géninaire de textes 43-1.54
dl Decteur J. LACAN
Pour cemmencer l'année nouvelle, pour laquelle je vous pré-
sente mea bons voeux, je L'introduirai volontiers par un théme
que jtexprimerai & peu prés ainsi : "fini de riret”
“Pendent le dernier trinestre, vous n'avez guére ou ict autr
chose & faire qu'a m'écouter. Je vous annonce solennellement qu
dans ce trimestre qui commence, je ompte, j'espére, jose eapé.
rer que moi aussi je vous entendrei un peu.
Gect me parelt abdsolument indispensable. D'abord, pareo quo
ctest la lod née et le tradition du séminaire que ceux qui y
participent y apportent plus qu'un effort personnel, Ils -appor’
Une collaboration par les communications effectives. Et ceci,
bien entendu ne sett vénir que de ceux qui sont intéressés do 1:
fagon la plus d
ecte Aces séminaires, ceux pour qui ces aémi=
naires de textes ont leur plein sens, clestd-dire sont ongagés ;
des degris, A des titres divers dens notre pratique.
Ceci n'dxcluera pas, bien entendu, que vous n'obtenies do
moi les réponaes que Je serai on mesure do yous donner o& 12 m
serait tout particuligrenent sensible que dens ce trimestre, tor
et toutes, selon la mesure do vos moyens, vous donniez A 1'étab:
sement de ce que je pourrait appeler nouvelle étaps, nouveau. sta:
de du fonetionnement de ce séninaire, ce que j'appelerat votre
maximum. Votre maximum, ga consiste Ace que quand j!interpel-
lerei tel cu tel pour le charger d'une section précise de notre
t&che conmune, on ne réponde pas, avec un alr ennuyé, quo juste:
menk cette semaine on a des charges particuliérement lourdes, °
telle- ou telle de ces réponses que. vous connaissez bien
Jo parle tout au moins pour ceux qui font partie du
Broupe que nous représentens te4, et dont je voudrals que vousScope
Yous reniies bien compte que s'il est constitué come tel, &
L'état de groupe autonore, s'étant isolé couze tel, elest mécisé—
ment pour une thct:e qui nous Intéresse tous, ceux qui font pertie
de ce groupe, et qui comporte rien roins pour chacun de nous quo
Ltavenir, le sens tout ce que nous faisons ct aurons a faire den
Le suite de notre eristence.
Si vous ne venez pes & ce groupe > ce plein sens, a ‘sens
de mettre vrainent en cause toute votre activité, Je ne vols pas
pourquoi nous nous serions constitudés sous cette forme, Pour tout
dire, ceux qui ne sentirelent pas en eux-mémes le sens de cette
t&che, je ne vols pas pourqued ile resterofent attachés 4 notre
groupe, of ils n'iralent pas w joindre & toute espéce d'autze
forme de burcaucraties... :
Ges riflexions mnt perticuliérenent pertinentes, & mon
sens, a rorent ot none allens eborder ce qu'on appells commun
Mos Series techniques” de Freud. Ciast un terme qui est déja finé
per une certaine tradition. Dés Je vivant de Freud, sous la fa-
gon dont les chosea sont arésentées, sous forme d'édition, on a vu
parattre sous aq forme de la 3emmlung, "Kleine neurosen Schritte",
ha colleccion des geeits Serits sur los nivroses....-ou "Neuroses",
wssje neue aouviens plus exactexent....Un petit yolume in octavo,
qui isolait un certain nonb re Seri ts de Freud qui vont de
1904 & 1919, et. qui-sont des derits dont le titre, la présentation
le contenu, indiguent dans l'ensexble que ctest Ja méthoce psycha-
nelytique. ft co git nctive et Jatt: e cette forme, co dont 12 7
a-Lieu de mettre en garde.cel ou'tel yraticien inexpirératdé qui
voudrsit. s'y lancer, oe} buldl faut considérer comme indispendable
a! Syiter un cortain nombre de. confusions quant’& la pratique otausal l'essece de la méthode.
Et lfon vit également apparattre scus une forte graducllo-
ment élaborée un certain nombre de notions fondarentales pour com-
prendre le mode d'action de la thérapeutique enalytique. Et en
particulier dans ces éerits, un certain nombre Je passages extréne-
ment importants pour la compréhension du progrés qu'a fait, au cours
de ces années 1904 - 1913 ,l'éleboration qu'a suivis la pratique.
=t ausd dens la théorie de Freud la notion de risistance, la
fonction du transfert, .e node d'action et d'intervention dans 16
transfert; et enfin zéne A un certain point la notion de la fimetior
essontielle de la névrosd de transfert.
Inutile de vous dire que cé petit groupe d'écrite a une inpor-
tance toute particuliére. Je groupement pourtent n'est pas complb-
tement ni entidrement satis@isant; au prenier abord tout au moins;
Peut-Stre que le terre "Scrits, techniques" n'est: pas ce qui lut
donne efiectivement son unité; cer 11 reprfsente en effet une unité
4 ans l'oeuvre de Hreud et la penade de Freud; une unité par ure
sorte d'étape dans sa pens4e, si on peut dire. C'est sous cet angle
gue nous 1!étudierons; étape effectiverent interndieire entre ce
que nous pourrlons appeler le premier d‘velome: ment de ce que quel
la veilleure
quiun,-un analyste dont la plume n'est pas toujours =
yoine, mais qui a eu en-cette occeston une trouvaiile assez heu-
rouse, et xéne belle - a appelé “expérience gurmingle dens Freud’.
km effet, nous gouvons distinguer jusque vers, rettons 1904, ou
méne 106 (1904. représentant l' apparition de Liarticle ar la
méthode psychanalytique, dont certains aisent que c'est 1A pour 1a
premidré fois qu‘on a vu apzeraitre le pot de psychanalyse ~ co
qui ast tout & fait faux, Farce que le not de psychanalyse’ a ét4erployé Dien avant per Freud - nels enfin 1A le mot psychanalyse
eat employs d'une, fagon formelle, et dens le titre mame de
lferticle; slars mottons 1904 ou 1906. 1906, ce sont les confé~
rences Gla ... University, voyage de Freud en Anérique :
accor pagn$ de’ son fils ( Jung). zt c'est 1A od le point de ropar
entre 1y04 et 1906, que nous pouvons choisir comze représentant
le premier dévelopzenent de cette expérience germinale.
