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Projets Et Contexte Urbain
Projets Et Contexte Urbain
et
contexte urbain
Mr ATEK Samir
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Ce module est une matière d’appui intitulée PROJET ET CONTEXTE URBAIN dans la
thématique n°3 ARCHITECTURE URBAINE, il a un nombre de crédits de 3 et un coefficient
de 2.
MODE D’EVALUATION
Nature du contrôle Pondération en %
Rendu 100 %
Total 100%
2
Panerai Philippe, Castex Jean &Depaule Jean-Charles, 1997. Formes urbaines : de l’îlot à la
barre. Marseille : Parenthèses.
Panerai Philippe, Depaule Jean-Charles &Demorgon Marcelle, 1999. Analyse urbaine.
Marseille: Parenthèses.
Paquot Thierry, 2009. L’espace public. Paris : La Découverte.
Paquot Thierry, 2000. La ville et l’urbain, l’état des savoirs. Paris : La Découverte.
Pinon Pierre, 1991, Lire et composer l’espace public. Paris : STU-DAU.
Pinon, Pierre. 1994. Composition urbaine I, II, Paris, dau-stu.
Thibault Serge, 2012. Composition urbaine, projets et territoires. Congrès national des
Sociétés historiques et scientifiques- Composition(s) urbaine(s)-Tours.
urbaine ou le passage de la ville pédestre à la ville motorisée, Liège, Mardaga.
Weil, M. 2004. Ville et mobilité, Paris, Aube.
Wilmotte Jean Michel, 1999. Architecture intérieure des villes. Paris : le Moniteur.
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CADRE REGLEMENTAIRE ET LEGISLATIF
REGISSANT L’AMENAGEMENT URBAIN ET
LES INSTRUMENTS D’URBANISME
(LOIS, DECRETS, ARRETES …..)
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1/ LES INSTRUMENTS D’URBANISME EN ALGERIE
La ville algérienne, qui jusqu’au demi siècle dernier jouissait d’une cohérence urbaine, subit
le même sort que toutes les autres villes dans le monde.
En effet devant une croissance urbaine anarchique suite à une explosion démographique et
les mutations socio-économiques, l’Algérie a connu un éclatement de ses structures urbaines
anciennes et leurs ruptures nettes avec les nouvelles productions faites de juxtapositions.
La période coloniale mérite une attention particulière dans la mesure où elle est déterminante
dans la définition des formes urbaines actuelles. L’Algérie a servi dans le domaine foncier de
champs d’expériences en matière juridique et urbanistique.
L’un des faits les plus traumatisants du colonialisme était la politique de peuplement qui
consistait à spolier l’Algérien de sa terre.
Cette politique était couronnée par la grande opération de contrôle territoriale
institutionnalisée en 1863 dans ce qui est appelé le sénatus-consulte. Une sorte de cadastre qui
consistait à délimiter, borner, et porter sur un plan chaque portion du territoire. Ainsi c’est
toute la volonté de soumettre une population par le dictat d’une politique d’assimilation
administrative, qui vide les institutions locales de contenu traditionnel, qui est ici mise en
branle.
En 1958, le plan de Constantine fut établi afin de faire face aux événements multiples (la
guerre, l’exode rural, …). En appliquant les principes de la charte d’Athènes on assiste à
l’introduction de grands ensembles, produits de l’architecture moderne, annonçant les
premières ruptures morphologiques dans la ville Algérienne.
Après l’indépendance, le premier acte qui devrait marquer d’une manière irréversible cette
indépendance était la restauration de l’autorité algérienne sur l’ensemble du territoire national.
L’Algérie choisit comme voie de développement, l’industrialisation, mais l’ampleur d’une
industrialisation d’un rythme accéléré dans un pays sans passé industriel ne peut que poser
des problèmes, en effet cette voie de développement basée sur l’industrie, donc sur la ville,
n’a fait qu’accentuer le phénomène d’urbanisation.
Devant un héritage aussi douloureux que complexe l’idéal d’une société socialiste qui devrait
jouir d’un espace unifié, urbanisé, industrialisé, étatisé donc d’un espace moderne semble
tomber en brèche car cette même société adhère mal à l’espace qu’on a bâti pour elle.
C’est ainsi que la C.A.D.A.T (1973) est chargée d’élaborer le schéma d’orientation
d’aménagement et de développement. Son objectif est de contrôler les actions à long terme,
publiques et privées. Ce schéma est accompagné de deux instruments de programmation à
court terme : le plan communal de développement (P.C.D) pour toutes les communes et le
plan de modernisation urbain (P.M.U) pour un certain nombre d’agglomérations et de villes.
Leur rôle principal est d’atténuer le déséquilibre entre les communes.
En 1975, le ministère des travaux publics et de la construction (M.T.P.C) conçoit la Z.H.U.N
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(Zone d’habitat urbaine nouvelle) en réponse à la forte demande en logement, ce qui a induit
l’apparition des grands ensembles qu’on retrouve dans toutes les villes d’Algérie.
D’autres organismes virent le jour, il s’agit du C.N.E.R.U (Centre national d’études et de
réalisations en urbanisme). et de l’A.N.A.T (Agence nationale de l’aménagement du
territoire.), chargés respectivement des zones urbaines nouvelles et de l’élaboration des
instruments nécessaires à la concrétisation du choix d’une politique d’aménagement du
territoire.
