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Lettre A Mafany Musonge
Lettre A Mafany Musonge
AU
CAMARADE, PREMIER MINISTRE
Peter MAFANY MUSONGE
Membre Titulaire Désigné Du Comité Central
YAOUNDE
7- Septième point : Il n’existe aucune prescription dans les 97 articles des textes
de base et les 102 articles du règlement intérieur du RDPC, instituant une
commission de discipline ad hoc, en dehors de tout acte initié par votre
excellence au regard des pouvoirs conférés au Président National. L’article 84
du règlement intérieur du RDPC définit les orientations et encadre la commission
de discipline du comité central du RDPC. Celui-ci stipule : « la commission de
discipline du comité central est composée de 16 membres élus par le comité
central sur proposition du Président national, qui la préside. En cas
d’empêchement, le président national désigne un membre du comité central
pour assurer la présidence de la commission. » Or, l’organe dirigeant du parti
n’a jamais élu ces camarades membres de cette commission ad hoc jusque-là
inconnus du comité central (dont je fais partie) qui veulent m’entendre. Quant
à l’article 23, il précise que « le comité central (dont je fais partie en qualité de
membre désigné) est l’organe chargé d’assurer la direction du parti. Il est
responsable devant le congrès. Il est présidé par le président national. Ce
dernier est assisté par 4 vice-présidents élus en son sein au suffrage de liste. Il
se réunit sur convocation du président national qui peut le cas échéant, faire
présider une de ses réunions par l’un des vice-présidents, sur un ordre du jour
fixé par lui. »
Au regard de ce qui précède, seul l’article 27 (1 ; a et b) peut conférer une existence
légale à une commission de discipline ad hoc mise sur pieds par le président national.
Cet article stipule que : « le président national assure la bonne marche du parti. A
cet effet, il peut prendre toute mesure nécessaire à la bonne organisation et au bon
fonctionnement du parti. Il peut notamment : (a) déléguer des pouvoirs à l’un des
vice-présidents du comité central ; (b) créer des postes de responsabilité auprès des
instances dirigeantes du parti. » Ce qui n’est pas le cas de cette commission ad hoc
très pressée de mettre le président national hors du jeu politique en s’accaparant par
la ruse et leur interprétation non conforme des textes, des pouvoirs reconnus
statutairement au président national de notre Grand Parti le RDPC.
8- Huitième point : La Commission ad hoc est une institution ponctuelle qui
peut être créée par le président national dont l’action est limitée dans le temps.
9- Neuvième point : À ce jour, aucune notification ne m’a été signifiée montrant
qu’il s’agit d’un acte initié par le président du parti S.E. Paul BIYA.
10- Dixième point : Le Camarade Peter MAFANY MUSONGUE est un membre
titulaire désigné du comité central au même titre que moi. Il ne saurait être
qualifié pour convoquer un membre titulaire désigné du comité central à
comparaitre devant une commission de discipline sans l’aval préalable du Chef
de l’Etat qui est seul à pouvoir présider le Comité Central.
11- Onzième point : Au regard de ce qui précède pour le démontrer, CAMARADE,
conformément à l’article 25 (1) des statuts du parti, « le comité central dont je
suis membre, est doté d’un secrétariat général, placé sous l’autorité du
Président National. Il est l’organe exécutif du comité central. A ce titre, il est
chargé notamment de la mise en œuvre des décisions du comité central et de
l’administration du Parti. » Une fois de plus, la commission ad hoc tombe sous
le coup de l’illégalité. Car, dans son contenu, elle a l’audace de faire ampliation
de ma correspondance au Secrétariat Général qui est l’exécutif du Parti, placé
sous l’autorité du Président National. En même temps, elle ne démontre pas
qu’il s’agit d’une mise sur pied ad hoc jadis initiée par les membres d’un comité
central présidée par le président national ou un de ses vices ; comme le précise
cet article 25 dans son premier alinéa.
12- Douzième point : Cette commission illégale a omis de faire mention des
motifs qui m’auraient permis à moi et à un camarade de mon choix de me
défendre conformément à l’article 80 (4) du règlement intérieur qui stipule que
« en matière disciplinaire, le membre ou l’organe mis en cause doit être admis
s’il le demande, à présenter sa défense devant les organes compétents du parti.
