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Raccordement à 90 000 volts du poste criquet à la ligne

aérienne caudebecquet - saint-jean-de-folleville - yvetot


par une liaison souterraine

Mémoire descriptif

Région Haute-Normandie
Département de la Seine-Maritime
Juillet 2014
Raccordement à 90 000 volts du poste criquet à la ligne aérienne caudebecquet - saint-jean-de-folleville - yvetot
par une liaison souterraine

Sommaire
es

Première partie
Dispositions générales du projet
1.1 Composition du projet............................................................................................................................ 8
1.2 Caractéristiques techniques de la liaison souterraine à 90 000 volts.................................................. 8
1.3 Calendrier prévisionnel......................................................................................................................... 14
1.4 Coût estimatif du projet....................................................................................................................... 14
1.5 Insertion du projet dans le réseau électrique existant....................................................................... 14

Deuxième partie
Justification technico-économique du projet
2.1 L’alimentation électrique du sud de la Seine-Maritime..................................................................... 16
2.2 Le projet de RTE de modernisation du réseau.................................................................................... 18
2.3 Le tracé de liaison souterraine à 90 000 volts choisi en concertation............................................... 20

Troisième partie
Historique de la concertation
3.1 Environnement du projet..................................................................................................................... 24
3.2 Historique de la concertation.............................................................................................................. 25
3.3 Acteurs et partenaires du projet......................................................................................................... 26

Quatrième partie
Contexte réglementaire et administratif du projet
4.1 Les procédures liées à la construction de l’ouvrage........................................................................... 28
4.2 L’élaboration du projet......................................................................................................................... 29
4.3 La réglementation technique.............................................................................................................. 31
4.4 La réglementation environnementale................................................................................................ 31

Cinquième partie
Généralités
5.1 Le réseau public de transport d’électricité et les réseaux de distribution........................................ 34
5.2 Le plan environnemental de RTE......................................................................................................... 37

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Mémoire descriptif

Présentation du maître d’ouvrage

RTE : le gestionnaire du réseau de transport d’électricité

L’ouverture du marché français de l’électricité, consacrée par la loi du 10 février 2000 relative à la
modernisation et au développement du service public de l’électricité, a conduit en juillet 2000 à la
création de RTE, gestionnaire unique du réseau de transport de l’électricité.

Après avoir eu la qualité de « service indépendant » d’EDF, RTE a été transformé en société anonyme,
filiale à 100 % du groupe EDF, en application de la loi du 9 août 2004 relative au service public de
l’électricité et du gaz et des industries électriques et gazières, et du décret du 30 août 2005 approu-
vant les statuts de RTE, Réseau de transport d’électricité société anonyme.

En application de l’article 1er de cette dernière loi, l’État, EDF et RTE ont signé le 24 octobre 2005 un
Contrat de Service Public (CSP) apportant des garanties sur le maintien d’un haut niveau de service
public de l’électricité en France.

En tant que gestionnaire du réseau public de transport d’électricité, RTE exerce des missions de service
public qui consistent à :

• Exploiter et entretenir le réseau à haute et très haute tension ;


• Assurer l’intégration des ouvrages de transport dans l’environnement ;
• Assurer à tout instant l’équilibre des flux d’électricité sur le réseau ainsi que la sécurité, la sûreté
et l’efficacité du réseau ;
• Développer le réseau pour permettre le raccordement des producteurs, des réseaux de distribu-
tion et des consommateurs, ainsi que l’interconnexion avec les pays voisins ;
• Garantir l’accès au réseau à chaque utilisateur de manière non discriminatoire.
Pour financer ses missions, RTE dispose de recettes propres provenant de redevances d’accès au réseau
de transport payées par les utilisateurs du réseau sur la base de tarifs publiés par les pouvoirs publics.

Entreprise gestionnaire d’un service public, RTE veille à la maîtrise des coûts et à l’efficacité économique.

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Les interlocuteurs du projet

• Manager de projets

Florence JOBARD
RTE - Centre Développement Ingénierie Paris
29, rue des Trois Fontanot
92024 Nanterre CEDEX
Tél. : 01 49 01 33 30
florence.jobard@ rte-france.com

• Assistante d’Etudes Concertation Environnement

Samira CHEBAB
RTE - Centre Développement Ingénierie Paris
29, rue des Trois Fontanot
92024 Nanterre CEDEX
Tél. : 01 49 01 32 76
samira.chebab@ rte-france.com

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Mémoire descriptif

u Avant-propos

Dans le cadre de la modernisation du réseau électrique à 90 000 volts du sud de


la Seine-Maritime, une liaison souterraine à 90 000 volts est envisagée entre le
poste à 90 000 volts de Criquet situé sur la commune de Saint-Eustache-la-Forêt
et la ligne aérienne à 90 000 volts Caudebecquet-Saint Jean de Folleville-Yvetot
qui passe au nord de la commune de Saint-Nicolas-de-la-Taille.

Cette construction fait partie du programme de restructuration du réseau enga-


gé par RTE qui permettra de réhabiliter le réseau de transport d’électricité dans
la région et de déposer environ 36 km de lignes aériennes.

Pour le présent projet, RTE sollicite une déclaration d’utilité publique. Les travaux
de la liaison souterraine font l’objet d’une information du public et d’une demande
d’approbation du projet qui comprend une consultation des maires et des services.

Ce mémoire descriptif est une pièce réglementaire à fournir dans le dossier de demande de
Déclaration d’Utilité Publique pour les ouvrages à haute et très haute tension. Il présente les
parties technique et administrative du projet. Il expose notamment les dispositions générales
de l’ouvrage et son insertion dans le réseau existant, sa justification technico-économique, le
coût estimé de l’opération, l’historique de la concertation.

Pour une meilleure compréhension, on trouvera en complément à ces éléments, des informa-
tions générales sur le fonctionnement du réseau électrique.

