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S 16-11CCCC-1 GROCUPE MINAGE de CEFICEMCHARGEMENT

MACHINE DE CHARGEMENT ET DE TRANSPORT

PREAMBULE

L'exploitation des mines et carrières requiert en matière de chargement et


transport des matériels de type et de puissance variés. Différents systèmes de desserte,
mariage entre un engin de chargement et de transport, peuvent être envisagés chacun
d'entre eux ayant un domaine d'application économiquement rentable bien défini.
Il existe de nombreuses méthodes de calcul de productivité, les constructeurs
fournissent en général des tables et des abaques qui correspondent à des utilisations
standard de leur matériel. Chaque type d'exploitation présente cependant des
caractéristiques qui lui sont propres. Le problème à résoudre comporte deux questions
fondamentales.
 Quels matériels faut-il utiliser pour déplacer les matériaux d'un point à un autre de
la façon la plus économique possible?
 Quel est le tonnage maximum que peut économiquement fournir le matériel en
actuellement en service?
Lorsque l'on sait que le chargement et le transport représentent de 40 à 60% du coût
technique de l'extraction on mesure l'importance que représente l'étude détaillée de ces
deux postes.
Dans cette présentation on a préféré centrer notre cours sur les engins qui font
notre environnement quotidien en ne mentionnant pas les très gros matériels utilisés sur
d'autres continents. Ce n'est pas un oubli.
Après un rappel de la cinématique de chaque machine on étudiera sa productivité et ses
conditions d'utilisations optimales.

CHAPITRE 1
– 1 Introduction
– 2-L'extraction - chargement
– 3-Le transport
– 4-Utilisation habituelle de ces matériels
– 5Choix d'un système de transport

CHAPITRE 2

1- GENERALITES

1-1 Paramètres de base pour le transport des matériaux


1-2 Données générales sur les engins

2 – LES DRAGLINES

2-1 Généralités
2-2 Cinématique des draglines
2-3 Production
3 – LES PELLES HYRAULIQUES

3-1 Généralités
3-2 Cinématique des pelles
3-3 Mode d'extraction
3-4 Calcul de la productivité des pelles hydrauliques

4 – LES CHARGEUSES SUR PNEUMATIQUES OU A CHAINES

4 -1 Généralités
4 -2 Cinématique des chargeuses
4 -3 Méthodes d'exploitation
4 -4 Production des chargeuses
4 -5 Les chargeuses sur chaînes

5- LES TOMBEREAUX

5-1 Généralités
5-2 Cinématique des tombereaux
5-3 Mode d'exploitation
5-4 Productivité des tombereaux

6 – CALCUL D'UNE CHAINE DE PRODUCTION

6-1 – Nature des problèmes à résoudre


6-2 Cinématique des tombereaux
6-3 Mode d'exploitation
3
7– LES BOUTEURS (bulldozers)

7-1 Généralités
7-2 Cinématique des bouteurs
7-3 Mode d'exploitation
7-4 Productivité des bouteurs
7-5 Productivité des bouteurs défonceurs

8- LES DECAPEUSES

8-1 Généralités
8-2 Cinématique et méthodes d'exploitation
8-3 Productivité des décapeuses

9 – CONCLUSION

Conclusion
Bibliographie
CHAPITRE 1

CHOIX DES EQUIPEMENTS DE CHARGEMENT ET DE TRANSPORT

1 - INTRODUCTION
Dans les mines et carrières comme en travaux publics dans les chantiers de
terrassement deux questions fondamentales se posent :
" Comment transporter les matériaux d'un point à un autre le plus économiquement
possible et avec quel matériel ? "
Pour pouvoir répondre à ces questions il faut au préalable
* Connaître :

d'application rentable.
* Définir :

traire et les distances de transport,

contrainte d'environnement, valeur marchande des minéraux ou minerais extraits etc.

