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Master micro-finance et

économétrie appliqué

Economie industrielle :

Les groupes industriels et


financiers

Professeur :
Mr. Sagou
Réalisé par :
Fellah Ahmed
Chahir Elmehdi
Anfaoui Noureddine
Saadaoui lahcen Yossef

2007-2008

1 Master micro finance et économétrie appliquée


Sommaires :

o Introduction :
A. Qu’est ce que les groupes industriels et financiers ?
1. Définition simple :
2. Définition complète :
B. Les types de groupes industriels et financiers :
1. Les Types primaires de groupes :
2. Les formes complexes de groupes :
3. Les holdings :
C. Les liaisons structurantes des groupes industriels et financiers :
1. Les liaisons financières :
2. Les liaisons personnelles :
3. Les liaisons économiques :
D. Coûts de transactions :
E. La théorie de l’agence :
o Conclusion :

Introduction :

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Depuis les néoclassiques et passant par les théories de Coase et de Williamson
jusqu’à les nouvelles théories évolutionnistes et managerielles, la principale
préoccupation était d’expliquer la nature de la firme, sa composition, son existence …

Parallèlement à cette évolution un autre phénomène économique apparait, il


s’agit de structures qui accroissent leur empire sur d’autres, en dominant un certain
nombre d’entreprises qui deviennent soumise à son contrôle stratégique.

Même si l’apparition de groupes n’est pas un phénomène récent puisqu’il est


apparu depuis le premier âge du capitalisme, mais leur analyse n’est que très
récemment devenu une préoccupation majeure des économistes, depuis les années 60,
ils se sont rendu compte que cet analyse est indispensable pour l’explication du
système productif.

Les groupes industriels et financiers sont souvent mal perçu ou mal compris des
observateurs et des analystes de la vie économique, réalité absolument complexe, le
groupe n’est ni réductible à «l’entreprise» tel que celle-ci est généralement vue par
les praticiens et les théoriciens, ni réductible à une «branche» ou a un «secteur
d’activité » tel que ces notions ont pu être développées par la théorie économique .

Pour pouvoir bien comprendre la notion de groupe on va d’abord commencer


par définir cette notion, ses types et ses formes, les liaisons qui existent entre les
filiales et la maison mère, ensuite on va analyser à la fois les coûts de transaction et la
théorie de l’agence et pour conclure on va présenter les limites de ces deux théories.

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A. Qu’est ce que les groupes industriels et financiers :
1. Définition simple :

En premier lieu, on peut définir un groupe comme un ensemble d'entreprises


soumises au contrôle d'une "société-mère".
Celle définition est assez générale pour comprendre touts les acceptations de la
notion et fais intervenir de nombreux débats en la matière. Donc il est mieux de se
contenter de deux approches essentielles qui ne sont pas opposées mais qui peuvent
même se superposer, à condition qu'on les replace dans une perspective plus large.
la première approche consiste à définir les groupes par leurs strictes limites
juridiques et institutionnelle, et elle est surtout utilisée pour prendre en compte la
concentration des activités, du moment où les définitions y voient "Une organisation
d'entreprises juridiquement liées et identifiées" ; "Un ensemble de centres de
production liés les uns aux autres par des liens multiples de participation" ; "Un
ensemble d'entreprises unies par des liaisons financières" ; Ou aussi même "un
ensemble formé par une société-mère et des filiales placées sous son contrôle".
La seconde essaie plutôt de définir les groupes à partir de l'analyse de leur rôle
dans la structuration globale du capitalisme et de la recherche des modalités de
domination qu'ils mettent en place.
2. Définition complète :
Dans ce cadre il est primordiale de signaler qu’un groupe est une structure organisée et
autonome de mise en valeur du capital, car en soumettant au contrôle stratégique d'une société
mère un certain nombre d'entreprises qui en assure l'intégration, le groupe unifie les phases du
processus économique et assure la fusion de capitaux de formes diverses.
Et c’est d’après Cette définition qu’on peut mettre l'accent sur les traits caractéristiques
d'un groupe, et sur les problèmes que sa compréhension soulève inévitablement :
 Le groupe est un "ensemble" d'entreprises: on ne peut donc parler de "groupe" que
lorsqu'il s'agit de considérer l'action de plusieurs unités. Ce qui doit éviter la confusion
avec la très grande firme qui n'a pas automatiquement la même structure que celle du
groupe. Cependant, malgré quelques essais théoriques menés pour définir un chiffre
minimal d'entreprises à considérer, il n'existe pas de seuil à partir duquel on peut dire
qu'il est permis de parler de la notion de "groupe".
 Le groupe est un "ensemble intégré" d'entreprises: c’est à dire qu’il doit exister d’une
façon ou d’une autre des liaisons diverses et tenaces entre ces entreprises et aussi leur
"société-mère" pour qu'il y ait appartenance à un ensemble et adhésion aux objectifs
de cet ensemble. Mais Cela pose le problème de la nature de ces "liaisons
structurantes" de leurs forces d'intégration et du repérage des limites qu'elles assignent
automatiquement au groupe.

