You are on page 1of 82

A.

La cellule : l’unité fonctionnelle du vivant

1. Décrire et articuler entre eux les différents niveaux d’organisation :


molécule, cellule, tissu, organe, système

• Atome : Plus petite partie d’un corps simple pouvant se combiner


chimiquement avec une autre

• Molécule : Ensemble d’atomes réunis entre eux par des liaisons


covalentes
• Cellule : ensemble de molécules

• Tissu : ensemble de cellules semblables


• Organe : Structure composée de minimum 2 types de tissus

• Système : ensemble d’organes


2. Construire un modèle dynamique d’une cellule et concevoir celle-ci
comme un tout fonctionnel

3. Différencier les cellules animales des cellules végétales

Critère de Cellule végétale Cellule animale


comparaison
Elle est constituée d’une
substance propre aux Absente
Paroi cellulaire plantes, la cellulose, qui
donne sa rigidité à la cellule
Elle délimite le contenu de la Elle délimite le contenu de
Membrane cellule et règle des échanges la cellule et règle des
cytoplasmique de matière avec le milieu échanges de matière avec
extérieur le milieu extérieur
Il consiste en une gelée, le Il consiste en une gelée, le
cytosol, qui contient de cytosol, qui contient de
l’eau, des substances l’eau, des substances
minérales et des substances minérales et des substances
Cytoplasme organiques (surtout des organiques (surtout des
protéines) et dans lequel protéines) et dans lequel
baignent de nombreux baignent de nombreux
organites organites
C’est une unité de grande
taille, qui occupe de 80% à
90% du volume de la cellule
mature. Elle contient C’est une unité
essentiellement de l’eau. généralement de petite
L’entrée de l’eau entraine la taille chez la cellule mature,
turgescence (gonflement) et ayant diverses fonctions
la pression exercée permet (digestion, sécrétion,…). Sa
Vacuole la croissance rapide de la taille est si petite qu’elle
cellule. La vacuole sert n’est pas visible en
également au stockage de microscopie optique. On la
réserve glucidiques et nomme aussi vésicule
protéiques, de pigments ou
de déchets toxiques.
Ce sont des unités qui
contiennent des substances
Plastes de réserve ou des pigments. Absents
Le chloroplaste renferme la
chlorophylle
C’est une unité, C’est une unité,
généralement sphérique, généralement sphérique,
délimitée par une enveloppe délimitée par une
nucléique. Il est le centre enveloppe nucléique. Il est
organisateur qui contient, le centre organisateur qui
Noyau sous forme d’ADN, le plan contient, sous forme
nécessaire à la synthèse des d’ADN, le plan nécessaire à
substances biochimiques la synthèse des substances
indispensables à la cellule et biochimiques
à la transmission du indispensables à la cellule
patrimoine héréditaire et à la transmission du
patrimoine héréditaire
Hétérotrophe/ Autotrophe, effectue la Hétérotrophe
Autotrophe photosynthèse
Rarement mobile, Extrêmement mobile
Mobilité ? uniquement si flagelle ou cils
Lysosomes ? Absent Présent
Centrosome ? Possède uniquement un Possède un centrosome
centriole composé de deux centrioles
Plasmodesmes ? Présent Absent

4. Connaitre les caractéristiques des monères et des virus

1. Les monères (procaryotes)


Cellule petites (moins de 10 µm). Elle possède un ADN circulaire et
des plasmides en vrac dans le cytoplasme (pas de noyau définis). Elle
se divise directement par scissiparité. Elle n’a pas de cycle sexuel,
donc ni fécondation ni méiose. Il n’y a pas de différentiation cellulaire.
Certains procaryotes peuvent vivre dans un milieu anaérobie. Elles
possèdent des voies métaboliques extrêmement variées (ex :
chimiolithotrophie) et possèdent parfois un flagelle.

Toutes les bactéries possèdent des composantes suivantes :


− La paroi cellulaire entoure la bactérie et constitue la structure
la plus externe. C’est une paroi rigide qui détermine la forme de
la cellule, protège la bactérie (une bactérie qui n’a plus de paroi
meurt) et l’empêche d’éclater sous la pression osmotique de
son cytoplasme au contenu cellulaire très concentré. La paroi
est un passage obligé pour les échanges avec le milieu
extérieur. Elle est la cible d’antibiotiques, tels que la pénicilline,
qui bloquent sa synthèse et donc sa multiplication
− La membrane plasmique entoure le cytoplasme. Elle est
composée de lipides et de protides. Les molécules qui la
constituent sont mobiles et flottent dans son épaisseur lui
donnant une grande plasticité. Parmi les diverses protéines,
certaines sont constitutives, d’autres ont un rôle de transport
permettant le passage de diverses molécules ou ions. Elle
contrôle donc les entrées et sorties de la cellule. La membrane
cytoplasmique des bactéries contient en outre de nombreux
enzymes (= protéines qui facilitent les réactions chimiques)
assurant les synthèses et fournissant l’énergie nécessaire au
métabolisme
− Le cytoplasme contient toutes les substances vitales de la
cellule. Les ribosomes sont les composants essentiels qui
assurent les synthèses protéiques en traduisant l’information
génétique provenant du matériel génétique.

Les cellules procaryotes ne possèdent pas de noyau mais possèdent


du matériel nucléaire sous forme d’un nucléoïde unique, circulaire,
d’une longueur voisine de 1mm. Ce chromosome est composé d’une
molécule d’ADN. C’est le grand chromosome.

Les plasmides sont de petits éléments circulaires constituant du


matériel génétique extra-chromosomiques. Ils sont faits d’ADN et
portent, comme le chromosome, des informations génétiques. Ils
sont autonomes et capables de se répliquer indépendamment du
chromosome. Ces plasmides sont transmissibles à d’autres bactéries.

Eventuellement, les bactéries possèdent aussi d’autres structures


qu’on appelle inconstantes :

− La capsule est une structure extérieure qui entoure la bactérie


et la protège
− Les flagelles ou cils sont des structures rigides, ondulées qui
naissent de la membrane cytoplasmique. Ils permettent la
mobilité des bactéries et seules les espèces qui en sont
pourvues sont mobiles.

La paroi de la bactérie est composée de peptidogan. On peut


remarquer que les bactéries sont présentes sous diverses formes :

- Sphère → coque
- Bâtonnet → Bacille
- Hélice → spiroquête
2. Les virus
Situé à la frontière entre le non vivant et le vivant, ils ont besoin pour
exister d’utiliser un hôte. Il s’agit d’agent pathogène qui transporte le
génome viral de cellule en cellule.
! Attention ! Ils ne sont pas considérés comme de cellules car ils n’ont
ni membrane plasmique, ni cytoplasme, ni noyau.
Etant donné leur structure très simple, ils n’ont ni croissance, ni
métabolisme : une seule fonction, la reproduction. Les virus sont donc
des parasites obligatoires :
− Parasite car la cellule hôte voit son propre fonctionnement
perturbé par cette invasion
− Obligatoire car le virus ne peut pas se reproduire autrement

Il va détourner la machine génétique de la cellule infectée pour faire


fabriquer son propre matériel génétique et ainsi se multiplier, au
détriment de la cellule.

Le virus a une organisation extrêmement faible mais il provoque


énormément de dégâts. Extrêmement petit, de l’ordre du nanomètre,
ils sont composés :

− D’acide nucléique qui contient l’information génétique


− De protéines qui constituent une structure appelée capside
(rôle de protection)

On classe les virus en deux catégories :


− Les virus à ADN qui vont utiliser le noyau pour leur
multiplication
− Les virus à ARN qui vont utiliser le cytoplasme pour leur
multiplication

Les virus possèdent généralement une membrane plasmique qui


se forme (par exocytose) lorsque le virus est répliqué par la cellule-
hôte.

Les virus sont assez variables : l’acide nucléique qui compose leur
patrimoine génétique peut être de l’ADN ou de l’ARN, à simple ou
double brin.

5. Distinction du vivant et du non-vivant

1. Vivant
Les vivants sont caractérisés par plusieurs facteurs :
− Ils réagissent aux stimuli de leur environnement (lumière,
chaleur, …)
− Ils sont capables d’échanger de la matière (eau, air, nourriture,
…)
− Ils peuvent se reproduire (scissiparité)
− Possède une membrane qui l’isole du milieu dans lequel il vit
− Sont capables de subvenir à leurs besoins énergétiques par des
processus de catabolisme
− Tout ce qui possède une cellule est vivant
2. Non-vivant
Ne possèdent aucune de ces caractéristiques
6. Grands niveaux d’organisation des êtres vivants pluricellulaires

Atome → Molécule → Organite → Cellule → Tissu → Organe → Système

7. Structures cellulaires et leur rôle

1. Membrane cytoplasmique
La membrane cytoplasmique est composée de protéines
membranaires qui permettent le passage de divers substances et de
filaments protéiques qui assurent le maintien en place de certaines
protéines membranaires et assurent donc la stabilité de la forme
cellulaire. Les glycolipides et les glycoprotéines permettent la
reconnaissance du soi et du non soi.
La membrane cytoplasmique est une membrane plasmique et est
présente dans de nombreux organes membraneux dont la membrane
interne est composée de bicouche lipidique et de protéines

2. Cytoplasme
Le cytoplasme est le lieu de réaction du métabolisme et donc des
réactions aussi bien anabolisante et catabolisante. Le cytoplasme
renferme un grand nombre d’organite et est composé de cytosol (=
solution aqueuse).
3. Noyau
Le noyau est souvent sphérique (5µm de diamètre). Il renferme le
nucléoplasme et est limité par l’enveloppe nucléaire. Celle-ci est
constituée d’une bicouche lipidique et de protéine. La membrane
externe du noyau est en continuité avec le RER et est tapissé de
ribosomes. La lamina nucléaire renforce la membrane nucléaire
interne et maintient la forme du noyau. L’enveloppe est percée de
pore nucléaire qui assure la communication entre le noyau et le
cytoplasme.
Dans le nucléoplasme se trouve la chromatine (ADN + Histone) qui,
lorsqu’elle se condense, se transforme en chromosome.
Enfin, le nucléole est l’usine de fabrication des sous-unités
ribosomales (ARNr + protéines). Le nucléole assure la synthèse des
ARNr. Les sous-unités ribosomales passent par les pores nucléaires et
se rendent dans le cytoplasme. Les ribosomes sont formés par une
grande sous-unité ribosomale et une petite sous-unité ribosomale.

4. Ribosomes

Les ribosomes ont pour rôle la synthèse des protéines. Il en existe


deux sortes : les ribosomes libres se trouvant dans le cytosol et les
ribosomes liés se trouvant soit sur le RER soit sur la membrane
nucléaire. Une cellule dont la synthèse des protéines est élevée à un
nombre élevé de ribosome et/ou un nucléole volumineux. Les
ribosomes libres sont inactifs mais lorsqu’ils se regroupent en
polyribosomes, ils peuvent synthétiser des protéines qui agissent à
l’intérieur du cytosol. Les ribosomes liés sont, quant à eux, acteur
dans la synthèse des protéines destinées à être insérées dans les
membranes, dans les organites (lysosomes) ou à être exporté
(sécrétion). On peut remarquer que les cellules spécialisées dans la
sécrétion de protéines comportent pour la plupart une forte
proportion de ribosomes liés (ex : cellule  du pancréas)
5. Réticulum endoplasmique
Le réticulum endoplasmique est une sorte de labyrinthe membraneux
étendu qui constitue ½ de toute la surface membraneuse de la
cellule. Il comporte des citernes, elles-mêmes composes de tubules et
de sacs membraneux. Il existe deux sortes de réticulum
endoplasmique : le rugueux, continu à la face externe cytoplasmique
de l’enveloppe nucléaire et jonché de ribosome, et le lisse, sans
ribosomes.
Le réticulum endoplasmique rugueux a ses citernes qui
communiquent avec l’espace situé entre les 2 membranes de
l’enveloppe nucléaire. Les protéines de sécrétion quittent le réticulum
endoplasmique dans des vésicules de transition. Elles se détacheront
alors d’une région appelée réticulum endoplasmique de transition

Réticulum endoplasmique lisse

Le REL a un rôle dans la synthèse des lipides tels que les


graisses, les phosphoglycérolipides et les stéroïdes (= hormone
sexuelle des vertébrés et sécrétés par les glandes surrénales). Il
a aussi un rôle dans le métabolisme des glucides en
transformant le glucose-1-P en glucose dans le foie. Le REL est
très important car il permet la détoxification des cellules des
médicaments, drogues, poisons,… Malheureusement, plus le
REL va être utilisé pour cette action, plus il va s’étendre dans
l’espace de la cellule et cela est irréversible. Le REL a aussi un
rôle très important dans les cellules musculaires. En effet, il
extrait le Ca2+ du cytosol et l’accumule dans ses citernes. Si à un
moment il y a un influx nerveux, il va libérer ce Ca2+ et
déclencher une contraction musculaire.

