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CABINET TOUAHRI FORMATION AU SCP Al ATELIER 1 LE CADRE CONCEPTUEL DU SYSTEME COMPTABLE FINANCIER ALGERIEN Introduction : Trente-cing ans aprés la promulgation du Plan comptable National (PCN), \‘Algérie s’est enfin dotée d’un nouveau systeme comptable censé pallier les insuffisances de I’ancien dispositif devenu obsoléte, 4 méme d’améliorer la présentation de I’information financiére destinée aux différentes parties prenantes des entités économiques. Le Systeme comptable Financier algérien est issu des normes IFRS destinées aux Petites et Moyennes Entreprises (PME), projet élaboré conjointement par le Conseil National de comptabilité, ‘Ordre des Experts Comptables (OEC) et la Compagnie Nationale des Commissaires aux comptes, tous des organismes frangais. Ce systéme se situe en fait, entre les normes IFRS produites par IASB (International Accounting Standard Board) et les plans comptables nationaux. Il tend & améliorer le mécanisme de reddition des comptes tout en simplifiant le contenu des normes notamment dans leurs aspects les plus complexes (cf. les instruments financiers). La nouveauté la plus caractéristique du nouveau systéme comptable financier réside, sans doute, dans I’intégration au sein de celui-ci d’un cadre conceptuel destiné a aider les normalisateurs, les professionnels et les utilisateurs des Etats financiers respectivement a élaborer les normes, & préparer les EF et enfin 4 les comprendre. En effet, aprés la loi 07-11 du 25 novembre 2007 qui a institué le systeme comptable financier (JO N° :74 /2007), le décret exécutif N° : 08-156 du 26 mai 2008 (JO N° 27/2008) est pris pour fixer les modalités d’application de la loi susvisée et énoncer le cadre conceptuel en question, Enfin, l’arrété du 26 juillet 2008 (JO N° 19/2009) fixe les régles d’évaluation et de comptabilisation, le contenu et la présentation des états financiers ainsi que la nomenclature et les ragles de fonctionnement des comptes. Enfin, notons que I’IASB a publié en juillet 2009, aprés six ans de préparation, son projet IFRS-PME appelé initialement IFRS SMEs (Small and Middle Sised Entities) sous appellation IFRS for private Entities, littéralement normes IFRS pour entités sans responsabilité publique. CABINET TOUAHRI FORMATION AU SCF ALGERIEN CHAPITRE 1 ; DEFINITION ET CHAMP D’APPLICATION DU CADRE CONCEPTUEL 1.1 Définitions : Le systame comptable financier définit la comptabilité financiére comme étant « un systéme d’organisation de I‘information financiére permettant de saisir, classer, évaluer, enregistrer des données de base chiffrées, et présenter des états reflétant une image fidéle de la situation financiére et patrimoniale, de la performance et de la trésorerie de I’entité, a la fin de chaque exercice (Art 3 de la loi 07-11). 1.2. Champ d‘application : Les dispositions du SCF s‘appliquent & toute personne physique ou morale astreinte 4 la mise en place d’une comptabilité destinée a information interne et externe, notamment : = Les sociétés soumises au code du commerce ; = Les coopératives ; = Les personnes physiques ou morales produisant des biens et des services marchands ou non marchands dans la mesure ou elles exercent des activités économiques fondées sur des actes répétitifs ; = Et toutes les personnes physiques ou morales qui y sont assujetties par voie légale ou réglementaire (Art 04 de la loi 07-11). Par ailleurs, le SCF autorise les petites entités dont le chiffre d’affaire ow \‘effectif 4 temps plein, par catégorie d’activité, n’excéde pas un certain seuil, & tenir une comptabilité financiére simplifiée (Art 5 de la loi 07-11). Les seuils en question sont fixés a I’article 2 de I’arrété du 26 juillet 2008 (JO N° : 19/2009) comme suit : Nature d‘activité Chiffre d’affaires Effectif Activité commerciale 10.000.000 9 Activité de production et artisanale 6.000.000 9 Activité de prestation de Sces/autres 3.000.000 9 Il est noté que les seuils de chiffre d’affaires prévus par la législation fiscale pour la tenue d’une comptabilité au réel (dorénavant comptabilité SCF) ne correspondent pas a ceux visés ci-dessus “), Une convergence entre les deux sources de droit doit s’opérer dés 2010. 