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Lacan aiew Séminaire de Textes Dr J. LACAN mereredi 27 Janvier 1954 : Hous allons redonner 1a parole & Anzieu, que jlai eu un peu Ll'air de mininiser la derniére fois..... T'abordais le dernier paragraphe qui, dans les Etudes théorique de Ja résistance décrite et découverte dans les pages précédentes. Travais commencé d'expliquer (et le Docteur Lacen a le stx feeb eae, continué dans ce sens) le psyehique que décrit Freud autour d'un noyau central do souvenirs, novaupathogine auquet il faut eccdder. IL y a un arrengerncnt linéaire, chronclogiouc.... Diautre part, des espdces de stratifications de.scuvenirs sexblebles qui sont 1iés ensemble, et d'autre part une. caphce de adnarcha dgnéni- que, on zig-zag, qui cuit le contenu de 1a pensée, et par la~ quelle on arrive & la sufface, mm centre. Crest la description des stretifications de souvenirs senblablos qui est. ici intéressante, du point ce vue de la résistance. IL se les représente comme concentricnerent ~stratifids autour du noyau pathogino. Et quiest-co qui agtermine ces couches concentriques? Clest leur dogrdé te 634° gonni Lacan nonnt, spolyte ~ a‘éloignement Gu noyau; c'est que ce sont, dit-1l, dos couches d'égale résistance. Je serais assoz tonté, ca m'est une idée tout A fait personnelle, de voir dans cette formulation de Freud L'influence d'un mode de pensée qui al oque commence & Stre important, qui est de penser en termes de champ : le champ électrique, magnétique, uncertain champ dynamique. Et de méze que quand on se approche du centre d'un chanp, du foyer d'un champ, les lignes de forces deviennent de plus en plus fortes, vraisemblablerent sur le méme modéle Freud congoit la superposition des souvenirs; et par consé- quent je crois que ce n'est pas’ par hasard, comme l'a fait ~ 2 os e Yemarquer Kannoni, aie 1’on parle du bonhonme 4! any parle du bonhorme d!Ampére corre dtant ce petit bonhor ‘qui barre le chemin entre l'inconscient et 1s conseiont. Ce n'est pas par hasard qu'on a & faire & une métaphore d'ordre électrique. Clest que les relations d'ordra Slectrique et magnétique interviennent ici dans la théorleation de la notion de résistance. TL eurait d& prendro le démon de Maxwell, parce que Le bonhomme d!ampére, il ne fait rien du tout, Oui, je ne voulais pas. entrer dans la théorie d'élec- tricité, mais le bonhorme d'ampére n'a pas le pouvoir de faire ouvrir ou ferner... Ce réle-1a, cfest le ion de Kaxwell Meigs le démon do Maxyoll ne peut pas Stre averti du Passage “d'une molécule. La -possibilité d'une signalication nde exywell ne est impossible. Lo ai quond. une molécule passe. tr Lacan azteu N ‘Lacan i -3- Nous entrons dans une anbigurté tout & fait scebreuss, car la résistance est bicn la formule....Toutes ces questions sont d'artant plus opportunes A poser que les toxtes psychanelytiques éviderment fourmillent de ces impro- prigétés méthodiques. Il ost vrai que ce sont des sujets dir- ficiles & tralter, & verbaliser, sans donner eu verbe un sujet. Evidemment tout le temps nous entendons que l'ego pousse le signal de l'angoisse, manie l'instinct de vie, L'instinct de mort...on ne sait plug of ost le central, L'aiguilleur, l'siguille. Comme tout cela est difficile & réaliser d'une fagon prudente of rigoureuse,.en fin de comp- te hous voyons tout le temps des petits démons de Maxwell apparaitre dans le texte analytique, qui sont d'une prévo~ yanee, d'une intd ligence ! ! ; Ltennuyeux, c'est qu'on n'a ae une idée assez précise de la nature des démons dans l'anclyse.... Je'crois dtailleurs que sur ce point-il feudrait évie donment revenir & l'histoire de tkiant: L'éloctzicité, du magnétiome.Jo ne sais pas trop si la notion 4! influx nervoux, sa nature électrique avait €éji été découverte} dens un des premiers travaux de jeunesse de Freud ot, appli- quent justement la méthode psychologique de : en y ajoutant um certain nombre de perfectionnoments, Freud qvait réussi & y découvrir une cortatne continulté de cellules qui constituatent un nerf. On discutalt : qutest-ce que ctest que le nerf?es.e Les travaux de Froud en neurologic sont & l'origine 65. de la théorie du neurone. Anziew dippolyte ‘mzieu ianonni Appolyte aziou acan ot4- Fi ya justemont.ta conclusion d'un de sce