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Yaoundé, le 23 Mai 2022. Affaire : MP et AMOUGOU BELINGA Jean Pierre Objet : Compte-rendu d’audience. Nous avons I’honneur de vous informer que suivant avis d’interrogatoire du 12 Mai 2022 de Mme AISSATOU ADAMOU épouse MOHAMADOU juge d’ instruction n°8 prés le Tribunal de Premiére Instance de Yaoundé Centre-Administratif, notre cliente Dame MVOGO Emeline avait été convoquée aux fins de confrontation avec la victime AMOUGOU BELINGA Jean Pierre pour le jeudi 19 Mai 2022 11 heures précises ; Faisant suite 4 cette convocation, nous nous sommes rendus au cabinet d’instruction en compagnie de notre cliente qui a, tour A tour é€é confrontée avec le sieur AMOUGOU BELINGA Jean Pierre qui éiait assisté de ses trois (03) conseils Maitres TCHOUNGANG Charles, NDOUMOU Paul et BAYIHA ,ainsi que ses deux témoins Dame OLGANE Rose ‘Aimée qui occupe les fonctions de DAF et Comptable au groupe I’Anecdote et sieur SIDA Pierre qui est le conseil fiscal de toutes les entreprises du groupe Anecdote ; ‘A la fin de 1a confrontation avec sieur SIDA Pierre, le juge a décidé a notre grand étonnement de notifier une ordonnance de mise en détention provisoire 4 notre cliente Dame MVOGO Emeline ; Que pourtant cette mise en détention n’est justfiée ni sur le plan légal, Dame MVOGO Emeline étant inculpée de simples délits et ayant un domicile connu comme le prévoient les dispositions de l’article 218 alinéa 1 du Code de Procédure Pénale qui dispose : «(1) La détention est une mesure exceptionnelle qui ne peut étre ordonnée qu’en cas de délit ou de crime. Elle a pour but de préserver ordre public, la sécurité des personnes et des biens ou d’assurer la conservation des preuves ainsi que la représentation en justice de Pineulpé. Toutefoi détention provisoire qu’en cas de crime. », Ni sur le plan factuel les is, un_inculpé justifiant d’un_domicile connu_ne_peut faire objet d’une agents des impéts ayant , maniére concordante dans leurs dépositions respectives battu en bréche les allégations du sieur AMOUGOU BELINGA Jean Pierre qui n’a produit au demeurant aucune preuve pour soutenir ses affirmations ; par ailleurs n’a pas pu confondre Dame MVOGO Emeline qui est restée constante lors de cette confrontation ; et ses témoins, notamment Dame OLGANE qui a déclaré n’avoir pas assisté a la remise parce qu’elle était sortie de Ja salle, sieur SIDA quant 4 lui a déclaré avoir rejoint le sieur MOHAMADOU TIDJANI au secrétariat pour la rédaction du compte-rendu de la séance. Aucun témoin n’a assisté & aucune remise de fonds ce qui les exclus du champ des témoins admis par l’article 335 du code de procédure pénale ; Que sieur AMOUGOU BELINGA Jean Pierre se targuant de détenir des messages échangés avec Dame MVOGO, ceux-ci se révéleront ne contenir aucune information compromettante, le sieur AMOUGOU étant celui qui a contacté Dame MVOGO en premier pour l’informer de ce que c'est lui qui insistait pour la joindre Sani qu‘elle ne décroche et lui passer son numéro et par la suite, envoyait des messages pour lui demander d’assister personnellement a la séance de travail objet du litige ; Il est toutefois notable de souligner que bien avant le début de la confrontation, le sieur SIDA témoin de AMOUGOU BELINGA affirmait déja que Dame MVOGO Emeline ne rentrerait pas libre chez elle ce jour, toute chose qui laisse présager la mainmise du sieur AMOUGOU BELINGA sur la Justice, de laquelle il se sert pour intimider les agents des impéts afin de se soustraire de l’acquittement de ses obligations fiscales ; Que plus grave, le sieur AMOUGOU BELINGA qui déclare avoir corrompu des agents de I’Btat, affirmant avoir donné de l’argent pour qu’un "bon travail" soit fait, est