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Du méme auteur Thkologie de 1a maladie, Pris, 4. du Cerf, 1991 ; 2 é8., 1994. Thérapewtique des maladies mentals. L'expérience de F Orient ‘hrétien des premiers sidles, Pars, Ea, du Cert, 1992 Introduction & Maxime le Confesseur, Questions & Thalassios, Paris Suresnes, Ed. de !Ancre, 1992 Invroduction 2 Maxime le Confesseur, Ambigua, Paris Suresnes, Bd, de I'Ancre, 1994 Introduction & Grégoite Palamas, Traits apodicriques sur 1a ‘procession du Sai-Espri, Pas-Suresnes, Bd, de U'Ancre, ‘995. La aivinisation de Uhomme selon saint Maxime le Confesseur, Paris, Ed. du Cert, 1996, Ceci est mon corps Le sens chréien du corps selon les Péres de 1 Eplize, Gentve, a. La Joie de lire, 199. Lo spazio ne arte rinascimensole ¢ nell conografa ortodossa, is han are (omar Bercrdl a intacone al co, Sotto if Monte ot Sehfo, #2. Seriiam et Interogos, 1956. Introduction & Maxime le Confesseur, Lettres, Pais, Ed. du Cerf, 197, Bx yee Ls JEAN-CLAUDE LARCHET Thérapeutique des maladies spirituelles Une introduction a la tradition ascétique de I'Exglise orthodoxe Troisiéme éaltion, revue er corrigée «Théologies» LES EDITIONS DU CERF PARIS 1997 (( ‘Lge oeuvre; La Desc as Bf sg pie Gigi Ke Emiage de Saint Epi Le Mea Se-Deis (Yates) OR) © Les Eaitons du Co. 3997 (29, boulevard Latow Maxbours "75340 Pas Cedex 7) 1sBN2-204.05550-1 ISSN 0761-4330, Introduction La finaité du christianisme, c'est la dification de "homme. Dieu s'est fait homme afin que homme puisse devenir iea» elle st la formule par laquelle les Perest, tout au long es sicles, ont maintes fois résumé le sens de I'lacamation du Verte ‘Unissant dans Sa Personne divine, sans confusion ni sépara- tion Ja nature divine a a nature humaine, le Christ a ramené ‘elle-i son état primi, apparaissan ainsi comme le Nouvel ‘Adam, et 'a en outre eae 2 la perfection A laquelle ele est Gescinge : la pafute ressemblance 2 Dieu, la participation 8 la nature divine 2 P 1, 4). Ila ainsi donné 8 chaque personne Jnumaine qui. dans 1"ipise qu est son comps, serait unie 2 Lui par "Espa, de devenir dieu par gréce. ‘Dans I'Economie de la SainteTrinité qui a en vue Ja afc sion de Phomme et en ii union & Diew de tous Tes €tes de 1a création?, Mauvre proprement rédemptcce du Christ, qui con- sisteen paniculier dans Sa passion, Sa mon et Sa résumection, onstitve un moment essentiel, celui de notre salut: par elle le Dieu-homme a libéré la nature humaine de la tyrannie du able et des démons. a détrit Ie powvolr du péché, eta vaincd Por cicmple = IRENE, Cour les Aide, V, Pane, ATUANASE. DYALaNDnit Dicors come le vin, 4 Gonna Be Naz Potmer dogmaiqur X39. Basas be CEsanée, a pa Cx2COIe DE ‘acuen,Bacours Ll 8, Greco be Nvste cours cuecague, DOkV Cie b'ALBUAN, Le Cheat et om SC 308 ois sous tte "Le risen de" Thonine selon tint Marine 1 Confesrur, Pa, 196 9 08 Sar cee sh os sone, 8 THERAPEUTIQUE DES MALADIES SPIRITUELLES 1a more, abolisant sins toutes les bares qui depuis le péché originel ‘separaient Vhomme de Dieu et l'empéchaient de ‘uni pleinement & Lut ‘Contme 'a fait remarquer Viadimir Lossky®. 1a pensée ingologigue oeeidentale a interpeés cee euvre rédemptice et falvatsce du Christ en termes essentiellement juridiques, ‘La comprehension de la Rédemption en termes de rachat rrouve certes son fondement dans les Saintes Ecritures et en Danicaler dan les Epes de saint Paul, Mais cela ne doit pas ous fare oublier que, comme Te fait remarquer Vladimir Lossky, sen général, chez les Peres comme daas les Ecrtues, nous (ouvens plusieurs images pour exprimer le mystre de fat accompli par le Christ, Alps, dans MEvangile le ‘Bon Pasteur est une image “bucolique” de V'ruvre du Christ homme for, vaincu par quegu'un de plus for qu lui enleve fey armies et Jemat st domination, est une image guerre qui Fevient souvent ehez les Peres et dans la iugie: Ie Christ vie- torieux de Saran, brisaat les pores de Venfer, faisant de Ia croix Sabannisre, Une image médicale, celle de la nature infirme fguéne par T'antidote du salut ; une image que Yon pourrait Jppeler adiplomatique» — celle de la ruse divine qui dove Tastuce du démon, ete’y Ceres, «l'image employée le plus Souvent, puis par saint Paul dans 1"Ancien Testament, est em~ printée au domaine des relations juridiques», mais «prise dans Ee sens particulier, Ja rédempton est une image juridique de Teeuvre du Christ 8 cbt de plusieurs autres images posibies>, te aon employant le mot redemption (..) dans le sens d'un ferme generique designant T'euvre salotaire du Christ dans toute son ampleut il pe faut pas oublier que ceite expression jordique a un caratére figure : e Crist est rédempteur au fméme tre qu’ll es un guerier victorieux de la mor, un sacri- feateut pate, etc» Lulistion exclusive de Vimage du ra Chat et st comprsnension dans un sens top étroit manifest vite Ses insuffisances et aboutt méme a des inconséquences th60- Togiques. comme I's notamment souligné saint Grégoire de Nazianas® ‘Lun de nos buts, dans cet ouvrage. est de montrer toute ‘importance que revét dans 1a Tradition orhodoxe ce que ‘Viadinir Lossky appelle «image médicale», Si les P&res en tnt fait, comme nous le verrons un usage s réquent dans Teurs tnseighements, son Ja retouve dans la quas-totalité es textes FA Fimage ot ecsomblance de Die, Pais 1867, p. 95-108, Stop Disoars XLV, 2. INTRODUCTION ° turgiques en sage dans Ege oun si ge dans te texte du tivel dein plop de es saerenens af seus Cones fon eninge dans cus canons bet ele et rege part Tadon, ee pce we cone, note onreons, une acon paricuementadéqute de presen. tere made de ote sl d'une valeur ay mens equaene tee do cha. ‘este image posstde¢alleurs un fondement sriptursice parmcuirement solide, Le Résempsur et uss le Savest sommes rach ous sommes su sane oon ouie trop souvent que Je verte 6G ave. fequemment wise dons le NouvesoTevamert slg, non selement divers tw eer d'un dangers, mal tose syuérr, et qv Te mot trae sl) dg non seamen! a dlivrance mae ass in guerison" Le nom mime de ss signe Yahweh saver (GheMU 1,21, Ac 13), stement eit donc gue, Erie st se presente Loi eme, tes dvecmen cone vi mé- deen tM 8 16179, 12. Me 2,17. Le'4, 1829, Cost {Tacos comme tl qe souvent es Prophtes Uannoneent (el 53, 5 Pr 10D, 3) ee ues Evangltes Le carte (Gf Me, 1617, ea parol evangegue ds Bon Samia tllememne peu xe & bon droit consdéee comme une epe- Senation eb Cre Mdecn? Css comme ver un melee tnfin que bon rome e ss contemporaine Tors de 38 vie fer fate ont ales vers Lu ‘es Peres quas unanimement et dfs ie premier stele, Lai applgueront ge nani courant le mom de Medecin, jou" tin sovvet ies qualiatits de sprndy ssiesten supreme», rtcsat en out slo leconoxte des coro des fee, Ds feqsenment ads fics e Se orp sognant que cet ome tut encr qu ex venu gues Cente apelaion fr ture a came meme de i Litre de sit Jean Cayrostome dans In popan es formsles sicramentairesOn a towve oyatamment dans presque fos les sevies egies. de Tipine ontodore ef ans bon nombre de omnes de pre Si le Christ apparat comme un médecin et le salut gu’ll ap- porte comme une guérison, c'est que M'humanité est malade Troe paren go doe sa ene ee cope, td nx TEE OnctNe, Hanis ar i La, XXIV ; Commentaires sant Sel A HARWACK, Modicnsces a der AeenKrchenssclche, vith & gee 88 pte te 10 THERAPEUTIQUE DES MALADIES SPIRITUELLES Voyant dans [état adamique primordial Iétat de samté de Phamanité, les Pbes e ute la Tradition voient dans Teta de péche qui caractérise Fhumanité déchue 2 1a suite du pécne Brginel un état de maladie multiforme qui affecte romme fans tout son éte. Cee conception d'une humanité malade du péché trouve un Fondement seripturaire (Mi 7, 2 Is 1, 6. 78 22; 28.9. Ps 13, 7; 143, 5) que n'ont pas manque d'exploter ies Pores quis la suite des prophets. evoquentimpuissance des hommes de TAncienne. Alliance 2 trouver un reméde & feurs mau tat ils sont graves, leur appel 2 Diew au long des énératons. 12 réponse favorable de Dieu qu's constituee Fincemation dis Verbe qui sel, parce qu'll sult Dieu, était en mesure J'sccomplir la guérison qu'ls attendalent ‘Ces ainsi que dans ses diférents moments. 