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Séminaires'de textes — - | | Docteur J. LACAN : | Mercredi 26 nai 1954 | | foes nous nous orisnterons sous la forme que je vous ai déj& annoneds deouis deuzsd, naires, annoncée et mére réalisée : essayer de comprendre, & L'intérieur de la corpréhension théoriaue cus tel ou tel enalyste a formulégde son exp Srience, certains des points de vue qi peuvent. nous donner une idée de la fagon dont il dirige cette expérience. car, enfin, clest fort beau de dire que théorie ét technique c'est la méme chose, meis, alors, profitons-en! Tachons de comprencre la technique,de chacun, cuand ses 1dées théc- rigques sont trés suffisamment articuliss pour no be mettre eu roins de présurer quélque choses su fait, Ss perm Dien entendu, ce n'est peut-Stre pas applicable & tout le monde; dans deaucoun de cas les idées théori, anh sent poussées en avant par un certain nomore d'esprits, méne de nos eaux esprits, ne sont pes pour autant utilisables en ce sens, toujours trés bien ce qu'ils disent. Mais dans certeins cas on a, au contraire, vivorent le sentiment que cela exprime quelque cho. | | { 1 ' | cer les gens cui manient les concepts théoriques ne savent pas | de tout & fait directexent “dans l'expérience. Ye crois que cleat le cas de notre emi Balint. J'ai praréré | choisir le support de quelqu'un qui, par beaucoup de cotés, nous | est proche, voire sympathique, et incontestablement manifeste i des orientations qui convergent avec certaines des exigences ave | nous sormes arrivés & forruler ici, sur cé que doit Stre le repport intersubdjectif dans l'analyse; vous le verrez. ais, en néne temps} la fegon dont il l'exprime nous donne, je crois ~ voue le verrez aussi - le snntiment qu'il subit... Bt c'est en cela que ctest intéressant. Ce n'est pas éhez des gens qui sont trop faciles A choisir come cxenples pour manifester ce que j'appellerai certdin dévationisme par rapport & l'expérience sna- Lytigque fondarentele & laquelle je me référe sans desse, dont je pointé A l'horizon ce déviationisme..Ce n'est pas 14 ob ils “sont groasiers, apparents, voire nettenent aglirants qu'il y 2 intérét a ce que nous nous appufons sup eux; ctest 18 o& ils f 3 Z sont subtils, ét of ils masquent moins une aberration radicale qu'une certaine fzgan de manquer le but. J'ai yvoulu la-dessus faire l'épreuve de ce qui doit étre la portée d'un enceignement, & savoif qu'on le suive. Et Je ; - 36 : dirai que c'est en cela-que je fais conf fianee & Granoft, cud + parait étre un de ceux qui - en tout cas jlen_ai le témoignege --sont le plus intévessés, orientés, sar la vote dans lequetle | i etd de vous nener, Et je lui ai dit, ressixbiensd | dens la.mesure de ce qu'il apsrend ici, ausd bien que de | son sentiment lui-~néme, de son exp‘rience, de nous corminiquer eujourd'hut ‘ce qu'il aura pu recueilliz A la lecture du Livre | de Balint, qui s'appelle "primary love“and psychoanalytic echnical", et qui comprond un recuell d'articles qui s!étenden! & pew a ~ Balint a commencé sa carriére vers 1928, & son propre témoignage - les articles dont il s'agit conmencent 1 B l'année 1930 et finissent & ces derniézes années, 1950.) | ae Grest un livre fort intéHessant, extrdordinairenent — | agréablo & lire, cer c'est, come vous le savez, un livre clair, lucide, souvent audactoux, plein d!hunour; et certeine~ _ ment que vous sures tous intérét A manier - quand vous curez le teupsy cleat un livre dé vacances; corme un prix qu'on va distribuer, les winx de-fin a'année; dennez-vous le & vous-néne car la Société tent pas assez riche pour “yous en Gistribuer cette année “= : off Ce livre est effectivement teller nt intérescant, que jeme suis cru.en vaaances