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Le

jour même du bouclage de ce livre,


Daniel Miraskill mon mentor s’est éteint.

Je dédie ce livre à sa mémoire,
ainsi qu’à celle de sa femme Annick.
V.V.
Viktor Vincent en 7 points

1. La bibliothèque secrète
En octobre 2013, Viktor et ses collaborateurs Sylvain Vip, Nikola
Carton et Maxime Schucht ont réuni dans un studio parisien l’ensemble
de leurs bibliothèques. Cette large collection regroupe des livres anciens
et actuels traitant de l’hypnose, de l’illusion mais aussi de la mise en
scène, de la psychologie cognitive ou encore du théâtre. Chacun
possède une clef et peut aller y travailler quand il le souhaite.
Néanmoins, l’adresse doit rester secrète et aucun invité n’est autorisé.
Le hasard fait que cet appartement se trouve au numéro 221 bis,
comme le repaire de Sherlock Holmes.
2. Le thé
Le thé préféré de Viktor est le « Earl Grey », il en boit une théière
complète chaque jour en travaillant. Préparer le thé est pour lui une
sorte de rituel, un processus alchimique apaisant qui accompagne
toutes ses créations et prises de décisions.

3. Le cabinet de curiosités
Curieux de tout ce qui sort de l’ordinaire, Viktor collectionne
certains animaux naturalisés présentant des difformités. Ci-dessous
vous pouvez voir un caneton à deux têtes qu’il a baptisé Castor et
Pollux. Pour lui, il est la preuve que tout est possible.

4. Le spiritisme
Dans son enfance, Viktor était fasciné par l’un de ses grands oncles
qui, disait-on, était capable de faire tourner les tables. Ce personnage
incroyable a nourri l’imaginaire de Viktor en inventant des histoires
fantastiques liées à certains objets qu’il possédait. Ainsi, une simple
pièce de monnaie devenait le centre d’une histoire incroyable.

5. Le cinéma
Viktor a étudié la mise en scène et la direction photo dans une école
de cinéma. Il réalise lui-même les films projetés dans ses spectacles et
trouve son inspiration au cinéma. L’un de ses films favoris est The
Prestige de Christopher Nolan, film fantastique mettant en scène la
rivalité entre deux illusionnistes et leurs obsessions.
6. Les entre-sorts
Comme tous les enfants, Viktor aimait les fêtes foraines et la barbe à
papa. Mais il ne manquait jamais d’aller voir les entre-sorts comme la
femme sans tête ou la tête sans corps. Il fut très marqué par la femme
gorille, entre-sort dans lequel une femme se transforme en gorille qui
finit par s’échapper dans le public.
7. Les mathématiques
C’est son père qui lui a transmis le goût des mathématiques. Très
jeune, il lui fait résoudre des équations simples où les lettres sont
remplacées par des cases à remplir. Il l’entraîne aussi au calcul mental
et lui apprend les bases complètes de la trigonométrie avant l’âge de
10 ans. À cette époque, Viktor veut devenir mathématicien, sans savoir
ce que fait réellement un mathématicien…
L’art du mentalisme

Définition du mentalisme
Le mentalisme est un art du spectacle utilisant un mélange
d’astuces, d’illusions, de suggestion et de psychologie pour recréer des
phénomènes paranormaux comme la lecture de pensées ou la
prédiction de l’avenir.

Cette branche de l’illusionnisme existe depuis très longtemps et a
toujours rencontré un très grand succès car elle touche à l’intime et à
ce que nous avons de plus secret. Les thèmes abordés par cette
discipline touchent souvent l’irrationnel et la spiritualité et jouent
parfois de certaines croyances.

L’histoire du mentalisme
L’histoire du mentalisme côtoie celle des médiums car pendant
longtemps les mentalistes se faisaient passer pour des voyants capables
de prouesses psychiques moyennant salaire. Vous trouverez dans ces
quelques lignes certains personnages emblématiques, d’hier et
d’aujourd’hui, connus du grand public et ayant contribué à la naissance
de cette discipline.
Le culte du secret

Les secrets sont précieux, ils sont notre force et notre faiblesse, ils
cultivent le merveilleux et la curiosité. J’aime le mentalisme et les
mystères qu’il suscite… J’ai voulu faire ce livre pour vous transmettre
mon goût de l’étrange et vous permettre, vous aussi, de plonger vos
amis dans un monde fantastique…

Dans ce livre je vais vous livrer quelques techniques secrètes que
vous pourrez expérimenter dans le but de divertir vos amis et non
d’abuser d’eux. Il est important de ne pas révéler ces techniques à vos
spectateurs afin de ne pas casser la magie que vous venez de créer. La
sensation d’émerveillement, ce saisissement si particulier lorsque
l’impossible se produit est probablement la plus belle sensation que je
connaisse.

Vous devenez maintenant les dépositaires de certains secrets, c’est à
présent entre vos mains qu’ils continueront à vivre en remplissant leurs
fonctions premières : émerveiller et divertir. Je vous souhaite une bonne
lecture.
Anton Mesmer

Franz Anton Mesmer était un médecin dont la thèse de doctorat fut


l’influence des planètes sur le corps humain. À cette époque, médecine
et ésotérisme faisaient bon ménage face aux terribles maladies dont
personne ne savait rien. Mesmer est le fondateur de la théorie du
magnétisme animal connu sous le nom de mesmérisme. Il prétendait
pouvoir guérir ses patients par imposition des mains et par des « passes
magnétiques » qui selon lui permettaient de rétablir l’équilibre des
fluides intérieurs.

Il était un proche des musiciens Gluck, Haydn et Mozart qui fera
d’ailleurs référence à Mesmer dans son opéra Cosi fan tutte. Il s’installe
à Paris en 1778 dans un hôtel de la place Vendôme où il reçoit sa
clientèle fortunée qui ne cesse de s’accroître.

Mesmer chercha désespérément à faire valider ses théories par
l’Académie des sciences sans aucun succès. Vers 1784, Louis XVI
mandate plusieurs médecins et scientifiques dont l’ambassadeur des
États-Unis, Benjamin Franklin, et le chimiste Antoine Lavoisier, pour
mener l’enquête et faire la lumière sur les pratiques de Mesmer. La
conclusion de cette enquête se résume par la phrase de l’astronome
Jean Sylvain Bailly : « L’imagination sans magnétisme produit des
convulsions… le magnétisme sans imagination ne produit rien. »
Aujourd’hui, Franz Anton Mesmer est associé à l’hypnose, il est certain
que les quelques résultats qu’il obtenait étaient dus à des états de
transe de ces sujets qui répondaient à des suggestions hypnotiques.
Mesmer parlait d’un sommeil magnétique, il s’agissait en réalité d’un
sommeil hypnotique.
Les sœurs Fox et la naissance
du spiritisme

Le spiritisme est né aux États-Unis dans la cité lacustre de


Hydesville dans l’état de New York. C’est là que la famille méthodiste
du docteur Fox s’est installée en 1847. Les deux jeunes sœurs Margaret
et Kate disaient qu’elles assistaient à d’étranges phénomènes la nuit
tombée. Les meubles bougeaient, les cadres se penchaient et des coups
résonnaient sur les murs. Les deux sœurs disaient qu’elles étaient
capables de communiquer avec les entités responsables de ces
phénomènes.

Elles utilisaient pour cela un système de code, le nombre de coups
sur les murs et les meubles correspondant au rang chiffré des lettres de
l’alphabet. Ainsi, les coups formaient des messages et répondaient
clairement aux questions posées. La famille, très religieuse, priait pour
délivrer sa maison de ces esprits indésirables mais très vite la nouvelle
que l’on pouvait communiquer avec les morts grâce aux deux petites
filles se répandit.
Dans la nuit du 31 mars 1848, les sœurs entrèrent en
communication avec un esprit se présentant comme un colporteur
assassiné et dont le cadavre était caché dans la maison. Des fouilles
dans la cave révélèrent la présence de cheveux et d’ossements humains.
Pour beaucoup la preuve de la communication avec le monde des
esprits était alors faite. Ces événements donnèrent naissance au
courant du spiritisme qui gagna tous les États-Unis et totalisa en
seulement cinq ans des millions d’adeptes à travers le monde dont
Victor Hugo ou sir Arthur Conan Doyle, le créateur de Sherlock Holmes.

Rapidement les sœurs Fox organisèrent des séances publiques
payantes et firent de très gros profits. Des dons de passionnés de
spiritisme affluaient du monde entier. D’autres médiums, ou prétendus
tels, profitèrent de cet élan. Ainsi Dunglass Home connut un grand
succès auprès de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie tandis que
Raspoutine émerveillait le tsar Nicolas II et son épouse Alexandra
Feodorovna en Russie.

En 1888, Margaret avoua que tout cela n’était que le fruit d’une
simple farce destinée à effrayer ses parents et que l’engouement pour
ces phénomènes les avait, elle et sa sœur, totalement dépassées. Les
deux sœurs s’étaient ainsi enfermées elles-mêmes dans une histoire
dont elles ne pouvaient plus s’échapper et s’étaient retrouvées
condamnées à devoir toujours en faire plus. Lors d’une séance
publique, elles révélèrent de quelle manière elles s’y prenaient pour
produire les coups des supposés esprits. Cette révélation précipita leur
perte, même si l’année suivante Margaret tenta de revenir sur ses
déclarations. Kate meurt à l’âge de 56 ans en 1892 et Margaret
disparaîtra l’année suivante à l’âge de 59 ans, toutes deux totalement
ruinées.

Les aveux des sœurs Fox et de beaucoup d’autres médiums ne
semblent pas entamer les croyances des adeptes de plus en plus
nombreux à cette époque. Les tensions en Europe, la guerre franco-
prussienne, la préparation de la guerre mondiale et les épidémies font
de cette époque une période propice aux fantômes, aux séances de
spiritisme et aux revenants sonnant les cloches de l’apocalypse.
Les frères Davenport

En 1865, les frères Ira et William Davenport s’installent à Paris afin


de donner des représentations publiques de leurs pouvoirs de médium.
Ils proposent de mener des séances spirites dans la salle Herz de la rue
de la Victoire et d’entrer en contact avec l’esprit de nos disparus. Dans
leurs séances, ils devaient s’enfermer dans l’obscurité la plus totale
pour entrer en communication avec l’autre monde, ainsi ils
s’enfermaient dans une sorte de grande armoire posée sur des tréteaux
pour l’isoler du sol. Des instruments de musique étaient à disposition
des esprits pour leur permettre de manifester leur présence. Plusieurs
cloches, sifflets et tambourins étaient alors enfermés avec eux dans
cette étrange armoire. Pour être certains qu’ils ne jouaient pas de ces
instruments eux-mêmes, les frères étaient solidement attachés par des
cordes et de la farine était mise dans leurs mains ce qui les empêchait
de les ouvrir sans en répandre partout. Une fois que les portes de ce
mystérieux cabinet étaient fermées, le public pouvait entendre le bruit
des cloches et des sifflets provenant de l’intérieur de l’armoire. Ouverte,
les deux frères étaient toujours solidement attachés avec la farine dans
leurs mains. Ces spectacles ont fait grand bruit et la salle était comble
soir après soir.

Malheureusement pour les frères Davenport, certains sceptiques
commencèrent à émettre des doutes sur leurs dons de médium et un
soir l’un d’eux est monté sur scène et a glissé dans la main des frères du
tabac à priser à la place de la farine. Les frères ne se rendirent compte
de rien et quand l’armoire s’est rouverte, les frères montrèrent qu’ils
étaient toujours attachés et que dans leurs mains il y avait toujours…
de la farine ! Cette erreur mit le feu aux poudres, il fut alors évident
pour chacun que les frères se détachaient, jouaient eux-mêmes des
instruments avant de se rattacher et de remplir leur main d’une
nouvelle quantité de farine. Ce soir-là, le public retourna le théâtre de
fond en comble, l’armoire fut détruite et les frères forcés de quitter le
théâtre puis le pays. Ils poursuivirent leur tournée en Europe avec, je
pense, plus de précautions…
Harry Houdini et les médiums

Le célèbre illusionniste connu comme le roi de l’évasion était un


passionné de spiritisme. Il souhaitait plus que tout entrer en contact
avec sa mère Cecilia Steiner décédée en 1913 et consultait les médiums
les uns après les autres pour y parvenir. Aucun d’entre eux n’a pu
établir de contact mais plusieurs tentèrent, sans succès, de bluffer
l’illusionniste par la ruse et des principes psychologiques. Houdini se
lança alors dans une croisade contre ces charlatans et fit des
démonstrations publiques expliquant certaines techniques utilisées par
ces mentalistes se faisant passer pour des médiums.

Pour l’histoire, sachez qu’Harry Houdini est né le 24 mars 1874 à
Budapest, qu’il est le fils d’un rabbin et que son véritable nom est
Ehrich Weisz. Il est mort le 31 octobre 1926, le jour d’Halloween à
Détroit aux États-Unis. Tous les ans, dans la nuit du 31 octobre,
plusieurs adeptes tentent d’invoquer son esprit.
Existe-t-il une vie après la mort ? Il serait bien imprudent de tirer
une conclusion ferme et définitive à ce sujet. La seule chose dont nous
pouvons être sûrs c’est que nos proches défunts continuent d’exister par
les effets qu’ils ont eus sur nous au cours de leur existence. Ce qu’ils
étaient a laissé des traces dans nos vies, ce qu’ils ont fait résonne dans
notre propre histoire et influence d’une manière ou d’une autre le cours
de nos vies. Nous sommes les dépositaires involontaires et inconscients
des mémoires qui nous précèdent.
Alexander, l’homme qui sait

Claude Alexander Conlin dit Alexander est né en 1880 aux États-


Unis à Alexandria dans le Dakota du Sud. Cet homme de spectacle se
présentait comme un médium, il était coiffé d’un turban oriental et
n’avait comme matériel qu’une simple boule de cristal dans laquelle il
était censé voir le passé, éclaircir le présent et révéler l’avenir. Ses
spectateurs étaient invités à poser des questions qu’ils formulaient par
écrit à l’abri des regards et qu’ils scellaient dans des enveloppes. Sans
même ouvrir les enveloppes, Alexander répondait aux questions posées
avec une grande précision. Il utilisait pour cela un mélange d’astuce et
de psychologie afin de créer l’illusion parfaite d’un don d’extralucide.
Ses spectateurs étaient médusés par une telle clairvoyance ; il leur était
impossible de faire la différence entre la réalité d’un pouvoir surnaturel
et l’illusion d’Alexander tant celle-ci était parfaite. Il baissera le rideau
sur ces performances en 1927 à l’âge de 47 ans.

Alexander est probablement l’homme le plus mystérieux du
mentalisme, tant sur le plan de sa carrière artistique, des méthodes
qu’il employait et de sa vie personnelle. Décédé en 1954, Alexander
laisse derrière lui de grandes interrogations et de nombreuses histoires
entourent sa vie. Il aurait était marié près de quatorze fois, aurait
extorqué 50 000 $ à un magnat du pétrole et aurait tué au moins
quatre personnes.
Myr et Myroska

Vous avez forcément entendu parler de Myr et Myroska. Ce couple


d’artistes présenta pendant 40 ans un incroyable numéro de télépathie
dans le monde entier. Myroska restait sur scène les yeux bandés tandis
que son mari Myr descendait dans la salle pour recueillir les objets que
le public lui donnait.

Si insolite soit-il, Myr devinait à chaque fois de quel objet il s’agissait
et donnait des détails précis comme les numéros de série de clefs, les
phrases gravées au dos de certaines montres ou même le nombre de
dents sur un peigne resté dans la poche d’un spectateur.
Beaucoup ont supposé l’existence d’un code verbal secret entre les
époux permettant à Myr de coder à sa femme les objets que le public
lui tendait, ce qui demande un travail colossal et une capacité
intellectuelle hors norme. Il est en effet probable qu’ils utilisaient un
code qu’ils maniaient parfaitement sans se faire remarquer, cette
capacité à elle seule les rapproche du monde surnaturel.

Mais l’existence d’un code (dont personne ne sait rien)
n’expliquerait pas tout, de toute évidence leur secret est bien plus
complexe et leur grande force est d’avoir su mélanger les méthodes
pour semer le trouble.

Aujourd’hui encore, leurs secrets demeurent, ce qui est à mon sens
le plus beau cadeau que l’on puisse faire à cet art du mystère qu’est le
mentalisme. Ils sont aussi à l’origine de cette phrase que tout le monde
connaît : « S’il n’y a pas de truc c’est fort mais s’il y en a un, c’est encore
plus fort. »
Uri Geller

Notre époque compte aussi ses mystificateurs et usurpateurs. Uri


Geller est un mentaliste né à Tel-Aviv le 20 décembre 1946. Dans les
années 1970, il affirme posséder des pouvoirs psychokinétiques lui
permettant d’agir sur la matière à distance. Il prétend pouvoir plier des
fourchettes par la seule force de son esprit, faire bouger les aiguilles des
boussoles à distance et même arrêter ou faire redémarrer les montres
sans même les toucher.

En 1979, il affirme que ses pouvoirs s’accroissent d’année en année
et qu’il sera en mesure de plier la tour Eiffel au cours de l’année 1986.
Dans ces démonstrations, Geller montrait notamment qu’il était capable
de deviner un dessin enfermé dans une enveloppe, cet exercice est
aujourd’hui un des classiques du mentalisme et est toujours très
apprécié du public.
Il est l’auteur de plusieurs livres qui l’ont rendu richissime, il anime
également une émission adaptée dans plusieurs pays et dirige une ligne
de bijoux. L’illusionniste James Randi fut le premier à démontrer la
fraude et les techniques utilisées par Geller pour simuler ses pouvoirs.
Même s’il affirme le contraire, Geller est un mentaliste utilisant des
techniques rationnelles pour arriver à des résultats étonnants.
Derren Brown

Derren Brown est un mentaliste anglais né le 27 février 1971 à


Purley, Londres. Il est aujourd’hui le mentaliste le plus connu de la
planète. Depuis plus de dix ans il enchaîne les succès à la télévision et
au théâtre en repoussant toujours un peu plus les frontières de l’esprit
humain.

En 2003, il joue à la roulette russe en direct sur Channel 4 et
déchaîne les passions. Après cette expérience, rien ne sera plus comme
avant. En 2004, il organise dans l’une de ses émissions spéciales une
séance de spiritisme avec plusieurs étudiants dans un bâtiment
désaffecté. Il y démontre la suggestibilité de notre esprit et combien il
est manipulable. De même en 2006, il conditionne à leur insu plusieurs
personnes à commettre un braquage. Il repoussera aussi les frontières
du possible dans une série d’émissions spéciales où il hypnotisera une
partie de l’Angleterre, fera sauter la banque d’un casino et prédira en
direct le résultat du tirage de la loterie nationale.

Au théâtre, ses spectacles Something wicked this way comes, Evening
of Wonder, Enigma, Svengali, Infamous et Miracles déplacent les foules et
sont toujours couronnés des plus grandes récompenses théâtrales. Son
talent et sa créativité font de lui un artiste majeur au Royaume-Uni tous
secteurs confondus.
Daniel Miraskill et Genifer

De leurs vrais noms Daniel Dupont et Annick Wrobel, ce couple


d’illusionnistes a nourri mon envie de faire du spectacle pendant des
années, aussi, j’ai voulu les intégrer à ce chapitre. Je me souviens avoir
assisté à l’un de leurs numéros où Annick (Genifer) retrouvait dans la
foule qui remplissait la salle les propriétaires des objets qui lui étaient
présentés. La psychologie de la mise en scène, le regard habité d’Annick
et le pouvoir de suggestion de Daniel donnaient à cette expérience une
dimension incroyable qui plongeait le public dans un mystère absolu.

Ils ont présenté cette expérience et beaucoup d’autres à travers le
monde. Dans un théâtre tunisien, leur impact fut si grand que la foule
fut prise de panique et la salle dut être évacuée. Je considère Daniel
Miraskill comme mon mentor, il a su faire grandir en moi ce sixième
sens du spectacle et je lui en serai éternellement reconnaissant. Sa
femme s’est éteinte il y a plusieurs années mais son regard hypnotique
et son immense gentillesse brûleront toujours en moi.
Notre esprit nous joue des tours

Nous voyons la lune telle qu’elle était il y a une seconde, le soleil tel
qu’il était il y a 8 minutes et les étoiles telles qu’elles étaient des siècles
auparavant. Devons-nous faire confiance à nos yeux ? Certaines
personnes amputées ressentent encore des douleurs dans leurs
membres fantômes. Pouvons-nous faire confiance à nos sens ? Notre
esprit peut nous jouer des tours et nous donner une vision faussée de la
réalité. Nos sens, notre logique, notre instinct, notre mémoire peuvent
nous tromper, notre méconnaissance de certains phénomènes aussi et
le tout forme parfois des illusions convaincantes qui remplacent la
réalité. Le mentaliste que je suis utilise ces défauts que nous avons tous
pour créer l’illusion, pour pénétrer les pensées, anticiper les réactions et
surtout pour divertir son public.

Vous trouverez dans ce chapitre plusieurs expériences interactives
que vous pourrez partager avec vos amis avant de les vivre vous-même
à la lecture de ce livre. Respirez lentement, installez-vous
confortablement et jouez le jeu des expériences à venir, je vous promets
que vous serez surpris.
Illusions d’optique

1. Notre perception de la réalité n’est pas toujours conforme à la


réalité elle-même. Il est possible de voir des choses qui n’existent pas !
De quoi remettre en cause bien des certitudes. Si certains ne croient que
ce qu’ils voient, ils seront surpris par les images qui suivent.

En dépit des apparences, les lignes sont bel et bien parallèles.

2. En promenant votre regard dans l’image, des points noirs


apparaissent aux intersections des lignes et disparaissent dès que vous
tentez de les fixer.
3. Regardez le visage au centre du cercle puis rapprochez l’image
de vos yeux avant de l’éloigner. Vous verrez les cercles tourner.
4. Sans bouger la tête, concentrez-vous sur le visage. Au bout de 10
secondes, vous verrez les taches claires s’estomper lentement.
5. Il ne s’agit pas d’une spirale mais de cercles concentriques. Pour
vous en assurer, faites un tour complet avec votre doigt en le plaçant
sur l’un des cercles.
6. Tenez l’image face à vous puis fermez votre œil gauche. Observez
le visage avec votre œil droit. Approchez lentement l’image de votre
visage à 25 cm environ, le point noir disparaît.
Ces illusions d’optique exploitent certaines faiblesses de notre esprit
pour créer une rupture avec la réalité. C’est notre manière d’interpréter
le réel qui est ici pointée du doigt. Très souvent, notre cerveau se laisse
aller à la facilité et interprète mal ce qu’il perçoit, habitué à certains
mécanismes, notre esprit préfère créer une illusion plutôt que de
remettre en question ses automatismes. Ces illusions résultent de la
différence entre la réalité et ce que notre esprit s’attend à voir.

Dans le dernier test, Le point disparaît en se glissant dans la partie
aveugle de notre œil droit, là où le nerf optique rejoint la rétine, zone
dépourvue de photo récepteurs. Si nous ne percevons pas ce trou dans
notre vision, c’est parce que notre cerveau le remplit en imaginant une
réalité probable. Ainsi, quand le point disparaît, vous voyez du gris à la
place du point. Cette surface grise n’existe pas, elle est créée par votre
cerveau ! Mais si nous ne pouvons plus faire confiance à ce que l’on
voit, à quoi peut-on se fier ?
Mona Lisa

Observez attentivement ce portrait !


Bien qu’il soit à l’envers, vous reconnaissez la Joconde.
Regardez-la attentivement, ne voyez-vous rien de choquant ? Non ?
Vraiment ? Mettez l’image à l’endroit et vous verrez !

Comment avons-nous pu ne pas remarquer une chose aussi
flagrante ?

Les yeux et le sourire ont été placés à l’envers par rapport au reste
de l’image. Nous percevons donc le sourire et le regard à l’endroit
quand l’image est à l’envers, c’est-à-dire comme nous en avons
l’habitude ! Aussi rien ne nous choque ! Pourtant le reste de l’image est
bel et bien à l’envers ! Pour pallier cette incohérence visuelle, notre
esprit va créer une illusion cognitive et remettre virtuellement tout dans
le bon sens. Ainsi, l’image que nous voyons semble conforme à l’image
que nous nous attendons à voir et que nous connaissons tous sur le
bout des yeux !
Les figures impossibles

Regardez attentivement ces images, elles représentent des objets qui


ne peuvent pas exister dans la réalité. Pourtant notre système de
représentation en perspective est capable de les représenter ! De quoi
nous mettre en garde contre les modèles que nous utilisons pour
retranscrire la réalité, ils peuvent aussi avoir leur part de chimère.
Lisez la phrase suivante à haute
voix
Sleon une édtue de l’Uvinertisé de Cambridge,
l’odrre des ltteers dnas
un mot n’a pas d’ipmrotncae, la suele coshe
ipmrotnate est que la pmeirière et la drenèire
soeint à la bnnoe pclae. Le rsete puet êrte dnas
un dsérorde ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie snas
porlbème. C’est prace que le creaveau hmauin
ne lit pas chuaqe ltetre elle-mmêe, mias
le mot cmome un tuot

Il est très étrange de voir avec quelle facilité nous pouvons lire ce
texte. Notre cerveau a enregistré des milliers de mots et sait les
reconnaître même si les lettres ne sont pas dans le bon ordre. En effet,
à force de lire, nous voyons les mots non pas comme une succession de
lettres dans un ordre précis formant des syllabes, mais comme un
ensemble de lettres, une sorte de sac qui contient les bonnes lettres
dans le désordre. Nous voyons les mots comme une globalité et c’est
cette éducation, cette programmation qui nous donne ce super
pouvoir !

Lisez ces couleurs à voix haute le plus rapidement possible

Maintenant, ne lisez pas les couleurs qui suivent mais dites à haute
voix le plus rapidement possible la couleur de l’encre qui a servi à les
imprimer.

Cela prend plus de temps car notre cerveau est programmé pour
lire les mots que nous voyons, aussi lorsqu’il voit le mot « Blanc », il ne
peut s’empêcher de le lire. Dans cet exercice, notre cerveau doit
apprendre à ignorer une information alors qu’il est programmé pour la
prendre en compte. Ces ordres contradictoires le font bugger.
Image en négatif

Fixez cette image pendant une trentaine de secondes puis regardez


une surface blanche, vous verrez une tache apparaître puis celle-ci se
transformera en un portrait, celui d’un barbu plutôt connu.
Quel doigt ?

Tendez vos mains face à face, mettez-les ensuite dos à dos, baissez
la main droite et placez la paume de la main droite contre la paume de
votre main gauche et serrez vos doigts. Pliez vos bras vers vous et
retournez l’ensemble afin d’avoir vos mains jointes et croisées face à
vous.

Mettez-vous face à un miroir et regardez vos mains dans le miroir.


En fixant le reflet de vos mains, choisissez mentalement l’un de vos
doigts, un annulaire par exemple, et tentez de le faire bouger du
premier coup sans faire bouger vos autres doigts. Difficile n’est-ce pas !
Avec toutes ces inversions, le cerveau ne sait plus où il en est et
commande un doigt à la place de l’autre. Vous pouvez faire faire cette
expérience à un ami, choisissez le doigt vous-même mais attention à ne
pas le toucher, vous permettriez à votre ami de sentir le bon doigt à
bouger.
Une affaire en or

Au départ nous avons une plaque de chocolat de 25 carrés, après


un découpage astucieux vous obtenez un 26 e carré. Observez les
opérations suivantes et vous verrez !
Vous pouvez essayer avec une feuille de papier quadrillé et une
paire de ciseaux, cela fonctionne ! Si vous êtes gourmand, faites-le avec
une vraie tablette de chocolat ! Recommencez l’opération une seconde
fois pour un 27e carré puis une troisième fois pour un 28 e et continuez
ainsi indéfiniment pour produire une infinité de carrés de chocolat.
Montez votre entreprise, inondez la France de votre chocolat puis
l’Europe et enfin le monde. Dans mon infinie bonté, je ne vous
demanderai que la moitié des bénéfices.
Ne pensez pas à un éléphant rose

Il est très important de ne pas imaginer un éléphant rose en train


de voler autour de vous tandis que vous lisez ce livre. Si vous imaginez
cet éléphant rose, avec ses petites ailes roses et sa petite trompe rose en
train de virevolter autour de vous, cela signifie que l’esprit humain
ignore la négation et qu’il n’a pas d’autre choix que de faire le contraire
de ce qu’il lui est dit !
La perception des nombres

Voici deux questions simples à deux problèmes théoriques simples.


Pour y répondre, faîtes confiance à votre instinct.

Première question : Dans une piscine sale, un nénuphar pousse.
Chaque jour il double de surface. En huit jours il occupe déjà la moitié
de la surface totale de la piscine. En combien de jours aura-t-il
recouvert la totalité de la piscine ?

Deuxième question : Prenez une feuille de papier pour imprimante
classique. Pliez-la en deux 42 fois de suite. Quelle sera l’épaisseur de la
feuille au 42e pliage ?
La plupart des personnes interrogées ont répondu 16 jours à la
question numéro 1 et environ 1 à 2 cm à la question 2. Ce qui prouve
que notre esprit a parfois du mal à gérer instinctivement certains
calculs car ces réponses sont loin de la réalité !

Il faut en réalité 9 jours au nénuphar pour couvrir la totalité de la
piscine. En effet, il double sa surface chaque jour, si en huit jours il a
recouvert la moitié, en doublant sa surface le lendemain il recouvrira
l’autre moitié de la piscine. Si la plupart des gens répondent 16 c’est
par automatisme. Ils entendent « double sa surface » et « moitié », alors
il double le temps sans même réfléchir. Notre instinct cherche à
prendre le chemin le plus court, il cède à l’évidence et commet de ce
fait une erreur. Le mentaliste peut exploiter cette faiblesse pour
proposer des chemins séduisants menant vers une impasse ou un
résultat erroné.