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Première partie

Dispositions générales du projet

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Raccordement à 90 000 volts du poste criquet à la ligne aérienne caudebecquet - saint-jean-de-folleville - yvetot
par une liaison souterraine

1.1 Composition du projet


Le projet consiste à créer une liaison souterraine de raccordement à 90 000 volts entre le poste élec-
trique de Criquet situé sur la commune de Saint-Eustache-la-Forêt et la ligne aérienne Caudebecquet
- Saint-Jean-de-Folleville - Yvetot passant sur la commune de Saint-Nicolas-de-la-Taille.

1.2 Les caractéristiques techniques de la liaison


souterraine à 90 000 volts
1.2.1 Caractéristiques techniques

Longueur 5 km environ


Phases triphasé (1 circuit de 3 câbles unipolaires)
Tension entre phases 90 000 volts
Nature du câble Câble à âme Aluminium

Le câble souterrain

Le passage du courant dans un conducteur crée un


Câble souterrain échauffement. Son refroidissement est nettement
moins efficace dans le sol que dans l’air (cas des lignes
aériennes). En effet, en souterrain, il est limité par
l’isolant et par le terrain extérieur qui sont de mauvais
conducteurs thermiques.
Câble aérien
Coupe d’un conducteur aérien et d’un câble souterrain

Pour maintenir la température des câbles Les câbles


souterrains à un niveau compatible avec Plusieurs niveaux de sécu-
rité permettent d’assurer
la tenue des matériaux qui le consti- l’isolement des câbles
tuent, il faut limiter les pertes par « effet souterrains.
Joule ». Pour ce faire, la partie conduc-
trice des câbles est réalisée en alumi-
nium, avec une section appropriée au
courant qui doit transiter.

Âme en cuivre
ou en aluminium
Isolant en polyéthylène
Ecran métallique
Protection en PVC

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Mémoire descriptif

1.2.2 Technique de pose envisagée : en fourreau


Généralités

• Pour limiter les risques d’accrochage intempestif par des engins de terrassement, les câbles seront
installés au fond d’une tranchée de 1,40 m minimum de profondeur et un grillage avertisseur sera
disposé au-dessus pour signaler la présence du câble lors de travaux ultérieurs.

• Les distances de voisinage et de croisement avec les autres réseaux souterrains (canalisations d’eau,
de gaz, chauffage urbain, ligne Telecom...) sont réglementées par l’arrêté technique du 17 mai 2001,
afin de supprimer les problèmes liés à l’échauffement.

Parmi les différentes façons de concevoir le pro-


jet de liaison, la technique de pose en fourreau
a été retenue. Elle regroupe à la fois la pose en
pleine terre et la pose en bloc béton. Elle permet
une réalisation rapide des travaux occasionnant
moins de nuisances sur l’environnement.

La technique de pose envisagée


pour le projet et la durée des
opérations Schéma de fourreaux Schéma de fourreaux
en pleine terre en bloc béton sous
La pose consiste à ouvrir une tranchée pour y dé- voirie
poser en fond de fouille des fourreaux en PEHD
enrobés de remblai en plein champs et des four-
reaux en PVC enrobés dans des blocs de béton
sous chaussées. Un grillage avertisseur est dispo-
sé au-dessus pour signaler la présence des câbles
lors de creusements ultérieurs éventuels du sol.

La fouille mesure 1,50 m de profondeur sur 0,80


m de large. Les fouilles sont remblayées au fur
et à mesure de l’avancement linéaire du chantier.

La technique de la pose en fourreaux permet de


refermer très vite la fouille et ainsi de raccourcir
le temps de travaux en un point donné. Le chan-
tier avance de façon linéaire par « ouverture/fer-
meture » de la tranchée.

Les câbles de puissance sont accompagnés d’un


câble de télécommunication et éventuellement Vue d’une liaison souterraine simple
d’un câble de mise à la terre. posée sous chaussée

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par une liaison souterraine

La durée et le déroulement du chantier de construction de la liaison souterraine nécessiteront la suc-


cession de plusieurs opérations :
- Aménagement de pistes d’accès ou renforcement de chemins existants ;
- Découpage de la chaussée ou ouverture de la tranchée en pleine terre à l’aide d’une pelle méca-
nique ou d’une trancheuse avec tri des terres;
- Pose des fourreaux;
- Remblayage des fouilles au fur et à mesure de l’avancement linéaire du chantier, sauf aux extré-
mités où il faut attendre le déroulage du tronçon suivant pour effectuer la jonction ; dans le cas
d’une pose mécanisée à la trancheuse, la mise en place des fourreaux et le remblayage des fouilles
sont réalisés simultanément, ce qui réduit significativement la durée du chantier;
- Déroulage du câble ;
- Réalisation des jonctions de câbles ;
- Réfection du sol (chaussées, chemins, champs ou autres…) ;
- Nettoyage et remise en état du site.

Vue en coupe d’une liaison souterraine en fourreau

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Mémoire descriptif

Le temps d’ouverture des tranchées et les longueurs ouvertes simultanément dépendent des méthodes
utilisées selon la nature des sols rencontrés : 2 à 4 semaines sont nécessaires pour poser 150 m de liaison en
fourreaux PVC avec enrobage béton sous chaussée, tandis que pour la pose en pleine terre, la durée est
significativement réduite (de 300 m à 500 m par semaine). La durée des travaux pour la réalisation de la
liaison souterraine entre le poste de Criquet et la ligne aérienne Caudebecquet - Saint-Jean-de-Folleville-
Yvetot est estimée à 6 mois.

L’emprise du chantier est de 3 à 10 m de large environ selon que l’on se situe en accotement ou en
terres agricoles nécessitant un tri des terres.

Lors de la réunion de concertation, il a été accepté de poser les câbles à une profondeur minimale de
1,20 m dans les terrains cultivés.