avec. t }g suis resté dens cette atzosphére de vacances — ‘D'aiileurs on-1'aura & la Biblio~ thdque, car 41 est vraiment trés intéressant = : =4 > va résumer le livre, ce qui me scmble inpossibls , car c'est : | La question qui se pose ést de sdvoir : est-ce qu'on | plutét un recueil das différents articles,communications, | felts par Balint, ou plutSt le premier couple Balint, Balint et sa prenidve femme Alice, & l'occasion des différents congrés > eras Ges articles vont de 1930 & 1952. Tl n'est pas toujours facile de retrouver un fil directeur, ou plutét il n'y a pas de commt-! nauté, A proprement verler, méme dans l'orientation de ces ar- ticles..Vous le résumer est impossible. Ce qui:fait que Je pense qu'il feut simplerent se canton- ner & en sortir des. impressions générales. Quant & articuler ces impressions avec le point actuel ob se trouve notre sémk= naire, je crois que ga je le laisserei faire au Docteur Lacan, e des contre-sense parce qu'on risque assez facilement dty f Toujours est-il que, pour prolonger un peu cette remargue prélininaire, ce livre est.extrénement amusen}, parce qu'on a linpression, non pas & propremont perler que notre travail de pionniers.y peréexirde sa valeur, et de son acuité, mais on en retire l'impression qu'on est loin, trés loin a'étre seuls dans une certaing tendance. . Balint, dang ce livre, expose unef pensée, c'est difficile nifeste une certaine & dire, je pense plutét quiil’ix | 2 ; huneur, en définitive. On s'interrogé, je ne suis interrogs, yous : sur les,reisens qui/x'ont poussé & m'en confier L'exemen. > Hst-ce desting A Stre L'illustration de ‘ce qu'il faut faire dans l'analyse, ou de ce qu'tl ne feut pas faire ? Eb tout Le livre tourne finslenent autour de cele. Car jusa certain point, qu'il ne faut pas femer, 5 partir dlune certaine dorne kSlonétrique, il ne fout adsoluxent pass... 7 Entre nous, "correct" voudra dire "confome A ce que nous voulons". 7 La premigre ligne de ce qui extrémement correct, ce qui fait qu'il débouche sur une sorte de Toute, qui nermalerent doit le mener trés loin, c'est unc route large, dégagse, qui se vrofite pour ainsi dire & trés peu de distance de 1'endroit ob i2 eprive. Bt, aunoxent of 114 arrive, 11 donne unf brusque coup de volans, et verse au fossé. Et alors il a l'air de se demandersyourquoi est-ce que jy suis?" Clest le cSté pathétique. Comment est-ce que Balint congoit la psychanalyse et son métier ? Bt ge qui fait aussi ie fond de ce livre, une certaine psychologie du moi} en deux nots, il nous ait ceed : un certain norbre de temses et d' apzroches oni été Lancés dans la circulation par Freud, Pour certaines _fatsons, jusqi’& une certaine année. A une certaine é sogue (entre. 1920 et 1926, grosso modo) L'approche était essentiollement dynarique ob fonctionnelle. A partir de ce noment, elle est devenue structure “topique ‘plus exactément. Tout un ensemble de termes nous viennens de la premigre période. Dans 1'usage 11. Ss; se sont amortis. Et A “ L'heure actuelle nous nous trouvons devait une situation quad dronatique en cect que, dit-ik : - "nous pouvons tre fiers de posséder une technique extrémement orficece, parfalterent bien approsriée, extrérenent fignolde..+ (aessus 11 revienéra, a! eilleurs, pour treiter un certein ni a' affections rentales). eee "J,notre théorie n'est adsolurent plus en rapport avec cette technique.” Une théoris 3st ce dont nous _ avons le plus besoin. Colle que nous avons, que nous avons Sté foreds de fabriquer, est..