travaux est au bord méno de 1s découverte de cette théorie. C'est assez curfeux A'ailieurs que Froud soit resté au bord de la découverto de .théories, et que ce mit Ala Psychanalyse qu'il ait versé. Est-ce qu'il n'estinait pas avoir échoué en matiére d'élec- tr4cité.?Il me sexblo avoir lu ga quelque part. En matiére de zoologie. Oui. En matidre clinique a! lectricité, il a renoneé & X'appliquer les appareils Glectiiques aux névrosés aprés une * épreuve pénible. Justement. Clest la compensation de ce qu'il estinait tre un échec. . : Oud, en effet. Tl avait essayé 1'électro-théraps on cliontéle privée. Hippolyte fait allusion au feit qué justenent, dans sea travaux antérieurs A la période Psychanalytique de Freud, ses travaux anatomiques peuvent Stre considérés conme des réugsites, et ont été senctionn4s come tels. Quand 11 s'est-mis & opérer sur le plan physiologique, 42 semble avoir manifesté un certain désintérét, et en faite'est un: des raisons pour lesquelles dtailleurs i] semble n'avoir pas Poussé jusqu'au bout La portée dela découverte de la cocaine. i@me 1A s. toute proche de la thérapeutique de l'utilisation comme anal— 23 elle était investigation Dhysiologi gésique; et 41 a laissé de cdté La chose tout & fait rigoureuse, ia valeur anesthésique de la coasine, par inguffisance de eurto- sité de physiologiste; c'est tras certain} Borat Mais enfin nous somes 14 dang un trait do la personnalité oe aziow Lacan zien -56 de Froud. On pout poser h question de savoir si sane doute, conmo disait Anziou, il le réservait & un meilleur destin. “n peut se poser cette question...Il a fait certains retours sur des domaines of 11 semblait avoir tant soit peu de “ penchant!...Mais aller jusqu'& dire que ctast une compensation. Je crois que c'est un peu excessif, car enfin de compte, si nous isons les travaux publiés soua le titre ".eseseeeeeee de la psychoanalyse", le premier manuserit retrouvé, thdorie ac Fappereil psychique, 11 est bien (et dlailleurs tout le monde L'a reconnu et sovligné) dans la voie de 1'élaboration théori= que de son temps, sur le fonctionnement xécanistique de L'appareil nerveux. Tl faut d'auteant moins s'étonner que des métaphores dlec- ne faut pag non plus oudlier que 1! élec- triques sty tricité en clle-méme est partie, eu départ, d'une expérimenta— tion physiologique, evant d'Stre rendue A l'influx nerveux. Gtost dana le domaine de la conduction nerveuse que la preniére fois le courant Blectriquo-a été expérinenté. on ne sait pas quelle en serait la portée. Je crois que c'est surtout du point de vue conceptuel qu'il y a 1A quelque chose d'important. En effet, Freud a été formé en neurologie pas un certain nozbre de physiologistes qui ont apporté uge conception tout & fait nouvelle dms ce domaine, dont on a retrouvé l'espéce de sorment. - 1p Les trois grands conjurés de 1a psycho-physiologie. y En quoi consistait ce soment qu! tt nioxiste pas atautre force que celles qui sont. analogues ‘aux forces oF -g- physico-chimiques Ya n'y a pas de grandes forces eccultes, - Lys mysté: teusesy/ toutes les forces se ranénent & Laittraction of Ala répulsions Tl est intéressant de revenir & ce texte du serment, de 1540, ob s'est fornde cette école. Gest done sur le modéle de Mastronomie...Je Pensala née, en vous ontendent parler du moi ome masse d!idées que vous y feisiez allusion..., ‘ +++Brentano, lui, a donné le volume dés oeuvres complates de Stuart Hill ok se trouve ces données de la Psychologie empiriste. Qutest-ce que Jung s'est efforcg de faire quand il a + énoncé 1a loi de l'association des idées : les idées s'attiren entre elles. Il reprenait la grande loi de Newton découverte dans la physique que les corps stattirent entre eux. La grande Loi du monde psyehique était analogue A la lot du xonde phy- sigue? Lafotion de force se dégagenit 1a , 6t kexnokt i'électricité est un des privilégigs; ga va sens doute so substituer au Sta levier, roddle de la mécanique antique; maintenant il y a cetté notion 4! attraction et de répulsion pour. expliquer les phénoménes fondamenteux. Cette chose oxpérimentée contre-transférentiellenent conme résistance, Freud va la théoriser en recourant A ces notions de foree. Et la force suppose quelque chose gui stop ae poso A-cette force. La force est force