Ainsi, La promulgation de la loi portant création des réserves foncières avait pour objectif
premier, la satisfaction des besoins de la collectivité en matière d’équipements d’utilité
publique, de logements sociaux et de donner à la commune les moyens de contrôle de son
urbanisation.
Ces périmètres d’urbanisation constituaient l’assise précieuse des pouvoirs publics pour la
pratique d’un urbanisme de choix de terrains, facilité par le plan d’urbanisme directeur (PUD)
qui fixe le cadre de l’aménagement.
Quant aux instruments d’urbanisme, l’idée véhiculée par leurs concepteurs, en plus de mettre
un peu d’ordre dans cette poussée urbaine et de préserver les terrains agricoles, était de créer
une ville nouvelle à la hauteur des nouvelles aspirations de la société.
La conception des PUD dont devait être doté chaque grand ou moyen établissement et des
PUP (plan d’urbanisme provisoire) pour chaque établissement dépassant deux milles habitants
obéissaient à la logique du nombre (construire vite et beaucoup) et la logique du zoning qui
fragmente les établissements en zone résidentielle, administrative et zone d’activité
.
En effet, le P.U.D (Plan d’urbanisme directeur.), qui est un instrument de programmation
spatiale. Son caractère est tout aussi programmatique et général et il tient peu compte de la
spécificité locale.
Le P.U.D s'appliquait à la commune, et il est fait obligation aux communes non dotées de
P.U.D., et dans l'attente de son établissement, d'arrêter un plan d'urbanisme provisoire,
(P.U.P.), avec l'assistance d'un comité technique.
Le P.U.D., établit, pour une période de 10 à 15 ans, une corrélation entre les besoins
démographiques et socioéconomiques et l'occupation du sol, selon les activités principales de
la ville: industrielle, résidentielle, services et réseaux.
Ainsi, toutes les mesures programmatives et autres réglementations ont engendré des
insuffisances telles : Incohérence des programmes, bidonvilisation de certains quartiers
périphériques, problème d’adaptation des populations aux nouvelles constructions.
Désormais, l’habitat était pensé en fonction d’impératifs économiques et politiques. On ne
consent guère de place à la composante culturelle.
Ainsi, s’est noué la crise urbaine en Algérie ; Car au lieu de rechercher un espace urbain
enraciné dans les modes de vie Algériens, on a eu des solutions plutôt technico - économiques
qui ont donné lieu à la réalisation dans la périphérie des villes, des dizaines de cités «sans
âme »comprenant des milliers de logements standardisés, le plus souvent, non accompagnés
des équipements collectifs adéquats.
Partant de cet état critique dans lequel se trouvent nos villes, il était temps de rompre avec
certaines pratiques. Pratiques des localisations des programmes, des normes techniques et
économiques, que, nous, produisaient les P.U.D, les Z.H.U.N et les grands ensembles, des
villes sans passé et sans histoire.
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Avec l’ouverture démocratique consacrée par la constitution de 1989, on passe d’une
intervention de l’état dans le domaine de l’aménagement urbain et de la construction marquée
par une exclusivité y compris en matière de transactions foncières à des réformes
économiques qui ont établi de nouveaux rapports en la matière basés sur le droit à la propriété
et par conséquent de la liberté d’entreprendre.
C’est dans cette perspective qu’un certain nombre de lois ont été promulguées pour donner
une assise juridique à cette nouvelle orientation de la planification qui rentre dans le cadre
d’une économie de marché. Notons entre autre,
1. La loi d’orientation foncière 90-25 du 18 novembre 1990 qui va faire obligation aux
collectivités locales d’identifier le statut du foncier,
2. La loi domaniale n°90-30 du 1er décembre 1990 qui va définir le domaine privé et
public de l’état,
3. La loi 90-29 du 1er décembre 1990 relative à l’aménagement et l’urbanisme qui a pour
objet d’édicter les règles générales visant à organiser la production du sol urbanisable,
la formation et la transformation du bâti dans le cadre d’une gestion économe des
sols, ainsi que la définition des instruments d’urbanisme constitués par les plans
directeurs d’aménagement et d’urbanisme PDAU et par les plans d’occupation des
sols POS
. Les instruments d’aménagement et d’urbanisme fixent les orientations fondamentales
d’aménagement des territoires intéressés et déterminent les prévisions et les règles
d’urbanisme. Cette loi sera suivie d’un décret exécutif en 1991
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- Du peu d’intérêt accordé (par méconnaissance, faiblesse des moyens
existants…) par les maîtres d’ouvrage à préparer rigoureusement le lancement
de leurs études en hiérarchisant les problèmes de leur espace communal et en
construisant une réelle problématique à partir de laquelle le bureau d’étude
proposera des alternatives de solutions.
D’autres lois seront promulguées en fonction des exigences qu’imposent les contextes
internationaux et nationaux
Ainsi, sur le plan environnemental, l’Algérie a participé aux différents sommets
internationaux pour la protection de l’environnement ainsi que la signature et la ratification de
plusieurs accords et traités démontrant une prise de conscience aux préoccupations mondiales
de l’heure. Elle a marqué son adhésion aux questions liées au développement durable et
recommandations préconisées par les institutions internationales.
Plus d’une vingtaine de conventions et de protocoles internationaux conclus dans le domaine
de l’environnement ont été ratifiés
L’intérêt que porte l’Algérie à la préservation de l’environnement et les préoccupations
qu’elle affronte dans ce domaine très sensible l’ont incité à initier des projets de coopération
internationale :
L’institutionnalisation du développement durable est passée par l’adoption de nombreuses
lois, décrets exécutifs, création d’institutions visant à la protection de l’environnement, cela
démontre l’intérêt que présente l’Algérie en matière de législation de l’environnement.