1. Selon la lol fiscale, les entreprises dont le CA n‘excéde pas 10.000.000 DA sont suivies & l'impét forfaitaire unique tandis que celles dont le CA dépasse 30.000.000 DA sont suivies obligatoirement au réel. Les entreprises intermédiaires sont suivies au régime du réel simplifié CABINET TOUAHRI FORMATION AU SCF ALGERIEN 1.3. OBJECTIF DU CADRE CONCEPTUEL :. Le cadre conceptuel définit les conventions, les principes comptables et les caractéristiques qualitatives de I‘information financiére. Il a pour objectif raider : = Au développement des normes ; = Ala préparation des états financiers ; = Al‘interprétation de l'information contenue dans les états financiers ; = Ala formulation d’une opinion sur la conformité des états financiers avec les normes (Cf, Art 2 & 4 du décret 08-156). A cet effet, la comptabilité de toute entité doit respecter la terminologie et les principes de base fixés par le SCF et mettre en ceuvre des procédures normalisées et une organisation devant répondre aux exigences de tenue, de contréle, de collecte et de communication des informations a traiter. CHAPITRE 2 : NATURE ET OBJECTIFS DES ETATS FINANCIERS 2.1 Nature des états finan Les états financiers sont constitués de I’ensemble complet et indissociable des documents comptables et financiers de l’entité, permettant de donner une image fidéle de de la situation financiére, de la performance et de la variation de la situation financiére 4 la cléture des comptes. Les états financiers comprennent : = Le bilan ; = Le compte de résultat ; = Le tableau des flux de trésorerie ; = Le tableau de variation des capitaux propres ; = L’annexe (Art 25 de la loi 07-11 et Art 32 du Décret 08-156) 2.2 Objectif des Etats financiers : L‘image fidéle (True and fair view) est l’objectif auquel satisfont les états financiers qui doivent étre en mesure de donner des informations pertinentes sur la situation financiére, la performance et la variation de la situation financiére de I’entité, Au terme de l’art. 26 de la loi 07-11, les EF « doivent refléter l'ensemble des opérations et évenements découlant des transactions de l’entité et des effets des événements liés 4 son activité » La recherche de l'image fidéle implique le respect des ragles et des principes comptables. Dans le cas ol I’application d’une régle comptable se révale impropre a donner une image fidéle de l’entité, il doit y étre dérogé. Les motifs de cette dérogation doivent étre donnés en annexe. Le principe de l'image fidéle peut étre étendu aux principes suivants : CABINET TOUAHRE FORMATION AU SCF ALGERIEN = Principe de régularité : La comptabilité doit étre tenue en conformité avec la ragle de droit. + Principe de sincérité : une opération (ou une transaction) est sincére si elle correspond a la réalité des faits. En effet, une opération peut étre réguliare en la forme mais non sincére en le fond (Exemple : fausse facture). Le principe de fidélité est le résultat de l’association des principes de régularité et de sincérité. CHAPITRE 3 : Conventions comptables de base, Caractéristiques qualitatives de l'information financiére Et principes comptables fondamentaux : 3.1 Conventions comptables de base : Les méthodes comptables comprennent les conventions comptables de base, les principes comptables fondamentaux et, d’‘une maniére générale les pratiques spécifiques appliquées par une entité pour présenter ses états financiers. 3.1.1 Convention de I’entité : L’entité est considérée comme un ensemble autonome, distinct de ses propriétaires, associés ou actionnaires. La comptabilité d’une entité repose sur une nette séparation entre sa situation financiére et celle des personnes physiques ou morales qui la dirigent ou qui ont contribué a son capital. 3.1.2 Convention de I'unité monétaire : La nécessité d’une unité de mesure unique pour enregistrer les transactions d’une entreprise est & l’origine du choix de la monnaie comme unité de mesure de I‘information véhiculée par les états financiers. Seules les opérations susceptibles d’étre quantifiées monétairement sont comptabilisées, Cependant, les informations non quantifiables mais pouvant avoir une incidence financiére doivent étre mentionnées dans I’annexe. 