Réticulum endoplasmique rugueux

Les ribosomes attachés sur sa paroi permettent la synthèse des


protéines qui entrent dans sa membrane, entre ensuite dans sa
citerne, se replie et prend sa conformation native avant de
s’unir par covalence avec un polysaccharide pour former une
glycoprotéine.
Sa membrane s’épaissit en ajoutant des protéines et des
phospholipides et de nouveaux polypeptides destinés à devenir
des protéines membranaires s’insèrent dans sa membrane. Le
RER produit ses propres phospholipides membranaires et tout
ce matériel peut donc être transféré sous forme de vésicule
transition à d’autres organites membranaires.
6. Appareil de Golgi
L’appareil de golgi reçoit les vésicules de transitions. Il est le centre de
fabrication, d’entreposage, de triage et d’expédition de la cellule. Les
produits du réticulum endoplasmique y sont modifiés, stockés puis
envoyé vers des destinations spécifiques. L’appareil de golgi est
composé de saccules membraneux aplatis. Il est particulièrement
étendu dans les cellules spécialisées dans la sécrétion.

7. Lysosomes
Les lysosomes sont des sacs membraneux remplis d’enzymes
hydrolytiques qui digèrent les protéines, les glucides, les lipides et les
acides nucléiques. Ils sont les plus performants dans un milieu ou le
PH est égal à 5. Les lysosomes sont issus de certaines vésicules
golgiennes et protègent la cellule des dommages que causeraient les
enzymes hydrolytiques si elles circulaient dans le cytosol. Les
lysosomes ont deux rôles bien définis. Le premier est l’ingestion des
nutriments contenu dans des vacuoles. Les produits de la digestion
retournent alors dans le cytosol sous forme d’énergie. Son deuxième
rôle est l’autophagie qui consiste en le recyclage de la matière
organique intracellulaire vi l’ingestion d’un organite ou d’un eu de
cytosol. Les produits de cette digestion retourne ensuite dans le
cytosol. Il y a donc un renouvellement incessant de la cellule.
Dans la cellule végétale, les lysosomes sont absents. Par contre, on y
trouve une grande vacuole centrale limitée par une seule membrane
qui est l’équivalent du lysosome. En effet, cette vacuole contient des
hydrolases acides et remplit la même fonction que le lysosome.

8. Peroxysomes
Les peroxysomes sont des compartiments métaboliques spécialisés.
Ils possèdent des enzymes qui transfèrent l’hydrogène de divers
substrats à du O2 → H2O2.Ils ont deux fonctions principales : une
fonction O2 pour décomposer les lipides en source d’énergie et une
fonction qui détoxique l’alcool et d’autres composés nocifs via un
transfert d’hydrogène à un O2. H2O2 étant toxique, des enzymes le
convertit en eau.
9. Mitochondrie
Les mitochondries font généralement entre 1 et 2 µm de long et ont
une forme cylindrique allongée. Elles possèdent une double
membrane et est le lieu de la respiration cellulaire. La mitochondrie
est le site de la respiration cellulaire aérobie qui est un processus
catabolique qui produit de l’ATP à l’aide d’O2 et extrayant l’énergie
des glucides, lipides, …
La transformation de la matière organique en matière minérale
fournit l’énergie permettant de fabriquer cet ATP qui sortira de la
mitochondrie et sera utilisé par la cellule.

Matière organique + O2 → CO2 + H2O + ATP

10. Chloroplaste

Les chloroplastes contiennent la chlorophylle et des pigments ainsi


que des enzymes et molécules nécessaires à la production de glucides
lors de la photosynthèse. Le chloroplaste est un organite propre aux
végétaux et est le site de la photosynthèse où est convertie l’énergie
solaire en énergie chimique.
6CO2 + 6H2O → C6H12O6 + 6O2
11. Cytosquelette
Le cytosquelette est un réseau de fibrilles de nature protéique
spécifique à la cellule eucaryote. Il est composé de microtubules, de
filaments intermédiaires et de microfilaments.
Le cytosquelette assure une certaine rigidité à la cellule et sert à la
fixation des organites (équivalents pour la cellule des organes pour un
organisme).
Le cytosquelette se réorganise en permanence et gouverne ainsi les
mouvements internes (déplacement des chromosomes par exemple)
et les déformations de sa membrane (production de protubérances,
d'invaginations, de sites d'adhésions...).
12. Centrosome
Le centrosome est composé de deux centrioles perpendiculaires l'un
par rapport à l'autre, eux-mêmes composés de microtubules. Élément
particulier situé dans le cytoplasme, il est considéré comme un
organite, mais n'est pas délimité par une membrane lipidique.
Le centrosome est un centre organisateur des microtubules .Il est
donc responsable de la formation du fuseau mitotique microtubulaire
lors de la division cellulaire, sur lequel se déplacent les chromosomes.

8. Métabolisme cellulaire

1. Glycolyse
La glycolyse est la 1ère partie de la dégradation du glucose. Elle se
déroule dans le cytosol. Elle libère deux ions organiques à trois
carbones : le pyruvate. A la fin, il se produit deux ATP ainsi que 2
coenzymes.
2. Conversion du pyruvate

C6H12O6 → 6CO2 + 6H2O

Le pyruvate se transforme en acetyl-coa

3. Cycle de Krebs
Le cycle de Krebs consiste en l’oxydation de l’acetyl-coa. On forme du
CO2, de l’ATP et des coenzymes. L’énergie se trouvant dans les
coenzymes et une petite partie de l’énergie totale se retrouve sous
forme d’ATP (2ATP)
4. Phosphorylation oxydative
Elle consiste en l’oxydation du NADH et FADH2 qui sont des électrons
hautement énergétique. Ces électrons passent par une chaine
coenzymes par laquelle l’énergie est progressivement libérée. Les
protons sont transportés vers l’espace intermembranaire et diffusent
à travers la matrice en passant à travers l’ATP synthase en produisant
34 ATP
5. Conclusion
9. Reproduction cellulaire
1. Cycle cellulaire

Pourquoi les cellules doivent-elles se diviser ?


- Il s’agit du mode de reproduction chez les unicellulaires eucaryotes
- Permet le passage de l’état unicellulaire (cellule œuf) à l’état
pluricellulaire (l’organisme). La division permet donc la croissance
de l’individu
- Elle permet le remplacement des cellules mortes

Le cycle du développement humain :

Nous avons hérités de 23 chromosomes de notre père et 23 de notre


mère. Nous sommes donc formés de 46 chromosomes. Nous avons
été formé lorsqu’un spermatozoïde contenant 23 chromosomes a
fusionner avec un ovule en contenant aussi 23. Notre zygote
contenait 46 chromosomes.

Les chromosomes se sont assemblés dans le noyau d’une cellule


unique somatique et cette cellule s’est multipliée grâce à la mitose ce
qui a donné deux cellules filles qui se sont multiplié à leur tour.

Nos cellules reproductrices matures sont produites par la méiose qui


produit deux cellules filles différentes de 23 chromosomes à partir de
la puberté. (Spermatogonies et ovogonies → spermatozoïde et
ovules)

Divisé en 2 périodes :

1) L’interphase va de la formation de la cellule jusqu’à l’entrée en


division de celle-ci :
- Phase G1 : phase de croissance
- Phase S : réplication de l’ADN
- Phase G2 : deuxième phase de croissance
2) La phase M : le noyau se divise (mitose) et la cellule se divise
(cytodiérèse) pour donner deux cellules filles
2) Réplication de l’ADN

La quantité d’ADN par cellule varie au cours du cycle cellulaire :


chaque cellule apte à se diviser double sa quantité d’ADN en fin
d’interphase, juste avant la mitose. L’ADN est ensuite réparti
équitablement entre les deux cellules filles pendant la mitose.
Pendant la réplication, les deux brins d’ADN servent de matrices
pour la formation de brins complémentaires par appariement des
bases.
Origine de la réplication :
La réplication commence sur des sites spécifiques où les 2 brins de
l’ADN parental se séparent en formant un œil de réplication
L’enzyme qui déroule la double hélice d’ADN et qui sépare les
deux brins parentaux est l’hélicase. Deux molécules d’hélicase
opèrent simultanément dans un œil de réplication. Les protéines
fixatrices d’ADN monocaténaire maintiennent les 2 brins
parentaux séparés en position rectiligne pendant la synthèse des
brins complémentaires. La réplication progresse dans les 2 sens en
étirant l’œil de réplication. Un œil de réplication finit par fusionner
avec le suivant et ainsi de suite, ce qui met fin à la synthèse des
nouveaux brins. Une amorce assure le début de la synthèse d’un
nouveau brin d’ADN. Une amorce est un court brin d’ARN dont les
nucléotides sont assemblés par une autre enzyme qui est l’ADN
primase.

Elongation d’un nouveau brin :

Les 2 brins d’ADN sont antiparallèles → les 2 squelettes désoxyribose-


phosphate ont des directions opposées. Le groupement phosphate de
chaque nucléotide est lié au carbone 5’ du désoxyribose et est lié au
carbone 3’ du nucléotide adjacent. Polarité du brin d’ADN :
-Extrémité 3’ : groupement hydroxyle lié au carbone 3’ du
désoxyribose
-Extrémité 5’ : groupement phosphate au carbone 5’ du dernier
nucléotide
Ajout des nucléotides par l’ADN polymérase à l’extrémité 3’
élongation dans le sens 5’-3’. La polymérase se loge dans la fourche
de réplication, sur le brin qui sert de matrice. Elle ajoute un
nucléotide à la fois au brin complémentaire au fur et à mesure que la
fourche se déplace. Le brin d’ADN synthétisé est le brin directeur.
L’élongation de l’autre brin d’ADN en croissance se fait différemment.
L’ADN polymérase suit la matrice en s’éloignant de la fourche de
réplication. Brin d’ADN formé est le brin discontinu. De courts
fragments sont synthétisés = fragments d'Okazaki. L’ADN ligase relie
ces fragments.