par rapport A une cortaine résistence; notions fondementales en électricité. Yo crois quo c'est surtout cone modéle conceptuel que Freud a été amené a mettre L'accent. C'est proprement co acan -T- ,eonbro-transférentiel: "il mésiste, et ga me rend furieux", oo = petscesiaue Peete Jo crois que 14,du pointde yue clinique, la notion do résis~ tance représente bicn une expérience que nous sommes tous enenés 4 faire une fois ow l'autre avec presque tous les pa- ‘tients dens notre pratique. é Quoi? Qatest-ce?. Cette cxnérience extrémement désagréable of on se dit "41 était sur le point, 41 pourrait trouver lui-méne, i1 le sait sans savoir qu'il le sait, il n'a qu'& se donner 1a peine de rogarder dessus, et ce bougre a'inbécile, cet idiot...” (tous les termes agressifs et hostiles qui nous viennent A Ltesprit) "il ne le fait pas", Et la te tation’ qu'on a de le forcer, de le contraindre... Ne titilles pes trop la-dessts... Ctest la seule chose qui pernette & l'analyste d'étre intelligent, c'est quand cette résistance fait passer l' analy pour wn.idiot. Cela donne une haute conscience de soi. Le piege d'ailleurs tout de méme du contre-bransfert, putsqu! 41 faut L'appeler ainsi, sont tout de méme plus insi- dieux que ce premier plan. Je crois que cten est le gros plan par excellence. Ctest ce qui a frappé Freud. Zt quand il exsminxdexfomeee s'est efforeé ensuite d'en rendre compte, co n'est que beaucoup plus tardivement qu'il l'a élaboré, sous formo de contre- transfert, selon les conceptions qu'il avait présentes & Llesprit ct les travaux faits antéricurenent. On-arrive h cette représcntation que vous-méme avez esquissé, qui est que le noyau pathogine n'est pas un noyau passif, mais un noyau éminowment actif, et quo de ce noyau vathortne 11 7 A tonfia we inti trattan ont an Atrter nam daa, acan ou acan teu Lacan ziew Lacan 2feu -8 - t La rdésistenca ranifications vers tout l'appareil psychique est au contraire quelque choso, une autre infiltration symé- trique, qui provient de 1'cgo du sujet, et qui s'efforce juste- ment d'arrétor ces ranifications de l'infiltretion pathogtne - “1a o& elle s'efforce de passer dans des couches de plus en plus superficiclles. A quol texte vous rapportez-vous, 14? Toujours dans les Etudes sur L'hystérie. Ge que vous vonez de dire quo la résistance est caracté- rede come - enfin vous n'avoz pas le dit,b mot, je ne sats pas comment vous vous étes arrengé pour ne pas le dire ~ mais conne la défense en somme de L'ogo contre les infiltrations du noyau phithogéne, quel est wotre texte? Les Etudes sur l'hystérie, apras 1'expoad dos trois schéma, des trois arrangements linéaired, concentriqued et dynamique. ". Yous voulez que je retrouve la pége?...page 220. “L'organisation pathogéne ne se comporte pas comme ung corps étranger mais bien pluté¢ co: une infiltration" ?2(14 un mot ) en, ce qui est infiltré, 1'infiltrat. dont la signification m'écheppe *infiltrate"? Eh 0. see"L'infiltrat doit dans cette comparaison passer pour étre la résistance". Ep bien, ga ne veut pes dire que clect.la réaction de l'ego £1 n'y a pas didée de formation réactionnelle de la résistence, 1a. : Clest exact. ~ Dr Lacan ; -9- Clest-a-dire que, melgré vous, vous sollicites adja deg textes ultérfeurs dans.le sens d'identificr la résistance aux aépens do quelque chose qui est aéj& nor, dans les Studien, mais cot ego, dont on perle dans les Studien, cette masse Adéationnelle, contenu d'idéations que constitue l'ego dang les Studien, c'est A voir.... Disons..Je vais vous alder, vougaire ce que j'en vense. Glest pour cela que nous sommes 18, pour voir ce que signifie L'évocation de la notion de 1'ego d'un bout & l' autr “FToeuvre de Freud, Il est tout & fait impossidle de comprendre be que représente 2!ego/nsychologte, ter/ayelte a cormencé & surgi avce lestravaux de 1920, ‘travail sur 1a psychologie de groupe, sur le "des Ich und das Es"....I1 est impossible do le comprendre si l'on noie tout dana une espice de some générale G'appréhension d'un ceitain versent du psyoniane. Ce n'est pas du tout ga dans L'oeuvre de Froud; ca am ‘ réle fonctionnel, 116 A certaines ndceasités techniques. Pour dire tout de suite ce que je veuz dire, per exemple Pour prendre les choses....lo triunvirat qui fonctionne & New-York : Hartmann, Loowenstein et Kries; dens leur. élaboration ou leur tentative,aéur effort d'élaboration actuelle d'une paychologie de l!ego, ils sont tout le temps (on le voit, i1 suffit de se rapporter & leur texte) i1s sons autour ao ce Probléme : qufest-ce qu'a voulu dire la dernidre théorie do tego de Proud? Est-ce qu'on on a jusqu'd présent vraiment tiré \pes implications teéhniques?