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La Carte et le territoire de Michel Houellebecq. Une aperception @ la lumiére de la théorie intermédiale de Francois Guiyoba etre store ta dome le champ comple. des_ptgues ‘ntermeditiqes 1 se fone su es popstons mithotloiues de Gyo ed Monch oats ieee tet eet ‘eto es moaltsepelgiques t hemtnetigns Se aren {ne ue at ire ape au les cones de Retin chs nme corpus partcrent deco ects atte or se cnstust a. (Steers vous cares de suport ou deep, es Gc de Soauaton de at sot de sn cate frente gu etl tale peur Suvi drs tere ou i a pj des lecous eY/spctatous a Cet le tare de Mie Hovleies. Ure apacepon 3 {© Gitte de thre temas de Fes, aja dA Sint log et iat dev sais ature Cure de Mh Hauntobe avec pos: pit dacoze, ues deserts dine In fond erga. 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Ben got tarteent commu dns ante ae eco sens ql est ecge alae ‘et aelopore Asi Bink 32s nttton Gtr ansite et Framephoe depuis son passage e 23 mal 1980 sure plateau dessin ce Beare Pot, Apstope, sur Fance 2 ecipindse dps Mec Etranger often pour Une Soon ache et she, son chanp ant des composts dea cntottion eta tale de poigrnte acts. Cot otge carport de pats © Fem ious « Tealestion du relret Fangs et hanopten » ‘STmoroge su les dats scrips ee vlere dns eso Frain et faneopone Ls acon «Nasistions ee nlogs toxins repose anaes phénontnes de deur et daaptaion de Coxe ht cots aie pnt i Sang et nar eas Ptr cl ppc ‘Westsnsn as hope Fp tno gt aa nm ire len 0 tno Eo tno 2015 Seren ala Fost ‘ue hotonline aps Se snot os ete Be sone lll Atsert Jiatsa JORENG André Brink en France et dans l’espace francophone Refiexions autour une réception Uitteraire particuligre Letarer et Langues [ey Thanatopraxie post-génocidaire rwandaise : une ontologie de l’existant ? (Carole Njiomouo Langa et Albert Jatsa Jokeng) claire et appofoir ke probe deka mort eat ier et epprafdr cel dela vie Michele Fedetico Sciacca Au lendemain du génocide swandais de 1994, plusieuts ins- tances et institutions sociétales sont mises en place pour conserver la mémoire des mozts et readke ainsi un devoit de mémoite. Les Gcrivains Koulsy Lamko et Véronique Tadjo, dépositaces scciptu- raux et détenteurs de la légitimité de former et dlinformer les masses, se sont partculigrement engagés 4 restimer Ie souvenir pat Jk scénographie d'une sitologie-muséologie-mausologie que nous xésumons par le terme de thanatopraxie, dont Feffet de vie qui influe sur les consommateurs participe de la théorie unitaire d'un at total. Cette pratique de transformation de la texture fictionnelle fen un espace intermédial dans lequel /Etant est substcué par PBxistat renforce ce que Guiyoba nomme Y« ontologie intermé- diale » (Guiyoba, 2020), La. présente proposition repose sur Phypothése qui fonde sa réflexion publie dans Insermédialsé.Pra- ‘gues actuelle et perspectives thiorigats, (Avec la collaboration d’Albert Jiatsa Jokeng et Roger Fopa Kuete), Nimes aux Editions Lucie (2020), a savoir Ia postulation «des facteurs ordre naturel et ontologique du fait intermédial —_[stologie-muséologie- mausologie]» qui transforme le génocide en un fait dans lequel Ia nature devient «un vaste champ intermédial dans lequel chaque centité est de nature intermédiale et entretient avec Tes autres des ot relations variges en un sésean tel que Fensemble dela nature cons- titue un tssu thizomatique infin et inextricable » (Guiyoba, 2020) Une sorte de Souenis dela maison des mort Introduction La description est certes opposée au récit dans Te sens de sa déclinaison, mais elle demeure habituellement subordonnée 4 la narration. De manigre générale, son sdle se définit par les arréts quale permet de marquer, pendant lesquels alle est légérement suspendue tandis qu’une représentation imagée se déploie, tantdt breve tantot prolongée, a des fins contextuelles ~ décsre, expli- {quer etc. existe cependant des situations oi a description prend Te pas sur ses précogatives reconnues et inscat son parcours dans un élan naeratif plus manifeste, parce que porteuse de ressources cognitves importantes. C'est le cas dans le corpus que nous avons choisi?, leu de développement et de promotion images fortes gui servent de tremplin & Véeriture de la mémoire du génocide swandais de 1994, La thanatoprasie ou Vart de conserver les morts ae différentes techniques s étude ici