3) Mitose
Prophase :
Dans le noyau :
-Formation des chromosomes prenant la forme de 2 chromatides
sœurs réunies dans la région du centromère
-Disparition des nucléoles
Dans le cytoplasme :
-Fuseau de division se constitue (microtubules entre les 2
centrosomes)
-les centrosomes s’éloignent l’un de l’autre
Prométaphase :
- Fragmentation de l’enveloppe nucléaire
- Les fibres du fuseau envahissent le contenu du noyau et
interagissent avec les chromosomes
- Apparition des Microtubules kinétochoriens et des Microtubules
polaires

Métaphase :
-Alignement des chromosomes sur la plaque équatoriale situé à
égale distance des 2 pôles du fuseau
-Centromères alignés sur la plaque équatoriale
-Chacun des kinétochores des chromatides sœurs font face à un
pôle différent
Anaphase :
- Centromère de chaque chromosome se sépare en 2, libérant les 2
chromatides sœurs. Celles-ci se dirigent vers des pôles opposés
suite au raccourcissement des microtubules kinétochoriens
- Allongement des microtubules polaires qui éloigne les pôles

Télophase et Cytocinèse :
- Les microtubules polaires allongent encore la cellule
- Des noyaux fils commencent à se former aux pôles
- Les chromosomes perdent leur organisation spatiale compacte
- La mitose est terminée!
- Cytocinèse : apparition de 2 cellules filles suite à la formation d’un
sillon de division qui étrangle la cellule mère
Modification quantité d’ADN :

4) Méiose
Processus qui permet de produire des cellules haploïdes à partir de
cellules diploïdes. Type de division particulier qui comporte deux
divisions successives : la méiose I et la méiose II. L’union des
cellules haploïdes = la fécondation qui forme l’œuf qui donnera,
après x mitoses successives, toutes les cellules somatiques du
corps humain
Interphase :
- Les chromosomes se répliquent (phase S)
- Ressemble au dédoublement des chromosomes qui précède la
mitose.
- Chaque chromosome prend la forme de 2 chromatides sœurs
génétiquement identiques et liées entre elles par leur centromère
- Réplication des centrosomes
Prophase 1 :
- Les chromosomes commencent à se condenser et les homologues
s’apparient
- Les chromosomes homologues se chevauchent en plusieurs
endroits en croisant leurs chromatides homologues = Chiasma
- Les chiasmas retiennent les chromosomes homologues ensemble
de chaque paire jusqu’à l’anaphase 1.
- Les chromosomes échangent des segments au niveau des
chiasmas
- Les centrosomes s’éloignent l’un de l’autre et des faisceaux de
microtubules apparaissent entre eux
- L’enveloppe nucléaire et les nucléoles se dispersent. Certains
microtubules du fuseau s’attachent aux kinétochores.
- Les chromosomes commencent à migrer vers la plaque
équatoriale…
Métaphase 1 :
- Les paires de chromosomes homologues sont alignés sur la plaque
équatoriale
- Des microtubules du fuseau qui partent de l’un des pôles de la
cellule se fixent au kinétochore d’un chromosome de chaque paire
- Des microtubules venant du pôle opposé se lient au kinétochore
de l’autre chromosome de la même paire

Anaphase 1 :
- Les fibres du fuseau tirent les chromosomes en direction des pôles
- Les chromatides sœurs restent liées par leur centromère et se
dirigent ensemble vers le même pôle
- Les chromosomes homologues de chaque paire rejoignent les
pôles opposés

Télophase 1 et Cytocinèse :
- Les chromosomes homologues continuent à s’éloigner l’un de
l’autre
- jeu haploïde de chromosomes à chaque pôle (chromosomes = 2
chromatides sœurs)
- Cytocinèse = formation de 2 cellules filles (en même temps que la
télophase 1)

Prophase 2 :
- Un nouveau fuseau se forme
- Les chromosomes se déplacent vers la plaque équatoriale de la
métaphase II.
Métaphase 2 :
- Les chromosomes s’alignent sur la plaque équatoriale
- Les kinétochores des chromatides sœurs de chaque chromosome
s’orientent vers les pôles opposés de la cellule

Anaphase 2 :
- Les centromères des chromatides sœurs se séparent
- chromosomes indépendants, qui se dirigent vers les pôles opposés
de la cellule
Télophase 2 et Cytocinèse :
- Les noyaux commencent à se former aux deux pôles de la cellule
- La Cytocinèse a lieu
- 4 cellules filles qui sont génétiquement différentes les unes des
autres et qui ont chacune un nombre haploïde de chromosomes.

Modification quantité d’ADN :


5) Brassage interchromosomique

6) Brassage intrachromosomique
B) La génétique – l’hérédité

1) Reconnaitre les caractères d’une personne, qui ne sont pas


exclusivement déterminés par les gènes

Certains caractères sont acquis et ne sont pas héréditaires, ils peuvent être
modifiés par les facteurs environnementaux (bronzage, musculature,
souplesse, prise de poids...). Qui n’est ni congénital (qui existe à la naissance),
ni héréditaire (transmis par l’hérédité), c’est-à-dire qui apparait après la
naissance, au cours de la vie. Ainsi, les caractères acquis ne sont pas dans le
patrimoine génétique et sont donc intransmissibles. On parlera de caractère
acquis ou de maladie acquise, quand leur apparition dépend des influences
extérieures, de l’action du milieu extérieur.

2) Retrouver le mécanisme de transmission d’un caractère après avoir


examiné un arbre généalogique

1) Etude des symboles

2) Quelques définitions
Allèle : Une des versions d'un gène portée par l'un des deux
chromosomes. Les différents allèles d'un gène se différencient par leur
séquence d'ADN. Par exemple, pour la couleur des yeux, il existe les
allèles "bleu", "vert", "marron".
Autosomique : se dit d'un chromosome non sexuel (1 à 22 chez
l'homme). Les chromosomes sexuels humains, c'est-à-dire ceux qui
déterminent le sexe de l'enfant, sont le X et le Y. XX correspond à une
fille, et XY, à un garçon.
Gène modificateur : gène qui module l’activité d’un autre gène, en
aggravant ou en allégeant son effet.
Hétérozygote : un individu est hétérozygote pour un gène donné s’il
possède deux allèles différents de ce gène sur ses 2 chromosomes
correspondants.
Homozygote : un individu est homozygote pour un gène donné s’il
possède le même allèle (la même version) de ce gène sur ses 2
chromosomes correspondants.
Pénétrance : pourcentage des personnes possédant un gène défectueux
qui développeront une maladie au cours de leur vie, ou avant un âge
donné. Par exemple, si la pénétrance d’une maladie génétique est de
70%, une personne ayant un gène muté développera cette maladie dans
70% des cas.
Polymorphisme de l'ADN : mutation qui est répandue au sein d'une
population. Ainsi, lorsqu'on trouve une mutation chez un individu, il peut
s'agir soit d'un polymorphisme naturel sans conséquence (fréquent dans
la population), soit d'une mutation (en général rare) faisant courir un
risque de maladie.
3) Maladie autosomique dominante

Observation : Les hommes et les femmes sont malades. La maladie ne


saute pas de génération. Environ la moitié des enfants sont malades.
Conclusion : il s'agit probablement d'une maladie dominante.
Caractéristiques :
- Dans une fratrie, les deux sexes sont touchés dans une proportion égale
- Tout enfant atteint a un parent atteint (de qui il a hérité le chromosome
défectueux)
- La probabilité pour qu'un parent atteint transmette la maladie à son
enfant est de ½

4) Maladie autosomique récessive

Observation : les deux grands-parents sont sains et une de leurs 4


enfants est atteinte. La maladie est présente chez le petit-fils à gauche
mais pas chez ses parents. Il y a un garçon et une fille atteinte.
Conclusion : Conclusions : il ne s'agit pas d'une maladie dominante car
dans ce type de maladie, tout enfant atteint a un parent atteint. Il ne
peut pas s'agir d'une maladie récessive liée à X car seuls les garçons en
sont atteints. Il s'agit donc d'une maladie récessive autosomique.
NB : il pourrait aussi s’agir d’une maladie causée par une mutation
spontanée, mais si la maladie est rare, il est très improbable qu’elle soit
apparue simultanément chez deux membres d’une même famille.
Reconstitution des allèles (a ou A) du gène de la mucoviscidose : les deux
grands-parents sont forcément A/a puisqu'ils ont un enfant atteint et
qu'ils ne sont pas malades. Les individus atteints sont forcément a/a.
Enfin, les membres de la famille non atteints peuvent être A/a (porteurs
sains) ou A/A (non porteur, non malade).
Caractéristiques :
- Dans une fratrie, les deux sexes sont touchés dans une proportion égale
- La maladie peut sauter des générations : un enfant peut être atteint
alors que ses parents sont sains (mais porteurs chacun d'un gène muté :
ils sont dit "porteurs sains").
- Lorsque qu'un enfant est malade, la probabilité qu'une nouvelle
grossesse conduise à enfant malade est de ¼.

5) Maladie dominante liée à X


Dans le cas d'une maladie dominante liée à l'X, on désigne par X* le
chromosome porteur de la mutation. Les hommes atteints sont
forcément de type X*/Y. Les femmes atteintes peuvent être du type X*/X
ou X*/X*
Observation :(1) Le père est porteur de la mutation. Il l'a transmise à
toutes ses filles, ses fils sont sains.
(2) la grand-mère est porteuse de la mutation. Elle a donné naissance
pour moitié à des enfants sains et pour moitié à des enfants malades (un
garçon, et une fille).
Conclusion :Il s'agit probablement d'une maladie dominante puisque
tout enfant atteint a un parent atteint. Elle se transmet différemment
suivant que le père ou la mère soit malade : il s'agit donc d'une maladie
transmis par les chromosomes sexuels, très probablement le X puisque
un défaut au sein du Y ne cause que très peu de maladies.

6) Maladie récessive liée à X


Observation : seuls les hommes sont atteints. La maladie peut sauter des
générations.
Conclusions : il s'agit d'une maladie récessive (puisqu'elle peut sauter des
générations), liée à l'X (une maladie autosomique apparaîtrait aussi chez
les femmes). La reine Victoria était porteuse saine de la mutation
(puisque certaines de ses filles, porteuses saines, transmettent la
maladie).
Caractéristiques :
- Seuls les hommes sont malades.
- Une femme porteuse saine transmet la maladie à la moitié de ses fils en
moyenne mais à aucune de ses filles. En moyenne la moitié de celles-ci
sont porteuses saines.
- Un homme malade ne transmet la maladie à aucun de ses fils ni de ses
filles mais toutes celles-ci sont porteuses saines.

3) Connaitre les substrats du code génétique


1. Chromosome
Les chromosomes sont constitués d’ADN qui porte les gènes (25 000
environ). L’information génétique est répartie sur les 46
chromosomes (23 paires). Pour chaque paire, il y a un chromosome
d’origine paternelle et un chromosome d’origine maternelle. Ainsi,
pour une même paire, les deux chromosomes ne seront pas
identiques. Les 22 premières paires sont appelées « autosomes ». La
23ème paire est celle qui détermine le sexe de la personne. Il s’agit
des chromosomes X et Y. Les femmes possèdent deux chromosomes
X, alors que les hommes possèdent un chromosome X et un
chromosome Y.
2. ADN et gène
L’ADN, qui constitue nos chromosomes, porte les gènes (25000
environ). Les gènes sont donc eux aussi présents en 2 copies
(maternelle/paternelle). La molécule d’ADN, également connue sous
le nom d’acide désoxyribonucléique, se trouve dans toutes nos
cellules. C’est le « plan détaillé » de notre organisme aussi appelé
code génétique : il contient toutes les informations nécessaires au
développement et au fonctionnement du corps. L’ADN est constitué
de quatre éléments complémentaires, les nucléotides : l’adénine, la
thymine, la guanine et la cytosine : A, T, G, C.
Le gène, lui, est un morceau de cet ADN qui correspond à une
information génétique particulière qui code pour une protéine
unique. C’est donc une très petite portion de chromosome.
Comme nous possédons chaque chromosome en double, chaque
gène est également présent en double dans nos cellules. Ces deux
copies d’un même gène, appelées « allèles », sont le plus souvent
différentes : une d’origine paternelle et une d’origine maternelle
3. Double hélice
L'acide désoxyribonucléique (ADN), qui constitue les chromosomes,
est le détenteur de l'information héréditaire. Sa structure
tridimensionnelle est élucidée en 1953, via l'étude des diagrammes
de diffraction de cette molécule aux rayons X, grâce à la collaboration
d'un jeune biologiste américain, James Dewey Watson, et d'un
cristallographe anglais, Francis Harry Compton Crick. Les deux
chercheurs montrent que l'ADN est une molécule constituée de deux
chaînes complémentaires enroulées en hélice. Chacune d'elle est
formée par l'alternance d'un groupe phosphate et d'une molécule de
sucre, le désoxyribose. À chaque molécule de sucre est fixée une base
azotée parmi quatre possibles (adénine, cytosine, guanine ou
thymine). La complémentarité des deux brins d'ADN réside dans
l'appariement spécifique des bases : l'adénine d'une chaîne ne peut
se lier qu'avec la thymine de l'autre, la cytosine qu'avec la guanine.