3.1.3 Comptabilité d’exercice : Sous réserve des dispositions spécifiques concernant les tras petites entités, les effets des transactions et autres événements sont comptabilisés sur la base des droits constatés, c'est-a-dire a la date de survenance de ces transactions ou événements, et non quand interviennent les flux monétaires correspondants. Ils sont présentés dans les états financiers des exercices auxquels ils se rattachent. Ce principe est également appelé principe de la comptabilité d’engagement. Exemple : les achats, les ventes et les frais de personnel doivent étre comptabilisés das leur constatation par un document (facture, fiche de paie) et non pas a la date de paiement. CABINET TOUAHRI FORMATION AU SCF ALGERIEN 3.1.4 Comptabilité de trésorerie : Les tras petites entités dont les conditions d’activité ne dépassent pas les seuils prévus par l’arrété du 26 juillet 2008 (voir Chap. 1.2, page 2) sont autorisées & tenir une comptabilité de trésorerie qui constitue une exception par rapport a la comptabilité d’exercice. La comptabilité simplifiée destinées aux petites entités est détaillée au titre IV de l’annexe 2 de l’arrété du 26/07/2008 fixant les régles d’évaluation et de comptabilisation, le contenu et la présentation des états financiers ainsi que la nomenclature et les régles de fonctionnement des comptes. Exemple : Un commercant détaillant, un café ou un restaurant peuvent tenir une comptabilité de caisse 4 condition de ne pas dépasser un certain seuil de chiffre d'affaires. 3.1.5 Continuité d‘exploitation : L’entité est normalement considérée en situation de continuité d’exploitation, C'est-a-dire qu’elle présumée n/avoir ni l’intention, ni la nécessité de mettre fin & ses activités ou de les réduire de facon importante dans un avenir prévisible. Si la direction détermine qu’elle a l’intention ou n’a pas d’autre solution réaliste que de liquider I’entreprise ou de cesser son activité aprés la date de cléture, l’entité ne doit pas établir ses états financiers sur la base de la continuité. L’annexe doit mentionner la base sur laquelle ils sont établis et la raison pour laquelle elle n’est pas en situation de continuité d’exploitation. Exemple : Une société filiale du groupe est en cessation de paiement au 15/01/N+1 et la continuité de son exploitation est mise en cause. Cette filiale doit étre consolidée pour sa valeur liquidative et sa situation doit figurer en annexe. 3.2 © cei litati Je information : 3.2.1 Intelligil es Une information est intelligible lorsqu’elle est facilement compréhensible par tout utilisateur ayant une connaissance raisonnable des affaires, des activités économiques et des de la comptabilité et ayant la volonté d’étudier l'information d’une fagon raisonnablement diligente. 3.2.2 Pertinence : Une information est pertinente lorsqu’elle peut influencer les décisions économiques des utilisateurs en les aidant a évaluer les éléments passés, présents ou futurs ou en confirmant ou corrigeant leurs évaluations passées. (CABINET TOUAHRL FORMATION AU SCF ALGERIEN Exemple : Une entreprise qui privilégie les informations concernant sa croissance et sa rentabilité, sans donner des informations sur sur ses risques sur les événements postérieurs a la date de cléture ne remplit le critare de pertinence. Une information est fiable lorsqu’elle est exempte d’erreurs et de biais significatifs et que les utilisateurs peuvent lui faire confiance pour présenter une image fidéle de ce qu’elle est censée présenter ou de ce qu’on pourrait s’attendre raisonnablement & la voir présenter, et que son élaboration a été effectuée sur la base des principes détaillés ci-aprés : Recherche d’une image fidéle ; Prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique ; Neutralité ; prudence ; exhaustivité La fiabilité inclut non seulement la régularité et la sincérité mais aussi Vabsence d’erreurs et de préjugés significatifs. Elle inclut également la neutralité et l'exhaustivité qui impliquent une information objective et complete, condition sine qua non de la fiabilité 3.2.4 Comparabilité Une information est comparable lorsqu’elle est établie et présentée dans le respect de la permanence des méthodes et permet a son utilisateur de faire des comparaisons dans le temps et dans l’espace. Exemple : Une entreprise qui change de méthode ou de durée d’amortissement sans expliquer dans I'annexe les raisons de c e changement et son impact sur le résultat ne satisfait pas a la qualité de la comparabilité. 