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13e École d’été de l’IEPF et du SIFÉE

OUTILS D’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE POUR L’ÉLABORATION DE PLANS


D’ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES :
Hôtel Ténéré, du 20 au 24 mai 2009 à Niamey (République du Niger)

APPLICATION DES OUTILS ET METHODES 
D’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE POUR 
L’EVALUATION DES IMPACTS ET 
L’ELABORATION DE PLANS D’ADAPTATION 
AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Prof. Samuel Yonkeu
Maître des Conférences/Maître de Recherche
Enseignant Chargé des Cours d’Environnement
2iE, 01 B.P. 594 OUAGADOUGOU 01 BURKINA FASO
PLAN DE LA PRESENTATION
• Introduction
• Objectif de la présentation
• Première  partie:  Rappels  sur  les  outils  et 
méthodes  de  l’évaluation  environnementale 
et leurs application
• Deuxième  partie:  Intégration  des 
considérations  relatives  au  changement 
climatique à l'évaluation environnementale
INTRODUCTION
• Notre compréhension du changement climatique et de ses 
conséquences ne cesse d'évoluer.

• Il n'existe actuellement aucune obligation légale ni aucune 
limite approuvée de réduction des émissions de GES. 

• Toutefois,  la  compréhension  et  les  politiques  des  pays, 


surtout développés, progressent. 

• D’où la  nécessité que  les  promoteurs  de  projet  ainsi  que 
les  décideurs  et  praticiens  de  l'EE  au  sein  des 
gouvernements  soient  conscients  des  questions  de 
changement climatique qui entrent en jeu dans les projets 
proposés. 
OBJECTIF DE CETTE PRESENTATION

• donner  aux  praticiens  de  l'évaluation 


environnementale  (EE)  quelques  pistes  sur 
l'intégration  des  considérations  relatives  au 
changement climatique à l'EE d'un projet
OUTILS ET METHODES D’EVALUATION 
ENVIRONNEMENTALE POUR 
L’EVALUATION DES IMPACTS ET LEURS 
APPLICATIONS
PLAN
• Introduction
• Les outils de la gouvernance environnementale
• Les Evaluations environnementales stratégiques
• Les EIES
• Le Monitoring
• L’Audit environnemental
• Le Plan de gestion environnemental
• Le Systèmes de management environnemental
• L’analyse du cycle de vie
• Les indicateurs du développement durable
• Les mécanismes de développement propre
• Les ecolabels
INTRODUCTION (1)
• L’EE  regroupe  deux  catégories  d’outils  ou  de 
processus:
ƒ Outils  prospectifs,  de  gestion  préventive  et 
anticipative de l’environnement:
• Évaluations Environnementales Stratégiques (EES)
– Évaluation environnementale sectorielle (EESec.)
– Évaluation environnementale régionale (EER)
• Étude d’Impact sur l’Environnement et Social (EIES)
– Etude d’impact environnemental et social simplifiée
– Etude d’impact environnemental et social approfondie
INTRODUCTION (2)
ƒ Outils  de  contrôle  et  de  gestion 
environnementale
• Monitoring environnemental
• Plan de gestion environnementale et Sociale (PGES)
• Audit environnemental
• Système de gestion environnementale (SME)
• Analyse du cycle de vie (ACV)
• Ecolabel
• Mécanisme de Développement  Propre (MDP)
• Indice du Développement Durable (IDD)
• Etc.
GOUVERNANCE ENVIRONNEMENTALE (3)
LE PLANIFIÉ LE BÂTI

IDD
Suivi et Audits
ÉES EIE Monitoring SME
PGE PGE Audits

RÉGIONALE ACV IDD


ACV ECOLABELS
SECTORIELLE
DEV PROPRE

PRÉVENTION DÉCISION MANAGEMENT

©Michel A. Bouchard  et Samuel Yonkeu
L'ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE 
STRATÉGIQUE(1)

• C’est l'approche formelle qui vise à:
¾évaluer les impacts environnementaux de décisions
faites au niveau de politiques, plans et programmes
et de leurs alternatives,

¾ présenter les résultats dans un rapport et

¾utiliser ces résultats dans un processus de prise de 
décision transparente.
L'ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE 
STRATÉGIQUE (2)
• on  peut  distinguer deux  approches  distinctes dans  la 
façon de mettre en œuvre l'évaluation environnementale 
aux  décisions stratégiques.
¾ La  première  reprend  l'ensemble  des  acquis  de  l'EIES 
traditionnelle,  autant  au  niveau  des  principes  que  des 
procédures  à suivre  aux  différentes  étapes,  ainsi  que  les 
méthodes.

¾ La  deuxième  approche  adopte  une  rationalité fondée  sur la 


logique  de  la  planification  et  des  politiques.  Dans  ce  cas,  les 
principes de l'évaluation environnementale sont adaptés à la 
formation  de  politiques  et  de  plans  par  l'identification  de 
besoins  et  d'options  en  terme  de  développement,  qui  sont 
évalués  dans  un  contexte  d'une  vision  de  développement 
durable. 
L'ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE 
STRATÉGIQUE (3)
• Évaluation  Environnementale  Sectorielle 
(EESec)
¾est  vue  comme  une  forme  d'évaluation 
environnementale stratégique, en fait comme la plus 
commune et la plus pratiquée.

¾consiste  à examiner  au  niveau  de  l'ensemble  d'un 


secteur  (énergie,  mine,  tourisme,  etc.)  les 
implications  environnementales d'un  ensemble  de 
projets potentiels.
L'ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE 
STRATÉGIQUE (4)
¾ Les  EESec  fournissent une  analyse  environnementale 
de  tous  les  projets  avant  que  ne  soient  menées  les 
études de préfaisabilités. 

