinétique de rotation, de vibration ou de translation des atomes du milieu)
Energie moyenne par ionisation 1iJ : exemple : l’eau –constituant biologique le plus abondant-
nécessite un transfert d’énergie de 16 eV pour être ionisé. Mais, pour une ionisation, se
produisent environ 3 excitations et un nombre importants de transferts thermiques, qui «
consomment » également 16 eV.
Pouvoir d’arrêt linéique S du milieu : en traversant la matière, les particules chargées transfèrent
leur énergie aux atomes sur leur parcours ; le pouvoir d'arrêt linéique est la perte moyenne
d'énergie (dE) de la particule par distance parcourue (dx), mesurée souvent en MeV/cm
dE 2m
S= ∝z N
dx E
z : valence de la particule
m : masse de la particule
E : énergie de la particule
N : nombre drélectrons du milieu par unité de volume
22
⟹ on peut s’intéresser également au pouvoir d’arrêt massique S/p en MeV. cm2. g-1
Transfert d’Energie Linéique TEL : lorsqu’on s’intéresse au milieu, et non plus à la particule, on utilise
le TEL.
Tous les types d'irradiation aboutissent ainsi à une perte d'énergie dE le long d'un trajet ; on définit le
TEL, qui est une mesure de l’énergie déposée par une particule, traversant une distance donnée
dans le milieu :
−dE m
TEL= ∝ z2 N unité : keV /μm
dx E
Conséquence : plus le TEL est élevé, plus grande est la quantité d’énergie cédée sur une faible
distance (ou épaisseur des tissus), et plus la zone traversée subit d’ionisations
2
z ⋅n ⋅ Z
TEL=k 2
v
k = constante
z = charge de la particule incidente
n = nb d’atomes de la cible par unité de volume Z =
numéro atomique de la cible
v = la vitesse de la particule incidente
⟹ des particules très énergétiques pourront traverser la matière sans entrer en interaction
avec elle ; en effet, plus la vitesse v augmente, moins le TEL est élevé (variation en 1/v²)
⟹ en particulier, on peut noter que plus la particule ralentit, plus les interactions seront
nombreuses en fin de trajectoire ⟹ pic de Bragg
Densité Linéique d’Ionisation DLI : calcule le nombre de paires d’ions créées par unité de longueur de
la particule incidente ⟹ DLI en paires ions/µm
TEL
On a alors la relation : DLI= ou TEL=DLI ×σ
ϖ
Parcours
Les particules chargées perdent progressivement leur énergie en pénétrant dans la matière et
finissent par être arrêtées.
La notion de parcours définit la distance nécessaire à une particule traversant la matière pour que son
énergie devienne approximativement nulle par ionisation == parcours = profondeur de pénétration
dans un tissu
{
E 0 : énergie de l'électron incident ( en MeV )
E
R0 = 0 R0 : parcours moyen de l'électron(en cm)
S
s : pouvoir linéique d'arrêt ( en MeV /cm)
E0
Dans l’eau on a la longueur de pénétration : Reau =
2
Lorsqu’une particule chargée passe au voisinage du noyau, il y a une interaction de type coulombien
( )
'
1 qq
F e= ⋅ avec les protons L du noyau ; d’où une accélération radiale (dirigée selon le rayon et
4 π ε0 r2
vers le centre de l’atome). Or, d’après les théories de Maxwell, toute particule accélérée rayonne de
l’énergie
✓ Spectre d’émission continu car l’énergie du photon de freinage est comprise entre 0 (pas
d’interaction avec les noyaux de la cible) et l’énergie de l’électron : 0 < hv < hvmax =
Eélectron
Quantification :
Si les particules chargées incidentes sont des électrons e- ou des positons e+:
TEL faible pour ces particules ; l’ionisation est plus efficace lorsque l’énergie cinétique des électrons
est faible
► De nombreuses et faibles collisions leur font perdre de l’énergie, par ionisation ou freinage
(ces collisions ne modifient pas sensiblement leur trajectoire)
► Pour des chocs énergétiques plus élevés, de brusques changements dans leurs directions
ont lieu, donnant à leur trajectoire un aspect de ligne brisée : son parcours est alors
E0
inférieur à R0 =
S
► la trajectoire de l’électron se termine lorsque son énergie est quasiment nulle (< 25meV)
25
2.3.1.5 Particules lourdes : protons, α , fragments de fission
¿ Il s'agit de particules beaucoup plus massives que l'électron : le proton 11 p (ou 11 H ) , le deuton 21 H , la
¿ particule α : 42 He
Remarques :
Effet Cerenkov
réfraction)
26
c
v>
n
Observé pour les électrons
Les neutrons sont des particules de charge nulle, leurs interactions avec les électrons de la matière
sont donc négligeables
diffusion élastique
diffusion inélastique
capture par le noyau
2.3.2.1 Neutrons rapides - énergie cinétique > 1keV (neutrons issus du processus de fission)
► le choc est élastique : le neutron est dévié et cède une partie de son énergie au noyau
► l’énergie acquise par le noyau est utilisée exclusivement sous forme d’énergie
cinétique appelée : énergie de recul ; ce mouvement du noyau est potentiellement
ionisant et peut donner lieu à des ionisations indirectes, dangereuses
► les neutrons rapides sont très pénétrants.
Remarques :
Le ralentissement est très faible pour les éléments lourds ; en effet, la différence des
masses favorise le rebondissement du neutron sur le noyau lourd, plutôt que son
ralentissement ; de plus, le cortège électronique plus volumineux réduit encore plus
la probabilité de l’interaction
le ralentissement est d’autant plus efficace que le noyau a une masse proche de celle
du neutron : noyaux d’Hydrogène (eau légère), de Deutérium (eau lourde) ==
modérateurs des réacteurs nucléaires
à la limite, le neutron est stoppé net et transmet toute son énergie au noyau
27
® diffusion inélastique
Elle est rare. Le choc entre le neutron et le noyau est inélastique, il y a modification de l’énergie
interne du noyau, qui passe dans un état d’énergie excité, puis retourne à la normale avec
émission d’un neutron (d’énergie cinétique inférieure à celle du neutron incident) et d’un
rayonnement γ
2.3.2.2 Neutrons lents - énergie cinétique < 1keV (neutrons des atomes à température
ordinaire)
Les interactions entre les neutrons lents et la matière sont fonction de l’énergie cinétique de
ces neutrons et du type de matériel traversé.
® Capture radiative :
► un neutron de faible énergie cinétique est absorbé par le noyau, c’est la capture radiative :
A
Z X + 10 n → ZA+1 X + γ
► Le noyau ainsi formé est instable et se retrouve à l’état excité ; sa désexcitation donne lieu à
l’émission d’un rayon γ .
► Le rayonnement γ émis est ionisant
► Cette réaction est très utilisée pour la production de radioéléments artificiels.
Les isotopes qui, par capture neutronique donnent naissance (après décroissance
radioactive) à un noyau fissile sont appelés isotopes fertiles
► Le neutron est absorbé par le noyau, celui-ci se stabilise par émission β ou par fission
► Ce processus est utilisé pour la production de radioéléments émetteurs β-.