'auvre salva trice dy Diev-homme apparat comme le processus de la guét!: Son, en Sa Personne, de Chumanié tout endéze qu'Il a assunée ft de Ia restitution 8 celle-ci de 'éat e santé spiruele qu'elle { primitivement conn, le Christ menant en outre & Ta pesec: tion dela difcation la natre humaine ans! restaurse Ce salu/guérison de toute Phumanité et sa deiication ac complis dans ia Personne dv Verbe de Dieu incam soni don fs par IEspnit Saint 8 chague bupisé qu dans I"Eise sunt 2Au Cavs, Mas fis ne soat alors pour lui que potenticls: Te bap- {ise doit sassimler oe don dans tut son re. C'est 18 Tere de la vie spntuelle, de Fasc. Lrasetse dans MEglise onthodoxe n'a pas le sens étoit qu lua souvent été donné en Occident. mais désigne ce que tout Cchrstien Got sccomplir pour bénsficier effectivement du salut ppt pr te Chri, Aux yeu de grande Traon Tgise onocoxe, Feuvee du salut apparat comme une sy- nergie de la grice divine donnée par I'Esprit Saint et de Telfon que chaque baptsé dolt personnellement fournir pour Souvrir A cette grace et se l'approprier, effort qu s‘accomplit ans tovte la vie, 2 chaque moment et dans tous les actes de Penistence, Le mot grec Soxnoce signific dailleurs scouercicen,eensinement», «pratique», «genre de view, Plus en ore que celu-cl, les mois gul Tui correspondent en russe podvig. podvinitchestvo, d&rivés du vetbe slavon po-dvizarsia But signifie “se mouvolr vers avants,waller de avant, tr Aniseat une conception éminemment dynamique de la vie spiri- tuelle et revelent que cell-ci est congue comme wn processus fe croissance, qui est celui de I'actualisation progressive de 1a irdoe rogue dans les seeremens el en paniculier a baptéme, ov Encore celul de T'assimilation progressive de la grice de iwrkoDUCTION n [Esprit qui incorporeelfecivement le baptsé au Chris most et ressuscité, 1h permet de s'approprer personnellement la nature hhumaine restaure et dete dans la personne du Dieu-homme. Crest par T'asctse tn€anthropique que le chelien, par Ta rice de 'Bspit, meu, reasusite et est gloifé ace Te Chris, fesse dete un homme déehu et devient un «homme nouveat». Gepouitle le «viel Hommes et «rovét le Chest». actualise Fethange que Te baptéme a potentillement réalisé en lui de la nature déchue conte la nature resaurée et déiiée en Christ Le salut opéx€ par le Christ ant congu par la Tradition comme une guérison dela ature humaine malade et la restau- ration de s2 santé primordial, il est logique que V'ascese, par Taguelle homme $'spproprie cette grfce, soit considérée de méme pat elle comme un processus de guéison de l'homme et Ge son retour 21a sant [Nous avons été frappés, Ie lecture des Peres, de constater ‘que ceux-ci, sans exception et tr fréquemment, recourent 2 Ads categories mésicles pour déeie les divers modalités de TPascese tl point que clle-ci nous a para pouvoir Eire systé= Ialiguement présntée comme une thérapeutique parfitement labore, 'astse se dfinissant alleursele-méme, au méme titre que Ia médecine, comme vn art au sens ancien de siechnigue> (c'est aillers 14 un autre sens dv mot grec Horenoie), et méme, selon une expression devenve tradition- pelle, comine sant des ars et la science des sciences». Les en Scignements patristigues présenten également I'ascise en uili- Sant les eat€gores de la ete, du combat GBAnotc et GySv. qui ‘ont cate signification outre celle d' ‘aes ele est naturelementorientée vers Diew eta pour destin trouver en lui son accomplissement, Nous montrerons ‘pmment, selon Fanthropologieascétique ortodoxe, 'bomme fst dans un état de sant lorsqu'l realise son destin et que ses Taculléss'enereent conformément 9 cette Finaté naturelle, et sinment Ie péché, congu comme séparation d’avee Diev, en Ssoumant Whore de ee Dut gu il est essentel, instaure en Inv un eta multiforme de maladie, qu se careiéise notamment the usage pervers, cone nature, de toutes ses facultés. On tetra des lors comment Isscése théanthropique par laquelle TPhomme se couvertt onologiquement, constitue une vértable tsrapeutique en ce qu'elle Tui permet de se dé-tourer de cet fat pathologigue contre nature et de ecouveer La san de sa hntore orginelleen se re-ourant vers Dieu Premitre partie Prémisses anthropologiques La santé originelle et l’origine des maladies La santé primordiale de homme Les Pores assimilent la santé de Vhomme & l'état de perfec Hon augue! i est destn€ par sa nature. Or la perfection pour Fre humain, est dee dine, et est dans Sa nature meme 4e devenir dieu par grice. Diew en effet a créé homme & Son Image et a Sa ressemblance (Gn 1, 26), et lui 2 donné des Vorgine, en Vinservant dans son ere méme, la possibile de se conformer entitrement 2 Lui, «Mot javais dit = vous étes fous des dieux», nous fai savoir parla voix du Psaimiste (Ps 81, 6). L’homme est une creature gui a regu le commandement e'devenir Dieu, affirme saint Basile le Grand, Et saint Grégoire de Nazianze écrit de méme : eLorsgue le Fils fmmortel [..J ent eré€ Phomme, il lui donna pour fin etre luizmeme dieu?» ‘A'sa création, Mhomme possédait deja une certaine perfec- tion; celle tout d'abord de ses facultés spirtuelles, et paricuid- rement : de son intelligence, imitation de celle de Dieu?, ca- pable de lui fare connate son Créatcur: de sa volonté libre Greée a l'image de celle de Dieu et Te rendant capable GForienter tut son ee vers Lul; de toutes ses puissances ési- ~TGid par toons oe Nazca, Dicours NLL 8 2 Poenes cn oie 187BC. Nictas Srerwaton,Cemane- I 12 " 18 PREMISSES ANTHROPOLOGIQUES anes et simantes, salts reproduts en lui de la chart divine Toi permeuane de suis 3 Diew Ea perfection de ces Taculés tient d'une par 2 ce gu‘elles sont eréées par Dieu a l'image des siemnes propres, qu'elles| font en homme une ieOne des faculés divines, et autre par 2ce qu'elles sont la capacité en lui de s‘asimilereniérement & Diev. condition toutefois qu'elle ne se d&toument pas de Lai ‘come elles en ont la Iiberté, mais s'ouvret en permanence et totalement a Sa rice La perfection relative que possédsit homme & sa création ne consistalt pas seulement das la simple eapacité, que Ii con- férsiene ses facullés, de sunita Dieu : Adam fut cree réalisank fg dans quelque mesure la ressemblance & Dieu qu'll avait, pour mission d'accomplir. Des lorigne, il se trouvaittourné ‘ers Dieu® et posséduil dans sa nature méme exéée 4 T'image de Dieu, tutes les vertus, Sait Gregoire de Nysse écrit: «C'est & image de Dieu que Phomme a 4 fait éuivaut& dire: (Dieu] 4 rendu la nate umaine patcipante de tout bien. (.-) Done tn mous sont Loues les sores de bien, toute vert, Loue sagesse. tt tout ce que l'on peut penser de mieux®.» Saint Dorothée de Gaza enseigne dans le méme sens : «Diew a fait "homme 3 son image, c'est-A-die [.] paré de toute vertu» Et saint Jean Damasctne * «Dieu a fall Thomme [..) omé de toute vera et riche de tout Bien? » Sant Maxime note également: «Les vertus Sontinhérenes 2 me de parla création’ » ‘est done par nature que l'homme est venucux : «Par na ture nous possédons les verus, qui nous ont été données par Dieu. En créant homme, Dieu les a mises en lui»; «Dieu nous a done donné les verus avec la natures, précse saint Dorothée de Gazal, «La very est naturellemeat dans I"me» note saint Isa le Syoen!®, «Les vers sont naturelles & Vhommes, écrit de méme saint Jean Damaseine!= ‘Les Peres, tout en soulignantparticulifement ce fat que Tes vverus sont inheretes 8 la nature meme de Phomme, enon pas Thi SG Suame us Conenssevn, Antipas 3 Jon 48, FO 9, 136A (seston 8 Thy, 1,0 905068 “van de Phona I, PO- ICD. Ci, 148 1 Bip ce fo adn 12 5: De ane Prins, 909, SBC, Cena tari a7 Yer as narone ute, kates Sree Nove Tie Gn, Chapies sone got rater, HL. 1d futachon apace i MB clues 8 12: Bip enor ovo 11 1A SANTE PRIMORDIALE DE L'HOMME: 0 ox qualits qu fs seraien, dune fagon ow ase ase, sor Jources. ont expendant ce sujet une conception dynamique Teg vestus ne soot pas données a Mhomme pleinement accom: [le elles appartiennent 2 sa nature seulement en tant qu'il est Man In finale de celle-i de les réaliser, en tant qu’ elles cons tient Paceomplissement et la perfection de eet nature. Mais ‘ny eéatisation suppose 1a participation active de Thomme au sion de Dieu, Ia collaboration de toutes ss facutés 2 la vo Tine divine, Ia bre ouvercure de son ere enter 3 Ta gece de Deu, Wthomme a ei créé avec 1a possibilité de séaliser ces ‘ents, e commencant& les alse. Iles possédait en germ ‘Mais i ut apparcenait de les faire votre pour les amener& leur sccmplissement. C'est dans ce sens que les Peres comprennent ‘ommandement divin donné & Adam et Eve «Croisse et Hipliez» (Gn 1, 28). EL c'est pourquoi ils disent qu'ay pads «homme était tout petit ari tit enfant, et i devait fn se développant arriver 8 {état adultel», C'est pour Inanifester ce caracttre dynamique de acquisition des vers fe Ia défieaton, que Ia plupare des Peres, a a diférence de ‘int Grégoire de Nyse, dstingueat image et a ressemblance. lon cette distinction, image de Dieu ea Thome definit ensemble des possbilis de réaliser ta ressemblance, Ia