Si nous reprenons les choses A l'autre bout; A l'année
1920, nous voyons 1'élaboration de la théorie des instances, de
la théorfe structurale, ou encore métapsychologique, comne
Freud l'a aupelée, de L'expériance freudienne. C'est L'sutre bout
efest un autre déveloprement qu'il nous a légué de son expérience
et de sa découverte.
Vous le voyez, les 4erits techniques s'échelonnent et
gé situent exactement entre les deux. Clest ce qui leur donne
leur sens, parce qu'autrenent, s{ nous. voulions dire que les
éerits techniques sont une units au cas ot Freud parle de‘la
technique, ce serait une conception tout 2 fet erronde. On peut
dire qu'en un certein sens Freud n'a jamais cess de wrler dela
technique. Jo n'ai pea besoin d!4voquer devant vous les Studien
‘\iiber Hysterfe qui ne sont absolurent qu'un long exposé de la
découverte de la technique analytique. Nous 1'y voyons en for- ~
mations et clest ce qui fait le prix de ses Etudes; et fe
dirais que sion wulait faire en effet un expos* complet, sys-
tématique de le fagon dont 1& technique s'est divelopose chez
Protit, c'est ainsi qu'il foudrait cornencer. Nous ne sourrions au
nous y riffrer et 1'4voquer sans cesse. La raigon pour laquelle
je n'at pes prix Studten tiber Hysterle c'est tout simplenent- 5 -
quielles’ne sont pas facilement accessibles : vous ne lises
Pas tous l'allemand, ni méze l'anglais. Il y.en a une dition
dans le Nérvous and mental a monograph in oleae
*quion peut se mrocurer. Co n'était pas extrérent factla de vou:
demander & tous de feire cot effort. Dieutre part, il y a daw
tres raisons que ces raisons d'opportunité, pour lesquelles
j'ai choisi ces 4crits techniques.
Mais, pour poursuivre, nous dirons que mémé dana la Sete
11 stagit tout le temps et perpétuellement de
ce des rév:
technique. On peut dire qu'il n'y a pas ixpexts= qu'il ait
parlé, éorit, sur des thémes disons d'Slaboration mythologique,
ethnographique...les thémes proprezent culturels, il n'y guére
dtoeuvre de Fraud qui ne nous gexks cpporte quelque chose sur
La technique. Mais, pour accentuer encore ce que je veux dire,
est inutile de sowligner qu'un article comme "analyse termi-
nebdle et interminable", paru dans le Tome V des Collected
Papers, vers‘les années 1934,sat un deg articles les plus impor-
tants qumt & 1a technique.
En fait, la question de l'esprit dens lequel 41 nme parat
trés souheiteble que cette année, ce trimestre, nous poursui-~
vions les comzéntaires de ces écrits techniques est quelque cho
se de tout A fait important & fixer dés aujourd'aui. Et c'ost
pour cola gue je constddre/quelquestons Je. vous introduis come
importants.
Je les at appelés introduction aux commentaires sur les
écrits techniques de Freud. :
OE a effet, 11 y @ plusteura fagons de voir les choses.
S4 nous considérons que nous sormes ici ‘pour nous poncher avec
admiration sur.les textes de Froud et nous en émervelller,feet
évidomment nous aurons toute satisfaction. Ces éerits sont d'une. fra
cheur, d'une vivacits qui ne manquont jamais de produire le méme offet
que tous les autres gorits de Freud. La mreonnalité s'y découvro
d'une fagon parfois tellement directe qu'on ne peut pas manquérde 1'y
retroiiver, comme dens tel ou tel des meilleurs monuments que nous
avons 4éj& rencontrés dans les textes que nous avons commentés. La
simplicité, les raisons, la motivation des réves qu’{1 nous donne, la
frenchiso du ton, enfin, est déja A sol toute seule une sorte de
logon. L'aisance avec laquelle sont traitées toutes les questions
dos régles pratiques & observer est une chose & laquelle {1 ne serait
Jomais mauvais de se référer pour nous faire volr combien your Proud
43 s'agissait 1A d'un instrument, ou gens o& on dit qu'on a un marten
pion en main; 11 dit :"bien en main pour moi; meis ce que je vous dis
ia, ofest parce que c'est moi, comme ca que j'ai l'habitude de le
venir. Mais d'autres peut-Stre préféreraient un instrument un tout pe-
tit peu diffsrent, plus a lour main." Vous en verrez des passages tov
A fait clairs enw re plis chitenent que je ne vous le dis suas cette
forme métaphorique.