¾ Ils aident ainsi à la sélection des options par exemple:
9 gaz au lieu de charbon au lieu d'énergie hydroélectrique au 
lieu  d'énergie  nucléaire  au  lieu  de  pétrole  dans  le  domaine 
de l'énergie; 
9 route contre rail contre air dans le domaine des transports.
L'ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE 
STRATÉGIQUE (5)
• Évaluation environnementale Régionale (EER)
¾est  un  concept  n'ayant  pas  fait  l'objet  d'une  longue 
pratique, elle présente cependant un intérêt certain 
lorsqu'un  ensemble  de  projet  d'investissement  sont 
envisagés dans une région bien circonscrite.

¾a pour objectif principal d'améliorer les décisions en 
matière  d'investissement  en  introduisant  dans  le 
plan  de  développement  régional  les  enjeux  que 
représentent  les  diverses  facettes  de 
l'environnement. 
L'ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE 
STRATÉGIQUE (6)
¾ Son originalité est dans la dimension spatiale qu'elle 
apporte  et  elle  permet  d'examiner  l'ensemble  des 
projets  potentiels  en  fonction  des  effets  cumulatifs
qu'ils peuvent avoir sur le milieu naturel et humain. 

¾ L'étendue spatiale couverte pourra être définie selon 
les  limites  socio‐économiques,  écologiques (bassin 
versant), administrative ou autre. 
ETUDE D'IMPACT SUR 
L'ENVIRONNEMENT ET SOCIAL (EIES)(1)
¾ L'étude  d'Impact  sur  l'Environnement  est  un  concept 
relativement  nouveau (depuis  la  décennie  1970:  USA, 
1970;  France,  1976;  la  Suisse,  1983;    la  CEE,  1985, 
l'Afrique,  1987)  mais  qui  aujourd'hui  connaît  un 
retentissement  quasi  planétaire,  à la  mesure  des 
problèmes et des politiques qui l'ont suscité

¾ Toutefois,  des  confusions  subsistent,  notamment 


lorsque  l'EIES  est  assimilée  à d'autres  concepts  comme 
l'Évaluation Environnementale, l'Audit ou le monitoring 
environnemental.
ETUDE D'IMPACT SUR 
L'ENVIRONNEMENT ET SOCIAL (EIES) (2)
¾s’applique à un projet ou une activité, 

¾est  une  procédure  préventive  et  anticipative


destinée  à garantir  que  les  intérêts de  la 
protection de l'environnement sont pleinement 
pris  en  compte  lors  de  l'élaboration  du  dit 
projet ou activité.
ETUDE D'IMPACT SUR 
L'ENVIRONNEMENT ET SOCIAL (EIES)(3)
¾étudie les effets, raisonnablement prévisibles, 
sur l'environnement d'un projet ou activité de 
développement. 

¾concerne aussi bien les effets bénéfiques que 
néfastes ou adverses.
ETUDE D'IMPACT SUR 
L'ENVIRONNEMENT ET SOCIAL (EIES)(4)
¾Selon la gravité des impacts d'un projet, on peut 
procéder 
• à une  EIES  complète ou  EIES  approfondie  ou  EIES 
proprement dit ou 

• à une EIES légère (procédure simplifiée) ou Analyse 
Environnementale. 

• En  France  cette  procédure  simplifiée  est  appelée 


une Notice d'Impact, description sommaire.
ETUDE D'IMPACT SUR 
L'ENVIRONNEMENT ET SOCIAL (EIES)(5)
¾L’EIES et la Notice d’impact obéissent aux
mêmes règles générales, tant au niveau de
leur contenu, de leurs objectifs que de la
démarche d’étude.
¾Ils se distinguent par la mise en œuvre du
principe de proportionnalité.
¾La notice d’impact, qui concerne des projets
de moindre ampleur, n’exige pas forcément
des études aussi approfondies que l’étude
d’impact.
¾Elle peut, par exemple, concerner une aire
d’étude moins vaste.
ETUDE D'IMPACT SUR 
L'ENVIRONNEMENT ET SOCIAL (EIES)(6)
¾Mais, c’est surtout la sensibilité du territoire
sur lequel un projet est envisagé qui doit
guider le porteur de projet :
• un petit projet dans un site sensible requiert des
études qui peuvent être plus délicates, plus longues
et plus onéreuses qu’un projet plus important mais
dans un site peu sensible.
ETUDE D'IMPACT SUR 
L'ENVIRONNEMENT ET SOCIAL (EIES)(7)
¾L'EIES  est  une  évaluation  qui  précède  la 
décision relative à l'exécution du projet. 

¾Lorsque cette évaluation a lieu durant ou après 
l'exécution d'un projet, on ne parle plus d'EIES.
MONITORING ENVIRONNEMENTAL
¾Ce  concept  désigne le  contrôle  des  impacts 
attendus  d'un  projet  afin  d'améliorer  les 
pratiques de gestion de l'environnement. 

¾C'est  également  un  instrument  de  mise  en 


œuvre  des  EIE,  notamment  pour  le  suivi  des 
activités  ayant  une  incidence  néfaste  sur 
l'environnement.
PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE 
ET SOCIALE (PGES)(1)
¾Également  considéré comme  le  plan 
environnemental  d’atténuation  ou  de  contrôle, 
est  un  plan  d’action  ou  un  système  qui  définit
comment,  quand,  qui,  quoi  et  où intégrer  les 
mesures  d’atténuation  environnementale  et  de 
contrôle dans  toute  la  mise  en  œuvre  d’un 
projet.
PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE 
ET SOCIALE (PGES)(2)
¾ est  un  instrument  détaillant  les  mesures  à prendre 
durant la mise en œuvre et l’exploitation d’un projet 
afin  d’éliminer ou  de  compenser  les  effets 
environnementaux  négatifs,  ou  de  les  réduire à un 
niveau acceptable

¾ donne  aussi  le  détail  des  actions  nécessaires afin 


d ’appliquer ces mesures.