@t c'est dorit comme ga, je ne treduig pas, je ne fais quo répéter ce qui est dans le: deux ou troix deiniérs articles de Hartnann, qui sont A votre portée 34, dens co livre, Psychoenulytie Quaterly 1951, par oxemple \ Venue & jour cette théorie de l'ego? qui se présente actuelle- te ia trois articles do Loowenstein, Kiiee et Hartmann aur ce sujet, groupés 14 et qui valent la peine d'8tre lus. on ne pat pas ebsolunent dire qu‘ils aboutissent A une formulation Pleinenent satisfaisante, mais manifestexont ils cherchent dans ce sens,’. Posent des principes et des précisions théoriques qui comportent des applicetions techthues certainement trés importentes; et ils arrivent & formuler qu'elles n'ont pas été pleinencnt tirées. Cela ne veut pas dire qu'on n'en ait pas tiré du tows. Hartrann le dit : la question est 1a. ; Clest trés curioux de voir comment la question vraiment que ce travail e'élabore {trevers le suite d'un erticle qui se succéde depuis quelques années, spécialement depuis la fin de 14 guerre. Je crois que ga dohne toute l'apnarence trés mani- feste d'un échee qui est significatif et doit Stre instructif pour nous. | ‘ment toute une distance, Bn tous les cas, il y a du wn monde parcouru, entre Le départ, L'ego tel qu'on on parle dan les' Studien et cette dernitre théor de l'ego encore probléma~ tique pour nous telle qu'elle a été forgée par Freud lui-néne & partir de 1920, Entre los deux 41 7 a quelque chose. Co champ central que nous sormes en train éiétudier. En sorme, comment est ~% ment mug cet aspect complétement problématique a! étre la dernié: Pointe de 1'élaboration théorique de Freud, une théorie de Fre Jemais vue; ou sinon jarais vue une théorie extraordinairexent originale et nouvelle; et en m&me temps se présenter sous la Plume d'Hartnann quelque chose qui dure de toutes sea forces eu tend & réjoindre le courant psycholegique classique. Les doux choses sont vraies. Kries 1'écrit aussi, entréo de la psychanalyse dans la psychologic gindrale . or il apparait en méme temps quelque chose de complétement nouveau, neuf, original dans la théorle de l'ego, ct c'est méne inconcevable toute 1'élaboration des izznts années entre 1910 et 1920. Et il y ala quelque chose de paradoxal, que Hous serons anenés & nettre ici a valeur, quoi qu'il so passe, soit que nous soyons amends jusqu' aux vacances avec ces Ecrits tectiques...soit,.... tne autre fagon Ataborder le méme probléme avec les Ecrits “de Schrever//T est donc inportant d'étre tout A feit prudent et malgré vous vous avez glissé 1A quelque chose gil n'est pas dans. lo tetas Sree Fe Poursivez. TL me restait & présonter en conclusion un certain nombre de remarques sur tout ce que j'avais indiqué... .. fokb dtabord, c'est que, ainsi que je 1é disais A 1tins- tant, cette notion de résistance dpparait chez Freud , est découverte au cours d'une expirience vécuc, cotte expérience vécue, clest corm i1 le dit. dens les Etudes sur l'hystéric, sur.la grande surprise, c'est de voir que quand on demande au su jet de.se laisser aller & fassocier librement, on s'apergoit qe le sujet a tout en lui en bon ordre : les souvenirs sont rengés on. bon ordre, tout est en bon ordre en lui; et sf on réussit & accédor & cotte some, on la trouve. Autrement dit, L'étiologie du sympténe et de l'hystérie est dans le sujet lui-néne;.elle ‘est rangée.en bon ordre et qui. attend qu'on vien- ne.la chercher, £t le sujet done devrait voir, la trouver tout scul, puisquielle est en lui et’ en bon ordre. Lais voila la _ 7 ay Lacan cag - résistanco qui intervient; le sujet donc, pout le savoir, ot 11 ne veut pas; exsctemont comme les sujets qui pourraient = -- Stre hypnotisés , & qi ga ferait le plus grand bien, ot qui ne veulent pas. Par cons4quent 1a résistanco ndo de cotte Réaction du paychothérapoute, puisqu'on ne parle pas encore de psychanalyse, une espice de réaction de