Toute La question de formalisation des régles techniques 7
est traitée avec une liberté qui est certainement. & toute. seule
oh
a
‘une .premiére
un enseignoment qui.pourrait suffinget qui donne. 46 ja
Lecture dea écrits techniques son fruit et sa récompense, Ti aty a
rien qui soit plus salubre, plus libérant que la lecture directe de
ces écrits o& pour la premiare fois sont données un certain nombre de
régles taxmxisicn pratiques, d'un caractére tout a fait instrumental,
et rien n'est. plus significatif pour bien montrer que la question est
aillours. Ce n'est pas tout dans la facgon de nous‘transmettre ce quior
pourrait appeler voles de cetta vérité de 1a pensée freudienns. On
facé :
pourrait y joindre une autre/rtyrrr’ quiffontre cous un certain nombre
nent pout-Stre au second plan, mats qui. sont
do passagsa, quiv-7-
trds consibles; clost le caractire souffrant de cette personneld:
re sentiment qu'il a de le nécossité de 1’ autorité, ce qui ne va
Pas certain:
ent sens une certaine dépréciation fondenontale de
@ que celut qui a quelque chose & transmettre ou A enseigner per
attendre de ceux qui le suivent ot qui l'écoutent. Une certains
néfiance profonde de la fagén dont les choses sont appliquées ot
comprises apparatt en bien dos endroits, et méme;vous verrez, jo
crois qu'il n'est pas tras difficile A trouver une dépréctation
toute particulitre de la matiare humaine qui. lui est offerte dans
te monde contemporain. C'est bien asaurdment cequi nous permet
Gtontrevoir ausst pourquot Freud a tout A fait, en dehors du cere:
éu style de ce qu'il écrit, a concr&tement et pratiquement mis en
exereice ce poids de son autorité; et conbien Ala fois 11 a été
exclusif par rapport A toutes sortes de déviations trése ffective:
uont déviations qui se sont nanifestées, et on name temps inpéra—
t4f dens la faon dont 41 a laissé s'organiser atour do lui la
transmission de cet enseignement.
Cola n'est qu'un apergu de ce qui peut noug Stre révélé
Par catte lecture. La question de savoir si c!ast uniquement cola,
cet aspect historique de l'action, de la présence de Freud....Sur
le sujet de la transmission technique, est-ce que c'est 3 cela que
ous aliens nous limiter?
Eh bien, non! Je ne.crois pas que ce puisse atre possibl
Ne serait-co d'abord que maleré tout 1'intérét et le cété stinulan
agréable, détendant, que cela peut avoy , Gane serait tout dem
quiassez dnopérent.
Vous savez.que c'ast toujours en fonction de-l'actualité
en fonction du sens que peut. avotr.....8 savoir gitest-cé que nous
faisons quend nous faisons de 1l'analyse? Ce commontalre de Freuda 6t6 jusqu'tet par mol apporté ot Jo ne vols Ras pourqtot nous na:
poursuivriona pas cet examen A propos de ce petit éorit dang le |
méme style et dans le mame esprit?
_ Or, pour partir de l'actuelité de la technique, de ce qui se
ait, s'écrit, et se pratique quant A la technique analytique... +.Ja
me sais pas si la majorité d'entre vous -.une partis tout au moins,
Je. L'espare ~ a bien pris conscionce de cect. Chest que quand, A
la fagon dont lespratictens analystes, A trevers le monde, pour
l'instent (je parle de maintenant, 1954, cefte année toute fratche,
toute nouvelle), ces analystes divers, pensent, expriment, congoi=
vent leur technique...au point de ce qu'il n'est pas exagéré 4! appe-
ler la confusion.la plus tadicale. Je mets en fait qu'actuellement
parmi les enalystes et qui pensent - ce qui déja rétrécit ls cerclo
41 n'y en a peut-Stre pas un seul, dans le ‘fond, qui se fasse la
méze idée qu'un quelqonque de ses contenporeins., ou de sos volsin
sur le sujet — (N'tes-vous pas d'éccord, Michéle Cahon?) - sur lo.
mjot de ce qu'on fait, de ce qu'on vise, de’ ce qu'on obtient, do
co qu'il stagite..
Clen est méme au point que nous pourrions nous amuser & oo
petit jeu de rapprocher les conceptions formulées qui-sont les
plug oxtr8mes, et nous verrons qu'slles aboutissent A-dos formim
dations rigoureusement contradictoires. Et cect sans chorcher bien’
loin. Fous ne chercherons yas des amateurs de paradoxes. D'ailleura
ils ne sont,pas tellement abondants, en général. La matiére est ;
assez grave, et assez sérisuse pour que diszers théoriciens abordent
cela sans désir de fantaisie. Et en général l'mmour. est absent do:
ces sortes d'élucubrationssur les résultats thérapeutiques, “sur
leurs formes, sur leurs procédés et les voles: par lesquelles on
les obtient, On sé reccroche A la balustrade, su garde-fou de= g-
quelque partie a'élaboration théorique faite par Froud lui-nine.
Et clest ce qui donne & chacun la gersntie qu'il est encore on conmma-
nication avec coux qui sont ses confréres et collagues. C'est par
cot intormédiaire, par l'internéd aire du langage freudien, que la
communication est maintenue entre dos praticiens qui trés évidemment
se font des conceptions assez différentes dé leur action thérapeu-
tique...et, qui plus est, de la forme générale de ce rapport inter=
humain qui s‘appelle la psychanalyse. Quand je ais rapport inter=
humain, vous wyezd déj& que je mets les choses au point of elles sont
yenuos actuellenent. Car 11 est évident que Ja notion du r@ port
entre l'analyste et l'analysé est la vole dans laquelle s'est enga-
géo 1'élaboration des doctrines moderaes pour essayer de retrouver
une assiette, un plan d'élaboration qui corresponde su concret de
Lexpérienco. C'est certainement 1A une direction la plus féconde
dans laquelle les choses solent engagées depuis la mort de Freud.
Gtost co que H, Balint mp pelle, par exemple, la création de ce qu'il
appelle une "two bodies’ psychology", terme d'atlleurs qi n'est pas
de lui, qu'il a emprunté au défunt oes qui était une des
rares personnes qui ait eu un petit peu d'originalité théorique dans
le milieu analyste depuis la port de Freud. :
a Getto maniére de formuler les choses ,autour de laquelle,
yous le yoyez, on peut regrouper facilemant toutes les études gui
ont été faites sur la relation d'objet, 1'importance du contre~
transfert, et'un certain nombre de termes connexes parmi le squels
au premier plan le réle du fantamme, A savoir 1'inter-réaction
imaginaire entre l'snelysé et 1'analyate, est quelque chose dont .