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 Le groupe est soumis au contrôle stratégique d'une "société-mère" qui en assure la
direction: ceci suppose l'existence d'une "tête de groupe" qui doit nécessairement
veiller à l'intégration d'unités autonomes dans un ensemble plus vaste, définir les
objectifs de cet ensemble et qui aidera aussi à surmonter l'hétérogénéité des activités
des sociétés filiales et des divisions de toutes sortes qui la constituent. Les difficultés
sont de repérer cette "société directrice" des entreprises et d'analyser ses modalités de
contrôle sur les autres sociétés, selon que l'on a affaire à des organisations très
centralisées ou très décentralisées.
 Le groupe unifie des processus économiques et assure la fusion de capitaux de formes
diverses: cela signifie que, d'une part, la "société-mère" veille à coordonner l'action de
firmes, qui peuvent être engagées dans des activités très diverses, en leur donnant une
certaine unité; que, d'autre part, ces activités peuvent être menées à des phases
diverses du processus productif (la collecte des capitaux et la production des biens …
etc.). La "société-mère" peut maîtriser simultanément le capital sous ses formes les
plus diverses ("forme argent"."Forme marchandise....), et l’amalgamer sous un même
contrôle.

B. Les types de groupes industriels et financiers :


Le groupe combine des firmes engagées dans des phases différentes du processus
économique et qui gouvernent du capital sous des formes diverses. Or on peut distinguer
plusieurs types primaires de groupes, selon l'activité principale de la maison-mère, et mettre
en évidence des formes complexes de groupes et de constitution de holdings.

1. Types primaires de groupes :


On énumère trois types primaires de groupes par rapport au faite d’avantager la mise en
valeur du capital à un stade donné de son évolution :

 Les groupes industriels : qui sont notamment engagés dans la valorisation du capital
sous sa forme productive et qui maîtrisent donc des entreprises productrices d'une ou
de plusieurs activités. Ces groupes sont soumis aux contraintes de la technologie et de
la concurrence nationale et mondiale (ex: EDF, GDF, Renault, Rhône-Poulenc...).

 Les groupes commerciaux : qui sont organiquement insérés dans l’accentuation du


capital sous sa forme "marchandise" et ils ont pour objet de vendre des biens et des
services sur des marchés données (ex: le Printemps, les Nouvelles Galeries ...).

 Les groupes bancaires : qui sont introduits dans l’expansion du capital sous sa forme
"argent" et s'emploient donc à collecter les moyens financiers, à assurer le crédit et à
effectuer des placements ... (ex: BNP, Société Générale ...).

Et comme le note B. Bellon, il existe entre ces trois types de groupes des rapports qui
reflètent les corrélations entre les différents aspects possibles du capital de manière à pouvoir
assister à des relations de domination banque/industrie, industrie/banque … etc., et à la
formation de groupes complexes.