dans sa dimension afticaine, au conteaie du traitement habituel des restes humains aprés les _génocides oi les cadavres sont entersés soit dans des fosses com- ‘munes soit individuellement, lorsqu’on a pu établir Tidentixé du défunt, Or en contexte rwandais, la plapast des dépouilesretrou- vées ont éxé rassemblées dans des sites-musées-mausolées, ayant quelquefois été exhumées auparavant. Comment ces romans ren dents compte de la textualiation de ces pratiques rares en con- texte afsicain ? Peut-on parler d’une ontologie de Vexistant au sens giyobaien du terme? Face au génocide des Tutsis en 1994, les Gctivains se sont sentis presque impuissants a exprimer «indicible. Des auteurs qui ont transgeessé leur premiére rete- ‘ave, ou encore « qui ont su franchir les portes de la mort et de ‘wire de Fourrage de Fédor Mikhalovitch Dostoersiiparu en 180. 1 La phate decor de Koulsy Lamnko et LOmbre dons Vena gan bus de Rounda de Véronique Tad. a Youbli pour que tous sachent cc qui s'est réellement passé» (Eloise Brézault, 2003), Koulsy Lamko et Véronique Tadjo ont smatérialisé des descriptions de tableaux commémoratifs qui in- fluent un effet de vie profond sur le lecteur. Cellesci apparsissent ans des sites-musées-mansolées exceptionnellement constitués dans Voptique dofirie des représentations et des prototypes rates a regard dun public particulier. Dans le cas de figure, les églises- musées du Rwanda post-génocide sont des endroits de conserva- tions des reliques humaines ayant fait les frais de a folie furieuse de leurs assallants. Textualisées, les traces du génocide prennent alors des formes amtistiques considérables. Glosant sur les procé- dés insertion de la description dans un récit, Albert fatsa Jokeng (2019) estime que T'nsertion de Ia description dépend de deux variables : Vaspectulisation et la mise en relation. Par Pépreuve des travaux de Vincent Jouve sur la méthode descriptive, il est «question ici de présenter la description littéraire comme une forme Gar génératrice elle-méme Wart, calle de dire la thanatopraxie avec précision, mais aussi celle de traduire Fimpulsion du narrateut qui développe par léeriture des associations stratégiques et por- reuse d'une pensée profonde, le devoir de mémoie. Dans le con- texte de la muséologie, la description nous permettra de déyager les formes artstiques qui construisent la thanatopraxie et d’en defini les jeus et les effets de ve. 1- La typologie et Paspectualisation de la thanatopraxie ‘La description, en tant que méthode critique des textes, est un util, peut-tre aussi important que la narration, de restitution des faits dans un texte, Elle propose ainsi des canevas qui définissent la progression de la pensée du descripteus. La description a tou- jours été opposée a lt narration par les narratologues classiques (Genette, Greimas). Pourtant, les néonarratologues (Jouve, Mbala Ze) estiment que le sécit ne peut pas tenit sans la description. Dés lors qu’elle est privilégiée par un auteur au détriment de la natra- tion, elle devient un élément de la mise en exergue de certains fits texnuels 6 ‘Les images fixes et la désignation par ancrage Tes interrogations soulevées dans T'introduction de cette 1é- flexion rejoignent la pensée de Jouve (1997) qui estime qu'un fait ou un objet peut ée désigné par affectation ou par ancrage et avoir des fonctions différentes. La désignation par affectation consiste & retarder indication du theme-titre et 4 le dévoiler vers Ia fin dn passage tandis que la désignation par ancrage consiste & indiquer le sujet du portrait ou de la description au début du pas- sage. En croisant donc ces modalités, nous avons désigné les formes de descriptions textuelles par image-clch, image-tile et image fi Limage-cliché 11 Sagit d'un procédé de eréation lttéraie qui positionne image visualisée comme un cliché. Celui-ci est une sorte de planche sur laquelle apparaissent en relief les éléments d'une composition typo- graphique. Dire peu peut en méme temps dise long sur un sujet, est le cas de Tapproche de Véronique Tadjo qui garde des déuils éduits et cependant précis du corps de la femme suppliciée. Elle a le mérite de ne fournir que Fessentiel et d'exiger une focalisation estréme sur les informations données. Crest Vetfet-cliché quit ré- pond a cette définition de Richard Roux au sujet de la description linéraire : « Ea