‘nous auronsi teniz compte. ao :
Est-ce a dire que par LA nous soyons dans une vole qui
soit effectivonent la voto qui nous permette de dion situer los-lo-
problémes? D'un cdté, ous. Dian edté, non, Il y a un groa intérdt a
Promouvoir une recherche de cette especo Pour autant qutolle marque
bien l'originalité de ce dont 41 stagit par repport A une one body~
Psychology, la pay chologie constructive habituelle. 11 fout marquer
de quelque chose ds l'ebord que ctest ailleurs que se constitue tout
ee que nous pourrons élaborer dans l'éxpression anelytique, & savoir
dans un certain rapport déterminé.
Bst-ce assez de dire qu'il s!agit d'un rapport entre deux
individus? Ctast 1A que git, je crois, une partie du probléme. insurrs.
sament approfondi. LA on peut apercevoir les impasses off se trouvent
sctuelloment portée Ia formulation théorique de le technique. Je ne
peux pes vous en dire plus pour 1! instant. Encore que pour ceux qui
sont ictinésents, familters de ce séninaire, vous devez bien entendre,
& savoir qu'il n'y a pas de two dodies'poychology st nous ne faisons
Pas intervenir ce ters élément dont je vous ai déja présenté une des
phases sous la forme du rapport aymbolique de la parole prise en tant
que tealle, et prise conme point central de perspectives, de points de
Yue, d'aperceptions de l'expérience analytiques Clest-a-dire que
ctost dans un rapport & trois, et non pas dans une relation & deux
We peut se formuler pleinerent, dang sa compl tude, L' expérience
analytique.
~ Cela ne veut pas dire qu'on ne puisse pas en exprimer des
fragnents, des morceaux, des pans importants dans un autre registre,
et dens un registre qui indique particulitrement....
Mais ce que jo veux mettre comme prémisse: au développenent
ae notre discussion, c'est cect que 1a gtt un des points les plus
importants @ élucider pour comprendra , pour situor & quelle sorte.
de dicricultés un certain nozbre dé formulations des relations
interanalytiques, qui sont d'ailleurs dirrérentes ~ ot clest facile-ll-
& comprendre, sf le fondement de 1a relation interanalytique ost
effectivoment quelque chose que nous pouvons représenter comme
ga, triadique, 2 7 sure plusicurs fagons de choteir dana Les troda
éléments de colfPriaas. IL y aura une fagén de mettre 1! accent sur
checune des trois relations triadiques qui s'établissent & 1'inté-
rieur d'une triade. Et ce sera, vous leverrez, . une fagén qui est
1
tout & fait sratique de classer unéertain nombre a'élanorations
théoriques qui sont données de la technique.
Tout cela peut parattre actuellement un peu ebstrait. Jo ne
peux pas fdre plus ni mieux aujourd’ hut. :
@uot qu'il en soit, ce que je veux tacher de dire de plus
concret, de plus proche du terrain, pour vous introduire & cette
discussion, j'ai perlé tout & l'hsure de-l'expérience germingle
chez Freud. Cotte expérience gerninale je yels 1'évoquer rapidexiont
Ach, pulsqu'en somre clest cela qui a fait l'objet en partie de nos
Gerniéres lecons, celles du trimestre dernier, tout entier attaché,
centré, autour de la notion que clest la reconstitution complate do
“? | Uhistoire du sujet qui ost 1' élément essentiol, vonstitutif,
structural, du progrés analytique.
: Je crois vous. avoir démontré que Rreud en est. parti, que
chaque fo{s "41 s'agit pour lui de Vapprénension d'un cas singu-
lider, et c'est cela qui a fait le prix de l'enalyse, de chacune de
ses cing grandes psychanalyses} les trois que-nous avons dSjA vues,
laborées, travaillées, ensemble, vous le démontrent, c'est. que c'est:
18 quiost vraiment l'essentiel, son progrés, sa découverte, dens La
fagon de prendre uncas dans sa singularité.
Eh bien, le prendre dms sa singularit4,: qu'est-ce que
$a veut dire? Cola vout essentiallement dire que pour lui L'intérst |
Ltessence, le fondement, la:dimension propre de 1! analyse, cleat-12--
ia réintégration par le sujot de son histoire jusqu'a sos dernta.
limites sensibles, c'est-A-dire jusqu'aé quelque chose qui dépasse
de beaucotp les limites ihdividuelles.
Cech dit, qui peut se fonder, se déduire, se démontrer de
mille points textuels dans Freud, et c'est co que nous avons fait
ensemble au cours de ces derniires années; cect so présente, at
Vous voulez dans le fait, dans l'accent mis per Preud ur tel ou
tel point,essentiel & conquérir par le technique sous. la fome d'u
certain nombre de. caractéristiques, ce que j'appellerai situation
de l'histoire dans sa premiére apparence, cela apparaftralt comme
accent mis sur le passé. Bien entendu, je vous ai montré que ce
n'était pas simple, l'histoire ce n'est ms le passé; l'histoire
ctest le passé dans lo sens o& 41 est historisé dans le pr4sont.
41 est historisé dans le prdésent parce qu'il a été véeu dans le
passé.
Je veux indiquer que dans le technique les voles et les
moyens pour accéder 4 cette réintégration, restitution de L'his-
tolre du sujetj cela prendra le forme d'une recherche de restitu-
tion du passé. Ceci. étent considéré come point de mire, conme. ré—
sultat matériel, come accent de la recherche, poursuivi par un
certain nombre de voles techniques.
