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REPUBLIQUE AIGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DES TRAVAUX PuBLICs RECOMMANDATIONS SUR LUTILISATION DES BITUMES ET DES ENROBES BITUMINEUX A CHAUD TA FABRICATION 1 LES BITUMES 2 ETUDE DE LA FORMULATION DES ENROBES BITUMINEUX A CHAUD © LAFABRICATION DES ENROBES BITUMINEUX A CHAUD EN CENTRALE D'ENROBAGE 4 LAMISE EN (EUVRE DES ENROBES BITUMINEUX A CHAUD 4 LE CONTROLE DES BITUMES ET DES ENROBES BITUMINEUX Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des enrobés bitumineux a chaud 1.1.2.3. Le stockage stratifié Ce mode de stockage consiste a mettre en place les matériaux par déversement des camions (ou des chargeurs) en couches superposées, séparées par un redan (fig. 3). Figure 3 : Le stockage stratifié Camion ou r ‘chargeur 1.1.2.4. Le stockage a la benne preneuse Ce mode de stockage est particuliérement recommandé pour les matériaux sableux. 1.1.2.5. Le mode de stockage des granulats en fonction de leur nature Les modes de stockage selon la nature des matériaux utilisés ; leurs avantages et inconvénients sont présentés dans le tableau 1 suivant. Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des enrobés bitumineux 4 chaud Tableau 1 : Le mode de stockage en fonction de la nature des matériaux Nature des granulats od d/D ‘d/D et d/D (coupur (coupures Mode de stockage Kombi: serrées) étalées) A la déverse (camions déversant du sommet 3 £ @ d'un tas) Au chargeur (gerbage) Chargeur muni de pneus basse i a) “ pression ‘Ala benne preneuse oe Non utilisé en pratique Légende ® — Aproscrire ; * a défaut d'une autre solution ; ** possible, moyennant les précautions nécessaires ; *** — recommandé. Les tas seront placés en U autour de la centrale pour minimiser la distance de reprise. La forme des tas, la mieux adaptée est celle qui se rapproche de la pyramide tronquée, brisée dans sa partie supérieure. La hauteur des tas, elle, est donnée en fonction du volume : © Tas petits (V< 10 000 m3) : H < 6m; © Tas moyens (10 000 m3 20 000 m3) : H <10m. Pour que le talus du tas soit stable, son angle doit étre en moyenne de 35° 4 45°. I convient également de réduire le plus possible l’emprise des tas afin de limiter les pertes de matériaux au sol. Les tas de sables fillérisés doivent étre abrités des vents dominants en adoptons les solutions appropriées (construction d’un hangar spécifique, bachage ou humidification en surface des tas). Par ailleurs, chaque tas doit étre délimité par quatre piquets et par une pancarte indiquant la nature et la provenance des matériaux a stocker. Recommandations sur‘l'utilisation des bitumes et des enrobés bitumineux a chaud 1.2. LE STOCKAGE DES FINES D’APPORT Les fines d'apport sont stockées a la centrale dans des silos munis de dispositifs d’alimentation et d’ex- traction appropriés. La capacité de stockage des fines doit correspondre au moins 4 une journée de fabrication. L'introduction des fines ne se fait pas a I'entrée du malaxeur pour les centrales continues, Le systéme d’extraction est suivi d'une chambre de calmage. 1.3. LE STOCKAGE DES BITUMES La centrale doit disposer d'un parc de stockage de bitumes d'une capacité suffisante pour assurer une production continue. Les bitumes sont stockés dans des fondoirs ayant une capacité de 20 a 60 tonnes et qui sont équipés d'un systéme de chauffage permettant de maintenir ou de rétablir la température du bitume a une valeur compatible avec la température d'utilisation lors de l'opération d’enrobage. ll. LE CALIBRAGE DES EQUIPEMENTS DE DOSAGE DE LA CENTRALE Durant le fonctionnement de la centrale, ses doseurs s'usent a force d'utilisation au cours du temps en donnant naissance a des écarts entre les valeurs de consigne commandées par le conducteur au niveau du poste de commande de la centrale et les valeurs réelles mesurées. Alin