4. Acide nucléiques
L'acide nucléique, est une substance chimique (organique), présente
dans chaque cellule et ayant la capacité de porter et de transmettre,
les instructions héréditaires qui sont codées, permettant ainsi le
développement de l'organisme.
On distingue deux variétés d'acides nucléiques :
- L'acide désoxyribonucléique appelé également ADN.
- L'acide ribonucléique appelé également ARN.

A l'intérieur de toutes les cellules, que celles-ci soient d'origine


animale, ou végétale, l'ADN a la responsabilité de donner des
instructions génétiques, qui sont codées et l'ARN contribue quant à
lui, à transférer, et de traduire ces instructions, afin d'organiser la
synthèse des protéines.

5. Transcription
Initiation : Des séquences particulières d’ADN appelées « Promoteur »
marque le début de la transcription du gène. L’ARN polymérase s’y lie
pour commencer la transcription, une fois que les 2 brins codants
sont déroulés. La fin de la transcription est marquée est marquée par
une séquence appelée « terminateur »

Elongation :
- Appariement avec les nouveaux nucléotides d’ARN.
- Sens 5’-3’
- La partie de la double hélice d’ADN derrière l’ARN polymérase se
reconstitue et la nouvelle molécule d’ARN se détache
progressivement du brin codant d’ADN.
Terminaison : La transcription se poursuit jusqu’à ce que l’ARN
polymérase transcrive quelques dizaines de nucléotides au-delà du
terminateur de l’ADN. L’ARN polymérase libère l’ARN et se détache de
l’ADN

6. Maturation
- Modification de l’ARN pré-messager ARNm
- Se déroule dans le Noyau
- Un gène eucaryote est une séquence d’ADN dans laquelle
distinguent 2 types de segments :

- les introns : ne contribuent pas à l’information nécessaire à la


formation de la protéine

- les exons : exprimés et contribuent à l’information nécessaire à la


synthèse des protéines

- l’ARN pré-messager contient les introns et les exons


- Epissage :
- coiffe en 5’ et queue en 3’

7. Traduction
- Mode de transmission de l’information génétique de l’ARNm à la
protéine
- La cellule construit une protéine à partir des instructions
contenues dans le message génétique.
- Interprétation de l’ARNm par une molécule d’ARN de transfert
(ARNt)
- ARNt a pour fonction d’acheminer vers un ribosome les molécules
d’acides aminés qui se trouvent dans le cytosol.
- Le ribosome ajoute chacun des acides aminés que l’ARNt lui
apporte à l’extrémité de la chaine polypeptidique en cours de
synthèse.
- Les molécules d’ARNt ne sont pas toutes identiques. Chacune
d’elles sert à associer un certain codon d’ARNm avec un aa
particulier.
- La molécule d’ARNt porte un aa donné à l’une de ses extrémités et
à l’autre extrémité se trouve l’anticodon qui se lie au codon
complémentaire de l’ARNm.
- Les ribosomes permettent l’appariement d’anticodons d’ARNt
avec les codons d’ARNm au cours de la synth􀁱se des protéines.
- 1 site de liaison à l’ARNm
- 3 sites de liaisons à l’ARNt

Initiation :

Elongation :
Terminaison :

4) transmission héréditaire des caractères génétiques

1) Lois de Mendel
1ère loi : loi de pureté des gamètes
Chaque gamète ne contient qu'une seule des deux versions d'un facteur
héréditaire.
Traduction avec les données actuelles : chaque gamète ne contient qu'un
allèle d'un même gène.
2ème loi : loi de ségrégation indépendante de plusieurs couples de
caractère.
Les différentes versions d'un caractère se séparent et se réassortissent
indépendamment de celles d'un autre caractère.
Traduction avec les données actuelles : les allèles d'un même gène se
séparent lors de la formation des gamètes c'est à dire lors de la méiose ;
cette séparation est indépendante de celle des allèles d'un autre gène.
Cela correspond au cas des gènes indépendants situés sur 2
chromosomes différents.

2) Groupes sanguins
3) Caryotype
Le caryotype correspond à la représentation des chromosomes du noyau
d’une cellule vue sous microscopie ou microphotographie, après
ordonnancement par paires selon la taille. Une telle procédure permet
de mettre en évidence des anomalies chromosomiques, comme des
trisomies, ou définir certaines caractéristiques de l'individu, comme le
sexe génétique à partir des chromosomes sexuels.
Réalisation du caryotype
Le cycle cellulaire est stoppé durant la métaphase de la mitose, alors que
les chromosomes sont condensés. Après traitement chimique et
coloration, les chromosomes sont regroupés par paires puis ordonnés
des plus grands aux plus petits avant d'être photographiés sous
microscopie.
Prescrit par un médecin, il permet de révéler d'éventuelles anomalies
génétiques. Un caryotype humain normal doit comporter 23 paires de
chromosomes (donc 46 chromosomes). Parfois, il en manque, ou au
contraire il y en a en excédent. Dans d'autres cas, un fragment a été
perdu ou au contraire ajouté. En plus de révéler des aberrations
chromosomiques, le caryotype permet de définir le sexe génétique de
l'individu grâce aux chromosomes sexuels. Si la personne est XX, alors
c'est une fille ; si elle est XY, alors c'est un garçon.
4) Hérédité chromosomique
1902, Sutton (étudiant américain de 3ème cycle) et Boveri (biologiste
allemand) établissent un parallélisme entre le comportement des
facteurs mendéliens et celui des chromosomes. Ils expriment la théorie
chromosomique : « des entités invisibles et hypothétiques appelées
gènes font parties de structures visibles appelées chromosomes ».
Ils ont constaté que le comportement des facteurs mendéliens au cours
de la production des gamètes chez le pois est exactement parallèle à
celui des chromosomes lors de la méiose (les gamètes ne contiennent
qu’un seul chromosome, lors de la méiose, la distribution des
chromosomes est aléatoire et indépendante pour la paire).

C) La diversité – l’évolution – l’adaptabilité

1) Distinguer les grandes classes d’animaux


2) Mammifères :
Ils sont couverts de poils (sauf les mammifères marins).
Ils ont une température constante (homéotherme)
Ils possèdent 4 pattes (sauf les mammifères marins).
Ils respirent par des poumons.
La femelle allaite ses petits.
3) Oiseaux
Ils sont couverts de plumes.
Ils ont une température constante.
Ils ont 2 pattes.
Ils ont 2 ailes (même si tous les oiseaux ne peuvent pas voler).
Ils respirent par des poumons.
La femelle pond des œufs et les couve.
4) Reptiles
Ils sont couverts de peau écailleuse.
Ils ont une température variable (poïkilotherme)
Ils ont 4 pattes (ou sans pattes pour les serpents).
Ils respirent par des poumons.
La femelle pond des œufs.
5) Amphibiens
Ils ont la peau nue.
Ils ont une température variable.
Ils ont 4 pattes.
Ils respirent avec des branchies puis des poumons.
La femelle pond des œufs.
6) Poissons
Ils sont couverts d'écailles (sauf certaines espèces comme le requin).
Ils ont une température variable.
Ils possèdent des nageoires.
Ils respirent par des branchies.
La femelle pond des œufs.
7) Insectes
Ils sont recouverts de peau dure.
Ils ont 6 pattes articulées (3 paires).
Ils ont 2 antennes.
8) Les arachnides
Ils possèdent 8 pattes articulées (4 paires).
Dans les arachnides, on trouve toutes les araignées et les scorpions
9) Crustacés
Ils sont recouverts de peau dure ou d'une carapace.
Ils ont 10 pattes articulées (5 paires).
Ils ont 2 antennes.
Ils respirent par des branchies.
10) Mollusques
Ils ont un corps mou non formé d'anneaux.
Certains ont une coquille calcaire.
11) Vers
Il est invertébré.
Il a un corps mou formé d'anneaux.
Il n'a pas de pattes, pas d'ailes, pas d'antennes.
Il n'a pas de coquille.

2) Distinguer les principaux embranchements des végétaux


3) Utiliser une clef dichotomique

Une clé d’identification est un outil servant à identifier des êtres vivants. On
procède par étape : à chaque embranchement, on choisit un ou des critères, en
répondant par « oui » ou par « non.

Rem. : une clé n’est pas une classification.

4) Caractères essentiels des protistes et des champignons

1) Protistes
Les protistes sont des eucaryotes, ce qui signifie que leurs cellules ont un
noyau et des organites membranaires. La plupart des protistes sont
unicellulaires. Ils ont tous besoin d'un environnement à base d'eau - ce
qui peut être de l'eau douce ou marine, dans la neige, le sol humide… En
dehors de ces caractéristiques, ils ont très peu en commun. Quelques
caractéristiques sont communes entre les protistes :
1. Ils sont eucaryotes, ce qui signifie qu'ils ont un noyau.
2. Ils possèdent plusieurs organites spécialisés.
3. Ils préfèrent les milieux aquatiques ou humides.
Les cellules de protistes ont besoin d’accomplir les mêmes fonctions que
les cellules des autres vivants, comme croître et se reproduire, maintenir
l'homéostasie, et obtenir de l'énergie. Ils doivent aussi obtenir de la
nourriture afin de fabriquer cette énergie. L'apparente simplicité des
protistes est trompeuse. En fait, la cellule unique des protistes est plus
complexe que la cellule animale ou végétale typique. Toutes les
fonctions nécessaires à la vie sont remplies par cette cellule unique. Ce
sont les organites de cette cellule qui remplissent le rôle des tissus et
organes des vivants plus complexes.
2) Les protozoaires
Il y a beaucoup de différents types de protistes ressemblant à des
animaux. Ils sont différents parce qu'ils se déplacent de différentes
manières.
- Les flagellés ont longtemps flagelles. Le ou les flagelles tournent
comme une hélice, poussant le protiste dans son environnement
aquatique. Un exemple d'un flagellé est Trypanosoma, qui cause la
maladie du sommeil africaine.
- Les amibes sont des protistes qui déforment leur membrane
cellulaire pour former des pseudopodes. La surface de la cellule
s'étend alors vers l'extérieur pour former des structures
ressemblant à des pieds qui poussent la cellule vers l'avant.
- Les ciliés sont les protistes qui se déplacent à l'aide de cils. Les cils
sont très minces, en forme de queue qui s’étend vers l'extérieur du
corps de la cellule. Ils battent vers l’arrière, ce qui déplace le
protiste dans la direction inverse. Les paramécies possèdent des
cils pour les propulser.
- Les sporozoaires sont des protistes qui produisent des spores, tels
que le toxoplasme.
Lorsqu’ils sont adultes, ces protistes sont dépourvus d’appareil
locomoteur. Les spores se développent pour former de nouveaux
protistes. Ils sont des parasites des cellules animales, tel que le
toxoplasma gondii, qui cause la maladie de la toxoplasmose. Il est à
noter que les flagelles et les cils sont souvent utilisés dans la nutrition
également. Ils acquièrent des nutriments en fouettant constamment
ces organites. Le mouvement crée un courant qui apporte de la
nourriture dans le protiste. Beaucoup de protozoaires doivent
«avaler» leur nourriture par un processus appelé endocytose. C’est la
capture de substances ou même de cellules entières à travers sa
membrane. Le processus est décrit ci-dessous:

1. Le protiste déforme sa membrane cellulaire sous la forme d’un bras


pour entoure sa proie, qui est habituellement une bactérie.