Les ionisations créées par les neutrons rapides auront des DLI très élevées (les noyaux de recul ont un TLE
très important), qui diminuent progressivement (lorsque les neutrons rapides deviennent lents).
28
Partie II : Applications médicales
À la base, cette technologie n’utilise que deux grands équipements : une source de rayons X
positionnée devant le patient et un détecteur de rayons X (plat en général) qui est placé de l’autre
côté (Figure24).
Le processus de base consiste en une émission de rayons X de courte durée (0.5 sec) de la source
positionnée en face du patient et qui interagit avec celui-ci. Le détecteur permet de voir comment les
rayons X se sont modifiés une fois qu’ils ont traversé le corps. Les rayons X, à la sortie de la source
(du tube à rayons X) sont atténués par les milieux biologiques traversés suivant une loi exponentielle
qui tient compte de l'absorption photoélectrique et de la diffusion par effet Compton. Soit I0 le flux
incident de rayons X pénétrant et suivant l'axe x dans un milieu hétérogène de coefficient
d'absorption (x), et I le flux émergent, nous obtenons la relation suivante :
−∫ μ (x)dx
I =I 0 ⋅ e
Ainsi, la distribution homogène initiale des rayons (ceux qui sont sortis de la source) est modifiée
selon l’intensité avec laquelle ceux-ci sont absorbés (processus nommé atténuation) ou diffusés dans
29
le corps. Les propriétés d’atténuation des tissus comme l’os ou les tissus mous sont différentes, ce
qui résulte en une distribution non homogène des rayons qui émergent du patient et qui, en
conséquence vont atteindre la plaque du détecteur. L’image radiographique est donc l’image de la
distribution des rayons X, où les zones les plus blanches sont celles qui correspondent aux zones de
grande atténuation et celles qui sont plus foncées correspondent aux zones de moindre atténuation.
Le détecteur peut être soit un film photosensible soit un système de détection électronique
(radiographie digitale).
La radiographie est une imagerie par transmission et projection. La source de rayons est à l’extérieur
du corps (concept lié à l’imagerie par transmission), et chaque point de l’image correspond à une
information le long d’une trajectoire linéaire à travers le patient (voir cidessous le concept d’imagerie
par projection).
Dans ces principaux domaines, la radiographie est très largement utilisée pour le diagnostic de
fractures osseuses, de cancer des poumons et de problèmes cardiovasculaires.
Lorsqu’une radiographie est prise, le patient reçoit une dose d’irradiation qui dépend de l’examen et
de l’appareil utilisé. Le sievert (Sv) est l’unité du système international dérivé de la dose équivalente.
La dose équivalente est une grandeur physique mesurant l’impact sur les tissus biologiques d’une
exposition à un rayonnement ionisant, notamment à une source radioactive. Définie comme la dose
absorbée (énergie reçue par l’unité de masse) corrigé d’un facteur de pondération du rayonnement
(sans dimension et qui prend en compte la dangerosité relative du rayonnement considéré). Le
sievert est équivalent à un joule par kilogramme (J/Kg).
30
Le laboratoire de biomécanique (LBM, CNRS – ENSAM, Paris) et le laboratoire de recherche en
imagerie et orthopédie (LIO, ÉTS, Montréal) développent une méthode innovante de reconstruction
3D à partir de radiographies obtenues de face et de profil.
L’imagerie en champs sombre est une technique basée sur les interférences des rayons X lorsqu’elles
ont traversé les matériaux, interférences qui donnent des informations sur le contraste de phase et
des informations sur les champs sombres des images.
Les images en champs sombre sont sensibles à la diffusion des radiations à l’intérieur du matériau lui-
même, tandis que les images traditionnelles à rayons X ne le sont pas. Cette sensibilité permet de
révéler des changements subtils de la structure osseuse, des tissus mous ou des autres composés, en
procurant une clarté incomparable.
Figure 26:Représentation du système EOS (A), des radiographies obtenues d'un sujet (B), et des reconstructions 3D des
os des membres inférieurs et du rachis (C)
31
fluoroscopie permet d’obtenir plusieurs radiographies simultanément et celles-ci sont rapportées sur
l’écran fluorescent et enregistrées simultanément par la caméra CCD.
On peut définir un écran fluorescent comme une couche de matériel couvert d’une substance
fluorescente afin d’émettre de la lumière visible quand elle est frappée par la radiation ionisante
provenant de la source de rayons X.
L’intensificateur d’images de rayons X permet de voir les images sous conditions normales (à
l’époque, les radiologistes devaient analyser les résultats obtenus dans des chambres noires ou avec
des « lunettes rouges adaptées »), et permet également de les enregistrer.
On utilise les caméras CDD car elles ont un senseur d’images (convertissage d’une image optique par
un signal électrique) en agissant comme un dispositif photoélectrique qui est idéal dans ce cas-là.
- pour visualiser des agents de contraste (produit qu’on introduit au patient et qui permet la
visualisation des structures anatomiques ou pathologiques étant donné sa capacité d’absorption des
rayons X)
- pour d’autres procédures où le résultat en temps réel est nécessaire (placement de ligaments
artificiels, suivi en temps réel d’opérations chirurgicales, etc.).
La fluoroscopie est aussi utilisée pour faire des films de rayons X d’organes en mouvement, comme le
cœur ou l’œsophage.
À titre d’exemple, l’utilisation de la fluoroscopie pour l’analyse de l’intestin grêle est mise en place à
l’aide d’une radiographie conventionnelle après l’injection de produit de contraste par le biais d’un
cathéter, directement dans la lumière de l'intestin grêle. La réception des rayons X transmis se fait
par un écran digital, permettant d'enregistrer l'image en continu. Le point fort plus évident est
l'enregistrement en continu, qui permet, en plus de la visualisation morphologique, de mettre en
évidence les mouvements péristaltiques du tube digestif. Par contre, le patient reçoit une forte
irradiation.
32
3.4 LA MAMMOGRAPHIE
La mammographie est une radiographie de la poitrine et donc une imagerie par transmission et par
projection. L’énergie des rayons X est beaucoup plus faible que celle d’autres applications (environ
0.7 mSv) et les machines modernes de mammographie sont désignées spécifiquement pour cette fin.
La mammographie sert à diagnostiquer le cancer du sein asymptomatique (qui n’a pas encore
produit de symptômes) et le cancer du sein symptomatique (celui qui a déjà produit symptômes).
33
des autres structures sur ou sous-jacentes. Par la suite, on pourra extraire des modèles 3D en
utilisant des techniques de reconstruction.
Cette méthode a modifié la chirurgie dans le sens qu’elle permet d’éviter des interventions
chirurgicales exploratoires. Les scanners modernes peuvent acquérir des images de moins d’1mm
d’épaisseur sur le corps au complet et permettent de révéler la présence de cancers, disques rompus,
anévrismes et un grand nombre d’autres pathologies. À l’aide de la tomographie, on peut faire
ressortir certains tissus en injectant un produit de contraste (souvent un complexe d’iode comme
l’iode hydrosoluble, ou des produits contenant du sulfate de baryum ou des métaux lourds). À titre
d’exemple, l’iode est communément utilisée pour faire ressortir les vaisseaux sanguins, car après
l’injection de la solution iodée, ceux-ci apparaissent hyperdenses et sont très visibles lorsque
l’irradiation est faite. Les scanners se sont beaucoup améliorés depuis les années 70 alors qu’ils ne
permettaient d’acquérir que des coupes isolées. Le patient était placé sur une table mobile qui se
déplaçait sous l’anneau circulaire chaque fois qu’un niveau d’acquisition (coupe ou slice) était requis.