Dans le cas de la feuille de papier, la réponse est surprenante.
L’épaisseur au 42e pliage serait de 439 804 km soit une distance
supérieure à celle qui sépare la Terre de la Lune ! En effet, une feuille
fait environ 0,1 mm d’épaisseur, en la pliant une fois, on double son
épaisseur et on passe à 0,2 mm. En pliant une deuxième fois on double
encore l’épaisseur en passant de 0,2 à 0,4 mm. À chaque pliage, on
multiplie par deux l’épaisseur et on le fait 42 fois de suite ! L’épaisseur
totale et donc égale à l’épaisseur de la feuille multipliée par 2 et cela
42 fois de suite !
Épaisseur = 0,1 mm × 2 × 2 × 2 × 2 × 2 ×.... × 2
= 439 804 651 110,4 mm

Soit 439 804 km

Bien sûr, en réalité, il est impossible de plier une feuille 42 fois de
suite, il s’agit d’une vue de l’esprit. Notez que la surface de la feuille est
divisée par 2 à chaque pliure. Ainsi, pour une feuille de 21 cm
par29,7cm, sa surface finale à la42e pliure serait de
0,00000000000000141 m2 (1,41. 10-14 m2), soit mille fois plus petite
que la surface recouverte par la taille estimée d’un atome libre.

Il nous est difficile d’aborder ces nombres tant ils sont grands ou
petits. Notre esprit n’a pas l’habitude de les gérer et lorsque nous
commettons une erreur celle-ci est aussi gigantesque que les nombres
que nous manipulons.
Une autre histoire donne le vertige ! Un calife veut remercier son
vizir en mettant dans chaque case de son échiquier une pièce d’or qu’il
pourra garder. Le vizir refuse ce cadeau trop précieux mais accepte de
remplacer les pièces d’or par des grains de blé. Mais au lieu de mettre
un grain dans chaque case, le vizir demande, à chaque nouvelle case,
de mettre le double de grains que dans la précédente. Ainsi, il y a 1
grain dans la première case, 2 grains dans la deuxième, 4 dans la
troisième et ainsi de suite jusqu’à la dernière case. Il y a 64 cases sur un
échiquier et un grain de blé pèse en moyenne 40 mg. À ce rythme, dans
la dernière case, il y aurait plus de 369 milliards de tonnes de blé, soit
plus de 2 500 fois la production de blé de l’Union européenne de cette
année. Et cela seulement dans la 64 e case ! Si nous additionnons les
grains contenus sur toutes les cases, cela représente environ
738 milliards de tonnes de blé au total sur l’échiquier. Le vizir avait
bien calculé, mieux que les 64 pièces d’or promises, le blé aurait fait de
lui l’homme le plus riche du monde à travers tous les âges !

Enfin une dernière question ! Imaginez 100 joueurs de tennis
concourant pour un tournoi. Chaque match est éliminatoire, le perdant
quitte le tournoi. Combien faut-il de matchs pour avoir un unique
vainqueur ? Proposer une réponse avant de lire la suite…

Là encore notre cerveau est en ébullition, le problème est complexe
et il est difficile de s’y retrouver sans prendre une feuille et un crayon !
Nous tentons de trouver des réponses graphiquement en visualisant des
arbres logiques dont les branches se séparent en 2 pour symboliser les
matchs, avec d’un côté le gagnant et de l’autre le perdant. Nous nous
disons qu’au départ il y a 50 matchs puis 25 puis 12 matchs avec un 13e
joueur qui attend… Bref, nous nous compliquons l’existence pour rien !
Là encore, c’est notre habitude, notre éducation qui nous joue des
tours… Nous avons été entraînés à solutionner ce genre de problème
par des arbres à multiples sorties mais ce n’est pas la technique à
adopter même si vous finirez tout de même par vous en sortir.

En réalité la réponse se trouve dans l’énoncé. Sur les 100 joueurs il
faut un vainqueur. Donc il faut éliminer 99 joueurs pour n’en garder
qu’un. Chaque match est éliminatoire, donc pour éliminer 99 joueurs il
faut 99 matchs. C’est tout, il n’y a pas de calcul à faire !

À l’image des énigmes proposées plus haut, les statistiques
fourmillent de pièges qui ne sont que très rarement détectés. Cela vous
donnera l’occasion de manipuler les autres, notamment avec les
expériences du chapitre 4.
Madame Irma

Pensez à un nombre de deux chiffres, un nombre que personne ne


peut connaître à part vous, ne le dites pas à haute voix afin que
personne ne puisse connaître ce nombre. Faites maintenant un petit
calcul ésotérique, additionnez les deux chiffres qui composent votre
nombre, si vous pensez à 47, faites 4 + 7 = 11, si vous pensez à 89,
calculez 8 + 9 = 17… Soustrayez maintenant ce nouveau nombre de
votre nombre de départ et gardez le résultat à l’esprit, prenez votre
temps pour le calcul. Sur la page suivante, regardez le mot qui se
trouve face à votre résultat. Foncez maintenant à la page 76 voir ce
que madame Irma voit dans sa boule de cristal…
Prédiction et numérologie

Munissez-vous d’un papier et d’un crayon. Inscrivez un nombre de


trois chiffres différents sans le montrer à personne. Maintenant écrivez
ce nombre à l’envers, si vous avez écrit 123 écrivez 321. Soustrayez le
plus petit de ces nombres au plus grand et concentrez-vous sur ce
nouveau nombre de trois chiffres. S’il n’y en a que deux, ajouter un
zéro devant. Écrivez ce résultat à l’envers, additionnez ces deux
nouveaux nombres, concentrez-vous sur votre résultat unique qui
dépend directement des nombres que vous avez choisis. Allez à la
page 91 pour découvrir la prédiction.

Rendez-vous télépathique
Je vous propose un rendez-vous mais je ne vous dirai pas à quelle
heure, je vais vous laisser la découvrir vous-même ! Pour cela vous
utiliserez votre instinct. Regardez attentivement le cadran de l’horloge.
Fermez les yeux et imaginez une aiguille tourner dans votre
imagination avant de s’arrêter sur une heure pleine. Allez-y puis ouvrez
les yeux. Parfait, placez maintenant votre doigt sur l’heure que vous
venez de visualiser dans votre esprit, ce sera votre heure magique.
Maintenant déplacez votre doigt dans le sens contraire des aiguilles
d’une montre pour remonter le temps de 5 heures, laissez votre doigt
sur cette nouvelle heure.

Maintenant, allez dans le futur et avancez de 9 heures. Vous allez
maintenant remonter le temps une dernière fois en utilisant votre heure
magique. Par exemple, si vous aviez choisi le nombre 11, déplacez-vous
de 11 heures avec votre doigt en tournant dans le sens contraire des
aiguilles d’une montre et remontez ainsi le temps de 11 heures. Notez
l’heure sur laquelle vous venez de vous arrêter. Allez à la page 147
pour découvrir à quelle heure nous avons rendez-vous.
Loto

Dans un instant, vous allez choisir les 4 nombres gagnants d’un jeu
de loto. Pour cela observez la grille suivante composée de 16 cases.

Avec un crayon de bois barrez au hasard les chiffres de l’une des
4 lignes horizontales. Parfait, barrez maintenant une des quatre lignes
verticales au hasard. Entourez le nombre à l’intersection des deux
lignes, ce sera le premier chiffre gagnant.

Les chiffres barrés ont été éliminés et ne peuvent plus être choisis,
mais il en reste encore beaucoup ! Barrez à nouveau une ligne
horizontale et une verticale et entourez le nombre à l’intersection.

Pour choisir le troisième nombre gagnant recommencez l’opération
et tracez enfin les deux dernières lignes possibles pour déterminer le
quatrième nombre.

Vous venez de sélectionner les quatre nombres gagnants de ce jeu
de loto. Additionnez ces quatre nombres et allez à la page 197 pour
découvrir ma vision de l’avenir.
Les visages

Parmi ces femmes se trouve le portrait d’une médium. Elle se cache


mais grâce à votre instinct vous allez tenter de la retrouver.

Placez votre doigt sur une image de femme.
Déplacez votre doigt à droite ou à gauche jusqu’à l’image d’homme
la plus proche.
Déplacez-vous vers le haut ou le bas jusqu’à l’image de femme la
plus proche.
Déplacez-vous en diagonale jusqu’à l’image d’homme la plus
proche.
Déplacez-vous vers le bas ou la droite jusqu’à l’image de femme la
plus proche.

Allez à la page 265 pour découvrir le visage de la médium.
Où est la médium?
Comment lire dans les pensées ?

Dans ce chapitre, vous trouverez plusieurs expériences autour de la


lecture de pensées que vous pourrez reproduire avec vos amis. Si, dans
les grandes lignes, nous nous ressemblons tous, nous sommes des êtres
uniques avec notre propre histoire et notre propre personnalité aussi
les techniques qui vous seront expliquées ne fonctionneront pas avec
tout le monde. Mais ne vous inquiétez pas, vous trouverez quelques
expériences diaboliques qui étonneront vos amis à coup sûr. Si certaines
expériences sont sans filet, d’autres sont construites pour vous rattraper
en toutes circonstances ou pour vous permettre de vous entraîner tout
en bluffant votre entourage.

Des astuces diaboliques aux techniques de programmation
neurolinguistique, des déductions logiques aux méthodes d’observation,
des mathématiques aux sciences physiques, vous trouverez tout un
panel de techniques dont le mentaliste que je suis raffole pour créer des
illusions convaincantes et divertissantes.
La lecture de pensée et autres dons
paranormaux

Il nous sera peut-être un jour possible de lire dans les pensées d’un
individu tel que nous le voyons dans les films fantastiques. Pour le
moment ce n’est pas le cas et aucun don télépathique n’a pu être
observé en laboratoire à ce jour.
Plusieurs études ont été menées sur le sujet, notamment pendant la
guerre froide aux USA et en URSS. L’objectif était de savoir si le don de
télépathie ou de vision à distance existait et si oui comment l’utiliser à
des fins militaires. Imaginez ce qu’une armée serait capable de faire en
prévoyant les mouvements des troupes ennemies ou en devinant ses
intentions par lecture de pensées ! Aucune preuve scientifique n’a
émergé de ces études. Pourtant plusieurs documents de cette époque
ont fuité et semblent apporter la preuve de l’existence de ces
phénomènes ! Il s’agit en réalité de faux documents destinés à être
divulgués pour inquiéter l’ennemi. La guerre froide était une guerre
idéologique et psychologique, une guerre d’information et de
désinformation. L’objectif de ces preuves montées de toutes pièces était
d’impressionner l’ennemi en lui faisant croire que des médiums
surpuissants travaillaient aux côtés de l’armée et épiaient la moindre de
ses intentions grâce à leurs dons extralucides. À cette époque, la
paranoïa gagnait les deux parties et tout cela était considéré avec le
plus grand des sérieux.
Le document le plus connu est sans doute ce film où nous voyons
une femme, Nina Kulagina, capable d’affoler les aiguilles d’une
boussole et de bouger des objets à distance. Comme les défilés
militaires, ce film d’effets spéciaux rudimentaires monté par l’URSS était
lui aussi censé prouver aux yeux du monde la toute-puissance de l’État
soviétique. Si aujourd’hui cela peut nous sembler ridicule, ce film a fait
son effet en son temps et a poussé les États-Unis à approfondir leurs
études sur le sujet. Aujourd’hui encore, beaucoup sont impressionnés
par ce film et croient en sa véracité. Il y a tellement de documents de la
sorte qui rôdent sur le Net que la foi en de tels phénomènes n’est pas
près de s’éteindre.

Je crois qu’il faut avoir l’esprit ouvert tout en gardant son esprit
critique. Après tout, ce genre de phénomène peut exister, mais si c’est le
cas, je souhaite en avoir la preuve scientifique. Le laboratoire de la
zététique créé par Henri Broch en juin 1998 propose d’étudier les
événements présentés comme paranormaux et pourrait peut-être un
jour nous apporter la preuve de leur existence. Beaucoup d’individus
affirment posséder des dons surnaturels et avoir passé des tests
rigoureux avec succès auprès de scientifiques en laboratoire. En réalité,
aucun des tests scientifiques menés sur ce sujet à ce jour n’a pu prouver
l’existence de pouvoirs extralucides. Depuis le 6 février 1987, le
laboratoire de la zététique propose un prix à celui ou celle qui
reproduira, dans les conditions de laboratoire, un phénomène
paranormal. Le prix était d’abord de 500 000 francs, il est passé à
1 000 000 de francs en 1992 à l’occasion de la 100e candidature puis à
200 000 € lorsque la barre des 200 candidats a été franchie. À ce jour,
après presque 30 ans d’existence, le prix n’a jamais été remporté par
quiconque.
La clef du regard

En 1976, le psychologue Richard Bandler et le linguiste John


Grinder jettent les bases de la PNL, Programmation Neurolinguistique,
dans lesquelles ils abordent les clefs d’accès visuel ! Ils montrent ainsi
que lorsqu’un être humain pense à quelque chose en particulier, il ne
peut s’empêcher de regarder dans une direction particulière. Ainsi, ils
ont établi des liens entre la zone du regard et la pensée et les résultats
sont bluffants. Voilà une arme qui a passionné le mentaliste que je suis
pendant des années. Même si la PNL n’est pas une baguette magique
sûre à 100 %, elle permet de nombreuses choses.

Faisons ensemble une expérience… Visualisez un grand écran blanc
dans votre esprit et dessinez-y quelque chose de simple, posez le livre
un instant et prenez le temps de tout imaginer…

Bien, je ne sais pas à quoi vous pensez exactement (probablement
une maison ou un arbre mais ce n’est pas la question) mais
normalement, en vous concentrant sur cette image, vos yeux se sont
dirigés vers le haut à votre droite. C’est comme un réflexe, un passage
obligé, un bug de notre corps, lorsque nous imaginons quelque chose
de visuel nous regardons en l’air à notre droite… J’ignore pourquoi,
mais c’est un fait avéré ! Et cela va nous être utile !

Comme vous le voyez sur le schéma page suivante, chaque direction
a sa propre signification. Si vous regardez sur les côtés par exemple,
cela signifie que vous êtes dans l’écoute. Faites l’expérience avec l’un de
vos amis, asseyez-vous face à face, faites le silence autour de vous et
posez votre montre sur la table. Demandez à votre ami de se
concentrer sur le tic-tac de la montre. Pour éviter qu’il ne fixe la
montre, demandez-lui de fermer les yeux. Vous verrez au bout de
quelques secondes ses yeux se diriger sur les côtés. Même si les
paupières sont fermées, vous pourrez tout de même distinguer le
mouvement de ses yeux.
La clef du regard expérience 1

Vous demandez à l’un de vos amis d’écrire sur un papier son fruit
préféré, le titre d’une chanson qu’il aime et le prénom d’une personne
qui lui est chère. Vous l’invitez ensuite à fermer les yeux et à se
concentrer sur l’un de ces éléments. S’il pense à la personne il doit
s’imaginer assis en face d’elle, s’il pense au fruit il doit s’imaginer en
train de le manger et pour la musique en train de l’écouter. Bien que
tout cela ne se passe que dans son esprit, vous lui révélez à quel
élément il pense.
Comment ça marche ?
Vous allez observer le mouvement de ses pupilles à travers ses
paupières. Enfermé dans son monde intérieur, votre ami ne se rendra
pas compte des mouvements de ses yeux qui trahiront sa pensée.
Conformément aux clefs d’accès visuels de la PNL, s’il regarde vers le
haut c’est que sa vision est sollicitée, il pense donc à la personne qui lui
est chère. S’il regarde vers le bas cela signifie qu’il est concentré sur une
sensation physique comme l’expérience du goût, il pense donc à son
fruit préféré. Enfin, s’il regarde sur les côtés, c’est l’audition qui est
sollicité, il pense donc à sa musique favorite.
Vous pouvez recommencer l’expérience plusieurs fois de suite ou
demander à plusieurs amis de le faire simultanément, vous pourrez
ainsi deviner pour chacun d’entre eux l’élément auquel il pense. C’est la
répétition qui rendra cette expérience convaincante et divertissante.
La clef du regard expérience 2

Avec vos amis, vous établissez une liste d’une dizaine de fruits. Vous
invitez ensuite trois d’entre eux à choisir mentalement l’un de ces fruits
et à fermer les yeux. Vous expliquez que vous allez annoncer les fruits
de la liste les uns après les autres et que dès qu’ils entendront le fruit
qu’ils ont choisi, ils devront s’imaginer en train de le manger. Après
avoir énoncé la liste, vous déterminez les fruits choisis par vos amis !
Comment ça marche ?
Lorsque vous énoncez les fruits, prenez votre temps ! Laissez à vos
amis quelques secondes pour s’imaginer en train de manger leur fruit.
Cela vous permettra de les observer les uns après les autres. La
comparaison de leurs yeux vous aidera à identifier ceux qui sont en
train d’imaginer de manger leur fruit, vous identifierez plus facilement
leur réaction par effet de contraste avec ceux qui ne réagissent pas.
L’expérience semble plus difficile avec trois personnes alors qu’en réalité
cela la rend plus simple !
Les 5 signes du mensonge

Le volume de la voix
Lorsqu’un individu invente un mensonge sur le moment, le volume
de sa voix baisse sensiblement et remonte en fin de phrase. En effet,
lorsque le menteur dit à voix haute son mensonge, il l’entend pour la
première fois, il teste donc en direct la crédibilité de son histoire et ne
préfère pousser le volume qu’à la fin des phrases lorsque son esprit a
validé la cohérence de sa phrase. En un mot, nous parlons plus bas
lorsque nous ne savons pas si ce que nous disons peut être crédible et
nous parlons plus fort lorsque nous n’avons pas à nous en préoccuper.

Les mains
Un menteur aura tendance à se cacher le visage avec ses mains en
mettant par exemple une main sur le menton ou sur le nez. Il s’agit
d’un réflexe que nous avons tous depuis l’enfance et qui, bien qu’il
s’estompe au fil des années reste présent à l’âge adulte. Nous avons
déjà tous vu un enfant se cacher la bouche avec sa main juste après
avoir menti et surtout après avoir été démasqué. Comme si le geste
voulait empêcher les mensonges de sortir. Le menteur peut aussi se
cacher derrière des meubles ainsi, s’il est debout, il peut se mettre
derrière une table ou un fauteuil pour créer encore plus de distance.

Le vocabulaire
Lors d’un mensonge, le menteur va, par touches, employer un
vocabulaire qui n’est pas le sien, c’est une façon de prendre de la
distance avec son mensonge, comme si le menteur n’assumait pas le fait
de mentir. Une autre théorie explique que le menteur fouille dans son
esprit à la recherche d’histoires ou de circonstances analogues à
l’histoire qu’il veut raconter afin de créer un mensonge cohérent. Le
menteur emprunte à plusieurs histoires des éléments qui ne sont pas
construits pour être ensemble, ainsi, sans s’en rendre compte, le
menteur ouvre son champ lexical et des mots qu’il n’utilise pas
habituellement refont surface comme pour cimenter ses propos.

Le sourire
Lorsque le menteur excelle dans son art, il peut faire preuve de
vanité et se mettre à sourire comme pour se féliciter de vous duper. Ce
sourire est très particulier, il est tout en retenu, le menteur cherche à le
cacher mais n’y arrive pas, il n’est pas rare qu’un éclat de rire se fasse
entendre, le menteur cherchera à le justifier en racontant quelque
chose qui prête à rire ou à sourire. Cette justification arrivera comme un
cheveu sur la soupe.
Le regard
Le regard dit tout. Un mensonge est souvent dit droit dans les yeux.
Vous remarquerez que dans une conversation normale et amicale, nous
ne regardons que rarement notre interlocuteur dans les yeux, nous
parlons en regardant ce qui se passe autour de nous et conformément
aux clefs d’accès visuels de la PNL (expliquées juste avant) nos yeux se
promènent lorsque nous faisons appel à nos souvenirs ou lorsque nous
imaginons des choses. Le menteur, lui, plonge ses yeux dans les vôtres
et ne les quitte plus
Menteur menteur

Vous pouvez faire cette expérience au cours d’une soirée avec


quelqu’un que vous ne connaissez pas. Mettez-vous face à lui et dites-
lui que vous allez lui poser cinq questions et qu’il va devoir mentir à
l’une d’elles. À l’issue des questions vous révélez quand il a menti. Vous
pouvez recommencer avec une autre personne, celle-ci cette fois est
priée de ne pas répondre à haute voix mais de simplement penser à la
réponse. Bien que la personne soit totalement silencieuse, vous devinez
lorsqu’elle a menti, comme si vous lisiez dans son esprit.

Comment ça marche ?
Vous pouvez poser à votre cobaye toutes les questions que vous
souhaitez à condition qu’elles soient visuelles. Par exemple, vous
pouvez demander de quelle couleur est sa porte d’entrée ou ce qu’il a
mangé ce midi. Ou encore quelle est la marque de sa voiture ou ce qu’il
voit de la fenêtre de sa chambre. Le but est de stimuler son esprit sur
un élément visuel. Ainsi, avant de répondre, il doit accéder à
l’information, il doit se souvenir de la couleur de sa porte d’entrée et en
faisant cela, ses yeux vont se lever en haut à droite. En revanche, si ses
yeux ne bougent pas, qu’il vous regarde droit dans les yeux en vous
disant « blanche » cela veut dire qu’il vous ment et qu’il a nommé une
couleur au hasard.

Il est aussi possible que votre ami pense d’abord à la couleur de sa
porte (ses yeux bougent vers le haut) puis qu’il donne une autre
couleur. Dans ce cas, c’est le temps entre le moment où il visualise dans
son esprit la couleur de sa porte (les yeux viennent juste de récupérer
votre regard) et le moment où il prononce la couleur qui vous
permettra de détecter le mensonge. S’il met plus de temps qu’aux
autres réponses, cela signifie qu’il ment.
Pour plus de résultat, demandez à votre ami de fermer les yeux,
ainsi il fera moins attention aux mouvements de ses yeux en se croyant
à l’abri dans son monde intérieur. En réalité, même à travers les
paupières, vous pourrez distinguer sans problème le mouvement de ses
yeux.

Vous pouvez aussi demander à votre ami de ne pas répondre à
haute voix mais de formuler une réponse pour lui-même, dans son
esprit. Vous appliquez la même technique que précédemment, il se
trahira de la même manière qu’il prononce ou non la réponse à la
question. Cette expérience est très impressionnante car la personne a
les yeux fermés et ne répond que dans sa tête, nous nous rapprochons
de ce qui ressemble à de la lecture de pensées, ne trouvez-vous pas ?
Dans le fond des yeux

Vous posez sur la table cinq objets différents comme par exemple
une pièce de monnaie, un briquet, un stylo, une clef et un téléphone.
Vous demandez à votre ami de se concentrer sur l’un des cinq objets et
de ne le dire à personne. Vous ramassez les objets et vous les présentez
un par un à votre ami, si ce n’est pas l’objet auquel il pense il doit se
dire en lui-même : « Ce n’est pas mon objet » et s’il s’agit de l’objet
auquel il pense il doit se dire « C’est mon objet ».Ainsi, vous lui
présentez les objets un par un et vous devinez l’objet auquel il pense.
Comment ça marche ?
Lorsque vous présenterez le bon objet à votre ami, vous verrez ses
pupilles se rétracter d’un seul coup. Le phénomène est plus ou moins
évident chez certains individus mais dans plus de 60 % des cas cela est
très visible. Vous pouvez tenter de le faire avec une dizaine d’objets ou
plus mais il ne faut pas que cela soit trop long. Lorsque vous tomber
sur une personne qui réagit bien, vous pouvez le faire trois fois de suite
sans aucun problème avec cinq objets seulement, c’est la répétition qui
sera impressionnante. Néanmoins, il faut faire attention à ne pas être à
l’extérieur par un grand soleil ou dans un endroit trop sombre comme
une boîte de nuit car sous ces luminosités, les pupilles ne réagissent pas
aussi visiblement.
Par extension, vous pouvez aussi le faire avec des chiffres.
Demandez à votre ami de penser à un nombre de deux chiffres et de se
concentrer sur le chiffre des dizaines. Comptez à voix haute et invitez-le
à penser « stop » lorsque vous prononcez son chiffre. Là encore, vous
verrez ses pupilles se rétracter lorsqu’il pensera stop et que vous
prononcerez son chiffre. Ne comptez pas trop vite, un chiffre par
seconde c’est parfait. Vous pouvez ensuite recommencer avec le chiffre
des unités. Ainsi vous êtes capable de deviner un nombre pensé entre 1
et 100, un télépathe n’aurait pas fait mieux !
Rien ne vous empêche de le faire avec des lettres ou des listes de
mots… Vous avez en main un outil simple que vous pouvez décliner
comme vous voulez.
À chacun son objet

Dans cette expérience, vous demandez à cinq personnes de mettre


un objet leur appartenant sur la table. Vous ne voulez pas voir à qui
appartiennent ces objets, aussi vous quittez la pièce en compagnie d’un
spectateur qui vous surveillera. Vous demandez aux cinq spectateurs de
bien mélanger les objets sur la table et de former un tas afin de ne vous
laisser aucun indice. De retour, après une forte concentration, vous
prenez chaque objet un à un et vous les rende à son propriétaire.
Comment ça marche ?
Vous allez encore une fois utiliser la technique précédente. Dès que
vous présenterez l’objet à son propriétaire, ses pupilles vont le trahir. Il
vous suffit de poser les objets un à un devant chaque personne. Si vous
n’observez aucune réaction, mettez l’objet de côté et passez au suivant,
vous y reviendrez plus tard. Si vous avez du mal avec certains ne vous
inquiétez pas, par élimination, vous parviendrez à remettre les bons
objets aux bonnes personnes. Si vous êtes dans le doute, vous pouvez
aussi analyser les objets et tenter de deviner à qui ils peuvent
appartenir en vous basant sur votre bon sens et sur l’observation de
certains détails des objets (couleurs, styles, mode, objet masculin ou
féminin). Pour ne pas tomber dans les évidences qui ne bluffent
personne, demandez à vos spectateurs de choisir des objets neutres et
classiques.
En vous en remettant au simple hasard, vous avez une chance sur
120 de réussir, c’est-à-dire 119 chances sur 120 de vous tromper. Vous
pouvez mettre en avant cette statistique afin de montrer la difficulté de
cette expérience et ainsi en accroître les réactions en cas de succès total
ou partiel !
Retrouver le voleur

Il s’agit cette fois d’une sorte de jeu de rôles autour d’une enquête
policière. Vous demandez à vos amis de choisir secrètement parmi eux
un voleur qui gardera sur lui votre bague ou autre bijou. Vous quittez
la pièce accompagné d’un témoin pour ne pas voir qui sera le voleur.
De retour, vous demandez à tout le monde de se concentrer sur le
prénom du voleur. Vous interrogez certaines personnes et très vite vous
retrouvez le voleur et votre bague !
Comment ça marche ?
Cette fois, vous pouvez être pratiquement sûr de réussir cette
expérience à chaque fois ! Vous allez encore une fois utiliser la
technique de la pupille mais la grande différence cette fois c’est que
tout le monde connaît le voleur, vous pouvez donc interroger plusieurs
personnes en récitant un à un les prénoms de tous les suspects en
observant les pupilles de votre « témoin ». Si celui-ci ne réagit pas bien,
pas de problème, passez à quelqu’un d’autre ! Si vous percevez un
léger signal de la pupille sur un prénom, gardez-le en tête et vérifier
avec quelqu’un d’autre s’il réagit lui aussi à ce prénom. Dans cette
expérience vous pouvez recouper plusieurs informations et ainsi être
sûr de votre coup !
Lettre à un ami

Lors d’une soirée entre amis, vous conviez l’un d’entre eux à une
petite expérience. Vous lui demandez de se concentrer sur une
personne présente dans la pièce mais de ne surtout rien dire à haute
voix, il doit se contenter de répéter le prénom de cette personne
plusieurs fois dans son esprit.

Vous vous placez ensuite debout face à lui, vos mains sur ses
épaules et vous l’invitez à fermer les yeux et à imaginer qu’il marche
péniblement dans le désert et que ses pieds s’enfoncent dans le sable.
Vous expliquez que vous allez réciter l’alphabet et qu’au moment où
vous prononcerez la première lettre du prénom de la personne à
laquelle il pense, il devra imaginer un panneau stop sortir du sable et
se dresser face à lui.
Ainsi vous récitez l’alphabet jusqu’au bout puis vous demandez à
votre ami d’imaginer qu’il est toujours dans le désert et qu’il marche
vers la personne qu’il a choisie.

À cet instant, dans le silence le plus absolu, vous demandez à une
personne dans la pièce de venir se placer debout face à votre ami,
lorsqu’il ouvre les yeux, il a face à lui la personne à laquelle il pense !
Comment ça marche ?
Cette technique vous permettra de découvrir les pensées d’une
personne à condition que le champ des possibles soit limité, comme
dans le cas des personnes invitées lors d’une soirée.

Lorsque vous demandez à votre ami de fermer les yeux et
d’imaginer qu’il marche péniblement dans le désert et que ses pieds
s’enfoncent dans le sable, vous pourrez voir à travers ses paupières qu’il
regarde vers le bas. En fait, il regarde ses pas dans le sable, il vit sa
vision comme si elle était réelle. Lorsque vous prononcerez la première
lettre de l’alphabet du prénom auquel il pense, vous verrez ses yeux se
diriger vers le haut cardans son imagination, il verra un panneau sortir
du sable et se dresser devant lui, il ne pourra pas s’empêcher de le
suivre du regard, même s’il a les yeux fermés et même si cela ne se
passe que dans son imagination.
À ce stade, vous connaissez la première lettre du prénom et au vu
du nombre limité de personnes dans la pièce, il est possible que cette
seule information vous permette d’identifier la personne à laquelle il
pense. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez recommencer le même
procédé avec la deuxième lettre afin de départager les personnes
possibles.