fptentialite de la ressemblance 4 Dieu, alors que Ia emblance est consituée par I'accomplissement de image. sonsiste dans T'épanouissement de celle-ci conforme 2 sa ‘ature intggrale, reside dans Ia realisation de sa perfection ‘Mors que Vimage est actuelle, la ressemblance est viruelle, elle st A réaliser parla libre participation de Phomme a la grace ‘Bifiante de Diew. Ainsi saint Basile le Grand explique ‘*Créons Vhomme 2 notre image et & notre ressemblance” ‘ous possédons lune par la etéation, nous acquérons T'autre par la volonte. Dans 1a premiere structure, il nous est donne tere nés image de Dieu ; parla volonté se forme en nous Fete 2 1a ressemblance de Dieu. Ce qui reltve de ta volonté, howe nature le posséde en pulssance, mais c'est par 'action de nous nous fe procuroas, Si en nous eréant, le Seigneur avait pris 2 V'avance 1a précaution de dire “eréons” et "2 la ressemblance", sil ne nous avait pas graifiés dela puissance e dovenir A ia ressemblance, ce n'est pas par no\e pouvoir TGR Voir piv exenple Guo oe Nauanas,Discour, 7. EACH, TH. Ci leet, Denorstration da fo apettiue, 12 Cre es hid siep i 3, 1 Totonace 8’ ANmgatr A satleur, 78 Maca, 'Eovrin Capes mtoptranén 50. Manse CONPBELR, Quon, hate, rogue, PO 90, 37D. i 20 PREMISSES ANTHROPOLOGIQUES propre que nous aurions acquis la ressemblance & Diew, Mals oils qu'il nous a endes en pulssance capabies de ressembler 8 ‘Dieu. En nous donnant la puissance de ressembler 2 Dieu, il permis que news soyans lef artisans de la ressemblance 3 Dieu, fin que nous revienne la récompense de notre travail afin que nous ne soyens pas comme ces objets sorts de la main du peintre, des objets inetes, afin gue le résultat de noue Fessemilance ne toume pas Ja louange d'un aulce. En effet, Torsque ti vois le porralt exiciement coaforme au model, ws re Loves pes le portal, mais tu admires le peinte, Ainsi donc, afin que ce soit moi Pobyet d'admiraion et non un autre, i mn'a laisse te soin de deveni 2 la ressemblance de Dieu. En biter, par Pimage je possbde Tue raisoable, et je deviens 2 fa resemblance en devenant chrétien®.» Sain Grégoire de Nazianze explique d'une mani semblable Ia. nécessaire paricipation de Thomme 8 Vacqusition du don que Dieu lu fait: ainsi, écrit, l"Bme possedera Pobjet de son espérance comme le prix de sa vert, et non pas seulement comme un don fe Dieu, C'etat bien 18 pore 1a bonté & son comble que le bien ft aussi notre proprité. Un bien qui n'est pas seulement lune semence confide & la nature, mals qui est aussi objet, ‘une culture qui dépend de notre volone!.» [Les Peres qui disinguem V'image et la ressemblanoe rata: cenent les vers [a ressemblance', et veuleat monte par ‘que celle-ci doivent se révéle et Se développer dynamique then parla participation active et la collaboration constante de homme 212 grice difante dela Ssine Trin. On ne saurait, cependant faire correspondre Ia disinction image-ressemblance Sune distinction naturesuraature, ob la ressemblance serait lune sumarure qui s‘ajouterait, par grice de Dieu, 2 une nature ‘qu pourrait te congue indépendamment d'elle et qui consti- fherit Finage. Est naturelle en V'homme selon les PBres, non Seulement l'image, mais également la ressemblance =i est dans Ta nature méme de Vhomme de essembler 8 Dieu, il est dans 1a nature méme de l'image d'aecomplie sa perfection dans 1a 6a Tsstion de la ressemblance, et Thomme a é cré, répetons-l, réalisant djs aturellement cette ressemblance par Ia vertu de Trimage, La restemblance n'est pas une adjonction & une na- Th Howls Forging de Phone. 16 Ye Dscowrn Il, 11-68 Peden, 9, 9091. Voir éslement Jean Drousci, Discus ate stone TI Bu exempt Jean Danse, Bond eat de ofl orton. 12, Mase Const, Cones sr har 25 Comaries la lictogee Tserom ii: Donothe Oe Gaza reins sprees, Se fa Nicene Sreminos, Coma 11 TA SANTE PRIMORDIALE DE L'HOMME, a we qui poucaitexister normaenent indgpendanment delle, is'un développement de 1a nature donnée dans image homme, par Image de Dieu qui est en lui, est naturellement inyntque virwellement parfait et est naturclement doue de Ueapacité de realise cette vival, de s'assimiler 8 Dieu, cat (ie est a finalté normale de son existence, le destin omal de f nature méme, C'est It Te sens des commandements divins ‘Soyer féconds, multipiez» (Gn 1, 28) ; «Soyes saints comme fp sis saints (Ly 20,26); «Soyez parfits comme votre Pere ‘neste est parfait» (Mt 5, 48). On peut done dire, dans un sens ‘Jymamigue, que homme est naurellement déiforme. {a ressemblance a Dieu, si elle ait donnée en puissance et se frouvaitspontanément amorege dans image, supposait pour ‘ue accomplie dans sa perfection, qu'Adam Iui-méme veuille In tGaliser intégralement. Fruit de la collaboration de ia volonté Iiymaine avec la grice de Dieu elle ne pouvat ere qu'euvre Aisanthropique, realisation commune de Dieu et de Vhomme ‘oumé vers Lui, Car Phomme, en ruson méme de la perfection sive Dies avait voulue pour Tui et inserite dans Son image en Ini, possédait une liber totale li permettant de s'unir & Dieu, sais également de refuser de colaborer avec Lui pour réaliser Som dessein®. Dieu cependant lui avait donné un commande yen (Gn 2, 16-17) pour Paider& bien user de sa liber. Cele: se manifestat dans toute Ia perfection de sa nature onginele ‘ins sa finalité ventabl, tant qu'elle se séalisait dans ie choix fermaneat et unigue de Dieu. Par ee choix constarament haintena parson ibe arbite, Adam se gardait dans le bien ob ‘avait 4 ex€€ et se Pappropsiait de plus en plus. Dans cet état primordial ob il réalisait a finalité veritable de sa nature, Adam priait continuellement Dieu, louant et glo flant sans cesse son Créateur! conformément 3 Ta volonts de CCali-e?, Caltivant parson Ame les pensées dvines et se nowt rissant elles, i vivalten permanence dans Ia contemplstion ‘de Dieu, Reconnaissant la présence des Energies divines dans les creatures, il 'éevait par ces demitres vers le Créateur® et 19°CEV- Lasser Thclope mai Se I Ege Oren at 9M, p,g0oT M Lorton Es destin Flan, 8,1 LCE tan Danese, Expt aac de fo erthodre, 2 BL-GL Donomnde be Gna, api, 1 JEAN DAMAS- Jee Danse, b,c Bee ia, 3. 28161 Jew Dawasces,Esposd eat ea fo rhode I 3. 2 PREMISSES ANTHROPOLOGIQUES les élevait elle-mémes vers Diey en ll gl en avait institu roi, taliantainst sa fonction d'wintermédialre entre Dieu et la maiitre2», accomplissant la mission qui lui avait &1¢ confenée pér Dies dunit le monde sensible au monde Intlligite. de ‘rdunie par I'amour [a nature créée avec It natu incxéée en les falsant spparatre dans Tunié et Videnit&™». Voyant Dieu continvellement en tout él, il Le voyalt également en lui mgme, ear la pureté de son ame Iui permewait de L'y contem- pler coma dans un miroir. IL pouvait méme jour de Ia vie Sion de Dew face a face. «N'ayant rien qui Vempéche de connate Ie divin, éert stint Atanas d* Alexandre, sa poreté ui pemmettait de contempler sans cesse V'image du Pere le Verbe de Dieu!» Adam dans eet éat «emeurat en Dieu qu emeuraic en Tu!», Aussi, tous les Pbres nous présentent le premier homme entretenant avec Dieu des relations de fami Tianité (rappnota) et le live de la Gengse nous le monte ailleurs conversant joumellement avec Tui en route liberé ‘dans le Paradis, Emiour de la gréce divine, it vivalt dang un ‘iat permanent intense Jovissance spiruelle: les PBres év0- ‘quent constamment Ia doiceur, les délices, la joie. la fit bonheur qui s'aechaient 3s contemplation’ et résultaent de ete relation trite Dieu qui Tui pemettait de pariciper la beatinude meme de ls vie divine. L'homme, dit saint Athanase Alexandre, vival alors «sa vrsie vie™s c'est-a-dire calle pour Taguele i Ee créé, celle qui constiue ia finalité nommale de sa nature authentique, "Adam sunifiant lui-méme et uifiant tous les autres eres en tui par la perpétuelle contemplation en toutes choses du Diew Un, il ay avait point alors de division, al en homme lui imme, niente I'omime et Ses semblables™, ni entre homme tle autres Ges, ni parm les autes ies eux-mémes, La paix régnat en tovs et en tout. L"homme menait au Paradis une vie 36 Tean Davascte, Exped exact deta fel othodone, 3. CE. 12 ‘ontoons be Naseer, Disa, XVI, 7 Sf Masons Confesscunibiga Jeon 2. arvgast Also Cotre les pans 2 26, C1 Gntoone i Nst Dacor catch 6. Su sgn Dieu pus Adu es eplemen Hace 9 Bove Homeies (Cal, XLV. 1 SOs Conre fe pies 2 31 Je Dosen apo exact elf ohoove, TU Molo ELLE ia, 30 aru o“AtzEANDUE, Sur Fncrnton Verbs 3 Core ley pits 2 Donate ot sz, scons prt, Lt Sur Cicanain du Verb, 3. 