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Les Gaz Parfaits
Les Gaz Parfaits
Tableau 3.1.
SUBSTANCE M R (kJ/kg K)
Hydrogène (H2) 2.016 4.12418
Air 28.97 0.28700
Ammoniac(NH4) 17.032 0.48814
Azote (N2) 28.013 0.29680
Butane (C4H10) 58.124 0.14304
Oxygène (O2) 32.000 0.25983
Dioxyde de Carbone (CO2) 44.010 0.18892
Lorsqu'un gaz parfait, dont le nombre de moles reste constant, est soumis à une transformation, au
cours de laquelle il passe d'un état initial (P1, V1, T1) vers un état final (P2, V2, T2), la relation entre
les paramètres des états (1) et (2) sera donnée par : P1 V1/ T1 = P2 V2/ T2
Remarque : La relation PV = nRT n'est valable que pour les états d'équilibre stable. Notons
également que les gaz réels, aux faibles pressions, n'obéissent à cette relation que d'une manière
approchée.
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Les coefficients thermo-élastiques pour un gaz parfait sont :
1 ∂V nR 1 1 ∂P nR 1 − 1 ∂V nRT 1
α= = = , β= = = , χ= = 2 =
V ∂T P PV T P ∂T V PV T V ∂P T P V P
Par conséquent : α = Pβχ = β
3.b. La deuxième loi de Joule : L'expérience de Joule-Thomson (voir annexe) montre que
l'enthalpie d'un gaz parfait ne dépend ni de son volume ni de sa pression, mais seulement de sa
température. Puisque, dans une transformation isotherme, la pression et le volume varient mais pas
l'enthalpie (∆H = 0) : H2 = H1
Enoncé de la deuxième loi de Joule. «Pour un gaz parfait, l'enthalpie ne dépend que de la
température.» H = f(T)
Remarque: Il est possible de déduire la deuxième loi de Joule à partir de la première loi. En effet
- pour un gaz parfait nous avons : t1 = t2 ; alors, d'après la première loi de Joule : U2= U1
- et, d'après l'équation PV=nRT, nous avons : P1V1 = P2V2 donc H2 = H1
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spécifiques à pression constante et à volume constant d'un gaz parfait est égale à la constante
universelle des gaz parfaits. En effet, des mesures expérimentales ont permis de vérifier la relation
de Robert Mayer (dans le domaine où les gaz obéissent le mieux à l'équation d'état des gaz parfaits)
et ont permis de montrer que la valeur de R varie très peu autour de 2 cal/mole.K.
Si on utilise les capacités calorifiques, la relation devient : CP - CV = nR
Puisque la capacité calorifique (ou chaleur spécifique) d'un gaz parfait ne dépend que de sa
température, il est préférable de réécrire la relation sous la forme suivante : cP(T) - cV(T) = R
Remarque : La différence (cP - cV) est constante ; ceci signifie que les variations de cP et cV en
fonction de la température sont similaires.
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Supposons que les caractéristiques du gaz aux états initial et final sont respectivement (P1, V1, T1)
et (P2, V1, T2). Sur le diagramme de Clapeyron, l'évolution des propriétés du gaz est représentée
par la verticale 'if' (V1 = V2). Sur l'isochore les paramètres d'état sont reliés par : P2 / P1 = T2 / T1
P
f
P2
P1 i
V1 = V2 Figure 4
V
b. Transformations isobares : Considérons un gaz parfait renfermé dans un récipient muni d'un
piston. On réalise sur ce gaz une transformation isobare de telle sorte que son état passe de l'état
initial (P1, V1, T1) vers l'état final (P1, V2, T2). Comme le montre la figure 5, dans cette opération le
piston peut se déplacer. Le volume augmente de V1 à V2 et la température passe de T1 à T2 ; par
contre la pression reste constante. La transformation inverse correspond à une diminution de
volume et donc une diminution de la température.