*" (41.le dit en ternes andais, ca quisent vraiment un.pou forts, ators qu'il s'agit d'un livre destind a des confréres) ".,.gouche, meledroite, tordue....I1 n'y a qu'une psychanalyse, c'est celle dont Freud a Stabli le 7 néthode. Gael dit, your réaliser cette opration il y a des moyens qui sont finalerent ins peples, autms de moyens que de praticiens et que de patients En poursuivant cette démarche, il semble étre eats! fiddle & l'esprit dens lequel, & un moment, nous nous somes - _ nous-mémes placés. Car en adhérant trés strictement & la méthode enalytique méme, il remet en questicn toute notre pratique . quotddienne. : de Ctest ce qui fait un/ses cétda particuli gon cOté dé- cevant,-en quelque sorte, chest qu'il demande, & un endroit, de’ suspendre toutes los certitudes. Gtest une des shrases éssen tielles de ce livre. Tl dit bien A'ailieuts que probablenent £1 se fait sa petite opinion sur ce que nous trouverons & la fin au raisonnexent. “ais en attendant il: faut suspendre nos certitudes, 11 dit mére que nous.laissons certaines choses. Lacan“. Quelle référence’ ? sranoff 4. ,Pourquoi gst-ce que nous nous trouvon: ces situations? Parce que‘(il le cit tris 44. ent ) Freud a choisi une imagorie yibLogique que re, pour des raisons de comodité, ce cui fous a anerié, et Blourdissent cot enscxdle de termes, & nous trouver dens . une situation oh ce sch i do notre exercice, et nous ex ature bese ¢ 3, ou & une “one bo peyshologg"; alors aue ce qu'il ya de plus vident Gans. notre exercice est que now/goames pas seul, nals el que: nous sor ado - 7 - Il ne dit pas “nous sommes & deux". Il dit : "41 fout que nous construisicns une “two body!s psychology", (terme > qual ‘emprunte & Rickenn). senoft «9 wo samMdns un post-scriptum un peu angoised, ot 41 place dn fe ‘d'adlleurs, 11 reporte 3 attention sur le contre-transfert, les psychotagrapies de groupe, les psychanelyses collectives. atc ¢..sUN mouverent contemporain. : 7 : Ro : \ Lacan Clest dans 1!' appendice ("changing"...) changement des buts et techniques thérapeutiques. anoff _ Avant de sortir quelques phrases Particultareme ont Gerac~ téristiques de ces articles, on pent essayer de faire une sorte de vol plané sur la posttion de: Balint @léhoure actuelle. - stique : Ih att, d'une maniére extrifenent., pat! jnous sommes en train de nous ombarauer dans une inpasse, Al feut faire gutre chose, conprendre les choses eutrenent, Et autrem nt clest~3-dire cor, nent, 2? Ce que le sujet vous, dit, prendre ces propes{selon votre expreseion)¢ens leur veléur faciale, on loupe i ‘essentiel de 1! exp périénee". Ctest.1& que se pose pour’ les Laiguillage oh il choi t 8 41 f avait @ealier ou foasé,” parce qu'h ce korent-1a, cor v > 6té sensible & ce que nous avons décidd d'appeler le registre limité dms quelque de I'am ginaire, et incapable, senble-t ux “Qetiotie dans son développement pour Passer au registre symboliaug 42 sent ofce alors & une allure yertigineuse.dahs une mécon- naissence de ce qu'est le registre imaginaire. Et tout en diser ¢ qu'il fout eccorder la plus gvende importance m kungexnankd -letiege, au langage parlé per 1e-psychanalyste - entro Parenthéses, toute une page est consecrse A cette chose; 11+ “ug _cotte velour’ faciale #aut_alors traque pudequeze3 - 8 = "putsque co n ait pas cette valeur facials, il fa -elors -traguer le yatient aussi loin que, possible. (Se l'on en arrive a-cette subcdoration nutuclle): il fout “le fleurer, le .curveiller das ses noincres gestes, dans ges attittdes, ses yenoées, cas goush sj car il cot savident qu'ii faut trouver derrisre ce quill ais: ste symoole". 