3S-Evc spans ha ft poe Ada t 0 proctin, UA SANTEE PRIALORDIALE DE WOMME 2 vga tstesse, ni doula, wi uci: apossédant fe dons de {os of Ta pusssance propre qut lus vient di Verbe du Poe, [.] AA-vivait une vie sine ingugiade"™ ; ail avait a eraindre au fue taladieiniéieure : dans sa chair une pufate santé, dans fon ite une purluleséréite» ; «fitvre, mouvement, fle i= Fivlonelie et avidié des entails, ren Ge tout cela tit en ‘ns, mais Ia vie ait pour Iu sans revolte et Pexistence sans sy, [Cliomme dans le Paradis avait «des facut saines et stables, jn Jour état nature®>, et tant qu’ se maintenait dans Tat rel ob Hl avait été er, état union permanente & Dieu, i Inset Vimesgrté de’ ces Faculté. «Jas, dit saint Grégoire 4, Nysse Je genre humain tl qu'on peu le concevoir joutssait ‘Mela sani, parce que ses Clements — je veux dire les mouve- Inns de —, alent equ en nous selon les las dela ‘Uta paradisiagve, 08 homme vivait selon sa nature pri- ‘wowdale, apparat ainsi comme un éat de santé, ob Thomme Iyorait toute forme de maladie tant dans son éme que dans tam orps, et ob il menait une vie etigrement nommale, puisque ‘ope asa mature et la fnalité veritable de celle Par Je péché oniginel, Adam s'est détoumé de la voie ob Dj avait place 2 sa création, L'tomme & mangué le but que a nature meme Tui assignait.Ayant cess de tendre de tout son five vers Dieu, et ouvir routes ses faults 3 la grdce ince vie Dieu, le miroir de son ime sest obscure et a eessé de rele lee son Createur. Parce qu'Adam a cessé de paniciper de la ture de toute perfection, les vers en lui se sont ioe, ei # perdu ia tessemblance & Dieu qu'il avait commencée & réli- see dts le moment de sa création. L'image de Dieu, inamissible, wubsiste en homme déchut, mais n'étant plus épanouie par (union active de homme 2'Diew, ne trouvant plus son ac- omplissement dans la eéalisation de la ressemblance qui Hloy Conve et pron nn 136 Abba foe a cd de Ding x1, 26 $9. Simeon ts Nowe Tero Cais XXV, 9294, 40, ae Scare, Arcecon 12. Homes sure Nore Pre, V2 (2. Vat par exemie "Oust, Hands la Gnd XID. 4. NACARE ovr, Handler Cat I), XXVIS. 1. Catcote be Naar, Does, AL 10. eax Daaascts Discos wile 4 Fame, Stan’ NOOWENG ‘oto Cahn 85. Brass cape 24 PREMISSES ANTHROPOLUGIQUES constitue sa finait véntable, lle se rouve altérée et vole, ‘ors que le cheminement de homme vers sa perfection dans a Lumiere de TEsprit la rendait éclatante, Ie péché soudain obscurcit. L'bomme oublie dts lors quelle est sa nature au> tentigue, ignore son veritable destin, ne sat plus quelle est sa rae ve, et perd presque route notion de sa santé originelle Bien que humanie at po parla suite, grice aux vox insp- res des Prophites, rtrouver dans quelque mesure le sens de Dieu, ele a'ateignit «que Fambee des biens & venir, non Ia substance méme des ralités» (He 10, 1) ‘Crest par I'Tacamation do Christ seulement. que Ihumanité 1 pleinement restaurée dans sa nature oviginelle et que homme retrouve la possibilts de réaliser la perfection 2 1a- quelle le Créstur I'a desing. Le Christ, devenu parfaltement Momme sans cesser d'@ue Dicu, redonne 2 la nature humaine par T'union & elle de Sa nature divine en Sa Personne, Ia léntude et I'intégralité de sa perfection originelle menée 2 Son accomplissement. C'est alors par Dieu Lui-Meme dans la Personne de son Fils, be vient se réaliser immédiatement et se réveler a tous le destin ltime de Vhumanit, la perfection de Ia hature humaine unie intimement et ttalement 2 Dieu. Adam tat que la «figure de celui qui devait venir» (Rm 5, 12) car Ha mangué son destin ultime : le Christ manifeste aceomplissemeat de la promesse, la pore a son point de per- fection. Le Sauveor seul est le premier a avoir réalisé homme authentique et parfait, cei saint Nicolas Cabaslae® Image 9 Diew invisible (Col 1,15), ezayonnement de Sa gloie ct efigie de Sa substance» (Hie 1, 3) en qui habite corporellement Is plénitude dela divinté (Coi 2,9), I névele le sens profond deta tation de Thomme a Vimage et 2 la ressemblance de Diew fans Sa ature humaine se maaifeste la nature divine lige elle sans séparaton ni confusion. Mest le modéle visible et ac- ‘compli de Homme Nouveau (Ep 2, 5) en gui Phumanité dé hue est appelée 2 se renowveler, dont fout homme est invité& reproduire image (Rm 8, 29) et & aoquéti la ressemblance® I vient affinmer par Sa ‘double nature de Diew-homme que homme est desing aie homme-diew + «Dieu se fait homme pour que homme puisse devenir dieu» proclament les Pest 48 C1 Nacai oBovere Hondes Cal) XXVI. 4,45, 46 Lea teen Cr, VS TG Mame a Meine A cota, 9 EEL Inte Cone ly herder. Pace. AMUSE D"ALEEANDRE SurTincarnaon du Vorb, 54 Gnecin e Neate, Petes dogmas NUS" Gnsoome ne Nrase, Discus coder, 9897 Sow [A SANTEE reIMORDIALE DE L:NOMME as By. Chis. Diow so wrssemMe Lai-Meme a Vuymine comme fnee de sa petfeci et deo destin . Epanovir son Ge 3 Se Comes tes , 162. 28 PREMISSES ANTHROPOLOGIQUES Rape teen eee aad a em een ee en ee pte ae sae ce te Se at ove Cen meer cee GiB Seow tz NouwenwTatoeoca sect Con qo jee signe Be nue La [eels desert av oh par apn, ‘choles su ib de Deu. Gos merle! he Pr ls rent Se ore fntve be, dt ce mane dn ke Suit Eat eee avn a ones Se revtisic Ci» (Prater eiquen WV. $8692), ‘8. Comment bu Nae Bie, FCO, 870. 1 Cf am ChnvostoMe, oma sar 1 Coven IX 4; Hometie (ian 18 64 SuNTe remuonneALe DE c-tHoNA s Aiaure asim, eX wn Ee swan | Amy a pas de ate Hnumaine pare : Phomme est homme-tiew oe i west pas, ‘Aussi Les sates Ecrtures et la Tradition comparent-elles fave ett de Phomme qui ne s'est pas encore conformé au ‘Shs, qui n'a pas encore acualisé pleinemen les poendalités she ta nature par I realisation de la ressemblance & Diew, 2 un fai J'enfance. L'union progressive au Christ est définie fannie un état de eroissance, et V'accomplissement. de cette ‘iio dans sa perfection est compare a I'lat adulte, encore Appel Eat "homme fait ou homme parfait, Seint Pavl nque ast la construction du Comps du Christ, au terme de Iugetle nous Jevons parvenir, tous ensemble, ne faite plus ‘qn dans Ia fot et la connaissance du Fils de Dieu, et 3 gmaiuer et Homme parfait. dans i force de ge. qu realise ‘plenitude du Chest. Aisi, joute-ti, nous ne serons pls des ‘ans [..] mais vivant selon Ia veri et dans Ia chill, nous unirons de 1oules manigres vers Celul qui es la iste. le nis» (Ep 4, 12-15). Er conselle : «Soyer des hommes "1p 16, 13) Saint Syméon le Nouveau Théologien Gent dans lime sens, usant de la méme image, que cel: qui progresse ur Ia voie de I'union au Christ wchaque jour poursuit sa fmissance spietuelle, évacuant toute trace d'infanilisme et IWogressant vers la perfection achevée de W'honime, C'est PPourqut selon la mesure de son Age (spiritue) it voit changer Fog faeultés et opérations de son ame et gagne en virile (ite) et en vigueur*s ‘Ainsl, Vhomme es appelé& devenir parfait A image et & la ingsembiance du Christ (Col 1, 28; He 10, 14; 12,212, 23, fe 1.4), en Lui ot par Lui (csoyez parfaits» MIS, 48), et 2 nir de cette manitre pariipant de la vie divine (2 P 1, 4), ‘ceux que d'avance Dieu a dscemés, i les a aussi prédestings Nreproduite Timage de Son Fs. afin qu'il soit Valné d'une ‘ulttude de freres» (Rm 8, 28). «Pour nous. écrit Clément ‘Alexandre, [le Christ} est image sans tache + de tovtes nos fovces i faut essayer de rendre note image semblable& Lai» EL sai Erénge = «C'est en devenant es imilateurs de ses actions fat les exéeuleurs de ses paroles que nous avons communion vee Lui et gue par lisméme, nous qui sommes nouvellement Gres, nous recevons de Celui qui est parfait d&s avant toute TB Woe Rtwat 1 Co 14,20. He 5, 13.14.68 3 stn pur it Buns Etre 57. Cuban Auckssble [Ropes Gt pucuopber ptr lr sot vse ea bE tiene tn senda tar par eC Sram, 332), ‘hs be Pedoogne tt 8,2 30 PREMISSES ANTHROPOLOGIQUES création la erissance, de Celul qui est seul bon et excellent, fessembiance avec Lui-Meme®> Saint Isaac le Syren quant & iui fait remtarquer que snes Pres [..