de respecter la formulation théorique donnée par le laboratoire, le calibrage des différents doseurs de la centrale (débitmatre de bande pour courroie transporteuse, doseur A granulat, doseur a pulvéru- lent et pompe a bitume) est une opération nécessaire a effectuer avant le démarrage des travaux Llopération de calibrage, qui dépend du type de centrale, consiste & déterminer la correspondance entre les valeurs de consigne et les valeurs mesurées. Avant d'aborder cette notion de calibrage, nous présentons les différents types de centrales utilisés en Algérie et le mode de dosage des granulats et des fines. ll.1 LES TYPES DE CENTRALES On distingue C1Les centrales continues : contrairement aux centrales discontinues, les opérations de préparation du mélange et de malaxage sont réalisées par des équipements et des systémes de manutention continue (fig. 4.a). ClLes centrales discontinues : les opérations de préparation du mélange et de malaxage sont réalisées par gachées succes- sives dans un malaxeur interrompant le flux de matériaux (fig. 4.b) Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des enrobés bitumineux a chaud Figure 4 : La centrale d’enrobage continue et discontinue Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des enrobés bitumineux a chaud Parmi les centrales continues, il existe les centrales traditionnelles et les centrales TSM (Tambour ‘Sécheur Malaxeur). Les TSM se différencient des centrales traditionnelles par la réalisation au sein du méme élément “tambour” des fonctions séchage et enrobage (fig. 5). Figure 5 : Le schéma d'une centrale TSM Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des enrobés bitumineux a chaud Figure 4 : La centrale d’enrobage continue et discontinue Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des enrobés bitumineux Parmi les centrales continues, il existe les centrales traditionnelles et les centrales TSM (Tambour ‘Sécheur Malaxeur). Les TSM se différencient des centrales traditionnelles par la réalisation au sein du méme élément “tambour” des fonctions séchage et enrobage (fig. 5) Figure 5 : Le schéma d'une centrale TSM Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des enrobés bitumineux a chaud 1.2. LE MODE DE DOSAGE DES GRANULATS ET DES FINES Le dosage des granulats est réalisé par un ensemble de trémies doseuses comportant chacune une trappe de réglage (élément réglable d'un doseur permettant de calibrer la veine de matériau en sortie du doseur, a une épaisseur donnée) et un extracteur a bande a vitesse réglable. Le cloisonnement des trémies doseuses entre elles doit permettre d'éviter tout mélange intergranulaire. Chaque trémie doit étre équipée dune grille a barres despacement de 10 cm pour éviter introduction des éléments indésirables. Le dosage peut étre volumétrique pour les gravillons propres et les sables roulés ou pondéral pour les ‘sables broyés ou concassés. II s’effectue, selon le type de centrale, de la facon suivante : (Pour les centrales continues traditionnelles : les granulats provenant du sécheur sont stockés dans une trémie tampon équipée dindicateurs de niveaux. Le dosage des granulats secs se fait volu- métriquement grace a un extracteur métallique qui extrait les granulats de la trémie tampon au travers d'une trappe a hauteur réglable. (Pour les TSM : les gtanulats humides préalablement dosés et éventuellement les fines d'apport sont introduits dans le tambour rotatif par un convoyeur a bande équipé d'un débitmétre (appareil mesurant la quantité de matériau transportée par unité de temps par la courroie d'un transporteur fonctionnant en continu). Afin de corriger les débits des granulats , il est nécessaire de tenir compte de leur humidité moyenne. Le sécheur doit permettre d’abaisser la teneur en eau du granulat ; la teneur en eau maxima- le résiduelle est limitée