Tranchée pour pose de fourreaux en Chantier en accotement


PEHD en zone agricole

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par une liaison souterraine

u Les chambres de jonctions


La longueur des tronçons de câbles est limitée pour des raisons techniques :

• Les câbles sont livrés sur des tourets dont le poids et l’encombrement limitent la taille des tron-
çons ;
• Les câbles ne peuvent pas être déroulés dans une canalisation trop sinueuse (problèmes de frot-
tements avec risques de détérioration du câble). Il convient donc de les « couper ».
Le raccord des segments de câble doit assurer la continuité électrique tout en préservant l’isolation.
Cette opération est effectuée dans un ouvrage de génie civil en béton, appelé chambre de jonction,
réalisée tous les 500 à 700 m. La chambre de jonction est creusée à ciel ouvert. Deux à trois semaines
sont nécessaires pour réaliser la jonction des câbles, la chambre reste donc en chantier plus longtemps
que le reste de la liaison.

Schéma d’une chambre de jonction Vue d’une chambre de jonction

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Mémoire descriptif

u Le forage dirigé
Cette technique permet d’éviter l’ouverture de tranchée pour le franchissement de certaines routes.
Une machine enfonce dans le sol un ensemble de tiges tournantes au bout desquelles est placé un
outil de forage coudé expulsant un jet d’eau ou d’argile lubrifiante sous pression. Sa tête est munie
d’un émetteur magnétique qui permet d’orienter l’outil dans la direction souhaitée. Les diamètres en
forage dirigé vont jusqu’à 1,50 mètre.

Il faut prévoir une durée de chantier de 6 semaines pour le franchissement d’une route en forage dirigé.

Principe du franchissement d’un ouvrage en forage dirigé

Vues de forages dirigés

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1.3 Calendrier prévisionnel


Les durées indiquées dans le graphique ci-dessous pour les étapes de la procédure et de la réalisation
du projet sont prévisionnelles.

2013 2014 2015 2016


J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D
Fin de concertation
Etudes
Procédures administratives
Travaux

Mise en service

1.4 Coût estimatif du projet


Un investissement de 20,5 millions d’euros
La rénovation du réseau 90 000 volts pour le sud du département de la Seine-Maritime représente un
investissement estimé à 20,5 millions d’euros aux conditions économiques 2011, dont 3,5 millions pour
la construction de la liaison souterraine à 90 000 volts Criquet - Saint-Jean-de-Folleville.

1.5 Insertion du projet dans le réseau électrique


existant
Le raccordement du poste à 90 000 volts Criquet à la ligne aérienne à 90 000 volts Caudebecquet -
Saint-Jean-de-Folleville - Yvetot en liaison souterraine à 90 000 volts sera intégré au réseau public de
transport d’électricité.

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Deuxième partie

Justification technico-économique du projet

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Raccordement à 90 000 volts du poste criquet à la ligne aérienne caudebecquet - saint-jean-de-folleville - yvetot
par une liaison souterraine

2.1 L’alimentation électrique du sud de la Seine-


Maritime
Le contexte

La zone concernée se situe dans la partie Sud du département de la Seine Maritime. Elle est bordée
au Sud par la Seine, à l’Ouest par la banlieue de la ville du Havre et à l’Est par la commune de Yain-
ville. C’est une zone très industrielle et urbanisée qui profite du dynamisme du port du Havre. Situé à
l’embouchure de la Seine, ce port est l’un des plus importants d’Europe. Il accueille notamment une
grande plate-forme pétrochimique, constituant plus d’un tiers de la capacité de raffinage nationale.

Les activités industrielles liées au port sont très nombreuses, elles représentent 9000 emplois au
Havre. D’autre part, les politiques de décentralisation industrielle ont conduit dans le bassin d’emplois
du Havre à l’implantation d’établissements de grande taille, notamment dans le secteur automobile
à Sandouville. L’extension du port autonome (« Port 2000 ») devrait accroître le dynamisme de cette
zone.

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Mémoire descriptif

Le réseau 90 000 volts actuel et sa vétusté


Le réseau des lignes électrique à 90 000 volts assure plusieurs fonctions :

- L’alimentation des postes de distribution de Caudebecquet, Yvetot, Auberville, Criquet, qui


doivent assurer une consommation prévisible de 232 MW à l’hiver 2015;
- Le raccordement de l’usine d’incinération sur le poste de Saint-Jean-de-Folleville;
- Le secours mutuel entre les 4 postes 225 000/90 000 volts de Yainville, Port Jérôme, Sandouville et
Sainneville en cas d’incident ou de consignation sur la transformation 225 000/90 000 volts.
Actuellement, 4 postes de transformation 225 000/90 000 volts alimentent le réseau 90 000 volts sur la
zone : les postes de Yainville, Port Jérôme, Sandouville et Sainneville.

Le réseau 90 000 volts de la zone présente des contraintes de patrimoine relativement importantes.
70% des lignes aériennes ont plus de 50 ans. La pollution marine et industrielle accélère ce vieillisse-
ment et plusieurs lignes 90 000 volts ne sont pas pérennes à court terme.

ANTIFER
FECAMP

YVETOT

SAINNEVILLE
CRIQUET

PONT SEPT
MONTIVILLIERS

AUBERVILLE CAUDEBECQUET
ST JEAN DE
SANDOUVILLE PORT-
FOLLEVILLE
JEROME
réseau 225 000 volts YAINVILLE
réseau 90 000 volts
réseau 90 000 volts à réhabiliter

A u regard des orientations du schéma de développement du réseau public de trans-


port d’électricité, le maintien de la qualité de fourniture du sud du département
de Seine-Maritime nécessite des travaux sur les lignes 90 000 volts. Le réseau électrique
90 000 volts doit être modernisé.