> Tl est tras important de voir, ot vous le verrez, vous
le verrez murgus, jo dois le dirg tout au long de cette oeuvre de
Freud dont Je vous ai dit les indications techniques, surtout les
écrits techniques dont je vous parlais tout & l’heure. Vous verrez
que pour Freud cect est toujours resté, et jusqu'A la fin, au pre-
mier plan de sos précccurations, C'est bien pour cela que, eutour
de cot accent mis air cette restitution du passé, se posent un
certain nozbre de questions qui sont ,& poprenent rarler,-13-
les questions ouvertes par la découverte freudienno, et qui ne sot
rig moins que les questions qui ont été jusqu'iet évitées, qui
n'ont pas été abordées = dans l'analyse, j'entends ~ & savoir :
des fonctions du temps dans la réalisation du sujet humain. Plusm
rotourne & l'origine de ltexpérience froudienne — quend je dis &
Llorigine, je ne dis pas 4 l'origine historique, je veux dire au
point de source - plus on se rend compte que c'est cola qui fait
toujours viyre L'analyse, malaré des habillenents' profondduent
différents qui lui sont donnés; plus on voit en xéme temms quo nous
devons poser la question de ce que signifie, pour le sujet humain,
cette restitution du passé (1A j'accentuo le passé dans le sens
passéIste de l'expérience), cette restitution d& passé sur laquelle
pceuniaeone —
ai
Freud met et remet toujours 1! accent, méme lorsqu'avec kes notions
dos trois instances - et vous verrez qu! onfaine dire quatre - il a
donné un développesent considsrable au point de vue structure];
quend, par 1, 11 a favorisé une cortaine orfentation de l'enalzse
qui va de. plus en plus A détecter & l'intérieur de la technique
la relation actuelle dans le présent, dans 1'intérieur méme do la
séance analytique en tant qie séance uniqie, et en tat que séance
répéts
La suite d'texpiriences du traitement entre les quatre murs
de Ltenalyse. Je n'al besoin, pour soutenir ce que jo suis en trén
de vous dire sur l'accert toujours maintenu per Freud, sur l'orien=
tation de cette expérience analytique, que d/dvoquer un erticle
qu'4l publiait, je crofa, en 1958, qui s'appelle gonstruction and
Analyse,, o8 £1 s'agit encore ot taujours de le reconstruction de
Lihistotre du sijet. On ne peut pas voir d'exenple plus caractéris—
tigque de la persistahce , d'un bout & l'autre de l'oeuvre de Froud,
“de co point de vue.contrel, pivot. Et 11 7 @ presque quelque chose-1¢-
comm une réinsistance derniére, sur ce thins, dans lo fais
que Freud insiste sur cot article.
On peut le considérer come l'eztrait, le pointe, le
dernier mot de ce qui est tout le temps mis en jou dens une
oeuvre aussi centrale que 1'Homme -aux-loups, A savoir:quolle
est la valeur de ce qui est reconstruit du passé du sujet?
Aco moment-1A, on peut dire que Freud arrive, on le gent
ste8s Dien on beaucoup d'autres points de son ocuvre, arrive
A une notion qui, vous l'avez vu, émergeeit au cours des
derniers entretiens que nous avons eus le trinostre dernier,
et quiest a peu prés celle-c4 :.
ctest quien fin de compte, nous dit Froud, en Zin de
compte le fait que le sujet revive, se ranémore, au sens
intuitif du mot, les événements formateura de son oxistenco,
n'est pas en soi~méme tellement importante
(Zl y adesf@mules: tout & fait satsissentes :)
eprés tout, écrit Freud, "Trilume", les réves, "sind ouch
erinnern", les réves sont encore une fagon de se souvenirs
mais Jos réves conme tels.
Et {len éerit bien d'autres air ce sujet. TL va
méme jusqu'é dire : ot aprds tout, les souvenirs~écrana,
eux-rémes, sont un représentant tout A fait satistaisent do
ce dont 11 s'agit. Cela ne veut pas dire qu'ils sont, on
tant et. sous leur forme manifeste de souvenirs, un roprésond:
tant satisfaisant; mais, suffisament élavorés, ils nous
donnent absolunent 1'équivalence de ce que nous cherchonss
Est-ce que vous voyez, A co degré, le point ot
nous’ en venons? Nous en venons, dens la pensdo, dons la.1s" za
cohception de Froud lui-zéne, on somme, A l'idde que la lecture
la lecture quelifiée, expérimentée, du cryptogane que ropré-
sente ce que le sujet posséde actuellement dms sa conscimce —
(quiest-ce que je vais dire) de lui-néme? ~ non ~ pas seulement
de lui-méme - do lui-m@re et de tout, c!est~i-dire I! ensemble
de son systéme convenablenent traduit, c'est de cela qu'il s'a=
git. Et clest cela que nous lisons dans cette restitution de
Ltintégralité du sujet, dont je vous ai dit tout A l'heure qu!
au départ. elle se présentait comme une restauration du passé,
et dont on s'apercoit que sans qu'il ait jamais perdu cet#s tat:
Adéal de reconstruction, puisque c'est 20/SKiite méne quia
face
emploie jusqu'A la fin, l'accent porte encore plus sur la xRaat
reconstruction que sur le DRAG du revéceu, de la reviviscence,
eu sens qu'on est conmundnont habitus A eppeler affectit
pour le désigner dens ce qu'on peut considérer comme un idéal
de réintégration,que le sujet se souvient comme étant vraiment
& lul, come ayant été vraiment véeue, qu'il communique avec
elle, qu'il l'adopte.
Nous. avons en tout cas dans les textes de Freud lM avéu
le plus formel que co n'est pas cela l'essentiel.
Vous voyez combien 11 y a 1A quelques chose qui est tout
A faib remurquable, et qui serait paradoxzal si nous n'avions
pas pu le corprendra, Bour y accéder, lui donner son sens,
eRe ee REE ee pas a moins la perception du sens que cela
Peete Reenaee dans co registre, celuL que j'essaie ici de vous
faire comprendre, de promouvoir, comme: ftant. essentiol A la
comprépension de notre expérience, et qui est celui de la
parole come telle.rs
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En fin de compto, ce dont 41 s'agit , c'est encore moins
de se souvenir que de récrire l'histoire. (Je suis en train on
co monent de vous parler da co quiil y a dans Freud, c'est trés
important, ne serai-ce que pour distinguer les choges. Cela ne
veut pas dire qu'il ait raison, mals il est certain que cette
trame est permanente, sous-jacente, continuellement au développe=
ment de sa pensée. Tl n'a jamata abandonn$ quelque chose “qui ne
peut se formuler que de la facon sous laquelle je viens de vous le
dire, c'est une formule) "Récrtre l'histoire", formule qui permet
de juger,de situer les diverses formules qu'{l donne de de qui
lui semble Stre les petits détails de l'enalyse.
