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Chapitre 5
DansK le cas
E de deux ondes sphériques provenant des sources ponctuelles situées en deux
points d et d différents, on écrira :
N K P Q R f g T WX"T Y Z N E P Q R f g [ WX[ Y
J KML J E L
eK eE (5.10)
K E
où e et e sont les distances entre le point d’interférence considéré et les sources. L’intensité
E E
résultante est alors : 7(8 N K ; N E ;H N K N E = >? F @(B
I
E E
eK eE eK eE (5.11)
Les systèmes interférentiels par division d’amplitude sont d’une grande importance pra-
tique. On peut citer : l’interféromètre de Michelson, l’interféromètre de Mach-Zehnder et l’in-
terféromètre de Sagnac.
L’interféromètre de Michelson fournit un exemple simple d’interférence à deux ondes. Une
lame semi-réfléchissante j sépare l’onde incidente en deux ondes d’intensités comparables.
Après réflexion sur les miroirs M k et M l , les deux faisceaux sont superposés en retraversant
la lame séparatrice. On peut faire varier la différence de phase m(n1opn l<q n k des deux ondes
en variant la distance entre la lame séparatrice et un des miroirs. Calculons cette différence de
phase pour un appareil idéal, avec une lame L infiniment mince et ayant les mêmes coefficients
de transmission et de réflexion (50 % et 50 %) quel que soit le sens de traversée.
A la première traversée de L, les deux ondes ont la même amplitude rs (au signe près) et la
même phase n$s . Considérons l’onde (1). Au point M k , l’onde s’écrira:
t
k u v k woOr sx y z{ |"}6~ (5.14)
Le même calcul pour l’onde (2) conduit à une expression similaire avec u j v l w à la place de
j v k . On a donc, au point d’observation, deux ondes de même fréquence et de même amplitude,
se superposant avec une différence de phase:
m(no
m&jo0
m(j (5.16)
où
m&jo j kq j v l w
u v
(5.17)
est la différence de chemins optiques. Le terme d’interférence dépendra donc de la différence
de distance entre les miroirs et la lame séparatrice.
L’intensité au point d’observation est alors donnée par :
o s u<
m(n
woD s " l u m(n
w (5.18)
l
avec s op r s . Notons que r s est l’amplitude de l’onde après la lame séparatrice et donc elle
est la moitié de l’amplitude de l’onde incidente dans l’appareil. Il s’ensuit que s o . Il
y
faut noter aussi que selon la nature de la lame séparatrice, il est nécessaire dans certains cas
d’ajouter à m(n un déphasage supplémentaire de .
48 CHAPITRE 5. INTERFÉRENCES ET COHÉRENCE DES SOURCES
Les systèmes interférentiels par division du front d’onde les plus connus sont : (a) les miroirs
de Fresnel, (b) le biprisme de Fresnel et (c) les fentes de Young. C’est ce dernier qui est le plus
important pour les applications. Il est constitué de deux fentes de largeur éclairées par une
source primaire. Pour que deux rayons issus de deux fentes puissent interférer en un point ,
il est nécessaire de tenir compte de la diffraction. On obtient alors pour les conditions de la
diffraction de Fraunhofer et pour une incidence normale :
¡¢O£ ¤<¥ ¦1§"¨ © ª «A¬ © ª §° ª ±$²"³<´ C
¦ «A¨ © ª «$¬ © ª §"° ª ±$²³ µ"¶¸·&¹ º» (5.19)
§¨ © ª §A¬ © ªp"®¯ « ¨ © ª §¬ © ª
®¯
et après intégration :
1¡M¢O£ ¤ ¼º$»¡¥ ° ª ±²¨ © ª ´ §"° ª ±²¨ © ª µ
sinc (5.20)
¯ ¯
L’intensité au point sera donc donnée par :
½ 1¡ ¹O¾ ½ ¤ ¿¼"ºA»¡À Á ´Â Ã"Ä Å&Æ
¡ Ç
sincª (5.21)
avec :
Å&Æ ¹
¾ È Å(É
¶ Å&É ¹0Ê
º » (5.22)
»
½ 1¡ d’interférence et la distance entre
où est la distance par rapport au centre du diagramme
le plan d’observation et le plan des fentes. Ainsi se présente sous la forme du produit
d’un terme de diffraction qui dépend de la largeur de la fente , par un terme d’interférence qui
ºA»¼
dépend de la distance Ê entre les fentes. Si on a (Ë Ê , alors pour de l’ordre de Ê , le
terme de diffraction est pratiquement égal à 1 et on a :
½ ¡ ¹4Ì ½ ¤ Â ÃÄ ª Å&Æ
¼ ¾ ¡ O
¹ ¾ ½¤ Á
´ Â Ã"Ä Å&Æ
¡ ¡ (5.23)
La cohérence spectrale n’est pas parfaite quand la source n’est pas monocromatique. Dans
½ Í ·Î¿· ¤ ¡ comme quasi-monocromatique
un grand nombre de cas cependant, l’onde peut être considérée
· ¤ , qui est proportionnelle à l’énergie fournie par la source entre · et ·´ · . On écrira :
caractérisée par une distribution d’intensité spectrale , centrée autour d’une fréquence
· η ¤ ¡ ¹ ½ ¤½ Ð Í ·&η ¤ ¡
½ÍÏ
(5.24)
½ Ð Í ·&η ¤ ¡
où est la distribution d’intensité spectrale normalisée, telle que :
¦ ½ Ð Í ·Ïη ¤ ¡ ·Ï¹ Á
(5.25)
5.2. COHÉRENCE TEMPORELLE 49
AÑ Distribution lorentzienne
BÑ Distribution gaussienne
Dans ce cas : Ò ã
Ó Ô Õ ÖÏ×Ö Ø ÙÚ å ßï
Ý ÞÏæ¿çèAé ê èAê ë ì í î í (5.27)
æ
et elle correspond à une source à basse pression où la largeur est due à l’effet Doppler (c’est-à-
dire à l’effet de l’agitation thermique). La largeur caractéristique de cette distribution est donnée
Ö&ÚOÝð ñòMæ
par Û .