Le patient restait immobile pour chacune des prises d’images. Aujourd’hui, avec l’augmentation des
barrettes et le déplacement automatique de la table, on peut faire un examen tomographique en
très peu de temps avec un grand nombre d’images. Évidemment, la dose émise au patient doit être
considérée et il faut la limiter autant que possible, surtout dans le cas des maladies bénignes.
Les équipements sont de plus en plus sophistiqués et l’on dispose maintenant de deux principaux
types de scanner : les spiralés ou hélicoïdaux et les doubles tubes.
34
Pour le scanner spiralé, l’émission des rayons X (l’acquisition) est toujours continue. La table avance
dans l’anneau circulaire à une vitesse fixe (donnée par le paramètre pitch : distance par révolution /
largeur des rayons (beam width)) en atteignant des examens qui ont une durée de quelques
secondes. Les premiers scanners spiralés avaient uniquement une barrette (single slice scanners en
anglais), ce qui ne permettait qu’une seule acquisition de données pour chaque position lorsqu’une
rotation des tubes à rayons X était effectuée. L’apparition des scanners multi-barrettes (multi-slices
scanners en anglais) a permis d’augmenter le nombre de tranches par rotation. Un scanner est
maintenant capable d’atteindre un total de 320 tranches par rotation. Avec les appareils de dernière
génération, il est possible d’effectuer des rotations chaque 260 ms (comparativement à 500 ms pour
les appareils anciens), des coupes plus fines, d’accéder à la reconstruction tridimensionnelle de
structures de taille réduite (telles que les artères coronaires) et de réussir à faire des images d’aussi
bonne qualité en utilisant des irradiations inferieures.
Le scanner doubles tubes est le premier scanner à double source de rayons X. Il s’agit d’une
technologie avec deux sources de rayons X qui sont disposées à angle droit l’une par rapport à l’autre
qui peut offrir une vitesse d’acquisition (un pitch de 3,2) et une résolution temporelle (à 75 ms) deux
fois plus élevée. Il est également possible d'utiliser les deux tubes à des énergies différentes (double
énergie), ce qui ouvre de nouveaux domaines d'utilisation.
La réalisation la plus simple d'un CT Scan nécessite donc un émetteur de rayons X, un détecteur qui
lui est solidaire et un corps à étudier. Le corps sera bien sûr placé entre l'émetteur et le détecteur
(voir figure ci-dessous).
35
d'absorption en plusieurs points pour un angle donné par rapport à l'objet. C’est de cette façon que
l’on obtient un profil d’absorption selon x pour un angle donné (voir figure).
Par la suite, on fait tourner le système de quelques degrés et on recommence une série de mesures
lors de la nouvelle translation (voir figure 35 ci-dessous).
Ces opérations sont répétées sur 180 degrés. On voit trois exemples de projections dans la figure ci-
dessous.
36
l’obtention des voxels (pixels en 3D) en utilisant des traitements numériques par ordinateur des
coupes 2D (voir figure 37).
3.6 Rayon X
Les rayons X sont une forme de rayonnement électromagnétique à haute fréquence constitué de
photons de faible longueur d'onde. L’énergie de ces photons va d'une centaine d'eV (électron-volt), à
environ un MeV. Les rayons X et les rayons gamma (γ) sont de même nature, mais sont produits
différemment :
les rayons X sont produits par des transitions électroniques alors que les rayons gamma sont produits
lors de la désintégration radioactive des noyaux des atomes ou d'autres processus nucléaires ou
subatomiques.
37
Ces électrons sont accélérés sous des tensions de plusieurs mégavolts (MV) et sont utilisés soit
directement pour des irradiations sur des faibles épaisseurs de matériaux ; soit projetés sur une cible
métallique pour produire des RX de très haute énergie dont le parcours dans la matière est beaucoup
plus élevé.
En médecine, on utilise les faisceaux d’électrons pour soigner des tumeurs cancéreuses superficielles
et des faisceaux de RX pour les tumeurs plus profondes, la tension d’accélération étant choisie en
fonction de la profondeur de la tumeur à traiter.
Dans l’industrie également, on peut utiliser ces appareils soit en émission d’électrons pour irradier à
fortes doses des éléments de faible épaisseur (traitement de certains plastiques), soit en RX pour des
irradiations en profondeur...
La médecine nucléaire est un domaine de l’imagerie médicale qui a recours à des substances
radioactives pour produire des clichés diagnostiques ou traiter des tumeurs.
En médecine nucléaire, un patient se voit administrer une substance radioactive qui est absorbée par
une partie de son corps (le squelette ou une tumeur, par exemple). En raison de cette accumulation
locale de substances radioactives, la partie du corps en question présentera temporairement un taux
de radioactivité plus élevé que le reste du corps. Selon le type de rayonnements ionisants émis par la
substance radioactive, l’accumulation locale de cette substance servira soit à visualiser cette partie
spécifique du corps (le squelette ou une tumeur, par exemple), soit à l’irradier très localement
(tumeur).
La dose reçue par un patient lors d’un examen de ce type est comparable à la dose reçue lors d’un
scanner CT. Dans le cadre de l’application thérapeutique, la dose administrée localement est
sensiblement plus élevée afin de provoquer l’effet thérapeutique désiré.
4.1 La scintigraphie
La scintigraphie est le procédé de diagnostic consistant à suivre le cheminement d’un isotope
radioactif émetteur de rayons gamma.
38
Figure 39:Caméra de scintigraphie
L’isotope radioactif dont on veut suivre le cheminement dans l’organisme est introduit par voie
buccale, intraveineuse ou sous-cutanée. Le rayonnement qu’émet cet isotope est enregistré par un
compteur à scintillations et reporté sur un document qui donne des renseignements topographiques
sur l’organe observé, sur son intégrité, sur ses modifications cellulaires, etc.
La scintigraphie est très fréquemment utilisée. Elle permet le dépistage précoce des cancers.
Les organes ayant la propriété de fixer sélectivement certains éléments chimiques, on choisit pour les
examiner un isotope radioactif approprié qui sera suivi « à la trace » grâce à son rayonnement.
Principe de l’atelier de scintigraphie
Exemples de scintigraphies :
La thyroïde a tendance a fixer les atomes d’iode. Pour examiner cette glande, on introduit dans une
veine une solution contenant une faible proportion d’atomes d’iode et le rayonnement qui
accompagne leur désintégration à l’intérieur de l’organe est enregistré, traité par un système
informatique et l’on obtient une image de la glande sur un écran ou sur un film.
39
Figure 40:Scintigraphie de la glande thyroïde
Pour détecter d’éventuelles métastases osseuses, on injecte dans une veine du malade une solution
contenant un isotope radioactif qui va se fixer préférentiellement sur les os. La scintigraphie donne
alors une image du squelette.