2 - L’EXTRACTION ET LE CHARGEMENT

Dans cette catégorie on trouve de très gros matériels comme les draglines et de
faible mobilité et à l'opposé des machines très mobiles, pouvant exécuter des travaux
variés tels que les chargeuses sur pneumatiques.
Nous étudierons :
- bouteurs (bulldozer ou bull)

On notera que certaines machines peuvent également assurer le transport soit


sur de faibles distances (chargeuses) ou de grandes distances de l'ordre du kilomètre
décapeuses).

3- LE TRANSPORT

Dans cette catégorie on distingue les engins qui assurent le transport en continu,
convoyeurs à bandes, transport hydraulique ou pneumatique et ceux qui réalisent des
transports en discontinu.
a - transports continus

b - transports discontinus
Les tombereaux rigides (dumpers rigides)

Différents systèmes, combinaisons entre un engin de chargement et un engin de


transport ou deux engins de même type sont envisageables, chaque combinaison ayant
un domaine d'application bien défini.
Dans cette présentation nous analyserons : les matériels de chargement, les
matériels de transport et les combinaisons d'engins les plus courantes en nous limitant
aux solutions simples qui sont en général les plus efficaces.

4 - UTILISATION HABITUELLE DE CES MATERIELS

Dans ce paragraphe nous allons dresser une liste, par engin, des applications les
plus courantes des matériels énumérés ci-dessus. Les chapitres suivants traiteront en
détails des possibilités de chacun et de diverses combinaisons de matériels possibles.
a) transport inférieur à 200 m.
Les bouteurs:

Il s'agit de machines d'excavation et/ou de refoulement comportant un tracteur sur


chenille ou sur pneumatiques possédant à l'avant une lame relevable et abaissable par
vérins hydrauliques dans sa fonction " pousseur". Dans sa fonction " défonceur " (ripage)
le tracteur ou le bouteur comprend un équipement de dislocation à une ou
plusieurs dents installées à l'arrière. Les deux fonctions peuvent être présentes
simultanément sur la machine.
Les puissances utilisées varient de 45 à 550 kW pour des poids de 8 à 85 tonnes.
Le prix moyen de ces machines varie de 2.3 MF pour 200 kW jusqu'à 3.6MF pour 400
kW. Il s'agit donc d'un investissement lourd qui devra faire l'objet d'une étude préalable
précise.
Fonction bouteur
Le bouteur se charge rapidement en roches meubles. Il est utilisé pour refouler les
matériaux sur des distances courtes de l'ordre de 40 à 100 m. maximum pour les
équipements sur chenilles. Dans cette fonction il faut porter attention aux points suivants :
- Le choix de la lame et le nombre de vérins de dévers est important. Pour le refoulement
de matériaux de carrières on utilisera une lame droite avec joues latérales dites lame "
semi U " avec doubles vérins de dévers hydrauliques ;
- La pente a une influence sur le rendement. Exemple, sur une pente de 10% la
production varie de plus ou moins 20% suivant que l'on refoule en descendant ou en
montant.
- La fragmentation des matériaux
- La méthode de travail en cordon (lame inclinée) ou en tranchée (+20%).
Fonction défonceur.
La plupart des roches de densité inférieure à 2.5, de résistance à la compression
inférieure à 30 méga Pascal (300 kg/cm 2) et qui présentent des vitesses sismiques
inférieures à 2500 m/s peuvent être désagrégées par la ou les dents de l'équipement de
dislocation. Dans les roches très fissurées on procède par largeur de passe de 1 à 1.5
m. Pour les roches plus compactes on a recourt à un équipement de dislocation à chocs
(600 coups / minute environ) et on réduit la largeur de passe.
Les paramètres à prendre en compte sont :
- la vitesse sismique. Les constructeurs fournissent des tables pour des matériaux variés.
- La profondeur de passe.
- Le pendage et l'épaisseur des bancs en roches sédimentaires.
- Conditions favorables pour l'emploi d'un bouteur sur chenilles
- Conditions favorables pour l'emploi d'un bouteur sur pneumatiques
- Pentes raides
- Faibles distances de transport
- Nécessité d'une adhérence importante
- Travaux lourds
- Pentes modérées des terrains
- Distances de poussées importantes
- Grande mobilité requise
- Travaux annexes nettoyage, stockage de matériaux tendres, remise en état de
Terrains.