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par une liaison souterraine

2.2 Le projet de RTE de modernisation du réseau


Ce réseau traverse en partie le parc naturel des boucles de la Seine normande. L’aspect environnemen-
tal est pris en compte pour rechercher une solution de modernisation du réseau. RTE propose de ne
construire aucune nouvelle ligne aérienne et propose une stratégie qui permet de déposer 36 km de
lignes aériennes avec la construction de 5 km d’une nouvelle liaison souterraine.

Le détail de cette stratégie proposée par RTE consiste à :

- Réhabiliter les lignes aériennes Sandouville - Saint-Jean-de-Folleville, Criquet - Port Jérôme, Cau-
debecquet - Yainville et Caudebecquet - Yvetot ;
- Construire une portion de liaison souterraine d’environ 5 km pour réaliser une liaison de Criquet
à Saint-Jean-de-Folleville ;
- Créer la ligne Auberville - Caudebecquet - Yvetot par ripage ;
- Déposer la ligne aérienne Criquet-Sainneville et la portion ancienne de la ligne aérienne Caude-
becquet - Saint-Jean-de-Folleville, soit 36 km de lignes, dont 11 km se trouvent dans le parc naturel
et en Zones Naturelles d’Intérêt Écologique pour la Flore et la Faune (ZNIEFF).

L a future liaison 90 000 volts Criquet - Saint-Jean-de-Folleville est réalisée en


construisant une liaison souterraine d’environ 5 km du poste de Criquet à la ligne
aérienne Caudebecquet - Saint-Jean-de-Folleville - Yvetot. Elle permet de déposer
36 km de lignes aériennes du réseau existant.

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Mémoire descriptif

Bilan environnemental de la solution préconisée pour moderniser le réseau

Un bilan environnemental globalement positif


À l’issue des travaux de construction de la nouvelle liaison souterraine, 36 km de lignes aériennes à
90 000 volts seront déposées.

La ligne à déposer entre les postes Caudebecquet et Saint-Jean-de-Folleville traverse les communes
suivantes : Saint-Wandrille-Rancon, Caudebecquet-en-Caux, Maulévrier-Saint-Gertrude, Saint-Ar-
noult, Anquetierville, Auberville-la-Campagne, La Frénaye, Lillebonne, Gruchet-Valasse, Saint-Jean-
de-Folleville.

La ligne à déposer entre les postes Criquet et Sainneville traverse les communes suivantes : Saint-
Eustache-la-Forêt, Mélamare, Les Trois Pierres, Saint-Gilles-de-la-Neuville, Graimbouville, Etainhus,
Sainneville, Manéglise.

Le bilan de la solution de restructuration du réseau à 90 000 volts proposée par RTE


sur le sud de la Seine-Maritime est le suivant :

- 36 km de lignes aériennes supprimés, avec 127 pylônes à déposer,


- 5 km de liaison souterraine construite.
D’un point de vue environnemental, ce bilan est positif. Cette solution permet une
amélioration de l’environnement grâce à la réduction importante du nombre de
km de lignes aériennes sur les communes.

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Raccordement à 90 000 volts du poste criquet à la ligne aérienne caudebecquet - saint-jean-de-folleville - yvetot
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2.3 Le tracé de liaison souterraine à 90 000 volts


choisi en concertation

Monsieur le préfet, à l’issue de la réunion de concertation qui s’est tenue le 24 janvier


2013 à la préfecture de Rouen a validé le tracé proposé de la liaison souterraine à 90 000
volts de raccordement du poste de Criquet à la ligne aérienne Caudebecquet - Saint-Jean-
de-Folleville - Yvetot. Il traverse les communes Saint-Eustache-la-Forêt, Mélamare, Saint-
Antoine-la-Forêt et Saint-Nicolas-de-la-Taille. Sa longueur est de 5 km.

Le tracé sort du poste Criquet par le sud en zone agricole. Il s’infléchit vers l’est et franchit la route
dite Petite Rue puis plus au sud la D 34. Il passe au nord du lieu-dit le Nouveau Monde et rejoint le D
81 qu’il franchit en direction de la zone d’activités. Il emprunte les voies de la ZAC. Il évite la D 17 en
passant à travers champs (soit en en suivant les bas-côtés de la D 17, soit en plein champs). Il rejoint un
pylône de la ligne électrique au lieu-dit la Haie Bance, en zone agricole.

Le tracé passe essentiellement sur la partie cultivée du plateau, en dehors de zones d’habitat. Il évite
les routes étroites et sinueuses bordées de hauts talus. Au regard des contraintes techniques et envi-
ronnementales, ce tracé entraîne moins de contraintes pour la population et l’environnement. Il réduit
la gêne aux usagers du territoire en limitant la perturbation du trafic sur les routes. Les modalités de
passage en terres agricoles sont précisées lors des études détaillées, avec les propriétaires-exploitants
et la profession agricole.

Le tracé de liaison souterraine proposé à la déclaration d’utilité publique reprend celui choisi lors de
la concertation, il a été précisé par l’étude technique de détail.

20
Mémoire descriptif

Le tracé choisi pour la liaison souterraine à 90 000 volts


vers Sain
neville BOLBEC

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D6 GRUCHET-

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POSTE ÉLECTRIQUE LE-VALASSE

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Droit de reproduction 90-1007

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Limites de l’aire d’étude Tracé


Tracé de la liaison souterraine
B rose
Limites communales
Limites du parc naturel régional
Lignes aériennes à 90 000 volts
PrrésC
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Raccordement à 90 000 volts du poste criquet à la ligne aérienne caudebecquet - saint-jean-de-folleville - yvetot
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Troisième partie

Historique de la concertation

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3.1 Environnement du projet


La procédure administrative pour le projet de RTE est engagée en 2010. Son opportunité a été jugée
recevable par la direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de Haute-
Normandie.

