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CONSTRUCTION METALLIQUE | “ss | 1 4" année TERRIER Gérard Le réglementa pour but de codifier les méthodes de calcul applicables a l’étude des projets en construction en acier. L’application de ces régles conduit pour les différents éléments des constructions a un degré de sécurité sensiblement homogene pour les différents modes de sollicitations et es différents types de constructions. Il s’applique & toutes les constructions en acier, 4 l’exception de celles pour lesquelles un réglement particulier est imposé. NOTION DE SECURITE Définition dela ruine On considére que la ruine ’une construction est atteinte, non seulement lorsqu’il y a effon- drement ow renversement de ensemble, mais encore lorsque Je déplacement ou la déformation iréversible d'un élément sont suffisamment importants pour compromettre la conservation de l’édifice ou la poursuite de son exploitation. Degré de sécurité La conception, le dimensionnement et la réalisation d’une ossature métallique doivent étre menés de telle sorte que la probalité de ruine de lossature soit acceptable en fonction des services demandés et des conséquences de Ja ruine. Cette probabilité de ruine est fonction de l'incertitude : ~ sur les sollicitations ~ sur la simultanéué de l'action des sollicitations ayant chacune un caractére aléatoire ~ sur les qualités des matériaux - sur le comportement réel des matériaux et sur les hypotheses introduites dans les calculs - sur les imperfections des réalisations. Cette probalitité de ruine caractérise le degré de sécurité de Possature métallique. Pour obtenir celui-ci on se référe d’une part 4 un critére de ruine conventionnel et d’autre part, on introduit des coefficients de pondération. Recours aux Expériences Directes Dans certains cas particuliers, des expériences directes sur des éléments types sont considé- rées comme justification compléte des éléments identiques en dimensions et en qualité des maté- riaux ; les essais doivent étre poussés assez loin au-dela des charges-de service pour mettre en évidence un degré de sécurité suffisant avant l'apparition de la ruine, Ona tenu a rappeler qu'il convient de donner le pas & l'expérience sur les considérations théoriques. Encas d’expérimentation sur des éléments types et contrairement a ce qui est prévu dans les régles pour I’épreuve des ouvrages destinés d étre mis eux-mémes en service, il est évident qu'il ne suffit pas d'appliquer les surcharges prévues au projet, mais au moins des surcharges multipliées par le coefficient de sécurité requis pour ces essais ; chaque fois que ce sera possible, il sera bon de pousser I’expérimentation jusqu’é la ruine définie ci dessus. lest nécessaire d’opérer sur un nombre suffisant d’éléments types pour avoir une idée de la dispersion des résultats. ‘STP METZ | CONSTRUCTION METALLIQUE | cMss | 2 4° année TERRIER Girard EFFETS PRIS EN COMPTE DANS LES CALCULS Enumeération Dans les calculs de vérification, on doit tenir compte des charges, surcharges et effets sui- vants: - charges permanentes (poids mort et influence du mode de construction) ; - surcharges d’ exploitation ou dessai ; - surcharges climatiques ( neige et vent ) ; - variations de température ; - éventuellement, séismes 5 - tassements différentiels possibles. CHARGES PERMANENTES On entend ici par charges permanentes & la fois, le poids propre de tous les éléments consti- tuant Pouvrage terminé (poids mort) et les efforts internes qui peuvent résulter éventuellement du mode de construction. Poids mort: Le poids mort est évalué d’aprés Je volume théorique des matériaux et leur densité Ja plus défavorable dans les conditions d’emploi. On admet pour l’acier une densité de 7,85 (masse volumique de 7 850 kg/m’) Le poids mort comporte non seulement le poids de I’ ossature métallique, mais encore le poids de tous les éléments qu’elle supporte dans l’ouvrage terminé, prét a étre mis en service (hour plafonds, dallages, cloisons, installations fixes, etc.). La densité la plus défavorable est généralement la plus grande, mais il est des cas (éléments Equilibrant un porte-A-faux) od i convient de considéré la plus faible. Influence du Mode de construction: On doit tenir