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MOUNAIM MATINI

GECSI

1) Dégager les termes clés ?


 La révolution numérique
 Le taylorisme
 La cybernétique
 La gouvernance par les nombres

2) Définitions des mots clés ?

La révolution numérique désigne le bouleversement profond des sociétés provoqué par


l'essor des techniques numériques telles que l'informatique et le développement du réseau
Internet.
Le taylorisme est une méthode d’organisation du travail industriel dont les
caractéristiques principales sont la division horizontale et verticale du travail ainsi que le
salaire au rendement.
La cybernétique fut pendant un temps la science de gouvernement. Il s'agit aujourd'hui
de la science de systèmes complexes et autorégulés, qui s'intéresse principalement aux
interactions entre ces systèmes et qui prend en compte leur comportement global afin
d'appliquer ces interactions à d'autres champs scientifiques tels que la biologie ou
l'économie par exemple.
La gouvernance par les nombres recouvre notamment, pour Alain Supiot, la mise en
avant d’indicateurs statistiques comme outils d’évaluation normative : ces indicateurs sont
inclus dans des procédures d’étalonnage des performances (benchmarking), dont l’État
contemporain se veut friand pour définir et appliquer des incitations adéquates sur les
institutions et les personnes, à l’encontre de l’exercice d’une capacité de jugement
raisonné et argumenté.
3) Résumé
La « révolution numérique » est une révolution technicienne aux effets contrastés qui a
ouvert de nouveaux espaces de liberté au prix d’un contrôle accru sur l’individu. Elle ne
saurait constituer le soubassement d’une révolution politique libératrice comme elle est
considérée dans les théories des multitudes, du capitalisme cognitif ou de l’ère post-
médiatique. Pour réaliser la véritable révolution dont le 21e siècle a besoin, on doit fixer
des buts et des limites aux techniques numériques en privilégiant celles qui favorisent
l’autonomie et la maîtrise humaines.
4) qu'en pensez- vous ?

Est-ce que gouvernance par les nombres tend à supplanter celui du gouvernement par les lois
et ce que la gouvernance par les nombres est-elle la fin de l’histoire de la statistique

Selon Les cours d’Alain Supiot au Collège de France analysent et dénoncent l’asservissement
du Droit et de la Loi à la gouvernance par les nombres qui s’est enracinée dans les sociétés
contemporaines au point d’en saper les fondements démocratiques. Cette analyse interpelle en
particulier les statisticiens qui produisent les chiffres et les indicateurs dont s’alimente cette
gouvernance. Ce texte prend au sérieux, mais pas pour argent comptant, cette interpellation et
ses attendus. Il s'efforce d'en restituer correctement les principaux arguments et de leur
apporter amendements, compléments ou critiques. Prenant appui sur l’histoire critique de la
statistique, il défend l'idée qu'une pratique professionnelle suffisamment réflexive, de la part
des statisticiens, à l'égard des conditions de production des chiffres et de leurs limites, procure
des ressources pour parer aux abus de cette gouvernance par les nombres. Les pratiques
statistiques sont pluralistes et s’ouvrent davantage à la délibération sur les conventions et les
choix qui les fondent. L’entente entre juristes est statisticiens est nécessaire pour garantir une
appropriation de l’information statistique favorable à la délibération démocratique, a fortiori à
l’heure de l’expansion des big data et de leurs usages.

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