2. Il crée une vacuole alimentaire, une sorte de compartiment de


stockage des aliments, autour de la bactérie.

3. Le protiste produit des toxines qui paralysent sa proie.

4. Une fois digérés, les matériaux alimentaires sortent de la vacuole


vers le cytoplasme du protiste où des organites les utiliseront.

3) Les mycètes
Les mycètes présentent une grande diversité, certains étant
unicellulaires (les levures) tandis que la plupart sont pluricellulaires. Tous
sont eucaryotes et hétérotrophes, se nourrissant par nécrotrophie
(matière organique inerte), biotrophie (parasitisme, comme les
mycoses), ou symbiose (comme les lichens). Ils synthétisent des
molécules qui ne sont pas retrouvées ailleurs dans le domaine du vivant.
Enfin, ils se reproduisent par l'intermédiaire de spores non flagellées
(voire uniflagellées), contenues dans des structures spéciales appelées
sporophores. Chez les eumycètes, les champignons qui peuvent être
cueillis, ce sont les sporophores (formés du pied et du chapeau) qui sont
apparents et récoltés.

4)Espèce , race, variété

1) Espèces

Chez les espèces eucaryotes : Groupe d'êtres vivants pouvant se


reproduire entre eux (interfécondité) et dont la descendance est
fertile. L'espèce est l'entité fondamentale des classifications, qui
réunit les êtres vivants présentant un ensemble de caractéristiques
morphologiques, anatomiques, physiologiques, biochimiques et
génétiques, communes. Les espèces sont regroupées en genres et
divisées en sous-ensembles dénommés variétés, races, souches ou
populations. Chez les procaryotes, il n'y a pas de notion d'inter
fécondité, et l'espèce n'est pas définie de cette manière mais à
partir de critères d'identité ou de proximité des génomes ou de
certaines séquences d'ADN.

2) Race (animaux)
Une race est une subdivision de l'espèce. La race désigne un
ensemble d'individus ayant des caractères génotypiques et
phénotypiques communs les distinguant d'une autre race. Les
croisements interraciaux sont fertiles, alors que les croisements
inter-espèces sont le plus souvent stériles. Subdivision génétique
d'une espèce animale, plus ou moins distincte, qui possède des
caractéristiques particulières lorsqu'elle croît dans un
environnement donné. Les différences qui existent entre des races
peuvent être ou ne pas être adaptatives.
3) Variété (végétaux)
Groupe d'organismes similaires au sein d'une espèce, qui
visiblement diffèrent des autres membres de cette espèce. Les
organismes d’une variété transmettent leurs caractéristiques à
leur descendance, mais leur croisement avec d'autres variétés de
la même espèce est aussi possible. Terme dont l'usage se limite
généralement aux espèces végétales, mais s'est étendu aux
invertébrés.

5) Origine de la vie sur Terre : hypothèses, conditions d’émergence

1) Les conditions de l'apparition de la vie


La Terre s'est formée, il y a 4,5 milliards d'années, en même temps
que l'ensemble du système solaire. Sa température externe devait
alors être très élevée à cause des multiples impacts de météorites
et d'un volcanisme intense. Elle est longtemps restée une planète
sans eau liquide. Perdant progressivement de la chaleur dans
l'univers, sa température externe s'est ensuite abaissée. La vapeur
d'eau contenue dans l'atmosphère terrestre s'est alors condensée,
formant les pluies diluviennes à l'origine des premières étendues
d'eau. C'est dans l'eau qu'apparurent les premières formes de vie
supposées, 1 milliard d'années après la naissance du système
solaire. Les scientifiques ne disposent d'aucun indice véritable leur
permettant de reconstituer les premières étapes de l'apparition de
la vie. Se basant sur ce qu'ils savent des êtres vivants, ils supposent
que les formes de vie initiales se sont construites à partir de
molécules organiques, constituants de base des êtres vivants
(glucides, lipides, protides).
2) Les premières molécules organiques
Deux hypothèses s'affrontent à propos de l'origine des premières
molécules organiques. La plus ancienne suppose que les premières
matières organiques proviennent de gaz d'origine volcanique :
dioxyde de carbone, monoxyde de carbone, azote, hydrogène
sulfureux, gaz ammoniac et méthane (les éruptions volcaniques
devaient être nombreuses au début de l'histoire de la Terre). Les
molécules organiques se seraient ensuite dissoutes dans l'eau des
océans primitifs. En 1954, deux chercheurs, Miller et Urey,
démontrèrent qu'il était possible de fabriquer de nombreuses
molécules organiques en laboratoire. Il suffisait de soumettre des
gaz volcaniques à des décharges électriques de 60 000 volts
correspondant aux nombreuses éruptions et aux éclairs fréquents
à cette époque-là.
La seconde hypothèse, plus récente, voudrait que ces molécules
soient d'origine interstellaire. Elle s'appuie sur la détection
d'acides aminés dans les comètes (des mesures sont faites par des
sondes, des satellites, des fusées ou à partir de l'enregistrement
du spectre lumineux de ces comètes). Ces molécules seraient
tombées dans les océans primitifs.
3) L'acquisition de l'autoreproduction
Il ne suffit pas de produire des molécules pour produire la vie car
celle-ci se définit comme la capacité à se reproduire : les objets
(non vivants) en sont incapables. Chez tout être vivant (virus,
bactérie ou organisme plus complexe), le programme de
construction et de reproduction est porté par les acides nucléiques
(ADN ou ARN) organisés en gènes. Le premier être vivant n'a donc
pu se reproduire que parce que son programme génétique avait
acquis la capacité à se dupliquer (s'auto-reproduire). Mais aucun
témoin de ce moment n'a été retrouvé. Par ailleurs, si l'on excepte
les virus, tous les êtres vivants sont organisés en cellules. Une
autre étape importante dans la conquête de la vie est donc
l'organisation des molécules originelles en cellules, elles-mêmes
capables de s'auto-reproduire.
4) Des bactéries, premières formes de vie sur Terre
Des roches très anciennes datées de –3,5 milliards d'années, les
stromatolithes, ont été trouvées dans des lagunes d'Australie, à
Warrawoona et Fortescue. Or, des roches similaires sont
fabriquées de nos jours par les cyanobactéries (anciennement
appelées à tort, algues bleues), des micro-organismes composés
d'une seule cellule rudimentaire. Ces êtres vivants sont capables
de fabriquer leur matière organique à partir de l'énergie solaire et
de dégager de l'oxygène. Même si aucun de ces organismes n'a été
conservé, les scientifiques en ont déduit, par analogie, que les
stromatolithes anciens avaient dû être fabriqués par des
organismes proches. Cette hypothèse est appuyée par d'autres
découvertes. Dans la région de Gunflint, bordant le lac Supérieur,
des terrains âgés de 2,5 milliards d'années ont fossilisé des
cyanobactéries proches d'un groupe actuel de micro-organismes
(Nostoc). Par ailleurs, il existe encore actuellement au fond des
océans des bactéries capables de vivre dans des conditions
extrêmes (température de 350°C, absence d'oxygène, forte teneur
en soufre, etc.). Certaines de ces conditions sont très proches de
celles qui devaient exister sur Terre, il y a 3,5 milliards d'années. Il
semble donc que les ancêtres communs à toutes les espèces
vivantes soient des bactéries et que les premières formes de vie
soient apparues dans l'eau.
6) Les théories de l’évolution

1) Lamarck (1744-1829)
A partir de ses observations sur les variations individuelles au sein
d'une même espèce, J-B Lamarck en a simplement déduit que les
individus s'adaptent à leur milieu. Si les conditions climatiques,
géologiques, changent durablement les êtres vivants transforment
leur corps (mais pas de manière contrôlée). Un organe peut donc
se modifier pour répondre à un besoin. De plus cette
transformation est transmissible à la descendance (hérédité des
caractères acquis). Pour Lamarck ces modifications sont graduelles
et non perceptibles à l'échelle humaine. Pour étayer sa thèse, il
cite en exemple le cou de la girafe qui s'est allongé pour atteindre
les branches hautes des arbres.
2) Darwin (1809-1882)
La terre a été peu à peu colonisée par les plantes, des organismes
unicellulaires qui, de mutations en mutations, ont évolué vers des
êtres plus complexes : les animaux (dont l’homme). L’évolution se
fait par sélection naturelle, ce sont les animaux les plus adaptés à
leur milieu qui survivent. Ce sont donc eux qui auront le plus de
chance de se reproduire, et donc de transmettre leurs gènes. Un
animal qui aurait une anomalie génétique, par exemple plus de
poils que ses congénères, aura plus de chance de survivre dans un
environnement plus froid. Il pourra donc transmettre cette
"anomalie positive" à toute sa descendance. Cette mutation se
diffusera rapidement à toutes les nouvelles générations de cette
espèce.
3) Néodarwinisme
Si Charles Darwin avait proposé en 1859 sa Théorie sur l'évolution
des espèces, il n'avait pas pu démontrer le mécanisme de
l'hérédité des variations. Gregor Johan Mendel va, le premier,
expliquer la transmission des caractères innés (Théorie
mendélienne publiée en 1866), c'est le début de la génétique.
Mais c'est à partir de 1930 que la synthèse de la théorie de
l'évolution va s'élaborer, grâce aux apports de la biologie, de la
géologie et de l'analyse mathématique (statistiques). On peut
répertorier 3 principes majeurs :
- l'évolution est graduelle et se produit par variations continues...
- c'est la sélection naturelle qui est le moteur principal de
l'évolution, en privilégiant les espèces les mieux adaptées à leur
environnement.
- le changement évolutif par mutation peut se faire de deux façons
: l'anagenèse (une lignée descendante remplace une lignée
ancestrale dans la continuité) et la cladogenèse (une lignée
ancestrale se scinde en deux lignées descendantes).
4) Sélection naturelle
En biologie, la sélection naturelle est l'un des mécanismes moteurs
de l'évolution des espèces. On peut la définir comme étant
l'avantage reproductif procuré par les conditions de
l'environnement aux individus ayant un caractère avantageux vis-
à-vis de cet environnement et leur assurant une descendance plus
importante que les individus n'ayant pas ce caractère. On peut
aussi la définir comme un tri qui s’opère naturellement au sein
d’une espèce. Elle se traduit par la reproduction des organismes
qui ont les caractéristiques leur permettant de mieux survivre dans
leur milieu, cela représente le processus de la sélection naturelle. Il
en résulte qu'au fil des générations, ce mécanisme explique
l'adaptation des espèces à leur environnement. La théorie de la
sélection naturelle permet d'expliquer et de comprendre comment
l'environnement influe sur l'évolution des espèces et des
populations en sélectionnant les individus les plus adaptés, et elle
constitue donc un aspect fondamental de la théorie de l'évolution.
De façon sommaire, la sélection naturelle est le fait que les traits
qui favorisent la survie et la reproduction dans un milieu donné
voient leur fréquence s'accroître d'une génération à l'autre. Cela
découle « logiquement » du fait que les porteurs de ces traits ont
plus de descendants, et aussi que ces derniers portent ces traits
(puisqu'ils sont héréditaires).