7 _ La seule chose est que ce symbole 41 ne le recherche pas + dans le registre ol seul ce symbole est trouveble » clest~&-dire ads ‘Le discours du patient. Et cfest ce qui l'exporte en son impasse, et qui le mine trés loin, plus loin que sa conception ‘du moi, surtout celle qu'il a élaborse en commun avec sd'fenme menor, sendle-t-il, aux ndtres. - “Ger, on effet, que dit-il. aipjsujet.du mol 7 TL ne le - prononge pas. Bt cfest co qui 'entne & s'empétrer d'une nantire assez inextricable avec le caractére. Ilfrise de.trés prés 7. L'idée du moi fonction de néconnaissance, rigis il ‘teste trés en-dega de cette notion, en définitive. te ‘ Comment en arrive-t-il & concevoir.le moi? Dans un passage a! Alice Balint il est question de 1! auto-drotione. Je crols. que c'est un passage assez inportent. Je crois qu'il faut ile mettre en paralléle avec ce que vous avez écrit au sujet du stade du introira(p. 123) Alice Balint, dans un article au déout Mp awe er be duquel on reticndra qu'il s'agcelle "1 arour Lfamour de la rére" (c'ést-A-dire que la mare dirige vers une intreduction un lfenfent), dit la chose suivante -~ peu molle:- f-#Ainsi qu'il est bien conm, divers, auto-drotisnes peuvent se suvslcnter les uns Ens autres, quand les a autres ndthodes de décharge sont devenuss? invcasioles; et la dissclution de l'interdizcnéonce instinetuclle de La nize et de l'enfant influence ‘gelexent le fonction qqayto-érotique. On pourreit dire que clest 1A num 1 Weve _psycholouic Be de L'euto-grotisme dans la période ce ‘Penfance- Dan Sriode suivante, riche en frustrati cee eee ipete-ée isme assuze la significstion d'une gratification ‘substitutive. Bb alors... 'Y Qa, une sarase qui est Le déclin du stade du miroir, je pense) "...de cette naniave, il devient le fondenent biologiaue du narcissisme secondeire dont la prdécondition 9 + gique est l'identification avee L'oojet quid a trai Tobjet qui a trehi", c'est-d-dire la mére. de crois que c'est dans cotte Phrase gu! Alice Balint arrive le plus pras de nos vues sub La! zuxshb¥EhGY ‘constitution du roi rgues Voulez-vous rediré cette Pasa. 2, enoff - *L' auto-grotisne, de ‘cette manire, devient le fonéement biologique du natcissisme secondeife dont la précondition igque est L'identification avec i'ebjet oui Clest natarellenent la derniére proposition qui est la plus a i. : importante Yl'objet qui a trahi". Cette phrase un peu abrupte serble tre un peu surprenante chsz elle. Nais%@lle y arrive par “* “Ltexpesé de quelques cas clinigues. “Ei ntest pas question de les répéter. Lais “elle donne d'un ‘Gas “ELinique un apercu qui est & ma connéissence d'une profonéeur et d'une pahétration d'une hardiggse que l'on -tFouve assez rarenent dons la littérature, sauf lorsqu'on ‘en rovient & L'exexple do Preud, au "Forth", et au "Dat", qui est 1 apanage de l'enfant. et non pas de l'adulte dens te contexte chez Freud. Elle parle d'une ferme ou'elle ane “lyse. Clest une premitze 1 st scomeerwrad — TO" = = année d'enalyse, qui s'est déroulée essenticllenent & analyser, Aitrolle, "ses senti * évidemn 2 6 la gata: OPaasthales suptricures & celles qu'elle possédait au départ. nents de masculinité", Le traiténent a feit nt un progras (p.110); clle a développd des cavacitéss | Tout cela allait trés bien. Hais cependent rien ne bougeait, y, Parce qu'elle avait & l'égard de sa mére une haine trés forte. é acan L ae .Apparenment un attachenent trés fort. anoff En approfondissant les cliosés, on 2 dévouvert tout naturel— lement que cette jeune ferme dirigeait vers sa mire des désirs de nort. Or; dit-elle; ve ",,.la haine n'était pes du tout le primum movens de ces 7 désirs de mort; elle ne, seivait.que ge.rationalisation secondaire d'une attitude bien plus primitive". (La, elle dit dos choses qu'dty.ne, lit ves trés souvent) vel une attitude plus prinitive celon laquelle la pationte + @enendait sizplerent A sa mére d'8tre 1a, ou de ne pes Btre 18, selon ses souhcits. La pensde dé 1a mort de sa mére romplisscit cette pationte des plus chauds sentixents dont le