compte des efforts qui peuvent éventuellement subsister & lintérieur d'une ossature du fait du mode de construction (étaiements provisoires, montage en porte-A-faw,, prétension).. SURCHARGES D’EXPLOITATION OU ESSAI Les surcharges d’exploitation et les coefficients de majoration dynamique éventuels sont fixés par le Cahier des Charges particulier ou, & défaut, précisés par les propositions du constructeur, en se référant dans la mesure du possible aux normes et régles en vigueur. En particulier, pour les batiments courants, des valeurs de surcharges d’exploitation sont indiquées dans la Norme N.F. P06-001. Sile Cahier des Charges particulier fixe une surcharge d’essai supérieure a la surcharge d’ex- ploitation, cette surcharge d’essai devra étre adoptée comme base des calouls. SURCHARGES CLIMATIQUES Les surcharges climatiques (neige et vent) & prendre en compte sont celles définies par les Régles en vigueur, aussi bien en cours de montage qu’en service. ‘Alla date de la publication des présentes R&gles, les surcharges climatiques sont définies par les Régles N.V. 1965 rev 90 et N 84, ESTP METZ | CONSTRUCTION METALLIQCE | ©™ ss 3 4°" année TERRIER Girard EFFETS DES VARIATION DE TEMPERATURE On doit tenir compte des effets de la dilatation thermique chaque fois qu’ils risquent d’engen- drer des efforts anormaux dans les charpentes, de produire des désordres dans les appuis et dans les, éléments de remplissage ou de géner l’exploitation, & moins que des dispositions spéciales soient prises pour en supprimer les effets (appareils d’appui mobiles) ou lorsqu’ une ossature relativement courte repose sur des supports normalement flexibles. Le coefficient de dilatation linéaire de Pacier est prix égal a 11 x 104, ‘On admet pour les ossatures et charpentes exposées & lair libre une variation de température de + ou -27° en France métropolitaine. Dans les locaux soumis & des conditions spéciales de température le Cahier des Charges doit fixer l’amplitude des variations, Par exemple, Jes variations de température peuvent engendrer des contraintes importantes dans |’ ossature des arcs ou ouvrages hyperstatiques analogues ; elles peuvent entrainer une fissura- tion ou méme un renversement des murs servant d’appui 4 des poutres ou fermes de grande lon- gueur et occasionner des dommages aux murs, cloisons ou vitrages solidaires de ossature. Pour les ossatures reposant sur des supports normalement flexibles, on ne peut fixer avec précision la longueur d partir de laquelle les efforts dus & la dilatation doivent étre pris en consi- dération. Pour les constructions courantes elle est de l’ordre de 50 m. Pour les charpentes'exposées a l'air libre, les valeurs admises conduisent & une variation de Tongueur +/- 0,3 mm par métre, pour + ou -27°. soit — 11x 10%x 27 = 297 x 10%m = 0,297 x 10m =0,3mm/m En cas de montage par temps exceptionnellement chaud ou exceptionnellement froid, on doit déterminer les dispositions & prendre au cours du réglage pour que la construction se trouve sensiblement dans les conditions prévues au projet lorsque la température redeviendra normale. Si les pices constituant un élément composé peuvent étre portées simultanément des tem- pératures notablement différentes, on doit tenir compte des effets complémentaires qui en résultent. EFFETS DES SEISMES Si une disposition réglementaire l’exige ou si le Cahier des Charges particulier le prescrit, on doit appliquer les Régles ou Recommandations en vigueur, relatives aux constructions a édifier dans les régions sujettes aux s¢ismes. RéglesP.S. 69 CAS D’INCOMPATIBILITES ENTRE SURCHARGES Lorsque deux charges ou surcharges ne peuvent pas exister simultanément ou ne peuvent pas avoir leur plein effet ensemble, chacune doit étre totalement prise en compte dans les vérifications qu'il ya lieu d’effectuer en l’absence de l’autre, mais doit étre réduite au maximum compatible avec a présence de I’autre lorsqu’on envisage leur action simultanée. ESTP METZ | CONSTRUCTION METALLIQUE | cMss | 4 4° année TERRIER Gérard METHODES DE JUSTIFICATION PRINCIPE COEFFICIENT DE PONDERATION Hest admis que la sécurité d’une construction est assurée lorsqu’on a vérifié, par des calouls basés sur les théories de la résistance des