littérature, le portrait est une description, il donne done en ordre successif ce que la vue représente simultanément (Richard Roux, 2008: 3). En guise dillustration, ce passage de LOmbre dTmana Ste de génocide “eu 35000 mors 1a femme ligoée Multondos. Vingt-cing ant. Exburne en 1997 Tew Fbaitaton : Nyamats Cente Manée Enfant? (On lu a igo les poigets, on lesa atachés & yes ches, Fle les iambes lggcement Gearées, Son corp est penché rurleeété.On dirt ton Eoorme fetus forsilsd Ele «été deposte eur une courertire sole, ‘devant des ernes bien rang et des osements éparpilés sur une nat 6 [Bille pore eacoe une couvertute mais e su st msntenant ineeas- XE duos peau, [.] Une momie du génocide, Des bous de cheveux sok encore cols aut on ene (Tad, 22) La description de ce passage présente un certain nombre ’alements qui accentue la focalisation exteéme : a présentation du theme par ancrage, cest-i-die au début du passage selon la termi- nologie de Jouve (La femme ligotée), ensuite Pinsistance sur le por- trait physique, donnant zinsi la liberté & chaque lecteur de se repré- seater luiméme son propre cliché! Au cliché qui témoigne sans conteste de Fatrocité du génocide et des pratiques de violence y afferentes, 'djoint le style archivistique qui a le mérite de rassem- bler au préalable autour de Vimage des informations complémen- taires. Chez Tadjo, ee cliché avest pas le seul comme le prouve extrait qui suit. Tl ne stagit plus de la femme suppliciée mais ossements divers plus ou moins rangés Les eines de couleur noire sone ceux trouvds dans le anes ou ea fouis aos le sol. Ceux qui tont blancs ont &é wouvés dans la nate [Lo] Vhoreur de atte soul e du temps qu passe en déposat des ‘couches de poussére, Les os des squeletescarcases ae dsintigrent Sou aoe yeu La pote infect es natinee et nwa dans les poo ‘mons coaeamine ls chai lecerven Des gerbes de Seu dstéchées orent es osseats ‘Vos taves les tous Iasss par dea grenades dans ks mus de gle tar don coaes, vitoment eee, objet par, rss, medbles caver sh (Tao, 23) Limage-toile La toile est une représentation, une évocation par écrit ou par oral, qui regroupe et classe des renseignements a Vorigine pluriels cn un seul lew de maniére & étre considérés simultanément. Sur tune toile, plusieurs concepts opérent en méme temps. Ils se pré sentent sous forme dimages incrustées et enchevétrées i et li pone former un tout certes, mais dont quelques éléments structu- rants sont plus relevés que d'autres. A Pobservation attentive, on peut y lire le théme qui éclot en plusieurs sous-thémes. La domi- nance se lira dans le motif le plus avaneé au niveau de la caractéei- sation notamment. Un repére dimages a Véglise de Ntamara (L'Onbre dTmand) 6 renseigne sur le licux et reléve davantage de la tile que du cliché. En effet, il renseigne prioritairement sur les locaux et leur présen- tation, mais aussi sur les ossements, leur aspect, Penvironnement, etc: {es locaux ot entassen es eres des bikiments of es squlenes et es, seats ont Gt catsés surpluses seyonnages, Quatante bul eves ie soeant quatre caves -bas Tout et seas dessus desc. Aucun aom, Pas diascison. Dehors, le sole ape for. A Vinwérieur it sombre. n'a pas Gece: Des ties aur des agétes, des ties aragnée et del powsie. acto, Todeur foie ds temps fg. Dave 1994 1197, les obsements sont re ‘Es en état C'est en 1997 que la constuction du mémoral a commencé Mais Fodeae dea mor ex devenue intense Les parle da massacre Aoteat dans ae (Tajo, 2627) Limage-film et la désigaation par affectation Le film est une suite de fats, une superposition d'images dans tun tout en mouvement. Tandis que le cliché etl toile se caractri- sent par leur expression figé, Ie film dans Poruvre liténine se dléploie en seénasio en insistant sue la construction suivie d'une vision mentale, La description en est le reais car les mots servent pas & montrer qu’a développer interaction verbal. La thése de la steatégie deseriptive par limage en mouvement se confirme avec Tinelasion de séquences dans le réit indiqueé et par des jeux de scéne, des prises de paroles, des caractérsations, ec. Des marques filmiques peuvent se lire travers les pages de la seénarisation du supplice de la reine sexagénaire (La Phalne des coli) qui survient progressivement. Ce découpage séquentel s'inscrit dans une ten- dance expressionniste qui traduit avec force détails