Vous savez que jé pourrais confronter avec. cela des concep
tiohs complétement différentes de l'expérience enalytique. I aly
a pas besoin pour cela de chercher des extrénist et ceux qui
font de ltanalyse cette sorte de décharge, si on peut dire,
nongo=pethique, A l'intSrfeur de l'expérience actuelle, dens le
champ nnalytique, ctest-a-dire dens le bureau, Ja salon de 1'ana-~
lyste, le cabinet de consultation, de d‘chsrge. homéo-pathique
d'une gertedne fagon a'appréhender le monde sur un plan fantasma-
tique et qui doit, peua peu, A l'intérieur de cette expériance
actuelle, Pelle, 0 réduire, 20 transformer, s'équilibrer, dans
une certaine relation au réel. ~ Vous voyez bien.que, 14, l'accot
est mis tout & fait ailleurs - L'accent est mis d'un rapport
Lantasmatique & us rapport qu'on appelle, sang chercher plus loin
(entre guillerens) "réel".
wa. J8 peux vous en donner mille exemples écrits de long en
large, formulés d'une perm nne que j'ai déja nommée tcl, quia
“écrit sur la technique et a formuldé la~lessus les choses d'une
fagon qui ntest certes pas ssulerent rigide et sans ouverturet
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qui est cortainenent nuancée, ot fait tout pour accuotllir la
pultiplicité, la pluralité de l'ep ression, et qui en fin de
compte se raxéns on cela. Ii en résulte d'ailleurs des incidence
singulires que nous pourrons évoquer 4 l'occasion de ces textes
“Bt pas elles seules— 7
En fait, ce dor 41 stagit, ce que nous rencontrerons sa:
cesse comme question fondementale au cours de leppréhension que
nous allons tenter de faire, en raison du biais, du penchant
par ok une certaine institution fondementale de la watique, cel
gui nous e été donnée var Freud, on est venue &.se transformer
en une technique, en un certain maniement de la relation
enalyste-analysé, dans 1e sens de ce que Je viens de vous dire.
Nous verrons qu'une notion est abgolumer centrale deng
cette transformation, c'est le fagon dont ont été pris?%cquoti1y
adopt $g3, meniéeg 12s notions que Freud a introduites dens le
période impédiatement ul térieures celle dos dcrits techniques;
3 savoir, précisérenty les trois. instances, et des trois celle
quia pertir-de ce xoment-1a a pris l'importrnce premiére ¢
rien moins que l'ego.
Et cyest autour de la conception de l'ego-qu'en fait
pivoteZA la fois tout le développenont de la technique analyti-
que depuis, et que se situent toutes les diffiout és que 1! éla-
boration théorique de ce développement pratique pose.
Th dat certain qu'4l y a un monde entre ce que nous
faisons effectivenent dans cette espéce dlantre o& un malade
nous parle, ot oh nous lu! parlons ~ de temps en temps - Il y &
un‘ monde entre cela et 1'élaboration théorique que nous on
pe mene Sun eee ee eee
donnons. K&ie dans Freud, nous avons I impression, 1A of 1'fcart-18 sa
est infininent plus réduit, qu'il y a encore une distances
Jo ne suis certes pas le soul A m'Stre posé la question :
Que faisait Freud effectivorent? Non seulement d'autres se sont
posé cette question, 41 n'est rien de le dire, mais ils ont écrit
qi'ils so la posaient. Quelqu'um comme Berglor a8 pose la question
noir air blene et dit que nous ne savons en fin de compte pas gran
chose lA-desus, A part ce que Freud lui~méme nous laissé voir
quand 12 a mis, lui aussi noir sur blanc, le fruit de certeinade
ses oxpériences, et nomndment ses cing grandes psychanalyses. LA
nous avons 1 apergu, L'ouverture la medileure sur le fagon dont
Proud se comportait.
Effectivement, 41 somble quo los traits de L'expértence ds
Freud ne peuvent pas, a proprement mrler, Stre dans leur réalité
econerate reproduits; pour une trés simple raison, sur laquelle j'¢
aj insisté, A savoir la singularité qu'evait l'expérience avec
Freud, du fait que Freud - c'est un point abeolument essentiol
dans 1a situation - éteit celui...Clest une dimension essentislle
de l'expérience que Freud fut résllement, ait été réellement celu:
qui avait ouvert cette vole de l'expérience.
Geek £ sot tout seul donne une optique sbeolument) parti-
culiére; ca peut se déontrer au dialogue entre le patient ot
~preud, Freud pour le m tient d'une part, et surtout La fagdn dont
Freud lui-m@ze sé comporte vis-a-vis du patient qui n'est en fin
de compte, on le sent tout le temps, pour lui quiune espice
@'apput, de question, de contrdle & l'occasion dans 1a vote ob
lut,, Freud, s'avance solitaire. C'est quelque chose qui donne a
soi tout seul ce cété abs lument draratique, au sons propre du
“gob, et aussi loin que vous pourrez pousser le terme dramatique,
“pulsque ca ve toujours jusqu'aé ce quivest issu du dree hunain,aeTgee
clost-A-dire l'schee, dans chacun des cas quo Freud nous a
apoortés.