sens:n'était pas le repentir, mets quelque chose du genre : que c'est gentil & vous d¢ mourir, et cue je vous aime d' avoir bien voylu disparaitre! La couche profonde de son attitude A. piSaaze de sa HB méve était celle dsS*petites filles dans piiton de : Lequclle 1a nore devrait: rapid nourir de menisre A ne ce quielle, la fille, puisse 4pouser le pére./=t cela no signifie nullexent qu'elle nait la nére. Elle trouve seu- sy lement tout 2 fait naturel cue la gentille maman dispa- reisse a. bon morent; le mére idégle n'a oes d'intérét en propre. La vraie heine et la vraie: anbivelence peuvent se dévelopzer plus facilenent vn relation avec.le vbre cue o'1tenfant apprend A connalire dis le début comme ayant des intéréts A lui, * ages 7 + Ltarrivée eur scéne de ce troisiime personnage, qui est le pére, correspond, pour Alice Balint, avec L'apprenfissage de la réalité, oh, le réle du pére, et la position du sujet cms une situetion cedizienne, apporte L'anorce de sa structure et de son edhérence & la réalité. Clest-A-dire que rion n'est formateur en dchors de cette notion oedipienne. -11 ate Aprés cot article on.résiste difficilenent & la tentabion parce, qua c'est trés publicitaire, de parler. du’ jold tableau ala: :®eut-8tre que vous pourriez, 14, tout de suite, rieux. articulér & propos de ce que vous venez de ire. Clest la notion 1 qu'apportent Balint et sa forme,et un. troisiéne personnage, (ils nétatent les trois, ensemble, 4 Buda-Pes Ye dirat tout de suite le plaisir qu'il y a & ce que vous : _. Bppeliez tout & l'heure une pensdée - et non pas simplexent une hurieur - encore que bien entendu cette pens‘e’ demendetNiStze expliquée. - c'est 1'idée du "primary love", La forme prinaire de l'amour. “Bt je lintroduis 1a ( Je demande pardon de vous sfgterzos - tale mesure o2 vous allez daboréer le génital love . Car das la pre) justement dans la pensée de ces auteurs, des auteurs de ce voluce, l'opposition - ‘se fait entre deux modes d'amour. Il y aun mode d'acour cui est le mode prégénital ¢il y a tout in erticle,qui s'eppelle le prégenital love, centré; aéfini; axé sur la notion fonds intel. + oe A que clest un amour pour qui l'objet ata "sboolunent. pas dintéré et? (absolute en propre "" unselfishness). Le sujet ne iui reconnait aucune ‘qq OXdgence, aucun besoin ‘qui tui soit vropré. "Tout ce qui est ‘ bon-pour mois telle est la foi "il en donne, qui est la PORE BOTS . formule inplicite ou s'exorize Re suje4, bkr“sa con@uite, ses exigénces latentes, "tout ce qui est bon pour moi", clest ga qui est "right" pour vous. C'est tout naturellement ce que vous devez faire; etest sur cette notion d'une relation a" arour qui est entiércrent lide 2 un objet. qui. n'est 1&4 gue peur le '. sabisfatre que les Balint axent ld différence easenticlie’ qu'il Son antes tast pan Tarn r- pide : en ‘avangént, aver thats. qui-est toujours csrac~ térisé corme Stant le refus de tolite Féalitd, de he pas “" Sreconnaitre eux exigences du partefidire, “et "genital love™. pe suis ms en, train de d$finir pour L'instant ia 5 ‘Yinites de cette conception. Vous verrez aué jty apporterat (sujourd'hui, ou Ia prochaine fois) des objections tellexent massives que je pense qu'in certain -noybre d'entre vous sont é ™déj& capebles de voir qué cette fagon de composer les choses dissipe littéPaloment tout ce qu'a apporté l'analyse, tout simplement! A part ca, ce nest rien $ Clest néanmoiins) arti- nulé come ca, clest de ga qu'il s'agit. . Mae srenoff “Bb ctest dtaitleurs ce git, dang,‘ ., Séyeloppcre nt de leur 7 théorie, est relié a1 schéma optique ( 0 et 0') aque vous + faisiez au tableau. dr Lacan Hais justement, ga ne l'est pas. : ranoff Chronologiquement, dans la construction... : w Lacan © Crest le centre, oui. Gee . Gtest ca...Alles -y t Sranod? Ce qui'les méne d'ailleurs & leur nauf: age z : op Lacan Yous vouliez parler dit genital love, pourquoi pas ? arenoft "Genital love", clest-a-dire L'amour génital . or Lacan .Nous l'appelons, nous, cormunément maturation génitale , aboutissement Ala génitelité, le put au moins théorique de ae it analyse. cee Granoff Get ‘article semble ttre - i1 ne Lfest certainement pas - plus ou moins destind &-répondre & des schémas corre ceux qu'a-conposéa Fliess, extrémement achécatiques (41 est naturel gufils le‘solent), o& finalement tout se risout trés heurcusers et avcutit Ace cuiiest le but de l'enalyse ct la pierre co touche ¢e Ya norms: -dire-que Ie sujet soit apable (.et clest li-dessus que 1!on ddcidera plus du,.poins, “"finalerent, pendre L'analyse) de“donner les preuvesde sa t-dire & almer un parteneire aimer génitalement, c'est: fe Setisfaisant, quile satisfait, & l'ainer dureblenent, en, clest-&-dire A l'exclusion'de tout autre, A l'aimer de telle meniére que ses intéréts soient reszectés, tout en ne voilant pas uv s"Sntéréts du partenaire, c'est-S-dire dans un certain climat “de tondresse, d'idéalisation, et dans une cortaine forme atidentification. Vids Télles sont done lesdcavactéristiques de ce genital love, que vc, dont je.m'empresse de vous dine/Zalint. ger freot article pour eter le démolir, “Lacan Tl L'a écrit d'une fagon pledhué "Humour. On ne peut pas dire qu'il” le aémolisse. IL pose les problimes avec un relief qui montre simploment qu'il né ge dissimule pes les difficultés de. _ réalisation de cet idéal. L'article est de 1947. entes caractéristiques de cet amour, et wanof? Ti prend les dit que pour éviter tout walentendu’ 41 imagingdun cas idéal od cette post-anbivelence de l'amour génital se trouve réeliss$e, ob aucune trace d'aubivalence prdginitéle dans la relation d'objet uae "est--plus relevée. Il feudrait qu'il n'yait plus ni avid té, ni gldktdifierde, ni insatiobilité, ni désir de sdévorer Lobjet, ri de dévorer son existence,(done pas de cufac tiques oréles); (a2 reviendra dans un cutre article sur“l'usage qu'il fait des termes orcux). Ensuite, il faudrait qu'il-nty ait ms de Gésir de blessor, d'hurilier, de doriner,(il ne faudrait donc pas quiil-y alt de caractéristiques sadiques), gas-ce désir de- méprisor lo partenaire, ses désira = fe -le =e n'y auroit done - pas de partenaire, ou d!étre ‘ettir? pari telle ow telle de ses carse— * 4 1 béristiques pleisantes- ou déplaisantes (donc pas de traits g deanalai)}. il ne faudrait pas non plus étre tehtéd de mettre en is fe na? avant, Ge se vanter-de la possession du pénis, ni evoir peur - Ges organes sexuels du pertenaire (donc, aucune trace de la , iphase phallique, done du complexe de castration). Ru ee "Hous savons) (dit-il), que des cas de cet’ ordre en sratique niexistont tas. Nals 1] est nécessaire a'élininer tout le natiriel négatif(negative staff) pour commoncer un examon plus correct¢? Déj&, pour 1'élinination de ce negative staff, ilinty va ms avec le dos'de la cuilleh;.cer c'est la premitre fois a dg on? qie nous lisons, conme ga, offidiellement que ce n'est pas ‘egurant | ga. Ce n'est dSjk pas tellaredt hele 7 Gehors do/ 7 "qulest-ce done ‘que L'amour génitel_on/i absence e ces traits prégénizeux énundrés 7 1 faut cue nous aimions notre pavtenaire parce qu'elle peut nous sa- 7 -“tisfaire, nous devons le satisfeire (il ou elle), et- que nous pouvons éprouver un orgasre su née monént, - ou & pou prés au nome monn bf..e La phrase anglaise est tout & fait amusante "ga. sexble Stre une navigation tout & feit tranquille ti{very plain sailing), qu'on pourrait traddire ‘on semble jouer sur du ° 8 Bo © billard" - meis