a 0,5 %. (Pour le cas des centrales discontinues : les granulats secs, préalablement recomposés avant séchage, sont stockés dans une trémie intermédiaire. Sil est réalisé un criblage & chaud, les granulats secs sont stockés par fraction granulaire dans des trémies intermédiaires. Les centrales discontinues doivent étre équipées d'une bascule destinée a la pesée des différentes frac- tions de granulats secs. Ces bascules doivent étre étalonnées par un organisme accrédité. Quant aux fines d'apport, elles doivent étre dosées et introduites en continu dans le cas des centrales continues. Par contre dans le cas des centrales discontinues, elles sont pesées dans une trémie spécialement réservée. Les installations de dosage doivent comporter une unité de dosage entre le silo et le malaxeur. ll.3. LES METHODES DE CALIBRAGE DES DOSEURS DES MATERIAUX GRANULAIRES (GRANULATS ET FINES) II s'agit de réaliser des essais qui consistent a comparer les valeurs de consigne programmées et les valeurs mesurées a partir de la pesée d'une quantité de matériau délivré par le doseur dans des condi- tions bien déterminées. Pour effectuer ces essais, les appareils suivants sont indispensables : © un dispositif de pesage ; un récipient pouvant contenir une quantité de produit sans perte au cours des différentes manutentions ; © un chronométre permettant de mesurer le temps de fonctionnement, au dixiéme de seconde ; © un tachymatre permettant de mesurer la vitesse linéaire de la courroie, a 0.01m/mn ; © un cadre de prélévement permettant de délimiter sur toute la largeur de la courroie une quantité de matériau ; Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des enrobés bitumineux a chaud ‘© un réglet permettant de mesurer |'épaisseur et la largeur de la veine, au centimetre prés. Les essais de calibrage se font en deux étapes Premiére étape Cette étape concemne les opérations préalables a effectuer avant les différentes mesures relatives a chaque doseur (voir tableau 2). Tableau 2 : Les opérations préalables de calibrage Débimetre de bande | faire fonctionner le débimétre pendant au moins 20 min afin datteindre le régime normal de la lcourroie transporteuse faire fonctionner le débimetre a vide jusqu’a 2 tours de courroie pour réaliser le tarage faire fonctionner le débimétre en charge pendant au moins 1 min pour obtenir le régime istabilisé Doseur pondéral a granulats faire fonctionner le doseur a vide jusqu’a réaliser le nombre de tours préconisé par le constructeur lpour effectuer le tarage | faire fonctionner la vitesse de défilement de la courroie dans la plage préconisée par le jconstructeur faire fonctionner le doseur en charge pendant au moins 1 min pour obtenir le régime [stabilise Doseur volumétrique a granulats faire fonctionner la vitesse de défilement de la bande dans la plage préconisée par le istructeur Ks ire fonctionner le doseur en charge conformément aux indications du constructeur pour obtenir le ime stabilisé faire fonctionner le doseur & vide jusqu’a réaliser le nombre de tours de courroie préconisé par le |constructeur pour effectuer le tarage faire fonctionner le doseur en charge conformément aux indications du constructeur pour obtenir le régime stabilisé Doseur pondéral pulvérulent (fines) : essai par pesée matiére Doseur pondéral a pulvérulent (fines) : essai par prélévement sur courroie faire fonctionner le doseur a vide jusqu’a réaliser le nombre de tours de courroie préconisé par le constructeur pour réaliser le tarage faire fonctionner le doseur en charge conformément aux indications du constructeur pour obtenir le légime stabilisé Deuxiéme étape Dans cette étape, il s’agit de présenter les essais élémentaires qui consistent a faire débiter, dans le récipient, une quantité “M” de matériau puis a mesurer le temps de fonctionnement cor- respondant “t", au dixiéme de seconde prés. Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des enrobés bitumineux a chaud Le récipient est ensuite pesé et, aprés soustraction de la valeur de la tare du récipient, on détermine la quantité réelle de matériau délivré (M). Le débit réel moyen est obtenu en divisant la masse de matériau “M" par le temps *t”. Durant I'essai, on lit la valeur de consigne indiquée par le dispositif de visualisation du doseur a calibrer. Le calibrage s'effectue a partir de trois valeurs de consigne correspondant : lau débit minimal prévu sur le chantier ; (lau débit maximal prévu sur le chantier ; Cau débit moyen (moyenne arithmétique des deux débits précédents). Le tableau 3 présente les différentes valeurs de débits a mesurer en fonction du type de doseur. Recommandations sur l’utilisation des bitumes et des enrobés bitumineux 4 chaud Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des enrobés bitumineux a chaud Tableau 3 : Les valeurs des débits en fonction du type de doseurs Débimétre de bande Valeurs de consigne (ordonnées) -Dj : débit moyen représenté par la moyenne de: débits instantanés indiqués par le dispositif de) visualisation Valeur de débits mesurés (abscisses) -D : débit réel moyen exprimé en tonnes par heure D=Mit oii t: temps de fonctionnement du débitmetre (doit étre au moins égal 41 minute). Doseur pondéral @ granulats Valeur de consigne (ordonnées) -Dp : débit programmé Valeur de débit mesurés (abscisses) -D : débit réel moyen, exprimé en tonnes par heure| D=MA oUt: temps de fonctionnement du doseur (doit étre supérieur & 3 minutes). Doseur volumétrique a granulats Valeur des consignes (ordonnées) V : Vitesse programmée avec Dp=L x H x Vx p x (1+W) ol L:: largeur de la veine de matériau sur la cour- role, exprimée en matres. H : hauteur de la veine de matériau sur la courroie, exprimée en metres. V : vitesse linéaire de la courroie mesurée a l'aide du tachymétre, exprimée en métre par heure. p : masse volumétrique apparente du mat sec, exprimée en tonnes par métre cube 'W : teneur en eau du matériau au moment de essai, exprimée en pourcentage. | (doit tre au moins égal A 3 minutes). Valeur de débit mesurés (abscisses) -D : debit réel moyen, exprimé en tonnes par heure D=Mit oUt : temps de fonctionnement du doseur Doseur pondéral a pulvérulent (fines) sssai par prélévement sur courroie Valeurs de consigne (ordonnées) -Dp : débit programmé Valeurs de débits mesurés (abscisses) -D : débit conventionnel moyen avec D=MxVxL ou M : masse de pulvérulent sur la longueur consi: dérée de la courrole, exprimée en tonnes V : vitesse linéaire de la courroie du doseur, mesu: 16e a l'aide du dachymetre, exprimée en matre par heure L: longueur de prélévement sur la courroie, expri mée en métres Doseur pondéral a pulvérulent (fines) : essai par pesée matiére Valeurs de consigne (ordonnées) -Dp : debit programme Valeur de débit mesurés (abscisses) -D : débit réel moyen, exprimé en tonnes par heure D=Mit Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des enrobés bitumineux a chaud Le tracage de la courbe de calibrage se fait dans un repare orthonormé ayant en ordonnées les valeurs des débits réels et en abscisses les valeurs de consigne. La courbe traoée (fi g. 6) est une droite dite des moindres carrés ol I'on détermine 'écart de linéarité qui est 'écart entre le débit rée! et la valeur de consigne, correspondant au milieu de la plage de cali- brage Figure 6 : La droite de calibrage Ecart de linéarité 1/2(Dp min + Dp max) Valeur de consigne Lécart de linéarité, concernant la validité de la droite de calibrage, doit étre inférieur & 3% du débit réel correspondant pour chaque trémie & granulats et 5% pour les fines. Les essais de calibrage doivent tenir compte du niveau de matériau dans les trémies et d’éventuels changements des caractéristiques des granulats (densité et granulométrie). 