Une fois identifiée, vous demander à votre ami d’imaginer qu’il
marche vers cette personne et vous placez celle que vous avez identifiée
devant lui. Cette mise en scène apportera le maximum d’impact, votre
ami sera surpris de voir devant lui la personne à laquelle il pense. Pour
un maximum d’effet pour les spectateurs qui regardent l’expérience,
vous pouvez demander à votre ami de dire à haute voix à qui il pense
avant d’ouvrir les yeux, succès garanti !
Dans quelle main ?

Nous connaissons tous ce jeu ! Dans son dos, quelqu’un cache une
pièce dans l’une de ses mains et vous devez deviner dans laquelle elle
se trouve. Il existe plusieurs techniques pour gagner à ce jeu

Comment ça marche ?
Lorsque vous jouez plusieurs fois de suite, il semble exister une
récurrence inconsciente chez les joueurs. La plupart du temps, vos amis
cacheront d’abord la pièce dans leur main droite s’ils sont droitiers et à
gauche s’ils sont gauchers. La deuxième fois, par esprit de constance, ils
laisseront la pièce dans la même main que la première fois. Ce n’est que
la troisième fois qu’ils changeront de main. Lorsque vous avez en face
de vous une personne qui veut vous défier ou vous ennuyer, elle sera
plus encline à laisser la pièce toujours dans la même main.
Leur corps peut aussi trahir vos amis et vous aider à deviner où se
trouve la pièce. Lorsqu’ils ramènent leurs mains face à eux, la main qui
détient la pièce arrive généralement la première mais il est parfois
difficile de déterminer laquelle est arrivée en premier. La position des
pouces peut aussi vous aider, le pouce de la main détenant la pièce est
souvent placé sous les doigts alors que celui de la main vide est placé
sur le côté.

La position du pouce se remarque généralement lors des premiers


coups, plus vous avancerez dans le jeu et plus vos amis tenterons de
garder le contrôle et ferons attention à vous présenter deux mains
identiques et de même grosseur. Vous pouvez aussi observer le nez de
votre ami qui aura tendance à pointer légèrement vers la pièce, surtout
si vous lui demandez de fermer les yeux. Vous pouvez aussi placer vos
mains simultanément sur celles de votre ami puis, sans prévenir,
exercer une pression identique sur ses mains, vous sentirez une plus
grande résistance du côté de la pièce. Inutile d’être violent, le
mouvement doit être souple et surtout ne pas gêner votre ami. Vous
pouvez aussi prendre ses mains fermées dans les vôtres et faire bouger
ses bras en décrivant de petits cercles, encore une fois, l’un d’eux sera
plus contracté et se laissera moins faire, c’est là où se trouve la pièce.
Contact

Vous demandez à l’un de vos amis de se placer de bout face à vous.


Vous placez vos mains face à face avec les siennes de sorte que les
extrémités de vos doigts soient en contact avec les siennes, comme si
vos mains étaient l’image des siennes dans un miroir et inversement.
Vous lui demandez de se concentrer sur l’un de ses doigts et de ne rien
dire à haute voix. Après une intense concentration, vous retirez vos
mains des siennes et vous avez devinez à quel doigt il pense ! Vous
recommencez l’opération plusieurs fois avec le même succès.

Comment ça marche ?
Comme avec le pendule, il s’agit de la réponse idéomotrice, lorsque
nous pensons à l’un de nos doigts nous ne pouvons nous empêcher de
le bouger. En réalité, il ne bouge pratiquement pas, il faut donc
travailler sa sensibilité pour déceler le mouvement mais cela présente
un avantage, votre cobaye ne se rendra pas compte qu’il bouge et la
méthode restera secrète.
Pour ressentir ce mouvement il faut être attentif à la pression que
vous exercez sur les doigts du spectateur, il ne faut pas trop appuyer
pour ne pas empêcher son mouvement. Pour que le spectateur baisse
sa garde, et amplifie le mouvement involontaire de son doigt,
demandez-lui de fermer les yeux. En revanche, vous gardez bien les
yeux ouverts et vous observez attentivement les doigts de votre
spectateur pour déceler le moindre mouvement. Répétez plusieurs fois
la phrase : « Concentrez-vous sur votre doigt » et marquez une pause
après chaque phrase pour attendre la réponse idéomotrice. Si elle ne
vient pas répétez la phrase avec plus d’autorité : « Concentrez-vous sur
votre doigt, le doigt auquel vous pensez, rien que ce doigt » et attendez
quelques secondes la réponse. Si celle-ci ne vient toujours pas, vous
pouvez lui demander de ne surtout pas bouger le doigt auquel il pense
ce qui l’invitera bien sûr à faire le contraire sans même qu’il ne s’en
rende compte !

C’est comme si je vous disais de ne pas penser à un éléphant rose,
vous ne pourriez pas vous empêcher de l’imaginez. Ainsi, dès que vous
lui demanderez de ne pas bouger son doigt, il le fera dans la seconde
sans s’en rendre compte, surtout s’il a les yeux fermés. Il vous dira
ensuite qu’il ne bougera pas son doigt mais c’est déjà trop tard pour
lui ! S’il n’a toujours pas bougé son doigt ou plutôt si vous ne l’avez
toujours pas senti bouger, vous avez encore un dernier recours. Vous
allez répéter la phrase : « Ne bougez pas le doigt auquel vous pensez,
soyez fort, résistez ! » Puis, sans prévenir, vous allez exercer une
pression rapide et identique sur tous les doigts. Ainsi, vous sentirez
qu’un doigt en particulier fait de la résistance, c’est le doigt auquel il
pense !

Cette opération est délicate, il faut être bien concentré pour déceler
la résistance d’un doigt surtout lorsque la personne pense à un doigt
situé aux extrêmes. Parfois la confusion s’installe et plusieurs doigts
sont possibles. Dans ce cas je me dis que la personne en face de moi a
choisi l’affrontement plutôt que la coopération et que de ce fait, elle ne
pense probablement pas à un doigt de sa main forte (droite si elle est
droitière, gauche si elle est gauchère). Je choisis donc l’un des doigts
possibles dans sa main faible. Si le petit doigt fait partie des options je
le choisis directement. Avec des spectateurs particulièrement expressifs,
vous pouvez tenter l’expérience plusieurs fois de suite sans aucun
problème.

Vous pouvez aussi adapter cette expérience pour deviner autre
chose qu’un doigt. Pour cela demandez à votre spectateur d’associer
chacun de ses doigts à une information particulière et de se concentrer
sur le doigt correspondant à l’information à laquelle il pense. Ainsi vous
pouvez, par exemple, faire une liste de dix objets, associer ces objets
aux doigts, demander à votre ami de penser à l’un des objets et donc à
l’un de ses doigts. En devinant le doigt vous devinerez l’objet. Pour
vous souvenir de la liste vous pouvez utiliser une astuce
mnémotechnique décrite dans le chapitre 6 sur la mémoire.
Pour donner encore plus d’intérêt à l’expérience, vous pouvez dire
que vous n’y arrivez pas avec les doigts et que vous voulez tenter autre
chose… En réalité, vous avez deviné le doigt auquel il pense et vous en
avez déduit l’objet grâce à la mnémotechnique mais bien sûr vous
n’avez rien dit. Ainsi vous pouvez révéler l’objet auquel il pense comme
vous le voulez et quand vous le voulez ! Ce n’est plus qu’une question
de mise en scène pour obtenir le maximum d’impact. Vous pouvez par
exemple placer vos mains sur son front et lui demander de crier dans
son esprit l’objet auquel il pense pour le deviner ensuite après une
intense concentration. Le mentaliste que je suis aime beaucoup ces
mises en scène car elles fascinent et amusent beaucoup le public, en
tant qu’artiste, c’est là mon premier objectif.
Télépathie par téléphone

Vous téléphonez à l’un de vos amis pour une expérience de


télépathie à distance. Vous lui demander de dessiner sur trois cartons
un symbole différent comme un cercle, une croix et un carré. Vous
invitez votre ami à placer les symboles en ligne devant lui dans l’ordre
qu’il souhaite et de les mélanger. Bien que vous soyez à l’autre bout du
fil à des kilomètres de distance, vous vous concentrez et vous lui révélez
l’ordre des symboles tel qu’il les a lui-même disposés !

Comment ça marche ?
Il s’agit ici de cacher par la mise en scène un principe logique qui
vous permet de savoir à l’avance l’ordre final des symboles. Il faut faire
une diversion, une mise en scène pour que votre ami ne se rende pas
compte qu’il est manipulé.
Demandez à votre ami de dessiner sur trois bouts de papier un
symbole différent, un cercle sur le premier, une croix sur le deuxième et
enfin un carré sur le troisième. Vous pouvez le faire en même temps
que vous lisez les instructions pour une meilleure compréhension. Dites
à votre ami de placer les symboles en ligne devant lui dans l’ordre qu’il
souhaite. À ce moment vous n’avez aucune idée de l’ordre et vous le lui
faites remarquer afin de montrer la difficulté de l’expérience.
Vous lui dites ensuite d’inverser la position du cercle avec celle du
carré. Vous faites remarquer que ce changement ne peut en aucun cas
vous renseigner sur la position des symboles car cela dépend de l’ordre
de départ. Afin de stimuler son esprit et son acuité visuelle, vous allez
lui demander de faire plusieurs changements semblables à celui qu’il
vient de faire.

– Échangez la place de la croix avec celle du symbole qui se trouve
à sa droite s’il y en a un.
– Échangez le cercle avec le symbole qui se trouve à sa gauche s’il y
en a un.
– Échangez le carré avec le symbole qui se trouve à sa droite s’il y
en a un.
Regardez l’ordre de vos symboles, ils sont dans l’ordre : cercle,
croix, carré. Il ne peut en être autrement, c’est une question de logique
mise en avant par Karl Fulves. Il vous suffira donc de dire à votre ami
que grâce à vos dons de télépathe, vous percevez l’image d’une croix au
milieu, que l’image est un peu flou mais qu’il vous semble bien voir un
cercle à gauche et un carré à droite. Vous serez surpris par la réaction
de votre ami !
Télépathie par téléphone 2

Vous allez faire vivre à vos amis une incroyable expérience de


télépathie à distance. Vous demandez à l’un d’entre eux de choisir une
carte au hasard puis de prendre son téléphone et de composer le
numéro que vous avez inscrit depuis le début sur une feuille de papier.
Vous expliquez qu’au bout du fil se trouve votre ami Matthieu avec qui
vous avez l’habitude de communiquer par la pensée. Vous ne parlez
jamais à votre ami, vous vous contentez de fixer la carte choisie et de
vous concentrer. Au bout de quelques secondes votre ami Matthieu
reçoit une image mentale et annonce au téléphone que la carte choisie
est le roi de cœur, ce qui est tout à fait exact !
Comment ça marche ?
Il s’agit d’un code. Bien que vous ne parliez jamais à votre ami
Matthieu, vous lui codez la carte choisie subtilement. Si vous écrivez le
numéro de téléphone de votre ami télépathe sur le papier, vous avez
volontairement omis d’écrire son prénom car c’est là que le code se
cache ! En effet, Chaque carte correspond à un prénom différent, ainsi
lorsque vos spectateurs téléphoneront à votre ami, vous leur donnez le
prénom correspondant à la carte choisie, dans notre exemple, pour le
roi de cœur il s’agit du prénom Matthieu. Ainsi en demandant après
Matthieu au téléphone, ce sont vos spectateurs qui coderont à votre
place la carte qu’ils viennent de choisir. Votre ami n’a pas besoin de
connaître la liste par cœur, il peut avoir enregistré dans son téléphone
le tableau et le consulter librement à tout moment lorsqu’il reçoit
l’appel. En ce qui vous concerne vous avez un petit travail à faire pour
mémoriser le tableau à moins que vous ayez la possibilité de le
consulter secrètement. Vous pouvez, par exemple, consulter le tableau
dans votre téléphone ou dans votre répertoire au moment de chercher
le téléphone de votre ami. Dans ce cas, vous donnerez le numéro de
votre ami après le choix de la carte mais cela n’a pas vraiment
d’importance.
Le sourcier

Dans le chapitre 5 « Agir sur la matière », vous trouverez une partie


sur le fonctionnement du pendule. Cela vous permettra de réaliser
l’expérience suivante. Invitez l’un de vos amis à cacher un objet dans la
pièce mais pour ne rien voir de ses déplacements, vous quittez la pièce
assisté d’un témoin qui vous surveillera… Quelques minutes plus tard,
vous réapparaissez, aucun indice ne peut vous aiguiller pour retrouver
l’objet. À la manière d’un sourcier, vous confectionnez un pendule à
l’aide d’un lacet et d’une clef que vous faites tenir par l’un de vos amis.
Lentement, le pendule vous conduit vers l’objet, plus vous vous
approchez et plus votre auditoire s’émerveille des réponses du pendule.
Vous finissez par retrouver l’objet.

Comment ça marche ?
Comme vous l’avez lu dans le chapitre « Agir sur la matière », vous
comprenez que le pendule peut répondre à des questions par « oui » ou
par « non » en se balançant ou en tournant. C’est la personne tenant le
pendule qui, par des micros mouvements involontaires et inconscients,
entraîne le mouvement du pendule. Son inconscient répond donc aux
questions via le pendule, à condition bien sûr qu’il en connaisse les
réponses.

Vous pouvez donc retrouver l’objet caché en posant les bonnes


questions au pendule. Pour cela, tracez d’abord une frontière
imaginaire coupant la pièce en deux et demandez au pendule de quel
côté se trouve l’objet. Si le pendule ne bouge pas, ce qui est très rare, il
y a deux possibilités : soit votre ami a décidé de vous ennuyer, soit
l’objet se trouve sur la frontière et l’inconscient de votre ami ne sait pas
trop quoi répondre. Pour pallier ce problème, tracez une nouvelle
frontière invisible, perpendiculaire à la première, ainsi vous coupez la
pièce en deux mais dans l’autre sens, si l’objet se trouvait sur la
première frontière il ne peut maintenant plus se trouver sur la nouvelle
et le pendule répondra sans hésiter.

Pour ne pas faire d’erreur, posez au pendule la question deux fois
afin de tout verrouiller. Ainsi, vous demandez au pendule si l’objet se
trouve dans la partie droite de la pièce puis vous demandez si l’objet se
trouve dans la partie gauche. Le pendule doit vous donner deux
réponses cohérentes. En effet, l’objet se trouve soit à droite, soit à
gauche. Si le pendule répond « oui » aux deux questions il y a un
problème ! Dans ce cas, il vous suffit de faire tenir le pendule à
quelqu’un d’autre qui sait lui aussi où se trouve l’objet. En fait, tout le
monde peut tenir le pendule, tous sauf votre témoin qui comme vous
n’a aucune idée de l’endroit où est caché l’objet. Il est même intéressant
de faire participer tous vos amis, ils peuvent tenir le pendule les uns
après les autres, à chaque question. Surtout que de cette manière le
phénomène s’amplifie, le succès des uns encouragera le succès des
autres.

Lorsque vous savez de quel côté se trouve l’objet, vous retracez une
nouvelle frontière coupant en deux la partie désignée par le pendule.
Vous reposez la question au pendule et il vous dit dans quelle partie se
trouve l’objet. À ce stade, vous avez divisé le terrain de recherche par
quatre. Avec ce principe dichotomique, vous divisez toujours par deux
la surface de recherche. Ainsi à la troisième question il reste un
huitième de la surface initiale, après la quatrième question il n’en reste
plus qu’un seizième et plus qu’un trente-deuxième à la cinquième
question. À présent, vous avez une zone relativement petite dans
laquelle chercher, cette zone mesure un mètre carré pour une pièce
mesurant 32 mètres carrés à la base.

C’est ensuite la taille de l’objet caché qui va vous aider à le
retrouver, plus l’objet est gros et moins il y a de cachettes possibles ! Ne
choisissez pas une pastèque mais un objet grand comme une balle de
tennis. Lorsque vous aurez l’habitude, vous pourrez le faire avec un
trombone. Faites mentalement l’inventaire des cachettes possibles puis
posez des questions directes au pendule du genre : L’objet se trouve-t-il
dans la soupière ? L’objet est-il sous la table ? L’objet est-il dans le pot
de fleur ? Même si vous ne posez pas les bonnes questions et que le
pendule répond toujours « non », cela reste impressionnant pour vos
amis car eux savent où n’est pas l’objet et s’amuse du fait que le
pendule semble le savoir lui aussi. Lorsque le pendule répond « oui »,
allez à la cachette désignée et sortez l’objet.

La découverte est incroyable pour votre auditoire. Il vit la recherche


de l’intérieur et assiste à une succession de réponses correctes du
pendule, ce qui est au moins aussi impressionnant que le fait de
retrouver l’objet en lui-même. Ce processus peut vous sembler long à la
lecture mais c’est là l’intérêt de cette expérience qui présente une
progression dramatique naturelle jusqu’au final.

J’aimerais vous mettre en garde sur un cas précis. J’ai montré cette
expérience à mes amis et le pendule donnait des réponses incohérentes,
il a répondu « oui » à deux questions antagonistes. Mes amis sont tous
très intelligents (sinon ils ne seraient pas mes amis) et ils ont trouvé
une méthode pour me piéger. Ils avaient caché l’objet sur l’un d’entre
eux, l’objet était donc en mouvement et il m’a fallu un moment pour
m’en rendre compte. Si vos amis sont aussi brillants que les miens,
commencez par demander au pendule si l’objet est caché sur l’un d’eux,
juste par précaution.


La clef du pendule
Dans cette expérience vous allez faire la démonstration du pouvoir
du pendule en retrouvant une carte choisie dans un jeu emprunté,
mélangé et que vous ne touchez jamais.

Comment ça marche ?
Cette expérience est inratable mais elle est aussi idéale pour tester
vos amis et mesurer leur degré de réceptivité au pendule, c’est-à-dire
leur suggestibilité, leur sensibilité aux effets idéomoteurs. À l’issue de
cette expérience, vous pourrez ainsi en tenter d’autres basées sur les
principes du pendule avec une grande probabilité de succès.

Cette expérience est inratable car elle utilise une astuce diabolique
qui consiste à utiliser une carte clef, c’est-à-dire une carte qui vous
permettra de retrouver celle choisie par votre ami. Commencez d’abord
par emprunter un jeu de cartes et demandez à votre ami de le
mélanger, de choisir lui-même une carte sans la montrer à qui que ce
soit et de poser le jeu sur la table. Au cours de ces opérations il est fort
probable que vous puissiez apercevoir la carte du dessous du jeu, cette
carte sera votre carte clef, retenez-là.

Si votre ami ne vous laisse pas voir la carte du dessous il vous suffit
de demander à quelqu’un d’autre de mélanger le jeu pendant que votre
ami regarde secrètement la carte qu’il vient de choisir. Plus le jeu sera
manipulé et plus vous aurez d’occasions de prendre connaissance de la
carte inférieure du jeu. Dans notre exemple, imaginons que la carte du
dessous soit le trois de trèfle. Faites poser le jeu sur la table face à votre
ami et demandez-lui de poser la carte qu’il a choisie sur le dessus du
jeu puis de le couper. Par cette action, votre ami vient d’enterrer sa
carte dans le jeu et de placer la carte clef, c’est-à-dire le trois de trèfle,
au-dessus de la carte qu’il a choisie.

Pour perdre complètement sa carte, vous invitez votre ami à couper
le jeu plusieurs fois de suite afin que lui-même n’ait plus aucune idée de
l’endroit où elle se trouve. Vous résumez la situation en disant que vous
n’avez jamais touché le jeu, qu’il a été mélangé plusieurs fois, que votre
ami a choisi lui-même une carte, qu’il l’a remise dans le jeu et qu’à ce
stade il n’a aucune idée de l’endroit où elle peut se trouver tant le jeu a
été mélangé.

Ainsi, aux yeux de votre public, l’expérience se déroule dans des
conditions draconiennes, pourtant vous savez que la carte de votre ami
se trouve sous votre carte clef, le trois de trèfle, et cela quel que soit le
nombre de coupes effectuées. Viens maintenant le temps de la
révélation. Confectionnez un pendule à l’aide d’une chaînette et d’une
bague et demandez à votre ami d’étaler sur la table les cartes faces en
l’air. En regardant les cartes, vous cherchez votre carte clef, le trois de
trèfle. Dès que vous l’apercevez, notez la carte qui se trouve juste après,
c’est celle choisie par votre ami ! Le reste repose sur la mise en scène
mais cela vous permettra avant tout de tester la suggestibilité de votre
ami…

Donnez le pendule à votre ami et faites deux tas avec les cartes de
sorte qu’elles soient toutes visibles, il est important que votre ami sache
dans quel tas se trouve sa carte. En désignant un tas, demandez au
pendule si la carte s’y trouve et attendez la réponse. Le pendule
répond par oui ou par non en se balançant ou en tournant. Dans la
plupart des cas, le pendule répondra correctement. Si les mouvements
du pendule sont marqués et rapides, cela signifie que votre ami est très
sensible aux principes idéomoteurs. Avec un sujet réceptif, vous pouvez
aller loin et réaliser ce qui semblera être des miracles… À chaque fois
qu’un tas de cartes est désigné, vous le divisez en deux parties égales,
toujours faces visibles, et vous reposez la même question au pendule.
Ainsi, le nombre de cartes diminue au fur à mesure et vous vous
rapprochez de sa carte. Quand il n’en reste plus qu’une dizaine, vous
pouvez aussi tester votre ami pour voir comment réagit sa pupille en
tentant les expériences décrites précédemment mais cette fois avec des
cartes et non avec des objets ou des prénoms. Si sa pupille ne réagit
pas, ce n’est pas grave car vous connaissez déjà la carte.
Si le test du pendule échoue complètement, si rien ne se passe ou si
les mouvements ne sont pas assez marqués, dites que c’est une question
de sensibilité, prenez le pendule vous-même à la manière d’un sourcier
qui utilise sa baguette pour trouver de l’eau et retrouvez vous-même la
carte, ce qui aura un fort impact. Le but de cette expérience étant de
mesurer secrètement la sensibilité de votre ami, laissez-lui plusieurs
occasions d’essayer.
La bonne couleur

Vous présentez à vos amis un pot rempli de feutres de couleurs


différentes. L’un d’eux est invité à choisir un feutre et à le placer dans
vos mains tandis que vous les avez dans votre dos. Bien que vous ne
puissiez voir la couleur choisie, vous parvenez tout de même à la
deviner.
Comment ça marche ?
Il s’agit d’une expérience inratable dont vous pouvez vous servir
pour vous entraîner à repérer les dilatations de pupille. L’astuce
utilisée est diabolique tant elle est simple, efficace et invisible. Lorsque
vous tenez le feutre dans votre dos, vous ne pouvez pas voir de quelle
couleur il s’agit, mais vous pouvez déboucher le feutre, faire un petit
point sur votre main et le reboucher. Ainsi, en gardant le feutre dans
votre dos et en ramenant naturellement votre main face à vous, vous
pouvez voir le point et donc la couleur du feutre ! Pour ramener votre
main face à vous de manière naturelle, vous pouvez par exemple
demander à votre ami de reculer un peu et le guider en mettant votre
main sur son épaule.

Grâce à cette astuce, vous saurez toujours de quelle couleur il s’agit,
mais je vous invite à vous baser sur la méthode expliquée
précédemment, celle des dilatations et rétractions de la pupille, avant
d’utiliser cette astuce. En récitant les couleurs une à une, tentez de
repérer le signal de la pupille et si vous ne le percevez pas, utilisez
l’astuce de secours. Si vous percevez le signal, utilisez aussi l’astuce
pour confirmer votre impression, de cette manière, vous pourrez vous
tester et mesurer vos progrès sans jamais vous tromper !
Les dés à jouer

Tandis que vous avez le dos tourné, vous demandez à l’un de vos
amis de lancer trois dés et de les placer les uns sur les autres pour
former une petite tour. Vous lui demandez ensuite d’additionner
secrètement les valeurs des faces qui sont en contact l’une avec l’autre.
Vous lui faites remarquer que cette somme varie en fonction de la
manière qu’il a choisie d’empiler les dés. Bien que vous ayez toujours le
dos tourné, vous devinez le résultat. Vous pouvez recommencer encore
une fois avec un résultat différent.
Comment ça marche ?
Cette démonstration exploite une caractéristique particulière des
faces d’un dé. Sur tous les dés, la somme des valeurs des faces opposées
est toujours égale à 7. Ainsi, les faces 1 et 6 sont opposées, tout comme
les faces 2 et 5 ou 3 et 4. Suite à cette particularité, si votre ami
additionnait les faces supérieures des trois dés avec leurs faces
opposées, il obtiendrait 3 fois 7 soit 21. Mais dans le calcul qu’il
effectue, il n’additionne pas le chiffre supérieur de la tour, le 4 dans
notre exemple, le résultat total est donc de 21 – 4 soit 17.

Grâce à cette astuce, un simple coup d’œil sur le chiffre supérieur
vous donnera le résultat total du calcul, il vous suffira de retirer ce
nombre à 21. Pour prendre connaissance du chiffre, vous allez vous
retourner une petite seconde sous le prétexte de vous adresser à votre
ami. En effet, dès qu’il a constitué sa tour retournez-vous sous prétexte
de lui demander de faire l’addition et de dire à tout le monde de se
retourner pour ne pas voir ce qu’il fait.
Ainsi, lorsqu’il fait l’addition, vous avez le dos tourné comme tous
vos amis, ce qui ne vous empêchera pas de deviner le résultat final.
Vous pouvez le révéler de la manière que vous voulez et recommencer
tout de suite après si vous le souhaitez, le résultat sera différent à
moins que le chiffre 4 ne soit, encore une fois, au sommet de la tour.
Prédiction

Dans cette expérience, vous écrivez secrètement une prédiction que


vous froissez en une boulette et que vous remettez à un spectateur.
Vous lui demandez en suite d’effectuer plusieurs calculs dans son esprit
afin de le stimuler, il doit répondre le plus vite possible à chaque fois.
Vous lui demander ensuite d’annoncer un outil et une couleur au
hasard. Lorsqu’il regarde dans la boulette de papier, il découvre que
vous aviez prédit ses choix !

Comment ça marche ?
Cette expérience est très amusante et fonctionne dans 90 % des cas.
Le but des questions mathématiques du départ est de conditionner
votre ami à répondre rapidement. Ces questions ne doivent pas être
trop complexes mais doivent être posées avec un rythme soutenu afin
de créer l’ébullition et la précipitation dans l’esprit de votre ami. Dès
que vous lui demanderez de citer un outil il vous répondra un marteau
et pour la couleur il choisira la couleur rouge. C’est étonnant mais c’est
un fait avéré, essayez-le vous serez surpris. L’explication vient du fait
que le marteau est l’outil le plus classique, celui qui nous vient le plus
vite en tête lorsque nous ne réfléchissons pas, de même pour la couleur
rouge. Ce qui est important, c’est la phase du début pour désarmer
votre ami et ne pas lui laisser le temps d’imaginer un tournevis jaune.

Vous pouvez aussi demander autre chose qu’une couleur et un outil
en vous référant au tableau suivant. Vous pouvez aussi tenter de faire
le grand chelem en posant plusieurs questions entrecoupées de
questions mathématiques. Une grande correspondance des réponses
La loi du Chaos

Le battement d’ailes d’un papillon peut provoquer un ouragan à


l’autre bout de la planète. Voici la base de l’effet dominos qui assure
que chaque élément est lié et que la plus infime des actions peut
provoquer la pire des réactions en bout de chaîne. L’expérience qui va
suivre est une illustration de ce principe.

Vous présentez un jeu de dominos à vos amis et vous leur
demandez de mélanger les pièces avant de leur remettre une
enveloppe scellée. Ensemble, ils doivent s’unir pour réaliser une
combinaison de dominos, ils doivent utiliser toutes les pièces afin
d’augmenter encore l’infinité des combinaisons qui s’offre à eux. Vous
expliquez que chacune de leur action va modifier l’aspect final de la
combinaison, qu’à chaque domino tout est possible et qu’ils vont ainsi
créer un arrangement unique qui leur ressemble. Après quelques
minutes, ils vous présentent ce qu’ils ont construit. Attention, ils doivent
respecter les règles de base du jeu de dominos pour la succession.

Vous faites remarquer que les extrémités de la chaîne sont formées
d’un 4 et d’un 2. L’enveloppe remise au départ est ouverte. On peut y
lire : « Vous formerez ensemble une combinaison unique ayant à ses
extrémités un 4 et un 2 ». Vous pouvez recommencer l’expérience tout
de suite après.

Comment ça marche ?
Comment avez-vous réussi ? Est-ce parce que vous connaissez bien
vos amis ou parce que vous avez un don hors du commun ? Rien de
tout cela, si vous avez réussi, c’est grâce à votre mise en scène et à votre
pouvoir de persuasion. Dans cette expérience vous devez convaincre
vos amis de l’infinité des combinaisons qui s’offre à eux alors que ce
n’est pas du tout le cas. En fait, il existe plusieurs combinaisons mais
toutes auront les mêmes chiffres à leurs extrémités ! Avec un jeu
complet de dominos, vous pouvez réaliser une boucle en utilisant
toutes les pièces. Si vous enlevez un domino, vous brisez cette boucle et
vous créez deux extrémités dont les chiffres correspondent aux valeurs
du domino que vous avez retiré. En effet, si vous cassez la boucle en
enlevant les dominos 4 et 2, vous avez deux extrémités, l’une porte le
chiffre 4 et l’autre 2. Ainsi, en enlevant le domino 4/2, vos amis
n’auront pas d’autre possibilité que de réaliser une combinaison dont
les extrêmes sont 4 et 2 à condition qu’ils utilisent tous les autres
dominos. Au fur et à mesure de la construction, les possibilités se
réduisent et le jeu s’organise pour trouver l’équilibre auquel il ne peut
échapper.