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2. les formes complexes de groupes :
Les groupes financiers sont des ensembles constitués par la réunion de groupes
industriels, bancaires ou commerciaux, qui gèrent des formes d'interpénétration de capitaux et
se caractérisent par une grande mobilité des processus d'affectation et de mobilisation du
capital-argent. On discerne à l’accoutumée :
 Les groupes financiers à dominante industrielle: la maison-mère de l'ensemble est une
firme d'origine industrielle (ex: de Wendel, Suez...) et l'action stratégique est
l'affectation du capital par le biais de la centralisation financière des activités
productives.
 Les groupes financiers à dominante bancaire: la maison-mère de l'ensemble est une
firme d'origine bancaire, (ex: CCF, Lazard, Paribas) et l'accent prioritaire est mis sur la
mobilisation du capital par la centralisation financière des activités de collecte.
Conséquemment on peu conclure que l'existence de groupes financiers révèle la
maîtrise, sous un même contrôle, par la même unité dominante, de processus diversifiés
(production, financement...).
3. la constitution de holdings :
A ce stade, il convient d'ajouter l'existence de holdings qui sont des formes particulières
de sociétés-mères "pures" et qui sont uniquement consacrées à la détention et à la gestion des
titres des sociétés qu'elles contrôlent du moment où elles n'exercent pas d'activité
d'exploitation proprement dite.
Leur élaboration peut répondre à des pressions de l'environnement qui rendent
nécessaire la mise en place d'une structure facilitant une mobilisation plus rapide du capital
financier, ou permettant de s'engager ou de dégager en un tournemain dans des activités
porteuses , elle répond aussi à des préoccupations plus internes aux groupes à la manière
d’assurer une meilleure maîtrise du contrôle majoritaire face aux capitaux d'appoints,
permettre un décloisonnement des sociétés entre elles, ou faciliter une gestion plus efficace
qui tendrait à bien distinguer les décisions stratégiques qui relèvent du centre du groupe et les
décisions opérationnelles qui sont du ressort des autorités périphériques.
D’après les circonstances et les finalités poursuivies, on peut, avec Ph. Thoubans,
distinguer trois types de holdings :
 Les holdings de participation, sorte de "structures vides" ayant surtout pour objet de
permettre un maintien du contrôle majoritaire au sein de plusieurs sociétés
(notamment par le biais d'une réévaluation de bilan qui renforce le capital dominant:
Lesieur ; Citroën ...).

 Les holdings d'animation, visant à mettre en place des structures de gestion plus
efficaces, possédant leurs propres services d'impulsion et de contrôle (Rhône-Poulenc,
PUK..);

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 Les holdings de mobilisation de capitaux dont le souci est d'assurer des interventions
industrielles et financières rapides et répétées ...

Signalant qu’on peut aussi ajouter comme catégorie bien particulière de groupes, les
conglomérats qui sont caractérisés par des attributs prédominants:
- leur objectif qui est plutôt de prendre des participations dans le plus grand nombre possible
d'entreprises, de façon à diversifier leurs activités et assurer la plus grande rentabilité
immédiate de leurs capitaux.
- leur développement qui se fait par voie externe et leur accroissement continuel de taille qui
s’opère moins par augmentation de leurs ventes que par des absorptions permanentes.
- leur logique qui est principalement financière dans le sens qu'ils vendent moins des produits
que de l'expansion à leurs actionnaires.

C. Les liaisons structurantes des groupes :


On distinguera trois séries de liaisons structurantes: les liaisons financières, les
liaisons personnelles, les liaisons économiques.
1. Les liaisons financières :
Elles sont constituées par le degré de participation d'une société A au capital
d'une autre société B..., Pour A, cette participation est un élément de son actif financier
et, pour B, un apport en capital, situé au passif de son bilan ... Selon la part que A
détiendra du capital social de B, les droits et les pouvoirs de A sur B seront plus ou
moins étendus ...
Dans le cas où A détient plus de 50% du capital de B (participation majoritaire),
A est réputée "société-mère" de B, et B "filiale" de A ; dans les autres cas où A détient
moins de 50% (participation minoritaire), A détient un "contrôle minoritaire" s'il
arrive, seul ou avec d'autres, à se faire entendre (notamment, entre 30 % et 50 % , il
possède une "minorité de blocage" qui lui permet de s'opposer à certaines décisions
majeures prises par B.
Tant d'avantages expliquent largement pourquoi le repérage des liaisons
financières a pratiquement toujours constitué la base des premiers travaux relatifs à
l'analyse des contours des groupes et a ainsi pu ouvrir la voie à la constitution de
nombreuses typologies basées sur des considérations quantitatives;
Malgré tout, la délimitation des contours de groupes à partir de l'analyse des
seules considérations financières se heurte constamment à deux problèmes majeurs,
celui du seuil minimal et celui de l'appartenance multiple, face auxquels il faut
trancher:

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- Le problème du seuil minimal: à partir de quel taux de participation une firme
fait-elle partie d'un groupe? A priori, on serait tenté de répondre 50%, dans la mesure
où, sauf dispositions particulières, cela procure le contrôle des décisions. En fait, cela
n'est pas si simple qu'il y paraît, à cause de plusieurs phénomènes :
• Il est possible de détenir un puissant contrôle sur une société avec un
pourcentage de voix inférieur à 50 % : cela peut provenir de l'exercice de contrôles en
cascades: si A détient 50 % du capital de B, si B détient 50 % du capital de C, si C
détient 50 % du capital de D ... , on comprend que A, même en ne détenant que 12,5 %
du capital de D, s'en assure pourtant le contrôle; cela peut aussi provenir de la forte
dispersion du capital: avec la ou 30 % des voix, A peut détenir le contrôle de B si cela
peut lui procurer la fameuse "minorité de blocage".
• En sens inverse, la possession d'une majorité financière ne confère pas un
contrôle certain: il y a des cas où une répartition 50-50 du capital (ou 33-33-33) peut se
traduire par une neutralisation du pouvoir des divers gros actionnaires.
• De façon plus générale, le problème du seuil minimal perd une partie de sa
portée quand on admet que la relation propriété-pouvoir n'est pas totalement
déterminante: un groupe peut exercer un contrôle sur une firme par d'autres moyens
que ceux que confère la propriété.
- Le problème de l'appartenance multiple: le fait de retenir toutes les relations
financières place un grand nombre de sociétés en situation de dépendre de plusieurs
groupes, puisqu'elles risquent de se trouver imbriqués dans plusieurs zones d'influence
à la fois.
Finalement, l’approche strictement financière des contours des groupes est une
approche assez arbitraire, à cause des seuils à fixer; c'est aussi une approche
restrictive, dans la mesure où elle revient souvent plus à ne décrire ce que l'on peut
saisir et à sous-estimer la véritable ampleur des ensembles analysés... Néanmoins, elle
a connu un incontestable succès, comme en témoignent les travaux menés sur cette
base.
2. Les liaisons personnelles :
Souvent moins faciles à repérer que les relations financières, des relations
personnelles peuvent s'établir entre les administrations d'une société mère et ceux de
firmes filiales: parfois, elles s'expliquent par des relations financières dont elles
confirment alors le poids (ou qu'elles renforcent quand il n'était pas suffisant pour
confier un véritable pouvoir); parfois, elles s'expliquent par le simple désir de faire
siéger une personne dans un conseil d'administration: c'est ainsi qu'on voit les divers