11.4, LES METHODES DE CALIBRAGE DES POMPES A LIANTS HYDROCARBONES La centrale doit avoir un dispositif d’alimentation et de dosage du bitume qui comporte un systéme de prélévement pour contréle extérieur. Pour le cas des centrales continues, le dosage est réalisé par une Pompe a vitesse variable et le débit du bitume est contrdlé par un compteur calibré par un organisme accrédité Concernant les centrales discontinues, le dosage est volumétrique ou pondéral. Le dosage pondéral nécessite une bascule a bitume. Le calibrage de la pompe a liants hydrocarbonés se fait par Iintermédiaire d’un compteur ou d'un débit- metre. Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des enrobés bitumineux 4 chaud Les essais a réaliser consistent a établir une correspondance entre les débits réels délivrés par la pompe et le nombre d’impulsions indiqués par les compteurs. L'essai s'effectue a une température qui est aussi proche que possible de celle de I'utilisation sur chantier. Pour un compteur massique, on utilise directement la valeur de la masse obtenue pendant l'essai. Par contre pour un compteur volumétrique, on transforme la valeur de la masse obtenue en valeur de volu- me par calcul a partir des mesures de températures et de densités. Le calibrage est considéré satisfaisant si I'écart entre la quantité réelle et la quantite théorique pendant le temps du prélévement est inférieur 1% pour le bitume. LA TEMPERATURE DE FABRICATION DES ENROBES A CHAUD La température de fabrication des enrobés bitumineux a chaud peut entrainer : @ lorsqu’elle est faible (température<120°C), un mauvais enrobage des granulats par le bitume et un mauvais compactage sé traduisant par de faibles densités ; © lorsqu’elle est trop élevée (température> 180°C), un vieillissement important du bitume. Les températures de fabrication des enrobés recommandées ci-dessous dépendent de celle du bitume injecté dans le malaxeur. Elles sont données en fonction du type de centrale et de la classe de bitume utilisée, -1. LA TEMPERATURE D’ DANS LE MALAXEUR Cette température est donnée en fonction de la classe de bitume comme Vindique le tableau 4 ci- dessous : NJECTION DU BITUME Tableau 4 : La trempérature d’injection de bitume dans le malaxeur : ‘Température d'injection Classe de bitume ide bitume (°C) 40/50 155-165, 60/70 150-160 80/100, 145-155, Il1.2. LA TEMPERATURE DES ENROBES A LA SORTIE DE L’UNITE D’ENROBAGE La température des enrobés a la sortie de |'unité d’enrobage est fixée en fonction du type de centrale et de la classe de bitume utilis6e (voir tableau 5) Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des enrobés bitumineux 4 chaud Tableau 5 : La températures des enrobés a la sortie de 'unité d’enrobage lnk Classe de bitume Peetecntre, 40/50 60/70 80/100 Centrale (TSM) 150-175" 145-170°C 140-165" Centrale discontinue 2 et centrale continue 150-170" C 145-165" 140-160" ¢ traditionnelle Remarque La température des granulats a la sortie du tambour est généralement supérieure de 5 15° C a celle des enrobés. Le bitume 20/30 qui n'est pas prévu dans le tableau 4 doit étre testé sur chantier pour garantir rhomogéneité et la qualité de lenrobé fabriqué. Iv. LE TRANSPORT DES ENROBES BITUMINEUX ACHAUD Compte tenu de la durée du trajet, le parc de camions de transport des enrobés doit avoir une capaci- 16 suffisante pour assurer une adéquation entre le débit de la centrale et celui de l'atelier de répandage. Le transport doit s’effectuer dans des camions ou semi-remorques a bennes métalliques dont la hauteur du fond et le porte-a-faux arriére doivent étre suffisants pour réaliser un déversement correct des enro- bés dans la trémie sans la heurter. Avant chaque chargement, lintérieur des bennes doit étre propre et enduit d'un produit anti-adhérent. Toute utilisation