Sur l'isobare, les paramètres d'état sont reliés par la relation : V2 / V1 = T2 / T1
1 2
V1 V2 V Figure 5.
c. Transformation isotherme : Dans une transformation isotherme, la pression et le volume d'un
gaz parfait sont reliés par l'équation : PV = Constante. Lorsque le système passe d'un état initial
(P1, V1, T1) à un état final (P2, V2, T2) et inversement, on peut avoir les deux cas suivants (voir
figure 6) : Une compression isotherme (correspond à une augmentation de pression et une
diminution de volume. La température reste constante) ou une détente isotherme (correspond à une
diminution de pression et une augmentation de volume. La température est toujours constante).
P
Gaz
1
V1 V2
Gaz 2
V
Figure 6a Figure 6b
La représentation d'une transformation isotherme sur le diagramme P-V est montrée sur la figure 6.
Comme nous l'avons souligné précédemment la forme de la courbe du processus est une hyperbole.
Sur le diagramme P-V, le travail de la transformation est représenté par l'aire de la surface située
sous la courbe P = P(V).
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d. Transformations adiabatiques : Une transformation adiabatique est caractérisée par l'absence
d'échange de chaleur : δQ = 0. Ainsi, d'après le premier principe de la thermodynamique, nous
avons : dU = δW . Cette égalité signifie que, dans une transformation adiabatique, la seule source
d'énergie pour effectuer un travail est l'énergie interne du système lui-même.
On peut envisager deux situations pour les transformations adiabatiques :
- Compression adiabatique : le volume diminue, la pression augmente ainsi que la température.
Le gaz se réchauffe puisque le calorifugeage empêche le passage de la chaleur vers l'extérieur.
- Détente adiabatique : lorsque le volume augmente, la pression et la température diminuent. Le
calorifuge empêche le passage de la chaleur vers l'intérieur.
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Si γ n'est pas constant au cours de la transformation, l'équation (46.3) ne peut être intégrée que si on
connaît la loi γ(T).
* Comparaison des pentes de l'adiabatique et de l'isotherme. Pour comparer les pentes des
courbes isotherme et adiabatique passants par un même point sur le diagramme P-V,
Pour l'isotherme PV = Cte, donc : PdV + VdP = 0 et (dP/dV)iso = - P/V
et pour l'adiabatique PVγ = Cte, donc : PγVγ -1 dV + Vγ dP = 0 et (dP/dV)ad = - γP/V
P
Figure 5
Isotherme
Adiabatique
V
dP
Le rapport des deux pentes passant par un même point est donc : dV ad =γ
dP
dV iso
Or γ est supérieur à 1 ; donc, comme on peut le voir sur le diagramme P-V (figure 5), la pente de
l'adiabatique est supérieure à celle de l'isotherme.
Représentation des transformations suivantes : isobare, isochore, isotherme et adiabatique d'un
gaz parfait sur les diagrammes T-V et P-T.
P T
isochore
isotherme isobare
isochore
isotherme
isobare
adiabatique adiabatique
T V
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P
Figure 7
V
Par définition, la transformation polytropique constitue l'expression la plus générale des
transformations thermodynamiques. Ceci signifie que cette expression est valable pour toutes les
substances et non seulement pour les gaz parfaits.
La figure 8 montre les courbes qui correspondent à ces cas particuliers des transformations
polytropiques sur le diagramme P V.
P k=γ
k=1
k=0
Figure 8 .
k = ±∞
V
Remarque : L'équation de la transformation polyropique rappelle celle de la transformation
adiabatique. Cependant, l'équation de la transformation adiabatique est valable uniquement pour les
gaz parfaits alors que l'équation des transformations polytropiques est valable pour toutes les
substances. En plus :
- Les transformations adiabatiques constituent un cas particulier des transformations polytropiques.
- Dans une transformation polytropique la chaleur peut être enlevée ou cédée au système, alors
qu’une transformation adiabatique se déroule sans échange de chaleur.
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- L'exposant γ des transformations adiabatiques peut varier pour la transformation considérée, alors
que l'exposant polytropique k est constant pour une transformation donnée et ceci par définition
même des transformations polytropiques.
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Transformations thermodynamiques particulières des gaz parfaits. Nous supposerons que :
- toutes les transformations sont réversibles.
- il n'y a pas d'autres forces que celles de la pression extérieure (systèmes thermo-élastiques).