¾ Le  PGE  fait  partie  intégrante  des  EIES  des  projets. 


Mais il peut aussi être le résultat d ’un audit ou être 
réalisé comme une tâche distincte.
AUDIT ENVIRONNEMENTAL (OU POST 
AUDIT)(1)
¾Outil  de  gestion utilisé surtout  dans  le 
domaine  des  entreprises  industrielles,  le 
terme  audit  environnemental  désigne
l'examen  interne,  systématique,  périodique 
et  objective  des  pratiques  de  gestion  de 
l'environnement au sein de l'entreprise.
AUDIT ENVIRONNEMENTAL (OU POST 
AUDIT) (2)
¾Il permet:
• de  faciliter  le  contrôle  opérationnel  des  pratiques
susceptibles  d'avoir  des  incidences  sur 
l'environnement,
• d'évaluer  la  conformité de  ces  pratiques  avec  les 
normes  édictées  et  avec  les  politiques
environnementales de l'entreprise,

¾Afin de mettre en évidence les impacts négatifs et 
d'y  apporter  des  mesures  correctives  ou  des 
remèdes,  tout  cela  dans  le  but  d'améliorer  la 
gestion de l'environnement au sein de l'entreprise.
AUDIT ENVIRONNEMENTAL (OU POST 
AUDIT) (3)
¾Dans la plupart des cas l'audit permet d'améliorer,
en  plus  de  la  qualité de  l'environnement,  les 
performances  techniques  et  la  productivité de 
l'entreprise: par exemple, 
• réduction de la consommation d'énergie, 
• recyclage  et  réutilisation  des  eaux  usées  ou  de 
certaines catégories de déchets. 

¾Ces  avantages  font  que  l'audit  environnemental 


tend  aujourd'hui  à se  développer,  en  particulier 
dans  les  pays  développés,  sur  l'initiatives  des 
industriels eux‐mêmes.
SYSTÈME DE MANAGEMENT 
ENVIRONNEMENTAL  (SME) (1)
¾C’est  un  moyen  d’assurer  la  mise  en  œuvre 
efficace  et  continue  d’un  plan  de  gestion 
environnementale et  d’assurer  la  conformité
avec  les  cibles  et  les  objectifs 
environnementaux.

¾Le  SME  est  généralement  appliqué à une 


organisation ou à un site en fonctionnement tels 
qu’une  fabrique  industrielle,  un  système  de 
transport  en  commun  ou  un  site  d’évacuation 
des déchets.
SYSTÈME DE MANAGEMENT 
ENVIRONNEMENTAL  (SME)(2)
¾Une caractéristique clé de tout SME efficace est la 
préparation  de  procédures  de  systèmes 
documentés  et  d’instructions  pour  assurer  la 
communication efficace et la continuité de la mise 
en œuvre.

¾Un  SME  peut  être  mis  en  œuvre  suivant  des 


normes reconnue, telles que ISO 14001 et EMAS.

¾Un  SME  sur  mesure  et  personnalisé peut  être 


développé pour répondre aux besoins particuliers 
de l ’opération.
SYSTÈME DE MANAGEMENT 
ENVIRONNEMENTAL  (SME) (3)
¾ L’établissement d’un SME implique généralement:
• un  premier  examen  des  activités  pour  identifier  les 
problèmes et pour évaluer leur importance;

• formulation  d’une  politique  environnementale  pour 


l’organisation visée;

• engagement  à l’amélioration  continuelle  de  la 


performance  environnementale depuis  le  niveau  le  plus 
élevé de la gestion;

• identification  de  cadre  et  de  normes  réglementaires 


appropriés;
SYSTÈME DE MANAGEMENT 
ENVIRONNEMENTAL  (SME) (4)
• établissement  d’objectifs  et  de  cibles  de 
performance;

• compilation  d’un  plan  d’action  pour  aborder  les 


problèmes et atteindre les cibles;

• Production  des  procédures  opérationnelles  et 


identification  des  responsabilités  suivies  de  leur 
mise en œuvre.
SYSTÈME DE MANAGEMENT 
ENVIRONNEMENTAL  (SME)(5)
¾ Un  cycle  d’examens  et  d’audits  réguliers  des 
performances  du  système  et  des  groupes 
d’objectifs,  au  travers  d’amendements  au  plan 
d’action,  permet  au  système  de  tendre  vers  une 
meilleure performance.

¾ Un SME est un outil de gestion qui agit sur une base 
quotidienne,  aide  à aborder  les  préoccupations 
environnementales,  définit  une  priorité parmi  les 
actions et  les  dépenses  et  réduit  les  risques 
environnementaux.
ANALYSE DU CYCLE DE VIE DE PRODUIT: 
LE BASE DE L’ÉCODESIGN (1)
¾L’analyse  environnementale  du  cycle  de  vie  ou 
écobilan évalue la charge environnementale d’un 
produit ou d’une activité, du berceau à la tombe.
• Quels  sont  les  points  clés  d’un  produit du  point  de 
vue environnemental?