7) Arguments en faveur de l’évolution


1) Paléontologique
La succession de fossiles témoigne de l’histoire de la vie. Si toutes
les espèces avaient été créées en même temps (créationnisme),
les 1er fossiles de vertébrés, végétaux, invertébrés dans les roches
sédimentaires du même âge, ce qui n’est pas le cas. Les plus vieux
fossiles de procaryotes devraient se trouver dans des couches
géologiques plus vieilles que celles où on trouve les plus anciens
fossiles eucaryotes, ce qui est le cas. Certains fossiles peuvent
permettre de comprendre comment se sont effectuées certaines
transitions (par exemple le passage de l’eau à la terre pour les
vertébrés). C’est le cas avec certains fossiles de « poissons » qui
partagent plusieurs similitudes avec les premiers vertébrés
terrestres, au niveau des séquences d’os dans les nageoires paires.

2) Anatomique
Des homologies sont en fait des ressemblances de caractères
résultants d’ancêtres communs. Ce sont des structures qui ont la
même origine évolutive mais pas nécessairement la même
fonction. Les membres antérieurs des mammifères sont de bons
exemples: mêmes éléments osseux malgré des fonctions
différentes.
3) Embryologique
Au cours du développement embryonnaire, certaines structures
homologues à d’autres espèces peuvent apparaître, même si
lorsque les organismes deviennent adultes, les similitudes ne sont
pas toujours visibles. Par exemple, dans les premiers stades de la
vie d’un humain, d’un lapin et un poulet sont très similaires.

4) Biogéographiques
Les espèces ont tendance à être plus proches des autres espèces
de la même région que d’autres qui ont le même mode de vie,
mais vivant dans des zones différentes. Ainsi, la plupart des
espèces insulaires ont des liens de parenté plus étroits qu’avec des
espèces du continent le plus proche.
5) Génétique
En comparant des séquences d’ADN et d’Acides Aminés
(constituant les protéines) de certains organismes, il est possible
d’établir le constat suivant: plus les séquences sont semblables
plus les espèces sont rapprochées.
6) Organes vestigiaux
Ce sont des structures atrophiées ayant pour l’organisme une
utilité secondaire ou nulle. C’est le cas du coccyx, des ongles et de
l’appendice par exemple.

8) Etapes de l’évolution de l’homme

1) L’homme, un primate
L'homme est un primate au même titre que les singes. Les
primates sont des mammifères au cerveau très développé. Les
extrémités de leurs membres sont préhensiles : le pouce se
referme sur les autres doigts en formant une pince. L'homme et
ses cousins les plus proches, les grands singes (orang-outan,
gorille, chimpanzé), possèdent une face aplatie et deux yeux à
vision parallèle.
2) Différences entre l’homme et les grands singes
La comparaison des squelettes entre l'homme et le chimpanzé fait
apparaître des différences anatomiques caractéristiques.

Les différences entre l'homme et le chimpanzé sont également


d'ordre culturel. Si un chimpanzé est capable de transformer des
tiges de végétaux en outils efficaces pour attraper les termites ou
de choisir des pierres parfaitement adaptées pour ouvrir des
graines, il ne fabrique pas de véritable outil. L'homme moderne,
quant à lui, utilise des outils simples pour fabriquer des outils plus
complexes. Il possède un langage articulé, il peint ou écrit : il est le
seul être vivant qui développe une culture et est capable de la
transmettre à ses congénères.
3) Les étapes de l’hominisation
L'hominisation est l'ensemble des événements qui ont permis
l'émergence de l'homme. Ces événements sont biologiques et
culturels. Les scientifiques estiment que la séparation entre la
lignée humaine et les autres primates remonte à 7 ou 10 millions
d'années. La lignée humaine comprend deux genres : le genre
Homo, qui comprend l'espèce humaine actuelle, et le genre
(fossile) Australopithecus.
4) Les australopithèques
Tous les fossiles des ancêtres de l'homme ont été trouvés sur le
continent africain. Les australopithèques, qui étaient bipèdes,
constituent le premier maillon de la lignée humaine et sont de
remarquables exemples de transition entre les grands singes et
l'homme. On ne les a retrouvés qu'en Afrique de l'est, au niveau
de la Rift Valley, essentiellement en Éthiopie, au Kenya et en
Tanzanie. Les plus anciens sont âgés de 5 Ma et les plus récents de
1,7 Ma. Cependant, une molaire datée de –9 Ma, appartenant
vraisemblablement à un australopithèque, a été trouvée au Kenya.
Aucun outil n'a pu être clairement associé à un australopithèque.
Parmi ces australopithèques, Lucy est certainement le plus
célèbre. En 1974, sur le site de Hadar en Éthiopie, une équipe de
paléoanthropologues, conduite notamment par le Français Yves
Coppens, découvre un squelette exceptionnel appartenant à un
individu femelle qui a vécu il y a 3,5 Ma. Ce squelette est formé de
52 os et fragments osseux, soit 40 % d'un squelette complet. Il est
baptisé « Lucy » en l'honneur d'une chanson des Beatles. Cette
Australopithecus afarensis est de petite taille (1,10 m) et son
volume crânien est peu important (360 cm3). Ses bras sont plus
longs que ses jambes, son bassin, élargi mais encore un peu long,
est typique d'une démarche bipède imparfaite : Lucy devait rouler
des hanches. Ainsi les australopithèques rassemblent à la fois des
caractères :
- du singe (petit cerveau, petite taille, etc.) ;
- de l'homme (longueur des membres, marche en position dressée,
etc.).
5) Le genre Homo
La distinction entre les australopithèques et les espèces du genre
Homo est essentiellement fondée sur la taille, le volume du
cerveau (supérieur à 600 cm3) et la capacité à fabriquer des outils.
Diverses espèces d'hommes se sont succédé avant d'aboutir à
l'homme moderne. Chaque espèce nouvelle, tout en étant
différent, partage des ressemblances avec l'espèce dont elle est
issue :
- l'Homo habilis ou « homme habile » (–3 à –2,5 Ma) n'a pas été
retrouvé ailleurs qu'en Afrique. Son volume crânien est de 750
cm3. Ses restes, peu nombreux, sont associés à des outils en pierre
taillée (des galets aménagés), ainsi qu'aux premières traces
d'habitat
- l'Homo erectus ou « homme droit » (–2 Ma à –1,5 Ma) est
parfaitement bipède. Sa taille est d'environ 1,60 m et son volume
crânien de l'ordre de 1 000 cm3. Il fabrique des outils en pierres
taillées, des bifaces, et maîtrise le feu. Apparu en Afrique il y a
environ 2 Ma, ce grand voyageur a migré et a conquis l'Europe,
l'Afrique du Nord et l'Asie durant 1,5 Ma. Il s'est ainsi adapté à
tous les milieux
- l'Homo sapiens ou « homme sage » (–300 000 ans environ à nos
jours) a une capacité crânienne d'au moins 1 400 cm3. C'est
l'homme de la pensée consciente ; il enterre les morts et invente
des rites funéraires.
Dans l'espèce Homo sapiens, se distinguent :
- Homo sapiens neanderthalensis ou l'homme de Neandertal qui
apparaît en Europe il y a 320 000 ans et disparaît voici 40 000 ans.
Tout en appartenant à l'espèce Homo sapiens, il ne serait pas un
de nos ancêtres directs, mais appartiendrait à une branche
latérale, aujourd'hui éteinte, de notre arbre évolutif. Il utilise la
pierre taillée mais améliore nettement les techniques de
fabrication
- Homo sapiens sapiens, l'homme moderne ou l'homme de Cro-
Magnon, qui apparaît il y a 100 000 ans en Afrique et au Moyen-
Orient. Progressivement, il perfectionne les outils et utilise
d'autres matériaux que la pierre (os, ivoire) ; il invente l'art,
l'agriculture, l'industrie… C'est l'homme moderne dont nous
sommes les héritiers.
En conclusion : l'espèce humaine est apparue sur la Terre en
s'inscrivant dans le processus de l'évolution. La lignée humaine
montre l'apparition de caractères nouveaux au cours du temps ce
qui suggère des modifications de l'information génétique. Des
mutations se sont produites permettant cette évolution.

9) Adaptabilité et survie d’une espèce

Tout être vivant est caractérisé par ses capacités d’adaptation qui assurent
sa survie, sa pérennité et sa reproduction. Cette adaptation de l’organisme
aux conditions du milieu se fait grâce à trois modes : l’éthologie, la
physiologie et la morphologie. L’adaptation physiologique correspond à la
régulation interne répondant essentiellement aux variations climatiques.
L’adaptation morphologique est la plus visible, elle modifie l’ensemble de
l’organisme.

Chaque organisme possède des capacités différentes à s’adapter à un ou


plusieurs milieux. On parle de valence écologique. Une espèce qui supporte
de faible variation de milieux est une espèce sténoèce alors qu’une espèce
qui peut supporter de fortes variations est dite euryèce. La sensibilité des
espèces à un facteur (température,…) dépend non seulement du lieu
d’origine de l’espèce mais aussi du stade de développement (les jeunes
étant généralement plus sensibles que les adultes).

D) L’écologie

1) Identifier la multiplicité des facteurs qui interviennent dans le


maintien d’un équilibre écologique

− Nourriture (ex : si manque de nourriture, bouleversement de la


chaine alimentaire)
− Oxygène (ex : changement de concentration d’oxygène entraine
une diminution de la croissance des plantes)
− Place pour vivre (ex : un endroit petit entraine plus de
concurrence)
− Endroit pour se reproduire (ex : la disparition d’un milieu aqueux
empêche la reproduction asexuée)

2) Schématiser un cycle biogéochimique

1. Cycle du carbone terrestre


L’atmosphère est un réservoir mineur du carbone
Le carbone pénètre dans les écosystèmes terrestres (via la
photosynthèse) sous forme de CO2.
Le carbone quitte les écosystèmes terrestres (via la respiration) sous
forme de CO2. La photosynthèse et la respiration assurent donc la
circulation du carbone entre les compartiments terrestres et
l’atmosphère

2. Cycle du carbone maritime


Les pluies acides sont formées lorsque l’eau réagit avec le CO2 en
produisant de l'acide carbonique (H2CO3) :
CO2 +H2O → H2CO3
Les roches calcaires lessivées par les pluies acides produisent des ions
calcium et bicarbonates qui ruissellent vers l’océan.
H2CO3 + CaCO3 → Ca2+ + 2HCO3
Une bonne partie de ces ions calcium et bicarbonates sera utilisée par
les organismes marins pour former leur squelette et leur coquille.
À leur mort, leurs cadavres sédimentent et se transforment en roches
calcaires

3. Cycle de l’azote
L’atmosphère est le principal réservoir de l’azote. La circulation de
l'azote, entre les réservoirs biotique et abiotique, est assurée par la
nitrification et la dénitrification. Les producteurs absorbent l’azote
sous forme de nitrates (NO3-) et d’ammonium (NH4+). La majeure
partie (95%) de l’azote de l’écosystème provient de la circulation
locale (décomposition des déchets organiques puis réintroduction au
niveau des racines des producteurs)
4. Cycle du phosphore
Les roches sont le principal réservoir de Phosphates. Le cycle du
phosphore ne comporte pas de phase gazeuse. Le phosphore devient
naturellement disponible à l’écosystème lors de la dissolution lente
des roches. Les producteurs absorbent le phosphore sous forme
d’ions phosphates (PO43-). La majeure partie du phosphore de
l’écosystème provient de la circulation locale (décomposition des
déchets organiques puis réintroduction au niveau des racines des
producteurs). Le phosphore des écosystèmes terrestres est perdu
lorsqu'il est entraîné, par lessivage, dans les cours d'eau. Le
phosphore des écosystèmes aquatiques est perdu lorsqu'il précipite
au fond des océans et des lacs en formant des roches sédimentaires
3) Modéliser l’évolution d’un écosystème