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3. Loi n° 02-02 du 5 février 2002 relative à la protection et à la valorisation du littoral
Le tremblement de terre du 21 mai 2003 qui a endeuillé l’Algérie par un nombre effarant
de morts ou de nombreux effondrements sont dus non seulement à la qualité médiocre de la
construction et au non respect des normes techniques et architecturales, mais aussi aux
constructions illégales sur des terrains instables. Cette catastrophe naturelle a précipité la
promulgation de nouvelles lois
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1. Décret exécutif n° 05-317 du 10 septembre 2005 modifiant et complétant le décret
exécutif n° 91-177 du 28 mai 1991 fixant les procédures d’élaboration et
d’approbation du plan directeur d’aménagement et d’urbanis me et le contenu
des documents y afférents. Cette modification porte essentiellement sur
La partie d’aménagement proposée compte tenu des orientations en matière
d’aménagement du territoire, de protection du littoral et d’atténuation des risques
naturels et technologiques.
L’affectation dominante des sols et s’il y a lieu, la nature des activités interdites ou
soumises à des prescriptions particulières notamment celles édictées par le plan
d’aménagement côtier prévu par la loi n° 02-02du 5 février 2002.
Les zones et les terrains exposés aux risques naturels, notamment les failles sismiques,
les glissements ou effondrements de terrain, coulées de boue, tassements, liquéfaction,
éboulements, inondations.
Les périmètres de protection des zones et les terrains exposés aux risques
technologiques présentés par les établissements et les infrastructures, notamment les
installations chimiques et pétrochimiques,
Les zones sismiques et leur classement selon leur degré de vulnérabilité au risque
sismique.
Les risques majeurs découlant du plan général de prévention et des plans particuliers
d’intervention. Un plan délimitant les périmètres des zones et des terrains exposés aux
risques naturels et/ou technologiques et les plans particuliers d’intervention.
La délimitation des zones et des terrains soumis aux risques naturels est effectuée au
moyen d’études sismiques, géotechniques ou spécifiques. La délimitation des
périmètres de protection des établissements, installations ou des infrastructures
présentant des risques technologiques est effectuée, en conformité avec les
prescriptions légales et réglementaires en vigueur. Les zones et les terrains exposés
aux risques naturels et/ou technologiques sont transcrits sur le plan directeur
d’aménagement et d’urbanisme sur proposition des services chargés de l’urbanisme
territorialement compétents, dans les mêmes formes qui ont prévalu à l’approbation du
plan”.
“ Le plan directeur d’aménagement et d’urbanisme prend en charge l’ensemble des
prescriptions édictées par les lois n° 02-02 du 5 février 2002 et n° 04-20 du 25
décembre 2004, ”.
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3. Décret exécutif n° 06-03 du 7 janvier 2006 modifiant et complétant le décret
exécutif n° 91-176 du 28 mai 1991 fixant les modalités d’instruction et de
délivrance du certificat d’urbanisme, du permis de lotir, du certificat de
morcellement, du permis de construire, du certificat de conformité et du permis
de démolir .
Cette modification porte sur :
Les prescriptions d’aménagement et d’urbanisme applicables au terrain ; les servitudes
affectant le terrain et autres prescriptions techniques particulières
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1 LES INSTRUMENTS D’URBANISME
EN REFERENCE A LA LOI N°90-29 DU 1 12 1990 MODIFIEE ET COMPLETEE PAR LA LOI N° 04
– 05 DU 14 08 2004 RELATIVE A L’AMENAGEMENT ET L’URBANIS ME
D’autre part
Décret exécutif n° 91 – 177 du 28 05 1991 modifié et complété par le Décret exécutif n° 05-317 du 10 09 2005
Fixant les procédures d’élaboration et d’approbation du plan directeur d’aménagement et d’urbanisme et le contenu
des documents y afférents
Objectifs
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Identifier le cadre de développement spatial communal.
Apprécier les incidences de l’aménagement sur le long terme
Au titre des administrations publiques, les services de l’état chargés au niveau de la wilaya :
De l’urbanisme
De l’agriculture
De la régulation économique
De l’hydraulique
Des transports
Des travaux publics
Des monuments et sites
Des postes et télécommunication
De l’environnement
De l’aménagement du territoire
Du tourisme
De la distribution d’énergie
Des transports
De la distribution de l’eau
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LE CONTENU DU PLAN D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME PDAU
Il est composé : :
1. UN RAPPORT D’ORIENTATION
Qui présente :
2. UN REGLEMENT
Qui fixe les règles applicables pour chaque zone, il doit déterminer
F/ Les zones et les terrains exposés aux risques naturels notamment les
failles sismiques, les glissements ou effondrements de terrain, coulées
de boue, tassements, liquéfaction, éboulements, inondations
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I/ Les risques majeurs découlant du plan général de prévention et des
plans particuliers d’intervention
A / Un plan d’état de fait faisant ressortir le cadre bâti actuel, les voiries
et les réseaux divers les plus importants
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1 –le plan d’occupation du sol POS
Décret exécutif n° 91 – 178 du 28 05 1991 modifié et complété par le Décret exécutif n° 05-318 du 10 09 2005
Fixant les procédures d’élaboration et d’approbation du plan directeur d’aménagement et d’urbanisme et le contenu
des documents y afférents
- Le POS fixe d’une façon détaillée les droits d’usages des sols et de construction dans le
respect des dispositions du PDAU. A cet effet il :
- Fixe pour le ou les secteurs concernés la forme urbaine,
l’organisation et les droits de construction ainsi que l’utilisation
des sols.