Le milieu physique
La zone étudiée s’inscrit sur le plateau du Pays de Caux, avec un relief légèrement vallonné. Le sous-
sol recèle de nombreuses cavités. Sur le plateau, où la pluviosité est importante, les eaux s’infiltrent
à travers les limons poreux et l’argile trouée d’amas de silex pour disparaître dans la craie ; les sources
et cours d’eau sont inexistants. L’aire d’étude est dans le périmètre de protection éloignée du captage
de Radicatel et en dehors de celui de Gruchet-le-Valasse.

Le milieu naturel
La zone étudiée n’intéresse pas directement de zone Natura 2 000, mais à proximité, sur l’estuaire
de la Seine, sont situées des Natura 2000 directives Oiseaux et directive Habitat. Une zone naturelle
d’intérêt écologique pour la flore et la faune de type 2 de 2e génération couvre les bois du rebord de
vallon, au sud de Saint-Nicolas-de-la-Taille. Ces bois sont des espaces boisés classés. La zone d’étude
ne comporte pas de protection particulière de milieu sensible. Toutefois les haies sur talus des clos-
masures sont des éléments patrimoniaux du pays de Caux. Saint-Nicolas-de-la-Taille fait partie du parc
naturel régional des Boucles de la Seine normande.

Le milieu humain
La liaison électrique souterraine à 90 000 volts traversera soit des zones agricoles de polycultures et de
prairies, soit des hameaux étirés le long des routes. Elle devra franchir la D 81 urbanisée et fréquentée
qui traverse le plateau d’est en ouest. La zone d’activités de Saint-Antoine-la-Forêt et Saint-Nicolas-
de-la-Taille au Nouveau monde s’étend sur 11 hectares le long de la D 81 et de la D 17.

Les travaux dans les traversées de hameaux ou villages devront être envisagés au regard des nuisances
qu’ils peuvent engendrer sur les zones résidentielles, en particulier sur leurs dessertes par les routes
étroites et talutées.

Dans la traversée de zones agricoles, la recherche de solutions techniques à mettre en œuvre pour
minimiser les dommages sera à rechercher avec les exploitants.

La zone d’étude est concernée par le périmètre de protection de quatre monuments historiques au
titre du Code du patrimoine. Les travaux d’une liaison n’ont pas d’impact sur ces monuments. Le
potentiel archéologique de la zone est important.

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Mémoire descriptif

L’enquête publique portant sur le projet de SCOT Caux-Vallée de la Seine s’est terminée le 5 novembre
2012. La délibération du conseil communautaire de la CC Caux Vallée de la Seine sur l’approbation du
SCOT est en cours.

Toutes les communes ont des plans locaux d’urbanisme ou plans d’occupation des sols approuvés com-
patibles avec le passage d’une liaison souterraine.

3.2 Historique de la concertation


RTE a engagé une démarche de concertation avec les services de l’État et les collectivités locales.

La recherche d’informations auprès des services de l’État, collectivités, représentants de la profession


agricole, concessionnaires a permis l’étude des caractéristiques du territoire pour créer les conditions
optimales du futur choix du tracé. Un diagnostic écologique et une étude des incidences possibles de
la liaison souterraine sur l’environnement ont complété le dossier de présentation du projet remis aux
partenaires du projet.

La concertation a été finalisée lors d’une réunion de concertation préalable à l’instruction administra-
tive, qui s’est tenue le 24 janvier 2013 à la préfecture de Rouen. Les représentants des services de l’État
régionaux, départementaux et communaux concernés par l’aire d’étude, les collectivités locales, les
associations étaient conviés à cette réunion de concertation.

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Raccordement à 90 000 volts du poste criquet à la ligne aérienne caudebecquet - saint-jean-de-folleville - yvetot
par une liaison souterraine

3.3 Acteurs et partenaires du projet


La concertation associe les responsables du projet à RTE ainsi que l’ensemble des personnes concer-
nées par le projet, en particuliers :

Les collectivités

• Les communes et structures associées (syndicats intercommunaux, communauté de communes)


• Conseil général de Seine-Maritime
• Parc naturel régional des Boucles de la Seine normande
Les services de l’État responsables des instructions administratives du projet

• DREAL, direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement


• Préfecture de Seine-Maritime

Les autres services de l’État concernés

Services nationaux et services régionaux de Haute-Normandie

• DRAC, direction régionale des Affaires culturelles, service régional de l’Archéologie


• ARS, Agence régionale de la Santé

Services départementaux de Seine-Maritime

• DDTM, direction départementale des Territoires et de la Mer


• STAP, service territorial de l’Architecture et du Patrimoine

Chambre de Commerce et d’Industrie de Seine-Maritime

Chambre d’Agriculture de Seine-Maritime

Les concessionnaires (GRT, GRDF, ERDF, FT)

Les associations invitées par la préfecture

26
Quatrième partie

Contexte réglementaire et administratif


du projet

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Raccordement à 90 000 volts du poste criquet à la ligne aérienne caudebecquet - saint-jean-de-folleville - yvetot
par une liaison souterraine

4.1 Les procédures liées à la construction de l’ouvrage


Tout nouvel ouvrage doit faire l’objet d’une justification technico-économique et d’une concertation,
visant à préparer les étapes réglementaires de son autorisation.

4.1.1 La justification technico-économique du projet


Préalablement au lancement de tout projet, RTE présente, à son autorité de tutelle, un document jus-
tifiant sa réalisation d’un point de vue technico-économique. Dans le cas présent (ouvrage à 63 000 /
90 000 volts), l’autorité de tutelle est la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement
et du Logement (DREAL).
RTE y développe les raisons qui conduisent à envisager des travaux objet du projet ainsi que les avan-
tages et inconvénients de chaque solution technique étudiée, puis présente la solution qu’il souhaite
privilégier ainsi que les raisons de son choix.
La pertinence de ce dossier est soumise à l’appréciation de l’État. S’il est jugé recevable, RTE peut
engager la procédure de concertation.

4.1.2 La concertation
Après accord de l’administration, toutes les incidences prévisibles du projet sont examinées et concer-
tées avec les partenaires locaux de la concertation afin d’aboutir au choix du projet.