40
Figure 42:Scintigraphie des poumons, du cerveau en action
En médecine nucléaire, on est dans la médecine d’émission. En PET-scan, on injecte des positons (de
l’anti-matière). Les photons sortent du malade deux par deux de manière simultanée et dans le
sens opposé, à 180° l’un de l’autre. On reconstruit ensuite des images en coupes. On peut aussi
utiliser une gamma-caméra en mode tomographique où l’on injecte des photons gamma et en
faisant tourner la gamma-caméra autour du patient. Dans ce cas là on parle de TEMP (ou SPECT en
anglais), les photons sortent un à un.
Parfois, les constructeurs mettent dans la même machine un scanner classique (TDM) et un PET-scan,
on parle alors de TEP-TDM (français) ou PET-CT (anglais). Il existe aussi des gamma-cameras
associées au scanner : SPECT-CT.
Description du TEP-TDM
On injecte (indirectement) à un patient un positon car c’est une particule chargée. Elle a donc un
parcours limité dans la matière. On injecte souvent du 18-F FDG. Le fluor 18 est émetteur de positon
parce que son noyau a trop de protons. Il a une demi-vie de 110 minutes.
Le positon émis sur place interagit avec la matière et essentiellement avec les électrons. Ce positon
perd son énergie sur son parcours et à la fin, il s'arrête et rencontre un dernier électron. Il y a
disparition des deux masses, phénomène d'annihilation (cela se passe sur 1 à 3mm avec du fluor 18 :
distance entre l’annihilation et l’endroit où est le fluor) et deux photons partent de manière
simultanée à 180 degrés l'un de l'autre.
On met deux détecteurs, de chaque côté et on détecte les deux photons en même temps. On arrive à
l'aide d'un algorithme à reconstruire une image. L'anneau d'un PET-scan fait 60 à 70cm. Le photon
met environ 4 à 20ns. Comme on en détecte plusieurs millions par seconde, on a une électronique
monstrueuse derrière ce type de machine.
41
Le TEP-TDM permet de faire de l'imagerie anatomique et métabolique lors d'un seul examen. On a
une fusion des deux images. Cela permet de corriger les artefacts et de quantifier (connaître la
quantité de radioactivité à l'intérieur d'une tumeur). Le patient passe dans un anneau : on a deux
machines donc cela dure environ 20 min ⟹ difficulté pour les claustrophobes.
De nos jours, on ne fait plus de PET seul, on fait systématiquement un PET-scanner.
4.2.2 Le fluoro-2-déoxy-D-Glucose
NB : Attention, l’hépatocyte est capable de créer une réversibilité et de faire ressortir le FDG. On
détecte alors moins bien les tumeurs primitives du foie.
4.2.3 En pratique
En pratique: Patient à jeun depuis 6heures pour pas qu'il n'y ait de sucre dans le sang et éviter ainsi la
compétition avec le 18F-FDG baissant la qualité de l'examen.
On injecte le FDG avec une machine blindée contenant une seringue électrique très lourde (environ
4MBq/kg) durant 5 minutes, puis on attend 1h pour que le 18-FDG soit accumulé dans les cellules. On
fait ensuite l'examen qui dure une dizaine de minute avec les TEP modernes (20 min avant).
On met au repos le patient parce que c'est un examen fonctionnel (sinon on verrait les masses
musculaires de manière intense). Les résultats sont immédiats, on fait une analyse visuelle avec
possibilité de quantification.
Le diabète est une pathologie dans laquelle les performances du FDG sont moindres puisque le
glucose entre en compétition avec le FDG.
On prépare le FDG dans une hotte très spéciale. On l'injecte à l'aide d'une seringue plombée. Il se
passe ensuite au moins une heure car le patient est au repos et on attend que le FDG s'accumule
dans les cellules. Puis, l'examen dure une vingtaine de minutes (TDM qui dure 2 min et la PET un peu
plus longue). Aujourd'hui avec les nouvelles machines, on peut faire un examen en 4 min.
On a alors un résultat immédiat, on va faire une analyse visuelle et on a la possibilité de faire une
quantification (SUV, DAR, Patlak, CMRglu…)
Le FDG continue à se distribuer dans le patient. Il se fixe massivement dans le cerveau+++, puis dans
le cœur++, le foie et les os+. Le produit se fixe un peu lors de l’élimination (rein, vessie+++, digestif+).
Il se fixe aussi au niveau des tumeurs (car hypermétabolisme des cellules cancéreuses).
42
5 Radiothérapie
Ensemble des traitements qui utilisent les RI pour soigner. Application essentiellement dans le
domaine de la cancérologie. Applications plus limitées pour traiter des malformations artério-
veineuses, des maladies thyroïdiennes bénignes, des pathologies articulaires … Il existe 3 formes de
Radiothérapie interne ¿
Radiothérapie externe Curiethérapie = Brachythérapie
vectorisée
Photons
Électrons
Électrons Photons X et γ
Particule α
Hadrons (lourd)
Effets directs ou indirects par l’intermédiaire des produits de la radiolyse de l’eau : ADN, membranes
cellulaires
- Survie sans anomalie du génome
- Survie avec anomalie du génome
- Mort cellulaire
Effet biologique : la nature de l’irradiation et le tissu irradié
- Dose absorbée : c’est l’effet qu’on veut retrouver en santé
- Débit de dose : supérieur en radiothérapie externe / RIV
- Radiosensibilité du tissu irradié : capacité à réparer les lésions radio-induites
- Facteurs radiosensibilisant : oxygénation tumorale (permet d’être plus efficace), agent
médicamenteux
43
Nature du rayonnement utilisé en radiothérapie :
Photons : le plus souvent, énergie en MeV, spectre poly-énergétique (environ 2 MeV)
Électrons : de moins en moins fréquemment, pour les tumeurs superficielles, énergie en MeV.
Protons : très rarement (difficulté de production : cyclotron), a un intérêt balistique
Ions lourds (carbones) : expérimental, très complexe à produire
Électronthérapie :
45
La même machine peut
produire des photons et des
électrons.
Les électrons sont utilisés en
radiothérapie depuis les années
1950.
Ils traitent les tumeurs
superficielles (lymphomes cutanés)
tout en épargnant les tissus
profonds.
La même machine peut
produire des photons et des
électrons.
Les électrons sont utilisés en
radiothérapie depuis les années
1950.
Ils traitent les tumeurs
superficielles (lymphomes cutanés)
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tout en épargnant les tissus
profonds.
La même machine peut
produire des photons et des
électrons.
Les électrons sont utilisés en
radiothérapie depuis les années
1950.
Ils traitent les tumeurs
superficielles (lymphomes cutanés)
tout en épargnant les tissus
profonds.
La même machine peut
produire des photons et des
électrons.
Les électrons sont utilisés en
radiothérapie depuis les années
1950.
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Ils traitent les tumeurs
superficielles (lymphomes cutanés)
tout en épargnant les tissus
profonds.
La même machine peut
produire des photons et des
électrons.
Les électrons sont utilisés en
radiothérapie depuis les années
1950.