A l’origine d’un écosystème, les imbrications entre les diverses communautés


d’êtres vivants sont simples : on a des producteurs primaires (végétaux
autotrophes = chlorophylliens) et ceux qui s’en nourrissent (les herbivores). Au
fil du temps, de nouveaux chaînons trophiques (alimentaires) viennent s’y
greffer (les carnivores font leur apparition), modifiant ainsi le précaire équilibre
dans lequel se trouve l’écosystème : cette modification de l’entourage des
espèces en place entraîne des perturbations en leur sein, qui entraînent elles-
mêmes une réaction d’adaptation plutôt positive. Ainsi va la maturation des
écosystèmes, grâce à la grande plasticité de la vie. Par cette
complication/diversification inéluctable, les ressources de l’écosystème sont de
mieux en mieux exploitées, la nature produisant des stocks considérables de
matière organique. L’écosystème finit par tourner à plein rendement lorsqu’il
est pourvu d’innombrables sortes d’êtres vivants : il utilise et transforme au
mieux l’énergie solaire tout en présentant le maximum de biomasse possible.
La diversité est, d’une part, une richesse qui va vers plus d’économie ; d’autre
part, elle permet une plus grande stabilité des systèmes (la possibilité de
réaliser un brassage génétique important joue un rôle essentiel dans cette «
adaptabilité »). Ce qu’un écosystème perd en efficacité, il le récupère en
stabilité : une forêt complexe n’est pas plus efficace qu’une prairie enherbée,
mais elle connaît une forme d’homéostasie vis à vis du milieu extérieur dont
elle est mieux protégée.
Dans ce type d’écosystème, le nombre d’espèces est grand, mais chacune est
représentée par un petit nombre d’individus ; L’écosystème mature est
équilibré tant que la biomasse produite est supérieure à la consommation par
les phytophages (herbivores), il ne doit donc jamais être surexploité ! Il dispose
également d’une grande diversité parmi les décomposeurs du sol, d’où un
meilleur recyclage de la matière minérale et organique : les cycles
biogéochimiques sont facilités.

4) Identifier des problèmes éthiques qui se posent à propos de


l’environnement

L'éthique de l'environnement cherche à préciser la nature du lien entre


l'Humain et la Nature. La pensée écologique actuelle est constituée d'une
multitude de courants de doctrines diverses, parfois complémentaires, parfois
incompatibles. La majorité de ces doctrines donnent une explication éthique
aux différentes causes de dégradation de l'environnement : elles accordent
priorité aux changements dans les manières de penser plutôt que dans les
manières de faire et visent à redéfinir le rapport de l'Homme avec la Nature. Il
est un aspect de la protection de l’environnement qui pose un défi important à
la réflexion éthique, celui du sort des générations futures. Cette question
rarement abordée dans les éthiques modernes ou anciennes est largement
développée dans le cadre des éthiques environnementales. (Car, c’est dans ce
contexte, en premier lieu, que nos choix ont un effet direct sur les générations
futures.)

5) Interdépendance des êtres vivants et du milieu dans divers


écosystèmes

Intraspécifique est le terme qui convient à toute relation qui s'établit entre des
individus appartenant à une seule et même espèce.

Interspécifique est le terme qui convient à toute relation qui s'établit entre des
individus appartenant à des espèces différentes.

Les relations ou interactions qui s'établissent entre des individus d'une même
espèce sont surtout de nature comportementale. Elles ont pour objet de
positionner l'individu au sein du groupe social auquel il appartient. Ces
relations aboutissent à ce que l'individu obtienne un statut hiérarchique, plus
ou moins définitif et immuable, lui offrant généralement un maximum de
garanties de survie, de confort, de ressources. La position de dominant,
contrairement à ce que l'on veut faire croire ou à ce que l'on croit, n'offrant pas
que des avantages, tant s'en faut. Cette position hiérarchique est sûrement
celle qui exige le plus de sollicitude protectrice à l'égard des dominés. Il serait
sans doute profitable de rappeler leurs devoirs aux puissants. De même, la
position de dominé n'est pas synonyme d'assujettissement ou de servitude. Ce
que les dominés de l'espèce humaine, pourtant bien plus nombreux que les
leaders ou les dominants (ce ne sont pas les mêmes) oublient, pour leur plus
grand malheur. Les relations ou interactions interspécifiques sont, soit positives
pour les deux espèces (commensalisme, inquilinisme, mutualisme, symbiose,
etc.), soit négatives (prédation, parasitisme, pathogénie, antibiose, allélopathie,
etc.). La notion de bénéfice ou de préjudice tiré du type de relation entretenu
est très anthropomorphique au sens où, comme à son habitude, l'homme
regarde la nature au travers de son regard d'individu, rarement avec le regard
qu'il faudrait qu'il ait en privilégiant la population ou l'espèce.

6) Niche écologique
D'après le principe de Gause deux espèces (sauf dans le cas d'espèces
symbiotes) ne peuvent occuper une même niche écologique durablement. En
effet, il en résulte une compétition et les lois de la sélection naturelle tendent à
favoriser celle qui est la mieux adaptée à la niche (c'est-à-dire celle qui dans ces
conditions peut se reproduire le plus efficacement). Des espèces différentes
peuvent occuper des niches fonctionnellement identiques mais
géographiquement séparées. Deux espèces peuvent occuper un même
territoire, mais dans des niches écologiques différentes. Deux espèces peuvent
aussi occuper des niches écologiques chevauchantes dans l'espace et/ou dans
le temps. On parle alors de recouvrement, et s'il n'est pas trop important, les
deux espèces peuvent cohabiter. Il en résulte une compétition interspécifique
qui peut réduire les effectifs de chacune des deux populations par rapport à
celui qu'elles auraient en occupant seules toutes les dimensions. Les ressources
disponibles étant un facteur limitant à considérer dans les évaluations de cet
ordre. Pour qu'il y ait coexistence (de deux espèces au moins), il faut :

- que chaque population ait accès à une niche fondamentale


inférieure au point d'offre du milieu ;
- que chaque population consomme une partie de la ressource
limitante et que les facteurs limitants soient différents pour
chaque espèce ;
- que la compétition intraspécifique soit complémentaire à la
compétition interspécifique.

7) Ecosystèmes

1) Forêt
Le peuplement végétal de la forêt (la phytocénose) se caractérise
par différentes strates verticales :
- l'hypogée : dans le sol, avec le mycélium des champignons et les
bactéries, plus toute la faune des décomposeurs, les organes
souterrains des végétaux (racines, bulbes...) et la litière (feuilles
mortes et débris végétaux) et animaux divers (l'endofaune);
- la strate muscinale (des mousses) et fongique (des champignons)
n'excède pas quelques centimètres de haut ;
- la strate herbacée, disons jusqu'à 1 mètre de haut (herbes,
fougères, sous arbrisseaux et jeunes pousses) ;
- la strate arbustive de 1 à 7 m de haut formée par les arbustes.
- la strate arborescente à plus de 7 m est souvent divisée entre une
strate arborescente basse (pas plus de 15 m) et haute au-delà ;
- l'épifaune occupe les quatre dernières strates ;
- la lisière ou l'orée dont la composition, aussi bien en végétaux
qu'en animaux peut être assez différente de la forêt elle-même.

2) Prairie
Milieu ouvert, caractérisé par une végétation principalement
herbacée, à dominance de graminées

3) Sol
À la fois support et produit du Vivant, le sol est une interface entre
la biosphère et la lithosphère. Ces différentes expériences ont mis
en évidence la complexité de son fonctionnement. Il s’agit d’un
écosystème à part entière, composé d’eau, d’air et d’êtres vivants
qui interagissent en permanence les uns avec les autres. S’il est
considéré comme étant le plus riche et le plus complexe de la
planète, le sol n’en reste pas moins fragile, mince et pauvre.
Les éléments nutritifs sont captifs de la végétation. Tout élément
décomposé est réutilisé rapidement et remis en circulation.
Peu ou lentement renouvelable, le sol est globalement en voie de
dégradation.

4) Haie
L'étroitesse de la haie permet au feuillage de recevoir beaucoup
de lumière et a l'air de circuler facilement. Les racines bénéficient
d'un sol fertile, toutes les conditions (air, eau, lumière, chaleur,
abondance du feuillage) sont réunies pour favoriser la
photosynthèse. L'ensemble constitué par les relations des êtres
vivants dans la haie avec leur milieu est appelé un écosystème. Les
végétaux fournissent la nourriture aux animaux herbivores. Ces
derniers sont mangés par des animaux carnivores qui peuvent à
leur tour être la proie d'autres animaux carnivores. Ainsi les
déchets végétaux et animaux sont abondants. Leur décomposition
en humus est assurée par des champignons, des larves d'insectes,
des vers de terre. L'humus procure aux plantes les sels minéraux
dont elles ont besoin. L'écosystème de la haie n'est pas isolé : ses
échanges avec les écosystèmes des prairies et des champs voisins
sont nombreux. Les oiseaux insectivores qui nichent dans la haie
se nourrissent des chenilles ou des insectes qui dévorent les
plantes cultivées. Ils assurent ainsi une bonne protection des
cultures, et permettent de limiter l'emploi de pesticides. Les
rapaces eux, empêchent la multiplication des mulots et des
campagnols dont ils se nourrissent. Des graines transportées par
des animaux ou par le vent, depuis les champs cultivés ou des
prés, germent dans la haie. Elles permettent le renouvellement et
l'enrichissement de la végétation.
5) Etang
Parmi les écosystèmes les plus fragiles se trouvent les lacs et les
étangs ; on comprend aisément qu’une pollution en rivière, où
l’eau est constamment, donc rapidement, renouvelée, puisse
paraître moins dramatique que si elle a lieu dans un milieu où
l’eau circule trop lentement : lacs et étangs sont beaucoup plus
vulnérables, en tout cas très sensibles aux moindres variations qui
peuvent les affecter. Le réseau trophique d’un lac (ou d’un étang)
est extrêmement complexe mais, en le simplifiant bien, on
retrouve le schéma classique d’un réseau trophique où les chaînes
alimentaires débutent par les producteurs et se poursuit par les
consommateurs de différents ordres ; sans oublier, même s’ils ne
sont pas représentés ni dans la chaîne ni dans les pyramides
écologiques, les décomposeurs qui permettent de boucler les
différents cycles biogéochimiques de la matière :
- les producteurs sont représentés par les végétaux chlorophylliens
de la zone littorale et le phytoplancton. Grâce à leur capacité de
capter l’énergie lumineuse du soleil – c’est le rôle de la
chlorophylle de faire la photosynthèse -, les producteurs
transforment le gaz carbonique (CO2) qu’ils absorbent en sucres
(glucides) et autres molécules organiques (lipides, protides…). Un
producteur primaire a donc pour rôle essentiel de créer de la
matière organique, riche en énergie calorique, à partir de matières
minérales et de soleil ;
- les consommateurs sont classés par ordre croissant selon leur
régime alimentaire. Les consommateurs de premier ordre
(herbivores, phytophages, zooplancton) sont ceux qui ne se
nourrissent que de producteurs ; les consommateurs de second
ordre sont aussi des carnivores de premier ordre : ils se
nourrissent de plancton (daphnies, poissons planctonophages),
mais aussi d’insectes phytophages ; les consommateurs de
troisième ordre (carnivores de deuxième ordre ou prédateurs,
héron, brochet…) viennent clore cette chaîne alimentaire, se
nourrissant des précédents. Bien qu’un lac ou un étang aient un
excellent rendement énergétique, l’énergie captée en bout de
chaîne devient insuffisante pour permettre l’installation d’un
quatrième ordre de consommateurs (principe valable pour tous les
modèles d’écosystèmes).
- Comme dans tout cycle écologique élémentaire, les décomposeurs
(détritivores compris, larves d’insectes, vers, champignons,
bactéries…) jouent un rôle prépondérant dans le fonctionnement
de l’écosystème lac ou étang : ils bouclent chaque cycle des
éléments chimiques, notamment les cycles du carbone, de l’azote
et du phosphore. Les différents groupes d’organismes qui
recyclent à ce niveau la matière organique en le remettant sous sa
forme minérale ne peuvent le faire correctement que sous
certaines conditions d’oxygénation, c’est à dire là où l’oxygène
moléculaire devient rapidement un facteur limitant en ce qui
concerne l’entretien des phénomènes d’oxydo-réduction. La
biomasse morte ainsi que les excréments rejetés par les animaux
du biotope doivent subir une combustion oxydative cependant
que sont libérés du gaz carbonique, des nitrates et des
phosphates.
6) Rivière
Les rivières forment un écosystème dynamique qui présente une
succession d’habitats dans l’espace (et non dans le temps comme
les milieux terrestres). Chaque habitat abrite des espèces
différentes (qui peuvent elles-mêmes dépendre de plusieurs
habitats et se déplacer au cours de leurs activités ou de leur cycle
de reproduction), adaptées aux conditions de courant, de
profondeur, de nature du substrat et de granulométrie, ainsi que
des conditions de végétation. Les espèces de macrophytes (plantes
aquatiques), de poissons et d’invertébrés sont donc différentes en
amont et à l’aval du cours d’eau. Certains habitats qui font partie
de l’écosystème rivière sont en partie terrestres, comme les
ripisylves (forêts en bordure de rivière) ou les bancs alluvionnaires
et peuvent abriter de nombreuses espèces, différentes de celles
présentes dans la rivière elle-même.
8) Dynamique des écosystèmes