3.3 Principes comptables fondamentaux : Pour satisfaire aux caractéristiques qualitatives, I’information doit étre élaborée dans le respect des principes comptables fondamentaux suivants : 3.3.1 Indépendance des exercices : Le résultat de chaque exercice est indépendant de celui qui le précéde et de celui qui le suit. Pour sa détermination, il convient de lui imputer les transactions et les événements qui lui sont propres, et ceux-la seulement. Lorsque événements survenus aprés la date de cléture contribue a confirmer des situations existant avant cette date, l’entité doit ajuster les montants comptabilisés dans ses états financiers. CABINET TOUAHRI FORMATION AU SCF ALGERIEN En revanche, si de tels évenements surviennent aprés la date de cléture, aucun ajustement n’est opéré sur les états financiers. Toutefois, s’ils sont d’une importance significative, l’entité doit leur nature et une estimation financiére de leur effet ou I’indication que cette estimation ne peut étre faite. 3.3.2 Importance relative : Une information est significative si le fait de ne pas l’indiquer peut avoir une incidence sur les décisions économiques prises par les utilisateurs sur la base des états financiers. Les montants non significatifs peuvent étre regroupés avec des montants correspondants 4 des éléments de nature ou de fonction similaires, Les normes comptables ne s‘appliquent pas aux éléments sans importance significative. Ce principe permet par exemple de d’établir les états financiers en milliers ou en millions de DA si cela correspond a un besoin des utilisateurs des états financiers. 3.3.3 Prudence: La prudence est la prise en compte d’un degré raisonnable de précautions dans I’exercice des jugements nécessaires pour préparer les estimations dans des conditions d‘incertitude, de sorte que les actifs et les produits ne soient pas surévalués et que les passifs et les charges ne soient pas sous évalués, La mise en ceuvre de ce principe évite de transférer sur des exercices futurs des incertitudes présentes susceptibles d’affecter la situation financiére ou la performance de I’entité. Néanmoins, ce principe ne doit pas conduire a la création de réserves occultes ou de provisions excessives. Le respect du principe de prudence implique aussi de ne pas anticiper la constatation de produit et de ne pas retarder la constatation de charges ou de pertes. 3.3.4 Neutralité Pour étre fiable, l'information doit étre neutre, c’est-a-dire sans parti pris. Par exemple, |‘information n‘est pas fiable si par sa sélection ou sa présentation, elle aboutit 4 des états financiers qui influencent la prise de décision ou le jugement afin d’obtenir un résultat prédéterminé. Ce principe qu'il n’ y ait pas de volonté délibérée de tromper I’utilisateur ou de I’induire en erreur. Exemple : une entreprise dissimule certaines pertes probables en cédant des créances dont la recouvrabilité est incertaine une filiale non consolidée de maniére a influencer le jugement qui sera porté par les investisseurs. CABINET TOUAHRI FORMATION AU SCF ALGERIEN 3.3.5 Permanence des méthodes : L’évaluation des éléments des états financiers et la présentation des états financiers doivent étre effectués selon la méme méthode d’un exercice a un autre 4 méme d’assurer la cohérence et la comparabilité au cours de périodes successives. Toute exception a ce principe ne peut étre justifiée que par la recherche d’une meilleure information ou par un changement de la réglementation. Les raisons qui ont motivé un changement de méthode doivent &tre mentionnées dans I’annexe. Exemple : le passage d’un mode d’amortissement linéaire au mode dégressif constitue un changement de méthode qui doit étre mentionné dans l’annexe et justifié. 3.3.6 Exhaust Pour étre fiable, une information contenue dans les états financiers doit étre exhaustive si le souci de Iimportance relative et celui du codt d’obtention de \‘information financiére le permettent. Exemple : le fait de dissimuler ou de sous-estimer des ventes rendra information fausse et trompeuse. L’exhaustivité implique que les actifs, les passifs, les charges et les produits correspondent bien a la réalité de l’activité de ’entité. 