matériaux en phase élastique, que la construction resterait stable, si elle était soumises aux combinaisons les plus défavorables des charges et surcharges pré- ‘vues au projet, multipliées par des coefficients de pondération dont la valeur est définie ci-aprés. Conformément a l’article 3.912 des CM 66 sauf cas exceptionnels, les calculs des déforma- tions sont effectués sur la base des charges et surcharges prévues au projet, sans application des coefficients de pondérations. Une construction est stable si 1° elle est congue de telle sorte que tout systéme de sollicitations auguel elle peut étre soumise produit un sysiéme de réactions faisant équilibre au sytéme de sollicitations, 2° elle est capable de supporter le systéme de sollicitations et le systéme de réactions; cette der- niére condition impose l'examen du comportement & la fois de l'ensemble de la structure et de ses divers éléments, conformément au principe de la Résistance des matériaux. CONTRAINTE CARACTERISTIQUE D’une part, les coefficients de pondération ont été choisis en fonction de la nature des charges et surcharges et de leurs possibilités d’action simultanée, de fagon que les différentes combinaisons possibles de charges majorées fassent courir sensiblement le méme risque & l’ouvrage. D’autre part, les Régles conduisent 4 calculer des contraintes caractéristiques déterminées pour que les risques de voir un élément ruiné soient sensiblement les mémes, quelles que soient les sollicitations ou combinaisons de sollicitations, lorsque la contrainte caractéristique atteint la valeur e, prise comme critére de base de la ruine. On obtient ainsi un degré de sécurité sensiblement homogéne. On considére qu’ une piéce tendue de section constante est ruinée, au sens défini précedemment, lorsqu’elle s°allonge de fagon irréversible sous charge constante, méme si cet allongement s’arréte au bout d’un certain temps, car il risque de provoquer des désordres graves dans le reste de la construction et d’entrainer une répartition des efforts différente de celle pour laquelle on a vérifié la stabilité. Ce phénoméne est caractérisé dans les calculs par une contrainte de traction égale a la limite @élasticité o,. Pour les autres modes de sollicitation, on a déterminé des formules permettant de calculer une contrainte caractéristique qui prend la méme valeur o, lorsque les déformations de élément sollicité font subir a la construction les mémes risques que I'allongement irréversible de la barre tendue. la limite d’élasticité varie selon que l’on traite 1) des t6les ou larges plats 2) des laminés marchands si larges plats ou tdles o, varie avec ’épaisseur. ESTP METZ | CONSTRUCTION METALLIQUE | omss | 5 4" année TERRIER Girard VALEURS DES COEFFICIENTS DE PONDERATION OUVRAGES EN SERVICE NORMAL Dans les calculs de vérification de la stabilité (stabilité d’ ensemble aussi bien que résistance des éléments), les effets & prendre en compte définis ci dessus doivent étre envisagés de fagon & obtenir les combinaisons les plus défavorables, leurs valeurs étant multipliées par les coefficients de pondération suivants : 1. Charges permanentes (poids mort, influence du mode de construction) ; soit 4/3, soit 1 suivant ce qui est le plus défavorable. En rogle générale, on adopte 4/3 lorsque les effets des charges permanentes sajoutent d ceux des autres charges et surcharges et 1 lorsqu ils s'en retranchent. L'attention est particuligrement attirée sur les dangers que ferait subir & la construction omission de ce dernier cas, en ce qui concerne notamment l’équilibre d'ensemble (soulevement, | ancrages insuffisants, massifs de fondations trop légers), les risques de flambement des barres normalement tendues et Ia tenue des assemblages comportant une transmission directe des efforts par contact. 