La question est toute difftrente pour ceux qui se trouvent
Stre en posture do suivre ces voles, A savoir les voles que Froud
a-ouvertes au cours de cette expérience poursutvie pendent toute
3a vie, st jusqu'é quelque chose qubn pourrait eppeler l'entrée
d'une espice de terre promise. Mais on ne peut ms dire qu'il y
soit entré, Il suffit de lire ce qu'on peut yreiment considérer
conme son testament, & savoir "l'nnalyse terninable et intermi-
nable" pour voir que s'4l y.avait quelque chose dont Freud a ev
conscience, ctest qu'il n'y était pas entré dans cette terre
promise. Cet article, jo dirdis, n'est pas une lecture a proposer
& nlimporte qui, qui sache lire, heureusement il n'y a pas telle~
mont de gens qui eavent lire. Hels pour ceux qui savont lire,
elost un erticle difficile 8 assindler, pour peu qu'on soit
analyste - Sion n'est pas analyste, on s'en fiche! ~
La situation done , dis-je, est tout & fait différente
pour ceux quise trouvent suivre les voles de Freud. Ctest trés
bidn précisément aur cette question de la fagon dont ces votes
sont prises, adoptées, recomprises, repenades, - et nous ne
pouvons pas faire autrement que de centrer tout-ce que nous pou-
vons apporter comme orltique de la technique analytique.
En d'autres termes, ne veut, ne peut valoir la plus petite
partie de la technique, ou méme tout son ensemble , quien fonc-
tion. et dans la mesure of nous comprenons o& est la question
fondenentale,; pour tel ou tel analyste qui 1'adopte.
Dans d'autres termes, quand nous entendons mrier de i'ago
Ala fois comme de'ce qu'il est l'allig de it cnalyste,|non~ 20 =
seulement 1'ellié, mais la seule sources nous ne connaissons
que lego, éerit-on courament, clest écrit mr Welle Anne Freud
ot ga aun sens i n'est pas le méme que choz le volsinj c'ost
Scrit par k. Fenichol, ume Prey » a peu prés tout ce quia
été éorit sur 1'm alyse deputs 1920 : nous ne nous adrossons qu!
au roi, nous n'avons de communication qu'avec le mot, tout doit
Passer par le moi, D'un eutre cété, tout ce qui a été apport.
comme développent sur le sujet de cette psychologie du moi pext
se résuner & pou prds dans ce terme : le mol est structuré exac—
tement comme unspaptéme; & savoir, quia l'intérieur du sujet cor
atest qu'un symptéme privilégié, c'est le symptéme humain yar
excellence, c'est la maladie mentale de l'honme. Je crois que tri
duire le moi analytique de cette facon rapide, abrégée, clest
donner quelque chose qui résume au mieux ce qui résulte au fond
de la lecture pure st simpls d/ Anna Freud: Somoi et les mécanis-
mes de défense". Vous ne pouvez pas ne pas étre frappésde co que
le mol so construit, se situs dmsl'ensenble du sujet corme un
sympténe, exactenmt. Rien ne l'en différencie. Il n'y a aucune
objection & faire A cette déronstration, qui ost marticulitrenent
fulgurente, et non moins fulgurant le fait que les choses en sont
& un point tel de confusion qua les shoses-en-sont-f-oe-noint-de
contesion que la aite des catalogues, des mécanisnes de défense
qui constituent le moi dans cette position oinguliére. Ce cata-
logue qui est une des listes, un des catalogues les plus hété-
rogénes qifon puisse concevoir, anna Freud ellb-méne le souligne,
legit trés bien :
“Rapprochoz le refoulement de notionscorme le retourne-
nent de l'inatinct contre on objet, ou 1!inversion de ses buts,
clost mettre céte A cdte des éléments quit ne sont ebsolumentta -
Pas homoghnos..." (41 faut dire qu'at: point of ous en somnos,
tiznm nous ne pouvons peut-Stre pas felre mieux - Et cect eat
une parenthdse ) ... @ qui est important c'est de voir cette
profonde ambigulté que l'analyste se fait de l'ego, l'ego qui est
tout ce & quod on accéde, L'ego quiest une egpéce d' achoppemont;
dtacte
wanqué, do lapsus.
Tout A fait au début de ses chapitres sur 1! interprétatio
enelytique, Fenichel parle de l'ego comme tout le monde, et éprour
le besoin de dire que l'ego a uette fonction essentiells a'étre
wme fonction par o& le sujet apprend le sms des mots} c'est-A-
dire que dés la pemfére lige, 11 est au coursdu sujet. Tout est
18. Tl s'agit do savoir si le sens de 1'ego déborde le moi. Et
en effet une fonction de -1'ago,si elle est une fonction de L'ego..
«+.Zout le développement que donre Fenichel par le suite est abso-
lunent incompréhensible. D'allleurs, 11 n'insiste pas. Je dts que
fest un lapsus, parce que ce nlost pas d“veloppé, et tout ca qué
41 développe consiate & dire le contraire,’ about) un développe-
mont of il nous dit qu'on fin de compte le ca et B’ego, clest
exactement la méme chose; ce qui n'est pas feit pour gclaircir
ensemble du mwobitne...iais, je le répite, ou bien Le autte cu
développere nt eat impenssblé, ou bien ce n'est me vrai. Zt tl
faut savoir : quiest-ce que l'ogo? Sn quod le sujet est-il pris,
qui comprend, ‘outre lo sens des rots,bien autre chose, le réle
Sormatour fonderental du lmgage dam. son histoire?