susceptible de dissoudre le liant (fuel, mazout, huile...) est interdite. Afin d'éviter la ségrégation en cours de transport, les enrobés doivent étre étalés dans la benne du camion (il faut évi- ter le chargement en tas conique). Les camions doivent étre équipés d'une bache des la fin du chargement au niveau de la centrale jus- qu’au déchargement de la benne dans la trémie du finisseur. V. LES MESURES DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT Les centrales d'enrobage comme toute industrie de fabrication produisent des effets nocifs a 'environ- Nement ainsi, différents polluants sont produits et développés ci-aprés, il s'agit : Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des enrobés bitumineux a chaud © des émissions de particules solides (poussiéres). Les opérations de séchage et de chauffage des granulats (sables et gravillons) dans le tambour-sécheur ‘engendrent des poussiéres minérales. La poussiére peut aussi provenir des tas de sable fillérisé. Les petites particules, ayant un diamétre de 10 microns au moins, peuvent étre inhalées et étre irritantes chez les humains. © des émissions gazeuses. Les émissions gazeuses sont divisées en gaz inorganiques (SOz, NOx, CO et CO2) et organiques (TOC). Le SOx, provient de la teneur en soufre du combustible (charbon ou fioule) dégagée par le briileur qui a des effets néfastes sur la santé des humains et la végétation par |'intermédiaire des pluies acides et du brouillard. II se forme également dans le brileur du NOx qui intervient dans la formation de pluies aci- des. L’oxyde de carbone (CO), lui, est dil a une combustion incompléte. Les composés hydrocarbonés appelés également composés organiques totaux (TOC), provenant du chautfage des granulats et du bitume, sont soupgonnés d'altérer la couche d'ozone et d’amplifier I'ac- tion du rayonnement solaire. © des odeurs. Le bitume est la principale source d’odeur qui intervient durant le remplissage ou la vidange des cuves, du malaxeur ou des camions. © du bruit. Le brdlleur, les prises d’air, le ventilateur et la circulation des poids lourds durant le fonctionnement de la centrale sont sources de génes. V.1. LES TECHNIQUES DE MINORATION DES EFFETS L’ensemble de recommandations qui permettent de limiter les nuisances a l'environnement dues a la fabrication des enrobés en centrale sont les suivante: © la chaine d’émission dans un systéme clos doit étre maintenue en légére dépression ; la collecte dans les cyclones, les collecteurs humides et les filtres & manche, catte opération est effi cace pour séparer les particules solides du flux gazeux ; © Ia récupération des fines par le dépoussiéreur ; © 1a protection et humidification des stockages est un bon moyen pour éviter les poussiéres ; © Ia maitrise de la température d'enrobage pour limiter les émissions gazeuses ; © utilisation de hautes cheminées et les ventilateurs pour diminuer la géne causée par les odeurs © les écrans absorbants et l'isolation phonique sont efficaces pour minimiser les bruits venant de la centrale ; Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des enrobés bitumineux 4 chaud @ le contréle des déplacements des camions d’approvisionnement et de transport de l'enrobé pour évi- ter les mouvements inutiles. V.2. LES VALEURS LIMITES D’EMISSION DES POLLUANTS Nous recommandons les limites d'émissions admissibles des divers polluants produits en centrale qui sont présentées dans le tableau 6. II s'agit de valeurs moyennes obtenues des réglementations de cer- tains pays européens. Tableau 6 : Les valeurs limites d'émission Poussiéres 200 mg /Nm* $02 1700 mg/m NOx 575 mg/Nm* 70 dB(A) Vers une meilleure performance de nos enrobes Ministére des Travaux Publics 22, rue Mustapha KHALEF Ben Aknoun ‘Télephone : (00-213) 021.91.58.72 et 021.91.15.99 ¢ Télécople : (00-219) 021.91.45,09 - 91.3585 et 91.95.95 i Direction des Routes C.T.TP. 22, rue Mustapha KHALEF Quatre Chemins de Kouba ‘Ben Aknoun BP 206 Kouba, Alger it ‘Téléphone ; (00-213) 021.28.44,32 a 35 Téléphone : (00-219) 021.91.14.18 ie eniees Télécopie : (00-213) 021.28. 