Il peut être assisté par un de ses pairs. »
Certains camarades maladroits et nos experts évoquent les articles 32 et 33 des textes
de base du parti.
Or, si les sanctions s’étendent à tous les militants, c’est l’alinéa (b) de l’article 32 qui
s’appliquerait à mon cas. Mais très vite, un alinéa en droit évoqué en dernier ressort
conditionne l’application de l’article 32 à mon égard.
Dans le cas d’espèce, l’article 84 du règlement intérieur a largement effet sur l’alinéa
(b) de l’article 32 des statuts du parti. Ce sont les conditions contenues dans l’article
84 du règlement intérieur qui s’appliquent : « la commission de discipline du comité
central est composée de 16 membres élus par le comité central sur proposition du
Président National, qui la préside. En cas d’empêchement, le Président National
désigne un membre du Comité Central pour assurer la présidence de la commission. »
La création d’une commission de discipline du comité central dont je suis membre, élue
par le comité central sur proposition du président national.
Une telle pratique existe au sein des assemblées parlementaires et dans les universités
où les pairs sont essentiellement représentés au sein d’un quelconque conseil de
discipline.
Quant à l’article 33 des statuts du Parti, ne peuvent s’appliquer à mon cas que :
- Les sanctions de première catégorie contenues à l’alinéa 1 (1) que sont : (a)
l’avertissement, (b) le blâme, (c) la suspension individuelles des fonctions
l’égard d’un membre.
- Les sanctions de deuxième catégorie contenues dans l’alinéa 1 (2) : (c) la
déchéance des fonctions, (d) l’exclusion temporaire (e) l’exclusion définitive.
Là encore, du point de vue règlementaire, ces sanctions ci-dessus évoquées sont
neutralisées avec pertinence juridique par l’alinéa 3de l’article 33 qui une fois encore,
signale que « les sanctions de deuxième catégorie sont prononcées par la commission
de discipline instituée au niveau du Comité Central. »
Sur ce point une fois de plus, cet alinéa est neutralisé par l’article 84 qui stipule que
« la commission de discipline du comité central est composée de 16 membres élus par
le comité central sur proposition du Président National, qui la préside. En cas
d’empêchement, le Président National désigne un membre du Comité Central pour
assurer la présidence de la commission. » ce qui n’est pas le cas actuellement.
Nous faisons alors remarquer que du point de vue du droit, notre parti a accordé avec
raison, l’exclusivité de l’initiative disciplinaire au Président National. Celui-ci jouit seul
des pleins pouvoirs en matière d’initiative et d’évitement des abus et de tout dérapage
susceptible de remettre en cause la bonne marche du parti, confère Article 23 alinéa
3 qui précise que : « le comité central est présidé par le président national (…) », et 4
« il se réunit sur convocation du président national qui peut le cas échéant, faire
présider une de ses réunions par l’un des vice-présidents , sur un ordre du jour fixé
par lui. » Dans le cas d’espèce, ce sont les alinéas 3 et 4 de l’article 23 qui s’appliquent.
Plus précisément encore, nos textes de base du point de vue du droit, qui régissent
rigoureusement le fonctionnement du RDPC, le président national est seul s’il le veut,
à créer véritablement une commission ad hoc conformément aux prescriptions
contenues dans l’alinéa 1 de l’article 27 qui nous rassure : « (…) le président national
peut prendre toute mesure nécessaire à la bonne marche et au bon fonctionnement
du Parti (…) », y compris la création d’une commission ad hoc.
Ces dispositions ne souffrent d’aucune ambiguïté. À l’instar de notre constitution au
sein de l’Etat. Les prérogatives constitutionnelles dévolues au chef de l’Etat sont
inaliénables.
Ramené au sein du parti, hormis des petites vociférations que l’on entend ici et là de
quelques camarades jaloux, neutralisés par les prérogatives du Président National,
ceux-ci tentent des passages en force, oubliant par instinct et par maladresse qu’ils
écartent politiquement le Président National, des pouvoirs qui lui sont reconnus par
les textes de base et le règlement intérieur du Parti.