alnoureus est.pas le cas =. ) ae Vous uvez quelque chose & ajouter ? °"""QOment 41 en arrive A l'article ld. ;~ Par consdquent, pour faire ce qui, selon lui, est ‘une bonne analyse, il faut ee placer dans les perspectives, dans La seule perspective dans laquelle on peut ¢ aéveloppement de l'enfant vr Lacen wae -3- 7 a Y...Car si ona essayé'@'anslyser acn amour primaire dans lea termes dona losquala nous sores enongs i Le faire, on “née va pas trés loin. Et d'ailteurs, erpétr$s dans ce vi. vgekéma anato que, nous seres bien foress co’ nous rendre “compte que Gens "1ée publications contexporaines les tels que: source d'un instinct, out &4nn instines «sont on thain de céder, de disparsitre de nos ‘considérations théoriques; méne le terme a! “inhibé quant au but", s'entend, mais de plus on plus rereuent. rapport avec l'objet instinctuel, on trouve de plus en plus rererent la fornulextui frelation & un odjot instinctuel"; et secondairenent, Les termes bien connus "anal", "oral", "génital"...sont'de moins en roins utilisés pow pour d4noter 1a source d'un instinct. Mais de plus en’ pluses. . (efest 14 qu'il tente d'en donner une approche structurale, au mais il nly réussit pas) Y..de plus en plus des relations d'objet exéeitigues". (et ctest 1A que se passe son’ grend naufrdge}"™ Yeeavidité orele, désir de do fnation enale, enour génitel..tous les termes sedicues, sont de plus en plus a émodés (out fashion); Seidn moi varce que leurs appli- gations sont trop libidinales, et on les relie trop étroitenent, A des buts instinctuels, 2 des exautiations gratifications. A la place de ces termes, on trouve au style egressif, destructif, termes qui ont des affi~ nités dub lesquelies on ne pout pas se méprendre avec les relations d'objet". 4 Oui...Peut-stre que vous n'avez pas passé la rampe. Clest x trés juste, ce que vous dites. Vous mettez en valeur la remarave gui est faite d'enlisement des termes en usage dans les traveux, les articles qui eppareissent & partir d'une certeine période “Cigye2tg40), qui orientent la situation anély ytique vers les relations dlobjet. Sue fo Il-en dénote, 11 en pointe “un certain nombre de sighes. be 11 volt en particulier - je ne Gis pas que ce soit valavle condi fait, nous vervons/que vaub son interpréteticn ~ dans le Gisparition de tout le’ vocabulaire de.l'ordre du registre, soit de la source, de le direction, de la satisfaction de Linstinct, et 12 le dénote de mille fazens, dont unc dea faces les plus saillantos est que le de “secique" n'ost presque plus erployé..£t 41 ajoute que"sa connotation Stait trop lividinale” Je disei que la-dessus l'aveu en est ‘st ficati£, car en ' 2 3ou8s 4g fen de cela qu'il s'agit, une sorte de puritanisation ‘athosphire anciytiouc, qui est en effet tout A Evolution - . Clest tout & fait significatif, cette phrase? off 7 Si Ton veut un peu insolenment le dire, ce dont souffre, c'est un trouble de 1a fonction imaginaire. * acan Pas lui, sa théorie. off TL se trouve pris dans une sorte Ge eeptation. Il n'est pas étonnant qu'il rette ces propositions en relief, car dans ie paragraphe suivant diune mani®rS" Uh ‘pei shurissante - ai iton se place dans ce qui, pour lui, est une relation d'objet - ; dL nous: ait : : 7 > “Maintenant, attention, il faut s'arrSter un inster et ne pas oublicr en quoi consiste le comporterent de l'analyste dans la situation psychanalytioue.