- Définit la quantité minimale et maximale d’une construction
autorisée exprimée en m² de plancher ou en m 3 de volume
bâti, les types de constructions autorisées et leurs usages.
- Détermine les règles concernant l’aspect extérieur des
constructions.
- Délimite l’espace public, les espaces verts, les emplacements
réservés aux ouvrages publics et installations d’intérêt général
ainsi que les tracés et les caractéristiques des voies de
circulation.
- Précise les servitudes, les quartiers, rues, monuments et sites à
protéger.
- Localise les terrains agricoles à préserver et à protéger.
- de l’urbanisme,
- de l’agriculture,
- de la régulation économique,
- de l’hydraulique,
- des travaux publics,
- des transports,
- des monuments et sites,
- des postes et télécommunications,
- de l’environnement,
- de l’aménagement du territoire,
- du tourisme.
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b) Au titre des organismes et services publics, ceux chargés au niveau local :
- de la distribution d’énergie,
- des transports,
- de la distribution de l’eau.
Cet arrêté fait l’objet d’un affichage pendant un mois au siège de ou des assemblées
populaires communales concernées et notifié aux administrations publiques, aux organismes
et services publics, aux associations et aux services de l’Etat concernés au titre du présent
article.
1. UN REGLEMENT
qui contient :
b) la partie de règles fixant pour chaque zone homogène et en tenant compte des
dispositions particulières applicables à certaines parties du territoire telles que
définies au chapitre IV de la loi n° 90-29 du 1er décembre 1990.
Ces dispositions concernent l’occupation des sols de la partie bâtie (les surfaces
des planchers de la construction à respecter notamment) et la partie non bâtie telle
que les accès et les voiries, les dessertes par les réseaux, les caractéristiques des
terrains, l’implantation des constructions par rapport aux voies et emprises
publiques, l’implantation des constructions par rapport aux limites séparatives,
l’implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même
propriété, la hauteur des constructions, l’aspect extérieur, le stationnement et enfin
les espaces libres et les plantations.
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2. DES DOCUMENTS GRAPHIQUES
c) d’une carte (échelle 1/500 ou 1/1000) délimitant les zones exposées aux risques
naturels et technologiques, accompagnée de rapports techniques y afférents, ainsi
que les risques majeurs découlant du plan général de prévention. La délimitation
des zones et des terrains exposés aux risques naturels est effectuée conformément
aux moyens d’études géotechniques et de microzonation sismique, à l’échelle du
plan d’occupation des sols. La délimitation des périmètres de protection ou de
servitude des installations de toute nature et des infrastructures présentant des
risques technologiques, est effectuée en application des prescriptions légales et
réglementaires en vigueur. Les zones et les terrains exposés aux risques naturels
et/ou technologiques, classés selon leur degré de vulnérabilité, sont transcrits sur le
plan d’occupation des sols sur proposition des services chargés de l’urbanisme,
territorialement compétents, dans les mêmes formes qui ont prévalu à
l’approbation du plan”.
d) D’un plan de l’état de fait (échelle 1/500 ou 1/ 1000) faisant ressortir le cadre
bâti actuel ainsi que les voiries, réseaux divers et servitudes existantes
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A l’exception du plan de situation, tous les plans cités au point 2 sont établis
obligatoirement à l’échelle 1/500 lorsque le plan d’occupation des sols concerne
des secteurs urbanisé
Le plan d’occupation des sols prend en charge l’ensemble des prescriptions édictées
par les lois n° 02-02 du 5 février 2002 et n° 04-20 du 25 décembre 2004.
2- 1 LE CERTIFICAT D’URBANISME
1. L’identité de l’intéressé
2. L’objet de la demande
3. Le nom du propriétaire du terrain
4. L’adresse
5. La superficie et si elles existent, les références cadastrales
1. Un plan de situation
2. Un plan de terrain établi à l’échelle approprié
Dépôt du dossier
La demande et les pièces qui l’accompagnent doivent être déposées auprès des services
concernés de la commune dont va relever le projet de construction
4. Délai de délivrance :
le certificat d’urbanisme doit être délivré dans les deux 2 mois qui suivent la date de dépôt de la demande il
doit indiquer :
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Les prescriptions d’aménagement et d’urbanisme applicable au terrain
Les servitudes affectant le terrain et autres prescriptions techniques particulières
La desserte du terrain par des réseaux d’infrastructures publics existants ou prévus
Les risques naturels pouvant affecter le site concerné et ceux identifiés ou cartographiés
pouvant limiter ou exclure la constructibilité du terrain d’implantation du projet, notamment :
- Les risques technologiques constitués par les établissements industriels dangereux, les
canalisations de transport de produits pétroliers et gaz et les lignes de transport d’énergie
6. la validité du certificat d’urbanisme est d’une (1) année à compter de la date de sa notification
. Recours :
Droit d’introduction d’un recours hiérarchique ou une action en justice.