• Quelles sont les priorités d’actions pour améliorer un 
produit,  en  tenant  à la  fois  compte  de  leurs 
efficacités environnementales et de leurs coûts?
ANALYSE DU CYCLE DE VIE DE PRODUIT: 
LE BASE DE L’ÉCODESIGN (2)
¾L’analyse du cycle de vie (ACV) ou écobilan répond 
spécifiquement  à ces  questions  en  mettant  en 
évidence quels  sont  les  processus  à optimiser  en 
priorité.
¾L’ACV  est  particulièrement  intéressante  dans  la 
perspective  de  durabilité puisqu’elle  couvre 
l’ensemble du cycle de production d’un produit et 
permet  d’éviter  que  les  améliorations 
environnementales  locales  ne  soient  que  la 
résultante  d’un  déplacement  des  charges 
polluantes.
ANALYSE DU CYCLE DE VIE DE PRODUIT: 
LE BASE DE L’ÉCODESIGN (3)
¾Elle  présente  l’avantage  d’engendrer  une  forte 
interaction  entre  performance 
environnementale et fonctionnalité économique
puisque  les  émissions    polluantes  et  l’utilisation 
de  matières  premières  sont  rapportées  à l’unité
représentative  de  la  fonction  du  produit  ou  du 
système étudié.
ANALYSE DU CYCLE DE VIE DE 
PRODUIT: LE BASE DE L’ÉCODESIGN (4)
¾Quelques exemples:
• le  cycle  de  vie d'une  installation:  évaluation 
environnementale  de  cette  installation  du  berceau 
(phase de planification) à la tombe (démantèlement 
de l'installation).

• Cycle de vie d’un produit:  étude de l’énergie et des 
matériaux  utilisés  et  émis dans  l’environnement 
depuis  la  conception  d’un  produit  jusqu’à son 
élimination.
INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT 
DURABLE (IDD) (1)
¾ Le  contrôle  des  résultats  de  la  mise  en  œuvre  du 
développement  durable  doit  être  effectué à l’aide 
d’un système d’indicateurs performants permettant 
d’évaluer  les  progrès  réalisés  en  fonction  des 
objectifs  fixés  ainsi  que  d’aider  à la  formulation  de 
politiques allant dans son sens.

¾ Ces  indicateurs  doivent  être  consensuels  et  donner 


une  image  représentative  des  trois  dimensions  du 
développement  durable  (société,  économie, 
environnement).
INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT 
DURABLE (IDD) (2)
• La  plupart  des  pays  qui  ont  mis  en  place  leur 
Agenda21 local se sont attelés à réaliser un jeu 
d’indicateurs de développement durable. 

• Ces indicateurs doivent être représentatifs de la 
situation  globale  de  leur  pays.  Il  faut  aussi 
s’assurer  que  ces  indicateurs  soient  facilement 
interprétables  et  compréhensibles  par  tous, 
comparables  avec  les  autres  pays  et  établis  sur 
une base scientifique et technique solide.
INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT 
DURABLE (IDD) (3)
¾ Les  indicateurs  de  développement  durable 
comprennent:  les  indicateurs  sociaux    les 
indicateurs  économiques et  les  indicateurs 
environnementaux.

¾ Ce  n’est  qu’à l’aide  d’indicateurs  robustes  et 


acceptés  par  tous  que  le  progrès  vers  le 
développement durable pourra être mesuré, que les 
politiques  les  plus  adaptées  pourront  être 
imaginées  et  que  la  mise  en  œuvre  d’un  véritable 
développement  durable  pourra,  dès  lors,  être 
MECANISME DE DEVELOPPEMENT 
PROPRE (1)
¾ Pour  lutter  contre  le  phénomène  planétaire  que 
constitue  le  changement  climatique  deux  accords 
majeurs  ont  été adoptés  par  la  communauté
internationale:
• La  convention  cadre  des  nations  unis  sur  les 
changements climatiques (1992, à Rio)
• Le protocole de Kyoto, adopté en 1997

¾ Ce  dernier  fixe  des  engagements  chiffrés  de 


limitation ou de production de gaz à effet de serre 
(GES)  d’origine  anthropique  pour  40  pays 
industrialisés et en transition vers une économie de 
marché, pour la période de 2008‐2012
MECANISME DE DEVELOPPEMENT 
PROPRE (2)
¾ Afin de respecter les engagements que les différents 
pays se sont imposés, des politiques et des mesures 
régionales  et  nationales  sont  progressivement  mis 
en œuvres. 
¾ En complément de ces efforts, trois mécanismes de 
marché,  connus  sous  le  nom  de  mécanismes  de 
flexibilité ont été conçus : 
• l’échange international de droits d’émissions d’une part, 
• et d’autre part deux mécanismes de projet : 
9la mise en œuvre conjointe et 
9le  mécanisme  pour  un  développement  propre,  qui  permettent 
tous deux à un pays investisseur d’obtenir des crédits d’émission 
en  investissant  dans  des  projets  de  réduction  ou  d’évitement 
des émissions de GES dans les pays hôtes
MECANISME DE DEVELOPPEMENT 
PROPRE (3)
¾ Le  but  du  mécanisme  pour  un  développement 
propre  (MDP) est  d’encourager  doublement  la 
lutte contre le changement climatique : 
• d’une  part  par  la  mise  en  œuvre  d’activités,  de 
technologies  et  de  techniques  performantes  émettant 
moins de GES dans les pays du sud ; 
• et  d’autre  part,  par  la  possibilité pour  les  entités 
soumises à des objectifs d’émissions du GES d’effectuer 
des  réductions  d’émissions  complémentaires,  à des 
coûts économiques moindres. 
MECANISME DE DEVELOPPEMENT 
PROPRE (4)
¾ Les  projets  entrant  dans  le  cadre  du  mécanisme  pour  un 
développement propre ont un triple intérêt :
• Un intérêt environnemental tant au niveau local qu’au niveau 
mondial,  par  la  réduction  d’émissions  de  GES  induite  par  le 
projet ;
• Un intérêt en terme de développement économique et social
pour le pays hôte, qui bénéficie de l’implantation du projet, du 
transfert  de  technologie  et  du  savoir‐faire  associé et  de 
l’introduction d’une nouvelle source de financement.
• Un  intérêt  économique grâce  à l’amélioration  de  la  viabilité
financière  des  technologies  peu  émettrices  de  GES,  ce  qui 
favorise  leur  diffusion,  auquel  s’ajoute,  pour  une  entité qui 
doit  respecter  les  engagements  de  réduction  d’émissions  de 
GES, la possibilité ainsi offerte d’y satisfaire à moindre coût.
MECANISME DE DEVELOPPEMENT 
PROPRE (5)
¾ Les engagements pris par les pays et les opérateurs 
de  pays  développés  et  des  pays  en  transition  se 
traduisent par une internalisation progressive de la 
dimension  « carbone » dans  leurs  choix 
stratégiques de production. 