Vous pouvez recommencer l’expérience avec un autre résultat !
Pour cela, mélangez les dominos sur la table et dites à vos amis de se
retourner pour vous laisser écrire secrètement votre prédiction. À l’abri
des regards, remettez le domino 4/2 que vous aviez enlevé et enlevez-
en un autre, le 3/1 par exemple. Vous notez donc dans votre prédiction
que la combinaison aura cette fois pour extrémités un 3 et un 1. Non
seulement la répétition de l’expérience sera impressionnante mais elle
montrera en plus qu’elle ne se termine pas toujours de la même
manière et que tout est possible.
Les tricheurs dévoilés

Deux hommes se présentent à des scientifiques en expliquant qu’ils


sont capables de communiquer entre eux par la force de la pensée et
qu’ils sont prêts à en apporter la preuve. Tous les deux seront enfermés
dans des cabines séparées et isolées de tout. Un scientifique présentera
un chiffre compris entre un et dix à l’un d’entre eux pour qu’il le
transmette à l’autre. Afin de signifier au récepteur qu’il est prêt à
envoyer l’image et que le récepteur puisse se préparer à la recevoir,
l’émetteur a à sa disposition un bouton poussoir commandant
l’allumage d’une ampoule dans la cabine du récepteur.

Cette ampoule est construite de manière à toujours briller de la
même façon et une seule fois afin d’éviter tout système de codage. Les
deux hommes seront fouillés avant et après l’expérience et les cabines
seront comme des cages de Faraday empêchant l’émission ou la
réception d’ondes radio. Les deux hommes relèvent le défi et contre
toute attente obtiennent des résultats stupéfiants, en effet plus de 95 %
de réussite sur plus de 200 tests. Comment cela est-il possible ? Est-ce
la preuve de l’existence du don télépathique ? Beaucoup seraient prêts
à le croire tant la procédure est honnête et les possibilités de fraude
impossibles. Pourtant, d’ingénieux tricheurs ont trouvé la parade !
Comment ça marche ?
L’explication de leur technique est plus impressionnante encore que
les effets qu’elle produit ! Les deux hommes communiquaient entre eux
grâce à la lampe et plus précisément grâce au moment où ils
allumaient la lampe. Les deux hommes portaient au poignet une
montre dont les trotteuses étaient parfaitement synchronisées et cela à
la seconde près. Ainsi, si l’émetteur devait transmettre le chiffre 6, il
attendait que sa trotteuse passe sur le 6, par exemple à 3 heures et 6
secondes, pour appuyer sur le bouton et dire qu’il était prêt. Le
récepteur lui regardait la position de sa trotteuse quand la lampe
s’allumait et en déduisait facilement le chiffre pensé par l’émetteur.

Pour ne pas attendre un tour complet de cadran à chaque fois, les
deux hommes ont divisé le cadran de leur montre en 6 zones de 10
secondes, de cette façon, toutes les dix secondes ils repartaient de zéro.
Ainsi, pour coder le chiffre 6, plusieurs positions étaient possibles,
6,16,26, 36, 46 ou 56 codaient toutes le même chiffre. Pour coder le
chiffre 9, l’émetteur attendait que sa trotteuse passe sur la valeur
correspondante la plus proche, soit 9, 19, 29, 39, 49 ou 59 pour
appuyer sur le bouton.

La technique utilisée est si machiavélique, si subtile et si intelligente
qu’elle me fait plus rêver encore qu’une réelle capacité à lire dans les
pensées. J’ai toujours aimé ces films de braquage où grâce à leur
ingéniosité les héros parviennent à forcer un coffre réputé inviolable.
Admettez que s’ils avaient le pouvoir de passer à travers les murs ça
serait moins intéressant ! Dommage que celle-ci ait été utilisée dans un
laboratoire plutôt que dans une salle de spectacle. Cette histoire, et je
l’espère, ce livre de manière générale nous rappelleront de garder à
chaque instant notre sens critique.
La bague de la vérité

Dans cette expérience, vous demandez à deux de vos amis de venir


vous rejoindre pour un jeu de rôles. L’un d’eux jouera le rôle d’un ange
en disant toujours la vérité et l’autre campera le rôle d’un démon en
mentant à chaque fois. Vous laissez vos amis décider entre eux leur rôle
tandis que vous enlevez votre bague. Vous confiez votre bague à vos
amis en leur expliquant que l’un d’eux doit secrètement garder la
bague dans sa poche, ils doivent veillez à ce que personne ne sache qui
a la bague et qui est qui. En posant quelques questions et en
décryptant le comportement de vos amis vous par venez à deviner qui
est l’ange, qui est le démon et qui a la bague !

Comment ça marche ?
Cette expérience est inratable, vous parviendrez toujours à deviner
qui est qui, et qui a la pièce. Cette expérience est idéale pour vous
entraîner à détecter les mensonges sans prendre le risque de vous
tromper. L’astuce utilisée est extrêmement subtile, basée sur la logique,
elle vous permettra en une question de savoir qui a la bague et à la
deuxième question de connaître le rôle de chacun sans le moindre
doute !
Pour cela, adressez-vous à l’un de vos amis et posez-lui la question :
« Le démon a-t-il la bague dans sa poche ? « Demandez-lui de prendre
le temps de répondre et de ne pas oublier son rôle, si c’est un démon il
doit mentir et si c’est un ange il doit dire la vérité. Observez le tableau
suivant qui rassemble toutes les situations possibles et la réponse à la
question pour chaque cas :

Vous voyez dans le tableau que si votre ami est un démon et qu’il a
la pièce, à la question « Le démon a-t-il la bague dans sa poche ? » il
devra mentir et donc répondre NON. De même si votre ami est un ange
et qu’il a la pièce, à cette même question il répondra aussi NON.

Nous pouvons donc, avec cette seule question, savoir qui a la
bague ! En effet, celui qui répond NON à cette question a forcément la
bague dans sa poche, qu’il soit ange ou démon cela ne change pas sa
réponse ! Si votre ami répond OUI, c’est qu’il n’a pas la bague et que
c’est l’autre qui l’a dans sa poche.

Il vous faut maintenant définir le rôle de chacun, il vous suffit pour
cela de demander à celui qui a la bague (celui qui a répondu NON à la
première question) si il a la bague dans sa poche. Si il dit OUI c’est que
c’est un ange et l’autre un démon, si il dit NON c’est qu’il est un démon
et donc que l’autre est un ange.

Afin de brouiller les pistes et cacher votre méthode, vous pouvez
poser d’autres questions. Ce flot de questions déroutera les esprits les
plus aiguisés et leur montrera la difficulté de l’expérience.
Voici un exemple de questions à poser rapidement et
alternativement à vos amis :

– Avez-vous la bague ?
– Êtes-vous un démon ?
– Êtes-vous un ange ?
– Avez-vous la bague ?
– A-t-il la bague ? (en désignant l’autre)
– A-t-il la bague ? (en désignant l’autre)
– Le démon a-t-il la bague ?
– Avez-vous la bague ?

Dans cette série de questions, seules les deux dernières sont


importantes pour vous. Les premières sont destinées à faire diversion.
Vous pouvez aussi, avant de commencer, expliquer que si vous
demandez à l’un d’eux s’il est un démon et qu’il est effectivement un
démon il répondra NON, mais si vous lui demandez s’il est un démon et
qu’il est en fait un ange, il vous répondra aussi par un NON ! Vous
expliquez donc qu’à moins de deviner qui ment et qui dit la vérité, il
vous sera impossible de savoir qui est qui et bien sûr qui a la bague. Cet
argument est important et montrera à tous vos amis combien votre
tâche s’annonce ardue !

Pour vous entraîner à déceler réellement le mensonge, vous pouvez
avant de poser les deux dernières questions établir votre pronostic en
vous basant sur les questions précédentes et sur le comportement de
vos amis. Posez enfin les deux dernières questions pour voir si vous
aviez deviné juste. L’avantage c’est que vous pouvez vous entraîner
sans prendre le risque de faire une erreur !
Prédire le résultat d’une addition

Vous confiez à une personne de confiance une enveloppe scellée


contenant votre vision de l’avenir. Afin de générer de manière aléatoire
cinq nombres de quatre chiffres, vous demandez à quatre de vos amis
de se placer en ligne et vous leur remettez des cartons sur lesquels
figurent des chiffres. Chacun reçoit un lot de cinq chiffres différents et
est prié de les mélanger.

Vos amis sont alors invités à choisir un chiffre de leur lot et à le
montrer à la ronde, ces quatre chiffres indépendamment choisis
forment un premier nombre de quatre chiffres que vous écrivez sur une
feuille aux yeux de tous. Ces cartons sont mis de côté puis vos amis
choisissent un nouveau chiffre parmi ceux qui leur restent pour former
ensemble un autre nombre que vous notez sous le premier nombre
formé.

Vous continuez ainsi une troisième, une quatrième et enfin une
cinquième fois afin d’obtenir au final cinq nombres de quatre chiffres.
Ces nombres sont additionnés par un de vos amis. Bien que ce résultat
dépende des multiples choix effectués par un groupe, vous faites ouvrir
l’enveloppe remise au début de l’expérience pour montrer qu’elle
contient le résultat de l’addition, à l’unité près !

Grâce à vos dons, vous avez réussi à anticiper tous leurs choix !
Vous pouvez recommencer immédiatement avec un résultat différent.

Comment ça marche ?
L’astuce est mathématique, c’est la répartition des tas qui vous
permettra de prévoir le résultat final, indépendamment des choix
effectués par vos amis. Votre ami recevant le premier lot de cinq chiffres
formera toujours le chiffre des milliers, celui du deuxième celui des
centaines, le troisième des dizaines et le dernier les chiffres des unités.
Ce qui veut dire que tous les chiffres reçus par vos amis occuperont
toujours la même colonne dans votre addition finale.

Peu importe donc dans quel ordre ils apparaissent, une fois
additionnés le résultat sera toujours le même.

Pour plus de clarté, prenons un exemple, imaginons les lots
suivants :
Lot 1 comporte des chiffres 3, 5, 7, 9 et 1 (utilisé pour les chiffres
des milliers).
Lot 2 comporte des chiffres 1, 6, 3, 8, et 2 (utilisé pour les chiffres
des centaines).
Lot 3 comporte des chiffres 7, 5, 2, 4 et 9 (utilisé pour les chiffres
des dizaines).
Lot 4 comporte des chiffres 8, 3, 6, 5 et 7 (utilisé pour les chiffres
des unités).
Imaginons que vos amis choisissent tous les chiffres dans l’ordre de
leur lot, on obtient l’addition
suivante :
3178
+ 5653
+ 7326
+ 9845
+ 1297
-------------
= 27 299

Observons maintenant ce qu’il se passe si votre ami des dizaines
choisit ses chiffres dans un autre ordre. Nous aurions par exemple :
3158
+ 5623
+ 7376
+ 9895
+ 1247
------------
= 27 299

Vous voyez que cela ne change pas le résultat de l’addition ! Peu
importe l’ordre dans lequel vos amis choisissent leurs chiffres pourvu
qu’ils restent dans la même colonne. En composant l’addition avec ce
système, vous pouvez générer 207 360 000 additions différentes
donnant toutes le même résultat ! Vos amis choisissent effectivement
l’addition qu’ils veulent mais ce qu’ils ignorent c’est que le résultat sera
toujours le même.

Vous pouvez recommencer l’expérience en inversant discrètement
les lots 1 et 3 par exemple, ainsi vous aurez un résultat différent qui
sera cette fois de 29 279. Le fait de recommencer montrera à vos amis
que vous n’obtenez pas le même résultat à chaque fois.
Prévoir une partie de morpion

Vous remettez une enveloppe scellée à l’un de vos amis qu’il garde
dans l’une de ses poches puis vous lui proposez de jouer au morpion.
Sur une feuille vous tracez une grille de neuf cases et vous faites une
croix dans l’une d’elles. Commence alors une partie dont l’issue est
imprévisible, le premier capable d’aligner trois ronds ou trois croix a
gagné. À l’issue de cette bataille, la partie est nulle, il n’y a ni gagnant
ni perdant. Vous ouvrez l’enveloppe remise avant le début du jeu, votre
ami y trouve une grille identique à celle qui vient d’être jouée à
l’instant ! Il semblerait, une fois encore, que vos super pouvoirs vous
ont permis d’entrevoir l’avenir !
Comment ça marche ?
Vous allez adopter une stratégie non pas pour gagner, mais pour
forcer votre adversaire à choisir les cases que vous souhaitez. La
combinaison que vous allez forcer sera la suivante :
Recopiez cette combinaison sur un carré de papier et mettez-la
dans une enveloppe, ce sera votre prédiction.

Pour obtenir cette combinaison, vous allez utiliser deux astuces,
l’orientation de la grille et la stratégie propre à ce jeu. Imaginons que
vous ayez les croix et que votre adversaire ait les ronds. Commencez
par faire une croix au centre, ainsi, dès que vous ferez une croix
ailleurs, votre adversaire sera obligé de faire un rond dans la case
opposée pour vous empêcher d’aligner trois croix.

Une fois la croix centrale faite, il reste à votre adversaire huit autres
cases. Grâce aux orientations multiples de la grille, seuls deux cas sont
possibles, soit votre adversaire fait un rond dans un angle, soit il le fait
dans une case du milieu.

Dans le cas d’une case du milieu :

Orientez la feuille pour placer le rond à gauche de la croix centrale


et faites une croix dans le coin inférieur gauche, ainsi votre adversaire
devra faire un rond dans le coin supérieur droit. Faites ensuite une
croix dans le coin inférieur droit pour forcer votre adversaire à dessiner
un rond dans le coin supérieur gauche. Maintenant, faites une croix
dans la case supérieure du milieu afin d’empêcher votre adversaire
d’aligner trois ronds même si une croix dans la case inférieure du milieu
vous apporterait la victoire. Puis votre adversaire sera obligé de faire un
rond dans la case inférieure du milieu. Il ne reste plus qu’une case,
celle du milieu à droite, vous faites une croix de dans et la partie est
nulle, il n’y a pas de gagnant mais vous avez la combinaison que vous
cherchiez à obtenir.

Dans le cas d’une case dans un angle :

Orientez la grille pour placer le rond en haut à gauche de la croix


centrale puis faites une croix dans la case supérieure du milieu ce qui
forcera votre adversaire à faire un rond dans la case inférieure du
milieu. Faites ensuite une croix dans la case inférieure gauche pour
forcer votre adversaire à dessiner un rond dans la case supérieure
droite. Faites ensuite une croix dans la case centrale de droite ce qui
poussera votre adversaire à faire un rond dans la case centrale de
gauche. Il ne reste plus que la case inférieure droite de vide, faites une
croix dedans. Encore une fois, la partie est nulle, il n’y a pas de
gagnant mais vous avez la combinaison que vous cherchiez à obtenir.
La combinaison gagnante
au morpion

Vous remettez à vos amis une enveloppe puis vous les invitez tour à
tour à faire une partie de morpion avec vous. Vous ferez dix parties, les
parties nulles ne compteront pas et l’un de vos amis sera chargé de
tenir les scores. À l’issue des dix parties, vous en avez gagné 6 et perdu
4. L’enveloppe remise au début est ouverte, vos amis y trouvent les
détails précis du score, au match près.

Comment ça marche ?
Vous allez apprendre une technique qui vous fera gagner au
morpion quand vous les souhaitez, au pire vous ferez match nul. Ainsi,
vous pourrez volontairement gagner ou perdre contre votre adversaire
et donc prédire sur les 10 parties le nombre de victoires et de défaites.
Imaginons que vous avez les croix et que votre adversaire a les
ronds. Pour gagner, vous devez d’abord prendre la case centrale qui est
la case maîtresse aussi faites-y une croix. Ce qui laisse à votre
adversaire huit cases pour jouer. Grace aux orientations multiples de la
grille, seuls deux cas sont possibles, soit votre adversaire fait un rond
dans un angle, soit il le fait dans une case du milieu.

Dans le cas d’une case du milieu :


Orientez la feuille pour placer le rond à gauche de la croix centrale
et faites une croix dans le coin inférieur gauche, ainsi votre adversaire
devra faire un rond dans le coin supérieur droit. Faites ensuite une
croix dans le coin inférieur droit ce qui vous donne deux possibilités de
faire une ligne et donc la certitude de gagner au prochain coup. En
effet, si votre adversaire fait un rond dans le coin supérieur gauche
pour contrer la diagonale, vous alignerez vos trois croix dans la ligne
du bas. S’il contre la ligne du bas, vous ferez la diagonale. Dans les
deux cas, vous serez le vainqueur.

Dans le cas d’une case dans un angle :


Orientez la grille pour placer le rond en bas à droite de la croix
centrale et faites une croix dans la case supérieure gauche. Si votre ami
fait ensuite un rond dans le coin supérieur droit ou dans la case
inférieure gauche, le match sera nul. S’il fait un rond dans la case
centrale supérieure, faites une croix dans la case centrale gauche et la
victoire est à vous. S’il fait un rond dans la case centrale gauche, faites
une croix dans la case centrale supérieure et la victoire est à vous là
aussi.
Deviner une carte pensée

Vous demandez à un ami de mélanger un jeu de cartes, d’en choisir


une, de la regarder secrètement et de la placer au fond de sa poche.
Vous lui demandez ensuite de vous nommer à haute voix l’identité de 5
cartes au hasard dont la sienne mais de ne surtout rien laisser
transparaître, notamment dans les mouvements de ses mains. Votre
ami annonce l’identité de cinq cartes dont la sienne tandis que vous
tenez fermement ses mains entre les vôtres. En dépit de la vigilance de
votre ami, vous parvenez tout de même à deviner la carte choisie.

Comment ça marche ?
Il n’y a pas de règle quant à la position choisie pour glisser la carte
pensée. Certains veulent s’en débarrasser tout de suite, d’autres
attendent la dernière annonce, tandis que certains la noient au milieu
des autres…

Le fait de tenir ses mains ne vous aidera en rien, ce n’est qu’une
mise en scène pour créer un leurre et pour que votre ami se concentre
sur ses mains en oubliant le reste. C’est en fait le temps de réaction qui
vous aidera à deviner sa carte. Au moment où il prononcera sa carte, il
n’aura pas à en inventer une sur le moment, il n’aura pas d’hésitation
et vous donnera le nom de sa carte plus rapidement que toutes les
autres. Vous pourrez recommencer plusieurs fois de suite, si vous faites
suffisamment diversion avec ses mains dans les vôtres, il ne se rendra
pas compte de sa véritable faille.
Comment vaincre le hasard ?

Comment prédire avec exactitude le tirage aléatoire d’un dé ?


Comment savoir à l’avance le prochain numéro à la roulette ?
Comment prévoir le tirage des cartes au black jack ? En tant que
mentaliste, je me suis posé toutes ces questions pour maîtriser certaines
expériences où le hasard occupe une place importante. Je ne prends
jamais de décision aléatoire, tout ce que je fais est toujours calculé et je
m’efforce toujours d’adopter la meilleure stratégie. Ainsi, face au
hasard, j’ai développé certaines astuces pour gagner ! J’utilise pour cela
les études statistiques, l’interprétation instinctive que nous nous en
faisons et enfin certaines stratégies diaboliques qui sur le long terme me
permettent de gagner à coup sûr !
Études statistiques et probalités

Les statistiques nous donnent la probabilité d’un événement sous la


forme d’un nombre. Ce nombre est toujours inférieur à 1, plus il s’en
rapproche et plus l’événement a de chances de se produire. S’il est égal
à 1, cela signifie que l’événement et certain de se produire. Par
exemple, si vous lancez une pièce en l’air, la probabilité qu’elle tombe
sur pile est d’une chance sur deux, nous pouvons le noter de cette
manière : ½ ou 0,5 ou encore 50 %. La probabilité que la pièce tombe
sur l’une de ses faces (sur pile ou sur face) est de ½ + ½ soit 1. En
effet, l’événement est sûr de se produire, lorsque nous lançons une
pièce en l’air elle est sûre de retomber sur l’une de ses faces.

L’une des lois statistiques nous dit que si nous lançons une pièce en
l’air 1 000 fois, elle tombera 500 fois sur pile et 500 fois sur face car les
événements sont équiprobables, c’est-à-dire qu’ils ont le même nombre
de chances de se produire, dans notre exemple une chance sur deux.
Bien sûr, il ne s’agit là que d’une théorie, dans la pratique ce n’est pas
réellement le cas. Si nous faisions l’essai nous pourrions, par exemple,
observer sur 1 000 lancers le résultat suivant : 473 fois sur pile et 527
fois sur face. Si dans la réalité, les valeurs ne se répartissent pas
équitablement, nous observons tout de même que les valeurs réelles
s’approchent fortement des valeurs théoriques. Plus le nombre de
lancers sera important et plus les valeurs réelles se rapprocheront des
valeurs théoriques.

Nous retrouvons le même phénomène dans le jeu du loto. Comme
chaque numéro a le même nombre de chances de sortir, sur l’ensemble
des tirages effectués, chaque numéro est, en théorie, sorti le même
nombre de fois depuis le premier tirage réalisé au théâtre de l’Empire le
19 mai 1976. En théorie, comme chaque numéro (de 1 à 49) a une
chance sur 49 de sortir, sur les 4 470 sorties, chaque chiffre devrait
sortir 4 470/49 soit 91,22 fois. En allant sur le site Internet de la
Française des jeux, vous pouvez avoir accès à leurs bases de données et
voir par exemple combien de fois le nombre 23 est sorti.

En regardant attentivement les résultats des tirages depuis
octobre 2008, ce qui représente (au jour où j’écris ce livre) environ 745
tirages de 6 numéros, soit 745 × 6 = 4 470 tirages de numéros au
total, nous constatons effectivement que tous sont sortis environ 91 fois,
conformément à cette loi statistique. Pour être précis, ils sont tous sortis
entre 77 fois (pour le nombre 42) à 111 fois (pour le nombre 22). Il
s’agit là des extrêmes mais la plupart des nombres sont sortis à peu
près 91 fois. D’ailleurs, si l’on fait la moyenne des fréquences du
numéro sorti le plus souvent et celui sorti le moins souvent, on obtient
(77 + 111)/2 =94,soit une valeur très proche de la valeur théorique. Il
n’y a là aucune surprise, c’est la loi statistique !

Vous constatez tout de même que pour le nombre 42, il y a 14
sorties d’écart entre la valeur théorique du nombre de sorties (91) et la
valeur réelle (77) ! C’est exact mais comparée au nombre de tirage
(4 470), la marge d’erreur ne représente pas grand-chose, à peine
0,36 % du nombre total de sorties.

Pouvons-nous prévoir les prochains résultats grâce à cette loi ? Si
les numéros tendent à sortir le même nombre de fois, le numéro 42, qui
est celui qui est sorti le moins souvent, risque de sortir plus souvent lors
des prochains tirages afin de rattraper sa moyenne. En effet, il a 14
tirages de retard par rapport à la moyenne ! Mais attention, n’oublions
pas que cela n’est qu’une théorie et que celle-ci se vérifie sur un grand
nombre de tirages, et non sur l’unique prochain tirage. Il faut donc être
prudent, le fait de jouer la combinaison des nombres les moins souvent
sortis ne vous donnera pas à coup sûr la combinaison gagnante !

L’étude statistique sur un échantillon aussi petit que 745
combinaisons de 6 numéros alors qu’il y a près de 14 millions de
combinaisons possibles révèle déjà une répartition homogène des
fréquences de sortie ! Mais celle-ci nous montrera toujours des écarts
plus importants entre les valeurs réelles et les valeurs théoriques que
dans le cas du jeu plus simple de « pile ou face » où il n’y a que 2
résultats possibles. Plus le jeu offre de combinaisons et plus il faudra de
tirages pour se rendre compte de l’homogénéité des fréquences des
événements associés au jeu.
Notre perception instinctive

Il nous est naturellement difficile d’aborder instinctivement les


statistiques. Nous ne sommes pas programmés pour ça, peut-être parce
que la plupart d’entre nous croient à la chance ou à la fatalité. Nous
n’avons qu’une chance sur 14 millions de gagner au loto alors autant
dire que cela ne sert à rien de jouer. Pourtant, chaque semaine, des
millions de Français jouent. Au fond de nous-même, nous aimons croire
que tout est possible… Il n’est pas impossible de gagner au loto, c’est
juste totalement improbable !
Pour vous faire une idée, voici quelques probabilités étonnantes :
Il est amusant de voir que nous avons environ 56 fois plus de
chances d’être foudroyé que de gagner à la loterie… De même nous
avons environ 2 fois plus de chances de gagner au loto que de faire pile
(ou face) 25 fois de suite avec une pièce de monnaie !

Cela semble très étrange car notre instinct nous dicte le contraire.
Pour la plupart d’entre nous, il semble plus facile de faire un « 6 » dix
fois de suite en lançant un dé que de gagner à la loterie même si dans
les faits ce n’est pas le cas. Nous avons une chance sur 37degagner à la
roulette lorsque nous plaçons un pari sur l’une des 37 cases de 8 cm de
coté. Dans ces dimensions, jouer à la loterie correspondrait à jouer sur
un tapis de roulette de 13 983 816 cases, soit un tapis plus grand que 8
terrains de football.

Ces probabilités absolument contre-instinctives nous montrent qu’il
y a une grande différence entre les probabilités réelles et notre
perception des probabilités. C’est cette différence que le mentaliste va
exploiter pour réaliser des exploits qui semblent impossibles !
Les stratégies diaboliques

Ces astuces se résument en un mélange de mathématiques, de


statistique et de logique, grâce auquel vous allez pouvoir, à long terme,
gagner contre le hasard… ou du moins en donner l’impression ! En
maîtrisant certaines notions vous serez capables de prendre des
chemins secrets pour augmenter vos chances, de calculer à l’avance
l’argent que vous serez susceptible de gagner, de fabriquer votre propre
chance et de gagner à la roulette !
Comment gagner un restaurant
au jeu de dé ?

À la fin de ce chapitre, vous saurez comment gagner un repas au


restaurant en jouant aux dés avec vos amis.

Mais d’abord, observons deux jeux de dé qui nous aideront à
comprendre le fonctionnement de cette technique. Imaginons qu’un
homme nous propose de choisir entre deux jeux de dé. Pour chacun
d’eux, il propose de mettre un peu d’argent en jeu afin d’intéresser la
partie ! Voici les règles des deux jeux :

Jeu 1 : Le dé est lancé sur la table, si le nombre 6 sort, nous
remportons 20 €. Si le 2 ou le 4 sort nous remportons 2 €. Si le 1, 3 ou
5 sort nous lui donnons
10 €. Nous jouerons avec lui 30 fois de suite.

Jeu 2 : Le dé est lancé sur la table. Si le nombre 5 sort, nous
remportons 31 €. Si c’est un autre chiffre qui tombe, nous lui donnons 5
€. Nous jouerons avec
lui 30 fois de suite.
Rappel : En France, les jeux d’argent sont interdits en dehors des
circuits réglementés.

Quel jeu allons-nous choisir ?


Instinctivement, nous avons tendance à préférer le jeu 1 plutôt que
le jeu 2. Mais avons-nous raison ?

Difficile de répondre… Après tout, cela dépend des tirages
aléatoires du dé ! À moins d’avoir des super pouvoirs et de savoir à
l’avance sur quoi le dé va tomber 30 fois de suite, nous ne pouvons pas
savoir quel jeu nous sera le plus favorable.
Car dans le jeu 1, si je fais un 5 je perds 10 € mais dans le jeu 2 j’en
gagne 31. Donc si je fais beaucoup de 5, le jeu 2 me rapportera plus
d’argent… Mais si je fais beaucoup de 6, c’est le jeu 1 qui me sera plus
favorable…

Comment savoir si le 5 va tomber plus souvent que le 6 ou
inversement ? Comment connaître à l’avance les résultats des tirages ?
Tout cela semble n’être qu’une affaire de chance que nous ne pouvons
maîtriser ! Et pourtant, il existe des outils qui nous permettront de
prendre la bonne décision et de choisir le jeu qui nous sera le plus
favorable et cela quels que soient les résultats des 30 lancers de dé !

Pour cela, il nous faut calculer l’espérance de gain de chaque jeu et
choisir celui ayant la plus élevée ! Tout cela est très simple, je vais vous
l’expliquer pas à pas…
Analysons ensemble le jeu 1 :
Considérons un dé à jouer régulier, celui-ci offre 6 possibilités de
résultat.
En effet, le dé peut tomber sur 1, 2, 3, 4, 5 ou 6. L’ensemble de ces
possibilités s’appelle « l’univers », dans notre cas, il est égal à 6.
Nous pouvons établir un simple tableau qui regroupe tous les
résultats possibles (l’univers) et ce que nous gagnons ou perdons pour
chaque cas :
En regardant le tableau, nous avons une vue d’ensemble de tous les
résultats possibles et les conséquences financières de chacun d’entre
eux. Si nous lisons le tableau, nous voyons par exemple que si le 3 sort
nous perdons 10 €, c’est aussi le cas pour le chiffre 1 et 5 ! En fait nous
voyons que X (le gain obtenu) ne peut prendre que 3 valeurs
différentes, soit – 10 €, +2 € ou +20 €. Il n’y a que trois cas possibles :

C’est maintenant plus clair ! J’ai également ajouté une ligne qui
montre la probabilité d’obtenir le gain, il correspond à la probabilité du
lancer de dé. Comme le dé est régulier, chaque numéro a le même
nombre de chances d’apparaître après un lancer, il y a autant de
chances de tomber sur le 3 que sur le 2 ou le 6… Ces événements sont
dits équiprobables. Ils ont tous une chance sur six de tomber.
Je perds 10 euros si le dé tombe sur 1 ou 3 ou 5. Sur les six résultats
possibles du lancer de dé, j’ai 3 possibilités de perdre 10 €. J’ai donc 3
chances sur 6 (3/6) de perdre 10 €.