le titulaire du certificat d’urbanisme non convaincu de la réponse qui lui est notifiée, ou en cas
de silence de l’autorité compétente dans les délais requis, peut introduire un recours
hiérarchique ou introduire une action auprès de la juridiction compétente
La demande de permis de lotir doit être formulée et signée par le propriétaire ou son
mandataire
L’intéressé doit fournir à l’appui de sa demande
Une copie de l’acte de propriété
La demande de permis de lotir est accompagnée d’un dossier comprenant les pièces suivantes
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leur dénomination ainsi que les points de repères permettant de localiser le
terrain
2. Les plans utiles à l’échelle 1/200 ou 1/500 comportant les indications suivantes
o Les limites de terrain et sa superficie
La localisation des aires de stationnement et des espaces libres, et celles des servitudes
particulières
La demande de permis de lotir et les pièces qui l’accompagnent, sont adressées en cinq
exemplaires au président de l’assemblée populaire communale du lieu d’implantation
PERMIS DE CONSTRUIRE
1. OBJET :
Toute construction ou transformation de construction, est subordonnée à la possession du
permis de construire,
2. DOSSIER ADMINISTRATIF :
La demande du permis de construire doit être formulée et signée par le propriétaire ou son
mandataire, ou par le locataire dûment autorisé ou par l’organisme ou service affectataire du
terrain ou de la construction.
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Le pétitionnaire doit fournir à l’appui de sa demande soit :
3. DOSSIER TECHNIQUE :
La demande du permis de construire est accompagnée d’un dossier comprenant les pièces
suivantes :
3.1. le plan de situation à l’échelle 1/2000 ou 1/5000, comportant l’orientation, les voies
de desserte avec indication de leur nature et de leur dénomination ainsi que, les
points de repères permettant de localiser le terrain.
- les limites du terrain, sa superficie, son orientation, et le tracé des clôtures le cas
échéant,
3.3. les plans à l’échelle 1/50 des distribution intérieures des différents niveaux de
construction, comportant les réseaux d’adduction d’eau potable, d’évacuation des
eaux usées, d’électricité et de chauffage, ainsi que les façades y compris celles des
clôtures et les coupes utiles.
La destination des différents locaux devra figurer sur les plans. Pour les projets de
transformation de façades ou de gros œuvres, les parties anciennes conservées ou
démolies ainsi que celles projetées, doivent apparaître distinctement.
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Une notice comporte le devis descriptif des travaux ainsi que les délais de réalisation.
3.4. les références du permis de lotir pour les constructions projetées sur un terrain faisant
partie d’un lotissement à usage d’habitation ou autre.
3.5. une notice accompagnée de schémas utiles et comportant les indications suivantes :
3.7. L’étude d’impact prévue par les dispositions du décret n° 98-78 du 27 février 1990
susvisé, pour les projets qui y sont assujettis.
3.9. Les études des corps d’état secondaires, pour les projets autres que ceux destinés à
l’habitation individuelle.
Les pièces relatives à la conception architecturale et aux études de génie civil accompagnant
la demande de permis de construire doivent être élaborées conjointement, , et visées, chacune
pour ce qui la concerne, par l’architecte et l’ingénieur en génie civil, exerçant selon les
dispositions légales en vigueur.
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Un examen du dossier architectural de projets de construction peut être demandé aux services
de l’urbanisme territorialement compétent en vue de l’obtention d’un avis préliminaire avant
l’élaboration des études techniques comprenant le génie civil et les corps d’état secondaires.
4. DEPOT :
Dans tous les cas, la demande de permis de construire et les dossiers qui l’accompagnent, sont
adressés en cinq (5) exemplaires au président de l’assemblée populaire communale de la
commune du lieu d’implantation.
La date de dépôt de la demande est constatée par un récépissé délivré par le président de
l’assemblée populaire communale, après vérification des pièces nécessaires qui devront être
conformes à la composition des dossiers telle que prescrite.
La nature des pièces fournies est mentionnée de façon détaillée sur le récépissé.
5. DELAI DE DELIVRANCE
La décision portant permis de construire doit être notifiée au demandeur dans les trois qui suivent le dépôt de sa
demande lorsque la délivrance du permis de construire relève de la compétence du président de l’assemblée
populaire communale en tant que représentant de la commune et de quatre mois pour tous les
autres cas.
- 3 mois, par le P/APC en présence du POS : pour les projets ne relevant pas du Wali ou du
Ministre,
- 4 mois, par le P/APC - en absence du POS : pour les projets ne relevant pas du Wali ou
du Ministre,
- 4 mois, par le Wali, pour les constructions et installations réalisé pour le compte de l’Etat
et de la Wilaya,
- 4 mois, par le Ministre chargé de l’urbanisme, pour les projets structurants d’intérêt
national ou régional.
6. SURSIS A STATUER
La demande de permis de construire peut faire l’objet d’une décision de sursis à statuer.
La décision de sursis à statuer est prononcée par l’autorité compétente qui délivre le permis de construire.
Elle est prononcée lorsque le terrain concerné par la construction est compris dans le périmètre d’une étu de
d’aménagement et d’urbanisme en cours en cours, prescrite au titre de la législation et la règlementation en
vigueur.
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7. RECOURS
Un droit d’introduction d’un recours hiérarchique ou une action en justice peut être mené par le demandeur d’un
permis de construire.
Le permis de construire est réputé caduc si les travaux ne sont pas entrepris ou achevés dans le délai imparti.
PERMIS DE DEMOLIR
1. OBJET :, aucune opération démolition partielle ou totale d’un immeuble ne peut être
entreprise sans l’obtention au préalable d’un permis de démolir, lorsque le dit immeuble est
situé sur un site classé ou en voie de classemnt sur la liste du patrimoine historique,
architectural, touristique, culturel ou naturel, conformément aux dispositions législatives et
réglementauires qui leur sont applicables, ou encore, lorsque l’immeuble à démolir est
solidaire de constructions mitoyennes.