¾ Ce  processus,  s’agissant  du  MDP,  est  donc 


susceptible  d’affecter  significativement 
l’investissement dans les pays en développement, 
dans  les  secteurs  aussi  variés  que  l’énergie, 
l’industrie,  le  transport,  le  bâtiment,  le  secteur 
déchet, l’agriculture ou encore la foresterie.
MECANISME DE DEVELOPPEMENT 
PROPRE (6)
¾Le MDP constitue un outil innovant, propice aux 
transferts technologiques. 

¾Son attractivité devait être renforcée lorsque le 
prix international du carbone s’affermira. 

¾Il  constitue  un  cadre  partenarial  prometteur, 


ou  investisseur  et  pays  hôtes  peuvent 
ensemble  définir  des  modes  d’investissement 
plus durables.
INTÉGRATION DES CONSIDÉRATIONS 
RELATIVES AU CHANGEMENT 
CLIMATIQUE À L'ÉVALUATION 
ENVIRONNEMENTALE

Comment recueillir et évaluer les informations sur les 
facteurs relatifs au changement climatique d'un projet et 
sur les répercussions du changement climatique sur ce 
projet?
PLAN DE l’EXPOSE
1. Rappel sur le CC
2. Intégration des CC dans les EE
3. Méthodes  permettant  de  recueillir  et 
d'évaluer les informations sur les facteurs de 
CC d'un projet 
4. Principales  sources  d'informations  que 
peuvent  utiliser  les  praticiens  pour  prendre 
en compte les considérations relatives au CC 
dans l'EE d'un projet
RAPPEL SUR LE CC (1)
• Le changement climatique est considéré comme un 
problème

• Le  changement  climatique  peut  influer  sur  le 


potentiel  d’un  projet  dans  un  horizon  de  moyen  à
long terme

• l'EE  offre  la  possibilité d'établir  un  lien  entre  la 


planification  du  projet  et  le  contexte  plus  vaste  de 
la lutte contre le changement climatique 
RAPPEL SUR LE CC (2)
• Un  projet  peut  être  sensible  aux  effets  du 
changement  climatique  si  une  ou  plusieurs  de  ces 
composantes ou des phases de son cycle de vie :
– peuvent  facilement  réagir  à certains  paramètres 
climatiques ou dépendent de ces paramètres;
– peuvent  être  menacées  si  elles  sont  soumises  à des 
régimes  de  paramètres  climatiques  différents  de  ceux 
connus historiquement.
• Si  le  projet  est  jugé sensible  à un  ou  plusieurs 
paramètres  climatiques,  le  praticien  devrait 
effectuer une analyse plus approfondie de la gamme 
des  effets  possibles  du  changement  climatique  et 
déterminer  le  niveau  de  confiance  attribué aux 
données. 
INTERGRATION DES CC DANS LES EE: 
AVANTAGES (1)
• L'intégration  des  considérations  relatives  au  changement 
climatique  à l'évaluation  environnementale  peut  aider  à
déterminer  si  les  projets  sont  conformes  aux  mesures  et 
aux  initiatives  de  gestion  du  Gaz  à Effets  de  Serre  (GES) 
mises  de  l'avant  par  la  plupart  des  Plans 
gouvernementaux des pays sur le changement climatique. 

• Elle  peut  aussi  aider  les  promoteurs  à adopter  des 


pratiques  exemplaires  favorisant  l'adaptation  aux  effets 
possibles du changement climatique, tels que: 
¾ les  changements  de  la  fréquence  et  de  l'intensité des 
phénomènes météorologiques extrêmes, 
¾ les hausses des températures moyennes ou 
¾ les variations de pluviosité.
INTERGRATION DES CC DANS LES EE: 
AVANTAGES (2)
• L'intégration  des  considérations  relatives  au  changement 
climatique  à l'évaluation  environnementale  peut  aider  les 
promoteurs  à réduire  les  risques  que  ces  effets  présentent 
pour  leurs  projets  et  à contribuer  à la  lutte  contre  le 
changement climatique;
• Elle permet de donner au public l'assurance que les effets du 
changement  climatique  sont  adéquatement  pris  en  compte 
lors de l'évaluation des projets proposés;
• Fournir  aux  gestionnaires  environnementaux  des 
renseignements  qui  appuieront  leurs  initiatives  de  lutte 
contre le changement climatique;
• Aider  les  décideurs  à prendre  en  compte  les  effets  du 
changement  climatique  dans  le  contexte  de  la  gestion  des 
risques.
INTERGRATION DES CC DANS LES EE: 
AVANTAGES (3)
• Comme  c'est  le  cas  pour  d'autres  effets 
environnementaux  intégrés  au  processus 
d'EE,  les  paramètres  du  changement 
climatique  ne  sont  pas  définis  explicitement 
dans  les  législations  des  pays  sur  l'EE,  et  il 
subsiste un manque de contraintes juridiques 
dans les règlements et les objectifs des pays
PROCÉDURES D’INTÉGRATION DES 
CONSIDÉRATIONS SUR LE CC AU PROCESSUS D‘EE 
(1)
• deux approches pratiques pour intégrer à une 
EE les considérations relatives au changement 
climatique :
– Considérations  liées  aux  GES  :  cas  où le  projet 
proposé peut contribuer aux émissions de GES;
– Considérations  liées  aux  effets  :  cas  où le 
changement  climatique  peut  avoir  des  effets  sur  le 
projet proposé.
PROCÉDURES D’INTÉGRATION DES 
CONSIDÉRATIONS SUR LE CC AU PROCESSUS D‘EE 
(2)
• La  plupart  des  projets  seront  associés  plus 
étroitement à l'une ou l'autre de ces considérations 
relatives au changement climatique. 
• Par  exemple,  les  considérations  liées  aux  GES 
peuvent  s'appliquer  à un  projet  de  centrale 
thermique au charbon, alors que celles relatives aux 
effets  peuvent  être  plus  pertinentes  à un  projet  de 
zone touristique.
• Cependant, L'EE de certains projets peut cependant 
incorporer  les  deux  genres  de  considérations  (par 
exemple  un  projet  hydroélectrique  ou  un  pipeline 
avec des stations de compression).
PROCÉDURES D’INTÉGRATION DES 
CONSIDÉRATIONS SUR LE CC AU PROCESSUS D‘EE 
(3)
• L'applicabilité de  l'orientation  varie  selon  le 
projet proposé. 