Ils traitent les tumeurs
superficielles (lymphomes cutanés)
tout en épargnant les tissus
profonds.
La même machine peut
produire des photons et des
électrons.
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Les électrons sont utilisés en
radiothérapie depuis les années
1950.
Ils traitent les tumeurs
superficielles (lymphomes cutanés)
tout en épargnant les tissus
profonds.
La même machine peut
produire des photons et des
électrons.
Les électrons sont utilisés en
radiothérapie depuis les années
1950.
Ils traitent les tumeurs
superficielles (lymphomes cutanés)
tout en épargnant les tissus
profonds.
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La même machine peut
produire des photons et des
électrons.
Les électrons sont utilisés en
radiothérapie depuis les années
1950.
Ils traitent les tumeurs
superficielles (lymphomes cutanés)
tout en épargnant les tissus
profonds.
La même machine peut
produire des photons et des
électrons.
Les électrons sont utilisés en
radiothérapie depuis les années
1950.
Ils traitent les tumeurs
superficielles (lymphomes cutanés)
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tout en épargnant les tissus
profonds.
La même machine peut
produire des photons et des
électrons.
Les électrons sont utilisés en
radiothérapie depuis les années
1950.
Ils traitent les tumeurs
superficielles (lymphomes cutanés)
tout en épargnant les tissus
profonds.
La même machine peut
produire des photons et des
électrons.
Les électrons sont utilisés en
radiothérapie depuis les années
1950.
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Ils traitent les tumeurs
superficielles (lymphomes cutanés)
tout en épargnant les tissus
profonds.
La même machine peut
produire des photons et des
électrons.
Les électrons sont utilisés en
radiothérapie depuis les années
1950.
Ils traitent les tumeurs
superficielles (lymphomes cutanés)
tout en épargnant les tissus
profonds.
La même machine peut
produire des photons et des
électrons.
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Les électrons sont utilisés en
radiothérapie depuis les années
1950.
Ils traitent les tumeurs
superficielles (lymphomes cutanés)
tout en épargnant les tissus
profonds.
La même machine peut
produire des photons et des
électrons.
Les électrons sont utilisés en
radiothérapie depuis les années
1950.
Ils traitent les tumeurs
superficielles (lymphomes cutanés)
tout en épargnant les tissus
profonds.
La même machine peut produire des photons et des électrons.
Les électrons sont utilisés en radiothérapie depuis les années 1950.
Ils traitent les tumeurs superficielles (lymphomes cutanés) tout en épargnant les tissus profonds.
Son énergie est comprise en 4 et 22 MeV et est produite par des accélérateurs de particules linéaires
53
Son énergie est comprise en 4 et 22 MeV et est produite par des accélérateurs de particules
linéairesmodernes
Distribution des doses : La profondeur du maximum de dose augmente avec l’énergie du
rayonnement. La dose diminue avec la profondeur de pénétration du faisceau. L’électron a un
parcours fini (10 cm) tandis que le photon a un parcours « infini ».
54
o Machine sans filtre égalisateur
du faisceau
o Radiothérapie hélicoïdale
(Tomothérapie) : Délivre une
dose adaptée à la tumeur tout en
*Radiothérapie hélicoïdale (Tomothérapie) : Délivre une dose adaptée à la tumeur tout en
épargnant encore mieux qu’un accélérateur, les organes à risques avoisinants. L’appareil se
présente sous forme d’un anneau contenant un accélérateur linéaire qui tourne autour du
malade pendant que la table se déplace. Il délivre ainsi la dose de manière dite héliocoïdale. Un
tube à rayons X, identique à celui d’un scanner, est également inclus dans l’anneau de l’appareil.
Il permet de contrôler en temps réel la position du patient.
RT stéréotaxique : RT de haute précision par des fins faisceaux de photons ou de protons qui
convergent au centre de la lésion. Intra ou extra-cérébrale, en une (radiochirurgie) ou plusieurs
séances. Les principales indications : malformations vasculaires cérébrales. Des développements
importants concernent l’utilisation de technique de stéréotaxie et de radiochirurgie en plusieurs
séances pour réduire la toxicité du traitement de lésions plus volumineuses : c’est la radiothérapie
stéréotaxique fractionnée
*Machine classique modifiée
*Machine dédiée (Cyber Knife) : Système de radiochirurgie qui utilise la robotique intelligente
Machine dédiée (Cyber Knife) : Système de radiochirurgie qui utilise la robotique intelligente
pour traiter des tumeurs dans tout le corps. Le traitement des patients à l’aide de cet appareil
peut se faire en une ou plusieurs fractions (en général 2-5). Multiples faisceaux de rayonnement
convergent avec une grande précision vers la tumeur tout en minimisant l’impact sur les tissus
sains environnants. L’association des techniques de guidage par imagerie médicale et de la
robotique assistée par ordinateur permet de détecter, suivre et corriger les déplacements de la
tumeur et les mouvements du patient tout au long du traitement avec une exactitude
submillimétrique. Ne nécessite pas l’utilisation d’aucun cadre stéréotaxique invasif pour
stabiliser les mouvements du patient.
Hadronthérapie : particules subatomiques unifiées par les mêmes forces que celles qui permettent la
cohésiondu noyau atomique.
Protonthérapie : proposée pour la 1e fois en 1946, par Robert Wilson, pour atteindre les tumeurs
profondes.Présente un intérêt majeur pour diminuer les effets secondaires liés à l’irradiation des
tissus environnants.Permet de diminuer le risque de cancer secondaire chez l’enfant.
- 1e application : tumeurs intracrâniennes avec un seul fractionnement
- Protons, ions lourds (carbone, hélium)
- Équipement très couteux : 2 centres en France pour le moment
- Indications : malformation artério-veineuses, tumeurs intra-orbitale et intracrâniennes
55
Proton : parcours fini, pic de Bragg,le max de dose à la fin du parcours. On sait faire de la modulation
du pic de Bragg. Moins de champs enprotonthérapie, moins de dose dans les tissus sains.
Intérêt physique et biologique des faisceaux d’ions légers : À une profondeur donnée, la diffusion
latérale d’un faisceau d’ions carbone est beaucoup plus faible que celle d’un faisceau de protons
56
Mécanisme d’action :
Radium 223 : Utilisé pour traiter les tumeurs osseuses ⟹ mimétique du calcium et émetteur
d’alpha de faible parcours limitant l’exposition de la MO ; le chlorure de Ra 223 se dépose à
différentes doses, se distribue dans le sang et s’incorpore dans les cristaux composant de l’os. Il
permet ainsi d’épargner des zones comme la MO des RI, puis disparait au bout de 100 jours
6.1 ULTRASONS
L’ultrason est un son dont la fréquence est supérieure à 20 000 Hz. C’est une onde mécanique et
élastique qui a besoin d’un support matériel pour se propager. On parle d’ultrason car leur fréquence
est trop élevée pour être audible à l’oreille humaine (son trop aigu). Sa vitesse change d’un milieu à
l’autre. Par exemple, la célérité du son dans l’air est de 300 m/s alors que dans en milieu aqueux, il a
une vitesse de 1500 m/s (presque la même vitesse qu’il aura dans l’organisme humain).