2. DOSSIER ADMINISTRATIF :
La demande de permis de démolir doit être formulée et signée par le propriétaire de
l’immeuble à démolir, son mandataire ou par le service ou organisme public affectataire qui
devra fournir selon le cas :
3. DOSSIER TECHNIQUE :
- s’il y a lieu, une expertise technique précisant les conditions de la démolition envisagée.
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4. DEPOT :
La demande de permis de démolir et les dossiers qui l’accompagnent sont adressés en cinq (5)
exemplaires au président de l’assemblée populaire communale de la commune du lieu
d’implantation de la démolition.
La date de dépôt de la demande est constatée par le récépissé délivré par le président de
l’assemblée populaire communale territorialement compétent.
5. DELAI DE DELIVRANCE
La demande de permis de démolir est instruite par les services compétents de l’urbanisme de la commune au
nom du président de l’assemblée populaire communale.
Un exemplaire de la demande est transmis dans les huit jours qui suivent son dépôt, au service
de l’Etat chargé de l’urbanisme au niveau de la wilaya, qui dispose d’un délai d’un mois pour
faire connaître son avis.
Le délai d’instruction est de trois mois à compter de la date de dépôt du dossier de la demande.
6. RECOURS
Dans le cas de décision de rejet ou d’avis favorable assorti de réserves spécifiques, la décision et l’avis doivent
être notifiés et motivés au demandeur. Ce dernier a le droit d’introduction d’un recours hiérarchique ou une
action en justice.
CERTIFICAT DE MORCELLEMENT
1. OBJET :
, le certificat de morcellement est un document qui indique les conditions de possibilité de
division d’une propriété foncière bâtie en deux ou plusieurs lots.
2. DOSSIER ADMINISTRATIF :
La demande de certificat de morcellement doit être formulée et signée par le propriétaire ou son mandataire ;
l’intéressé doit fournir à l’appui à sa demande :
- soit un mandat conformément aux dispositions de l’ordonnance 75-58 du 26 septembre 1975 susvisée.
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3. DOSSIER TECHNIQUE :
La demande de certificat de morcellement est accompagnée d’un dossier comprenant les pièces suivantes :
2. les plans utiles à l’échelle 1/200 ou 1/500 comportant les indications suivantes :
- le plan de masse des constructions existantes sur le terrain ainsi que la surface
totale des planchers et la surface construite aux sols,
4. DEPOT :
La demande de certificat de morcellement et les dossiers qui l’accompagnent sont adressés en
cinq (5) exemplaires au président de l’assemblée populaire communale de la commune du lieu
d’implantation.
La date de dépôt de la demande est constatée par un récépissé délivré par le président de
l’assemblée populaire communale, après vérification des pièces nécessaires qui devront être
conformes à la composition du dossier telle que prescrite.
La nature des pièces fournies est mentionnée de façon détaillée dans le récépissé.
La demande du certificat de morcellement est instruite et délivrée dans les mêmes formes que
celles prévues pour le permis de lotir.
5. DELAI DE DELIVRANCE
Le certificat de morcellement doit être notifié dans les deux (2) mois qui suivent le dépôt de la
demande.
27
CERTIFICAT DE CONFORMITE
1. OBJET :
le bénéficiaire du permis de construire est tenu à l’achèvement des travaux de construction ainsi que s’il y a lieu
des travaux d’aménagement à sa charge, de se faire délivrer un certificat de conformité des travaux effectués
avec les dispositions du permis de construire.
2. DOSSIER :
Le bénéficiaire du permis de construire dépose dans un délai de trente (30) jours à compter de l’achèvement des
travaux, une déclaration établie en deux exemplaires attestant cet achèvement.
3. DEPOT :
Le dépôt du dossier est effectué au siège de l’assemblée populaire communale du lieu de construction contre
récépissé de dépôt.
Un exemplaire de cette déclaration est adressé au service de l’Etat chargé de l’urbanisme au niveau de la wila ya.
4. DELAI DE DELIVRANCE
Toute décision statuant sur la conformité ne doit pas excéder une durée de trois (3) mois qui suivent le dépôt de
la déclaration d’achèvement de la construction.
5. RECOURS
En l’absence de toute décision statuant sur la conformité dans les trois (3) mois qui suivent le
dépôt de la déclaration d’achèvement de la construction, le pétitionnaire peut saisir d’un
recours hiérarchique, par lettre recommandée avec accusé de réception soit, le ministre chargé
de l’urbanisme lorsque l’autorité compétente pour délivrer le certificat est le wali, soit le wali
dans les autres cas.
L’autorité saisie de ce recours doit notifier sa décision dans le mois qui suit, faute de quoi le
certificat de conformité est réputé accordé.
28
2 / LOIS ET REGLEMENTS EN VIGEUR
Loi n° 02-08 du 08 mai 2002 relative aux conditions de création des villes
nouvelles et de leur mesure de délimitation des sites non constructibles ;
29
Loi n° 04-20 du 25 décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs et
la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable.
30
- LES DIFFERENTS CONCEPTS DE L’ARCHITECTURE
URBAINE
31
1/ MORPOLOGIE URBAINE : ESSAI DE DEFINITION
I. Samuels estime, Pour les géographes, que la morphologie urbaine est l’étude analytique
de la production et de la modification de la forme urbaine à travers le temps.