• Par  ailleurs,  il  convient  de  noter  que  c'est 


l'autorité responsable  qui  décide  du  genre  et 
de  la  portée  de  l'information  à prendre  en 
compte dans une EE.
PROCÉDURES D’INTÉGRATION DES 
CONSIDÉRATIONS SUR LE CC AU PROCESSUS D‘EE 
(4)
• cas où le projet proposé peut contribuer aux 
émissions de GES
– les  praticiens  doivent  déterminer  si  les  émissions  de  GES 
pouvant  découler  d'un  projet  sont  suffisantes  pour 
justifier que l'EE y prête une attention particulière

– Dans  le  cas  positif,  ils  doivent  chercher  à adopter  des 


mesures  pratiques  de  gestion  des  émissions  des  GES 
issues du projet et la portée de telles mesures, et à faire le 
lien  dans  la  mesure  du  possible  entre  les  méthodes  de 
prévention  des  GES  et  les  possibilités  de  réduction  de  la 
pollution de l'eau et de l'air. 
PROCÉDURES D’INTÉGRATION DES 
CONSIDÉRATIONS SUR LE CC AU PROCESSUS D‘EE 
(5)
– L'analyse  peut  aider  les  décideurs  à étudier  les 
effets à grande échelle qu'un projet pourrait avoir 
sur les puits de carbone. 

– Le degré d'attention porté à l'étude des émissions 


de GES dans une EE devrait être proportionnel au 
niveau des émissions prévues du projet et refléter 
les  particularités  de  chaque  région  et  de  chaque 
difficulté.
PROCÉDURES D’INTÉGRATION DES 
CONSIDÉRATIONS SUR LE CC AU PROCESSUS D‘EE 
(6)
• Les procédures pour tenir compte des considérations 
liées aux GES sont les suivantes :
– Établissement  préliminaire  de  la  portée  des  considérations 
liées aux GES
– Définition  des  considérations  liées  aux  GES  :  considérations 
juridictionnelles, profil et caractéristiques du projet
– Évaluation  des  considérations  liées  aux  GES  :  émissions 
directes  et  indirectes  de  GES  et  effets  sur  les  puits  de 
carbone
– Plans  de  gestion  des  GES  :  caractéristiques  du  projet  et 
considérations liées aux instances
– Surveillance, suivi et gestion adaptative : caractéristiques du 
projet et considérations liées aux instances
PROCÉDURES D’INTÉGRATION DES 
CONSIDÉRATIONS SUR LE CC AU PROCESSUS D‘EE 
(7)
• Étape 1 ‐ Établissement préliminaire de la portée 
des considérations liées aux GES :
• se  concentrer  sur  les  considérations  d’ordre  général  et  sur 
l’information facilement accessible
• dans le cadre du projet, y a‐t‐il des considérations probables 
liées aux GES qui devraient être étudiées plus en détail?
• justifiez votre réponse.
• S’il n’y a aucune autre considération probable  liée  aux  GES 
qui devrait être étudiée plus en détail, aucune autre analyse 
n’est nécessaire.
• Si une analyse plus détaillée est nécessaire, allez à l’étape 2.
PROCÉDURES D’INTÉGRATION DES 
CONSIDÉRATIONS SUR LE CC AU PROCESSUS D‘EE 
(8)
• Étape  2 ‐ Définition  des  considérations  liées  aux 
GES :
– identifier  les  considérations  relatives  aux  instances,  par 
exemple  les  politiques,  programmes  et  plans  liés  aux 
GES
– recueillir des renseignements plus détaillés sur le projet
– établir le profil du projet
– préciser  l’ampleur,  l’intensité et  la  durée  des  émissions 
produites par le projet
– comparer  les  caractéristiques  du  projet  avec  les 
inventaires Locaux/provinciaux et nationaux
PROCÉDURES D’INTÉGRATION DES 
CONSIDÉRATIONS SUR LE CC AU PROCESSUS D‘EE 
(9)
• Étape 3 ‐ Évaluation des considérations liées aux GES :
– comparer  les  caractéristiques  du  projet,  les  inventaires 
locaux/provinciaux  et  nationaux,  les  plans  d’action  ou  les 
pratiques  exemplaires  pour  le  secteur  ou  la  catégorie  de 
projets visée
– les  considérations  liées  aux  GES  devraient  être  évaluées  plus 
en détail si le projet est susceptible d’entraîner des émissions 
moyennes ou élevées
– décrire les émissions directes et indirectes de GES et les effets 
connexes,  dont  les  impacts  à grande  échelle  sur  les  puits  de 
carbone  et  les  conséquences  possibles  d’accidents  ou  de 
défaillances
– Si  le  projet  n’est  pas  susceptible  d’entraîner  des  émissions 
moyennes  ou  élevées,  documentez  le  rapport  d’analyse  des 
GES. Aucune autre mesure n’est nécessaire
– Si d’autres mesures sont nécessaires, allez à l’étape 4.
PROCÉDURES D’INTÉGRATION DES CONSIDÉRATIONS 
SUR LE CC AU PROCESSUS D‘EE (11)
• Étape 4 ‐ Plans de gestion des GES :
• Si  le  projet  est  susceptible  d’entraîner  des 
émissions modérées ou élevées  :
– aborder  la  question  des  émissions  de  GES  par  le  biais 
des politiques ou des règlements établis
– préciser comment la conception du projet tient compte 
des considérations liées aux GES
– préciser les plans de surveillance, de suivi et de gestion 
adaptative
– lier les plans de gestion des GES aux autres possibilités 
de réduction de la pollution
– confirmer la conformité aux exigences et aux initiatives 
des instances
PROCÉDURES D’INTÉGRATION DES 
CONSIDÉRATIONS SUR LE CC AU PROCESSUS D‘EE 
(12)
• Étape 5 ‐ Surveillance, suivi et gestion adaptative :
– vérifier les prévisions des émissions de GES
– établir  l’efficacité des  mesures  de  compensation  ou  de 
réduction des GES
– mettre  en  œuvre  des  mesures  correctrices  au  besoin, 
par l'entremise d'initiatives juridictionnels établis, ou au 
niveau du projet
– intégrer  les  « leçons  apprises  » aux  procédures 
courantes
– tenir  compte  de  l'évolution  du  projet  et  des 
connaissances,  de  la  technologie,  des  politiques  et  des 
lois axées sur le changement climatique
PROCÉDURES D’INTÉGRATION DES CONSIDÉRATIONS 
SUR LE CC AU PROCESSUS D‘EE (13)
• cas où le changement climatique peut avoir des effets sur 
un projet
– les  praticiens  doivent  évaluer,  réduire  et  gérer  les  effets 
négatifs  que  le  changement  climatique  pourrait  avoir  sur  les 
projets  et  à faire  en  sorte  que  ces  effets  ne  posent  pas  de 
risques pour le public ou l'environnement.