Les chargeuses sur pneus


Ces engins de terrassement sur pneumatiques travaillent en se déplaçant. Leur
rendement est fonction de leur déplacement et du poids total de l'engin. Les chargeuses
sont utilisées en chargeur transporteur pour des distances inférieures à 200 m.
Il en existe de nombreux modèle dans une gamme allant de 150 à 750 kW. pour
des poids à vide de 20 à 150 tonnes et des charges utiles de 6 à 30 tonnes.
Leur coût varie de 1.5 à 1.8 MF pour une chargeuse de 4m 3 jusqu'à 4 à 5 MF pour une
machine de 10m3 de capacité. Avec une durée de vie de 15 000 à 20 000 heures
l'amortissement d'une telle machine représente la partie la plus importante du prix de
revient "Chargement".
Ces machines se caractérisent :

mobilité

vement réduite

horizontale.

b - Transport supérieur à 200 m.


Les scrapers ou décapeuses
Ces machines réalisent à la fois l'extraction par couche de 20 à 25 cm. Le transport
sur des distances de 100 à 2000 m. et le déversement. Les décapeuses peuvent être
tractées ou automotrices. Ce dernier cas est le plus courant. On les utilise en tandem,
une machine poussant ou tractant l'autre durant la phase de raclage. Lorsque la machine
travaille en "solo" un bouteur assure la phase chargement (ripage) sauf en terrain très
meuble.

Leurs principales utilisations sont :


terres végétales avant exploitation à ciel ouvert

Le rendement de ces machines est élevé. Il est possible d'obtenir des prix de revient
très intéressants en terrains friables ou de granulométrie convenable. Le rapport des
coûts est d'environ 1 à 4 par rapport à la méthode plus classique du chargement par
pelle ou chargeuse et transport par tombereaux (dumper).
Données générales :

- à vide de 12% en standard, 20% en tandem


- en charge 6% en standard, 10% en tandem

- Poids à vide de 30 à 50 t.
- Charge utile de 20 à 50 t.
- Puissance de 250 à 700 kW

- Charge utile de 22 t : 2.8 MF


- Charge utile de 34 t : 3.6 MF

Les tombereaux rigides ou articulés

Tombereaux à châssis rigides


Les tombereaux rigides couramment utilisés en carrière et TP sont des engins à 4
ou 6 roues avec un essieu moteur. Leur capacité utile est très variable, elle va de 25 t. à
150 tonnes. Il existe même des prototypes de 320 t. Quelques engins de 200 t sont déjà
en service.

En France par exemple, ils disposent d'une gamme de près de 60 modèles


proposés par une vingtaine de constructeurs.
Les pentes couramment admises pour les montées en charge sont de 8% avec un
maximum à 10, 12% sur de très courtes distances. Les performances dépendent
étroitement de la qualité des pistes, pente, courbe, largeur, état d'entretien etc. et de
l'aménagement des points de déversement.
La puissance des tombereaux généralement utilisés dans les exploitations de taille
moyenne est de l'ordre de 150 à 550 kW. Pour les très grosses machines, au-delà de
750 kW. La transmission est réalisée électriquement. Un générateur de courant entraîne
des moteurs récepteurs placés dans les roues. Les coûts varient avec les charges utiles.
Ils sont en moyennes de 1.9 MF à 2.2 MF pour un tombereau de 35 t. de charge utile
mais atteignent 3.8 MF à 4.0 MF pour des tombereaux de 85 t. utiles. Comme toujours le
choix d'un modèle est fonction de chaque cas particulier. En gros on peut dire que les
transmissions mécaniques sont mieux adaptées aux conditions de roulage multiples,
pentes descentes, plats. Les transmissions électriques nécessitent peu d'entretien mais
les réparations et les révisions des roues électriques sont complexes et coûteuses.