La réalisation du projet, comme celle de toute infrastructure, doit satisfaire aux conditions techniques
optimales de construction, et à l’ensemble des intérêts généraux tels que l’aménagement du territoire
ou la protection de l’environnement, mais aussi tenir compte dans toute la mesure du possible des
intérêts particuliers.

Depuis le protocole du 25 août 1992, EDF s’est engagé à mettre en œuvre une large concertation le
plus en amont possible de ses projets à haute et très haute tension. Le contrat de service public signé
le 1er janvier 2005 entre l’État et RTE confirme cet engagement.

Les objectifs et modalités de la concertation sont fixés par la circulaire de la ministre déléguée à
l’Industrie du 9 septembre 2002, relative au développement des réseaux publics de transport et de
distribution d’électricité. Elle prend la forme d’une réunion associant les services de l’État, les élus, les
associations et le maître d’ouvrage et se déroule généralement sous l’égide du préfet.

La concertation a pris la forme d’une réunion, associant les services de l’État, les élus, les asso-
ciations et le maître d’ouvrage RTE, en préfecture de Rouen, le 24 janvier 2013. Elle a porté sur
la présentation du projet, la délimitation d’une aire d’étude au sein de laquelle ont été recensés
les différentes contraintes et enjeux pour les fuseaux de moindre impact pour le tracé de liaison
souterraine. Elle a abouti au choix d’un fuseau de moindre impact au sein duquel est déterminé
le tracé de l’ouvrage.

28
Mémoire descriptif

4.1.3 La déclaration d’utilité publique


Pour le présent projet, RTE sollicite une déclaration d’utilité publique (DUP).

Par la déclaration d’utilité publique (DUP), l’administration déclare le caractère d’intérêt général d’un
projet d’ouvrage électrique, en vue de mettre en œuvre les procédures de mise en servitudes légales
(ligne) ou d’expropriation (poste), dès lors que les propriétaires concernés auraient refusé, respective-
ment, de signer une convention amiable ou de vendre leur terrain.

Pour les lignes à 90 000 Volts, la demande de DUP d’un projet d’ouvrage électrique est adressée, par
RTE au préfet (ou au préfet coordonateur si plusieurs départements sont concernés).

La procédure d’instruction comporte :

• Une consultation des maires et des services de l’État


Les maires des communes concernées par le projet et les services de l’Etat sont consultés afin de leur
permettre de faire valoir leurs éventuelles remarques et de concilier les intérêts publics, civils et mili-
taires selon les modalités et formes prévues par le décret du 11 juin 1970.

• Une mise à disposition du public du dossier de DUP


Aux termes d’une application combinée de l’article L.120-1 du Code de l’environnement et du décret
n°2013-813 du 10 septembre 2013, l’instruction des demandes de Déclarations d’Utilité Publique de
liaisons souterraines de 90 000 Volts n’ayant pas fait l’objet d’une étude d’impact comporte une mise
à disposition du projet de décision et d’une note de présentation du projet d’ouvrage comprenant
son tracé, le contexte dans lequel ce projet intervient et les objectifs qu’il poursuit dans les mairies
concernées et par voie électronique. Un registre permettra au public de formuler des observations qui
seront transmises à l’autorité compétente et au maître d’ouvrage.
• La signature de la DUP
S’agissant d’un ligne de transport d’électricité à 90 000 Volts, l’arrêté de Déclaration d’Utilité Publique
sera pris par le préfet du département concerné. En l’espèce, le préfet de la Seine-Maritime.

4.2 L’élaboration du projet


4.2.1 Le projet de détail
À l’issue de la réunion de concertation, RTE élabore le projet de détail de l’ouvrage, en liaison notam-
ment avec les services de l’administration, les communes concernées et les chambres d’agriculture. Il
engage ensuite avec les propriétaires et les exploitants des terrains concernés un dialogue destiné
à permettre de dégager, dans toute la mesure du possible, un consensus sur le tracé de détail de la
liaison souterraine.

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Raccordement à 90 000 volts du poste criquet à la ligne aérienne caudebecquet - saint-jean-de-folleville - yvetot
par une liaison souterraine

Les projets d’ouvrage du réseau public de transport électricité font l’objet, préalablement à leur exé-
cution, d’une approbation préfectorale conformément aux articles 4 et 5 du Décret 2011-1697 du 1er
décembre 2011 et à la Circulaire ministérielle du 17 janvier 2012.
Par conséquent pour le projet de construction d’un ouvrage de raccordement au réseau transport
électricité, La DREAL procède à l’instruction de l’approbation du projet d’ouvrage qui vise à assurer
le respect de la réglementation technique (arrêté interministériel du 17 mai 2001 fixant les conditions
techniques d’établissement des réseaux électriques) et notamment des règles de sécurité.
RTE adresse au préfet par l’intermédiaire de la DREAL une demande d’approbation accompagnée
d’un dossier comprenant notamment une note descriptive du projet, des cartes comportant les tracés
de détails, des documents justifiant de la conformité du projet avec la réglementation technique en
vigueur.
Un exemplaire de ce dossier est transmis pour avis par le préfet aux maires des communes et aux
gestionnaires des domaines publics sur le territoire desquels l’ouvrage doit être implanté. Les avis des
parties consultées doivent être rendus sous un délai d’un mois. Le préfet statue au plus tard dans un
délai de trois mois à compter de sa saisine par RTE.
La décision préfectorale d’approbation pour le projet de ligne de raccordement au réseau transport
d’électricité fait l’objet d’affichages dans les mairies des communes concernées par l’ouvrage projeté.