D’un côté, la morphologie est utilisée comme fin complémentaire et opposée par rapport à
la notion de typologie, pour indiquer, avant tout dans le champ urbain, la règle
d’agrégation des types de bâtiments qui préside à la formation des tissus ou dans certains
cas, simplement la forme de la ville dans son environnement.
__________________________
32
-2- TYPOLOGIE :
Ivor Samuels1 voit dans la typologie urbaine, comprise dans le sens de caractérisation des
formes urbaines, une contribution à la morphologie urbaine et comme étude analytique de
la production et de la modification de la forme urbaine à travers le temps.
Albert Levy, Par contre, parle de moyen de saisir les traits communs et les traits
différents, entre les formes urbaines concrètes et historiques, à travers un comparatisme,
pour regrouper les formes urbaines communes en quelques grandes classes, ou grands
types urbains.
Il souligne aussi que le concept de typologie est étroitement lié à celui du critère choisi et
pour distinguer et classer les formes urbaines.
33
-3/ URBAN DESIGN
L’urban design est un concept, qui a été défini dans un contexte particulier pour palier à
une défaillance institutionnelle concernant la séparation dans la formation des architectes
et des urbanistes, dans les pays Anglo-Saxonne, en effet,
Ivor Samuels observe que l’urban design est une traduction de projection urbaine
(progettaione urbana). Et qu’en grande Bretagne, l’urban design n’a pas de base
institutionnelle, il a permis, dans les années 70, de créer sous ce nom des programmes
d’enseignement post-gradué accueillant à la fois des architectes et des urbanistes.
George Baird attache une grande importance à cette expression et estime qu’en Amérique
du nord, au cours des quelque vingt-cinq dernières années on a utilisé comme outils
disponibles, les préceptes de l’urban design, à la place des outils de la morphologie
urbaine.
Ce concept est rarement utilisé du fait qu’à la base, les programmes de formations des
architectes dans l’école Algérienne sont diffèrent, de celui anglo-saxon, étant donnée que
chez ses derniers il y a une séparation entre la formations des architectes et des
urbanistes, par contre en Algérie, celle ci relève d’un système intermédiaire.
Pierre Merlin estime que, les Italiens emploient volontiers, le terme de progettazione et
tous ses dérivés, sans cependant jamais en donner de définition théorique.
Albert Levy3, définit la méthode projectuelle ou méthode de projet qui ne peut être neutre
et est donc rattachée à une théorie qu’elle contribue à spécifier et porteuse d’idéologie,
une méthode (de projet) est toujours constituée d’une suite programmée d’opérations et de
procédure techniques visant à obtenir un résultat conforme aux exigence de la théorie.
34
5- COMPOSITION URBAINE
John, Whiteman., voit dans le concept de composition urbaine, une notion d’action sur le
monde extérieur.
-6 PROJET URBAIN
Le projet urbain est un concept qui a été introduit pour penser l’embrayage entre
architecture et formes urbaines, cependant, note P Ingallina1, la multiplic ité de sens que la
notion de projet urbain recouvre, révèle une certaine incapacité d’en restituer la portée,
mais témoigne de son caractère global.
Ainsi, ce concept intègre dans les projets urbanistiques les notions de concertation entre
les différents acteurs (décideurs, concepteurs, investisseurs, usagers) dans la prise de
décision, la maîtrise des échelles mineures de l'espace. Il a pour but de trouver un
compromis entre fonctionnalité, esthétique urbaine et tracés, d'une part, et les différentes
échelles de composition, d'autre part.
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A, Levy propose de réserver la notion de projet urbain à un projet de forme urbaine
impliquant la fabrication d’un fragment de tissu urbain, en rapport avec la ville existante,
dont il faut prendre en compte tous les composants constitutifs pour les articuler d’une
manière spécifique : c’est donc le résultat d’un procès de composition urbaine (projetation
urbaine). Il articule, selon une relation de supposition réciproque, une forme de
l’expression (morphologie urbaine) et une forme du contenu (morphologie social)
produisant ainsi l’effet de sens recherché par le projet.
Ainsi, cette notion est employée par les architectes comme synonymes de compositions
urbaine, et C Devilliers la décrit comme une notion ne relevant pas d’une profession mais
d’une compétence, que le projet urbain n’est pas une procédure, mais une démarche et
qu’il s’est toujours posé la question : peut –on appliquer le concept de projet à la ville,
quelle est la nature de ce projet est-ce la même chose que le projet d’architecture ?
Selon M Saîdouni, La notion de projet urbain intègre des dimensions multiples ignorées
par l'urbanisme fonctionnaliste: Composition (forme urbaine), embellissement et
esthétique urbaine (image de la ville), articulation et hiérarchie des différents espaces
(bâtiment dans son contexte, îlot, quartier, ville), insertion de l'œuvre conceptuelle dans un
système de décision et de négociation entre les différents acteurs. Les orientations
majeures de la démarche du projet urbain sont:
36
7/ URBAIN, FAIT URBAIN, STRUCTURE URBAINE, ANALYSE
URBAINE, TISSU URBAIN
Ivor Samuels1 observe, que le terme urbain et ce qui s’y rattache, a donné lieu à de
nombreuses définitions qui ne correspondent pas à la démarche architecturale, mais à
celle d’économistes, de démographes, de juriste. De même pour la structure urbaine qui a
été entreprise essentiellement en termes économiques, sociaux et démographiques.