43.80 28.44.36 E-mail : ctip@ottp.dz FASCICULE 3 LA FABRICATION DES ENROBES BITUMINEUX A CHAUD EN CENTRALE D’ENROBAGE LA FABRICATION DES ENROBES BITUMINEUX A CHAUD EN CENTRALE D’ENROBAGE I. LE'STOCKAGE DES CONSTITUANTS .0:0.i0s0ve0s 00a scues beeen ven eagle 2 1.1. LE STOCKAGE DES GRANULATS «0.6005 vs ¢0+3 cous eva eens ee Peeaes 2 1.1.1, Laménagement de aire de stockage des granulats ........ 66. .6e00eeeeeee ees 2 1.1.2, Les modalités de mise en stock des granulats...... 02.62.06. 00s eceee reese eB 1.2, LE STOCKAGE DES FINES D'APPORT cos ses s cvs eves sats oeon oe Coreg gma 6 LS, LE STOCKAGE DES BITUMES.... ...-- 5.52: eei eee e eens ence Il, LE CALIBRAGE DES EQUIPEMENTS DE DOSAGE DE LA CENTRALE l.1, LES TYPES DE CENTRALES 11.2. LE MODE DE DOSAGE DES GRANULATS ET DES FINES 1.3. LES METHODES DE CALIBRAGE DES DOSEURS DES MATERIAUX GRANULAIRES (GRANULATS ET FINES). . 4. LES METHODES DE CALIBRAGE DES POMPES AUX LIANTS HYDROCARBONES . Ill, LA TEMPERATURE DE FABRICATION DES ENROBES A CHAUD . Ill. LA TEMPERATURE D'INJECTION DU BITUME DANS LE MALAXEUR.. .. Z U2, LA TEMPERATURE DES ENROBES A LA SORTIE DE L'UNITE D'ENROBAGE....... 14 IV. LE TRANSPORT DES ENROBES BITUMINEUX A CHAUD .............-2..+205+ 15 V. LES MESURES DE PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT........-. 00-2200 eee eee 15 V1. LES TECHNIQUES DE MINORATION DES EFFETS...........-20- 0000005 tated 16) V.2. LES VALEURS LIMITES D’EMISSION DES POLLUANTS ........-- 002s 0e ese e eee 17 TABLEAUX Tableau 01 : Le mode de stockage en fonction de la nature des matériaux ect euueret, B Tableau 02 : Les opérations préalables de calibrage ..... 00.0... cece eeee esse eee se 10 Tableau 03 : Les valeurs de débits en fonction du type de doseurs ........... 66+ 12 Tableau 04 : La température d'injection de bitume dans le malaxeur ...... 0... 66 cel Tableau 05 : La température des enrobés a la sortie de l'unité d'enrobage. cece AB: Tableau 06 : Les valeurs limites d'émission ............0.s00ee es oe, Ts a aHF FIGURES . Figure 01 : Le stockage ala déverse . . Figure 02 : Le stockage au chargeur. Figure 03 : Le stockage stratifié.......... Figure 04 : La centrale continue et discontinue ........... Figure 05 : Le schéma d'une centrale TSM ....... Figure 06 : La droite de calibrage Sornr woo © débit d’une centrale : c’est la quantité de matériaux produits (exprimée en tonnes ou métres cubes) sur la base d’une heure de fonetionnement stabilisé. © doseurs continus a débit volumétrique : le débit est déterminé par la hauteur d'ouverture de la trappe et/ou par la vitesse de la courroie. © doseurs continus a débit pondéral : le débit pondéral est obtenu par le produit de la vitesse de la cour- role par a masse de constituants répartis sur un metre de courroie. Objet du Fascicule 3 Le fascicule 3 a pour objet la fabrication des enrobés bitumineux chaud en centrale d’enrobage. II traite du stockage des constituants, du calibrage des dispositifs de dosage de la centrale et du transport des enrobés bitumineux a chaud. En ce qui concerne les nuisances des centrales d’enrobage 4 lenvironnement (poussiéres, émissions gazeuses et bruit), nous recommandons, en s’appuyant sur la réglementation internationale de lindustrie routiére, les techniques de minoration des effets ainsi que les valeurs limites d’émission que doivent appliquer et respecter les fabriquants d’enrobés bitumineux a chaud pour la protection de la santé et de l'environnement. Avant de développer le sujet, il est utile d’indiquer les fonctions que I’on doit assurer dans une centrale d’enrobage (voir figures 4 et 5). Les