contre-réaction, de réaction de rage contre ce refus du, sujet de se rendre aux évidences qui sont en lui, et de guérir, finalenent de guérir, alors qu'il a toutes les possibilitds de guérir eri luis et par conséquent la réaction premiére du psychothérapeute qui. est de Woreer': wit ouvertenent, soit sous forme insidieuse, en insistant, de forcer le sujet. Par conséquent, Freud va done étre anené & voir qu'il y a8 dans 1a résistence un phdénonbne - et je rejoins les conclu sions de lionnoni ~ un phénoméne: de relation & deux, inter- Andividuel. mn 1896 on a déjA parlé de paychanalyde. Le terme psycho-analyse existe déj& dans un article de la Revue neurologique. Tout le monde. peut le trouver, rit en fren- 4 gais; clest peut-étre méme éerit en fra: $ que le mot psycho-analyse est apparu pour la promiire fois. fu lieu de voir que la résistance cost le transfert, et que la résistance de l'analyste est le contre-trmsfert, Freud renvote la résistance au sujet et dit que si le ~sujet résiste & l'analyste, c'est parce que le patient résiste & lui-méme, clest qu'il s'ost défendu contre les pulsions qui ont été avivées en lui per uno certaine Z S ar Lacan ziew. Lacan azieu -13- expérionce, & un certain moment de son histoire. Par 1a méme la résistance est renvoyée ‘au sujet et o'est-A-dire les trots formes de résistance : résistance, refoulenent et défense, que Freud s'efforce de classer. Freud s'efforce de classer, o& 7 Ti stefforce de les classer dans le temps puisque la défense du moi c'est qu'il a réagi contre 1!impuksion sexuelle j le refoulement c'est quil a aboli le souvenir et la résistance est ce qu'il oppose & 1a remémoration actuell o8 41 stexpose & la découverte de cette notion. Cfest comme cela que nous résumons, nous, des notions qui ne sont pas...qui glissent insensiblement au cours du aéveloosement de la pen sée vers des. acceptions de plus en plu. différenciées, qui ensuite se rejoignent certainenent. Ap Crest bien de cela qu'il s'agit, mals cette harmonicuse classification - résistance, défense, refoulement’= n'est, ”\ uate part scus sa plume A lui présont4e de cette facon-1k. A peu prés, si, dans les Etudes sur l'hystérie, TL y aurait - pour cet élément .de réaction & la réaction du sujet - 41 y aurait lieu de faire intervenir les facteurs personnels chez Freud. Go serait nous entratner bien loin. On soit toutefois, d/aprds ce que Freud a dit dans la “Science des réves", dons Bernfold a retrouvé L'unicité, ou'il y avait une tendance & la domination ee ee eee oe > extrénerent forte, | puisqu'il s'est identifis & Nasséna, & Hannibel; i] avait ensuite cnvisagé de fdire du droit et nna : de 1a politique; done exercer un pouvoir sur les personnes} et. sa vocation, on orientationvers les études de médecine il l'attribue & la suite de cette audition de conférences sur Sater Gootho. Un texte de Gootho sur la nature. Cola sonble s'expliquer de la fagon suivante : au pouvoir direct sur les étres hunains, Freud substitue cet exercice du pouvoir beaucoup plus indirect et acceptable du pouvoir que la science donne sur le nature; et ce polvoir se remenant on derniére fome on revoit tof le mécanisne de l'intellectualisation, comprendre la nature et per 18 méme Bukaxx se la somettre, formule classique du déterminisme némo, Par allusion avec'ce ceractére autoritaire chez Freud qui ponctue toute son histoire, et particul igremont ses relations aved les hérétiques aussi bien qu'avec ses disciples. Lacan ts je dois dire que si je parle dans ce sens, je n'ai pas été jusqu'& en faire la clef de la découverte freudienne. aieu Je ne pense pashon plus on faire la clef, mais un élément > intéressent & mettre en évidende. ? Dens cette résistance 1'hyper~sonsidilité do Freud A § “résistance du'sujet n'est pas sang se vapporter & son propre carectire, >Laca, Qutest-ce qui vous permet de parler de 1'hyper-sensibilité (leo Proud 7 : wzdew he fait que lui l'ait découverte, et pas Breuer, ni Charcot, ni les autres, que’ c'est quand wéme A.lui que clest arrivé, parce qu'il L'a sents plus vivererk, et 12 a élucidd ce qu'il avait rossenti, + Lacan Oud...Mais vous croyez...non seulement qu'on puisse mettro en velour une fonction telle que la résistance est quelaue chose qui signific chez le sujet une/particuliire sensibilité A ce qui lui résiete, ou au contraire est-ce que ce n'est paz d'avoir su ja dominer, allor bien ailleurs ¢t vicn au-delA,qui lui permis es 16 -15 - Justeheat d'en faire un facteur qu'on Peut objectiver, x Wor, ddnonmer, manier, et faire un des ressorta dc la théra~ j\ -Peutique. Et vous croyez que Froud°?