4.2.2 Les servitudes


Lorsque le tracé de la ligne est connu, RTE propose à chaque propriétaire une convention amiable de
servitude, assortie d’une indemnité. Celle-ci est destinée à réparer le préjudice résultant des servi-
tudes liées à la présence de l’ouvrage.
Ce n’est qu’en cas de désaccord du propriétaire que la procédure administrative de mise en servitudes
légales est engagée. Chaque propriétaire concerné par le projet d’ouvrage est informé individuelle-
ment de l’ouverture d’une enquête parcellaire de huit jours, organisée sous le contrôle du préfet. À la
suite de cette enquête de servitudes, le préfet institue par arrêté les servitudes légales. À défaut d’ac-
cord avec le propriétaire sur le montant de l’indemnité, celle-ci est fixée par le juge de l’expropriation.

4.2.3 L’indemnisation des servitudes


L’implantation de lignes électriques sur des terrains privés n’entraîne aucun transfert de propriété au
profit de RTE. On distingue deux catégories de dommages susceptibles de réparation :
- les dommages dits permanents qui résultent de la présence de la ligne sur une propriété comme,
par exemple, la perte de surface utilisable pour les récoltes ;
- les dommages dits instantanés, c’est-à-dire les dégâts de chantier, tels que des ornières.
Il est proposé une indemnisation des dommages, en s’appuyant dans le cas d’une ligne électrique sur
un terrain agricole, sur des barèmes déterminés et actualisés chaque année selon les accords passés
entre les organisations professionnelles agricoles et RTE.

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Mémoire descriptif

4.3 La réglementation technique


Arrêté technique interministériel
Le courant électrique présentant des dangers, une réglementation rigoureuse a, depuis l’origine de
son emploi industriel, régi la construction des installations à haute tension de façon à assurer la sécu-
rité des personnes et des biens.
Un arrêté technique, périodiquement mis à jour, en fixe les règles. L’arrêté technique en vigueur date
du 17 mai 2001.
Le terme usuel « arrêté technique » désigne l’Arrêté Interministériel fixant les conditions techniques
d’établissement et d’exploitation des réseaux électriques. Cet arrêté précise, dans le cadre des régle-
mentations nationales et de la normalisation internationale, les règles de l’art, la sécurité mécanique
et électrique, les isolements, les distances à respecter entre les ouvrages, et les dispositions particu-
lières à respecter pour préserver les personnes et les biens.
Le respect des règles édictées par l’arrêté technique est garanti par le contrôle de la DREAL ainsi que
par l’examen des dossiers techniques par les différents services de l’État et concessionnaires, dans le
cadre de l’approbation du projet d’ouvrage.

4.4 La réglementation environnementale


4.4.1 Protection des milieux naturels
Les protections de sites inscrits et classés au titre des articles L. 341-1 et suivants du Code de l’envi-
ronnement, les réserves naturelles régionales ou nationales (RNR ou RNN), les arrêtés de protection
de biotope, les parcs nationaux, naturels régionaux ou naturels marins, les zones d’application de
convention Ramsar, les réserves de biosphère, les espaces naturels sensibles, les ZNIEFF, sont pris en
compte dès l’origine du projet.

En l’espèce, le tracé de la liaison à 90 000 volts présenté traverse uniquement la commune de Saint-
Nicolas-de-la-Taille qui fait partie du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande.

La zone étudiée n’intéresse pas directement de zone Natura 2 000, mais à proximité, sur l’estuaire de
la Seine, sont situées :

- La zone Natura 2000 directive Oiseau (zone de protection spéciale ZPS FR 2310044) de l’estuaire
et des marais de la basse Seine ;

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Raccordement à 90 000 volts du poste criquet à la ligne aérienne caudebecquet - saint-jean-de-folleville - yvetot
par une liaison souterraine

- La zone Natura 2000 directive Habitat (site d’intérêt communautaire SIC FR 23000121) de l’es-
tuaire de la Seine ;
- La zone Natura 2000 Habitat (site d’intérêt communautaire SIC FR 23000147) Val Eglantier, située
au sud de la commune de Saint-Nicolas-de-la-Taille.
Il est également à noter qu’un arrêté de protection de biotope de la falaise de Saint-Nicolas-de-
la-Taille abritant des faucons pèlerins a été instauré en 2008.

La liaison électrique souterraine n’est pas susceptible d’avoir une incidence sur ces zones, par sa nature
et son éloignement.

4.4.2 Qualité des eaux


Le tracé de la liaison est en dehors du périmètre de protection éloignée du captage de Radicatel
déclaré d’utilité publique le 3 mai 1991 (situé au niveau des falaises de Saint-Nicolas-de-la-Taille et
Saint-Jean-de-Folleville) et de celui du captage de Gruchet-le-Valasse (DUP du 20-01-92). Néanmoins
une étude hydrogéologique est effectuée qui permet de définir les modalités d’implantation de la
liaison dans le sol.

La préservation de la qualité des eaux superficielles et souterraines est réglementée par le Code de
l’environnement, Livre II, titre I (eau et milieux aquatiques). Les travaux comme les ouvrages, sont
conçus dans le respect :

- Des articles L. 210-1 et suivants du Code de l’environnement relatifs à la protection, à la mise en


valeur et au développement de la ressource en eau utilisable, dans le respect des équilibres natu-
rels ;
- De l’article L. 214.1 du Code de l’environnement relatif aux procédures d’autorisation et de décla-
ration et à la nomenclature des opérations soumises à autorisation ou à déclaration au titre de la
loi sur l’eau ;
- Des articles R. 211-60 et suivants de Code de l’environnement relatifs aux déversements suscep-
tibles d’altérer la qualité de l’eau et de porter atteinte aux milieux aquatiques.

RTE demande aux entreprises qui interviennent sur le chantier de respecter la réglementation concer-
nant les déchets, notamment sur le tri, le transit, le stockage, le regroupement et le transport par
route.