ressorti du ‘Tribunal triomphalement sans étre inquiété alors méme que le Procureur de la République au travers de son représentant assistait 4 cette audience ; Que malgré le tapage médiatique orchestré par VISION 4, sieut AMOUGOU BELINGA n’a produit aucune piéce pour corroborer ses déclarations 5 Que la seule pice produite en Ia forme inréguliére car non certifige par l ANTIC, est une suite des messages qu’il aurait échangés avec Madame la Régionale du CRIC 1 et dont la lecture permet aisément de se rendre compte qu’en aucun cas il n'y a eu sollicitation de somme d'argent, encore moins la remise. Qu’en fait, ces SMS permettent de se rendre compte que c'est sieur AMOUGOU BELINGA qui est rentré en contact avec la Régionale et que cette demiére devait lui faire des comptes rendus de I’évolution du dossier auprés de sa hiérarchie eu égard aux instructions du cabinet du Ministre des Finances a travers le CT3 qui contréle personnellement l’évolution dudit dossier ; Ainsi, Madame MVOGO Eneline était tenue de travailler en étroite collaboration avec le PDG du Groupe ANECDOTE et lui rendre compte des positions de sa hiérarchie sur la suite du traitement du dossier chose a laquelle elle n’a pas totalement adhéré d’ou le courroux de sieur AMOUGOU BELINGA 8 son égard ; Qu’enfin, toutes les infractions mises a la charge des inculpés ne sont pas constituées en ce que : s’agissant de la concussion des articles 131 et 137 du code pénal, les inculpés n’ont accordé aucune exonération de droits, taxes, redevances, impéts ou contributions a sieur AMOUGOU BELINGA ni exigé de lui des droits, taxes, redevances, impéts ou contributions indus ou des avantages matétiels sans en payer le juste prix ; S’agissant du trafic d’influence de Particle 161 du code pénal, les inculpés n’ont pas sollicité, agréé ou regu des offres, promesses ou dons pour faire obtenir un avantage quelconque accordé par l’autorité publique ou par un organisme placé sous le contréle de lautorité publique, des marchés, entreprises ou autres bénéfices résultant de conventions conclus avec Vautorité publique abusant ainsi de influence réelle ou supposée que lui donne sa qualité ou son mandat ; S’agissant du chantage de l’article 303 du code pénal, les inculpés n’ont jamais avec ordre ou condition, menacé sieur AMOUGOU BELINGA d’une imputation diffamatoire ‘ou @une révélation ; S’agissant enfin de l’abus de fonction de I’article 140 du code pénal, les inculpés n’ont pas abusé de leurs fonctions pour porter atteinte aux droits ou intéréts de sieur AMOUGOU BELINGA dont le but est de se procurer ou de procurer & autrui un avantage quelconque ; Il se dégage des faits que siear AMOUGOU BELINGA déclare étre coupable d’acte de corruption. Il ne fait pas l’objet des poursuites et curieusement, un fonctionnaire des Impéts au rang de Directeur de |’ Administration Centrale soit injustement placé en détention préventive pour satisfaire les calculs d’un sulfureux milliardaire. Qu’il s’en suit que c’est en toute illégalité que le juge d’instruction a décidé de la mise en détention de dame MVOGO Emeline qui n’a fait que son travail en coordonnant la procédure qui a abouti 4 l’AMR émis le 21 avril 2022 et suite 4 cet AMR, Madame le Régional du CRIC1 avait été convoquée par le CT3 du MINFI pour s’expliquer en présence de sieur AMOUGOU BELINGA, ceci pour prouver l’assujettissement des services des Impéts aux volontés d’un sulfureux milliardaire. Vous en souhaitant bonne réception et dans l’intervalle, Nous vous prions de croire, Monsieur le Directeur Général, en l’expression de notre parfaite considération. /. “hie Bassong Thoum Astride Avocat-C > -oi) 6760876 48-2ui 4... 76

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