} pour parvenir la per fection eta la ressemblance (8 Died] ne cessaient d'accueil fen euxmémes, tout ent, la Vie du Seigneur Jésus-Christ™» Ces parla pratique des vers que homme aqui 1e5- semblance au Christ®, L"homme, nous I'avons wu, posste dés Se creation dans st natre meme foes es vers aut const- tent image de Dieu en 1 ma elles te Ll soa donees quien gene Il apparent dels fie eae jusg's leur {Bie ated leur plein epaousscment, et cea eh ql con- Sise [a vealsation deta fesvemblance En Christ se revelent Tareheype. ie pnnelpe et ia fin ménes de toute vena. Les vers domées la nanae de Pomme a sa craton et dfve- Toppes pars litre patipation la gece dint de Die, ‘Mpurasen Ges ors rrere-que par pallpaon 4 cxiks du Ginst conme ensign sat Maxine fe Conesseur : «Si TFesence dela vertu en chaque hore ext ans conzeit le Vesbr de Dieu (cr essence’ ou a réaté— de toutes Tes Aerts, ces Note Seigneur Jésus Chit Luk Méme, comme i fst ects Ila fa pour nous sigste et Justice o sancti thon et redemption (1'Co 1.30), es choses eta évidemment ties de Lut de fagon absole en ant q'l eta Sagesse meme tris Josie et In Sunes) foot homme patcipant dela vers Selon un comportement fixe palpe sas contestation possible Nieu,'essence des vers, en tant qu une volo sin Gere cule Ia smence nately bien et Fen I fin iden tiqueau commencement ete commencement 3a fi, ou pls Inonse genie rele du commencement e ela ft eh Par Far accord avec Dies; car le commencement tla fn de tou hose, ces Ta vies de Deu sur elle este commencement Snimgu' Fe jt le iene at parteation i ila enfant gue, selon ete pation, par ure dso Su ibe aise, achove slab couse ut mene & elle Course grice laquelle eviem dew en reevant de Dieu Tete dieu pce ura blen naturel soon Viage, il jou for libre volo essemblance conta pris venus, op fant, selon te yoo de la ale Ie retour A son prinepe et Toute avee Lai» Ge Cone es hres, VL GE CE Cudney DIALEXANDEE Le Péagopu, xt, 981, METAS remit Conncn I. av@oie oe Mit Le mart sun io 17 (0, Anbigaa 3Jen, 3, PO 9), BLE AA. A SANTE PRIMORDIALE DEL’ HOMME a Le Fils de iew joue dans fa ercation et dsifcation de [rhomme un ele particulier et central. Le Jessen de Dieu sur homme se révele et s‘accomplit dans le monde en tant que saMysitre du Christ» (Ep 3.4: Col 1,27: 2,224.3: 17m 3, 1). Mais dans le Mystere du Christ Se eévlle et ‘accompli Mystere de I'Beonomie Trintate. La création de Phomme et Si dsfication apparaissent re Teeuvre commune de la Sainte Vivifiante Trini, euvre de la volonié bienveillante du Pére (Ep 1, 59: Mi 11, 26; Ap 4, 1D) qu'accomplit hypostatique ‘ment &auturgiquement (adroupyv.ce) le Fils He 10,7; Jn 1, 3.4.34 ; 5, 30) et 2 laquelle coopere le Saint-Espait qui viviie,sanctifie, mene & a perfection (Gn 1,2; Le 1,38: Ae2, 4:38 52 Co 15, 13 Ep 1, 3:14; 71 3,4-6 1 Co, 6.11712, 3. 13 ; 2 Co 3-6). Ainsi chague’ Personne divine de Ia'Sainte Trinité apport & Ia rélisation de "Economie divine sa cont hpution pariculitre, paniipe et coopéze sclon son hypostase spéciigue, mais Veuvre de chacune delles est constamment lige 8 celle des deux autres dans l'accomplissement de 1s vo Tonté commune. La exéation de Phomme sone) paralt ainsi aux Peres avoir sa source dans Te grand Conseil présterel de Ia sainte et consubstantille Tinie. Les Pores et tote Ia Tradition ecclésiae voient dant le plurel de la formule «Faisons I'homme> 8 notre Image et & nate ressom lance» (Gr 1, 26) une expression du earacéretrinitaire dela exéation de homme. C'est également le Grand Conseil Trintare qui a vouly que Thomme devienne panicipant de 1a ve etemelle et bienheureuse de la divine Tene, Aust les Péses aifirment que Phomme est créé 8 Vimage du Fils de Dieu — tar, dit saint Cyrille Alexandr, econme nous devrons Bre appelés ure fils de Dieu, il nous est d'autant plus nécessaire fe'devenir 8 Pimage du Fils pour que W'empreinte de a flia- tion nous convienne™'» —, mals qu'en Lui i est en fat eee 2 image de la Sainte Trinké : «Si Mhomme est créé 8 Vimage 4 Filse, et encore saint Cyrille, «il sera aussi en ce cas 2 Trimage de Dieu, caren ll brillent les earttéistiques de toute la Tanité consubstantielle, parce que la Divinité est une par nature dans le Pee, le ils et le Saint Esprit». Le Christ «est image du Dieu invisible (Cot 1, 15), le respiendissement de la plore et efTigie de ls substance du'Pére (He 1. 3). Le Fils, pat Son Incamation fait connate le Pére (Mt. 1i, 27 1Jn 8 Ti fipcaron te dogmas ch Page ep Se 32 PREMISSES ANTHROPOLOGIQUES 19; 14, 6-7. 9). Even Christ, c'est 2 Mimage parfute du Pure que homme est invité a se conformer : «Soyer partalls comme votre Pere célese est parfait» (Mt 5, 48) + «Montez Yous miséricodieux comme votre Pée est miséricordieux (Le 6, 36), Tout don que repoit homme, toute perfection, toute vert & laquelle i parcipe en Christ asa source dans le Pere “Tout don excellent, tote donation prfate vient d'en-haut et Gescend du Pore des lumieres» Jc 1, 17). Ainsi le Chest, en Tui, nous unit au Pere. Mais I nous init susst 8 "Esprit Saint, car c'est au sein méme de la vie tinitaire que le Christ veut fous introduire en nous appelant 2 éi «panicipanis de la nature divine» @ P 1, 4). Et les vertus (encore appelées perfections, aries, énergies) par lesquelles s'effecue cette participation sont Ia sore, la lumiere, a rfce, ls énergie les perfectons, les vertus communes 2 toutes Tes Personnes de 1a Seinte Twnité (ef. 2 Co 13, 13). C'est ainsi que les Peres ‘peuvent les rapporer tant au Pere, comme a leur source, fantot av Fils, comme 2 Celui qui les manifeste hypostatiquement ety fait paniciper les hommes qui ont fol en Lea eft tator au Saint Espnten tnt u'll en est le Porteu et le Bonateur Et les Peres les appellen parois lumitze ou gloire ‘a Pere, parfols price, lumibre ou gloire du Fils, parfoisgrice fe TEsprit Saint. L'Esprit Saint, en tant que Porteur et Donaleut de ces gices, vers, ou énergiesincréees, en regoit Darfis le nom et est ainsi appelé + Fsprit de Grice, Esprit de Sagesse, Esprit de Force. Esprit de Gloire, Esprit de Connalssance, Esprit de Caine de Dieu, Espeit de Verite (ls 42, Tea rOt, 1) MUD, 1B; Jn 18, 17; 15,26 p 117: He2. 4 Ga 5.22.2 Tm 1,7: 1P 4, 14, ete), Le Prophtte Isale et PApocalypse patent meme de "Esprit au pluriel = wles sept espnts giving» (5 11, 1-3 Ap 1.423, 154,53 5, 0. ce ul Selon les. Pores, signifi les énergies ou grdces e U'Esprit Saint”. C'est pourquoi l'on pevt dire également, comme saint Macaire PEgyptien, que "homme a éé eréé et, fan Ta bienhcureuse contemplation de l'image, Vindicible Iauté de "Archetypes. Par Lul les progressantsdeviennent fpartats!». C'est Lai qui déitie#* homme, le rendant con Time au Christ et en Lui au Pere. «ll est note perfection» dit saint Grégoire de Nazianzo®, ‘Ansi Cest seulement dans L'Esprit Saint que "homme peut walisor PArchétype de sa narure, c'esta-dire s'assimilet au aa 1B, Basu be cate, Sw eSai-Exgri, XVI, 38 H2 Jd X32 Sis Basie dt onae: Nous epi iid pa imp i aon ares, CCXRVI). 7 : 1 Ber fe Som pr bee EACH Gators bt Naianet,Disours, XN, 28, PG 36, 15986, BS: Leese | 34 PREMISSES ANTHROPOLOGIQUES Christ, Pour gue fe Christ vive en Iu. faut que Esprit vive en Tui, qu'il devienne prcumatophore. L'aegulsition de la res- semblance au Christ et acquisition du Sain-Esprit vont de pair et se conditionnent mutueUement, C'est en vivant en Christ, {ue Je ehrétienregoit Esprit envoyé par le Pere au Nom du Fils Ga 14, 26) et c'est en vivant dans L'Esprit qu'il s'unit ay CChrist par la participation aux verus du Christ, dons de Esprit Pour que Phomme alteigne la perfection de son étre en Crist, realise intégralement sa nature dont Celu-ci est la snore, le principe et an, et ans rouve son salut. s vrle vie tt sa santé totale, Hl doit ans vivre selon V'Espsit, mener une ‘existence spiitulle ‘L'tomme a i cr€€ esprit, Ame, et comps, pour qu'il y re oive TEsprit et soit ainsi out enter spiritaisé, vive par tout Son ete dans l'Esprit, C'est en rélisant cette Lhe seulement due Mhomme aecomplt son destin, vit conformément & sa vraie mature = L homme vértable qui est en nous est l'homme spi UWel> écrit Clément d°Alexandre. L "homme n'est pleinement hom et ne vit rellement que $l vt dans TEspet, Sino i est homme incomple, imparfat, et tout son ue est comme mor. Saint Irenge l'afbme svee une patculigre netieré: L'ApOLe dit: «Nous parlns de sagesse parmi les parfait» (1 Co 2, 6). Sous ce nom de «perfil» I designe ceux qui ont requ Esprit, fe Dieu [ur]. Ces hommes-1, VApOtre les nome également ‘spirituels» = spistuels, ils Te sont par une pasicipation de Esprit [.]