La diversité d'un paysage s'explique déjà par une logique spatiale liée aux
variations des conditions de station (topographie, sol). Un paysage est une
mosaïque de compartiments stationnels qui possèdent chacun des caractères
écologiques propres ; ils sont caractérisés par des communautés végétales et
animales dotées d'un fonctionnement spécifique (écosystèmes). Mais tout
paysage répond aussi et surtout à une logique dynamique d'ordre temporel. Le
tapis végétal est en mouvance générale et permanente. Plusieurs phénomènes
sont à l'origine de cette mouvance :

- Des processus progressifs, lents, qui interviennent sans arrêt au


sein du tapis végétal : la croissance et la mortalité des individus, la
concurrence intra et surtout interspécifique (pour l'espace, la
lumière, la nourriture) ;
- Des perturbations ou catastrophes, phénomènes brutaux,
imprévisibles, aléatoires, pouvant concerner de vastes espaces
(tempêtes, incendies, éruptions volcaniques, crues brutales,
attaques d'insectes), à l'origine de phénomènes régressifs qui
réactivent de nouveaux processus progressifs.

Les actions anthropiques développées depuis des millénaires marquent


profondément de leur empreinte les paysages actuels ; elles sont ainsi à
l'origine de la diversification des trajectoires dynamiques observées. Certaines
activités (agropastorales) se traduisent par contre par des blocages de la
dynamique. Des mutations récentes (déprise agricole) provoquent la levée de
ces blocages, entraînant la transformation des paysages dans de nombreuses
régions. Ces phénomènes dynamiques induisent des modifications des
populations (dynamique démographique des populations d'espèces végétales,
par exemple), des communautés végétales (transformation progressive d'une
communauté en une autre), de certaines conditions stationnelles (sols,
conditions micro climatiques), des peuplements animaux.

9) Actions humaines et pollutions

1) Pollution de l'air
L'utilisation croissante depuis la révolution industrielle des
énergies fossiles non renouvelables (charbon, pétrole, gaz naturel)
a provoqué une accumulation de CO2 dans l'atmosphère. Le CO2
est un gaz à effet de serre qui, en empêchant les rayons du soleil
d'être réfléchis hors de notre atmosphère,provoque une élévation
de la température moyenne de celle-ci: c'est le réchauffement
climatique. Les conséquences de ce réchauffement sont difficiles à
prévoir de façon précise mais il s'accompagnerait
vraisemblablement de :
- La fonte des glaces (banquises, glaciers)
- L'élévation du niveau de la mer (submersion à moyen terme de
certaines îles)
- L'augmentation de la sècheresse (désertification)
- Déplacement massif de pop. Humaines, famines, guerres...
- Impact négatif sur la biodiversité (destruction de nombreux
écosystèmes)
D'autres gaz de type aérosols, en s'accumulant dans l'atmosphère,
détruisent la couche d'ozone (= trou dans la CO). Cela diminue
donc le rôle protecteur de cette couche sur la filtration des UV
(cancers, etc.) Enfin, les activités humaines dépendantes de ces
énergies relarguent des micro-particules toxiques. Exemple: pics
de pollution (maladies respiratoires, etc.), accidents nucléaires
(Tchernobyl, Fukushima)
2) Pollution de l'eau
- Pollution aux hydrocarbures
- Accidents maritimes (marées noires)
- dégazage sauvage
- urbanisation et ruissellement des eaux de pluie.
3) Pollution due à l'agriculture et l'élevage intensifs
L’utilisation des pesticides et des engrais (nitrates et
phosphates).Les pesticides sont des substances hautement
toxiques provoquant la mort de nombreuses espèces animales. Les
nitrates et phosphates en trop grande quantité bouleversent des
écosystèmes (ex: algues vertes sur les plages de Bretagne)
4) Pollution aux métaux lourds
Plomb, mercure, zinc, arsenic... Issus pour la plupart des rejets
industriels, ils ne sont pas biodégradables. Présents tout au long
de la chaîne alimentaire, ils s'accumulent dans les organismes et
sont de ce fait très toxiques.
5) Les pollutions aux substances médicamenteuses (ex:
antibiotiques)
Un très grand nombre de ces substances n'est pas entièrement
assimilés par le corps humains et sont donc rejetés à l'égout. En
l'absence de traitements spécifiques, elles se retrouvent dans les
milieux naturels aquatiques avec des conséquences pour
l'environnement et la santé humaine encore mal connus.
6) Les pollutions dues aux acides
Elles peuvent provoquer des pluies acides (très toxiques pour la
végétation). A noter que l'accumulation dans l'atmosphère de gaz
à effet de serre (CO2) provoque une acidification de l'hydrosphère
(l'ensemble de l'eau sur Terre)
7) Les pollutions thermiques ou radioactives
La pollution thermique est principalement due aux industries qui
utilisent l'eau comme liquide de refroidissement. Ce
réchauffement peut avoir pour conséquences la disparition locale
de certaines espèces.
La pollution radioactive pouvant survenir lors d'accidents
nucléaires est extrêmement persistante. Ces effets à long terme
sont aujourd'hui méconnus.
8) Les pollutions du sol
Principalement dues aux rejets industriels et à l'agriculture
intensive (pesticides et engrais). Une autre forme de « pollution »
est l'érosion provoquée par l'homme: conséquences de
l'urbanisation et de la déforestation.
9) L'épuisement des énergies fossiles
Les énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) sont non
renouvelables à l'échelle humaine. Depuis la Révolution
Industrielle, ces ressources sont surexploitées et semblent
condamnées à l'épuisement. On peut rappeler que cette
surexploitation est à l'origine du réchauffement climatique.
Aujourd'hui se pose donc tout naturellement la question de la
transition énergétique avec le développement des énergies
renouvelables (hydraulique, solaire, éolienne, géothermique).
10) Le bois et la déforestation
La déforestation a pour but de prélever le bois en tant que
ressource pour le chauffage, la production de papier, de meubles
et la construction d'habitations et d'ouvrages; de dégager de
nouveaux terrains pour l'agriculture et/ou l'urbanisation. Par
exemple: depuis 1997, la forêt amazonienne a perdu 1,7 millions
d'hectares de superficie, soit environ 3 fois la superficie de la
France métropolitaine. Cette déforestation abusive conduit à la
raréfaction de certaines essences d'arbres exotiques (exemple:
tek) et de très nombreuses espèces animales et végétales vivant
dans ces écosystèmes.
11) L'eau
Les trois points les plus préoccupants sont:
- la consommation d'eau et l'épuisement de la ressource
- la pollution des eaux de surface
- la pollution des eaux souterraines
D'après les experts: en 2030, en l'absence de mesures efficaces
pour préserver les ressources en eau potable, environ 4 milliards
de personnes seront concernées par stress hydrique (= manque
d'eau), dont 80% au Brésil, en Inde, en Russie et en Chine. Cette
pénurie sera aggravée par l'augmentation de la pop. Et donc des
besoins en eau pour boire ou pour l'agriculture. Le réchauffement
climatique a également un impact indéniable sur la modification
de la répartition en eau à l'échelle planétaire.
12) La pêche industrielle
La diminution des ressources halieutiques (poissons, crustacés...)
est devenue une préoccupation majeure. La sur-pêche, le non-
respect du calibrage et des périodes de frai, la destruction des
fonds marins par les chaluts pose le problème du renouvellement
des espèces.
13) Gestion des forêts:
Le long temps de croissance d'un arbre suppose une bonne gestion
des taux d'abattage et de repeuplement. Les activités de
défrichage et de prévention des incendies font partie de cette
gestion.
14) Gestion de l'eau:
Elle implique une lutte contre le gaspillage, le traitement des eaux
usées et la surveillance des eaux souterraines → nappes
phréatiques (quantité et qualité).
15) Gestion des déchets
- Tri sélectif
- recyclage (= valorisation)
16) Développement des énergies renouvelables
L'alternative à l'épuisement des ressources énergétiques fossiles
est le développement des énergies renouvelables: solaire,
éolienne, hydrolique, géothermie.
17) Préservation des espèces et des écosystèmes
Aujourd'hui, de nombreuses espèces menacées sont protégées au
niveau local ou international. Cela dit, l'efficacité de cette
protection est désormais étendue à la préservation d'écosystèmes
entiers. Pour cela, il y a eu la création de réserves naturelles et de
parcs nationaux ou régionaux.
18) Nouvelles politiques économiques
En alternative au modèle économique dominant actuel (le
capitalisme), de nouveaux modèles économiques sont proposés:
- l'idée du développement durable signifie que l'on ne doit pas
prendre à la terre plus que ce qu'elle peut donner. Cela implique le
recours aux énergies renouvelables, au recyclage des matières
premières dont le stock n'est pas renouvelable (métaux, etc), mais
aussi une bonne connaissance du rythme de renouvellement des
espèces (animales et végétales), de la qualité de l'air, de l'eau et
plus généralement de toutes les ressources que nous utilisons ou
sur lesquelles nous agissons.

10) Biodiversité

La biodiversité est la contraction des mots ‘biologie’ et ‘diversité’. La diversité


signifie la variété. La biodiversité est donc la diversité de tous les organismes
viivants : les animaux, les plantes, les champignons et les micro-organismes.
Mais ce n'est pas tout. La biodiversité est souvent considérée à trois niveaux :

- la diversité génétique : la diversité des gènes dans les plantes, les


animaux, les champignons et les micro-organismes. La diversité
génétique est le moteur de l’évolution et se trouve donc à la base
de la biodiversité.
- la diversité des espèces : la diversité de toutes les différentes
espèces de plantes, d’animaux, de champignons, d’algues, de
bactéries… L’homme en fait également partie !
- la diversité des écosystèmes : elle comprend toutes les différentes
communautés avec leurs biotopes existant sur Terre, comme les
forêts tropicales et tempérées, les déserts, les marais, les rivières,
les montagnes, les récifs coralliens, etc., mais également
l’environnement rural et urbain. Un écosystème est l’ensemble
des espèces (et de leurs relations réciproques) et de l’habitat où
elles sont présentes.

You might also like