dites fonctions sont les suivantes : a/Le stockage et la manutention des constituants (granulats, fines et bitumes) ; b/Le dosage des granulats, des fines, des bitumes, éventuellement des dopes dans des proportions définies par la formulation ; c/Le séchage et le chauffage des granulats 4 une température déterminée ; d/ Le traitement des gaz issus du séchage et du chauffage des granulats de maniére 4 récupérer les éléments fins, d'une part, et a limiter la pollution, d’autre part. e/ Lhomogénéisation des enrobés bitumineux ; f/ Le stockage et le transport des enrobés bitumineux. Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des enrobés bitumineux a chaud I. LE STOCKAGE DES CONSTITUANTS Le stockage des constituants (granulats, fines et bitumes) sur des aires spéci importante intervenant dans la fabrication des enrobés. ues constitue une étape Les mesures appropriées permettant de réaliser dans de bonnes conditions le stockage des consti- tuants sont indiquées ci-dessous. 1.1. LE STOCKAGE DES GRANULATS Pour conserver la qualité initiale des granulats, il est indispensable d'aménager les aires de stockage et d'utiliser les moyens nécessaires pour mettre en stock ces matériaux. 1.1.1. Laménagement de l’aire de stockage des granulats Un mauvais drainage de aire de stockage influe sur la propreté des matériaux stockés et la bonne cir- culation des engins de transport et de manutention. Pour cela, on doit réaliser des fossés profonds autour de Faire et on 'équipe éventuellement de puisards. On doit également assurer le drainage autour de chaque tas mis en stock. Quant au corps de chaussée des pistes d’acces et de circulation qui supportent un trafic lourd impor- tant, il doit comporter une couche de base en grave non-traitée surmontée d'un enduit superticiel. Lépaisseur de la couche de base est comme suit : a/ au nord du pays © pour un sol, dont le CBR aprés 4 jours d’immersion est compris entre 5 et 10, on doit réaliser 20cm de graves non traitées ; © pour un sol, dont le CBR aprés 4 jours d'immersion est compris entre 3 et 5, on doit réaliser 30 em de graves non traitées ; © pour un sol a faible portance, dont le CBR a 4 jours d'immersion est inférieur a 3, il y aura lieu de pro- céder un traitement du sol en place au ciment ou a la chaux. b/ au sud du pays, on utilise les matériaux locaux (sable gypseux, aréne granitique, tout venant de plateaux et turfs). © 15 cm pour les sables gypseux et les tufs ; ‘© 20 cm pour les arénes granitiques et les touvenants de plateaux. Les pistes de circulation vont servir au déplacement des camions de transport durant la phase d’appro- visionnement en granulats et celle de Ia fabrication des enrobés. La largeur de ces pistes sera de 6 m pour une piste & double sens et de 4m pour une piste sens unique. Les pistes utilisées par les char- geurs doivent avoir une largeur plus importante pour permettre leur croisement. Les sens de circulation pour les pistes & sens unique doivent étre obligatoirement matérialisés. Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des enrobés bitumineux 4 chaud 1.1.2. Les modalités de mise en stock des granulats Du fait que les granulats sont stockés et repris plusieurs fois sur |'aire de stockage, les différents modes de stockage peuvent affecter leur qualité initiale. ll existe plusieurs modes de stockage selon la nature des matériaux considérés. 1.1.2.1. Le stockage par déversement d'engins Le stockage a la déverse consiste a décharger les camions du sommet d'un tas (fig. 1). Figure 1 : Le stockage a la déverse 1.2.2. Le stockage au chargeur (gerbage) Les matériaux sont déversés au pied du tas, puis ensuite ils sont repris par un chargeur permettant de constituer le stock et de relever les granulats (fig. 02). Figure 2 : Le stockage au chargeur

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