. Lorsque VEsprit, en se mélangeant 2 I'ime, s'est luni a Vouvrage model, grice & cette effusion de VEsprit se trouve réalisé Thome spirtuel et parfait, et c'est celuila séme qui a écé fait 2 Vimage et 13 ressemblance de Die {Quand au contaie Esprit fait 6€faut 8 "ame, un tel homme, restant en toute weritépsyehique et chamet, sera impatfait. pos sédant bien Timage de Dieu dans Pouvrage modelé. mais nTayant pas regu la essemblance parle moyen de I'Espait (..) Car ia chair modelée & elle seule nest pas l'homme parfait tlle nest que le corps de homme done une partie de Thome. L'ime a elle seule n'est pas davantage Pomme car elle est que T'me de homme, done une partie de homme. L'esprt non plus n'est pas homme : on iui donne te nom d'Esprit, non celui dhomme. Cest le mélange et TFunion de toutes ces choses qui eonstitue Comme parfait. Et ‘est pourquoi VApotee, Sexpliquant lui-méme, a clsirement ‘find Phomme parfait et spinel, bengfciaire du salut, TBE Firamtes he 2,1 1A SANTE PRIMORDIAL DE 1: HOMME 8 Jor di dans premide die ave Thessonicions Mle Dieo de pak vous ancien sone que vous Soyer isnencm aches, que vou fre igre —"2 savoir votre kr, vtec st vote cops sot censeré san repro thr avtoement da Segnoor sus]. Sont donc prfals {rx gs out los, pomtdent Expat de Diew emeurant Iijors avec eux, et se maintentet sans repeocbe quant 8 I eset quant & lees corps, cesta conservent a To trvem Die et garde! la asic caver Te proc» «Cs Ale et posstdent lee shes de TEopnt et ui, Ton de asst aux convoises da chats sdumetent 9 PEs et tivnt en fot selon la anon, pst lx nomme 3 bon érit taco, puisge Epi de Dieu abt en eux eet fe hypocse ees ele comprst dine etd cm, gl fh recent Esprit de Dies, cone Phomme specs ‘Thos choses constaent homme pat? I ch, ime e [ieprive seus Gul craignert Dieu, qui croient Havénenen de Son Fil tq, pa fo, eaisent 2 demure fia leurs cxur Espn de Die. couslaserom semen tomnés hommes "pur", “spinels” et "wvant pos Disa farce q's ont "Esper Pere os pute Phomne et 'ive Min de DiePt i est os cet deve choses quest fal Iinime vivant: vivant grice ts pamcipation de Nesp tmme pari substance dea cha?» cDone, sans FEsprik de Hwa car est mone, privée Se vie Inepable eer Moyaume e Dieu.) Mai aoa et Eset du Pee Ih ext homme vvaet Icha, posséde en hentage par FEspi inte ce qu'elle est pour argue la quae de Espa et then confome au Vetbe de Biv? ‘eméme que ssot Gregoire Pelamas afimit qu l sane ule perfection deine, cst assimilation a Crs aint Syéon le NooveasThéologien peut die dun ate pont de Ate gu va Ge pai aves le presedont que Ia sane pov sme {etl ven ela presen elle do Saint Fapi «Quand Siem, pusq' chase tte male et tote nite dane oan tas 8 by 9 36 PREMISES ANTHROVOLOGIQUES ‘rame, il est appelé santé, parce qu'l nous accorde Ia santé de ames» Selon les Pores, la santé pour Pomme consiste, une ma nigre général, 9 se trouver en tous points dans I'état qui coe respond & Fépanouissement de son dice integral, ov autremtent Git 3 éie adéqua sa nature veriable. Or sa nature authenique fet sa vie vie, avons-nous dit, c'est de ralsercete perfection de son étre voulue par Dieu, en se conformant au Christ dans Esprit La vie naturelle et normale de homme, c'est la vie en (Christ, et c'est pourquoi Temullien pale de «lame naturelle- tment ‘chréticane"®», L'homme est naturellement fait povr tendre vers Dieu. L'tme, écrit saint Niesias Stéthatos, ea sa propre inclination natueliement tourne vers les biens divine», ‘son penchant propre, ce sont les choses immonlles™>, Saint ‘Antoine écrit dans le méme sens: «Chercher Dieu et le servit demeure toujours pour homme une recherche natuelle™™ L'dme est naturellement portée 2 connaiire et 4 reconnalire Dieu ; crest 18 son état normal, le signe de sa santé, comme atfirme Teruilien : «Lame (..] lorsqu'elle revient 2 elle rmémie, commie au vortir de Tivzesse ou du sommeil, ov de ‘quelque maladie, et qu'elle est dans son élat normal de santé, ‘omme Diew pr e seul Nom, parce que cet Je nom propre Gu veai Dieu» La participation 2 la vie bienheureuse de la Sainte Trinité st Ia finalité nomale de la nature et de la vie hhumaines. et saint Antoine écrit 2 ce propos : «L'amour que {Jal pour vous me fait supplier Diew de vous porter A consdérer Mavisible comme votre heritage. Assurément, mes fs. cela ne ddépasse pas notre nature, mais la couroane normalerent!©.» Lat normal pour l'homme, cest dee par tot son éte 10. talement uni 8 Dieu : Adam a éerééealisant cela, et le Christ vient rappeler 2 homme égaré que le plus grand commande: ment est pour Iui s'il veut retrowver sa veae nature : «Tu aime- ras le Seigneur fon Dieu de rout ton ewur, de toute ton ame, de toute ton intelligence et de toute ta force» (Me 12, 30; Mt 22, 37 ; ef. DL 6, 5). Il apparaft ainsi que c'est en tournant vers Dieu toutes ses facultés pour s'unir a Lui par elles que ‘homme en fat un usage normal, conforme 2 eur nature ~WeTraies amines yu 39.351 56 Aptos SBE ne 58 Apotopiue. XVI 5 LA SANTEE PRIMORDIAL DEL NONME ” rest cola mene qu enastitue dans Phomme les vertus est ainsi que stint Basle Get | «Nes avons regu de Dieu la fendance naturelle 2 faite oe «i'l commande. [..] C'est en tant [J convenablement de ces forces que NOUS ViVORs sal tement ns la vers] Telle est par conséquent Ia definition tela vert que Dieu exige de nous : Pusage consciencicux de ces facultés selon V'ordre du Seigneur!» Autement di, me- fer une vie vertueuse ne consiste pour homme qu’a vivre en onformité avec sa propre nature, Cest- Aire & fare de toutes ses facultés Tusage pour lequel elles ont été exéées = sovienter vers Dieu et réaiser sa ressemblance, Lidenité entre état de hate — état de U'Adam primordial et I'éat de homme restauré en Chiist —, ef Méiat de vertu est constamment aff fe par Ls Pres: , s'exereent conformement & la fnalité de sa nature Car home. rappelle saint Syméon le Nouveau Théologien, sa 646 ere pour contempler la nature visible et pour &ie nie {monde intlligible!*s. Et Clément d"Alexandrie, ql quali fic Thomme de «vrale plante céleste! 5», dit de méme que horume est «né pour Ia contemplation du ciel! C'est seu Tement dans cee activité qui lui sed pleinement que lespeit de homme, et par lui 'ame tout emigre ouvent la plénitude de ler santé, «Ce que la santé [es] au comps vivant, (.] la com raissance (Vest par rapport T'esprit», note stint Maxime! “Lorsque Ia nature risonnable recevea la contemplation qui la conceme, alos aussi tute la puissance de Fest sera sine», ert dans le meme sens Evagre®, qui considere encore con: naissance spirtuelle comme «la santé de I'sme!"%, Saint ‘halos preilement La siié de Mme, ces Ia comais Cette contemplation en son premier degeé est celle des ra sons (byo4) spirtuelles des creatures, que les Peres appellent, ‘contemplation naturelle» (puevc) Gewpia). Si elle donne 4 homme une connaissance vraie des ees ct surtout I'éleve jusqu’2 leur Auteur, elle ne reste pourtant qu'une connaissance indirecte de Dieu, ‘Crest dans Ia connaissance/eontemplation de Dieu lui-méme, taguelle est un don de Diev et s'accomplit par Esprit, que homme ateint le plus haut degré de perfection augue il est par nature appelé, pulsque c'est dans celle connaissance, ov plucGt dans eet «vision» de Dieu gui s'accomplit dans Ia Iu nite de la grice incréé, qu'il est pleinement defi Loot 9 CE Cow: PaLanas, eater, 13.18 TG. Chapiresthoogguet, goss praigns TL 3, HS. Prvrepique,X 1003 11. Cantar a char 1 48 HA. Chapizes growiguen 18, 19 To 2 L’origine premiére des maladies Le péché ancestral 1a cGalisation de la resemblance 2 Dieu, quoigy'amorcee tans Vimage. était proposée 2 la voloné libre d°Adam, avec IWwr guide fe commandement divin. Mals par sa liber, Adam vail Ia possibile de suivre une ae vole, «de quiter le ben, aller au mal en se séparant de Diew par choix déliré!s. Le Serpent révdait et proposat ceue autre possibilité qui cons iui pour Te premier Homme une tentation permanente, Cete {eniation avait pour fonction de mettre constamment 2 Tiépreuve sa votonté et de donner ainsi force et valeur & son shvix de Dieu. Sans cette possbiié d'accomplir le mal, en ef: fet, Adam n’edt pas été totalement lie, puisque la vole de la ‘iication se serat préseniée comme la seule possible, et done fomme nécessaire et imposée par sa nature. Dieu, voulant homme parfait. avait doté, en le créant & Son image, une Iiberté absolve gui lui permette de panticiper Iui-méme 2 sa ‘sification? et de s'approprie lul-meme en Diev la ressem= blance aequise. Sila Wallstion dela rssemblance avait 6 PIER Desc, Expond eat de a ferent 12 ret side Montes ou orgie de Flamin, 40 PREMISSES ANTHROPOLOGIQUES donnée & accomplit 4 homme sans autre choix possible, nett pas pu étre réllement verveux, car, note saint Jean Damaseéne, «lb ob ily a nécessté, i ne sani y avoir vertu» [La tention se trowait donc impliquée par le fait méme de existence d'une liberté absolue pour l'orme et par la vo- Jon qa Diu ue tous revane a compass denote travail et aque le rsulat de nore ressemblance ne tourme pas Ala lovange d'un autre. all fallat donc, éert saint Jean Damascéne, que homme ft d'abord éprowvé : ni éprouvé ni tenié, Phomme n'est digne 2 aucun égard?» «Une fois éprou- ‘véen: note saint Gregoire de Nazianze,I'dme «possédera l'objet de son espérance comme le prix de sa vertu et non pas sevle- ‘ment comme un don de Dieu "Tous les Peres insistent sur le fall qu’Adum a été eréé enti rement bon par Died, Au paradis, dans sa condition naturelle, TPhonime vivaitingralement dans le Bien? = non seulement i ne commettait pas le mal, mais Pignoralt méme, 1a tentation Tui donnant connaissance non du mal lui-méme, mais seule- ment de 88 possibilié la connaissance méme du mal apparais- Sant comme conséquence du péché (Gn 3, 2) non comme son Principe, Au paras. le mal n'existait que dans le Serpent, in- farnation de Satan, et celui-ci ne pouvaltatteindre d'aucune fmanibre la création tant qu’ Adam en demeurat le 10 (ef. Gn 1, 28-30)'® il ne possédait non plos aucun powvoir sur le pre- imier homie, ne pouvant fare autre chose que le tener, cette tentaton restant sans aucune conséquence tant que cele re- fusait d°y consent Le diable dsait 2 Adam et & Bve : «Vous serez comme des ieuxs (CE. Gn 3, 5), ef c'est en quoi consist la tntaton"® ‘Adam état cents destin€ par Diew & devenir dieu, mals par pat ticipation 2 Dieu méme, en Lal et par Lui. Ce que le Serpent proposait & Adam et Eve, c'éait de devenis «comme des dieux Ge Brod» (Gn 3,3), Cest-Adire d'autres dieux, indépendam- Eee i Sin Gtcome oe NYE St dae le mie se: Ce ga ‘Sheva ew indpedane ala que Is prion nut segs Ins tls npc dee ves Dacre, ibis E Dincowr I 17, CE, Padme... S.GE par expe «Geto be Nate Trt de lo virga,XD, 2 eat Deascine Epes ex be aft oan, 1¥.20. Yor Ch Macaan dover amie (Cll, XLS. ELE Mase Mgt Le hptne, 2 12. Macame Bovine, Nene Cal. D1 3,4 ‘ORIGINE PI ot de isu, 6 diowx sans Dieu, Adan edn Ta sug Bestion dy Malin, voulut amsi se faire Dicw par luieméme, nuledifier: c'est en esla que consista son pcs. Cee af {ination «absolve autonomic, cete volonté de se passer de Dew et de prendre sa place ou de s'ériger comme'un autre Tie en face de Lai, consttvalt une negation, un refus de Dieu. Ux panicipation Adam 2 la vie divine supposait, nous avons collaboration de a volont libre: se détournant de Dieu, Its prive dela grdcel* qu constiuat la vrai vie de sa nature. yen avait dit & Adam et 8 Eve: adu fruit de Varbre qui est au Iullew du Jardin, vous ne mangerez pas, vous n'y toucherez Ils, sinon vous mourrez» (Gn 3. 3): le serpent au contraire vst promis : «pas du tout, vous ne mourrez pas '» (Gn 3.4), Toa les consequences du péché se révale le caractére menson- ice Ta promesse diaboliqe :s'étan coupé de Ta Source de fie vie, "homme tombe dans la mort: mort & venir de son Sinps (alors que celvi-ei avait é18 créé_potentiellement Inreuptible) et mor immediate de son dme'S. wavec le péche, fyi saint Jean Damascene, la mort est entrée dans le monde Tamme une déte Teroce ct sauvage, saccageant la vie Iwi» Et saint Grégoire Palamas : «Apres la transgression he nos ances au paradis (1, le péché vine 2 Ta vies quant & pus nous sommes mons ct, avant 12 mor corporelle, nous fuljines la mon de Mame, e'est-dire la separation de 1'&me ‘Naver Dieu!» Se déioumant du Principe de son &ure comme de tout ete, ‘inne tombe dans le nnéte: sprives de la pensée de Dieu 5} 50 fourant vers le neant (car le mal c'est le nome et le Injen c'est ere), les hommes sont aussi pour toujours paves de etre, ert saint Athanase 6 Alexandre st de ce détournement que, pour I'homme, découle tout ial: car par 12 i déenolt de tous Hes biens divins auxques i fuicipalt dj, et qu'l était appelé par nature & posséder en WERE DES MALADILS a ~TR.CE Tiny Cunysosrous, Homdie sr fer sates X12, Sion Ut Natal Texas Taies auc. Xl, 6, lax Danasche,Enposd ft de lft ortadese, U3 WENEh, Core lee hirsien, V1 {incon o'er Chaps ndtaphant TH.ce Maca 0 Boyer. Chapives melpvas 37: MoméBes (Cal. In xi EVE, Suton uz NouvEnu Takovolen Fra Abia, 7, 9. Coxtcotrs Patavins,Homdlie, 1s 167 32s Chaps paige, eae en gue of pratigus 38:31 1: Hlmgs (0% 16; Chpiver physiques, tdtoiques hiner e 2 PREMISSES ANTHROPOLOGIQUES plénitude, En effet, eo'est de Dieu que tout ce qui est bon tre 54 bomté, et pour autant qu’on sélojgne de Lui on va vers le mal» note saint Jean Damascéne'?. En se détoumant de Diev, en Te nian et Vignorant, Vhomme se détoure de sa nature Authentique et de sa fin veritable, qui est de s'assimiler & Lui par IEsprit,et pervert ainsi toues ses fecultés naturellement Drientées vers Dieu, fait dévier les tendances imprimees en $3 nature? I stesuit alors pour tout son Etre qui cesse d'etre toume vers son but normal, pour son Ame et pour SOA Comps qui ne réalisent plus leur condition naturelle d'union 2 Die, les pires désorores, Saint Maxime résume ainsi en quoi consiste fete chute de homme : «Celui qui s'loigne de son propre Drineipe alors qu'il se trouve ete purcelle de Diew par Ia raison fe la vert qui est en Iu selon Ia cause qu lui a €t donne, est, Port eéraisonnablement (napaAéyac) vers le non-Bre +3 juste Sue il est dit déehoir,puisqy'il ne se meut pas selon son prin fipe et sa cause selon laquelle, dans laquelle, et par laquelle i est venu A existence: i et dans un balancement instable et un ‘ésordze épouvantable de I'ime et du corps +H se fat I'aten? fe se propre déchéance de a cause irene ct toujours iden- tigue 2 elle-méme, vers le pire pur une déviation consente Partat, lest dt tomber d'en-haut,puisque ayant le pouvoir de diriger ies démarches de son Sme iesisublement vers Dieu I a volontairement échangé le meilleur et tre pour le pire et le ron: tre» Crest toujours par rapport la nature essenille de Phomme,, a son devoir-tre thanthropique, que les Peres definissent le mal et le péché. Est un mil et consitue un péché tout ace qui détoume Fhomme de Diev et de son devenir divin (la déifica- tion 8 Taquelle il est par nature appelé), autrement dit tout acte par lequel Phomme détoure ses facultés de leur fin naturelle. SrAgie mal, eit Denys T'Aréopagite, c'est sorir de la bonne ‘oie, coniedie sa véstable intention, Asa nur, 8 Sa cause, 8 son principe, a sa fin, sa définiton, 3 su voloné, enfin 2 son essence méme#» «Ce n'est pas dans V'essence des créatures| {qu'on trouve le mal, mals dans leur mouvement fain et d&ra Sonnablen, érit de son CO saint Maxime. «On pourrait dire, rote-til encore, que le mal n'est autre chose que le mangue 3 diriger vers leur fin des faults places dans 1a nature. Ou en- core, le mal est un mouvement déraisoanable des faculiés natu 1B. Op. eV, 20. 20 CF Nockas Canaria, La ion Chi, VST 2B amt @ fsa 1, 9), RID 1085, Ba Sur is Name de, N32. 2, Comrie chart 1016 TOKIGINE, PREMIERE DES MALADIE 43 tues qui los conduit selon wn jogement errong, & autre chose fue lee vrave fin. Jentends par “fin” "Auteur de toute erea- Mis vers lequcltendent, en ver de leur nature méme, tous les Aes? » En déiounant Phomme de Dieu. le péché éiblit sos los dans un 6tat contre nature, et prive son éte enter de Hifi eau Bien: est en ext état que consiste pour "homme Wen, «Le mal n'est pas autre chose que ta privation du bien HY KscTmnin gui dévie Gu selon-ta-nature vers fe conte-nature>, it sint Jean Damascene?®. «Tout ce qua fait Dieu est es I ut ce qui persiste tel qu'il ae cr est us bon. Ce gui Hh spare volontairement du naturel et va contre nature devi Hivas. Tout ce qui sert et obsit au Créateur est selon lana Tin Larsqu'une creature, volonairement, se révolte et désobeit fs Cedateur elle cab le mal en elleme. Carle view (1 la deviation volontaite du selon-(la-nature) aw conte Aalue eet le pene» Dre que par le péché homme s'€tablit dans un état contre se, c'est dire qu'en se détourant de Dieu il se détourne de Thanéne, vit 8 ebté de ce qu'il es fondamentalement, ne mene {ws Ia vie pour laquelle il est fait et pense et agit au concaire ‘Ne maniereeirangire A sa vértable condition. Autrement dit homme vit alors dans un eat 'aliénation, «Alors que nous jyurienions 2 Dieu par notre natures, écrit saint Irénée, Vnpstasie «nous a aliénes contre notre nature (alienavit nos ‘aire nataram)".» Sait Macaire le Grand constate le méme ‘int aValiénaton, quoigu’en s‘exprimant d'une autre fagon + bepuis qu’Adam a teanseressé le commandement, (. se ive comme une seconde Ame & obté de I'ame**» Et saint anase constate que I'm oublint, dans son péche. qu'elle a) image de Dieu, et ne voyantpius le Verbe 2 la ressem= Muvee de qui elle a été faite, son d'elle-méme®, 1 se detourant de Dies. Mhomme se prive Tu-méme de la ‘ondition divine & laquelle il €ait promis, et comme le dit de Iwunidve ts Frappante Clément d’Alexandie, se Tasseprécipl- ter dans a condition d"homme%? 