Pour gagner 2 €, il faut que le dé tombe sur le 2 ou le 4. Sur les six
résultats possibles du lancer de dé, j’ai 2 possibilités de gagner 2 €. J’ai
donc 2 chances sur 6 (2/6) de gagner 2 €.

Pour gagner 20 €, il faut que le 6 sorte. Sur les 6 résultats possibles
du lancer de dé, c’est ma seul possibilité de gagner 20 € ! J’ai donc une
chance sur six (1/6) de gagner 20 €.

En lisant le tableau nous voyons tout de suite que j’ai trois chances
sur six de perdre 10 €, deux chances sur six de gagner 2 € et une
chance sur six de gagner 20 €. Nous pouvons maintenant calculer
l’espérance de gain du jeu 1, c’est-à-dire l’argent que l’on peut
s’attendre à gagner ou à perdre en jouant à ce jeu ! L’espérance de
gain est notée E (X), nous le lirons de cette manière : Espérance de
X. Comme dans notre tableau, X représente le gain.

E (X) = P (1, 3 ou 5). × (1, 3 ou 5) + P (2 ou 4). × (2 ou 4) + P
(6).× (6)
La formule peut sembler impressionnante mais ne vous laissez pas
faire. C’est en fait très simple ! Nous lirons l’équation de cette manière :
L’espérance de X est égale à « la probabilité d’obtenir le chiffre 1, 3
ou 5 » multipliée par « le gain obtenu si le chiffre 1, 3 ou 5 sort » + « la
probabilité d’obtenir le chiffre 2 ou 4 » multipliée par « le gain obtenu si
le chiffre 2 ou 4 sort » + « la probabilité d’obtenir le chiffre 6 »
multipliée par « le gain obtenu si le chiffre 6 sort ».
On a donc :
E (X) = 3/6 × (– 10 €) + 2/6 × (2 €) + 1/6 × (20 €)

J’ai bien trois chances sur six (3/6) de perdre 10 €, deux chances
sur six (2/6) de gagner 2 € et une chance sur six (1/6) de gagner 20 €.

E (X) = 3/6 × ( – 10) + 2/6 × (2) + 1/6 × (20)
E (X) = – 30/6 + 4/6 + 20/6
E (X) = – 6/6 = – 1 €

L’espérance de gain du jeu 1 est donc de – 1 €, on peut donc
s’attendre à perdre en moyenne 1 € à chaque lancer en jouant au jeu 1.
Il ne faut donc pas jouer à ce jeu ! Sur les 30 lancers de dé que vous
ferez, vous gagnerez de temps en temps et vous perdrez aussi de temps
en temps. En moyenne, d’après le calcul de l’espérance de gain, vous
perdrez 1 € à chaque lancer, soit environ 30 € sur toute la partie. C’est
mathématique !

Un coup d’œil sur les cas extrêmes :

Dans le meilleur des cas, vous pouvez gagner 600 €. En effet, si
vous faites un six 30 fois de suite alors vous gagnez 30 fois 20 € soit 600
€. Sachez que la probabilité de faire le même chiffre 30 fois de suite
avec un dé de 6 faces est d’une chance sur 6 exposant 30, c’est-à-dire 6
multiplié par lui-même 30 fois de suite soit : une chance sur 6 × 6 × 6
× 6 × 6 ×…. × 6 × 6. C’est-à-dire environ une chance sur
221 073 919 700 000 000 000 000. Vous avez environ un million de
milliards de fois plus de chances de gagner au loto que de gagner 600 €
à ce jeu !
Dans le pire des cas, vous pouvez perdre jusqu’à 300 €. En effet, si à
chaque lancer vous faites 1, 3 ou 5 vous perdez 10 € 30 fois, soit 300 €.
Sachez que la probabilité pour que cela arrive est de une chance sur 2
exposant 30, c’est-à-dire une chance sur 2 multiplié par lui même 30
fois de suite soit une chance sur 2 × 2 × 2 × 2 × 2 × 2 ×… × 2 × 2.
C’est-à-dire une chance sur 1 073 741 824. Vous avez 1 500 fois
plus de chance de vous faire frapper par un astéroïde !
Cette étude des cas extrêmes nous permet de ressentir plus
concrètement les risques de ce jeu. Nous avons bien plus de chances de
perdre 300 € que d’en gagner 600 !

Analysons le jeu 2 :
Faisons notre tableau regroupant les résultats possibles ainsi que
leur conséquence financière et la probabilité que cela arrive.
Nous avons bien 5 chances sur 6 de faire 1 ou 2 ou 3 ou 4 ou 6 avec
le dé et donc de perdre 5 €. Nous avons également une chance sur 6 de
faire un 5 et donc de gagner 31 €.
Calculons l’espérance :
E (X) = P (1, 2, 3, 4 ou 6) × X (1, 2, 3, 4 ou 6) + P (5) × X (5)
L’espérance de gain est égale à : « la probabilité de faire 1, 2, 3, 4
ou 6 avec le dé » multipliée par « le gain obtenu si le dé fait 1, 2, 3, 4
ou 6 » + « la probabilité de faire un 5 » multipliée par « le gain obtenu
si le dé fait 5 ».

E (X) = 5/6 × (– 5 €) + 1/6 × (+31 €)
E (X) = – 25/6 + 31 /6
E (X) = 6/ 6 = 1 €

L’espérance de gain du jeu 2 est de 1 €, ce qui veut dire que vous
gagnerez en moyenne 1 € à chaque lancer soit 30 € sur l’ensemble du
jeu.

Conclusion :
Il faut donc préférer le jeu 2 au jeu 1 ! Pourtant, notre instinct
tendait à nous dire le contraire ! En effet, dans la forme, le jeu 1 semble
plus séduisant peut-être parce qu’il y a plus de cas gagnants !
Vous pourrez maintenant déterminer si les jeux que l’on vous
propose vous sont favorables ou non. Si l’espérance de gain est
négative, inutile de jouer ! Si elle est positive mais peu élevée, inutile de
prendre des risques ! En revanche, si elle est élevée, vous pouvez jouer
raisonnablement… C’est la raison pour laquelle les casinos gagnent
toujours ! Ils connaissent très bien ce système et font toujours en sorte
que la répartition des gains en fonction des paris leur soit légèrement
avantageuse. Et sur le long terme, avec les milliers de parties effectuées
chaque jour, leur gain réel tend à se rapprocher de leur espérance de
gain théorique, toujours en leur faveur bien entendu.
Ainsi, pour gagner votre restaurant, vous pouvez proposer à vos
amis le jeu 1 qui leur semblera séduisant. Plutôt que de jouer de
l’argent, vous remplacez l’argent par des allumettes. Vous commencez
tous avec le même nombre d’allumettes et après les 30 lancers, celui
qui a le plus d’allumettes a gagné et se fait offrir un restaurant par les
perdants. Avec ce système, vous serez pratiquement certain de gagner !
La main dans le sac

À l’aveugle, vous devez plonger votre main dans un sac et en sortir


une balle. Si celle-ci est noire vous avez gagné, si elle est blanche vous
perdez. Dans quel sac voulez-vous tenter votre chance ?

En réalité, vous avez légèrement plus de chances de gagner avec le


sac 1 qu’avec le sac 2. Néanmoins, beaucoup préféreront jouer avec le
sac 2. Ils ont vraiment l’impression d’avoir plus de chances de gagner !
Cela est peut être dû au fait que le sac contient plus de balles
gagnantes que l’autre. Mais en proportion, cela revient quasiment au
même. Il y a peut être 3 fois plus de balles gagnantes dans le sac 2 mais
il y a aussi 3 fois plus de balles perdantes… C’est d’ailleurs pour cette
raison qu’il est préférable de tenter sa chance dans le sac 1. En
choisissant le sac 2, notre choix nous semble rationnel et logique mais
encore une fois notre instinct a tendance à nous conduire vers le
mauvais choix.
La bonne porte

Dans cet exemple, nous allons voir que nous pouvons prendre des
décisions déterminantes pour battre le hasard. Ce qui va suivre est
totalement hallucinant et a fait couler beaucoup d’encre dans les
années 1990.

Imaginons le jeu suivant. Je vous présente 3 portes. Derrière l’une
d’elles se trouve 10 000 €, derrière les autres il n’y a rien. Vous
choisissez une porte au hasard, disons la porte 1. Comme je sais où se
trouvent les 10 000 €, pour mettre un peu de suspense, je décide
d’ouvrir une porte derrière laquelle il n’y a rien, disons la porte 2. Je
vous demande maintenant si vous voulez changer d’avis. Vous êtes
donc face à deux portes fermées, la 1 et la 3. Que faites-vous ? Vous
gardez la porte 1 ou vous prenez finalement la porte 3 ? Que devez-
vous faire ? Devez-vous changer d’avis ? La moitié de gens ne change
pas d’avis par superstition et l’autre moitié se dit que cela n’a aucune
importance et que ça reste du hasard. Eh bien les deux groupes se
trompent ! Il est en effet dans votre intérêt de changer d’avis ! Je ne dis
pas que vous gagnerez forcement mais vous aurez deux fois plus de
chances de gagner si vous changez d’avis ! C’est très étrange car cela va
à l’encontre de notre instinct mais c’est bien la réalité. Vous doublez vos
chances de gagner si vous changez d’avis. C’est parfois difficile à
comprendre mais je vais vous expliquer le phénomène pas à pas.

Faisons l’inventaire de tous les cas possibles dans le cadre des deux
stratégies, celle qui consiste à ne jamais changer d’avis et celle qui
consiste à toujours changer d’avis.
Pour notre exemple, nous imaginerons que les 10 000 € se trouvent
derrière la porte 3. Nous au rions très bien pu placer l’argent derrière
une autre porte, cela ne changerait rien à la démonstration suivante,
elle prendrait juste une forme différente pour démontrer le même
phénomène.

Que se passe-t-il avec la stratégie qui consiste à ne jamais changer


d’avis :

Cas 1 : Je choisis la porte 1. La porte 2 est ouverte pour montrer
qu’il n’y a rien derrière. Je décide de ne pas changer d’avis. La porte 1
est ouverte, malheureusement il n’y a rien derrière, j’ai perdu.

Cas 2 : Je choisis la porte 2. La porte 1 est ouverte pour montrer
qu’il n’y a rien derrière. Je décide de ne pas changer d’avis. La porte 2
est ouverte, malheureusement il n’y a rien derrière, j’ai perdu.

Cas 3 : Je choisis la porte 3. La porte 1 (ou la porte 2) est ouverte
pour montrer qu’il n’y a rien derrière. Je décide de ne pas changer
d’avis. La porte 3 est ouverte, l’argent s’y trouve, j’ai gagné !

Nous voyons donc bien que si nous décidons de ne pas changer
d’avis, sur les trois cas possibles, un seul nous est favorable. Nous avons
donc bien une chance sur trois de gagner l’argent.

Voyons maintenant ce qu’il se passe avec la stratégie qui consiste à
toujours changer d’avis.

Cas 1 : Je choisis la porte 1. La porte 2 est ouverte pour montrer
qu’il n’y a rien derrière. Je décide de changer d’avis et je choisis l’autre
porte, c’est-à-dire la 3. La porte 3 est ouverte, l’argent s’y trouve, j’ai
gagné !

Cas 2 : Je choisis la porte 2. La porte 1 est ouverte pour montrer
qu’il n’y a rien derrière. Je décide de changer d’avis et je choisis l’autre
porte, c’est-à-dire la 3. Laporte 3 est ouverte, l’argent s’y trouve, j’ai
gagné !

Cas 3 : Je choisis la porte 3. La porte 1 (ou la porte 2) est ouverte
pour montrer qu’il n’y a rien derrière. Je décide de changer d’avis et je
choisis l’autre porte, c’est-à-dire la 2. La porte 2 est ouverte,
malheureusement il n’y a rien, j’ai perdu !

Nous voyons cette fois qu’avec cette stratégie, sur les trois cas
possibles, deux nous sont favorables, nous avons donc deux chances sur
trois de gagner les 10 000 €. En effet, cette stratégie du changement
nous fait gagner dans le cas plus probable où nous nous trompons lors
de notre choix initial.

Il est donc dans votre intérêt de changer d’avis, ainsi vous doublez
vos chances de gagner.

Cet exemple nous montre qu’il existe des chemins secrets que nous
pouvons emprunter pour gagner. Nous ne les voyons pas car notre
instinct nous les cache, nos raisonnements fallacieux nous interdisent
même de croire en leur existence ! Ce problème des trois portes,
derrière lesquelles se trouvaient à l’origine deux chèvres et une voiture,
a fait couler beaucoup d’encre. Notamment en 1990 lorsque le
magazine Parade présenta cette énigme et posa la question fatidique :
Est-il dans votre intérêt de changer d’avis ? L’article démontrait qu’il
était effectivement préférable de le faire mais des milliers de personnes,
dont certains docteurs en mathématiques, s’élevèrent pour dénoncer
l’erreur. Ils ne pouvaient se résoudre à y croire tant la solution est
contre-instinctive.

Si vous n’y croyez toujours pas, prenons cette fois un exemple avec
100 portes. Encore une fois, derrière l’une d’elles se trouve 10 000 €.
Vous choisissez une porte, disons la n o 1. Pour mettre du suspense je ne
me contente pas d’ouvrir une porte mais 98 portes pour vous montrer
qu’il n’y a rien derrière. Je peux le faire sans risque puisque depuis le
début je sais où se trouve l’argent. Je les ouvre toutes une à une, sauf
la porte n o 23. Vous êtes alors face à 98 portes ouvertes ainsi que 2
portes fermées : la n o 1 qui est votre choix initial et la n o 23 que je n’ai
volontairement pas ouverte. Je vous demande si vous voulez changer
d’avis, que faites vous ? Clairement vous devez là aussi changer d’avis !
Si vous ne le faites pas, ça veut dire que vous êtes convaincu d’avoir fait
mouche lors de votre choix initial alors que vous n’aviez qu’une chance
sur 100 de trouver la bonne porte ! En changeant d’avis, vous n’avez
plus une chance sur 100 de trouver l’argent mais 99 chances sur 100 de
gagner ! Cette stratégie nous fait gagner dans les cas où nous nous
trompons lors de notre choix initial. Avec les 100 portes nous avons au
départ 99 chances sur 100 de nous tromper.
Pile ou face

Cette expérience étonnante a notamment été présentée par Derren


Brown, le mentaliste anglais lors de l’une de ses émissions télévisées. La
technique mise en œuvre pour gagner est tout simplement diabolique.

Lorsque nous lançons une pièce de monnaie en l’air 3 fois de suite il
y a huit tiercés possibles : PPP, FPP, PFP, PPF, FFF, PFF, FPF et FFP.
Dans notre jeu, je vous propose de choisir l’un de ces tiercés, j’en
choisirai un moi aussi. Ensuite nous lancerons une pièce en l’air autant
de fois que nécessaire pour réaliser l’un de nos tiercés. Le premier dont
le tiercé apparaît a gagné. Imaginons que vous choisissez le « PFP » et
que je choisis « PPF ». Nous lançons la pièce est nous obtenons la série
suivante : P, F, F, F, P, P, F. Mon tiercé est apparu avant le vôtre, j’ai
gagné ! Cela n’est pas dû au hasard, j’ai utilisé une stratégie diabolique
et je vais vous la révéler pour vous permettre vous aussi de gagner.

Le secret c’est que vous choisissez votre tiercé après celui de votre
adversaire, et vous le choisissez en fonction de son choix. Imaginons
qu’il choisisse PFF. Pour choisir votre tiercé, observez celui de votre
adversaire, prenez le résultat du milieu, en l’occurrence F (face) et
inversez-le, il devient donc P (pile). Placez-le devant le tiercé de votre
adversaire, vous avez donc : P PFF. Éliminez maintenant le dernier
résultat du tiercé de l’adversaire pour ne garder que les trois premiers
dans cet ordre, vous obtenez ainsi votre tiercé : P PF.
Vous aurez ainsi plus de chances de gagner ! Cela semble très
étrange mais c’est un fait ! Si nous avions effectué des groupes isolés de
trois lancers et que nous avions attendu que l’un des tiercés apparaisse
pour désigner un vainqueur, nous aurions eu autant de chances de
gagner que notre adversaire ! Or, dans ce jeu, les lancers successifs ne
sont pas isolés en groupe de 3, c’est là la faille qui nous permet de
gagner avec ce système.

Pourquoi ?

Dans notre exemple, imaginons que l’adversaire choisit PPF et donc
que nous choisissions FPP en suivant notre stratégie. Calculons nos
chances de gagner. Au troisième lancer, l’un des huit tiercés possibles
va apparaître. Notre adversaire et nous avons donc une chance sur huit
de voir apparaître notre tiercé. Pour l’instant le jeu est équitable. Si
aucun des deux tiercés ne sort, on lance la pièce une 4 e fois, ce lancer
forme alors un nouveau tiercé avec les deux lancers précédents.

C’est à ce moment précis que vos chances de gagner augmentent.
En fait, à partir du 4 e lancer, vous aurez à chaque lancer plus de
chances de voir apparaître votre tiercé que celui de votre adversaire.
Les calculs sont très complexes alors pour se rendre compte du
phénomène, faisons une étude de cas sur 5 lancers de pièces, ce qui
représente 32 combinaisons possibles, toutes inscrites dans le tableau
page suivante
Au bout de trois lancers, nous remarquons que le tiercé de notre
adversaire PPF et le nôtre FPP ont le même nombre de chances
d’apparaître. En effet, sur les 32 combinaisons possibles, 4 leur sont
favorables (les combinaisons 5, 6, 7 et 8 pour PPF et les combinaisons
17, 18, 19 et 20 pour FPP). Ils ont donc tous les deux 4 chances sur 32
soit une chance sur 8 d’apparaître au troisième lancer.

Si aucun tiercé n’est apparu, il n’y a toujours pas de gagnant ! Nous
devons donc relancer la pièce une quatrième fois pour former un
nouveau tiercé avec les deux lancers précédents. Il reste donc 32
combinaisons moins les 8 combinaisons qui auraient donné un gagnant,
soit 24 combinaisons possibles. Dans le tableau, nous remarquons que
sur ces 24 combinaisons possibles, 4 nous sont favorables au quatrième
lancer (la 9, 10, 25 et 26). Mais il n’y a que deux combinaisons
favorables à notre adversaire : La combinaison 3 et la 4. Le tiercé PPF
apparaît aussi dans les combinaisons 19 et 20 mais si l’une de ces
combinaisons était sortie, elle nous aurait fait gagner dès le troisième
lancer et le jeu se serait arrêté. Notre adversaire n’a donc que 2
chances sur 24 de voir son tiercé apparaître au quatrième lancer tandis
que nous avons 4 chances sur 24 de voir le nôtre !
Si aucun tiercé n’est apparu au 4 e lancer, il n’y a toujours pas de
gagnant ! Nous relançons donc la pièce une cinquième fois. Il reste
donc 24 combinaisons moins les 6 combinaisons qui auraient donné un
gagnant au quatrième lancer, soit 18 combinaisons possibles. Dans le
tableau, nous voyons que les combinaisons 21 et 29 nous sont
favorables. Nous avons donc 2 chances sur 18 de voir apparaître notre
tiercé au cinquième lancer. En revanche, nous voyons qu’il n’y a que la
combinaison 2 qui est favorable au tiercé de notre adversaire. Car si le
tiercé PPF se retrouve aussi dans les combinaisons 10, 18 et 26, celles-ci
nous auraient déclaré vainqueur aux lancers précédents. Notre
adversaire n’a donc qu’une chance sur 18 de gagner tandis que nous en
avons 2 !

Si aucun tiercé n’est encore sorti, il faut lancer la pièce une sixième
fois. Ce phénomène se reproduira jusqu’à ce qu’un des tiercés finisse
par apparaître.
Vous avez en main une stratégie invisible, même aux esprits les plus
perspicaces, pour gagner dans un jeu de hasard. Jouez en 10 manches
avec ce système et vous êtes pratiquement sûr de gagner… À moins que
votre adversaire n’ait une chance hors norme.
Shi Fu Mi

Le jeu Shi Fu Mi connu aussi sous le nom de pierre-feuille-ciseaux


est très populaire. Rappelons le pouvoir des signes : les ciseaux coupent
la feuille, la feuille enveloppe la pierre et la pierre casse les ciseaux.
Ainsi, chaque élément bat l’un des deux autres et est battu par le
troisième. Si vous jouez contre un ordinateur qui fera des choix
aléatoires vous aurez à chaque fois une chance sur trois de gagner, une
sur trois de perdre et une sur trois de faire match nul. Mais si vous
jouez contre un être humain, il existe une technique qui multipliera vos
chances par deux ou par trois. Il est difficile de donner une probabilité
exacte car il s’agit ici d’une astuce psychologique. L’efficacité de cette
stratégie a été vérifiée par l’université chinoise de Zhejiang sur un
échantillon de 360 étudiants ayant fait chacun 300 parties de Shi Fu
Mi. Pour gagner, il vous faut jouer en fonction du coup précédent de
votre adversaire. Au premier coup, vous jouez au hasard, à ce stade,
trois cas se présentent : vous gagnez, vous perdez ou vous faites match
nul. Dans le cas d’un nul, rejouez au hasard autant de fois que
nécessaire pour qu’il y ait un gagnant puis adoptez la stratégie
suivante :

Si votre adversaire gagne, il est programmé pour refaire le même
signe le coup suivant. Donc si vous faites « ciseaux » et que votre
adversaire fait « pierre », il gagne et le coup suivant il sera enclin à faire
une nouvelle fois « pierre », vous ferez donc « feuille » le coup suivant
pour gagner.

Si votre adversaire perd, il est programmé pour changer de signe
selon cet ordre : pierre > feuille > ciseaux, c’est-à-dire qu’il fera au
coup précédent le signe qui vient de vous faire gagner. Ainsi, si vous
faites « feuille » et que votre adversaire fait « pierre », vous gagnez. Le
coup suivant, il sera enclin à faire le signe « feuille », vous ferez
« ciseaux » pour le contrer.

Pour ne pas trop réfléchir lorsque l’on joue vite, dites-vous que si
vous gagnez avec un signe, le coup suivant faites le signe qui bat celui
que vous venez de faire, jouez simplement dans cet ordre : pierre
> feuille > ciseaux > pierre > feuille. Si vous perdez jouez dans l’autre
sens, c’est-à-dire : pierre> ciseaux > feuille > pierre.

Face un à ordinateur, cette stratégie ne tient pas. Contrairement à
nous, l’ordinateur sait prendre des décisions réellement aléatoires
tandis que nous sommes influencés par le monde extérieur et notre
monde intérieur.
Double vue

Il s’agit d’un jeu totalement honnête basé sur le hasard. Néanmoins,


une stratégie vous permettra encore une fois de battre le hasard comme
si vous aviez le don de double vue.
Dans un sac se trouvent 3 jetons. L’un d’eux a ses deux faces
rouges, l’autre ses deux faces noires et le troisième possède une face
rouge et une face noire. Un jeton est choisi au hasard puis posé sur la
table. Vous devez parier sur la couleur qui est en contact avec la table.
Avec votre adversaire vous faites 10 essais chacun, celui qui devine juste
le plus grand nombre de fois a gagné.
Lorsque vous voyez le jeton, vous ne voyez pas la face en contact
avec la table mais vous voyez celle qui est en l’air, imaginons qu’elle
soit rouge. Vous savez donc qu’il ne s’agit pas du jeton noir des deux
côtés, il s’agit soit du jeton rouge/rouge soit du jeton rouge/noir, il y a
donc deux cas possibles : la face cachée peut être rouge ou noire, il y a
une chance sur deux. Impossible de favoriser un choix plus que l’autre.
Pourtant il y a une stratégie, laquelle selon vous ? Prenez le temps de
réfléchir avant de lire la suite.

Il y a une stratégie qui vous donnera deux chances sur trois de
deviner la couleur en contact avec la table. Il faut pour cela réfléchir
autrement. Lorsque le jeton est choisi dans le sac, vous avez deux
chances sur trois de sortir un jeton ayant les deux faces de la même
couleur. Donc deux chances sur trois que la face cachée soit de la
même couleur que celle qui est visible. Ainsi lorsque vous voyez que la
face visible sur la table est rouge, pariez sur le fait qu’il s’agit du jeton
rouge/rouge et si vous voyez une face noire pariez sur le jeton
noir/noir.
Apprendre à avoir de la chance

Avoir de la chance s’apprend. Il n’y a rien d’ésotérique là-dedans,


au contraire, tout est rationnel.
Je me souviens être allé chez un couple d’amis pour leur pendaison
de crémaillère. Leur appartement était très spacieux, la pierre
apparente sur certains murs ainsi que la verrière de l’entrée donnaient
un cachet indéniable. L’une des invitées s’écria : « Quelle chance d’avoir
trouvé un si bel appartement ! » Mais la chance n’a rien à voir dans
cette histoire. La vérité c’est que mes amis avaient visité près de 40
appartements avant d’acheter celui-ci. Pour le même prix, ils ont visité
des tas d’appartements qui ne correspondaient pas à ce qu’ils voulaient.
Ils ont multiplié leurs chances en multipliant les visites. Si vous plantez
une graine, vous aurez de la chance si elle pousse correctement et vous
donne un arbre avec de beaux fruits. En revanche, si vous en plantez
une centaine alors vous aurez toutes les chances d’obtenir ce que vous
souhaitez. Si vous multipliez le champ de vos possibilités alors rien ne
vous arrêtera et si finalement vous n’obtenez pas ce que vous voulez,
cela vous permettra au moins de ne pas avoir de regrets.
Pour avoir de la chance il vous faut entretenir vos réseaux, ne pas
avoir peur de tenter de nouvelles expériences, ne jamais dire « non »
sans réfléchir, aimer le changement, envisager toutes les possibilités
d’une situation et, enfin, multiplier autant que possible toutes les
situations qui ont une chance de vous être favorable.
Gagner à la roulette

La roulette est un jeu de hasard traditionnel et il y a plusieurs


façons d’y jouer. Vous pouvez miser sur un numéro, il y en a 37 avec le
zéro. Vous pouvez aussi jouer en pariant plus simplement sur les
numéros pairs ou impairs, ou encore sur les numéros rouges ou noirs.
Le système que je vais vous expliquer vous permettra d’être certain de
gagner. Il s’agit d’un système progressif qui vous permettra à chaque
lancer de regagner l’argent perdu au coup précédent.
Le principe est simple, vous ne pariez que sur la couleur. Pour
commencer vous pariez 1 €, disons sur la couleur rouge. Puis vous
suivez la règle suivante : si vous gagnez vous empochez votre mise, si
vous perdez, vous misez au coup suivant le double de ce que vous avez
perdu et ainsi de suite. Ainsi, dès que vous perdez vous avez la
possibilité au coup suivant de récupérer ce que vous venez de perdre.
Même si vous perdez à chaque fois, doublez la mise sans vous poser de
question, vous finirez statistiquement par récupérer ce que vous avez
perdu.

Observons ce qu’il se passe dans un tableau.
En lisant, on voit que si vous n’avez toujours pas gagné au bout du
e
6 pari, cela vous a coûté 63 € si vous en restez là. Mais il faut
continuer, suivre le système et doubler la mise au prochain coup. Si
vous n’avez toujours pas gagné au 13e coup, cela vous aura coûté à ce
stade 8 191 € Mais cela peut-il arriver ? Oui, mais il y a peu de chances,
vous avez une chance sur 8 192 que cela arrive, autrement dit vous
avez 8 191 chances sur 8 192 que cela n’arrive pas ! Et si vous n’avez
pas de chance et que cela arrive, rejouez une 14 e fois en doublant la
mise encore et encore jusqu’à la victoire.

Que se passe-t-il lorsque nous gagnons ? Si nous gagnons par
exemple au 5e pari, nous avons posé 16 € sur le rouge donc nous
gardons cette mise et le casino nous donne 16 €, nous avons gagné 16
€. Mais après avoir perdu au 4 e pari, notre cumul de perte était à 15 €,
notre gain total est donc de 16 € – 15 € soit 1 €. Ce n’est pas grand-
chose, c’est vrai, mais néanmoins nous n’avons pas perdu, notre compte
est dans le positif.
Si vous gagnez au 11e coup, votre gain total sera également de 1 €.
En efet, vous gagnez 1 024 € mais vous en avez dépensé 1 023 pour
arriver jusque-là, il vous reste donc 1 €.