*plus @! autoritéire que Charcot, alors que Freud rononce tant qu'il peut Ala suggestion Wgoce aletiite quteetiegn |i sujet intégrer co quelque chose dont dl ost séparé par des résistances? En d'autres tormes, dst—ce de la part de ceux qui méconnaissent la résistence quidl ya Plus ou moins d'autoritarisme dang 1'apprshension du sujet? T'aurais plutét tendance A croire que quelqu'un mi cherche par tous les moyens & faire du sujet son objet, oa chose, dens l'hyp- notisme, ou qui va chereher un sujet gui gan’,-‘ pour lui donner 1a forme qu'on veut ou en tirer ce qu'on ox * Powe ai Sonnor 1a forme qu'on veu peut en tirer, c'est tout de mmc quelqu'un di est plus poussé par un Desoin de domination, d'exorcice de sa pulssence, que Freud qui, dans cette occasion, paratt finement respectueux de ce quion appelle cormundnent aussi bien sous cet angle : la b jet ov dela mat: few Assurénent. acan Je crois que, pour ce que vous \venez de dire, {1 fmt Stre extrémenent prudent dans ces choses. Nous nqpouvons pas manier K si aisément toute notre technique. ~ : aa Quend je vous parle de l'analyse de ltoeuvre de Freud, c'est justoment pour y procéder avec toute Va prudence analyticu. et ne pas fare Gtun jesractériol quelque chose qui soit une constante de la personnelité, plus eno re une caractéristique du sujet. Je crois méme que lé-deasus il y a des choses trs \{inpredentes sous la plure de. Jones, mais’ je crois quand nome plus nuencées que ce que vous avez dit. aes tN polyte vacan rolyte 7 7 -16- Bensc= que la carribre de Froud_a été une c “do son désir de guiss:nce, voire A sa franche égalomanio, dont il reste d'ailleurs des traces dana ses propos, qui restent encore & interpréter, je crois que cleat...!! i Je erois que le question du drame de Freud au comkencenent o& 11 découvre sa vole, clest quelque ciose qui ne peut pas se résumer d'une menlére xx telle que nous caractéristons tout ce qu'il a apporté dans le contact avec le sujet comme étont la enuntinuiidx continuation du désir de puissance ! Nous avons tout de n@me assez appris dans l'snalyse, la révolution, voire la conversion dans la pereonnalité pour ne pas nous sentir obligés de faire une Squivalence entre Freud révant de dominer le onde par les moyens de la volonté de puissance, de commanderent, et Freud in ateur d'une vérité nouvelle. dela ne me semble pas velever de la méme cupido d ce n'est de 1a méme libido. e que dans la (Vous permettez?...)..I1 me semble quand nm domination de Charcot,-sens accepter intégralement les formules 'anzieu et les conclusions qu'il en tire, - dans la dominaation de Chercot par hypnotisme 11 s'agit de la @mination sur un Stre, réduit & l'objet. se Nous allons peut-tre un peu Loin, en tout cas, a réduire... Ctest la posscesion d'un Stre qui nlest plus maitre de lui. Tandis que’, contraivement, la domination freudienne, c'est wainore un oi jet, un Stre qui a encore une conscience de soi. TL y 4 done en quelque sorte une domination plus forte dans la domination de la résistance Z vaincro que dens la supprossion pure et simple de cette résistance ~ Sang vouloir en tirer @ vacan solyte sacan -17- 1a conclusion que Freud ait voulu dowtter le monde. Oul, 41 y aurait cela, 3'41 y avait co ques. Clest une dondnation facile celle de Oyarcot. TL stegit de savoir oi coffe de Freud était une doxination tout court. IL semble qu'aprés ce que nous avons vu de sa f£agon de procéder dans les cas cliniques qu'il rapporte - ot je réserve toujours bien des choses qui ne sont pas indiquées dens sa fagon de procéder - dans l'ensemble, bien entendu, nous avons vu des choses qui nous surprennent,-~mais qui nous surprennent Par raoport & certains principes techniques auxquels nous accor- dons une importance, - des choses qui nous surprennent dana y ¥son interventionnisme. Elles sont peut-8tre dans un certain sons seer eraeemes beaucoup moins dextaxmunscienre cette sorte de victoire sur la conscience du sujet dont parlait Ef: modernes qui wettent toujours tout l'accent sur la résistance. ppolyte que les tecuniques Bien loin de 1A, dans Freud: nous voyons une attitude, on ne peut pes dire plus complexe, peut-Stre plas indiffsrenciée, clest-&-dire hunthe. Tl ne définitZ pas toujours ce qu'on appelle maintenant interprétation de la défense, ou du contenu...ce qui n'est peut-étre pas toujours la meilleure...Au bout du compte, c’est plus subtile, nous nous apercevons que clest la none chose. 