Les tombereaux à châssis articulés

La dernière décennie a vu se développer ce type de matériel en carrière et


découverte alors qu'il était jusqu'alors plutôt réservé aux chantiers de TP et aux
exploitations souterraines. Ils ont en général un châssis articulé oscillant ce qui leur
confère une excellente maniabilité et une meilleure adhérence au sol.
Comme ils ont en général 4 ou 6 roues motrices ils peuvent évoluer en mauvais
terrains sans trop de difficulté en particulier pour les montés en charge. Enfin leur benne
basse facilite leur chargement ce qui permet l'utilisation de nombreux type de chargeuses
ou pelles même avec de faible hauteur de levage.
On dispose maintenant d'une gamme très étendue de modèles avec des charges
utiles allant de 10 à 140 t. proposés par une trentaine de constructeurs. Dans cette
gamme de matériel les prix moyens se situent de la façon suivante :
20 t : 0.90 MF ; 25 t : 1.30 MF ; 30 t : 1.45 MF ; 35 t : 1.65 MF ; 40 t : 2.20 MF.

C – Chargement des engins de transport

Généralités

Lorsqu'on aborde ce problème on doit avoir à l'esprit qu'il faut réduire au maximum
le temps d'immobilisation de l'engin de transport. On détermine avec soin le rapport entre
le volume du godet et la charge utile du camion en fonction des conditions locales de
chantier. Il en est de même pour les caractéristiques des machines de chargement,
hauteur de déversement, force de levage, force de cavage etc. Tous ces paramètres
seront étudiés dans les chapitres suivants consacrés à l'étude particulière de la
productivité de chaque machine.
Les chargeuses sur pneumatiques

Ces machines sont identiques à celles utilisées en " chargement –transport " sur
des distances faibles. Lorsqu'elles sont utilisées pour charger un engin de transport, en
général des tombereaux articulés ou non on peut dans une certaine mesure adapter la
chargeuse aux dimensions de l'engin de transport en particulier les hauteurs de levage
et les capacités de godet.
En conditions d'adhérence précaires il est possible d'adapter des systèmes de
chaînes ou de tuiles pour réduire l'usure des pneus et améliorer la pénétration au tas.
Toutefois dans ce cas particulier il est préférable d'orienter le choix de la machine vers
une chargeuse sur chenille, tracteur à chaînes qui, présente un meilleur potentiel de
productivité en terrains difficiles.

Les chargeuses sur chenilles

Ce matériel est l'évolution d'un tracteur sur chaînes équipé d'un système à godet
chargeur. Son utilisation principale consiste à extraire les matériaux du tas abattu en
roches massives lorsque les conditions locales de granulométrie et/ou de foisonnement
sont mauvaises ou médiocres. Ce type de matériel est également bien adapté à
l'extraction directe des matériaux alluvionnaires secs ou humides.
Par rapport aux chargeuses sur pneus les différences essentielles sont :

20 m. maximum.

très courts. Le chargeur peut tourner sur place par blocage d'une chenille.

Par contre la gamme proposée par les constructeurs est beaucoup moins étendue
que celle des chargeuses sur pneus.