Grâce à ce système, à chaque fois que vous gagnez vous récupérerez
l’ argent que vous avez perdu aux tirages précédents avec en plus votre
mise de départ, dans notre exemple 1 €. Il serait tentant d’augmenter
votre mise de départ pour gagner plus, mais vous avez pu remarquer
que les investissements montent très vite

Même s’il rapporte peu, ce système est infaillible à condition d’avoir
l’argent nécessaire pour doubler les paris à chaque fois et une confiance
absolue. Néanmoins, un problème se glisse, celui du plafond. En effet,
certains casinos peuvent par exemple limiter le montant des paris à
5000 €. Vous ne pourrez donc pas continuer indéfiniment à doubler
votre mise. Pour un plafond de 5 000 € et dans le cas d’une mise de
départ de 50 €, vous ne pourrez appliquer le système que 7 fois. Sachez
dans ce cas que vous aurez 127 chances sur 128 de gagner 50 €
(environ 99,2 % de chances) et une chance sur 128 (environ 0,8 % de
chances) de perdre 6350 €. À vous de voir si cela vaut le coup…
Attention, pour plus de clarté, les calculs précédents ne prennent
pas en compte le fait que le chiffre « 0 » n’a pas de couleur. En réalité,
nous n’avons pas une chance sur deux (50 % de chances) de tomber
sur l’une des deux couleurs mais 18 chances sur 37, soit 48,6 % de
chances.
Compter les cartes au casino

Nous avons tous entendu parler de certaines personnes très fortes


en calcul mental qui écumaient les casinos en faisant sauter la banque
en comptant les cartes au blackjack. Comment procédaient-ils ? Quel
est ce système exactement ?
Le jeu du blackjack consiste à former une combinaison de cartes
pour que la somme de leur valeur se rapproche au plus près de 21 sans
le dépasser.
Il est en réalité très facile de compter les cartes, les opérations se
limitent à de simples additions consistant à ajouter ou à retirer 1 en
fonction des cartes sorties par le croupier. La difficulté est de ne pas
perdre le fil compte tenu du bruit alentour et de la rapidité du
croupier. Ce calcul vous donne un nombre clef qui vous dictera la
stratégie à suivre pour gagner. Par exemple vous devrez vous arrêter
quand la somme de vos cartes atteint 16, ou séparer les 6 s’ils se
présentent. Là est la difficulté majeure ! En effet, vous devez vous
souvenir des stratégies à adopter, de tous les cas possibles en fonction
de la clef que vous avez calculée. Si cette stratégie est infaillible et
fonctionne sur le long terme, elle représente un travail monumental.
Sachez que si vous vous trompez ne serait-ce qu’une seule fois sur 100
distributions de cartes, cela revient à jouer sans système et donc à
perdre sur le long terme.
Aujourd’hui, les casinos changent régulièrement les cartes au
blackjack pour empêcher tout comptage.
Code secret de carte bancaire
et anniversaire

Notre carte bancaire est protégée par un code de 4 chiffres que


nous composons pour retirer de l’argent au distributeur ou payer dans
les commerces. Il existe dix mille combinaisons de 4 chiffres, de 0000 à
9999, mais deux combinaisons ne sont pas affectées par les banques
tant elles semblent évidentes, il s’agit des combinaisons « 0000 » et
« 1234 ». Les banques estiment qu’un voleur tenterait en priorité ces
deux codes au distributeur. Il existe donc 9998 codes secrets de carte
bancaire pour des millions d’utilisateurs. Il y a près de 62 millions de
cartes bancaires en circulation en France, si vous en avez une vous
aussi, cela signifie que 6 200 personnes ont le même code secret que
vous. De même, lorsque vous êtes au stade de France qui peut accueillir
plus de 80 000 spectateurs, vous pouvez être certain qu’environ 8
personnes dans le stade ont le même code que vous.
D’après vous, combien de personnes faut-il réunir dans une pièce
pour avoir plus d’une chance sur dix que deux d’entre elles aient le
même code secret ? La réponse est étonnante, il ne faut réunir que 48
personnes ! Vous aurez ainsi 10,7 % de chances que deux d’entre elles
aient le même code secret.
Nous pouvons également réaliser ce calcul avec notre date
d’anniversaire. La réponse est encore plus surprenante ! Combien faut-
il réunir de personnes dans une pièce pour avoir plus d’une chance sur
deux que deux d’entre elles aient la même date d’anniversaire ? Il ne
suffit que de 23 personnes ! Ce qui signifie que dans votre entourage
proche ou familial, dans une salle de classe ou dans une équipe de foot
(avec les remplaçants) il y a plus d’une chance sur deux que deux
personnes aient la même date anniversaire !
Pour calculer cette probabilité, il faut prendre le problème à
l’envers et d’abord calculer les chances de ne pas avoir deux personnes
avec la même date d’anniversaire dans un groupe. Ce qui est sûr c’est
qu’en réunissant 366 personnes, au moins deux d’entre elles auront la
même date d’anniversaire.

D’abord un petit rappel important pour la suite. N’oubliez pas que
la probabilité que des événements indépendants les uns des autres se
produisent tous est égale au produit de leur probabilité.
En effet, la probabilité de lancer une pièce et qu’elle retombe sur
pile et d’une chance sur 2 (1), la probabilité de lancer un dé et qu’il
tombe sur « 5 » est d’une chance sur 6 (1/6) et la probabilité que les
deux événements se produisent tous les deux est égale au produit de
leur probabilité, c’est à dire : ½ × 1/6 = 1/12. Nous avons donc une
chance sur 12 de faire « pile » avec une pièce et de faire « 5 » avec un
dé du premier coup.

Retournons maintenant à notre calcul. Prenons deux personnes, la
première fête son anniversaire à l’une des 365 dates possibles de
l’année. Pour que la deuxième ne fête pas son anniversaire le même
jour, il faut qu’elle le fête à l’une des 364 autres dates. Il y a donc 364
chances sur 365 que ces deux personnes n’aient pas la même date
d’anniversaire.
Si une troisième personne les rejoint, il faut qu’elle fête son
anniversaire un autre jour que celui de la première personne et de la
deuxième. Deux dates lui sont interdites mais il lui en reste 363. Pour
calculer la probabilité que ces deux événements se produisent il faut
multiplier leur probabilité, nous avons donc (364/365) × (363 / 365)
= 0,991, soit 99,1 % de chances qu’en réunissant trois personnes,
aucune d’elles n’ait la même date d’anniversaire.
Si une quatrième personne les rejoint, celle-ci peut fêter son
anniversaire à n’importe quel des 362 jours restant, la cinquième à
n’importe quel des 361 jours restants et ainsi de suite. Pour calculer la
probabilité (P) pour que les personnes n’aient pas la même date
d’anniversaire il faut multiplier les probabilités entre elles. Ainsi pour 6
personnes, nous avons :

P = (364/365) × (363/365) × (362/365) × (361/365) ×
(360/365) = 0,959

En réunissant 6 personnes vous avez 95,9 % de chances qu’aucune
n’ait la même date d’anniversaire. Si l’on fait le calcul pour un groupe
de plus en plus grand, avec 23 personnes, nous avons :

P = (364/365) × (363/365) × (362/365) ×… × (344/365) ×
(343/365) = 0,4927

Il y a donc 49,27 % de chances qu’aucune personne n’ait la même
date d’anniversaire, ce qui veut dire qu’il y a 100 % – 49,27 % = 50,73
% de chances que deux d’entre elles aient la même date.

Ce résultat est très surprenant et nous montre encore une fois à
quel point certaines statistiques nous sont difficiles à aborder
intuitivement.

Vous pouvez utiliser à votre avantage ces probabilités surprenantes
pour prédire un événement qui semble impossible lorsque vous êtes en
groupe. « Je sens que deux personnes ici fêtent leur anniversaire le
même jour ! » Sachez que si vous êtes une cinquantaine, vous avez
97,1 % de chances que cela soit le cas, plus de 97 %, c’est presque une
certitude !
La loi de Murphy

Cette loi est le reflet même de notre perception des statistiques et


des probabilités. Celle-ci affirme que la tartine tombe toujours du côté
de la confiture, qu’au supermarché, la caisse que nous n’avons pas
choisie avance toujours plus vite. Cette loi est aussi appelé « la loi de
l’emmerdement maximum », en d’autres mots, dès qu’une situation
peut mal tourner, elle dégénère rien que pour vous. Bien évidemment,
il n’y a aucune réalité statistique dans cette loi, ce n’est qu’une vue de
l’esprit qui montre que nous sommes enclins à nous souvenir de toutes
les fois où la tartine tombe du mauvais côté et à occulter toutes les fois
où elle tombe du bon côté. Nous avons tendance à nous souvenir plus
facilement de ce qui nous procure de l’émotion et il a été prouvé que les
émotions négatives nous marquent davantage que les positives. Cela
peut expliquer pourquoi nous avons imaginé cette loi pour tenter
d’expliquer un phénomène irréel mais que nous avons pourtant tous
ressenti au moins une fois dans notre existence.
CONCLUSION

Si les jeux et les stratégies proposés dans ce chapitre vous


permettent de gagner, ils nous montrent aussi qu’il nous faut souvent
réfléchir autrement pour prendre le contrôle des événements ou agir en
pleine connaissance des enjeux. L’une des forces du mentaliste c’est
d’anticiper tous les cas possibles et leurs conséquences pour ne jamais
être pris au dépourvu. J’ai toujours considéré le hasard comme un
ennemi me rappelant constamment que nous ne pouvons pas tout
maîtriser. Si la guerre est perdue d’avance, j’ai tout de même quelques
armes pour lutter lorsque le combat est inévitable. Et maintenant vous
les avez aussi.
Agir sur la matière à distance ?

Si le travail du mentaliste reste rationnel, il arrive parfois que des


personnes du public y voient l’expression d’un don surnaturel et
qu’elles me demandent de leur lire l’avenir ou de plier une petite
cuillère à distance…

Cette faculté d’agir sur la matière par la force de l’esprit s’appelle la
psychokinésie. Les sujets doués de cette faculté seraient capables
d’affoler les aiguilles des boussoles sans les toucher, de faire repartir de
vieilles montres à distance ou même d’influencer à distance les résultats
de tirages d’un dé ou de lancers d’une pièce de monnaie.

Certains se souviendront peut-être d’Uri Geller qui tordait cuillères
et fourchettes par la seule force de sa volonté à la télévision dans les
années 1970. À ce jour, aucune étude scientifique n’a pu établir
l’existence de ce phénomène. Uri Geller a d’ailleurs reconnu en 2008
lors d’une interview pour Magische Welt qu’il utilisait des techniques
d’illusionniste pour réaliser ses exploits.

Dans ce chapitre, je vais vous révéler le fonctionnement de certains
phénomènes utilisant différentes techniques du mentalisme.
Influencer le lancer d’une pièce

Lors d’une émission télévisée à succès, un homme affirmant


posséder le pouvoir de psychokinésie propose de faire la démonstration
de ses pouvoirs. Il prétend qu’il peut influencer le lancer d’une pièce de
monnaie pour la faire atterrir sur pile.

Pour ne pas être accusé de tricherie, il propose de ne jamais toucher
la pièce ainsi que d’utiliser la pièce de quelqu’un d’autre. Il propose
également de faire l’expérience dix fois de suite afin de prouver qu’il ne
s’agit pas d’un simple coup de chance.

Avouons que les conditions sont drastiques et convaincantes. Il
affirme même que son pouvoir est si intense qu’il peut opérer à
plusieurs kilomètres de distance et se propose de réaliser l’expérience
avec les téléspectateurs.

Depuis le plateau, cet homme va déployer ses pouvoirs et influencer
les pièces des téléspectateurs pour qu’elles tombent sur pile, dix fois de
suite.

À l’issue de l’expérience, le standard de l’émission explose, près de
6 000 personnes appellent pour témoigner de la réalité du phénomène,
l’homme exténué par tant d’efforts mentaux savoure son succès.

Mais que s’est-il passé réellement ? Les 6 000 personnes sont-elles
complices ? Pas du tout, elles ont réellement vécu ce phénomène
troublant. Pourtant le mentaliste que je suis n’est pas convaincu. Les
mathématiques et les statistiques vont nous éclairer quant à la réalité
du phénomène.

Il y a une chance sur 1 024 de faire pile dix fois de suite avec une
pièce de monnaie soit 0,000976 %. Lorsque le téléspectateur lance sa
pièce devant sa télévision, il a très peu de chances de réussir mais
n’oublions pas qu’il n’est pas le seul à tenter sa chance !

Des millions de téléspectateurs en font autant ! Si l’émission fait une
audience de 6 millions de téléspectateurs, cela signifie qu’en moyenne
6 000 000 / 1 024 soit 5 859 spectateurs vont réussir. Le fait que 6 000
personnes téléphonent pour dire qu’ils ont vu leur pièce tomber dix fois
de suite sur pile n’a donc rien de surprenant ! Ce qui serait incroyable
c’est qu’un million de personnes téléphonent !
Les téléspectateurs chanceux de vivre le phénomène seront
persuadés de la véracité de la psychokinésie. Imaginez un instant, le
spectateur est devant sa télévision, la pièce vient de faire pile cinq fois
de suite, la tension est palpable.
Sixième lancer, pile à nouveau ! Cela serait donc possible ?
Septième, huitième, neuvième lancer, pile encore et encore. Au dixième
lancer, le spectateur s’agenouille devant sa télévision, la pièce tombe
sur pile pour achever de le convaincre ! Il a enfin la preuve de
l’existence du pouvoir psychokinétique et plus rien au monde ne pourra
le faire changer d’avis. Et pourtant.

Avec le lancer d’un dé, l’homme aurait eu également de bons
résultats. La probabilité pour que le dé fasse un « 6 » cinq fois de suite
est d’une chance sur 7 776. Sur les 6 millions de téléspectateurs, il y
aura donc en moyenne 771 téléspectateurs qui y parviendront,
largement de quoi saturer un standard téléphonique.
Faire exploser une ampoule
à distance

Encore une fois, notre homme au super pouvoir affirme qu’il peut
faire exploser une ampoule à distance par la seule force de son esprit. Il
va réaliser cet exploit en faisant exploser les lampes chez les
téléspectateurs.

L’homme se concentre intensément et demande aux téléspectateurs
d’allumer le plus possible de lampes autour d’eux et de se concentrer
également. Après quelques minutes d’une forte concentration, l’homme
semble épuisé.

Le standard lui est saturé de téléspectateurs qui témoignent qu’une
ampoule a explosé chez eux.
Là encore, je ne suis pas convaincu par cette démonstration.
Calculons ensemble les chances qu’une ampoule explose chez vous
pendant les cinq minutes où vous regardez l’émission.

Considérons qu’une ampoule a 4 000 heures de vie (les ampoules
basse consommation sont censées vivre plus longtemps mais des tests
menés par l’association de défense des consommateurs ont montré que
cette promesse n’était pas tenue). 4 000 heures de vie représente
48 000 intervalles de 5 minutes, donc lorsque nous allumons une
ampoule, nous avons une chance sur 48 000 qu’elle explose à cause de
sa simple usure.
L’homme de la télévision nous a demandé d’allumer plusieurs
lampes autour de nous, imaginons que nous en allumons 5.

Cela représente pour la totalité des téléspectateurs des millions
d’ampoules allumées, 30 millions d’ampoules réparties chez 6 millions
de téléspectateurs.
Avec une chance sur 48 000 d’avoir une ampoule qui explose dans
les 5 minutes et 30 millions d’ampoules allumées nous aurons en
moyenne 625 ampoules qui exploseront.

Il faut en plus ajouter à cela le fait qu’une ampoule explose le plus
souvent quand nous l’allumons et que nous sommes invités à en
allumer le plus possible.

De plus l’émission dure deux heures, soit 24 intervalles de 5
minutes, le nombre d’ampoules qui explosent grimpe alors en flèche
(× 24).

Pour ceux qui ne vivent pas le phénomène, ils imagineront que les
ampoules explosent littéralement en mille morceaux car nous utilisons
aussi le verbe « exploser » dans le cas d’une simple ampoule qui grille
silencieusement.

Ce phénomène n’a donc rien d’extraordinaire et n’est aucunement
la preuve d’un phénomène quelconque.

En réalité, ce phénomène arrive tous les soirs, toutes les cinq
minutes mais personne n’en fait état car il n’y a pas eu d’effet
d’annonce.

Si vous lisez ce livre le soir, le temps que vous lisiez ce paragraphe,
environ 130 ampoules ont grillé en France et cela n’a rien avoir avec le
fait que nous en parlons, la situation se répétera dans les 30 prochaines
secondes ! Et si votre lampe vacille en ce moment même, je n’y suis
pour rien.
Faire redémarrer une vieille montre
à distance

Encore une fois, notre homme de télévision va repousser les limites


de son esprit pour faire redémarrer la vieille montre que nous avons
chez nous dans notre tiroir. En effet, il vous demande de tenir
fermement la montre dans vos mains et à travers l’écran de télévision il
parvient miraculeusement à la faire repartir.

Dans ce cas, les études statistiques ne vont pas nous permettre à
elles seules d’expliquer ce phénomène. En effet, nous imaginons mal la
vieille montre de notre grand-père se remettre en marche toute seule et
calculer cette probabilité semble compliqué.

Cette fois le phénomène s’explique physiquement. Quand nous
avons entre les mains une vieille montre, nous la remontons pour
vérifier si elle marche, si celle-ci reste bloquée nous la mettons au fond
d’un tiroir avec nos pièces de monnaie étrangère, quelques boutons de
rechanges et des clefs qui n’ouvrent plus rien.

La montre est donc remontée, mais elle ne fonctionne toujours pas
car la plupart du temps le mécanisme est grippé, l’huile trop durcie par
le temps enraille les engrenages.

En tenant la montre dans vos mains, vous réchauffez la montre et
surtout l’huile à l’intérieur qui devient de plus en plus fluide pour
finalement libérer le système et la faire redémarrer. La trotteuse se
remet en marche et la montre semble fonctionner. Malheureusement
cela sera de courte durée et la visite chez un horloger s’imposera.

Pour faire cette expérience avec un ami, vous pouvez lui demander
de garder dans sa poche de pantalon sa vieille montre toute une
journée, il fera ainsi monter la température progressivement et il verra
sa vieille montre repartir, par la seule force de votre esprit évidemment.
Le mystère du pendule

Le pendule est un accessoire efficace pour deviner les pensées d’une


personne. Vous allez le voir, il n’y a rien d’ésotérique ou de surnaturel
dans cette technique, tout est logique et d’une redoutable efficacité !

Un pendule se compose d’un fil ou d’une chaîne ou bout duquel est
accroché un poids. Vous pouvez vous procurer un pendule dans des
magasins ésotériques spécialisés. Cela dit, un simple écrou accroché à
une simple ficelle fait l’affaire ! Personnellement je préfère improviser
un pendule en empruntant la chaîne et la bague de quelqu’un ! La
bague est passée dans la chaîne qui est refermée, vous avez un pendule
parfait. Veillez toutefois à ce que la bague ne soit pas trop légère, plus
la bague sera lourde et mieux ce sera.

Le principe du pendule est très simple, vous demandez à quelqu’un
de tenir le pendule du bout des doigts et de ne pas bouger. Vous
expliquez ensuite que le pendule va répondre aux questions en
tournant ou en se balançant. S’il se met à tourner cela signifie OUI et
s’il se balance cela signifie NON. Une fois que les règles sont bien
comprises par celui qui tient le pendule, vous pouvez poser toutes les
questions que vous souhaitez et le pendule vous répondra par OUI ou
NON en tournant ou en se balançant sans jamais se tromper !
Comment ça marche
Même si la personne tenant le pendule est persuadée de ne pas
bouger, elle produit inconsciemment et involontairement de
micromouvements qui entraînent la rotation ou le balancement du
pendule.

Ces micromouvements sont amplifiés en fonction de la longueur du
fil et la masse du poids. C’est donc celui qui tient le pendule qui répond
aux questions sans s’en rendre compte ! C’est ce que l’on appelle la
réponse idéomotrice, il suffit de penser OUI ou NON pour entraîner
involontairement le pendule dans les mouvements correspondants.
Ainsi, le pendule peut répondre à toutes les questions à condition
que celui qui le tient connaisse les réponses ! Ainsi, si vous demandez
au pendule s’il fait jour dehors alors que la nuit est tombée, le pendule
répondra NON en se balançant car celui qui tient le pendule sait qu’il
fait nuit !

En revanche, si vous demandez au pendule si le numéro 13 va
sortir au prochain tirage du loto, la réponse obtenue risque de ne pas
se vérifier, à moins d’une coïncidence !

Le pendule est un instrument qui permet de dialoguer avec
quelqu’un sans que celui-ci ait l’impression de répondre ! Les
applications sont nombreuses et les effets produits sont saisissants, vous
retrouverez plusieurs expériences dans le chapitre 3.
Pour mémoire, c’est le chimiste français Eugène Chevreul qui mit en
évidence, dans un rapport remis à l’académie des sciences en 1854,
l’existence des micromouvements résultant de l’autosuggestion et
provoquant les mouvements du pendule.

Bien que le fonctionnement du pendule soit connu et reconnu
depuis plus de 150 ans, aujourd’hui encore, nous trouvons sur Internet
des sites de médecines douces utilisant le pendule pour déterminer le
meilleur traitement à prescrire au malade.

Ce triste exemple nous montre que notre besoin de croire en
l’irrationnel est si fort qu’il nous pousse à refouler les connaissances du
passé et les évidences. Si vous êtes malade, allez voir un médecin
diplômé et non un radiesthésiste autoproclamé guérisseur.
La force de l’esprit

Dans cette expérience vous ferez tourner à distance un papier plié


en quatre, posé en équilibre sur une aiguille alors que celui-ci est à
l’abri des courants d’air sous un verre. La preuve d’un pouvoir
psychique ? L’expérience est bluffant.

Il vous faut pour cela construire une stéhénomètre initié par le
docteur Paul Joire de l’académie médicale de Paris au début du XXe
siècle. Pour cela prenez un simple bouchon de liège, plantez-y une
aiguille. Découpez dans du papier à cigarette un carré le plus grand
possible et pliez-le en quatre en marquant bien les plis puis dépliez-le
et posez-le en équilibre sur la pointe de l’aiguille comme dans
l’illustration. Retournez un verre fin au-dessus pour le protéger des
courants d’air et vous avez votre dispositif prêt à l’emploi.

Concentrez-vous sur le papier et tentez de le faire bouger par la
force de votre volonté. Approchez votre main comme s’il s’agissait d’une
antenne diffusant vos pouvoirs à travers le verre, prenez votre temps et
persévérez. Quelques minutes plus tard, le papier se met à tourner
lentement sous l’effet de votre pouvoir.
Comment ça marche ?
Est-ce une preuve du pouvoir psychokinétique ? Non, ce n’est pas
une preuve. Ce n’est pas parce qu’une pièce est totalement fermée qu’il
n’y a pas de courants d’air à l’intérieur.

Dans une pièce hermétiquement fermée, vous pouvez remarquer,
sous une certaine lumière, les grains de poussière flotter dans les airs et
se déplacer rapidement vers le haut ou le bas. Le vent se forme de la
même manière dans votre salon, portes et fenêtres closes, qu’au-dessus
de l’Atlantique, dans des proportions différentes bien sûr. Le vent se
forme par des mouvements d’air associés aux différences de
température, l’air chaud plus léger monte tandis que l’air plus frais
descend.

C’est exactement ce qui se passe sous le verre. Lorsque vous


approchez votre main, vous faites varier la température de l’air proche
de cette zone, ce qui implique un infime mouvement de l’air à l’intérieur
du verre, un mouvement suffisant pour faire bouger le papier
extrêmement léger et placé en équilibre.

D’autres facteurs jouent également, sans même vous approcher du
verre, vous pourrez observer des mouvements car le seul fait de
construire une petite serre en retournant le verre implique plusieurs
changements de température et donc plusieurs mouvements d’air. Sous
vide, l’expérience serait plus rigoureuse. Celle-ci a été tentée sans
résultat comme vous vous en doutez.
Comment développer sa mémoire ?

La mémoire est un outil précieux pour le mentaliste, au-delà des


démonstrations pures elle peut être utilisée de manière détournée pour
simuler certaines facultés paranormales.
Le palais mental

Le principe de la mnémotechnie est d’associer les informations que


nous cherchons à retenir à des informations que nous connaissons déjà
pour les retenir plus facilement. Dans la série Sherlock, le personnage
de Holmes possède un palais mental dans lequel il entrepose tous ses
souvenirs et les informations importantes.
Il s’agit là d’une véritable méthode mnémotechnique qui fonctionne
très bien. J’avais moi aussi un palais mental il y a quelques années et je
m’en servais pour stocker certaines choses à retenir. Je ne l’utilise plus
beaucoup aujourd’hui car je préfère d’autres techniques. Il n’est pas
difficile de créer un palais mental, je vais vous expliquer comment faire
et dans quelques instants vous en aurez un vous aussi.
Imaginons que je vous mette au défi de retenir ces mots dans
l’ordre :
1. Table
2. Balançoire
3. Renard
4. Stylo
5. Voiture
6. Plume
7. Chaussette

Votre réflexe sera de vous les répéter plusieurs fois dans votre
esprit, peut-être même de les chanter pour retenir la musicalité des
sons. Après quelques instants vous aurez mémorisé ces 7 mots dans
l’ordre et vous serez capable de les restituer sans faire d’erreur. En
revanche, si nous discutons ensemble d’un autre sujet pendant une
dizaine de minutes, il vous sera ensuite difficile de vous souvenir de
cette liste. Et si nous attendons une heure cela vous sera pratiquement
impossible.

Grâce à votre palais mental, vous serez capable de retenir cette liste
sans trop d’effort et de la restituer dans l’ordre qu’il vous plaira même
une semaine plus tard !

Pour créer ce palais mental, vous devez imaginez un lieu très grand
ayant le plus de pièces différentes possibles.

Ce lieu peut être réel ou imaginaire mais l’important est de pouvoir
se promener mentalement à l’intérieur et de pouvoir visualiser
facilement les pièces et les objets qui s’y trouvent.

Pour plus de simplicité, je vous conseille de penser à un lieu qui
existe et que vous connaissez bien, cela peut être la maison dans
laquelle vous avez grandi ou même votre domicile actuel.

Vous allez maintenant imaginer un parcours vous faisant voyager
de pièce en pièce. Imaginons que vous passez de l’entrée à la cuisine,
de la cuisine à la salle à manger puis vous partez dans le salon pour
ensuite monter dans votre chambre avant d’aller à la salle de bains
pour enfin terminer aux toilettes. Vous allez affecter un numéro à
chacune des pièces :

1. Entrée
2. Cuisine
3. Salle à manger
4. Salon
5. chambre
6. Salle de bains
7. Toilettes

Il vous sera facile d’en retenir l’ordre car il s’agit d’un chemin
logique que vous avez déterminé (et qui sera toujours le même). En
quelques minutes vous retiendrez tout ça, c’est le plus gros du travail à
faire et une fois terminé il vous servira jusqu’à la fin de votre vie.

Vous allez maintenant placer mentalement les objets à retenir dans
chaque pièce :

1. Entrée : Table
2. Cuisine : balançoire
3. Salle à manger : Renard
4. Salon : Stylo
5. chambre : Voiture
6. Salle de bains : Plume
7. Toilettes : Chaussette
Vous réalisez cette opération au fur et à mesure pour chaque objet
et vous devez à chaque fois créer une image mentale étrange pour la
retenir facilement.

En effet, il vous sera plus facile de vous rappeler d’une situation
absurde que d’une situation banale que nous voyons tous les jours. Si
vous imaginez une table dans votre entrée, il n’y a rien d’étrange
surtout s’il y en a déjà une à l’origine.

En revanche, si vous imaginez cette table démesurément grande à
tel point que pour passer dans l’autre pièce vous devez monter dessus,
la situation est étrange et surtout inoubliable.

Faites-vous cette image dans la première pièce de votre palais
mental, visualisez-la bien puis passer dans l’autre pièce sans chercher à
vous souvenir de quoi que ce soit.

Vous êtes maintenant dans la cuisine, vous placez une balançoire
en plein milieu, imaginez même que vous vous y balancez quelques
instants puis passez à la pièce suivante. Imaginez un renard en train de
courir en cercle autour de la table de la salle à manger, visualisez un
stylo géant en train de regarder la télévision assis dans le fauteuil du
salon, voyez une voiture embourbée dans les draps de votre lit, votre
baignoire remplie de plumes et enfin votre cuvette de toilettes en forme
de chaussette.

Essayez à chaque fois de trouver une image absurde et une petite
histoire comme cette voiture qui s’enlise dans les draps.

Maintenant que ces images ont été créées dans votre palais mental,
vous pouvez y accéder quand bon vous semble avec plus de facilité que
vous ne le pensez !

En effet, si je vous demande de me redonner les objets dans l’ordre,
entrez simplement dans votre palais mental et vous verrez que la table
vous gêne pour passer dans l’entrée, le premier mot est donc table.
Vous continuez votre parcours dans l’ordre en donnant à chaque fois
l’élément que vous avez placé dans votre pièce.

Vous pouvez aussi, si vous le souhaitez, aller directement dans la
pièce 4 vous asseoir à coté du stylo géant qui regarde la télévision.
Vous avez accès facilement aux informations et en plus celles-ci sont
ordonnées et classifiées, vous pouvez les restituer dans l’ordre que vous
souhaitez.

Même si vous pouvez entasser plusieurs objets dans les pièces de
votre palais mental, plus vous aurez de pièces et mieux cela sera. Vous
pouvez par exemple construire mentalement une rue regroupant toutes
les maisons ou appartements dans lesquels vous avez vécu et passer de
l’un à l’autre de manière chronologique.

Vous pouvez aussi ajouter tous les lieux que vous connaissez bien,
commerces, gymnase, école, monuments. Au début il vous faudra
imaginer un parcours et vous y tenir, par la suite vous pourrez vous y
promener sans aucun effort.
Les tables de rappe

La technique est proche de celle du palais mental, il s’agit aussi de


créer des associations d’idées loufoques pour s’en souvenir.

Cette fois, vous ne combinez pas les informations à retenir aux
pièces d’une maison imaginaire mais à une liste apprises par cœur
facilement en raison de rimes habilement choisies ou d’associations
évidentes.
Voici la liste ou table de rappel à apprendre par cœur avant quoi
que ce soit.

1. Huns (Attila) 11. Bronze


2. Feu 12. Horloge (12 heures)
3. Croix 13. Porte-bonheur (fer à cheval)
4. Patte 14. Feux d’artifice (14 Juillet)
5. Zinc 15. Le 15 de France
6. Miss 16. Louis XVI
7. Cèpe 17. Basket
8. Huître 18. Panier d’huîtres
9. Œuf 19. Pie 9 (le pape)
10. Vis 20. Vin
Les mots associés aux nombres ne sont pas difficiles à retenir. L’œuf
au numéro 9, la « vis » au 10 ou Louis XVI au numéro 16 sont
particulièrement simples. Une fois la liste apprise par cœur elle vous
servira toute votre vie. Pour retenir la liste précédente, vous
n’imaginerez plus la table géante dans votre entrée mais vous allez
associer la table avec les Huns en imaginant par exemple son chef
Attila en train de chevaucher la table au lieu de son cheval.