2. Surcharges variables : (surcharges d’exploitation, ou d’essais, surcharges normales de ncige, surcharges normales de vent ) : 3/2 Cette valeur est réduite & : (4,416 soit 17/12 ou 1.42) dans les calculs prenant compte simultanément des surcharges appartenant a deux des trois catégo- ties : a) surcharges d’exploitation ou dessai, b) neige, o) effets du vent. (4,33 soit 4/3) dans les calculs prenant en compte simultanément des surcharges des trois catégories Lorsqu’on peut étre amené & envisager la présence simultanée de surcharges d'origines différentes, le risque est dimimué car il est trés rare que toutes les charges et surcharges excercent ssimultanément leur effet maximal, On tient compte dans les Régles de cette diminution de risque en réduisant la valeur du coefficient de pondération Pour les charges d’une méme catégorie, le Cahier des Charges peut, dans certains cas, prévoir une réduction du total (par exemple : calcul des poteaux des batiments & étages d’aprés la ‘Norme NF P 06-001:Dégression de surcharge). 3. Efffets des variations de température : 4/3 ESTP METZ CONSTRUCTION METALLIQUE | cuss | 6 4° année TERRIER Girard gionrxen™= Le constructeur doit prévoir les dispositifs nécessaires pour assurer la stabilit au cours des différentes phases du montage. des ouvrages La stabilité d ensemble vise la résistance au renversement ou a la translation. Les dispositifs choisis (haubanages, contreventements provisoires, ancrages, lests, etc.) doivent garantir cette sta- |RBilitenvED UI coeMCIEntaeSeOUMO A MOIS L'attention est attirée sur les risques particuliers résultant de l'utilisation de haubans, déformabilité, faux aplomb ef moments supplémentaires en découlant, compression dans les élements haubanés, etc.) L'effort de traction déterminé dans chaque hauban & l'occasion de cette verification ne doit pas dépasser le tiers de sa charge de rupture. En ce qui concerne la résistance des élements, on applique dans la verification les coefficient. de pondération fixés pour les constructions en service. Il pourra éventuellement étre dérogé a ce principe dans les cas suivants: ‘Test évident que cette régle ne vise pas les opérations de fabrication (dressage ou formage des pices) au cours desquelles la limite d'élasticité est nécessairement dépassée. + Pour les opérations de trés courte durée, les coefficients de pondération pourront étre pris &gaux 8 1 dans les conditions de charge effectivement réalisées, mais les contraintes caractéristiques devront étre inférieures ihGedaN /mim? pour On vise ici les opérations de levage effectuées par temps calme et dans des conditions telles que la ruine d'un élément ne compromettrait ni la sécurité du personnel, nila stabilité du reste de Vinstallation. * Au cours des phases destinées a introduire dans l'ossature des forces internes favorables les coefficients de pondération applicables & certains éléments pourront également étre minorés, & con- dition de justifier que le ruine ou une déformation excessive de ces éléments ne compromettrait pas la sécurité du reste de louvrage. On vise ici les opérations de précontrainte ou prédéformation (par dénivellation d'appuis, surcharges provisoires, ect.) destinées & améliorer la sécurité ultérieure de l'ouvrage. Pour supprimer les risques que pourrait entrainer une telle opération, il peut étre nécessaire de prévoir des dispositifs spéciaux (calages en attente, étrésillons, contreventements, ect.) CIRCONSTANCES EXCEPTIONNELLES Lorsque la ruine dune construction déterminée pourrait avoir des conséquences plus désas- treuses que celle d’une construction courante, Je maitre d’ oeuvre peut prescrire d’augmenter les coefficients de pondération utilisés pour son calcul. Cette disposition peut étre appliquée, par exemple, awx owvrages contenant des produits dangerewe ( gaz ou liquides toxiques ou tres inflammables, matiéres radio-actives ) qui risque- raient en cas d’accident, d'entrainer une catastrophe dans le voisinage. Par contre, lorsque dans certains cas prévisibles, quoiqu’exceptionnels, on peut admettre des désordres limités et méme un faible risque de ruine, on peut, en accord avec le maitre d’oeuvre, affecter les surcharges exceptionnelles de coefficients de pondération réduits, TP METZ | CONSTRUCTION METALLIQGE | o™s | 7 >| o olo]m| 4° année TERRIER Gerard Lorsqu’il ne s*agit que de limiter les dégats causés par une catastrophe, on peut méme effec- tuer une verification de la stabilité en réduisant a l'unité les coefficients de pondération applicables aux valeurs estimées des charges, surcharges et efforts qui pourraient étre appliqués a l’ouvrage au cours de cette catastrophe. C’est ainsi