Les pelles à câbles sur chenilles


La pelle à câbles a été et reste malgré la montée en puissance des pelles
hydrauliques l'engin de chargement des grandes mines à ciel ouvert. Pour des pelles de
3 à 30 m3 de godet il existe sur le marché mondial 8 constructeurs qui proposent environ
40 modèles de poids de 100 à 1500 tonnes. Les progrès ont été très rapides durant la
dernière décennie.
Plusieurs modèles standards avec des puissances de 500 à 800 kW permettent
de charger des matériaux de densité et de granulométrie variables avec des godets de
15 à 30 m 3.
Dans ces conditions les temps de cycle évoluent de 0,42 à 0,60 minute avec une
disponibilité qui atteint fréquemment 90%. Ces machines de construction lourde ont des
durées de vie qui peuvent dépasser 20 ans.
Les grosses pelles à câbles sur chaînes sont en général électriques. Elles
chargent en tombereaux ou en trémies mobiles d'alimentation de convoyeurs à bandes
avec ou sans concassage primaire. Les très grosses machines, godet de 30 m 3 et plus
sont montées sur patins.
La détermination du type de pelle le plus approprié se fait à partir des éléments
suivants :

D'autres facteurs entrent également en compte :

Sur le plan financier ces machines comportent des dépenses d'investissement, donc des
frais d'amortissement élevés mais permettent d'obtenir des coûts opérationnels très bas.
Les pelles hydrauliques

Cet autre type de pelles a connu ces dernières années un développement


considérable. Initialement conçues pour les chantiers de travaux publics ces machines
se sont imposées en carrière et découverte grâce à leur souplesse d'emploi due à la
transmission hydraulique.
Les possibilités de travailler en butte ou en rétro à diverses hauteurs offre au
mineur un choix de solutions techniques qui en font un outil polyvalent. Par ailleurs sa
force de pénétration élevée ainsi que le mouvement de cavage du godet conduit assez
fréquemment la suppression de l'abattage à l'explosif et par voie de conséquence une
diminution significative du coût d'extraction.

Enfin, la précision et la souplesse de manœuvre du godet, sa course plane au sol,


sa possibilité d'attaquer à la hauteur voulue pour disloquer les matériaux ou purger un
front d'abattage sont autant d'élément qui contribuent à son développement.
Les caractéristiques principales des pelles hydrauliques sont :
ydrauliques qui facilitent les déplacements, la rotation de la
tourelle, les mouvements de la flèche et du godet

tante de 20.000 à 30.000 heures.

Actuellement la pelle hydraulique est le produit le plus fabriqué et le plus vendu


dans le monde. Chaque constructeur se doit d'avoir une gamme la plus complète et la
plus large possible. En outre ces machines ont investi de nombreux domaines qui vont
de la démolition aux manutentions de ferrailles au chargement et déchargement des
bateaux des trains etc. Les machines qui nous intéressent ont des godets qui vont de 2
à 12 m3 avec des poids de 25 à 200 t et des puissances de 150 à 850 kW. On trouve
cependant en standard pour les mines à ciel ouvert des machines de taille bien
supérieure avec des godets de 25 à 30 m3 et des puissances de 2000 kW pour un poids
total voisin de 500 t.

Les draglines.

Le parc de ces matériels s'est considérablement réduit au cours de ces vingt


dernières années sous la concurrence des pelles hydrauliques. L'équipement dragline
est cependant toujours utilisé pour les grands travaux de découverture des mines à ciel
ouvert en Amérique du Nord, Afrique et Australie. En France ces matériels sont presque
exclusivement réservés à l'extraction de gisements alluvionnaires en eau.
A sec l'avantage de la dragline sur la pelle hydraulique réside dans le fait que l'on
peut stocker des quantités importantes de matériaux grâce à la hauteur de gerbage et la
portée importante de ces machines. Il devient alors possible d'extraire des tranches
importantes de gisement que l'on pourra par la suite homogénéiser en fonction de la
demande du marché.

Pour un travail et matériau donné le fonctionnement de la dragline est conditionné


par :

ge du couteau d'attaque ou des dents.


Comme pour les matériels précédents ces différents paramètres seront repris en
détail dans l'étude de la productivité de ce type de machine.