57
Figure 43:Comportement des ultrasons lorsqu’ils se rencontrent avec une interface
Pour bien comprendre le fonctionnement des ultrasons dans le domaine de la médecine, on doit
d’abord parler du comportement de ceux-ci quand ils traversent les corps humain.
Avant tout, il faut savoir que les tissus présentent une résistance au passage des ultrasons, résistance
variable selon le tissu et dépendant du module d’élasticité et de la densité du tissu.
Les tissus sont séparés par des interfaces. Lorsque les ultrasons frappent l’interface, une partie de
l’énergie incidente est transmise, une autre est réfléchie et, si la taille de l’interface est inférieure à la
longueur d’onde des ultrasons, une dernière partie est diffusée (l’onde incidente est renvoyée dans
toutes les directions de l’espace). La transmission, ainsi que la réflexion sont fonction de l’angle
d’incidence de l’onde sonore. Il existe une transmission dans la même direction et de même sens
lorsque l’incidence est faite perpendiculairement à l’interface. Dans ce cas, la réflexion est faite dans
le sens contraire. Quand l’incidence n’est pas perpendiculaire, apparaît le phénomène de réfraction.
L’onde transmise subit une déviation, tandis que l’onde réfléchie est déviée d’un angle égal à celui de
l’onde incidente par rapport à la normale à l’interface. Les énergies transmises et réfléchies, ainsi que
l’angle de réfraction sont fonction de la différence d’impédance entre les tissus. La réflexion sera
élevée si la différence d’impédance entre les tissus est élevée. Il existe enfin un phénomène
d'absorption de l'énergie par les tissus traversés qui transforme l'énergie acoustique en énergie
calorifique.
58
perpendiculaire ne provoquera nulle modification. Ce phénomène peut aisément se comprendre
lorsqu’on entend passer une voiture de police dont le son émis change de fréquence (de hauteur)
selon l’emplacement de la voiture.
6.1.2 *L'échographie
Lorsqu’une onde ultrasonore rencontre une interface, elle est réfléchie sans subir aucune
modification de sa fréquence. L’énergie ainsi réfléchie (écho) sera utilisée afin d’identifier, localiser et
caractériser l’interface avec laquelle l’onde a frappé.
L’image échographique sera créée grâce à la captation des énergies réfléchies par les différentes
interfaces traversées.
Pour mieux expliquer ce qu’est qu’une échographie, nous poursuivrons avec une petite description
du fonctionnement de l’échographe, l’appareil chargé de faire des échographies.
L’échographe est constitué d’une sonde, du gel, d’un système informatique, d’une console de
commande, d’un système de visualisation (moniteur) et d’un système d’enregistrement des données.
L’élément de base de l’échographie est la sonde (nommée barrette échographique), plus encore,
l’élément de base de l’échographie est une céramique piézoélectrique située dans la sonde. Cette
céramique joue le rôle autant d’émettrice que de réceptrice des ultrasons. Ainsi, la sonde va générer
des ultrasons quand elle sera soumise a des impulsions électriques, mais elle va aussi capter les
échos. Quand elle agit comme réceptrice, on parle de transducteur ultrasonore. Environ 1000
transducteurs ultrasonores disposés en ligne sont présents dans les sondes normales, et environ
3000 lorsqu’on parle d’échographies cardiaques. La fonction de la sonde consiste à envoyer des
ultrasons modulables afin que ceux-ci soient réfléchis par les éléments à étudier et qu’ensuite, un
enregistrement de ces échos soit fait. Le radiologue peut moduler la fréquence des ultrasons. Les
ultrasons de fréquence élevée permettent l’obtention de signaux plus précis en fournissant une
image plus fine, et les ultrasons de fréquence plus faible permettent l’examen des structures
profondes. Afin de modifier la fréquence, plusieurs sondes sont mises à la disposition du radiologue :
- sondes de 1,5 a 4,5 Mhz (usage courant des secteurs profonds comme l’abdomen et le pelvis en
donnant une définition de l’ordre de quelques millimètres),
- sondes de 5 Mhz (usage pour l’examen des structures de profondeur intermédiaire comme le cœur
d’enfant, en donnant une définition inférieure au millimètre,
- sondes de 7Mhz pour les petites structures qui sont assez proches de la peau, comme les artères ou
les veines, en donnant une résolution près du dixième de millimètre, et
- des sondes qui travaillent dans l’intervalle des 10Mhx jusqu’aux 18Mhz (utiles dans l’imagerie
superficielle (structures proches à la peau) et en donnant une définition proche du centième de
millimètre.
Comme vu précédemment, la fréquence d’émission des ultrasons joue un rôle important dans le
niveau de définition. D’autres paramètres comme la forme de la structure examinée et la fréquence
59
de réception feront également changer la qualité de l’image. À ce propos, on obtient une bonne
résolution lorsque la structure est positionnée de manière perpendiculaire au faisceau d’ultrasons.
En ce qui concerne la fréquence de réception, elle est normalement égale à celle d’émission lorsque
la sonde travaille en mode fondamental, ou égale au double de celle émise lorsque la sonde travaille
en mode harmonique. En utilisant ce mode, la sonde ne détecte que les échos revenus du même
sens que l’émission, écartant alors les échos qui sont diffusés, permettant ainsi d’obtenir un signal
plus fort et en conséquence une image beaucoup moins bruitée.
Comme expliqué plus haut, d’autres composants sont aussi présents dans l’échographe. Le gel, de
son côté, assure le contact total entre la peau du patient et la sonde. Sans l’application du gel, Il y
aurait toujours des fines couches d’air entre la sonde et le patient qui atténuerait de façon
importante l’émission et la réception des ultrasons par la sonde. Cela est dû à la différence
d’impédances acoustiques des deux milieux (Zair= 413,5 Pa·s/m, Zpeau=161,4·104 Pa·s/m).
Les signaux sont ensuite amplifiés et traités afin de les convertir en signal vidéo, où l’image est
donnée en niveau de gris qui varient selon l’intensité de l’écho reçu.
L'imagerie par résonance magnétique (en abrégé IRM) utilise un champ magnétique puissant et des
ondes radio pour fournir des images de l'intérieur du corps. Tout comme l'échographie, l'IRM n'utilise
pas de rayonnements ionisants. Elle constitue donc une alternative au CT (scanner) pour certaines
indications.
Figure 46:IRM
60
6.3 Les rayonnements ultraviolets (UV).
• Mise en évidence.
C’est en 1803 que RITTER et WOLLASTON découvrirent que
le chlorure d’argent, soumis à un rayonnement situé au-delà de la limite violette du spectre visible,
noircissait.
Les radiations comprises entre 10 nm et 0,4 μm sont appelées radiations ultraviolettes.
• Les sources de rayonnement ultraviolet.
Le Soleil, des étincelles, des lampes à décharges (lampe à vapeur de mercure, lampe à xénon…)
produisent des ultraviolets.
• Propriétés des ultraviolets.
→ aspect chimique
• Les UV peuvent initier certaines réactions chimiques. C’est grâce à cette faculté que se forme
la couche d’ozone qui nous protègent de certains rayonnements UV qui pourraient détruire
toute vie sur Terre.