41 faut 8tre un peu sudtil pour cola. Et nous voyons qu'en fin do compt ep ‘interprstation a tenu jove le-rélo © compte chea Froud 1'interprétation du contenu joue le 2G dtinte: étation de 1a défense. Gx niest certainenent pas cette sorte de. technique, dont vous avez raison d!évoquer L'ombre, pulsque clest en some ga qui est....J'ossaierai de vous rontrer par quel biais : : ; : 1s -18- ; précisévent se wdsente le danger d'un tel forgage du sujet ( par les interventions de 1'analyste, Elles sont beaucoup plus AP intervention ; : actuolles dans les techniques dites modernes,(conrs on dit en parlent de l'enalyse comme on parlo des échees), elles sont Peaucoup plus actuelles quielles n'ont jamais été manifestées dans Freud. Et jo ne crois pas que la mrtio théorique de la notion de résistance puisse nous servir de métexte de formler & l'égard de Freud cette sorte d'accusation qui va radicelenent jen sons contraire de l'effot manifestement libératour de toute son oeuvre et de son action thérapeutique. ia Ce n'est pas un procés de tendance que je vous fats. Clest ne tendence que vous manifested & la conclusion de votre tra- beilet quine peut, je crois, servir q'A voir les choses sous une forme critique. Il faut evoir un esprit d'oxamen, de critique, méme vis-a-vis de l'ofuvre originale; meis sous eotts forme ga ne peut servir quia épaissir le mystére, et pag du tout Ale mettre au jour. crete teu : Une derniére chose, qui est du mouvement psychenalytique dans cotte n8ne expdricnce privilégige dont il s'est efforcé de découvrir l'explication. Freud d4couvre les tréis notions: « défense, résistence, refoulement. apres un moment do flotterent, Peeters - oi dans la méne ennge, il essoie de syntnétiser, d'étendre en : Tae daalee oot 7 LANEY Gehors de l'hyatérie,la névrose obsessionnelle, & la parania, la peers défense et de cherchor le type spécifique, de dé- : a cbf fonse ‘dui avait A l'ouuvre dans ces autres névroses. Freud va par la suite centrer la pay chologie psychana- iytigque sur la notion de refoulement, puis plus tard sur'la notion de résistance. Bt on 1920 41 reviendra A cette notion Lacan acan : Li 7 1g - de défonee qui eat esculssde ted. En ce sms jo crois que l'on a bien Affaire & cette cellule Sorminale de la pensée freudienne, dont, au cours dé l'histoire il va successivement développer les aspects qui chronologiquonent sont les plus essentiels. Quand vous Gites "cellule germinale" vous vous reférez & qui? A Borguan, “germinal cell, En tout cas dans cet article dont j'ai bien le souvenir (le nom utavait échappé), ce dont 11 stagit tout au long de l'arti- ele, qui est’ donné comme la cellule germinale de.ltobservation, enalytique (cecil est d!autant plus importent A muligner que ga touche bien & cette question du sens de 1a dévouverte freudionne)}, ctest la notion de retrouvaille et de restitution du passé, dont il montre n= que c'est de 14 qu'est partie notre expérience. TL se référe au travail avec Brouer, Studien tiber Hysteric, eb il montre que jusqu'A 1a fin de l"ocuvre de Freud, et juage! bee Gernibres expressions de sa pensée, 1a notion de restitution L; pasaé, sous mille formes et enfin sous la forme de 1a recons- ae est maintenue. toujours pour lui eu premier plan. C'est ae/s3/qu' it sfagit.Dens cet article, 4! accent¥est. nullenent mis “eur le groupenent par exemple autour de cette expérience fonda~ montale de la résistance. Clest avant tout... Jo n'avels pas perlé de la cellule germinale. Je me suls effored do pattacher le ddveloppee nt de la résistence & tout co développerent. Je voudrais vous dire, tout de rove quelques mots. = 20- Je crois que les exposés qu'ont faite Nannoni ct anzieu ont L'intérdt de vous rontrer les cétés briilants de toute cette affaire, Il y 2 eu dans leurg exposds, conme 41 convient & des esprits