Ceci nous améne A nous dire qu'A propos des éerits
techniques de Freud, nous aurong & nous poser un certain norbre
de questions ui front loinj A cette’ seuls condition, bien
4
entendu, que ce soit on fonction d'abord de notre expérience, 4
ehaoun, et augsi.de cepar quot nous eszeterors de comnun!quer= 22 -
entre nous & partir de l'état actuel do 1a théorie ot de la
technique, que nous nous postions 1a question de sevoir :
aifestece quill 7 avait, d'ores et déja, de conten, d! impliqué
dans co que Freud amenait d ce moment? Qautest-ce qui s'orientait
vers les formules of nous scares amenés dens notre ‘pratique? Et
quiest-ce qu'il y a peut~stre de rétrécissenent dens le fagon :
dont nous sommes amenés A voir les choses, on au contratre
quiost-ce qu'il y a? Qutest-co qui s'est réalisé depuis, qui
ya dens le sens ‘d'une systématisation plus rigoureuse, plus
ad:
quate & la réalité, d'un élargissement?
clest das ce registre, et rien moins que dans ce regisé
tra que notre commentaire peut jrendre son sens
Pour vous donner l'idée, xxxxziz le fagon plus préeise
encore dont j'envisage cet oxamen, je yous dirais cecdt
yous. avez va, Ala fin des dernitres legens que Je vous
ai faites, lianorce que j'al indiquée, d'une cortaine lisibilieé
de quelque chose qu'on peut appele?r le mythe psychonalytique,
cette Lisibilité stant dans le.sens d'une, non Pas tellement
tune eritique que d'une mesure de i! empleur de La réalité &
Laquelle i} stageronte dams toute 1a mesure oi il ne peut
donner une réponse que mythiques gtest-i-dire dens une eppré-
yension plus large, aussi lerge que possible du c6té positif
ao 1a conquéte théorique que réalise Par rapport A cet X, qui
n'est pas du tout donné pour @tre un X ees ni un X forné,
‘cot % pout Stre un X toe A fait ouvert, qui stappelle L'homme-
ie problime est Veaucoup plus Limité, différent peutdtr
peaucoup plus urgent pour nous quand. il" s' agit de la teahnique,
car jo dirais 1A que clest/noere proses 82 ¢capiine analytique
que tombe 1'exqmen, que nous. pouvons eb que nous avons } faire,ee eee See el Boab bse aera Eee
de,
do tout ce qui est/liordre de notre téchnique, je veux dire que,
we 3 os_et,
aussi distenta SSA OA BOF Ot hel eg oontomenty du supt, de co
qu'il vient & ce propos nous apporter dans la séance, aussi distants
sont nos comportements @ncrets dans la séance analytique et 1'éle~
Doration théorique que nous en donnons.
Mais ce que je viens de dire de 1a distance qui est une pre-
niare vérité n'a son sens et son intérét, et sa portée, que pour
“eutant que cela so renverse ot que cela veut dire auss4; aussi proche:
Crest a savoir que de méme que les actes concrets du sujet ne sont
justement méme concrets, sensibles, admettons les choses avec leur
accent, l'absurd té foncidére cu comportement inter-humain)n'eat
compréhensible quien fonction de ce systére {comme 1'a dénomdé heu-
Yeuserent d'allsurs, sans savoir ce qu'elle disait ~conme d‘habi-
tudo Mme Mélanie Klein, de,ce "systéme” qui s'appolle le moi
humain) & sovoir cette série de défenses, de négations, de barrages,
atniibitions, de fentasnes fondarentaux, en fin de compte, qui
l'orientent et le dirigent.Bxactement de la méme-fagon, notre
“conception théorique de notre technique, mére si elle ne. cofncide
pas exacterent avec ce que nous faisons, svéc nos patients, n'on est
pes moins yuelque chose qui. structure, motive profondément la noindz:
de nos interventions euprés des dits patients.
Et cleat bien cola qu'il y a de grave. Eion-entendu, il ne
auffit pas de savoir, 11 ne suffit-ms que nous ayons une certaine
conception de l'ego pour que notre ego entre en jeu & la fagon
du rhinocéros dans le magasin de. procelaines de notre rapport avec
le patient; ga ne suffit pas. Mais il y a quand réme un.certain
Fapport et une certeine fagon de concevoir 1a fonction de l'ego du
patient dans 1'enalyse.....-
Stouvre seulement La question. Clost & notre travail et a2y
nobre examen de la résoudre.
. wsQue le monde inversé sous lequol effactiverent nous nous
permottons de faire intervonir notre ego,(naturellement nous nous
permettons, comme l'analyse nous @ réyélé que nous nous pernettons
les choses, sans le savoir, mais nous nous perzettens effectiverent
{ de fairo intervenir notre ego dans Lianalyse; et cela a qund méne
pion son intérSt, parce quien fin de compte 11 faut tout de mane.
Savoir, puisqu'il s'ogit tellement dans 1! analyse do yéadaptation
t au rée
si clest 1a meaire de l'ego de L'analyate gui donne 1a
? | mesure du réel?ese- :
La question de 1a thforie de la technique est eusss iatéres-
gante. L'action de l'analyste, quot qu'il fasse, que L'iensemble ¢e
notre systéve du monde - A chacun, je mrie de celut, coneret, dont
formulé pour qu'il soit
41 n'est pas besoin que nous lV ayons dé
aagqaj’ . atest pas de l'ordrede Linconsédent qu'’ agit dans ia
moindre fagon de nous expriner quotidiennement, dans 1a moindre
spontenéité de notre discours, cect est quelque chose qui effecti-~
yement. est oul ou non et va servir de mesure dens L'anelyse.
Jo pense pour sujourd'hul avoir assez ouvert la question,
pour que maintenant vous voyez Liintérét de ce que. nous pouvons
faire ensenble. Je voudrais qu'un certain norbre d'entre vous,
Mannoni, ne vous en allez pss, voulez-yous vous associer & un de
yos volains, Anziou, par exemple, pour étudier "18 notion de
résistance *dans Les éerits de Freud qui sont a votre portée. a
(les écrits techniques groupés a lo titre "technique psycha~
nalytique" aux F.U.F-) (ne pas négliger la suite des legons pum
pliées sous le titre : ‘Introduction & la psychanalyse")
si 2 autres (Perrier et Granoff) voulaient s'ascocier sur
ae mde sujet7...-+ Be f £
fous verrons comment provéder...nous nous lal sserons
guider per L'expértence ellewHox
epee ee ee ee eos ‘