3.3.7 Principe du coit historique : Sous réserve de certaines dispositions les passifs, les charges et les produits sont enregistrés en comptabilité et présentés dans les états financiers au coat historique, c'est-a-dire sur la base de leur valeur a la date de leur constatation sans tenir compte des effets de variation de prix ou I’évolution du pouvoir d’achat de la monnaie. Exemple : Dans certains cas, le coiit historique peut étre remplacé par la juste valeur (instruments financiers, actifs biologiques, immeubles de placement, ...) Par ailleurs, l'entreprise peut choisir de réévaluer une ou plusieurs catégories d'immobilisations sur la base de leur juste valeur 3.3.8 Prééminence de la réalité économique sur I‘apparence juridique Les transactions et autres événements sont comptabilisés et présentés dans les états financiers conformément 4 leur réalité économique et non seulement selon leur apparence juridique. CABINET TOUAHRI FORMATION AU SCF ALGERIEN Exemple : une vente assortie d’une clause de rachat est comptabilisée comme une location simple. Un bien faisant l'objet d’une location ~ financement doit figurer a I’actif du bilan. 3.3.9 Non compensation : Les compensations entre actifs et passifs au bilan ou entre charges et produits au compte de résultats sont interdites sauf dans le cas ou elles sont imposées ou autorisées par le systeme comptable et financier. Exemple : il est autorisé de déduire les rabais remises et ristournes des ventes de l’entité. 3.3.10 Principe d’intangibilité du bilan d’ouverture : Le bilan d’ouverture d’un exercice correspond au bila de cléture de |’exercice précédent. Les IFRS n’adoptent pas ce principe, notamment en cas de premiére application ou d’imputation sur les réserves d’erreurs fondamentale. Toutefois, ceci ne constitue pas une entorse au principe d’intangibilité du bilan d’ouverture das lors qu'une écriture comptable est passée sur un exercice donné. 3.3.11 Principe de l'image fidéle L’application appropriée des normes comptables, accompagnée en annexe d‘informations satisfaisantes conduit dans la plupart des circonstances a des états financiers donnant une image fidéle. CHAPITRE 4 : Définiti été é fi 7 4.1 : Définition des actifs, des passifs et des capitaux propres: Le bilan est un état récapitulatif des actifs, des passifs externes et des capitaux propres de l’entité a la date de cléture des comptes. Le SCF n’adopte pas I’approche patrimoniale du bilan. II lui préfére la notion de contréle. Important : le bilan doit toujours étre présenté obligatoirement avant répartition des résultats CABINET TOUAHRI FORMATION AU SCF ALGERIEN 4.1.1 Les actifs : Les actifs sont des ressources contrélées par I’entité du fait d’événements passés et dont elle attend des avantages économiques futurs. Le contréle d’un actif correspond au pouvoir d‘obtenir des avantages économiques futurs procurés par cet actif. v La notion de patrimoine ou de valeur économique positive sont désuetes puisqu’il est question désormais d’avantages économiques. Conséquences : + les frais préliminaires, les frais de recherche, les fichiers clients et les. marques créées en interne sont désormais comptabilisés en charges. * Les biens acquis en crédit bail sont inscrits a |’actif du bilan. Actifs courants ; L’actif courant comprend les éléments d’actif : * Que Ientité s/attend a pouvoir réaliser, vendre ou consommer dans le cadre de son cycle d’exploitation normal ; ou * Qui sont détenus essentiellement a des fins de transactions ou pour une durée courte et que I'entité s’attend a réaliser dans les douze mois suivant la date de cléture ; ou * Qui constitue de la trésorerie ou un équivalent de trésorerie dont l'utilisation n’est pas soumise a restriction. C’est le cas des fonds de caisse, dépéts & vue, placement court terme trés liquide facilement convertibles en un montant connu de trésorerie et qui ne sont pas soumis & un risque négligeable de changement de valeur. + Tous les autres éléments de I’actif doivent étre classés en actif non courant. = Par cycle d’exploitation, on entend la période s’écoulant entre l'acquisition des marchandises ou des matiéres premieres et leur réalisation sous forme de trésorerie (Ie cycle d’exploitation est fixé en principe, sauf exception, a 12 mois des fonds de caisse, dépéts & vue, placement a court terme trés liquide facilement convertibles en un montant connu de trésorerie. 