5 - CHOIX d'un SYSTEME CHARGEMENT – TRANSPORT

Après études préliminaires il faut également combiner les différentes techniques


de chargement et de transport afin d'obtenir le système qui présente le meilleur
compromis " prix - contraintes d'exploitation " et notamment les contraintes
d'environnement.
Ce choix se définit à partir des paramètres suivants :

ialisables, minerais, terres


végétales) ou de mettre en remblais (stériles).
Bien qu'il existe de nombreuses combinaisons qui permettent d'optimiser la
fonction chargement roulage nous allons décrire à titre d'exemple, les plus courantes
et notamment celles qui font appel à des matériels le plus fréquemment rencontrés en
Algérie.

a) Matériaux durs abattus à l'explosif


Distances inférieures à 200 m. – Débit faible ou moyen

L'engin de chargement, réalise également le transport. Dans cette configuration


une chargeuse sur pneumatiques convenablement calculée assure ces deux fonctions.
Cette solution est très employée en carrière de granulats lorsque celle-ci est équipée
d'un concasseur mobile ou qu'il s'agit de constituer des stocks de granulats tout venant.
La chargeuse sur pneus présente l'avantage de sa mobilité et de sa vitesse de
déplacement rapide qui peut atteindre 25 km/h en charge. Elle peut pratiquement
s'adapter à toutes les conditions de roulage.
L'utilisation économiquement rentable d'une chargeuse utilisée en chargement –
transport se situe en deçà de 150 à 200 m. en fonction des conditions de roulage. Lorsque
les matériaux de la piste sont coupants l'usure des pneumatiques est importante et la
rentabilité d'un tel transport décroît rapidement. Il en est de même si la piste est en
mauvais état car nombre de rotations / heure diminue . Pour améliorer la stabilité sur
piste en mauvais état la plupart des machines modernes sont équipées d'un système
anti-tangage. Cependant Il est bon de rappeler que l'obtention d'un bon prix de revient
est indissociable du bon entretien des pistes.

Distances supérieures à 200 m. mais inférieures à 2000 m.


Ce schéma représente la configuration la plus répandue pour des débits moyens
à importants. Sur parcours peu accidenté avec des pistes de pentes n'excédant pas 8 à
10 % on choisira des tombereaux rigides plus économiques à l'achat et moins coûteux
en entretien que les tombereaux articulés. Ces deniers seront réservés aux chantiers TP
en terrains boueux ou accidentés ou à l'exploitation de gravières en terrains instables à
faible adhérence.
Le choix de l'engin de chargement, pelle ou chargeuse, est lié à la granulométrie,
la densité et le foisonnement des matériaux abattus, ainsi qu'à la qualité de l'aire de
chargement, déclivité, adhérence. Nous reviendrons sur ces conditions particulières dans
l'étude détaillée de la productivité de ces machines.
Ce système de déserte, simple et souple d'emploi présente l'inconvénient d'être
cher dès que les tonnages à transporter deviennent importants et que la distance
s'allonge.

Distances importantes 1500 m. et plus – Gros débit

Une première configuration consiste à limiter le transport par tombereaux à des


distances raisonnables, 800 m. par exemple, Pour cela on va rapprocher régulièrement
le concasseur primaire des fronts d'abattage. Les matériaux sont ensuite transportés par
bandes jusqu'à leurs points d'utilisation ou de traitement. En général on constitue en bout
de bande un stock tampon avec reprise automatique par tunnel. Ce système assure une
grande régularité de l'approvisionnement et conserve la même souplesse que la desserte
directe par tombereaux.