De la même façon, vous allez associer le mot « balançoire » que
vous cherchez à retenir au mot numéro 2 de la liste que vous
connaissez c’est-à-dire le mot « feu ». Vous pouvez pour cela imaginer
une balançoire en feu qui se balance toute seule.

Plus tard, si on vous demande le mot numéro 7, dans votre esprit le
chemin sera le suivant : 7 correspond à cèpe, le champignon, je me
souviens du champignon qui pousse sur une chaussette sale, le mot 7
est donc : chaussette !

Vous pouvez construire votre propre table de rappel avec vos
propres mots clés et créer ainsi une liste de 100 mots qui vous
permettront de retenir n’importe quelle liste de 100 mots.
Une démonstration bluffante

Demandez à l’un de vos amis de prendre un papier et un crayon, de


se mettre dans un coin de la pièce et de faire 20 cases numérotées de 1
à 20.

Vous demandez ensuite à vos amis, les uns après les autres, de
choisir un numéro entre 1 et 20 et de nommer un objet.

Dans le coin de la pièce, votre ami inscrit les objets dans les cases
correspondantes. Une fois toutes les cases remplies, la feuille est
retournée. Même s’il a lui-même écrit la liste, votre ami sera incapable
de dire quel mot est écrit dans la case numéro 4 ou dans la 13 ou la
16.

Vous lui demandez ensuite de regarder la liste et de vérifier que
vous ne faites pas d’erreur. Vous restituez alors dans l’ordre chaque
mot de la liste bien que celle-ci ait été établie dans le désordre.

Croyez-moi, ils seront tous sans voix ! J’ai effectué moi-même cette
démonstration des centaines de fois et cela a toujours fait son effet !

J’avais 12 ans lorsque j’ai fait cette démonstration pour la première
fois, je me souviens encore aujourd’hui que mon grand-père Albert
avait écrit le mot « Melon » dans la case numéro 6.

Lors d’une de mes émissions télévisées, j’ai enseigné cette technique
à un volontaire en moins de 10 minutes pour qu’il retienne en quelques
secondes une liste de 20 mots.

Il a pu restituer 16 mots sans faire d’erreur. Si vous prenez le temps
d’apprendre la liste vous pourrez accomplir des miracles et retenir tout
ce dont vous aurez besoin dans votre vie de tous les jours.
Une autre démonstration incroyable

Dans cette démonstration, vous montrerez que vous avez appris par
cœur un magazine d’une centaine de pages sorti le matin même.

En effet, vous remettez un magazine sur les voyages contenant
beaucoup d’images à un ami puis vous lui demandez de former
rapidement avec ses doigts un nombre de deux chiffres au hasard.

Votre ami fait alors un deux avec sa main gauche et un trois avec sa
main droite par exemple, vous lui demandez s’il préfère 23 ou 32.

Il va ensuite à la page qu’il préfère et instantanément vous lui dites
qu’à cette page il y a une publicité pour une montre et que celle-ci
indique d’ailleurs 10 h 10.
Pour réaliser cette démonstration, vous n’aurez pas besoin
d’apprendre toutes les pages du magazine par cœur, une astuce
mathématique permet de limiter le choix de la page.

En effet, lorsque votre ami forme un nombre de 2 chiffres avec ses
doigts, ses choix sont limités à 25. En effet, les nombres 76, 18 ou 29
par exemple ne peuvent être formés avec des mains ne contenant que 5
doigts ! Peu de gens se rendent compte du phénomène, la procédure
semble honnête et à ce stade aucune suspicion n’est possible car votre
ami ne connaît encore rien des enjeux de la démonstration…

Comme vous demandez à votre ami deux chiffres différents cela
élimine les nombres : 11, 22, 33, 44, et 55 les possibilités sont encore
réduites et passent de 25 à 20. Il ne reste plus que les pages : 12, 13,
14, 15, 21, 23, 24, 25, 31, 32, 34, 35, 41, 42, 43, 45, 51, 52, 53 et 54.
Allez à ces pages et choisissez une ou deux informations clés bien
visibles, inutile de retenir le reste.

Grâce à votre palais mental ou à votre table de rappel, vous pouvez
facilement retenir ces informations et les restituer sans problème. En ce
qui concerne l’heure sur la montre, vous remarquerez que dans la
plupart des publicités, les montres affiche 10 h 10. C’est une question
d’esthétique, les montres paraissent plus belles lorsqu’elles affichent
cette heure, cela donne une sensation d’équilibre et permet aux
aiguilles de faire « sourire » la montre.
Rain Man

Cette démonstration est plus complexe que les autres, elle demande
un certain travail mais permet d’accomplir des prouesses.

Vous demandez à un ami de mélanger un jeu de 32 cartes puis de
couper le jeu à la moitié environ et de mettre l’une de ces moitiés dans
sa poche. Vous regardez ensuite les cartes restées sur la table une à
une avant de les mettre dans votre poche. Vous expliquez ensuite que
vous avez en mémoire les cartes qui se trouvent dans votre poche et
que, de ce fait, vous pouvez en déduire les cartes que votre ami a dans
la sienne ! Vous révélez ensuite une par une les cartes de votre ami.
Cette démonstration est très impressionnante.
Pour cette expérience, vous devez associer chaque carte à une
personne. Nous commencerons avec un jeu de 32 cartes pour faciliter
les choses. Ne vous inquiétez pas, les choses sont plus simples qu’elles
n’en ont l’air. Il y a 4 groupes de cartes (trèfle, carreau, cœur et pique)
nous allons donc créer 4 groupes de personnes, par exemple :
Les cœurs : votre famille
Les carreaux : Vos amis
Les piques : Vos chanteurs préférés
Les trèfles : Vos acteurs préférés

Les rois et valets ainsi que les cartes impaires seront des hommes,
les dames et les cartes paires seront des femmes. En suivant ces règles,
remplissez le tableau suivant pour associer à chaque carte un
personnage. Quelques cases sont déjà remplies à titre d’exemple.
Il vous faut maintenant apprendre ce tableau par cœur pour
réaliser l’expérience, c’est le plus gros du travail mais encore une fois
l’avantage avec la mnémotechnie c’est qu’une fois que vous maîtrisez
l’outil, il vous servira pendant des années… Prenez votre temps, cela
paiera.

Maintenant voici comment procéder, lorsque vous regardez les
cartes restées sur la table, pensez aux personnes associées aux cartes et
imaginez que vous dites bonjour à cette personne, si cette personne est
un chanteur pensez à l’une de ses chansons, pour un acteur à un film.

Faites cela pour chaque carte le plus rapidement possible sans
essayer de vous souvenir de quoi que ce soit. Une fois terminé, mettez
les cartes dans la poche et procédez ainsi pour révéler les cartes de
votre ami : Commencez par faire défiler dans votre esprit la liste des
cœurs dans l’ordre et visualisez les personnes associées.

Dans notre exemple vous commencez par penser à votre femme et
vous vous souviendrez facilement si vous lui avez dit bonjour. Si c’est le
cas poursuivez. Vous voyez maintenant votre père, vous ne vous
souvenez pas lui avoir dit bonjour, cela veut dire qu’il n’est pas dans
votre poche mais dans celle de votre ami !
Vous annoncez alors la carte qui correspond à votre père c’est-à-
dire le roi de cœur. Vous continuez dans l’ordre pour chaque famille. Si
vous vous souvenez avoir dit bonjour à la personne, du film ou de la
chanson alors c’est que la carte est dans votre poche, sinon elle est
dans celle de votre ami.
Calcul rapide

Vous demandez à un ami de choisir un nombre de deux chiffres au


hasard et de calculer son cube, c’est-à-dire le nombre multiplié par lui-
même deux
fois de suite (N × N × N), à l’aide de la calculatrice de son
téléphone.
Il vous donne le résultat, par exemple 59 319. En un éclair vous
parvenez à extraire la racine cubique de 59 319 en retrouvant le
nombre de départ, 39 dans notre exemple.

Il est très difficile d’extraire des racines cubiques de tête mais là c’est
différent car nous savons que nous cherchons un nombre entier, c’est-à-
dire sans virgule et cela va grandement nous aider !

Observons rapidement dans un tableau les cubes de tous les chiffres
de 0 à 9.

Prenons un exemple avec le nombre 185 193. Nous savons que la


racine cubique est un nombre de deux chiffres. Pour connaître le
premier chiffre c’est très simple, prenez les trois premiers chiffres du
résultat, en l’occurrence 185.
Dans le tableau ci-dessus, vous voyez que 185 est compris entre le
cube de 5 et 6. Gardez le plus petit de ces chiffres (5), il s’agit du
premier chiffre du nombre que l’on cherche. En effet, le nombre ne peut
pas être au dessus de 60 car le cube de 60 est 216 000, ce qui est bien
au-dessus du résultat donné.

On sait que le premier chiffre est 5. Pour le deuxième chiffre c’est
encore plus facile ! Prenez le dernier chiffre du résultat, c’est-à-dire 3,
puis regardez dans le tableau quel chiffre possède un cube se terminant
par un 3, il s’agit du chiffre 7, il s’agit du deuxième chiffre que l’on
cherche, la racine cubique de 185 193 est donc 57.

Si vous ne souhaitez pas apprendre ce tableau par cœur, il vous
suffit de le recopier dans un coin d’une feuille, celle qui vous servira à
noter le nombre donné par le spectateur, ainsi vous voyez le nombre et
le tableau simultanément ! Ainsi, tout devient encore plus simple.

Calculer le carré d’un nombre


Il s’agit d’une astuce pour calculer rapidement le carré d’un nombre
se terminant par un 5 comme par exemple 75.
Le résultat est instantané, il s’agit de 5625. Comment faire ? C’est
très simple, prenez le chiffre des dizaines, ici le 7 et multipliez-le par
lui-même plus 1, c’est à dire par 8. 7 × 8 = 56. Écrivez simplement 25
derrière le résultat et vous aurez la réponse : 5 625. Ainsi 35 au carré
donne : 3 × 4 = 12 ; 1 225

Pour les autres nombres, vous pouvez utiliser les identités
remarquables. C’est un bon exercice de
calcul mental. Souvenez-vous :
(a + b)² = a² + b² + 2ab

Ainsi nous avons par exemple :

47 × 47 = 40 × 40 + 7 × 7 + 2 × 7 × 40 = 1 600 + 49 + 560
= 2 209
Ce qui est difficile, ce ne sont pas les calculs, c’est de se souvenir des
résultats des calculs intermédiaires…

Vous pouvez pour cela construire une table de rappel pour les
nombres, il vous sera par exemple plus facile de vous souvenir d’une
horloge et d’un feu d’artifice plutôt que le nombre 1 214. (12 : Horloge
comme les 12 heures sur une horloge ; 14 : feu d’artifice comme le
14 Juillet)
Sudoku et plus si affinités

Certaines personnes pensent que les nombres, organisés d’une


certaine manière ont le pouvoir de faire résonner la chance. Les carrés
magiques sont des combinaisons de nombres savamment choisis,
disposés dans une grille.
Si vous additionnez les nombres d’une colonne, d’une ligne ou
d’une diagonale, vous obtenez toujours le même résultat.

Vous demandez alors à l’un de vos amis de vous donner son
nombre porte-bonheur ou son nombre favori puis vous tracez une grille
de seize cases identiques. Vous commencez alors à remplir la grille, l’un
de vos amis vous chronomètre tandis que les cases se remplissent. En
moins d’une minute vous parvenez à construire ce super sudoku.

En additionnant les nombres composant les lignes, les colonnes ou
les diagonales, vos obtenez le nombre porte-bonheur de votre ami.
Mais ça ne s’arrête pas là, comme si cela ne suffisait pas, vous montrez
aussi que le carré central, les carrés extérieurs et les diagonales
opposées donnent aussi le même résultat ! Vous offrez à votre ami cette
combinaison en espérant que cela lui portera bonheur.
Comment ça marche ?
Il m’arrive encore souvent de réaliser des carrés magiques lors de
représentations car le public semble beaucoup apprécier.
Cet exercice me plaît beaucoup et me permet d’éprouver ma
mémoire. Je commence généralement par deviner le nombre auquel
pense le spectateur avant de réaliser un carré magique de ce nombre.
Voici un exemple de carré faisant résonner le nombre 26.

Pour construire ce carré, j’ai utilisé la formule de Berholt qui permet


de réaliser un carré magique facilement. La somme magique sera A + B
+ C + D.
Dans notre exemple, j’ai choisi arbitrairement A = 7, B = 6, C = 8
et D = 5 dont la somme fait 26. J’aurais très bien pu aussi choisir une
autre combinaison dont la somme fait également 26.

Pour les valeurs a, b, c et d, j’ai choisi respectivement les valeurs 1,
2, 3 et 4 afin de ne pas me compliquer l’existence avec des nombres
trop grands et être sûr de ne pas avoir des nombres négatifs dans le
carré. Mais j’aurais très bien pu choisir de manière arbitraire a = 24, b
= 9, c = 14 et d = 321, ce qui nous donnerait le carré suivant :
Comme vous pouvez le constater, ce carré donne aussi 26 si l’on
additionne les lignes, les colonnes ou les diagonales. Je vous conseille
toutefois de choisir des valeurs relativement basses pour a, b, c et d (1,
2, 3 et 4 sont idéales) afin de simplifier les calculs et pour donner au
carré un aspect plus équilibré.
Pour composer un carré magique faisant résonner un nombre en
particulier, commencez d’abord par choisir les valeurs a, b, c et d et
veillez à ce que leur somme donne le nombre que vous désirez.
Remplissez ensuite ce carré en remplaçant les lettres par les valeurs et
en calculant le résultat pour chaque case. J’ai remplacé les valeurs de
a, b, c et d pour vous simplifier le travail.
Vous pouvez apprendre ce carré par cœur mais vous pouvez aussi
l’imprimer en petit pour faire une anti-sèche au cas où votre mémoire
vous fasse défaut.

Sur le schéma suivant vous verrez toutes les autres combinaisons
donnant le même résultat :

J’aime faire découvrir ces nouvelles combinaisons en les calculant
rapidement avec le public pour vérifier que tout est parfaitement exact.
Cela donne un rythme agréable et rend la démonstration de plus en
plus impossible.

J’aime beaucoup ça et j’espère que vous prendrez autant de plaisir
que moi à réaliser ces incroyables combinaisons.
Le jour de la semaine

Vous demandez à vos amis de lever la main s’ils connaissent le jour


de leur naissance. Vous vous concentrez et vous leur demandez la date
précise. Après quelques secondes, vous révélez rapidement s’ils sont nés
un mercredi, un jeudi ou un dimanche.

Comment ça marche ?
J’ai toujours été très impressionné par cette démonstration et j’en ai
appris très jeune les mécanismes. Je dois vous avouer que cela fait
longtemps que je ne m’y suis pas exercé et que l’exercice n’est pas
simple au premier abord mais le jeu en vaut la chandelle.
À l’occasion de ce livre, je vais m’y replonger avec vous.

Les calculs sont beaucoup plus simples pour ceux nés au début du
siècle car les nombres sont plus petits et donc plus facile à manipuler
mais pour expliquer le calcul, prenons un exemple au XXe siècle avec ma
propre date de naissance. Je suis né le 28 octobre 1980.

Pour connaître le jour, il faut prendre les deux derniers chiffres de
l’année, soit 80 et ajouter son quart soit 20, on a donc 80 + 20 = 100.
À cela ajoutez le quantième du mois, c’est à dire 28, cela nous donne
100 + 28 = 128. Ajoutez ensuite le code correspondant au mois. Dans
le tableau suivant, vous voyez que le code pour le mois d’octobre est 3,
ce qui nous donne 128 + 3 = 131.

Maintenant il faut diviser 131 par 7 et garder le reste. Nous avons


131/7 = 18 reste 5. Il faut retirer 2 au reste pour le XXe siècle ce qui
donne 5 – 2 = 3
Le 3 correspond au mardi, le 28 octobre 1980
était donc un mardi.
Que faire si l’année de la date n’est pas divisible par 4, par exemple
pour la date du 12 novembre 1985.

Prenez dans ce cas le nombre inférieur le plus proche qui est
divisible par 4, dans notre exemple 84 dont le quart est 21.

Vous additionnez donc 21 à 85 ce qui vous donne 106. Le code
pour le mois de novembre est 6, ce qui donne 106 + 6 = 112. Ajoutez
ensuite le quantième du mois, ce qui nous donne 112 + 12 = 124.
Divisez par 7 et ne gardez que le reste, 124 / 7 = 17 reste 5. Retirez 2
pour le XXe siècle, vous obtenez 5 – 2 = 3 soit un mardi également.

Encore un exemple avec une personne née au XXIe siècle.

Prenons la date 19 juin 2006. 06 n’est pas divisible par quatre mais
04 l’est, le quart de 4 est 1. Ajoutons donc 1 à 06, ce qui nous donne 7.
Ajoutons maintenant le code du mois, soit pour le mois de juin 0. On a
donc 7 + 0 = 7. Ajoutons maintenant le quantième du mois c’est-à-dire
le 19, nous avons donc 7 + 19 = 26. 26 divisé par 7 = 3 reste 5.
Retirez 3 pour le XXIe siècle, 5 – 3 = 2, le 2 correspond au lundi.

Ainsi pour une personne né le 16 août 2001, vous faites : 01 + le
quart de zéro = 1, + code du mois (5) = 6, + le quantième du mois
(16) = 22. Divisé par 7, il reste 1, – 3 pour le XXIe siècle, vous obtenez –
2 soit un jeudi.

Si au départ l’exercice semble difficile, il l’est beaucoup moins avec
des dates récentes, si vos amis sont trop vieux pour être nés au
e
XXI siècle, demandez-leur de vous donner la date de naissance de leur
enfant ou de leur mariage, ce qui sera plus simple à calculer.
Gagner contre Kasparov

Il est très impressionnant de voir quelqu’un jouer simultanément


plusieurs parties d’échecs. Peu de personnes en sont capables. Imaginez
un instant un homme face à dix échiquiers et dix adversaires, les parties
commencent et l’homme développe simultanément 10 stratégies. À
chaque coup, il réagit rapidement tandis que ses adversaires ont tout le
temps de réflexion !

À force de réflexion et de coups maîtrisés, ses adversaires capitulent
peu à peu et quittent la table. Un dernier échec et mat marque la
victoire totale du joueur.

Pour réaliser un tel prodige il faut de l’expérience, avoir joué des
milliers de parties et une passion à toute épreuve. Néanmoins, je peux
vous enseigner une technique qui vous permettra de faire la même
chose même si vous êtes un piètre joueur !

Comment ça marche ?
Cette technique vous permettra de jouer contre les plus grands
joueurs et vous donnera la garantie de faire match nul sur les 10
parties c’est-à-dire que vous perdrez cinq fois mais vous gagnerez aussi
cinq fois, même contre des joueurs d’exception !

En réalité vous ne jouez pas réellement aux échecs, vos dix joueurs
jouent les uns contre les autres sans même s’en rendre compte.
Imaginez que vous jouez simultanément contre Karpov et Kasparov.

Contre Karpov vous avez les blancs et contre Kasparov vous avez les
noirs. Kasparov a les blancs donc il commence, il avance son pion D2
en D4. Vous allez face à Karpov, cette fois c’est vous qui avez les blancs,
c’est donc à vous de commencer, vous faites le même mouvement que
Kasparov et vous avancez votre pion D2 en D4 puis vous attendez la
réponse de Karpov qui avance son cavalier G8 en F6. Cela vous dicte ce
que vous devez faire contre Kasparov !
Vous allez lui répondre par le même mouvement que celui de
Karpov et ainsi de suite.

De cette manière, vous donnez l’illusion que vous jouez contre ces
deux champions alors qu’en réalité ils jouent l’un contre l’autre. À
moins d’un match nul, l’un deux va forcément gagner la partie, ce qui
veut dire que si vous perdez contre Kasparov vous aurez tout de même
gagné contre Karpov et inversement. Pas mal pour quelqu’un qui n’a
pas joué plus de dix parties dans sa vie !

Vous pouvez utiliser le même principe avec un nombre pair de
joueurs. Avec 10 joueurs, numérotez-les mentalement de 1 à 10 et
donnez les blancs au joueur 1, les noirs au joueur 2, les blancs au
joueur 3 et ainsi de suite.
Vous allez faire jouer vos joueurs contre leur voisin.
Le joueur 1 jouera contre le joueur 2, le 3 contre le 4 et ainsi de
suite. Afin qu’ils ne remarquent pas que la partie qu’ils jouent est
identique à celle de leur voisin, vous pouvez orienter les tables pour
qu’ils soient dos à dos.

Vous n’avez pas besoin de retenir les coups de tous les joueurs, un
simple coup d’œil sur l’échiquier du voisin vous dictera quoi faire !
La voyance

Prévoir l’avenir, connaître par avance le déroulement des


événements, cela fait partie de l’arsenal du mentaliste. Ce chapitre
dévoile un certain nombre de subterfuges permettant de lever le voile
du futur.
Numérologie

Faites le test qui va suivre sérieusement avant d’aller plus loin :



Additionnez les nombres qui constituent votre date de naissance.
Si vous êtes né le 19 juin, additionnez 19 et 06.

Rendez-vous au profil ci-dessous qui correspond à votre résultat et
lisez-le attentivement. Puis allez directement à la page 259.
Entre 2 et 12 :
Vous avez besoin d’être aimé et admiré, et pourtant vous êtes
critique avec vous-même. Vous avez certes des points faibles dans votre
personnalité, mais vous savez généralement les compenser.

Vous avez un potentiel considérable que vous n’avez pas tourné à
votre avantage. À l’extérieur vous êtes discipliné et vous savez vous
contrôler, mais à l’intérieur vous tendez à être préoccupé et pas très sûr
de vous-même.

Parfois vous vous demandez sérieusement si vous avez pris la bonne
décision ou fait ce qu’il fallait. Vous préférez une certaine dose de
changement et de variété, et devenez insatisfait si on vous entoure de
restrictions et de limitations.

Vous vous flattez d’être un esprit indépendant et vous n’acceptez
l’opinion d’autrui que dûment démontrée. Mais vous avez trouvé qu’il
était maladroit de se révéler trop facilement aux autres.

Par moments vous êtes très extraverti, bavard et sociable, tandis
qu’à d’autres moments vous êtes introverti, circonspect, et réservé.
Certaines de vos aspirations tendent à être assez irréalistes.

Entre 13 et 23 :
Vous avez un potentiel considérable que vous n’avez pas tourné à
votre avantage.

À l’extérieur vous êtes discipliné et vous savez vous contrôler, mais à
l’intérieur vous tendez à être préoccupé et pas très sûr de vous-même.
Parfois vous vous demandez sérieusement si vous avez pris la bonne
décision ou fait ce qu’il fallait.

Vous préférez une certaine dose de changement et de variété, et
devenez insatisfait si on vous entoure de restrictions et de limitations.

Vous vous flattez d’être un esprit indépendant et vous n’acceptez
l’opinion d’autrui que dûment démontrée. Mais vous avez trouvé qu’il
était maladroit de se révéler trop facilement aux autres. Par moments
vous êtes très extraverti, bavard et sociable, tandis qu’à d’autres
moments vous êtes introverti, circonspect, et réservé.

Certaines de vos aspirations tendent à être assez irréalistes. Vous
avez besoin d’être aimé et admiré, et pourtant vous êtes critique avec
vous-même.

Vous avez certes des points faibles dans votre personnalité, mais
vous savez généralement les compenser.

Entre 24 et 35 :
Vous préférez une certaine dose de changement et de variété, et
devenez insatisfait si on vous entoure de restrictions et de limitations.

Vous vous flattez d’être un esprit indépendant et vous n’acceptez
l’opinion d’autrui que dûment démontrée. Mais vous avez trouvé qu’il
était maladroit de se révéler trop facilement aux autres. Par moments
vous êtes très extraverti, bavard et sociable, tandis qu’à d’autres
moments vous êtes introverti, circonspect, et réservé.

Certaines de vos aspirations tendent à être assez irréalistes. Vous
avez besoin d’être aimé et admiré, et pourtant vous êtes critique avec
vous-même. Vous avez certes des points faibles dans votre personnalité,
mais vous savez généralement les compenser. Vous avez un potentiel
considérable que vous n’avez pas tourné à votre avantage.

À l’extérieur vous êtes discipliné et vous savez vous contrôler, mais à
l’intérieur vous tendez à être préoccupé et pas très sûr de vous-même.
Parfois vous vous demandez sérieusement si vous avez pris la bonne
décision ou fait ce qu’il fallait.
Entre 36 et 42 :
Vous vous flattez d’être un esprit indépendant et vous n’acceptez
l’opinion d’autrui que dûment démontrée. Mais vous avez trouvé qu’il
était maladroit de se révéler trop facilement aux autres.

Par moments vous êtes très extraverti, bavard et sociable, tandis
qu’à d’autres moments vous êtes introverti, circonspect, et réservé.

Certaines de vos aspirations tendent à être assez irréalistes. Vous
avez besoin d’être aimé et admiré, et pourtant vous êtes critique avec
vous-même.

Vous avez certes des points faibles dans votre personnalité, mais
vous savez généralement les compenser. Vous avez un potentiel
considérable que vous n’avez pas tourné à votre avantage.

À l’extérieur vous êtes discipliné et vous savez vous contrôler, mais à
l’intérieur vous tendez à être préoccupé et pas très sûr de vous-même.

Parfois vous vous demandez sérieusement si vous avez pris la bonne
décision ou fait ce qu’il fallait.

Vous préférez une certaine dose de changement et de variété, et
devenez insatisfait si on vous entoure de restrictions et de limitations.
Si vous deviez donner une note à ce profil, quelle note donneriez-
vous ? J’ai fait ce test plusieurs fois avec de nombreuses personnes,
notamment à la télévision, et les notes tournent généralement autour
de 18 sur 20. Le résultat est très satisfaisant et ce système numérique
semble fonctionner parfaitement pour décrypter la personnalité d’un
individu.

Bien sûr tout cela est complètement faux, encore une fois il y a une
astuce ! Regardez plus attentivement les textes de chaque profil, ils
sont identiques. Seul l’ordre de quelques phrases a été changé pour
donner l’impression de textes différents…

Cela est bien la preuve que le calcul numérique de la date de
naissance n’y est pour rien dans le succès de l’expérience. Alors
pourquoi ça marche ? Tout simplement parce que ce texte contient tout
et son contraire, qu’il met en avant les aspects positifs d’un profil type
et qu’il ne traite que de généralités.
Nous sommes tous faits de la même matière et nos rêves, nos peurs,
nos espoirs et nos angoisses se ressemblent beaucoup, nous ne sommes
pas aussi uniques que nous pourrions le penser, c’est pourquoi ce texte
parle à tout le monde.

Notons aussi que ce profil nous décrit tels que nous nous percevons
et non tels que nous sommes vraiment ! À la vue des notes élevées
recueillies au cours des tests, il semblerait que nous nous voyons tous
de la même manière ! En effet, nous imaginons mal un homme égoïste
et radin se voir tel qu’il est. Pour lui, il se considère juste comme un
homme pragmatique et économe.

C’est aussi ça la force de ce texte, il semble ne parler qu’à nous car
si nous tentons de l’appliquer à un tiers, il ne correspond plus. Mais ce
n’est qu’une question de point de vue, nous voyons les autres
différemment de la manière dont ils se perçoivent eux-mêmes et
inversement.

Cet effet est bien connu et porte le nom d’effet Forer ou d’effet
Barnum. Imaginez maintenant un homme se prétendant voyant utiliser
ce texte au début d’une séance médiumnique, il aurait entre les mains
une arme convaincante.

Réciter ce texte en faisant semblant de lire les lignes de la main
d’une personne peut lui donner la sensation que vous avez de réels
dons de voyance.

Ce texte n’est que l’arbre qui cache la forêt, il existe des milliers de
phrases, classées par thème (amour, argent, santé, travail), faisant
mouche à tous les coups ! En voici quelques-unes :

« Je vous sens préoccupé par des projets d’avenir car vous ignorez si vous
aurez l’argent nécessaire pour les réaliser… »

« Vous avez été victime d’une grande injustice dans votre passé et il vous
arrive encore d’éprouver du ressentiment par moments… »

« Vous vous occupez beaucoup des autres et pas assez de vous-même. »

Et comme la paranoïa trouve toujours sa place dans notre esprit,
les phrases suivantes fonctionnent très bien :

« Il y a quelqu’un dans votre entourage dont vous vous méfiez chaque
jour davantage. »

« Vous avez récemment remarqué qu’un de vos amis cherche en réalité
à vous faire du mal. »

Ce genre de phrases, suffisamment précises sans l’être vraiment, est
utilisé pour rédiger les horoscopes dans les magazines ou pour les
chroniques astrologiques à la radio. La plupart de ceux qui les rédigent
ne suivent ni les cartes du ciel ni les mouvements des astres, par souci
d’efficacité, ils utilisent des phrases de ce type qui parleront au plus
grand nombre.
Prédire l’avenir

Il n’est pas nécessaire d’avoir des dons particuliers pour prédire


l’avenir d’un individu.
Comme dans le cas de l’effet Forer, il existe certaines prédictions qui
se réalisent à coup sûr.
La vie est un cycle et nous sommes tous, un jour ou l’autre,
confrontés aux mêmes problèmes.