1 tombe meme dans un état “BE Quesions 4 Tholsis, Prolog PG 90.2538 3 foe C30, Dou GAA Et em: . Cete maladie et cette dégene- rescence, nous le voyons &présent, consistent essendellement en te que toutes les faculs de Whore qui étaient faites pour se toumer vers Dieu et Punir & Ll, se sont parle péché détour- ges de ce Dut qui leur est naturel et fonetionnent désormais tontre nature, se meuvent et s"égaren dans des directions op posées 2 celle de ler vale fin'S,agissant ainsi de fagon désor- Alonnée, dérasonnable, absurd, inseasée, folle > «Quand Diew se retires, note saint Jean Chrysostome, tout se renverse sens Alessus dessous%,» Bt saint Gregoire de Nysse affirme explici- fement qu’en utilisant conte nature les facutés de son ame, homme est Gronoc®, c'es-2-dire extravagant absurde, in: sensé et @ASxorOC, e'esra-dire d'une autre nature, étrange tt etranger (on peut aller jusqu'd traduire ce mot par walienés), Atel point, dent, «que persiane ne pourrait exprimer comme fle Te. metiterlt son absurd ; c'est en effet comme si un Soldat, s'6quipant de travers, portait son casque a T'envers au point de se cacher le visage et de llsser le panache s‘ncliner fn arg, metal les pleds dans la culrasse, adaptit les jam- bes Ala polirine, prenalt ce qu est gauche sur le ebté droit ct tat l'annement de droite sur le cOle gauche», «Les mavx dont pitira vraisemblablement a la guerre un tel fantassinm, feonclucil «sont aussi ceuxcl8 dont pita vraisemblablement pendant sa vie celui quia intuit la confusion dans son ju- fgementet interven T'usage des facukés de son time!» Hawn cow 38 53. Conmeniave su {ptr ns Romans, PG 14,78. Sebi 35. Amanase o'ALexavonte, Conve ler ples. GRGOOIRE DE Ns onder re are Pare V3, “Somalis sr pie aut Ramat, V1 50 Tet de lavigne XV 3 59: foie 3 Pathologie de homme déchu thologie de la connaissance 1) La perversion et la déchéance de la connaissance et de ses svganes les Peres consatent qu, chez I"homme déehu, 1a connais- sce et ses organes sont malades. «Comment serail question de santé pour Ime raisonnable,lorsqu’elle est malade dans sa Inculté de connaissance %», demande saint Grégoire Palas? Cette maladie consiste fondamentalement dans ignorance le Dieu. Adam, dit saint Maxime, «fut malade de V'ignorance te sa propre cause2». En effet, fait remarquer, «ce que la tet 1a maladie sont au comps vivant [J 1a connaissance et ignorance le sont par eappor a T'esprit 3s. Evagre de meme tofsidere «ignorance» de Dieu comme «la maladie de Mamet» la plus fondamentale, alors qu'au contraire «la con 1 Frade, 3,17. Ps semen eo'eeigence malades; ane tu Senn, Dicors cian 3b Hesvenus be BT, Chainer sar loo Hlce 3, A Olen & Thelin, Poe. Cb 52a ons ar Conn trl chr I 8a Cheer ganar 50 PREMISSES ANTHROPOLOGIQUES nuisance esti santé de me". En effet intelligence de ‘Monae ett pr ante por recesher es choses vines tx pour tendre a a comnlsance de Dic’ otsyele Sede ete activité gut convent 2 saatore quelle es ‘Shine’. En se dtournant de Die, ele devient mala, car ele SSS a"ivotr ane ative confomme & sa Gale natwele post ‘Severer sone nature. C'est pourqol samt Maxime préise Siena usage dea facut rennet ex ignorance ea ‘mene (Gypoovvn floes gue rime mane «6 fate por voir Diu et pour ce ele par Lu, paris plc ele Fest en effet peer, file sent cournce ds Dieu ees esis spintules pour se fourncr vers lop realiés sensible et ne plus considerer avetes Le pecht ne consist cependant pas pour homme 3 cons eres Rs ens senses, Dieu Lat domé ineligene non stent pour gil ene Se comune, ma epee mr quil conn les eréstares Senses et ieliges™ ‘Roan‘ovan st che es cnmasat dons selene ces un polar de vo spinel qui le consist contempt nat FBlemes os que les Pies applet leurs ison» spiles ‘Gayoo, autrent citi les sss dans Tes elaions 2 eur Getter, tes eomaisat comme ayant en Laur principe et {eur fin es vat out enix en Die. come tenant de La tear eu eeu quate voy nes Die pst pr Ses neues. Ca, cote le salen sit Maxime, le monde en {ier appar impomé mystrevement dans Te sensible en des foumessymboiqus, pour cevx qu savent vo et Te monde Sensble tou ener et de Tag conaisble coment dans Fimeligte tsnpié por "imetigene dans les Togo. est en parses logo et celles en cela pa ses erent. Et eu ali et comme csr une rove dans ne rove selon expression employee par Uadmiable et grand. voyant ose (1 16). palan, he Semble des deux monde. Ses perfecuons visiles se volst A parr dela cretion, gee aux ~Faasion, Centrist 2. C6 EVAORE, Chapter groiues. I 8 GU Moss Covet: Quests Tine, 99, PC 90, \Conarieg or trek V1 a4 haat is Sra, Discos cde, Neti rene, chan Eva, Chapiver grostguer 1S. Comic ni hb I 3 CE, Saw Daasctne, Discus tile a Pine St Amucseo'ALEAANDR, Conte eps. {ler Mise tz Covressivn,Quemtane «Thao, 8 T:6k Ieaceus Srnn, Discus aselac, PATHOLOGIE DE FHOMME DECI st ‘guvres qui les font voir intelligence, Ainsi ple le divin Apiire (is 1, 20), Ets es exes on-apparentes se conte [lent pac Ie nioyen des apparentes, come il est get, beau- Eup plus forte raison par le moyen des non-apparenies, ceux Hui s'appliquent 2 la contemplation spirituelle auroat Hneligence de ce Gu aparah. Carla vu symbotiqe de fcligibies par le moyen des visibles est science spintuelle et in- election des visible parle moyen des invsibes!®» ‘dam, dt saint Maxime, était méme desing, au terme de sa ‘awissance spiritulle& consiérer les eréatures a point de vue ile eu Lui-Méme, 8 soquésir elles «une connaissance et une formation semblables 2 celle de Dieu, cat. grice Ia déifica- nde son intelligence et a Ia tcansmutalion de ses sens. Homme n'auraité alors un simple homme, mais un dieu!» Uomme aurat sors pu dite avec le sage Salomon : «C'est i qui ma donné la seience vraie de ce qui est qui ma fait fauaite la structure di monde et les propristes des éléments, le dsbut, Ia fin et le miiew des temps, [-] la nature des ai hx (Te pouvoir des espitset les pensges des hommes, les ances de planes et les verts de leurs racines. Tout ce quest ache, tou ce qui se voi, je T'al apps: car c'est Pouveibre de inte choses qui ma intuit, la Sagesse b> (Sg 6, 17-20) Le péché et le mal, 8 ce niveau, ont consist pour Adam et Ir ceux qui sont devenus ses imitateus,& ignorer Dieu et & fansidérer les eres indépendamment de Lui, a les saisit non us spiritellement dans Ia rGalité intelligible qui s"y exprime Selon les énerges divines qui s'y rév8lent, mais charellement, dais leur seule apparence sensible". L'arbre de la connals: ‘ance du bien et du mal, dont parle le livre dela Gentse (2, 9), 6{auguet Dieu interdit & Adam de toucher sous peine de mort G. 3), représente. dit saint Maxime, 1a création visible'® scontempléespirituellement, ele est arbre de Ia connaissance thy bien: considérée sous son aspect matériel, celui de la con faisance du mal, Elle devient en effet un maitre qui enseigne les passions et conduit 3 Voubli de Dieu ceux qui n'ont avec Hille’ que des rapports cosporels!6.» Dieu, en’ lmerdisant & Mhomme de manger du fruit de Varbre, 1ui avait signalé te lager gu'l y avait & enter dans cette seconde forme de con Mlssance que jusqu’alor i ignorait i devat d'abordcrofice ‘ans Ia connaissance de son Créater, apres quoi seulement il TE ipaarorte 1S Que reo, Pn, 0 25D 2008 15-toe oh 7 2 PREMISSES ANTHROPOLOGIQUES pourrait jouir sans dommage de 12 création visible”, Mais ‘Adam a antcipé le processus el, en raison de son état G'enfance, s'est monize incapable de Wassumer Spirituellement feces tombe dans le péché Pear Je péché, les yeux spirituels Adam se ferment, et souveent& leur place ies yeux dela chair. En efit sil y 2, note Orighne, deux especes d'yeux : Tes unis s‘ouvrirent per le péché, les auires servaient 2 Adam et Eve pour voir avant que euncia ne s"ouvrisent!®. C'est en évoquant ces yeux char- nels, c'est-ardie cette fagon chamelle de voir la rélié, que T'Eeriture dit: sLeurs yevx tous deux s'ouvirent» (Gn 3,1). ‘Adam et Eve se virent alors nus, préciseelle ensuite (ibd), et Saint Athanase fait ce commentaire : «lis connurent qu'lls Siaienr nus parce qu'ils avaient été dépouillés de Ia con- templaton de Dieu et qu’lsavaent tum lear persée dans tne direction opposée™.» Saint Syméon également note ce ‘stoumement de Ia connaissance primordiale de Vhomme et sa ‘échéance * «A la place dela connaissance divine etspintle, [W'homme] requt It connaissance charmlle. En effet les yeux ‘de son Ame aveuglés, déchu de la vie impérssable, il se mit 2 rogarder avec les yeux da comps?» ‘Remarguons que ce nest pas Vowerure des yeux de 1a chair qui provogue Ia fermeture des yeux spirituels, mais Finvene : c'est par ignorance de Dieu que, 1a connaissance selon Dieu cessant alos d'existr, la connaissance selon la chair prend sa place : «Le mal», précise saint Maxime,

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