→ aspect biologique
• Les rayonnements UV sont utilisés pour désinfecter, pour stériliser les produits alimentaires
ou pharmaceutiques, l’air et l’eau.
• Une irradiation modérée et progressive au UV permet le bronzage. Si elle devient excessive,
elle peut induire un cancer cutané.
• Du point de vue thérapeutique, les UV sont utilisés pour le traitement du rachitisme (maladie
de la croissance affectant le squelette due à un défaut de minéralisation osseuse par carence
en vitamine D).
61
• Thermographie médicale :
Une plaque contenant des cristaux liquides est appliquée sur la peau et, suivant la température au
niveau de la surface de contact, la couleur de la lumière renvoyée par les cristaux diffère.
On peut fabriquer ainsi des thermomètres qui prennent des couleurs différentes suivant la
température servant à détecter des tumeurs superficielles dont la température est plus élevée que
celle des tissus environnants (tumeur du sein en particulier).
Les techniques mettant en œuvre les générateurs de rayons X, les appareils de gammagraphie ou les
irradiateurs gamma industriels ne seront pas décrites ici . Rappelons, cependant, leurs principales
utilisations :
- les générateurs X et les gammagraphes sont utilisés pour les contrôles non-destructifs de pièces, de
structures soudées ou d'ouvrages d'art ;
- les irradiateurs gamma sont essentiellement utilisés pour la conservation des aliments.
Les autres applications mettant en jeu des radioéléments artificiels sont très nombreuses, aussi
quelques exemples seulement en seront donnés ici.
Mesures d'épaisseur
Les mesures d'épaisseur sont réalisées à l'aide de matériels pouvant faire appel, suivant les
applications, à deux techniques différentes :
62
- la transmission bêta ou gamma,
Dans le premier cas, la source et le détecteur sont de part et d'autre de la pièce à contrôler, dans
l'autre ils sont du même côté. La mesure par transmission est la plus couramment utilisée. L'autre
n'est généralement utilisée que lorsqu'il y a difficulté d'accès des deux côtés de l'échantillon ou qu'il
s'agit de mesures d'épaisseurs de dépôts. Les radioéléments les plus fréquemment utilisés sont le
cobalt 60, le krypton 85, le strontium 90, le césium 137, le prométhéum 147 et l'américium 241. Les
activités peuvent varier de 1 GBq à quelques centaines de GBq, soit de quelques dizaines de
millicuries à quelques curies.
Des variantes de ces techniques permettent de mesurer des densités de matériaux ou de réaliser des
pesages de matériaux transportés sur des convoyeurs ou dans des tuyauteries alimentant des usines
d'élaboration de produits divers dans l'industrie chimique, la sidérurgie ou les cimenteries.
Mesures de niveau
Une source de rayonnement gamma et un détecteur sont disposés de part et d'autre du récipient
dont on veut contrôler le niveau. L'intensité du rayonnement reçu par le détecteur diminue lorsque
le contenu du récipient est situé entre la source et le détecteur, ce qui permet de déclencher les
actions souhaitées, par exemple une alarme, l'arrêt du remplissage ou le déclenchement d'un
processus de fabrication. Des systèmes plus élaborés permettent de réaliser des asservissements ou
des alarmes de niveau haut et de niveau bas.
Les mesures de niveaux faisant intervenir des sources radioactives sont utilisées dans la mise en
œuvre de processus très variés lorsque :
- une grande précision dans la mesure du niveau est recherchée (embouteillage de boissons, de
parfums) ;
- les récipients sont opaques (industrie chimique, remplissage de réservoirs de gaz, remplissage de
boites métalliques avec des boissons...) ;
- les niveaux sont difficiles à apprécier par des moyens classiques (trémies de matières solides).
63
Les radioéléments les plus couramment utilisés pour ces applications sont le cobalt 60 et le césium
137 pour les matières denses et les fortes épaisseurs et l'américium 241 pour les embouteillages et
les mises en boite de liquide. Les activités vont de 1 GBq (27 mCi) d'américium 241 à quelques
centaines de GBq (quelques curies) de cobalt 60.
Les analyseurs par fluorescence X sont très utilisés sur parc pour déterminer rapidement la
composition des alliages et en faire le tri. Ils sont aussi utilisés en laboratoire pour le dosage
d'échantillons, en particulier la recherche des impuretés, étant donné la grande sensibilité et la
grande précision des appareils lorsqu'ils sont adaptés à un problème particulier. Ces appareils sont
basés sur la détection des raies X caractéristiques des atomes dont la fluorescence est excitée par
des photons de basse énergie. Les énergies des raies X détectées indiquent donc les éléments
présents dans l'échantillon analysé tandis que les hauteurs des pics donnent les quantités présentes.
Les radioéléments les plus utilisés sont le fer 55 (47 % du parc), le cadmium 109 (33 %) . Le plutonium
238, l'américium 241 et le curium 244 ne représentent ensemble que 20 % du parc. L'activité
maximale des sources' est de 3,7 GBq (100 mCi).
7.2 la science
64
La demi-vie ( T1/2 )
65
9 10 11 12 13 14 15 15
C C C C C C C C
126 ms 19 s 20 mn stable stable 5700 2,5 s 750 ms
98,9% 1,1%
Les points rouges représentent le carbone 14 qui est radioactif avec une demi-vie de 5340 ans. Le
carbone 14 est produit par interaction des rayons cosmiques avec l’atmosphère. Sa Proportion par
rapport au carbone 12 (stable) est à peu près constante au cours du temps (et on possède un
étalonnage précis en fonction du temps, grâce à d’autres méthodes comme la croissance des arbres)
Quand l’arbre ou l’oiseau sont vivants, ils échangent du gaz carbonique avec l’atmosphère, et la
proportion carbone 14/carbone 12 est identique à celle de l’atmosphère.
Par contre, si l’arbre ou l’oiseau meure, les échanges s’arrêtent et le carbone 14 décroît. Après 5730
ans le rapport carbone 14/carbone 12 n’est plus que la moitié de ce qu’il est dans l’atmosphère.
Après 11000 ans, il n’est plus que ¼,…
66
À chaque demi-vie, le nombre de noyaux restants est divisé par 2
Connaissant la demi-vie d ’un élément et son activité initiale, la mesure de son activité au temps t
permet de dater un objet ou un matériau.
On connaît l’activité à t = 0 et on mesure l’activité de l’échantillon au temps t : [a(t)].
Si T est la demi-vie du noyau, l’équation: a (t) = a(0) e -λt avec λ = Ln2/T permet de calculer l’âge d ’un
objet.
Dans le cas du carbone 14 (T = 5730 ans), connaissant le rapport 14C/12C lorsque l’organisme est
vivant [a(0)], la mesure de ce même rapport sur un matériau [a(t)] permet de calculer son âge.
L’analyse des yeux de ce scribe a été faite par AGLAE, le petit accélérateur du Louvre.