® BAnhardyxkic ge Et tout @tebord il fait Justice de ce qui nous est ensei- gné deng les séminaires bien-pensants, clest~& -dire que l'ana- pas come 41 doit lyste est 18, totelement en dehors du co) L'8ere :réellement, mais corme il pense encore qu'il L'est. @1 nt tla niant,. nt le montre expétré dans une relétion duglié; qu'il y est. Bt, dit-i2 : + Ts.toutés ces questions de.dstechemont amical, de conprdncnsion, internritations bien rytix.tes, tout ne doit pas nous feire oubiier cus 2i la reLstior . “patient A gon enalyste est libidinale, la relati Reet Lfenclyste eu pationt est Libidinale de la nér pour autant, ne ltarréte pas, ence sens que ga ne pas donner la tention de, parler dex elation de =sujet & sujet; mése vers la fin de son exposd. Ctest 14 un des @ Goursideiforce qu'il réalise, toujours incidenment, dans la = - 46 Jacar.t méconnaissance. . “ Dr Lacan Ala vérisé, 11 ne réussit pas A l'éviter; 12 n'y qcotde pas. Et 18 nous retournons & notre point de départ parla remarque qu'il doit bien y avoir quelque chose qui existe entre deux sujets, puisque ce sont deux sujets qui sont 1a. édie il joantant a lui manque cor ent l'appareil conceptuel ~aay Bre lergement, ébatoré ailleurs et quvert.phus;largement & notre connaissance de ce qui en fait la nédiation, et tout’ mrticulid— rement sur la vér: table fonetionidurYengage: .- pour introduire la relation intersubjective, il est amend (ce n'est pas simplemer urle sorte de glissement du langage, de type lapsgs) & parler de two body's psychology; \6'est que ga correspond vraiment & ‘AMiade qu'il sten fait. Il croit. sortir de 1a one body's psychology en disant : on va faire une two body's vsycnology. ‘J Mais 41 est Svident que la two body's psychology est encore ine opposition, c'est-h—dire encore une relation d'objet & objet. VBt-ehest 12 L'anbiguité du terme de relation d'objet; c'est par + que “Ga sifnifie .Tndoriquement , ce ne serait jas grave, si cela n'avait des consdquences téchnigi¢g dans 1'échenge concret thérapeutique avec le sudet. Clest quo ga n'est pas une rcletion atobjet A objet - vous l'avez bien expriné & l'instant en disant “YexpStré dans une relation cuelle, et/la niant"; on ne peut pas trouver Ge formule clus heureuze, et je yous en. g£élicite ent on s y Pour, dire coi prime d'nakituce pour erriv o ; - 26 - : phiquer ce que doit, tre le, relatior analytique. off : La, une ghrase extréxozent prometteuse + = Wok, LS. lous ne nous Fendons pas compte ce que noud manquons en décrivant les expériences & deux corps, A deux ag do PERsqMNases (tehnicue enolytique)dans un langage eppartenaz: fs teases situations & un personnege! Lacen Clest exacterent ce que je viens de dire. Et d&s lors il ne | sfpeergoit pas qu'il continue... noff “lon sevlerent il continue, mais il le renforce! : alors que feut-il faire 2" 7 x Et, come il n'a pas trouvé le clef qui lui pernette d'échep~ . per 4 l'inpasse dens lequelle il s'est lui-zéne jeté, & une sllure 7 phénoménale, il dit + SEE et petehe aie a ai oud (‘Alors ga’ devient une objectivation forcenge dd son pationi) Poe »plabord, 41 feut erger unecabrosshére, ne pas se ferrer, ‘ A et ne pas oublier...! » yeh {et alors, 12, il part en ‘riaens ty : naviasté orsle, on la relic seuloment & La bou mais : “ee n'est pas vrai. DL s'agit de la peau, de 1'épiderne, de la chaleur, des frictions..." térelement le tour de _ (Ga devient une énumération. Il fait lit L'individu pour essayer d'élargir dans le cad re ao8 relations , dtobdjet sa position. 5t, contrairement A ce qu'il a dit, i2 ait” finalenent. :, F weet Et si ga ne marche pas, comme nous ¥éisons, alors on Ret une Gouble dose, et ga finira peut-étre par marcher". Clest &¢a qu'il en arrive {. >¥acan de ne qualifieraispas dms le méme sens que’ vous, c'est-h-dire dans le sens objectivant, ‘cette sorte d'aszect, canoff Lui ne'le quelifie pes ainsi. ie Lacan tiol non plus, je ne le qualifierais pas ainsi. Je considgrerais montrer la prochaine fois), comre queloue (Je ‘pense vous le

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