John Whiteman associe la notion de l’urbain et ce qui s’y rattache à cette école de pensée
sur la ville qui cherchait à construire une science à partir de résultats formels dans le cadre
d’une définition très étroite et fonctionnelle de la science. Ce rationalisme fonctionnel
qu’on peut rattacher à l’école de Chicago ou à Durkheim a conduit à un urbanisme
fonctionnel.
Pour I Samuels, la forme urbaine implique l'action, non seulement des architectes et des
urbanistes, mais aussi des investisseurs et des collectivités.
Pour définir la forme urbaine (du point de vue de la signification) A Lévy distingue le
contenant (la substance physique de la ville) et le contenu (la substance social).Il voit
dans la forme urbaine « le langage spatial à travers lequel la forme du contenu est
manifestée».
Ainsi, ces concepts, cités ci-dessus, portent une connotation plus analytique, et qui
relèvent des sciences humaines, contrairement à notre préoccupation qui s’intéressent à la
ville sur le plan de la forme physique.
37
3 - LES ORIGINES DE LA MORPHOLOGIE URBAINE
Tous les auteurs travaillant sur la question s’accordent à dire que les préoccupations
morphologiques sont apparues d’abord en Europe et spécialement en Italie.
Vittorio-Gregotti1 situe les origines dans les années 60 et estime qu’il y a deux approches
distinctes :
- Une approche venue des géographes Français de l’entre deux guerres qui applique à la
connaissance architecturale des systèmes territoriaux complexes qui vont de pair avec les
concepts d’environnement, de site et de situation.
Erneto-D’Alfonso, accorde un rôle fondateur à S, Muratori., qui a esquissé les bases des
exigences d’une science morphologiques qui émerge des relevés et des analyses
stylistiques entrepris dans le cadre des études typologiques des années 50 (Studi per un
operante storia urbana di Vnezia 1959),
il précise aussi que cette notion fut reprise de façon plus théorique et plus critique par
Carlo-Aymonino (La citta di padova 1970) qui propose une étude des phénomènes urbains
fondée sur deux branches : la typologie des bâtiments et l’étude des formes urbaines
B-Hillier note qu’en Angleterre, des travaux de caractère morphologique ont été menés en
divers lieux depuis vingt ans sans se réclamer de cette expression.
Cependant, parmi les travaux qui ont contribué à l’émergence de la morphologie urbaine
en Grande Bretagne, il distingue plusieurs courants :
- Le courant des historiens urbains, autour de W.G..Hoskins (The making of the english
landscape 1970), qui insiste sur l’aspect physique de l’objet urbain mais aussi du contexte
historique et environnemental de la ville.
- Le courant historico social de gauche qui a analysé, à propos du logement ouvrier, les
rapports entre l’objet physique et les concepts sociaux.
38
Le courant de certains architectes, en particulier de l’équipe formée à Cambridge autour
de Leslie Martin et Lionel March qui fondèrent un temps avec Christopher Alexander le
centre de recherche sur l’utilisation du sol et les formes bâties (land use and built form
studies), dont l’objectif principal était de rendre transparente, par des moyens
mathématiques, la forme architecturale et urbaine.
Albert-Levy voit les origines du mouvement morphologique dans une réaction contre les
résultats du mouvement moderne et dans un souci de combler le fossé creusé par
l’urbanisme progressiste entre la ville et l’architecture.
Il estime que les Italiens sont au premier plan de la morphologie urbaine avec S Muratori
qui a mis en évidence les rapports du type de bâtiments, du tissu urbain, de la structure
urbaine et de la dimension historique, prolongée par C Aymonino qui a définit et
systématisé les concepts de formes urbaines, de type de croissance, etc. et mis en évidence
le rapport dialectique entre typologie des édifices et formes urbaines ;
A Rossi a apporté les notions de liens entre histoire, monuments, ville et architecture et
énoncé l’idée d’autonomie de la forme urbaine, en tant que structure, par rapport à la
fonction et à la distribution, et enfin G Canniggia a montré l’importance des éléments
permanents et des persistances dans la croissance de la ville et dans la détermination de sa
forme physique .
- L’équipe animée par André Chastel qui a mis en évidence sur les quartiers des Halles,
le rapport entre le parcellaire, la forme urbaine et l’architecture urbaine. (F Boudon, A
Chastel, A Cousy et F Hamon : Système de l’architecture urbaine : Le quartier des halles à
Paris 1977)
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LA REACTION CONTRE LES CONGRES INTERNATIONAUX D’ARCHITECTURE
MODERNE (C.I.A.M)
De même, Ivor samuels estime que si on peut distinguer plusieurs écoles de pensée dans le
mouvement de la morphologie urbaine ;
- L’école qui se qualifie de ‘ Rationaliste’ animée par les frères Krier, Culot.
- Définir les différents espaces publics, leurs hiérarchies, leurs rapport avec l’espace
privé par une composition urbaine d’ensemble.
Sa méthodologie ne se définit, par ailleurs, que par le regard qu’il porte à la crise urbaine
actuelle comme étant la perte des caractères urbains, ces derniers se manifestent de par
leurs constitutions de quatre structures principales :
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- La structure de l’espace publique collectif : Est l’ensemble des lieux des pratiques et
collectives, propres à une ville et son organisation socio-politique, elle constitue le support
des activités urbaines qu’elle met en relation, en favorisant ainsi les échanges et la
communication généralisée.
- La structure fonctionnelle est l’ensemble des activités qui se déroulent dans un lieu et
qui le fondent en spécifiant sa nature parallèlement.
ATEK SAMIR
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