67
L’analyse par PIXE des yeux et du nombril de cette statuette d’ISHTAR, déésse parthe de l’amour,
avec AGLAE a permis de déterminer qu’ils étaient en rubis provenant de Birmanie
Un exemple de gammagraphie
Aphrodite accroupie, exposée au Musée du Louvre
La gammagraphie met en
évidence les consolidations de
cette statue de marbre
Les rayonnements gamma qui sont beaucoup plus pénétrants que les rayons X permettent de faire
des radiographies sur des objets beaucoup plus denses.
La momie de Ramsès 2 qui était infestée de larves et de champignons a été sauvée par irradiation en
1977 à Saclay
68
L’irradiation d’œuvres d’art, de mobiliers précieux, de documents, de monnaies… évite leur
détérioration par des microorganismes parasites. Les rayonnements permettent de restaurer et de
protéger des œuvres menacées. C’est le cas de la momie de Ramsès II, restaurée récemment.
Momie de Ramsès II au Musée de l’Homme, avant sa stérilisation par rayonnement gamma Momie
de Ramsès II au Musée de l’Homme, avant sa stérilisation par rayonnement gamma
On parle de contamination pour une exposition interne aux particules radioactives, c’est-à-dire
quand des éléments radioactifs ont pénétré à l’intérieur de l’organisme. Ceci peut se produire par
inhalation des particules radioactives présentes dans l’air, par ingestion d’aliments contaminés par
des particules radioactives, ou via contact direct avec la peau ou une plaie (on parle dans ce cas de «
contamination externe »). Lors d’une contamination, l’exposition aux particules radioactives se
poursuit tant que la source est à l’intérieur ou au contact du corps.
69
Débit de dose :Le débit de dose est la dose absorbée par unité de temps. Il s’exprime en Gray par
seconde ou plus pratiquement en Rad par heure.
Dose équivalente HT,R : dose absorbée par le tissu ou l’organe T, pondérée suivant le type et la
qualité du rayonnement R. H T ,R =W R ⋅ D T , R
où wR est le facteur de pondération radiologique
En pratique, pour les photons (gamma ou X) et les électrons, w R = 1
L’unité de dose équivalente est le Sievert (Sv) qui s’exprime en Joule par kg
Dose efficace E : somme des doses équivalentes pondérées par un facteur w T dépendant des
différents tissus ou organes du corps
La dose efficace s’exprime en Sievert E=∑ W T ⋅ H T
Il existe 3 unités principales de mesure de la radioactivité : le Becquerel (Bq), le Gray (Gy) et le
Sievert (Sv).
il est possible de mieux symboliser la relation entre ces trois unités avec l’image suivante : un
enfant lance des balles en direction d’un camarade :
.Le nombre de balles envoyées peut se comparer au nombre de rayonnements émis par une source
radioactive, c’est-à-dire son activité (Becquerel) ;
.Le nombre de balles reçues par son camarade représente la dose absorbée (Gray) ;
.Les marques laissées sur son corps, selon que les balles sont plus ou moins lourdes et que les points
touchés sont plus ou moins sensibles, sont l’effet produit, et peuvent se comparer à la dose efficace
(Sievert).
70
Équivalences des unités
71
8.2.2 Les effets des fortes doses de rayonnements
L’état général d’une personne contaminée ou iradiée dépend des dommages subis au niveau des
cellules. Ainsi, comme le montre le tableau suivant :
des rougeurs apparaissent au niveau des cellules de la peau pour une dose supérieure à 1 Gy ;
les gonades (cellules sexuelles) subissent des modifications irréversibles chez l’homme pour une dose
supérieure à 5 Gy ;
le cristallin, qui régit la netteté de l’image vue par l’oeil, est endommagé à une dose supérieure à 4
Gy.
Sans traitement, ces troubles vont conduire à des faiblesses multiples des fonctions vitales. Comme
le montre le tableau ci-dessous, les cellules du sang sont atteintes pour une dose supérieure à 1 Gy
alors que les voies digestives sont atteintes à partir d'une dose supérieure à 10 Gy.
Si les dommages de la cellule irradiée sont faibles, elle peut survivre et se reproduire. Cependant son
ADN peut avoir été atteint, ce qui peut être à l’origine de :
cancers ou leucémies susceptibles de survenir des années après exposition ;
malformations dans la descendance pour les cellules qui interviennent dans la reproduction
(spermatozoïdes, ovocytes, etc.).
Ces effets apparaissent généralement à plus long terme et leur probabilité d'apparition dépend de la
dose de rayonnement reçue.
Ces effets sur la santé, observés dans le cas d’accidents majeurs (notamment à Tchernobyl), sont
significatifs mais ne sont pas corrélés aux niveaux d’exposition des personnes qui manifestent ces
72
troubles. Ils doivent être considérés en tant que tels et être pris en charge sur un plan médical,
sanitaire et psychologique.
8.2.4 les effets sur la santé humaine d’une exposition à faibles doses
En l’absence d’effets directement mesurables, les risques liés aux faibles niveaux d’exposition sont
estimés en extrapolant les données issues de l’étude des survivants irradiés lors des explosions
d’Hiroshima et de Nagasaki, ou des patients soumis à une radiothérapie, pour lesquels les
paramètres d’exposition (dose, débit de dose…) sont très différents.
Même s’il existe une relation entre l’exposition aux rayonnements ionisants et l’excès de cancers
solides, cette relation n’a pas été démontrée pour de très faibles doses. À l’heure actuelle, les effets
sur la santé humaine d’une exposition à des doses inférieures à 100 mSv font l’objet de débats
scientifiques.
- soin, ordre
- temps
- distance
- et blindage
73
Dans certains cas particuliers, il convient d’effectuer une rotation du personnel afin d’éviter un
dépassement des limites de doses.
A titre d’exemple, le simple fait de prendre une source à l’aide d’une pince la distance passant de 1 à
10 cm, la dose diminue d’un facteur 100 au niveau des mains.
- les sources scellées (c’est-à-dire sources dont la structure empêche, en utilisation normale, toute
dispersion de substances radioactives dans le milieu ambiant) servant essentiellement à la calibration
74
d’appareils de mesure. Avec ce type de sources, seule l’irradiation est à craindre. Les mesures de
protection seront essentiellement axées sur le blindage lorsque la source n’est pas utilisée.
- les sources non scellées : dans ce cas, à l’irradiation, viendra s’ajouter le risque de contamination
interne et/ou externe. Le schéma présenté ici permet de situer les différents points sur lesquels il y a
moyen d’intervenir afin de diminuer le risque de contamination interne.
75
8.4.2 Ce qu’il ne faut pas faire
⇒ pipeter à la bouche
⇒ boire, fumer, manger dans les laboratoires
⇒ introduire des objets personnels
⇒ mélanger activités de bureau et activités de laboratoire
⇒ mélanger du matériel radioactif et non radioactif
⇒ toucher des objets non contaminés avec des gants contaminés (téléphone, ...)
Enfin , le rayonnement est une chose essentielle à notre époque et nous ne
pouvons l'abandonner malgré ses lacunes, notamment dans le domaine
médical dont dépendent des millions de personnes dans le monde. Malgré ses
effets sur la santé et la nature, il a sauvé de nombreuses vies grâce à ses
applications médicales.
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Les références
File:Computed tomography of human brain - large.png - Wikimedia Commons
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