la folie hu- maine qui a résulté a la mort violente et 4 la thanatoprasie de la seine du milieu des vies. Des jets descriptifs & la peinture de la ‘mortification, le « docuoman » (Boniface Mongo-Moussa, 2002) prend forme Présentation du site: « élise-cimetiée-musée répertorige, clas- sée «Douziime site da génocide « (Lamko, 24). Le rapport gu’en présente avec briéveté et sobriété Tadjo est accra chez Lamko qui ca fait un texte d'approximativeent 16 pages. Lamko est porté sur la prolsié en tenmes dafiranchissement des images et comme dans 6 un film, il les enfile et les développe. Mais, contrairement a effet — toile qui est un plusienrs-en-un, les images filmiques surviennent en tun déroulé complexe oi les fats sont a a fois mis en abyme et reliés par un fil conducteur: Timage de la selique de Ia seine, L'indication du théme est retardée dans le processus ainsi &bauché de sorte que la titrologie passerait de « Restes choquants de Ia femme supplicige » 4 « La femme suppliciée: histoire choquante de sa mortification La séquence fiimique part dune image vers un développement. Située dans les prémices de Feeuvre de Lamko, son potentiel ex- pressif saccroft grice au décor dans lequel elle se déploie : des jeux de lumire (obscusité & Vintéricur et éclairage 4 Pextérieus), la , tune mise en relation entre le spectateur et les dieu. Cependant, les textes de aotee corpus, pour pouvoir mieux zendze compte de cette médiation, se doit d'etre configusés, tel que le pose Guiyoba (2020) 14 configuration de ee eae» varie dun ode de te Dane onde satel, ele sea atomique, mola, gediqne,ondule tote, grvitionele, érolodonnie, t,t das Forde cele elle se 'soatogige, hstorigue et mimétgue Les lis psa es ones de alte peuvent ie tenss pout des paces générux de cotgustion intermedia, eur esemble Gat coe pat le pncipe de Tee ere» pur le echement dugul ces ordre enteelcent rllemente vrwelle feat en dPinfinsponsblen Le monde etn, ventedentc¢ ole io terméilement Le ntee s'insére dans Vordse culturel, notamment sociologique et culturel. Sociologique parce que le Rwanda, face a Phécatombe ct au manque dappatellage de ti et identification des victimes dont le nombre dépassant de loin les limites de Vacceptabilité, s'est donc trouvé obligé davoir recours & la thanatopraxie pour juguler le manque. Par ailleurs, la thanatopraxie post-génocidaire rwan- aise est propre a suscter la controverse. D'une part, les détails dlont la plupart sont séalistes, méme ceux que Yon peut qualifier de métaphysiques puisqu’lls tiennent compte d'un imaginaire local considéré comme authentique, exacerbent la sensibilite. Cest pourquoi les visiteurs mis en scéne sont pour la plupart « bouche bée», « écrasaient une larme», «se sentaient monter dans les n tripes des spasmes dindignation », étaient dégotités ou honteux (Lamko, 21-24). Lun des tousistes blancs méme « cherchait & se convaincre que la croix était véritablement plantée dans mon sexe» (Lamko, 22). Diun autre cété, la muséologie mortuaire pro- duit des victimes dont existence est désoxmais réplée obsession- nellement par la vue des corps. Les personages des guides qui cétoient au quotidien les seliques humaines sont un exemple de effet certain que ceux-ci peuvent produire sur Phumanité rian. Is sont perturbés, traumatisés. Leur conscience semble reléguée dans un univers paralale qu’ils ont du mal & quitter. Par consé ‘quent, cest une complexité sensoriele que produit la sision de la thanatopraxie post-génocidaire rwandaise Mais historiquement et indubitablement, les écrits mémoriels vi- sent la construction du sens de ce qui apparait& tous comme une folie humaine. Les cuvres choisies pour cette étude font partie de ‘es textes qui ont semé les jalons de Pexamen du génocide en tant {que phénoméne global, la question du génocide ayant auparavant £&é banalisée cher les Aficains. Dans cette optique, « les «images > sont des schémes collectifs de pensée qui structurent Pimaginaire » Esc Bordas, 289, 2002). La muséologie qui opéxe par limage per- met de ne pas « tavestir PHistoire demrigze les fards de la Fiction, trop mensongize au godt des victimes » (Brézault, 2003). En cela, dle participe a face jails la thérapie car il faut « exorciser le Rwwan- da» (Tadjo, 13). Et dans la nécessité du deni et de la reconstruc- tion, il est nécessaire de se souvenir et Paffronter les peurs, les