– L'examen des effets du changement climatique sur un projet 
fait partie de la pratique courante de l'EE consistant à étudier 
les  changements  que  l'environnement  est  susceptible  de 
causer au projet.

– L'examen  des  effets  du  changement  climatique  au  cours  de 


l'EE devrait prendre en compte les variations régionales et les 
pratiques des diverses instances.
PROCÉDURES D’INTÉGRATION DES CONSIDÉRATIONS 
SUR LE CC AU PROCESSUS D‘EE (14)
• Lorsque  les  risques  associés  aux  effets  du 
changement climatique sur un projet ne concernent 
que des intérêts privés (par exemple la rentabilité à
long  terme  du  projet),  le  promoteur  peut  choisir 
d'assumer ce risque.

• Toutefois,  si  ces  risques  dépassent  le  projet  et 


portent atteinte au public ou à l'environnement, les 
autorités  concernées  doivent  les  intégrer  à une 
prise de décision éclairée. 
PROCÉDURES D’INTÉGRATION DES 
CONSIDÉRATIONS SUR LE CC AU PROCESSUS D‘EE 
(16)
• La  priorité devrait  également  être  accordée  aux  projets 
qui  d'une  part  sont  situés  dans  des  régions  reconnues 
comme  étant  sensibles  au  changement  climatique  et 
d'autre part sont classés sensibles aux effets de l'évolution 
des  paramètres  climatiques  (p.  ex.  dans  les  régions 
sahéliennes ou près de plans d'eau importants)

• Comme  pour  d'autres  considérations  prises  en  compte 


dans l'EE, il faut souligner qu'il appartient au praticien de 
s'assurer  qu'il  dispose  d'une  information  exacte  et 
complète pour décider si le projet présente un risque pour 
le public ou l'environnement.
PROCÉDURES D’INTÉGRATION DES CONSIDÉRATIONS 
SUR LE CC AU PROCESSUS D‘EE (17)
• Les  procédures  recommandées  pour  tenir  compte 
des considérations liées aux effets sont les suivantes 
:
– Établissement  préliminaire  de  la  portée  des 
considérations liées aux effets
– Définition  des  considérations  liées  aux  effets  : 
considérations  régionales  et  degré de  sensibilité du 
projet
– Évaluation des considérations liées aux effets : effet sur le 
projet et risques pour le public et l'environnement
– Plans de gestion des effets : caractéristiques du projet et 
clarification continue des données
– Surveillance, suivi et gestion adaptative
PROCÉDURES D’INTÉGRATION DES CONSIDÉRATIONS 
SUR LE CC AU PROCESSUS D‘EE (16)
• Étape 1 ‐ Établissement préliminaire de la portée 
des considérations liées aux effets :
– se  concentrer  sur  les  considérations  d’ordre  général 
et sur l’information facilement accessible
– y a‐t‐il des considérations probables liées aux GES qui 
devraient être étudiées plus en détail?
– justifiez votre réponse.
– S’il n’y a aucune autre considération probable liée aux 
GES  qui  devrait  être  étudiée  plus  en  détail,  aucune 
autre analyse n’est nécessaire.
– Si  une  analyse  plus  détaillée  est  nécessaire,  allez  à
l’étape 2.
PROCÉDURES D’INTÉGRATION DES CONSIDÉRATIONS 
SUR LE CC AU PROCESSUS D‘EE (17)
• Étape  2 ‐ Définition  des  considérations  liées  aux 
effets :
– établir  le  degré de  sensibilité du  projet  aux 
changements éventuels des paramètres climatiques
– recueillir  des  renseignements  plus  détaillés  sur  le 
changement climatique à l’échelle régionale et sur le 
projet
– préciser les changements des paramètres climatiques 
(ampleur, distribution et rythme du changement)
PROCÉDURES D’INTÉGRATION DES CONSIDÉRATIONS 
SUR LE CC AU PROCESSUS D‘EE (18)
• Étape  3 ‐ Évaluation  des  considérations  liées  aux 
effets :
– définir  la  gamme  des  changements  possibles  des 
paramètres climatiques
– établir la gamme et l’étendue des effets possibles sur le 
projet
– évaluer  les  risques  possibles  pour  le  public  ou 
l’environnement
– à partir  des  risques  pour  le  public  ou  l’environnement 
découlant  des  effets  du  changement  climatique  sur  le 
projet, décider s’il est nécessaire de gérer les effets
– Si aucune autre mesure n’est nécessaire, documentez le 
rapport d’analyse des effets.
– Si d’autres mesures sont nécessaires, allez à l’étape 4.
PROCÉDURES D’INTÉGRATION DES CONSIDÉRATIONS 
SUR LE CC AU PROCESSUS D‘EE (19)