4.1.2 Les passifs : Les passifs sont constitués des obligations actuelles nées d’événements passés et dont I’extinction devrait se traduire par des sorties de ressources représentatives d’avantages économiques pour l’entité. Une obligation consiste dans le devoir ou la responsabilité d’agir ou de faire quelque chose d’une certaine fagon. > Les obligations peuvent étre juridiquement exécutoires comme elles peuvent naitre des pratiques commerciales normales, des usages et du désir de conserver de bonnes relations d'affaires. Passif courant ; le passif courant comprend les éléments de passif: 10 CABINET TOUAHRI FORMATION AU SCF ALGERIEN + Que I'entité s‘attend a éteindre dans le cadre de son cycle d’exploitation normal ; (dettes fournisseurs, personnel, charges courantes,...) ; ou «Dont le réglement doit intervenir dans les douze mois suivant la date de cléture (dette 4 moins d’un an, découverts, dividendes dus, IBS... + Tous les autres éléments du passif doivent étre classés en passif non courant. Exemple : les dettes dont I’échéance initiale est fixée a plus de 12 mois sont classées en passif non courant. Lorsque I’entité a I’intention de refinancer une obligation sur le long terme et que cette intention est confirmée par un accord de rééchelonnement finalisé la date de cléture, obligation est reclassée en actif non courant. 4.1.3 Les capitaux propres : Les capitaux propres, les fonds propres ou capital financier correspondent & Vexcédent des actifs de ’entité sur ses passifs courants et non courants tels que définis ci-dessus. Les capitaux propres (ou intérét résiduel dans les actifs aprés déduction de tous les passifs) comprennent le capital social, les réserves, le report & nouveau, les écarts d’évaluation et de réévaluation ainsi que le résultat. 4.2 Définition des charges et des produits : Les charges et les produits apparaissent au compte de résultat. 4.2.1 les charges Les charges sont des diminutions d’avantages économiques au cours de la période sous forme de consommations, de sorties ou diminutions d’actifs ou de survenance de passifs. Elles ont pour effet de diminuer les capitaux Propres autrement que par des distributions aux participants aux capitaux Propres. Les redevances de crédit-bail considérées comme des locations-financements ne doivent figurer en charges que pour la partie frais financiers et amortissements du bien, mais plus pour la partie remboursement du capital. Par contre, les frais d’établissement, les charges répartir doivent figurer en charges. 4.2.2 les produits les produits sont des accroissements d’avantages économiques au cours de l'exercice sous forme d’entrées ou d’accroissements d’actifs ou de diminution de passifs. Ils ont pour effet d’augmenter les capitaux propres autrement que par des augmentations provenant des apports des participants au capital. » Résultat net : Le résultat net de l’exercice est égal a la différence entre les charges et les produits de I’exercice. II doit pouvoir étre rapproché de ll CABINET TOUAHRI FORMATION AU SCF ALGERIEN la variation des capitaux propres entre le début et la fin de l’exercice, hors les opérations qui affectent directement les capitaux propres sans constituer des charges et des produits. CHAPITRE 5 : PRINCIPES GENERAUX DE COMPTABILISATION ET D'EVALUATION 5.1 Principes généraux de comptabilisation ; La comptabilisation est le processus qui consiste & incorporer au bila et au compte de résultat un élément satisfaisant aux définitions et aux critéres de comptabilisation. Les criteres de comptabilisation d’un élément sont les suivants : = Il est probable que tout avantage économique futur lié & cet élément ira a V'entité ou en proviendra = L’élément & un coat ou une valeur qui peut étre évalué de facon fiable. Les transactions concernant les actifs, les passifs, les charges et les produits doivent étre enregistrés en comptabilité. Une absence de comptabilisation ne peut étre justifiée par une information narrative ou chiffrée d’une autre nature, telle qu’une mention en annexe des états financiers. On retrouve ici le principe de l’exhaustivité qui consiste 4 enregistrer tous les éléments financiers dans sur-évaluation ni sous-évaluation mais seulement ceux qui correspondent aux normes comptables. 