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Cinquième partie

Généralités

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Raccordement à 90 000 volts du poste criquet à la ligne aérienne caudebecquet - saint-jean-de-folleville - yvetot
par une liaison souterraine

5.1 Le réseau public de transport d’électricité et les


réseaux de distribution
5.1.1 Le réseau public de transport d’électricité
Situé en amont des réseaux de distribution, le réseau public de transport ‘électricité est géré par RTE.

L’énergie électrique produite dans les usines hydrauliques, thermiques à flamme ou nucléaires ou
issue de sources d’énergie renouvelable (parcs éoliens,...) doit parcourir des chemins plus ou moins
longs et complexes avant de parvenir aux utilisateurs.

L’électricité ne se stockant pas, pour répondre à tout instant à la demande de la clientèle en assurant
une bonne qualité de service et une sécurité d’alimentation, il est nécessaire de disposer d’un réseau
électrique suffisant et performant. Cette mission de qualité de service est assurée par plusieurs ré-
seaux dont chacun a sa fonction propre.

Un réseau de grand transport et interconnexion

L’énergie électrique est fournie, pour la plus grande part, par un nombre restreint de centrales de
forte puissance, de l’ordre du millier de mégawatts par tranche (1 mégawatt = 1 000 kilowatts), géné-
ralement éloignées des centres de consommation.

Toutes ces centrales sont reliées au réseau national de grand transport et d’interconnexion, dont la
tension est de 400 000 volts. Il est destiné à transporter des quantités importantes d’énergie sur de
longues distances. Ce réseau peut être assimilé au réseau autoroutier. Grâce à son maillage, ce réseau
assure une triple fonction :

• Il transporte l’énergie jusqu’aux zones de consommation,


• Il garantit la sécurité d’approvisionnement électrique. L’énergie continue d’être acheminée après
la défaillance éventuelle d’une centrale de production ou d’un élément du réseau, et en cas d’ar-
rêt pour maintenance,
• Il permet l’utilisation la plus économique des moyens de production. Les centrales de production
sont mises à contribution en commençant par celles qui fournissent le kilowatt/heure au meilleur
prix du marché.

Les réseaux de répartition régionale ou locale

Ils sont destinés à répartir l’énergie électrique en quantité moindre sur des routes distinctes. Le transport à
l’échelle régionale ou locale est assuré en très haute tension (225  000 volts) et haute tension (90  000 volts et
63  000 volts). Il est comparable au transport par routes nationales. Les industriels peuvent se raccorder, si
leur niveau de consommation est justifié, au réseau de transport (le plus souvent en 63 000 volts et
90 000 volts, parfois en 225  000 volts ou 400 000 volts).

34
Mémoire descriptif

5.1.2 Les réseaux de distribution


Les réseaux de distribution non gérés par RTE sont destinés à acheminer l’électricité à l’échelle locale,
c’est-à-dire aux utilisateurs en moyenne tension (PME-PMI) et en basse tension (clients du tertiaire,
de la petite industrie et les clients domestiques). La distribution est assurée en moyenne tension
(15 000 et 20 000 volts) et en basse tension (380 et 230 volts). C’est l’équivalent des routes départe-
mentales et des voies communales dans le réseau routier (des flux locaux, la desserte des villages…).


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Raccordement à 90 000 volts du poste criquet à la ligne aérienne caudebecquet - saint-jean-de-folleville - yvetot
par une liaison souterraine

5.1.3 Les postes électriques


Les postes de transformation convertissent l’énergie transportée à très haute tension (400 000 ou
225 000 volts) en une énergie utilisable à l’échelon régional (225 000, 90 000 ou 63 000 volts) ou
local (15 000 ou 20 000 volts). Éléments clés du réseau, les postes reçoivent l’énergie électrique, la
contrôlent, la transforment et la répartissent instantanément dans la quantité adaptée aux besoins
des différents réseaux.

36
Mémoire descriptif

5.2 Le plan environnemental de RTE


5.2.1 Les objectifs environnementaux de RTE
« Le respect de l’environnement » fait partie intégrante des missions de RTE. La loi du 10 février
2000 énonce en effet parmi les missions du gestionnaire du réseau public de transport : « la desserte
rationnelle du territoire national [...] dans le respect de l’environnement » (extrait article 2).

Pour RTE, l’environnement est un enjeu majeur. RTE considère que la préoccupation environnemen-
tale de ses concitoyens est légitime et souhaite mener ses activités dans le respect de l’environnement.

Les engagements de RTE pour l’environnement se concrétisent dans les mesures du contrat de service
public signé avec l’État le 24 octobre 2005.

Un des points majeurs de cet accord concerne les engagements pour l’enfouissement des réseaux
haute tension. II stipule le recours préférentiel à la technique souterraine dans les unités urbaines
de plus de 50000 habitants au sens de l’INSEE, pour les projets en dehors des tracés existants et des
couloirs de lignes et pour ceux, à l’intérieur de ces derniers qui conduiraient à un accroissement signi-
ficatif des impacts environnementaux.

Quelle que soit la technique employée, chaque ouvrage répond à un besoin identifié, et satisfait aux
exigences élaborées par les autorités compétentes, notamment en termes technico-économiques.

5.2.2 L’engagement de RTE dans la durée


RTE se donne pour objectif de maîtriser durablement les impacts de ses installations et de ses activités
sur l’environnement. Pour ce faire, RTE s’engage à établir pour ses activités d’exploitation, de main-
tenance et de développement du réseau public de transport d’électricité un système de management
environnemental qui a été certifié ISO-14001 le 27 décembre 2002.

RTE poursuit, au-delà de la réglementation, une démarche d’amélioration continue. Elle permet de
former et sensibiliser le personnel de RTE à porter une attention permanente à l’environnement,
d’anticiper les évolutions environnementales et d’inciter les fournisseurs de RTE à une gestion envi-
ronnementale de leurs produits et services.

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Centre Développement Ingénierie Paris
29, rue des Trois Fontanot
92024 Nanterre Cedex
www.rte-france.com

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