• Étape 4 ‐ Plans de gestion des effets :
– préciser les mesures d’atténuation visant à réduire le 
degré de sensibilité du projet
– préciser  le  plan  de  gestion  adaptative  visant  à
réduire  les  risques  associés  au  changement 
climatique
– intégrer  la  collecte  continue  de  l’information  et 
l’évaluation des risques
– faire  la  distinction  entre  les  risques  et  les 
responsabilités  concernant  le  public  et  ceux 
concernant le secteur privé
PROCÉDURES D’INTÉGRATION DES CONSIDÉRATIONS 
SUR LE CC AU PROCESSUS D‘EE (20)
• Étape  5 ‐ Surveillance,  suivi  et  gestion 
adaptative :
– surveiller  l’état  du  projet  et  l’efficacité des  mesures 
d’atténuation
– mettre en œuvre des mesures correctrices au besoin
– intégrer  les  « leçons  apprises  » aux  procédures 
courantes
– tenir  compte  de  l’évolution  du  projet  et  des 
connaissances,  de  la  technologie,  des  politiques  et 
des lois axées sur le changement climatique
MÉTHODES (1)

• L'EE  d'un  projet  peut  comporter  les  mesures 


suivantes :
– un  examen  des  plans  du  projet  en  fonction  des 
politiques  ou  des  objectifs  en  matière  de 
changement climatique de l'instance concernée;

– la  détermination  de  la  sensibilité du  projet  aux 


paramètres climatiques et à la variabilité;
MÉTHODES (2)
– un  examen  des  études  et  des  renseignements 
existants  sur  le  changement  climatique  et  les 
variations  locales,  régionales  des  conditions 
environnementales  résultant  du  changement 
climatique,  y  compris  des  tendances  et  des 
projections, lorsqu'elles sont disponibles;

– l'estimation ou la prévision initiale des émissions de 
GES relatives aux projets;
MÉTHODES (3)
• les  approches  possibles  qui  s'offrent  aux 
praticiens  de  l'EE  et  qui  peuvent  être 
appliquées  à une  vaste  gamme  de  scénarios 
de  changement  climatique  sont  résumées 
dans les tableaux 2, 3 et 4 ci‐dessous
MÉTHODES (4)
• Le  tableau  2  peut  aider  dans  l'établissement 
préliminaire  de  la  portée  des  considérations  liées 
aux GES du projet. 
• Il  comporte  des  questions  au  sujet  du  projet  qui 
aideraient le praticien de l'EE 
– à définir les principales considérations liées aux GES (c.‐à‐
d. l'ampleur des émissions associées au projet)
– ou à déterminer s'il y a un niveau élevé d'incertitude lié à
ces considérations. 
• Le  tableau  comporte  aussi  des  exemples  de  projets 
susceptibles d'être liés à chaque question.
MÉTHODES (5)
• Le  tableau  3  peut  aider  le  praticien  de  l'EE  à
étudier les considérations probables liées aux 
GES pour un projet donné. 

• Il  comporte  des  exemples  de  questions  qui 


permettraient  de  cibler  l'analyse  en  fonction 
de chacune des tâches suggérées.
MÉTHODES (6)
• Le  tableau  4  peut  être  utilisé pour  déterminer  la 
sensibilité du  projet  aux  changements  de  certains 
paramètres climatiques. 

• Les  praticiens  de  l'EE  pourraient  classer  la  sensibilité


du  projet  aux  changements  ou  aux  variations  des 
paramètres  climatiques  selon  l'échelle  nulle‐faible‐
moyenne‐élevée,  à l'aide  des  données  sur  le 
changement climatique les plus pertinentes et les plus 
facilement  accessibles  recueillies  au  cours  de 
l'établissement  préliminaire  de  la  portée  de 
l'évaluation. 
PRINCIPALES SOURCES D’INFORMATION 
POUR INTEGRER LES CC DANS LES EE
• Les  politiques  et  les  règlements  juridictionnels 
tels que le Plan sur les changements climatiques 
et le Plan d'action sur le changement climatique 
des pays devraient constituer les fondements du 
changement climatique associés à la pratique de 
L'EE.

• L’utilisation  de  données  climatiques  historiques 
est  générale;  mais  il  manque  des  données 
d’observations  dans  de  nombreux  cas;  Les 
projections données par  le  GIEC  sont  de  plus  en 
plus utilisées

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