5.2 Principes généraux d’évaluation : L’évaluation est un processus qui consiste dans la détermination des montants monétaires auxquels les éléments des Etats financiers sont comptabilisés et inscrits au bilan et au compte de résultat. L’évaluation intervient lors de la comptabilisation initiale mais aussi lors des comptabilisations ultérieures, 4 chaque établissement des états financiers. > Comptabilisation initiale au coat historique : Sauf dispositions particuliares, les éléments d’actifs, de passifs, de charges et de produits sont inscrits en comptabilité et présentés dans les états financiers au coiit historique et sans tenir compte des effets des variations de prix ou de I’évolution du pouvoir d’achat de la monnaie. Dans certaines conditions fixées par le SCF et pour certains éléments, il peut étre procédé a une révision de l'évaluation initiale sur la base : * Du coftt actuel (ou juste valeur) ; * Dela valeur de réalisation ; * De la valeur actualisée (ou valeur d’usage ou encore d’utilité). 12 CABINET TOUAHRI FORMATION AU SCF ALGERIEN >» Calcul du coit historique d’un actif Le coat historique des biens inscrits & I’actif du bilan lors de leur comptabilisation est constitué aprés déduction des taxes récupérables et des réductions commerciales obtenues, de : * Pour les biens acquis & titre onéreux, par le cot d’acquisition ; + Pour les biens recus & titre d’apport en nature, par la valeur d’apport + Pour les biens acquis & titre gratuit, par leur juste valeur a la date d’entrée ; * Pour les biens acquis par voie d’échange, dans le cas d’actif dissemblables, par la juste valeur des actifs recus et dans le cas d’actifs similaires, par la valeur comptable des actifs donnés en échange. > Calcul du cofit torique d’un passif : Le codt historique d’un passif est le montant des produits regus en échange de l‘obligation ou le montant de trésorerie que I’on s‘attend a verser pour éteindre le passif dans le cours normal de activité. > Test de dépréciation : A chaque arrété des comptes, l’entité doit apprécier sil existe un quelconque indice montrant qu’un actif a pu perdre de la valeur (impairment test). Si un tel indice existe, l’entité doit estimer la valeur recouvrable de l'actif. Les indices sont nombreux : baisse de la valeur de marché, changement juridique ou technologique, taux d’intérét du marché, taux de rendement, capitalisation boursiére, obsolescence, dégradation physique, performance, etc. > Valeur recouvrable : La valeur recouvrable d’un actif est évaluée a la valeur la plus élevée entre son prix de vente net et sa valeur d’utilité : + Le prix de vente net d’un actif est le montant qui peut étre obtenu de la vente d'un actif lors d'une transaction dans les conditions de concurrence normales entre des parties bien informées et consentantes, diminué des coits de sortie ; + La valeur d’utilité d’un actif et la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs estimés attendus de l'utilisation continue de l’actif et de sa sortie a la fin de sa durée d’utilité, Dans le cas ou un actif ne générerait pas directement des flux de trésorerie, sa valeur recouvrable doit étre déterminée sur la base I'unité génératrice de trésorerie (UGT) a laquelle il appartient. > Perte de valeur Lorsque la valeur recouvrable d’un actif est inférieure a sa valeur comptable nette d’amortissement, cette derniére doit étre ramenée 4 la valeur recouvrable. La différence constitue une perte de valeur. 13, CABINET TOUAHRI FORMATION AU SCF ALGERIEN > Reprise de la perte de valeur : La perte de valeur constatée sur un actif au cours d’exercices antérieurs est reprise en produit dans le compte de résultat lorsque la valeur recouvrable redevient supérieure & sa valeur comptable sans toutefois dépasser la valeur comptable si aucune perte de valeur n’avait été constatée. Exemple : Une immobilisation acquise pour 100.000 en N - 1 est amortissable sur 5 ans (20.000) figure au bilan N pour 80.000 mais sa valeur recouvrable est de 50.000. O doit donc enregistrer une perte de 30.000 et amortir sur 50.000. Ala fin de N+1, la valeur comptable passe @ 50.000 - 12.500 = 37.500. Si a la fin N41, la valeur recouvrable est de 65.000, la valeur nette comptable sera rééstimée a concurrence de 60.000. La reprise de la perte de valeur sera de 60.000 - 37.500 = 22.500 (inférieure & 30,000). Si on reprenait la totalité, la valeur comptable serait de 37.500 + 30.000 = 67.500 supérieur a la VNC en N-+1 si aucune perte de valeur n’avait été constatée. Fin 14

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