res- ponsabilités et la nécessité d'un vivee-ensemble pérenne. Lamko Gerira 8 cet effet: «Le champ de la mémoire des morts, il faut le débroussailler, ondre les pousses mensongézes pour lasser fleur la vérté.» Lamko, 144) Lobjectif des auteurs est clair: susciter le dégoit et la révolte, ‘mais aussi «provoquer la mémoire collective contre Vamnésie, et la conscienee contze la non-reconnaissance » (Omonzegie, 2008). ‘Als base, il faut le sappeles, le corpus choisi est rit « par devoir de mémoire », projet pensé, ficelé et coordonné pa Nocky Dje- danoum en 1998 a Kigali & travers ame résidence déritun o des éerivains de tous bords ont été appelés & donner une version fic- tionnelle du génocide rwandais de 1994, En tant qu‘écrits mémo- % riels, les textes cités ici avaient la responsabilité de permettre Vércetion de souvenirs caractéres collectifs pouvant préservet histoire et le témoignage. Reporté par Eloise Brézault, Abdoura- ‘man Waberi soutient que «Notre humanité exige de donner, ne serait-ce que pour quelques instants, visage, nom, voix et, partant, mémoire vive aux ceataines de millers de victimes pour qu'lles ne soient pas simplement synonymes des chifftes, au pire, précipi- tées dans les caveaux de Poubli» (Brézault, 2003). Assurément, ces «docuromans » éerits «par devoir de mémoire » présentent une affluence d'informations codifies en images visualisables. Gor- gies de ressources réalistes, ils comblent le besoin du dire, en ‘méme temps que celui du comment dire, qui pasticipent définit- vvement Ala réception. Conclusion importance capitale des images développées dans le corpus safest plus & démontrer car elles garantissent Vimpact de la natra- tion qui se fonde davantage sur le mouvement. L’sssociation de ‘es deux concepts est indispensable dans un contexte de construc- tion de la mémoire du génocide car elle propose une visualisation ‘mentale compléte de Pélément représenté. Toutefois, des critiques ‘ont été formulées & propos de la sus-caractérisation chez Lamko quien fait un mos obsessionnel. Si le devoir de mémoire prend ‘en compte le besoin de reconstruction de la nation rwandaise, il ne peut donc pas se kisser surcharger d'un trop-plein de données qui pourraient éventuellement raver la mémoire de la haine raciale et peut-éte la flamme de la vengeance (Paul Ricoeur, 2000), Bibliographie Alain Cyr, Paagop Kamoni ot Carole, Niomovo Langs, « Théite tchadien et intermédialné. Cops «voi? park rhizome de Koulsy Lamko», in La sittérature sabélienne du bassin du Lac Tebad ri, amas of potiqns, Revue Mesias N°3, Départe- ment de Langue Frangaise et Litéatures d'Exprestion Vaan. aise, Ecole Noxmle Supéseure, Université de Marous, 2013 Albert, Jiasa Jokeng «Le portait de ln femme afticaine : quand Mongo Bet textualse la «vénus hottentote » dans ses romans », in Jean Claude Abada Medio et Bernard Ambassa Fils (eds) Mon- Buti ou Fat de dre non, Saint-Denis, Société des éerivains, 2018, pp. 173-185. Albert, Jiatsa Jokeng et Duflot, Zacharie Tatuebu « Le crinisme ‘dans la déamaturgie de Gilbert Doho : entre pratiques mé& iumniques et devoir de mémoire» in Lis Cabitrs dv GRELCEF, — www.uwo.ca/french/greleef/cabiers_intro.htin No 8. Le fait relia dans les itunes et expressions francophones, Mai 2016. Guiyoba, Francois, (2020) « Propositions pour une théorie géné- rale de Vintermédialité », in Albert Jiatsa Jokeng, Roger Fopa Kuete et Francois Guiyoba (dir), Infemétlalt. Pratigues acuells et perspectives thorigus, Nimes, Fiditions Lucie. Boniface, Mongo-Mboussa, Désirs 4°Afrigue, Continents Noits, Gallimard, 2002, Hloise, Brézault, « Raconter Vieracontable : le génocide rwandais, tun engagement personnel entre fiction et écriture journalis- tique », hutp:/ ethiopiques.sefes.sn/spip.php?article62. Fithio- piques 0°71, Littratur, Philosophie, art et colts, 2 semestre 2003. ic, Bordas, Dictionnaire de Littraire, Pais, PUF., 2002. Eunice, E. Omonzgjie, « Propagation romanesque de Vhistoire récente de I’Aftique noite : discours francophone d'une culture de violence »/ « Teaching and propagating african history and culture to the diaspora and teaching diaspora history and cul- ture to Aftica », Held at the State, University of Rio de Janeiro, Bravil,10-L4th November, 2008, Koulsy, Lamko, La phalte des colines, Botare, Editions Kuljeama, 2000. 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