- les variations d'énergie cinétique et d'énergie potentielle du système sont nulles (ou négligeables).
Transformation Calcul du travail mis en jeu Calcul de la quantité de Calcul de la Calcul de la variation Chaleur spécifique
chaleur échangée variation de l'enthalpie
de l'énergie interne
Isochore W12 = - ∫ PdV = 0 (δQ = dU - δW = dU (δQ = dU dH = ncPdT. ∂U dU
et dU = n cV dT) et dU = n cV dT) Si cP est constante ncV= =
∂T V dT
si cV est constante si cV est constante ∆H12= n cP(T2 - T1)
cP -cV=R et γ = cP/ cV
∆U12 = Q12 = n cV(T2 - T1) ∆U12 = n cV(T2 - T1)
cV = R/(γ - 1)
Isobare W12 = - P1(V2 - V1) (δQ = dH et dH = ncPdT) dU = ncVdT (δQ = dH et dH = ncPdT) dH
= - nR(T2 - T1) Si cV est constante ncP =
Si cP est constante Si cP est constante dT
Q12 = ∆H12 = ncP(T2 - T1) ∆U12 = ncV(T2 - T1) Q12 = ∆H12 = ncP(T2 - T1) cP-cV =R et γ =cP/cV
cP = γR / (γ - 1)
Isotherme (δW = - nRT dV/V puisque (dU = ncVdT = 0 = δW + δQ dU = ncVdT = 0 dH = ncPdT. (dT = 0) cT = ± ∞
P = nRT/V) δQ = - δW = PdV) ∆U = 0 dH = 0 et ∆H = 0
V V P + pour un apport
W12 = nRT ln 1 Q12 = −nRT ln 1 = − nRT ln 2
V2 V2 P1 -pour un enlèvement.
P V
W12 = nRT ln 2 = P1V1 ln 1
P1 V2
V P
= P2V2 ln 1 = P1V1 ln 2
V2 P1
P
= P2V2 ln 2
P1
Puisque P1V1 = P2V2
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Adiabatique dU = δW = ncVdT 0 dU = δW = ncVdT dH = ncPdT. cad = 0.
∆U = U2 - U1 = W12 ∆U = U2 - U1 = W12 Si cP est constante
= n cV (T2 - T1) = n cV (T2 - T1) ∆H = ncP(T2 - T1)
δW = - PdV avec P = P1V1γ /Vγ
2
dV
W12 = − ∫ P1V1γ
1 Vγ
(γ −1)
P1V1 V1
W12 = 1 − ,
1 − γ V2
(γ −1) / γ
P1V1 P2
W12 = 1 − ,
1 − γ P1
(γ −1)
nRT1 V1
W12 = 1 − ,
1 − γ V2
(γ −1) / γ
nRT1 P2
W12 = 1 − ,
1 − γ P1
nR
W12 = [T1 − T2 ] ,
1−γ
P1V1 T2
W12 = 1 − ,
1−γ T1
1
W12 = [P1V1 − P2V2 ]
1−γ
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P1V1 P2
( k −1) / k k − (c P / cV )
W12 = 1 − Q12 = ncV (T2 − T1 ) k −γ
k −1 c k = cV
1 − k P1 k −1
cP/ cV = γ
( k −1) cas particuliers
nRT1 V1 k −γ )
, W12 = 1 − Q12 = ncV (T2 − T1 ) de ck sont :
1 − k V2 k −1
- Pour k = 0
( k −1) / k (isobare)
nRT1 P2 c k = γcV = c P
W12 = 1 −
1 − k P1 - Pour k = ±∞
nR (isochore) c k = cV
W12 = [T1 − T2 ] ,
1 − k -Pour k = 1
(isotherme)
P V T
W12 = 1 1 1 − 2 , c k = ±∞
1 − k T1
- Pour k=γ
1 (adiabatique) c k = 0
W12 = [P1V1 − P2V2 ]
1 − k
Pour exprimer k en
fonction de cV, cP et
ck, on utilise la
relation de ck, . On
obtient ainsi :
ck (k − 1) = cV (k − γ ) = kcV − cP
D’où
c − cP
k= k
c k − cV
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