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membres d'une même famille siéger dans divers conseils et assurer ainsi une sorte
d'unité de direction entre plusieurs firmes; de la même façon, on voit s'effectuer des
échanges d'administrateurs afin d'assurer une identité de vue entre plusieurs directions
sans que cela se double de participation au capital.
Il est difficile d'estimer le poids réel de ces liaisons personnelles dans la création
d'une structure de groupe; en toute hypothèse, le désir de s'assurer une connaissance
fine des contours des groupes implique une prise en compte sérieuse de ces relations.
3. Les liaisons économiques :
Nombreuses et complexes, elles ne sont pas a priori constitutives d'une structure
de groupe: elles font partie des relations de marché obligées qui s'instaurent entre des
unités économiques (relations d'achats, de ventes ... ). En fait, très souvent, ces
relations prennent un tel caractère régulier (et à ce point dominateur) qu'elles
deviennent vite à l'origine de la création d'une sorte de structure assez stable, bâtie sur
des liaisons continues et quasi permanentes.
Parmi ces relations économiques structurantes, on peut distinguer:
- Des relations financières d'endettement: il s'agit d'avances, de prêts ... consentis
par une unité-mère à des unités de moindre dimension et qui créent des liens de
dépendance - ou qui renforcent ceux qui existaient déjà ... Il s'agit encore d'un
ensemble de crédits interentreprises qui, eux aussi, créent des relations de dépendance
et peuvent être à l'origine de la constitution de vastes ensembles financiers;
- Des relations contractuelles: elles peuvent réussir à créer des sortes de "groupes
contractuels" de sociétés, reposant sur des accords de sous-traitance, de franchise, de
concessions, de collaboration partielle ... ou, tout simplement, d'achats ou de ventes
réguliers ... Selon leur nature, ces accords introduisent - ou non - des relations de
dépendance.
- Des relations économiques de collaboration à la réalisation d'un projet:
inévitablement, il s'établit un ensemble d'accords entre des entreprises qui participent à
l'animation d'une filière ; sans constituer de groupes à proprement parler, mais ils
permettent de renforcer la cohérence des décisions.

D. Les coûts de transactions :


L’essentiel de la réflexion sur les couts de transactions est du à O.Williamson qui
reprend au départ de son analyse, la fameuse question du pourquoi de l'existence des
firmes, structures organisées, dans l'univers des transactions de marché. La réponse
qu'il propose s'appuie sur la prise en compte des Coûts de transaction qui peuvent être

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définis comme l'ensemble des coûts spécifiques mais liés à la gestion du « face à face
entre deux agents économiques», coûts d'élaboration des contrats, du suivi de leur
exécution et du contrôle de leur bonne fin. L'importance de tels coûts est fonction du
degré de confiance régnant entre les partenaires. Les individus, en effet, sont pourvus
d'une rationalité limitée et peuvent avoir tendance à des comportements opportunistes.
Dès lors la gestion des contrats entraîne ces coûts spécifiques qui ont pour but de
limiter l'incertitude et de contrecarrer l'opportunisme. Dans cette perspective, une
organisation intégrée peut permettre des économies de coûts de transaction telles
qu'elle soit plus efficace que le recours au marché. L’opposition hiérarchie
(organisation intégrée) - marché se trouve alors fondée.
Williamson poursuit son analyse en se demandant quelle est la meilleure forme
organisationnelle. Il intègre à sa réflexion la prise en compte des phénomènes liés aux
inséparabilités technologiques et articule son argumentation sur la comparaison entre
les économies liées à l'intégration (économies de coût de production et économies de
coûts de transaction) et les coûts qu'elle entraîne par rapport au marché (coûts de
fonctionnement). L'auteur conclut à la supériorité de la forme multidivisionnelle:
importantes économies de transaction au niveau de chacun des éléments intégrés qui
ont recours au « marché» interne organisé et minimisation des coûts de contrôle
interne par rapport à la forme fonctionnelle.
Une nouvelle perspective vient à ce stade enrichir la réflexion de Williamson : la
prise en compte plus approfondie des externalités, ou effets induits sur la performance
d'une entreprise par le comportement de ses partenaires économiques. Il ne s'agit plus
seulement de minimiser d'éventuels comportements opportunistes mais également de
chercher à développer de possibles complémentarités.
Le mouvement de concentration paraît inéluctable dès lors qu'il permet de
substantielles économies, en termes de coûts de production et de coûts de transaction
par rapport aux relations de marché.