sans doute fornés, mais relativement r4conment »Aintroduits sinon & l'application sur l!anelyse,-du moins A sa pratique, A sa technique, quelque chose d'assez acéré, voire introduction polémique, ce qui a toujours con intérét cox & la vivecité du probléne. Je erots qu'il y a 1a on effet rine question tras adlicate G'autent plus délicate que, comme je l'ai indiqué dans mes propos interruptifs, elle est tout A fait actuelle chez certains d'entre -nous. Le reproche tout A l'heure implicdtoment formuld corme Stent quelque chose de tout A rait inaugural & la méthode de Freud, ce qui est tout A fait par aradexal. Car si quelque chose feit L'originalité ci traitement an nalytique, clest justexent ‘avoir pergu tout & fait A l'origine, et dlemblée, eo quelque chose d'original. dans le sujetgut le met dens ce rapport & Sa | vraiment probléciatique evec lu in—réme, cette chose qui fait que ce n'est. pas tout simple de le guérir, d'avoir mis cela en conjoncticn avec;co qui est la trouvaille la décou- 2 verte, av sens o& je vous 1'al oxposé au début de eette année i aoe + & sevoir le sens des symptdres. quelque chose qui pose un problame. La he refus ¢ easité que ce sens soit plus me révé% , soit accepté par le sujet, c'est Quelgque chose qui classe au preuier chef des techniques. pour lesquelles la personne humaine, a1 sengod nous 1'entendons de-nos jours, ok héys nous so apergu que ¢a avait son prix; : “ Leo Le 7 -~o2- que la psychanalyse fait mrtie, eat une technique’ qui non seulenent le respecte, mais fonetionne dans cette dinen- sion, et ne peut ms fonctionner autrerent. Bt 42 serait tout de néne peredoxal de mettre au pres mier plen que la notion de la résistmce du sujet est quelque chose qui en principe est forced par la technique. Cela me perait évident. Ce qui ne, veut pas dire que le probléme ne se pose pas. 7 Le dyle d'interventions de notre tedhnique analytique... see] est tout & fait clair que de nos jours tel ou tel anblyste ne fait littéralement pas un pas dens le traitenent sans apprendre & lours Slaves & poser la question : qutest=c< ( qu'il a pu encore inventer conme défense? Cette notion vraiment, non pas policiére au sens ok il s'agit de trouver appl. quelque chose de caché, c'est plutét le terne quer aux phases douteuses de l'qnalyse dans ses périodes erchet- ale , cc qui est assez diffé- quds, mais la phase inquisitor. rent : 11 s'agit de savoir quelle posture le sujet a pu bien prendre, quelle attidude, quelle trouvaille e-t-i1 faite pour se mettre dens uns position tello cue tout cco que nous lui dirons sera inopérart 7 Pour tout’ dire, L'espéce...ce n'est pas juste de diro wauvaise fol pour ce style qui est celui d'une certaine tech- nique analytique, mauvaise foi est trop lié A des implicatioz “de L'ordre do la connaissance, qui sont tout & fait étrengd- wares A cet dtat d'esprit...ga serait pint trop sabtilyencore iL ya tout de méne enw re 1'idse d'une espéce de mauveiss volonté fondanentele, une implication vrainent volor efiate} mais est capable —_——————— Le sujet non seulenon MetacGie bobo, aavo la moitié du temps, voire le tomps d'une vie hn faut pas trop s'étonner qué vous les retrouviez A la fin avec des cttitudes ou des ponsdes,s cunmussy un contenu tout A fait aifférent dans lo méne rot cu'il a employé; entre deux, ils , ‘panvent d'étre mariés, avoir procréé; et cect suffit & donner un sons exactenent opnosé & un dielogue qui, A la fin du voyage, pourrait 8tre considéré come reproduisant mot pour moffle diclogue qui s'est ébauché adépart. Les mots auront un sens nouveau du fait que les personnes seront totclement différentes. Je voudrais tout simplenent...Je vais prendre un exem~ ple avant d'ontrer dans mon sujet. Un article d'annio Reich, qi est paru dans le numéro 1 de 1951 sur le contre-transfert. Cet article prend sa valeur, sos coordonnées avec une cortaine fag2n d'oricnter la téchnique qui va trés loin dans une certaine école, disont dana une certaine pertie de L'¥cole anglaise. On en vient, vous le savez, A proférer que et nunc, clest. toute l'analyse doit sc passer dans le dire quien fin de compte tout se passerait dans une sorte a'étreinte toujours présente des intentions du sujet, Lei eb 1A, dens la séence

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