Cette configuration permet d'assurer de gros débits, plus de 1000 t/h. sur des
distances très importantes. D'une façon générale, le coût opératoire direct pour une
exploitation à ciel ouvert se repartit comme suit :
- 40 à 50 % pour les opérations de forage, abattage, chargement
- 50 à 60 % pour les opérations de transport.
Le transport a donc une grande importance dans le coût total de l'exploitation.
Cependant on constate, assez souvent que si les opérations de foration et d'abattage
sont parfaitement optimisées on s'occupe assez peu des opérations aval de chargement
et transport. Il y a la une anomalie que rien ne justifie puisque, et nous le verrons par la
suite, nous disposons actuellement des outils de calcul qui permettent une telle
recherche.
Si le transport se fait par tombereaux l'énergie dépensée se répartit en moyenne
comme suit :
- 60 % pour les tombereaux ;
- 40 % pour l'engin de chargement ;
Si le transport se fait par bandes le bilan énergétique devient :
- 20 % pour le convoyeur
- 80 % pour le chargement
Pour transporter 1 tonne sur 1 km, à plat il faut en moyenne 8 litres de gazole
avec des tombereaux ou 12 kW avec un transport par bande. Au total la tonne kilomètre
utile (TKU) est de 2 à 4 fois moins chère avec un transport par bande qu'avec des
tombereaux.
Cependant il ne fait pas perdre de vue que le transport par bande ne sera rentable
que sous certaines conditions de distance et de débit.
Une autre technique dérivée de la précédente, consiste à rendre le concasseur
primaire déplaçable le chargement se fait alors directement dans la trémie de l'installation
mobile. Certains modèles blindés permettent d'être placés à proximité immédiate du front
d'abattage et peuvent ainsi être chargés directement avec une pelle hydraulique.

Cette technique a été développée depuis une vingtaine d'années en France et


principalement par les cimentiers dans leurs carrières de calcaire. Cette technique
s'applique d'autant mieux que :

point de chargement à l'autre devient difficile ;


e concassés, il faut peu ou pas de stérile ;

des matériels et installations nécessaires à l'extraction.

b) Les matériaux sont friables et/ ou ripables


Travaux de découverture.
Pour des débits relativement importants et des distances supérieures à 200 m, la
solution du décapage mécanique (scrappage) est la plus économique. La décapeuse
opère par passe de 20 à 25 cm. de profondeur Elle assure à la fois l'extraction et le
transport.
L'aptitude du matériau à être "décapé" est souvent déterminée par l'enfoncement
des pneus qui doit être compris entre 2 et 12 cm. La décapeuse peut être tractée, benne
de 5 à 20 m3, ou automoteur, bennes de 5 à 40 m3.
Dans la phase chargement on utilise fréquemment un bouteur ou une autre
décapeuse qui sert de pousseur. On réalise ainsi rapidement le remplissage de la benne
sur une courte distance.
La vitesse à plat peut atteindre 50 km/h ce qui permet à ce type d'engin d'atteindre
des débits importants sur des distances comprises entre 200 et 2000 m. Les pentes
maximales admissibles sont :
* à vide : 12% en solo, 20 % en tandem ;
* en charge : 6% en solo, 12% en tandem.
Les caractéristiques moyennes des machines utilisées en Algérie sont :
Poids à vide : de 30 à 80 tonnes.
Charge utile : de 20 à 50 tonnes.
Puissance : de 300 à 700 kW
Les utilisations les plus rationnelles sont :
* L'extraction de terres végétales avant exploitation
* Le terrassement de routes et plateformes en travaux publics
* L'extraction de stériles de recouvrement friable.
Nota : Le décapage peut être réalisé après défonçage au bouteur mais la rentabilité est
médiocre et cette technique n'est employée qu'en dépannage lorsque, pour des raisons
d'environnement, les tirs ne sont pas possibles.

Travaux d'exploitation.

Le matériau ne nécessite pas de concassage, la distance est courte.


On utilise l'association d'un bouteur qui alimente une chargeuse laquelle assure
extraction et transport. On réalise ainsi un système d'exploitation très économique. Cette
solution est fréquemment employée dans l'exploitation de gisement alluvionnaire à sec.
La trémie est déplacée périodiquement. Si la distance est importante ont doit alors
organiser un transport par tombereaux classiques.
Le matériau ne nécessite pas de concassage, la distance est supérieure à
200m et inférieure à 2000 m.