E. La théorie de l’agence :
Il y a relation d'agence quand un agent, appelé principal ou mandant, délègue tout
ou partie de son pouvoir de décision à un autre agent, dénommé mandataire. La notion
d'agence a même été étendue à toutes les formes de coopération qui se nouent entre
deux partenaires. Dès lors que s'établissent de telles relations, des coûts spécifiques
apparaissent, ou coûts d'agence, dont l'existence est due, dans un monde où règne
l'incertitude (imparfaite observabilité des efforts des uns des autres, asymétrie de
l'information), à la nécessité de contrecarrer les comportements opportunistes
inévitables dès qu'il y a conflit d'intérêt. Ces coûts d’agence sont principalement
constitués des frais engagés pour la surveillance.

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La théorie de l'agence propose alors une vision contractuelle de la firme puisque
les relations qui la structurent peuvent être considérées comme des relations d'agence:
relations propriétaires-dirigeants, prêteurs-emprunteurs, employeurs-salariés, voire,
entre partenaires économique.

En menant l'accent sur les différentes composantes du processus de décision


(initiative, ratification, mise en œuvre, surveillance) et en cherchant les coûts d'agence
liés aux différentes formes que peuvent prendre ces processus, elle fournit un cadre
conceptuel à même de les étudier. La question est de savoir s'il est avantageux ou non
de séparer les fonctions de prise de risque, de direction et de contrôle : leur réunion
minimise les coûts d'agence mais affaiblit les chances de succès au fait des limites (en
terme de compétence et de moyens financiers) de l’entrepreneur-propriétaire-décideur-
contrôleur; leur séparation entraîne des coûts d’agence, mais en revanche, offre de
nombreux avantages à la fois pour le groupe et pour l'actionnaire, Ainsi Fama et
Jensen concluent-Ils à la supériorité de la société par action et analysent l'efficacité
relative des différents organes de contrôle interne (conseil d'administration, assemblée
général « hiérarchie ») et externes (marchés des biens, du travail et des capitaux),

On est confronté dans cette orientation par les proximités apparaissant entre la
définition des coûts de transaction et celle des coûts d'agence. On évoque
généralement pour les premiers, comme on l'a vu, les coûts d'élaboration, de suivi et de
contrôle des contrats, pour les seconds, les coûts de surveillance.

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o Conclusion :

La notion de groupe présente plusieurs avantages, mais cela ne signifie pas


qu’elle n’expose pas certaines limites, soi au niveau de la nature des liaisons entre les
groupes, ou bien au niveau de la gestion des fonctions propres des groupes.
De nombreux auteurs proposent de se limiter aux seules liaisons financières, ne
serait-ce que pour de strictes raisons d'efficacité, bon nombre, tels Y. Dupuy, B. Bellon
ou M. Marchesnay, proposent une vision beaucoup plus globale des groupes,
recommandant de retenir le plus grand nombre possible de relations, pour appréhender
au mieux la véritable situation économique: non seulement, ils proposent de retenir les
relations visibles et mesurables classiques (telles les participations financières), mais
ils recommandent encore de retenir les "éléments organisationnels", comme l'adoption
des procédures formalisées par diverses sociétés qui traduisent leur dépendance par
rapport à une société directrice. On parle alors de "groupe de gestion». Allant encore
plus loin, certains visent comme marque d'intégration à un groupe des "éléments
intentionnels", tels que le désir de sociétés d'adhérer aux objectifs d'un ensemble ...
Théoriquement, l’approche des coûts de transaction semble être très intéressante,
mais au niveau opérationnel, elle est difficile à mettre en œuvre (comment mesurer ces
coûts?), et aussi parce que les autres partenaires sont soumis à des contraintes de coût
bien différent. Et vue l’importance de cette théorie et celle de l’agence, elles seront
aborder de manière exclusive dans le prochain exposé pour mettre l’accent sur tous les
points importants dans l’explication de ces deux théories.

o Bibliographie :

 Traite d’économie industrielle, Economica.


 Economie industrielle, Dalloz, Rainelli.
 Fondements d’économie industrielle, Economica.
 Revue d’économie industrielle, N°47, 1er trimestre 1989.
 La croissance des groupes industriels, Laurent batsh.
 Les groupes industriels, analyses structurels et stratégies.
 Répertoire permanent des groupes de société : Groupes marocain, groupes étrangers,
M’Hamed Sagou.

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