que dans la vérification des ouvrages sous l'action des surcharges climatiques extrémes (neige et vent ) comme dans la vérification de la résistance aux séismes qui peut étre éventuellement prescrite tous les effets pris en compte, y compris les charges permanentes, sont affectés de coefficients de pondération réduits a 'unité. Par exemple, si on souhaite pouvoir sauver le contenu des sous-sols en cas d'effondrement d'un immeuble pour une cause quelcongue, on peut verifier que le plancher couvrant ces sous-sols est capable de supporter le poids non majoré des décombres de l'immeuble. ‘La vérification des constructions sous l'effet des surcharges climatiques extrémes, qui a été rendue obligatoire par les Régles N.V. 1965, est souvent déterminante pour les piéces peu sollici- tées en dehors de l'action du vent (contreventements, poutres au vent, ect,) REGLE DE BASE TERMINOLOGIE . On désigne par : 1, charge ou surcharge majorée, la valeur d’une charge ou surcharge prévue au projet multipliée par un coefficient de pondération ; 2. effort (normal ou tranchant) pondéré ou moment (fléchissant ou de torsion) pondéré, un effort ou moment engendré dans une section d’un élément par une combinaison de charges et surcharges majorées ; 3. contrainte pondérée, une contrainte résultant de la présence d’une combinaison de charges et surcharges majorées ; 4, contrainte caractéristique, une contrainte fictive calculée dans chaque cas sur la base des ef- forts et moment pondérés affectant I’ élément considéré, au moyen de formules ou de méthodes de calcul choisies de fagon que le risque de ruine soit sensiblement le méme dans tous les cas lorsque sa valeur atteint ce (valeur de Ja limite d’élasticité pris comme base de calculs). Lorsque I’élément étudié n’est soumis qu’A une traction ou une compression simple, la contrainte caractéristique est égale & la contrainte normale pondérée ; dans les autres cas, la contrainte carac- ‘téristique se déduit des contraintes pondérées normales et tangentielles (ou exeptionnetlement des efforts et moments pondérés) par les méthodes indiquées dans les régles. VERIFICATION DE LA SECURITE Sous réserve des simplifications qui peuvent étre apportées dans chaque cas particulier, la vérification de la sécurité conduit en principe aux opérations suivantes : 1° vétifier que la stabilité d’ensemble (renversement, déplacements) est assurée sous l’effet des combinaisons les plus défavorables des charges et surcharges majorées. 2° vérifier que, pour chaque élément, les valeurs maximales des efforts et moments pondérés restent inférieures a celles qui entraineraient théoriquement la ruine de I’élement. Ceci conduit en général a : ESTP METZ | CONSTRUCTION METALLIQUE | oMS> | 8 4° année TERRIER Girard 2) calculer les contraintes pondérées normales et tangentielles engendrées aux points les plus défa- vorisés. b) en déduire des contraintes caractéristiques 6, 0) vérifier que les valeurs maximales de ces contraintes caractéristique ne dépassent pas la valeur c, de la limite d’¢lasticité du métal, dont le dépassement est pris comme critére de base de la ruine: 6, =6, DIFFERENTS PROCEDES DE PONDERATION Chaque fois que les efforts, moments et contraintes sont proportionnels aux charges, on peut, suivant la commoditié du calcul, soit majorer d’abord les charges et surcharges suivant la Régle ci- dessus, soit effectuer la pondération au niveau des efforts et moments ou au niveau des contraintes: Ce procédé peut méme étre appliqué aux efforts et moments intéressant des éléments susceptibles de flamber ou de se déverser si on applique les méthodes de vérification indiquées par les Régles. Les efforts, moments et contraintes sont proportionnels aux charges dans la majorité des cu. rencontrés en pratique. Ils ne le sont plus, par exemple, lorsque les déformations occasionnées par la présence des charges doivent étre prises en compte explicitement dans l'étude de l’équilibre du systéme (constructions haubanées, tirants fléchis de grande portée, etc.) Dans ce cas, on doit utiliser les valeurs des charges et surcharges majorées aussi bien dans Ie caleul des déformations que dans celui de la vérification de la stabilité d'ensemble et de la résistance des