Les ondes de fréquence différentes ne donnent pas de termes d’interférence quand on moyenne
la puissance instantanée sur des temps longs. Dans un interféromètre de Michelson on observera
alors : Ò
ÓÏÚOÝMÓ Øóô Ö Ó Ô Õ ÖÏ×Ö Ø ÙÕ ã<àõ ö÷ Õ ÖAÙ Ù
Û(ø (5.28)
avec Ý ÞÖ
Õ ÖAÙÚ ÚOÝ ÞÖMû
Û&ø ù Û(ú (5.29)
ûOÚ
où Û(
Ü ú est la différence de marche des deux chemins optiques dans l’interféromètre et
Û(ú ù le temps qui met
Ö laÖ"ü lumière pour parcourir la différence de Õ ÖAÙ marcheÕ Û&
Ö"ü úÙ . Pour deux fré-
quences différentes et on aura des différences de phases Û(ø et Û&ø différentes. Si :
Õ Ö ü Ù× Õ ÖAÙMÚDÝÞûÏÕ Ö ü ×ÖAÙMýþÝ Þ
Û&ø Û&ø (5.30)
alors les franges ne seron pas brouillées.
Si on dénote par :
û äÚ ãÜ Ö
â Û (5.31)
Ö
avec Û la largeur caractéristique de la distribution spectrale de la source, la condition pour
n’est pas avoir du brouillage est :
û¿ýÿû
â (5.32)
50 CHAPITRE 5. INTERFÉRENCES ET COHÉRENCE DES SOURCES
; 5 6 ; = >,? A@ B 6 ! ,
et alors, en posant 5 6 <
C ) ; ,5 6 ! ; " #%$ &
B 6 ! ! D (5.37)
B 6 !
La fonction cosinus dans (5.37) varie beaucoup plus rapidement en fonction de que ;5 6 ! ;
et que . Les valeurs extrêmes de l’intensité sont donc donnés par :
EGF H ) ; 5,6 ! ; ! IJ E . K ; 5%6 ! ; ! (5.38)
.K (5.39)
expression qui est connue en optique sous le nom de théorème de Wiener et Kintchine.
S S !
La cohérence spatiale n’est pas parfaite quand la source n’est pas ponctuelle. Supposons une
S S S
source étendue dans la direction . On définit alors une distribution spatiale d’intensité
proportionnelle à l’énergie fournie par la source entre et . On écrira :
S ! S ! (5.40)
où
T U! est la distribution spatiale d’intensité normalisée, telle que :
S !8 S (5.41)
5.3. COHÉRENCE SPATIALE 51
On supposera que chaque point de la source n’interfère qu’avec lui même (source incohé-
rente). Sur le plan image, on observe alors la somme des intensités associées aux différentes
sources ponctuelles composant la source étendue. Dans un interféromètre du type fentes de
Young on observe, pour une source monochromatique, :
W]g)W e,jk%Z[X W V X Y Z[X \TY ^i l m,n8ao Y Z[X \ \ (5.43)
avec
aco Y Z X \ ] g q p ca rsY Z X \ (5.44)
ca rsY ZTX \ est la différence de marche des deux chemins dans l’interféromètre acrsY ZTX \t]
ZTX uGv wf ZTX u x w . Si y X , la distance du plan de la source au plan des fentes et y la distance
où
entre les plan des fentes et le plan d’observation des interférences, sont très supérieures à la
z
distance entre les fentes,
arsY Z X \){_Y Z X ` y X iw` y \ z (5.45)
ZTX Z8|X aco Y b\
et
aco Y b | \ différentes. Si :
Pour deux points de la source différentes et on aura des différences de phases
la largeur de cohérence de la source, cette condition s’écrit :
z } X ] q y X ` ab (5.50)
X Y q4 ab\
X
Notez que dépend des caractéristiques intrinsèques de la source
de la distance y : plus la source est éloignée, plus elle semble ponctuelle.
mais également
52 CHAPITRE 5. INTERFÉRENCES ET COHÉRENCE DES SOURCES
alors en posant ª
<« ª 8 « ¬ ,®G ¯s° ±G 8 :
[ ~
²) ³ ´« ª 8 «, % 4´8'[´ ±G , µ (5.54)
En fonction de
, les valeurs extrêmes de l’intensité, pour une distance entre fentes
don-
née, sont :
¶ ¨ £ 8
' ´« ª 8 « ·¸ ¶ ¹ 8
²% ' A¯« ª , « (5.55)
On obtient alors le facteur de visibilité :
º» ,)¼ ¶ ½T¨¾ ¿£ ¯ ¶ ¶ ¹ <
« ª 8 «
¹ (5.56)
expression qui est connue en optique sous le nom de théorème de Van Cittert et Zernike.