Nos vies se ressemblent, nous travaillons, nous sommes inquiets,
nous sommes trahis, nous aimons, nous perdons des proches, nous
construisons des choses, nous tombons malade, nous transmettons
notre savoir, nous mourons. En brodant autour de ces généralités, nous
sommes sûrs de ne pas nous tromper.

Il existe beaucoup de phrases toutes faites autour de ces thèmes qui
nous concernent tous par exemple :
« Certains de vos amis abuseront de votre gentillesse, soyez ferme et
juste mais ne vous emportez pas »

« Vous avez récemment repensé à vos parents et notamment à une
chose qu’ils ont faite et qui a encore des conséquences sur votre vie. »
Certaines phrases correspondent mieux à certains profils, par
exemple pour un célibataire :

« Vous allez vivre une histoire d’amour intense mais qui ne durera pas
longtemps »

« Une vieille histoire d’amour va ressurgir de votre passé pour un bref
instant »

« Vous sentez que vous avez, au fond de vous même, beaucoup d’amour
à donner… »

Ce mélange de généralités et de prédictions vagues pouvant


recouvrir une multitude d’événements fera mouche à chaque fois !

Si vous dites à quelqu’un : « Une personne de votre entourage va
vous trahir mais vous trouverez la force de vous relever et vous n’en
serez que plus fort », vous êtes pratiquement certain que cela finira par
arriver, peut-être demain ou dans un mois ou dans plusieurs années
peu importe, le temps est votre allié.

Le fait d’avoir ouvert la prédiction sur quelque chose de positif
permettra à la personne d’accepter plus facilement cette prédiction
comme vrai.

Ce qui est sûr c’est que la personne à qui vous avez fait cette
prédiction s’en souviendra lorsqu’elle vivra ce cas de figure et recadrera
votre prophétie pour qu’elle corresponde parfaitement à ce qui lui
arrive.
Les mises en garde

À l’issue d’une séance, un voyant peut nous mettre en garde de


certains dangers. Après tout, n’est ce pas pour éviter certaines
déconvenues que nous cherchons à connaître notre avenir ? N’est-ce
pas pour modifier notre futur et éviter le pire ?

Aussi, si le voyant nous dit par exemple : « Faites attention à vos
jambes, un accident est vite arrivé » ou encore « Soyez prudent en
voiture, ne conduisez pas fatigué » ou même « Ne vous lancez pas dans
de grandes dépenses sans bien y réfléchir », nous serons attentif à ces
éventualités.

Si dans la même semaine nous nous cognons le pied sur le coin de
la table nous nous dirons que le médium avait raison.
Nous recadrons le fait de nous être cogné pour que cet événement
anodin corresponde à sa mise en garde. Si aucune de ces mises en
garde ne trouve son écho, nous nous féliciterons de notre vigilance et
d’avoir su éviter le pire.

Il est donc très facile de faire des mises en garde car celles-ci ne
demandent pas à se vérifier, les médiums peuvent donc tout se
permettre à ce stade de la consultation.
les clients parlent

Le mentaliste Derren Brown, dans l’une des ses émissions baptisée


Science of Scam traduisez « science de l’arnaque », a notamment montré
par un dispositif de caméras cachées que les clients parlaient
énormément pendant leur consultation chez le médium et qu’ils
donnaient beaucoup d’informations précieuses que le médium se
contentera simplement de reformuler un peu plus tard.
Déguisées habilement de prédictions toutes faites ou de phrases
communes, ces reformulations seront alors perçues par le client comme
des révélations étonnamment justes.
La capacité d’écoute est très importante pour simuler le don de
voyance, chaque détail est important et le médium peut aussi chercher
à en savoir plus par des questions interro-négatives comme par
exemple « Vous ne cherchez pas un nouveau travail en ce moment ? »

Si la réponse est oui, c’est le jackpot. Si la réponse est non, le
médium peut enchaîner avec une généralité en disant par exemple : « Il
me semble pourtant que vous ne vous sentez pas assez payé pour ce
que vous faites dans votre travail et que cela vous a fait penser, l’espace
d’un instant, à changer de société. »
Le tarot

Le tarot de Marseille est utilisé par certains voyants pour prédire


l’avenir.

La taromancie utilise notamment les 22 arcanes majeurs du tarot,
ces cartes allégoriques comme lAamoureux, la Justice ou la Force
possèdent leurs propres significations et leurs propres histoires.

L’Amoureux par exemple symbolise l’envie de céder à ses penchants
naturels, mais aussi l’union des contraires, le choix de la liberté ou
encore le fait de prendre une direction et de s’y tenir.

Ces significations sont vagues et sont sujettes à interprétation, il est
possible de faire dire à une carte tout et son contraire. Ces
interprétations et ces sens multiples permettent toujours de recadrer le
message d’une carte pour qu’il concorde avec la réalité attendue ; nous
avons ainsi la sensation que les cartes disent toujours vrai.

Si l’Amoureux est une carte représentant l’attraction d’un être pour
un autre, elle peut aussi représenter l’éloignement dans la notion du
choix de la liberté. Les significations associées aux tarots peuvent être
considérées comme des truismes, des généralités parlant au plus grand
nombre, traitant des épreuves incontournables de la vie comme la
spiritualité, l’amour, le travail, la trahison, le pouvoir ou la santé.
Lorsque le médium tire les cartes, il demande à son client d’en
choisir plusieurs, celles-ci forment une combinaison sur laquelle le
médium va construire ses révélations.

Dans le cas où 5 cartes sont choisies, 3 160 080 combinaisons sont
possibles (22 × 21 × 20 × 19 × 18).

Associées entre elles, les 5 cartes peuvent donc raconter autant
d’histoires différentes. Le tarot est une sorte de générateur analogique
d’histoires convenant au plus grand nombre traitant des principales
interrogations de l’existence.
À l’image de « cent mille milliards de poèmes » de Raymond
Queneau qui permet de construire des poèmes réguliers en combinant
de manière aléatoire des vers indépendants, le tarot permet de
construire une multitude de révélations qui, à mon sens, relèvent plus
de la poésie que de la prophétie.

Voici l’un des cent mille milliards de poèmes possibles de Queneau ;


surréaliste mais respectant les rimes et les pieds :

L’un et l’autre ont raison non la foule imprécise


Pour du fin fond du nez exciter les arceaux
Sur l’antique bahut il choisit sa cerise
On espère toujours être de vrais normaux
Je me souviens encore de cette heure exquise
depuis que lord Elgin négligea ses naseaux
Une toge il portait qui n’était pas de mise
à tous n’est pas donné d’aimer les chocs verbaux
La Grèce de Platon à coup sûr n’est point sotte
comptant tes abattis lecteur tu te disloques
lorsque Socrate mort passait pour un lutin
Frère je te comprends si parfois tu débloques
Le Cold Reading ou la lecture
à froid

Il s’agit d’une arme très puissante qui demande beaucoup de


pratique mais qui donne de très bons résultats.

Le principe est d’observer un individu attentivement et de déduire
de son apparence et de son attitude les traits de sa personnalité et les
grandes lignes de son histoire personnelle. Il s’agit d’un travail à la
Sherlock Holmes, ce détective de génie qui parvient à deviner que vous
avez mangé un hot dog il y a deux semaines en remarquant un résidu
de moutarde dans la couture de votre pantalon ayant résisté à trois
lavages successifs.

Lorsque j’étais étudiant, je me suis entraîné à cela quotidiennement
dans les transports en commun et vous pouvez le faire vous aussi. Dans
le train, le métro ou le bus, tous les voyageurs se livrent à d’épiques
combats intérieurs et dialoguent avec eux-mêmes sur une foule de
sujets, des plus graves aux plus stupides et bien souvent
simultanément. À quoi pensent-ils ? Qui sont-ils ?
Pour tenter d’y répondre, il vous faut choisir une personne que vous
pouvez observer longuement sans vous faire remarquer. Vous allez
scruter certains détails, à chaque fois dans le même ordre et vous posez
plusieurs questions à son sujet, dans le même ordre également. Vous
pourrez ainsi en déduire les traits principaux d’une personne.

Observez d’abord Les chaussures


Sont elles pratiques ou esthétiques ? Neuves ou vieilles ?
Entretenues ou pas ? Où marchons-nous avec ce genre de chaussures ?
Où a-t-elle marché en regardant les résidus ? Dans un parc ? (poussière
blanche) Dans la boue ? Dans l’herbe ? Les chaussures sont-elles
sportives ? Élégantes ? Neutres ? Est-ce un choix par souci de confort ?
Par souci pratique ?

Regardez les vêtements


Sont-ils à la mode ? Coordonnés ? La personne est-elle soucieuse de
l’image qu’elle renvoie. La tenue est-elle sobre, excentrique, passe
partout ou très lookée ? S’agit-il d’un uniforme ? Est-ce un choix par
souci de confort ? Par souci pratique ? Y a-t-il des taches révélatrices ?

Regardez les accessoires


Quel livre est-elle en train de lire ? Le journal trahit quelle opinion
politique ? A-t-elle pensé au parapluie ? Quel type de mallette, de sac
porte-t-elle ? Celle qu’elle avait en étant étudiant ou est-elle neuve ?
Écoute-t-elle de la musique ? Quel style ? À quel niveau sonore ?
Observez les cheveux
S’il s’agit d’une couleur, depuis combien de temps ne l’a-t-elle pas
faite ? Les racines vous donneront cette information, comptez 1 cm par
mois environ. Une couleur soignée se fait toutes les 3 semaines. Est-ce
une coiffure esthétique ou pratique ? La coiffure est-elle soignée ? À la
mode ?

Scrutez les mains et les ongles


Les mains sont-elles celles d’un ouvrier ou de quelqu’un qui
travaille dans les bureaux ? Peut-être des mains de bricoleur ? Le vernis
est-il soigné ? La personne se ronge-t-elle les ongles ?

Regardez les yeux et les lunettes


Les lunettes sont-elles récentes ? À la mode ? La personne a-t-elle
un regard alerte ? Est-elle concentrée ? Est-ce la première fois qu’elle
fait le trajet ?

Les bijoux
Porte-t-elle beaucoup de bijoux ? A-t-elle les oreilles percées ? Quels
sont les bijoux qui lui ont été offerts ? Porte-t-elle une alliance ? Porte-
t-elle des bijoux fantaisistes ? De famille ? De grande valeur ?

L’heure, les lieux


Que fait cette personne à cette heure ? À cet endroit ?

Quel âge a cette personne ?


Où en est-elle dans sa vie ? Est-elle mariée ? A-t-elle des enfants ?
Combien et quel âge ? Dans quel domaine travaille-t-elle ?
Le publicitaire et auteur Paul Arden découpe l’existence en
plusieurs tranches afin d’affiner ses messages publicitaires en fonction
de la cible visé. Cela peut aussi nous aider à savoir dans quel état
d’esprit se trouve la personne que l’on observe :
De 0 à 1 an : Néant.
De 1 à 3 ans : Minimalisme.
De 3 à 5 : Développement de la fantaisie.
De 5 à 10 : Commencer à copier les autres.
De 10 à 15 : Mûrissement artistique.
De 15 à 20 : Besoin de changer le monde.
De 20 à 25 : Prise de conscience politique.
De 25 à 30 : Maturité.
De 30 à 40 : Réussir à tout prix.
De 40 à 45 : Répéter ses succès.
De 45 à 50 : Envie de rester en phase avec les gens de 25 ans.
De 50 à 60 : Vous vous réinventez.
De 60 à 75 : Descente en pente douce vers la sénilité.
De 75 à 85 : Regain de jeunesse.
De 85 à 100 : Perte des inhibitions, MOI, MOI et MOI, le reste je m’en
fous.
Combien de temps cette personne a-t-elle
pris ce matin pour se préparer ?
Personne n’aime se lever le matin, certains ont plus de facilité que
d’autres mais le bruit du réveil n’est jamais agréable. Il y a trois façons
de gérer ce problème :

1. Se lever au plus juste, pour dormir le plus longtemps possible. Ce
qui implique une toilette rapide et se préparer rapidement.

2. Se lever très en avance et prendre tout le temps de bien déjeuner
et de bien se préparer.

3. Tout prévoir la veille pour dormir plus longtemps et prendre un
peu plus son temps le matin.

Par son aspect général, vous pourrez savoir combien de temps cette
personne a pris pour se préparer le matin et ainsi savoir à quelle
catégorie elle appartient. Ainsi vous saurez si cette personne est
organisée, si elle a le courage de se lever tôt, si elle se couche tard ou si
elle a des insomnies…

La théorie du miroir
Cette théorie personnelle a fait ses preuves et j’ai pu observer moi-
même les incroyables effets qu’elle peut produire.

Si nous voulons bien admettre que notre personnalité influence
notre comportement, notre gestuelle et même notre look, alors nous
pouvons imaginer que deux personnes qui se ressemblent, c’est-à-dire
qui ont le même look, la même gestuelle et le même comportement, ont
une personnalité proche et partagent probablement le même type
d’histoires personnelles les ayant conduites à être ce qu’elles sont.

Aussi, si quelqu’un que vous ne connaissez pas vous fait
immédiatement penser à votre meilleur ami, il y a fort à parier qu’ils se
ressemblent à bien des égards et qu’ils ont vécu les mêmes joies et les
mêmes déboires aux mêmes stades de leur vie.
Cette technique vous donne de la matière pour établir le portrait
d’un inconnu, avec des concordances souvent étonnantes.

Il ne s’agit pas de réduire les personnes que l’on rencontre à des
stéréotypes mais de créer des ponts entre les personnes que vous ne
connaissez pas et celles que vous connaissez bien afin de mieux les
comprendre.

Pour vous donner un exemple, j’ai côtoyé tellement de comédiens
que j’ai la sensation d’avoir un sixième sens pour les reconnaître ! Il y a
au fond de moi une sorte de portrait-robot inconscient du comédien
type et lorsque j’en rencontre un, cela me saute aux yeux !

Cela me fait la même chose avec les étudiants des écoles de
commerce, les banquiers, les bouddhistes, les architectes et les artistes
frustrés en mal de reconnaissance.

Cela peut paraître ésotérique, mais c’est pour moi totalement
logique. Même si une étude sérieuse de cette théorie ne nous conduirait
probablement nulle part, j’ai la sensation que celle-ci fonctionne bien.

Je suis certain que vous aussi vous avez votre radar et que vous êtes
capable d’identifier les personnes qui travaillent dans le même secteur
que vous ! Faites confiance à votre instinct pour trouver les
ressemblances et vous serez bluffés par les résultats !

En conclusion
Toutes ces observations vous permettront d’avoir une idée de la
personne en face de vous ; elles ne vous permettront pas à chaque fois
d’en déduire des informations précises, mais chacune de ces questions
appelle une réponse, une déduction et donc une information, si minime
soit-elle.

Parfois vous aurez de la chance et vous parviendrez à rassembler
des informations précieuses comme un prénom sur une gourmette, un
texto lu par-dessus l’épaule ou une conversation téléphonique
entendue de manière impromptue. Ainsi, en mélangeant quelques
truismes aux conclusions de vos observations, vous pourriez dire à une
personne que vous n’avez jamais vu la chose suivante :

« Madame, bien que nous ne nous soyons jamais vus je peux vous dire
que vous vous appelez Marie, que vous êtes mariée et que vous avez deux
enfants, un garçon et une fille. Vous vous rendez ce matin dans un endroit
où vous n’avez pas l’habitude d’aller et cela vous rend nerveuse. Vous vous
posez beaucoup de questions au sujet de votre avenir en ce moment
notamment au sujet de votre travail. Vous êtes une personne pragmatique,
vous savez ce que vous voulez et vous avez de la volonté. Vous faites
attention à ce que vous mangez, vous faites du sport au moins une fois par
semaine et vous n’avez pas peur des défis. Vos amis admirent votre
détermination et demande souvent conseil auprès de vous. Vous avez mal
dormi cette nuit mais je peux vous dire que vous passerez une bonne
journée. »
Je vous déconseille d’aller voir cette personne pour lui dire tout ça,
cela ne serait pas approprié et manquerait de tact.

Les transports en commun sont les lieux idéaux pour s’entraîner à
observer mais restez-en là.

En revanche, dans une soirée ou quelques personnes se
connaissent, vous pouvez plus facilement aborder ces personnes pour
voir si vous aviez raison et non pour aller étaler votre savoir. Cela vous
permettra par la même occasion d’élargir votre cercle d’amis.
Le Oui-Ja et l’écriture automatique

Le nom « Oui-Ja » réunit deux langues, le français et l’allemand. Ce


terme vient de la réponse attendue à la question : « Esprit es-tu là ? »

Lors d’une séance, les participants forment un cercle autour du
l’Oui-Ja et posent deux doigts sur la « goutte » ou sur un verre retourné
qui sert d’indicateur de message.

Par la force de l’esprit humain ou grâce à l’esprit lui-même, le verre
est censé se placer au-dessus des lettres pour former un message.
D’après les médiums, il semblerait que ces entités soient capables de lire
dans les pensées pour y puiser les réponses espérées et ainsi semer la
confusion…

Certains médiums placent directement leur main au-dessus d’une
feuille de papier ou tiennent une craie au-dessus d’une ardoise.

Par la concentration et la transe, les médiums parviendraient à
provoquer un effet de dissociation psychique leur permettant d’écrire
sans prendre conscience de ce qu’ils écrivent.

Ainsi, les esprits influenceraient les mouvements de la main du
médium pour former des messages et répondre aux questions posées
par une tierce personne. Selon l’usage, le médium reste en transe, les
yeux bandés pour faciliter sa concentration.

C’est l’interrogateur qui recueille les messages sur l’ardoise et les
efface au fur à mesure pour ne jamais manquer de place…

Les phénomènes Oui-Ja et de l’écriture automatique sont liés à


l’effet idéomoteur.

Cet effet s’applique également au phénomène du pendule qui
semble répondre aux questions par « oui » ou « non » en se balançant
ou en tournant. Plusieurs études ont été menées en laboratoire pour
reproduire ces phénomènes qui n’ont, désormais, plus de secret pour
les scientifiques.

Dans le cas du Oui-Ja, il s’avère que ce sont les sujets eux-mêmes
qui poussent de manière involontaire le verre sur la table. C’est aussi
cette réponse idéomotrice qui cause le déplacement de la craie sur
l’ardoise et l’oscillation du pendule.

Des études sérieuses autour du Oui-Ja montrent qu’il n’est pas
nécessaire d’exercer une pression forte pour faire bouger le verre vers
des lettres ! Et plus le nombre de participants est important, plus il est
facile de le faire bouger !

En effet, les micropressions involontaires exercées par chacun s’en
trouvent additionnées. Dès la première question « Esprit es-tu là ? », le
groupe entier espère un « Oui », chacun sait dans quelle direction le
verre doit se diriger… Un simple mouvement involontaire d’un seul des
participants embrayera le mouvement des autres vers le Oui ! Oui étant
la seule réponse possible à cette question ! On imagine mal l’esprit
répondre Non !

Mais qu’y a-t-il de plus extraordinaire, le fait de communiquer avec
les esprits ou le fait de pouvoir, sans s’en rendre compte, faire bouger
un verre sur une planche Oui-Ja pour former des mots ?

Il arrive parfois que l’explication d’un phénomène soit plus
extraordinaire que le phénomène lui-même ! Le mystère du spiritisme
serait-il remplacé par un mystère plus épais encore ? Celui des
incroyables ressources de notre cerveau ?

Il faut tout de même faire attention ! La pratique de la
psychographie ou du Oui-Ja peut fortement perturber ses adeptes. Ces
derniers peuvent développer une obsession pour ces phénomènes qui
ne sont pourtant que le fruit de leur imagination ou de leur
interprétation.

Cela entraînerait chez eux des troubles du comportement, des accès
de paranoïa, ainsi qu’une exclusion sociale. Ce genre de pratique doit
donc rester ludique dans le cadre d’un jeu convivial.
Prédire le sexe des enfants

Nous avons tous entendu qu’il est possible de prédire le sexe des
enfants à naître grâce au pendule. Maintenant que vous connaissez son
fonctionnement (expliqué dans le chapitre 5) vous savez que le pendule
donnera la bonne réponse à condition que celui qui le tient sache le
sexe de l’enfant d’une source médicale.

Néanmoins, un voyant a réussi à gagner beaucoup d’argent en se
proposant de révéler le sexe de votre enfant avant même que le
médecin ne le sache lui-même. Dans l’annonce qu’il a fait paraître dans
le journal, il affirme que ses dons impressionnants lui assurent de ne
jamais se tromper et que ses conditions vous offrent une garantie.

Vous payez 200 euros pour connaître le sexe de l’enfant et s’il se
trompe, ce qui n’arrive jamais, il vous rembourse les 200 euros et ajoute
100 euros de sa poche. Cela semble tout à fait honnête. Alors comment
ce voyant a-t-il fait pour réussir à gagner de l’argent ?

La technique du voyant était de donner toujours la même réponse
aux couples qui le consultaient, il répondait toujours qu’ils allaient
avoir une fille. Analysons cette technique en calculant l’espérance de
gain comme cela est expliqué au chapitre X.
Dans ce tableau, on peut lire que notre voyant a une chance sur
deux que l’enfant soit une fille et donc une chance sur deux de gagner
200 euros. Le voyant a aussi une chance sur deux que l’enfant soit un
garçon et donc une chance sur deux de perdre 100 euros. Calculons
l’espérance de gain de cette technique :

E (X) = P (Fille). × (Fille) + P (Garçon). × (Garçon) = ½ × 200 – ½
× 100 = 50

Le voyant peut donc espérer gagner en moyenne 50 euros par
demande, ainsi si mille couples répondent à l’annonce, le voyant peut
espérer un gain de 50 000 euros. Les événements « avoir une fille » et
« avoir un garçon » ne sont en réalité pas équiprobables, vous n’avez
pas une chance sur deux d’avoir l’un ou l’autre. La vraie probabilité est
difficile à calculer, le sexe se détermine lors de la combinaison des
génomes. Le fait est qu’il y a sur terre plus de femmes que d’hommes,
un couple a donc statistiquement plus de chances d’avoir une fille
qu’un garçon.
La sensation de déjà vu

Nous avons tous expérimenté cette sensation étrange, ce sentiment


d’avoir déjà vécu ce moment que nous n’aurions pourtant jamais pu
vivre auparavant. Pendant un court instant, tout vous semble familier
et cela est extrêmement troublant.

Certains y voient une résurgence d’une vie antérieure ou même un
don de clairvoyance. La réalité est encore plus incroyable.

Il s’agit d’un bug de notre cerveau, plutôt que de classer ce que
nous voyons dans notre mémoire immédiate, il le place dans notre
mémoire profonde, là où nous stockons nos souvenirs plus anciens.

Ainsi nous considérons ce souvenir immédiat comme un vieux
souvenir et nous avons cette étrange sensation de déjà vu.
Les incroyables coïncidences

Il nous arrive parfois des phénomènes troublants dans la vie de tous


les jours. Nous marchons dans la rue avec une chanson en tête, nous
entrons dans notre voiture, nous tournons le contact, la radio se met en
marche et la musique à laquelle nous pensons se fait entendre !

De même, nous pensons à une personne que nous n’avons pas vue
depuis longtemps et le jour même nous la croisons dans la rue ! Nous
souhaitons téléphoner à un ami, nous décrochons notre téléphone et il
est au bout du fil !

Notre ami était en train de nous appeler et nous avons décroché
avant même que notre téléphone n’ait eu le temps de sonner ! Toutes
ces coïncidences nous font penser qu’il n’y a pas de hasard, que tout
cela a un sens caché, une sorte de synchronisme cosmique qui relient
les choses entre elles.

Comment expliquer ces phénomènes ? Il nous faut d’abord accepter
le fait qu’il nous arrive souvent de penser à une musique sans que celle-
ci ne passe à la radio ou de penser à un ami sans le croiser dans la rue.

Il nous est difficile de nous rappeler de toutes ces situations où il ne
se passe strictement rien mais elles sont plus nombreuses que les rares
coïncidences que nous vivons. Lorsqu’une coïncidence se produit, nous
avons l’impression de gagner le jackpot du premier coup alors qu’en
réalité nous jouons sans le savoir depuis longtemps, tous les jours, à
chaque instant.

Il est difficile de calculer les probabilités de tels phénomènes mais
nous pouvons les estimer, dans le cas de la musique, les radios passent
les mêmes titres en boucle toute la journée, les chances d’y penser et de
l’entendre à la radio au même moment sont donc importantes.

Il arrive aussi qu’un magasin soit branché sur la même station de
radio que notre voiture, ainsi nous entendons inconsciemment la
musique, elle nous rentre dans la tête et nous la retrouvons dans la
voiture ! Cela explique aussi qu’un ami chantonne la chanson que vous
aviez en tête, vous l’avez entendue tous les deux au même moment
sans vous en rendre compte et la musique vous a imprégnés de la
même façon.
La clef magique

Certains problèmes nous paraissent insolubles et nous cherchons en


vain une solution pendant des heures. La solution semble à portée de
main mais pourtant impossible à atteindre.

Pour vous aider à résoudre votre problème, il existe une technique
si étonnante qu’elle vous semblera ésotérique. Cette clef magique
fonctionne pourtant très bien dans certains cas.

Pour trouver la solution à votre problème il vous suffit d’aller dans
votre bibliothèque, de choisir un livre au hasard, de l’ouvrir à n’importe
quelle page et de choisir un nom commun au hasard sur cette page.

Ce mot va vous guider vers la solution. Cela peut vous paraître
totalement absurde mais ça marche. Le choix du mot est totalement
indépendant de votre problème et c’est là son intérêt.

À force de chercher une solution qui ne vient pas, nous nous
enfermons dans un raisonnement horizontal et nous tournons en rond.

Pour avancer, nous avons besoin de sortir de ce système,
d’échapper aux raisonnements perpétuels et trouver une nouvelle façon
de réfléchir. Ce mot choisi totalement au hasard va vous permettre de
réfléchir autrement, vous allez devoir créer des liens entre votre
problème et ce mot et ces nouvelles connexions vous guideront vers la
solution.

Pour prendre des décisions vous pouvez aussi avoir recours à ce
système. Formulez votre question et choisissez un mot au hasard puis,
à partir de ce mot, essayez de construire une réponse. Si par malchance
le mot choisi est trop explicite, comme par exemple « NON » ou
« ARNAQUE » ou « BONHEUR », préférez-en un plus obscur comme
« CISEAU ? » ou « BRANCHE ».

Encore une fois, ce n’est pas le mot qui répond à votre question
mais les liens que vous créez entre ce mot et la question elle-même. Les
réponses sont en nous et cette technique permet de les faire ressortir.
Un dernier mot

Vous n’avez pas ouvert ce livre par hasard. Connaissant votre goût
pour l’étrange, quelqu’un vous l’a offert ; ou peut-être est-ce votre
curiosité ou votre volonté de surprendre qui vous ont poussé vers ce
livre.

D’une manière ou d’une autre, je suis convaincu qu’il vous était
destiné. Si vous avez pris le temps de le lire attentivement et de
l’étudier, vous avez mérité ses secrets. Vous en êtes maintenant le
dépositaire, ne les dévoilez pas.

Utilisez-les pour transmettre à votre tour ces sensations de
merveilleux et de mystère si essentielles à notre vie. N’oubliez jamais
que l’objectif premier du mentaliste est de divertir un public, de
l’étonner et de le faire rêver. Ne vous jouez jamais de lui, jouez pour
eux et avec eux.

J’ai voulu vous offrir le livre que j’aurais aimé avoir en main lorsque
j’ai commencé à m’intéresser au mentalisme. J’espère de tout cœur qu’il
fera naître chez certain d’entre vous une vocation.
Je vous souhaite le meilleur.
Viktor
Postface
Par Daniel Miraskill

Au siècle passé, soigneusement cachée dans le grenier de la


demeure familiale, enfermée à l’intérieur d’une boîte en argent, scellée
dans une enveloppe noire, se trouve comme tu le sais « Viktor »
l’hypothèse pressentie de ton devenir.

Depuis cette époque ta curiosité est grande d’en connaître son
contenu… Il était pourtant aisé de percevoir déjà ton ascension dans
l’art du Mystère tant tu étais un jeune disciple de grand talent, à
l’esprit ouvert vers l’infini d’une passion bien ancrée. Je me suis promis
de n’ouvrir ce document qu’à une date que tu devrais aisément
deviner ! En attendant tu me rends fer de chaque pas que tu fais dans
ce chemin difficile de la pertinence de ce savoir. Je suis impressionné
par l’investissement, la volonté et le travail que tu as fournis pour
atteindre la place que tu mérites.

Ce livre témoigne de la faculté de perpétuer la connaissance, puisse
ton enseignement inspirer de nouveaux Mentalistes. « L’art doit être
transmissible. de façon que le Maître se fasse dépasser par ses élèves »,
c’est tout le bien que je te souhaite.
Remerciements

Merci à Matthieu pour être ce qu’il est.


Merci à Alexandre Denis, l’illustrateur de ce livre, pour ses petits
miracles quotidiens…
Merci à Daniel Miraskill pour avoir cultivé au fil des années mon
goût du mystère.
Merci à Nikola Carton pour sa folie douce, son humour et son rire
diabolique.
Merci à Sylvain Vip et Maxime Schucht pour leur passion du
spectacle et leur investissement, pour nos après-midi de fous rires et
de travail.
Merci à mes parents et à mes grands-parents qui m’ont transmis
une grande part d’eux-mêmes.
Merci à Olivier Amiot, Lully Sakaguchi, Hugues Deniset, Didier
Leclercq, Luce Rozon, à toute l’équipe de « Juste pour Rire » ainsi
qu’à Claude Fournier pour avoir cru en moi à des périodes
importantes de ma vie.
V.V.
Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.

ISBN : 978-2-7499-2532-5

© Éditions Michel Laffont, 2015


118, avenue Achille-Peretti – CS 70024
92521 Neuilly-sur-Seine Cedex

www.michel-lafon.com

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