éléments. METHODE DE VERIFICATION Les verifications de la stabilité d’ensemble et de la résistance des différents éléments prescri- tes en 1,221 doivent étre effectuées pour le cas du service normal en considérant les combinaisons les plus défavorables des charges et surcharges majorées : - charges permanentes (poids mort et influence du mode de construction) ; - effets de la température ; - surcharges variables des trois catégories (surcharges d’ exploitation ou d’ essai, neige, vent) prises en compte d’abord isolément, puis par groupes de 2, puis simultanément, Les mémes vérifications doivent, en outre, étre effectuées en considérant les combinaisons les plus défavorables des valeurs non majorées des charges permanentes, des surcharges d’exploitation et des surcharges extrémes de neige et vent. SYMBOLES USUELS CM66 ©, = charges permanentes Oy température on c, = surcharges “| idem mais de sens opposé a C.P. o,, = neige On o,, = vent oe G,,, et valeurs réduites de la neige si on les considére avec le vent dD omb suas up op 99 WD NOSIPNISWO) 3G@ NYATEVL } : 7 zi & ri i Fi & k eh oF we ee oF a wh eer oF g wr o = e 3 eer oh c st se om ile = ad © = ¢ dD B psoddo suas op q Zils Ol. + t + = F E 5 bls 3 eeb seh eet 4 Ee a eer eer 5 we ee) er oO arr on eh NS eh = on I sy on eek = = ane 7 = B m ‘TP METZ | CONSTRUCTION METALLIQUE | css | 10 4° année TERRIER Girard VALEURS DES CONTRAINTES CARACTERISTIQUES CONTRAINTES CARACTERISTIQUES POUR LES CONTRAINTES ELE- MENTAIRES ET LEURS COMBINAISONS. Gimetionsimpiey La contrainte caractéristique o, est égale & la contrainte pondérée de traction o . La vérification de la sécurité se traduit par : a La contrainte caractéristique o, est égale & la contrainte pondérée de compression La vérification de la sécurité se traduit par : | agzaee : | La limite d’élasticité en compression de l'acier est sensiblement égale a sa linte d'élasticité entraction. Les risques que court un élément de construction lorsque la la contrainte de compres- sion calculée atteint la limite d’élasticité o, sont équivalents & ceux qu'il court lorsque la con- trainte de traction atteint la méme valeur o, & condition qu'il ne risque pas d'étre affecté par des phénoménes d'instabilité (flambement, déversement, voilement) jaGisaillementsimplet La contrainte caractéristique o, est égale aux 100/65 de Ja contrainte pondérée de cisaillement simple t . La vérification de la sécurité se traduit par : On continue 4 admettre, comme dans les Régles C.M. 1946 et C.M. 1956, que la ruine par cisaillement simple est atteinte lorsque la contrainte tangentielle atteint 0,65 c, Solicitations multiples Dans les constructions courantes, il n’y a pas lieu de tenir compte des sollicitations multiples, mais on doit vérifier que les valeurs maximales des contraintes normales pondérées et des contrain- tes tangentielles pondérées, calculées indépendamment par les formules habituelles de la Résistance des matériaux, satisfont aux conditions indiquées en 1,311 a 1,313 des régles CM 66. On rappelle que les formules de la Résistance des matériaux ne sont pas applicables au voisinage des points d'application des forces ou des réactions d’appui, ni dans les zones oit Ia ‘forme et les dimensions des sections varient rapidement, et par suite ni dans les assemblages ni en leur voisinage immédiat, Or, c'est précisément dans de telles régions que les états de contraintes complexes sont les plus importants. Néanmoins; l'expérience montre que la méthode indiquée dans les Régles assure une sécurité suffisante SEP METZ | CONSTRUCTION METALLIQUE | cMce | 11 4° année TERRIER Gérard CONTRAINTES CARACTERISTIQUES POUR CERTAINES SOLLICITA- TIONS PARTICULIERES Les chapitres 3, 4 et 5 des régles CM 66 donnent les contraintes caractéristiques relatives aux principaux cas de sollicitations qui peuvent étre rencontrés dans une construction et éventuellement Jes simplifications ou approximations qui peuvent étre admises dans les cas les plus courants, La superposition de certaines sollicitations pour lesquelles les contraintes ne sont pas propor- tionnelles aux charges (par exemple, flambement avec flexion § 3,5) y fait objet de régles partiou- litres.

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