Un bouteur alimente, en général une pelle à gros débit, qui charge des
tombereaux. Le déchargement se fait sur une verse à stérile dans le cas d'une
découverture, ou sur un stock s'il s'agit d'une extraction de tout venant. De gros débits
sur de grandes distances sont possibles avec cette organisation. Le principal
inconvénient est que le coût croît très vite avec la distance et le tonnage à transporter.
On notera que dans cette organisation la pelle travaille en configuration "butte". Le
poussage simultané par bouteur ne permet pas de créer la plate-forme de chargement
nécessaire au chargement en configuration "rétro". Par ailleurs pour des questions de
sécurité il est nécessaire que le conducteur de pelle ait toujours dans son champ de vision
la position et la phase de travail (poussage ou recul) du bouteur.
Le matériau nécessite un concassage primaire
Si le matériau est suffisamment friable pour être extrait directement à la pelle
hydraulique et c'est fréquemment le cas, en gisement alluvionnaire à sec, on peut
organiser un transport par tombereaux sur des distances variant de 200 à 1800 m.
Toutefois on aura intérêt à déplacer périodiquement le concassage primaire afin de
réduire le coût du transport qui dans ce cas peut dépasser 60% du prix total du poste
extraction / transport.

En découverture ou gisement irrégulier on préfère utiliser un poussage par bouteur


avec reprise au chargeur. Cette solution est moins économique que la précédente, il y a
un engin supplémentaire, mais on gagne en souplesse d'exploitation et en sélectivité.
Cette configuration est à retenir si on exploite des gisements irréguliers en qualité et en
dureté.
Une solution plus économique pour les chantiers mobiles et de faible à moyenne
production consiste à utiliser une installation mobile de concassage type "LOCOTRACK".
Une pelle assure l'extraction et l'alimentation. Les produits finis, en nombre limité sont
mis en stock au fur et à mesure de leur production.

Cas particulier d'un gisement alluvionnaire sous recouvrement d'eau. Dès que
le recouvrement d'eau est important, plus de 5m et que le gisement présente une certaine
puissance, au-delà de quelques mètres il faut faire appel soit au dragline à godet soit au
dragline à grappin monté sur barge. Le schéma ci-dessous représente une configuration
classique. L'extraction en eau impose une mise en dépôt des matériaux pour égouttage.
Une reprise, en général par chargeuse, est nécessaire pour desservir le matériel roulant
ou une trémie d'alimentation d'un convoyeur à bande.
Toute tentative de suppression de cette reprise conduit généralement à des
échecs. On constate généralement que :

bandes malgré la présence de racleurs ;

tenues en état ;
d'utiliser le réseau routier national ;
;

Par ailleurs l'existence d'un stock tampon entre l'extraction et le traitement donne
de la souplesse à l'exploitation tout en améliorant la fiabilité globale de la chaîne de
production.

c) Résumé des critères de choix


Le synoptique suivant permet d'orienter le choix d'un système de desserte en
fonction de la fragmentation primaire et des conditions de gisement.
Les matériaux étant supposés suffisamment fragmentés ou présentant une
friabilité naturelle qui permet leur extraction par un engin mécanique on doit réaliser le
plus économiquement possible deux 2 opérations :
1. Charger le minerai ou le matériau et le transporter à son point d'utilisation ;
2. Charger transporter et stocker les stériles ou les terres de recouvrement utilisables
pour le réaménagement futur défini par l'étude d'impact.
Comme nous l'avons vu les technologies possibles sont liés aux matériels
disponibles et le synoptique schématise de façon simplifiée diverses combinaisons.
On remarque que les engins de chargement - transport peuvent être classés en
deux groupes :
uteurs, décapeuses, chargeuses,
tombereaux.

chargeuses sur chaînes, concasseurs mobiles, convoyeurs à bandes.


Les conditions d'emploi, le calcul de la productivité et l'efficience des engins de
chargement et de transport, répertoriés dans cet organigramme font l'objet des chapitres
suivants.

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