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Projets

et
contexte urbain

Mr ATEK Samir

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Ce module est une matière d’appui intitulée PROJET ET CONTEXTE URBAIN dans la
thématique n°3 ARCHITECTURE URBAINE, il a un nombre de crédits de 3 et un coefficient
de 2.

OBJECTIF GENERAL DE LA MATIERE D’ENSEIGNEMENT


Acquisition des informations complémentaires nécessaires à l’élaboration d’un savoir
cohérent dans la thématique

OBJECTIFS SPECIFIQUES / THEMATIQUE


Initiation aux multiples dimensions de l’urbain.
Acquisition des concepts de base relatifs à l’urbain (composition, morphologie, typologie,
paysage…).

CONTENU DE LA MATIERE D’ENSEIGNEMENT


Les instruments d’urbanisme : les instruments juridiques (PDAU et POS) et les actes
d’urbanisme.
Espace urbain comme grille de lecture de la ville
Architecture de la ville
Démarche du projet urbain
Les dimensions de la composition urbaine

MODE D’EVALUATION
Nature du contrôle Pondération en %
Rendu 100 %
Total 100%

RÉFÉRENCES & BIBLIOGRAPHIE


Allain Remy. 2004. Morphologie urbaine : géographie, aménagement et architecture de la
ville. Paris, Armand Collin.
Boudon, F. ; Chastel, A. ; Couzy, H. 1977. Système de l’architecture urbaine : le quartier des
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2
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Wilmotte Jean Michel, 1999. Architecture intérieure des villes. Paris : le Moniteur.

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CADRE REGLEMENTAIRE ET LEGISLATIF
REGISSANT L’AMENAGEMENT URBAIN ET
LES INSTRUMENTS D’URBANISME
(LOIS, DECRETS, ARRETES …..)

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1/ LES INSTRUMENTS D’URBANISME EN ALGERIE

La ville algérienne, qui jusqu’au demi siècle dernier jouissait d’une cohérence urbaine, subit
le même sort que toutes les autres villes dans le monde.
En effet devant une croissance urbaine anarchique suite à une explosion démographique et
les mutations socio-économiques, l’Algérie a connu un éclatement de ses structures urbaines
anciennes et leurs ruptures nettes avec les nouvelles productions faites de juxtapositions.
La période coloniale mérite une attention particulière dans la mesure où elle est déterminante
dans la définition des formes urbaines actuelles. L’Algérie a servi dans le domaine foncier de
champs d’expériences en matière juridique et urbanistique.
L’un des faits les plus traumatisants du colonialisme était la politique de peuplement qui
consistait à spolier l’Algérien de sa terre.
Cette politique était couronnée par la grande opération de contrôle territoriale
institutionnalisée en 1863 dans ce qui est appelé le sénatus-consulte. Une sorte de cadastre qui
consistait à délimiter, borner, et porter sur un plan chaque portion du territoire. Ainsi c’est
toute la volonté de soumettre une population par le dictat d’une politique d’assimilation
administrative, qui vide les institutions locales de contenu traditionnel, qui est ici mise en
branle.
En 1958, le plan de Constantine fut établi afin de faire face aux événements multiples (la
guerre, l’exode rural, …). En appliquant les principes de la charte d’Athènes on assiste à
l’introduction de grands ensembles, produits de l’architecture moderne, annonçant les
premières ruptures morphologiques dans la ville Algérienne.

Après l’indépendance, le premier acte qui devrait marquer d’une manière irréversible cette
indépendance était la restauration de l’autorité algérienne sur l’ensemble du territoire national.
L’Algérie choisit comme voie de développement, l’industrialisation, mais l’ampleur d’une
industrialisation d’un rythme accéléré dans un pays sans passé industriel ne peut que poser
des problèmes, en effet cette voie de développement basée sur l’industrie, donc sur la ville,
n’a fait qu’accentuer le phénomène d’urbanisation.
Devant un héritage aussi douloureux que complexe l’idéal d’une société socialiste qui devrait
jouir d’un espace unifié, urbanisé, industrialisé, étatisé donc d’un espace moderne semble
tomber en brèche car cette même société adhère mal à l’espace qu’on a bâti pour elle.

Face à cette situation critique, un ensemble d’actions fut mené.


En 1968, un organisme dit E.T.A.U se voit chargé d’élaborer des études d’urbanisme sur
plusieurs villes, à partir de là, la gestion des villes sera définie par une série de planifications
urbaines, se distinguant par leurs échelles d’intervention et leurs outils.

C’est ainsi que la C.A.D.A.T (1973) est chargée d’élaborer le schéma d’orientation
d’aménagement et de développement. Son objectif est de contrôler les actions à long terme,
publiques et privées. Ce schéma est accompagné de deux instruments de programmation à
court terme : le plan communal de développement (P.C.D) pour toutes les communes et le
plan de modernisation urbain (P.M.U) pour un certain nombre d’agglomérations et de villes.
Leur rôle principal est d’atténuer le déséquilibre entre les communes.
En 1975, le ministère des travaux publics et de la construction (M.T.P.C) conçoit la Z.H.U.N

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(Zone d’habitat urbaine nouvelle) en réponse à la forte demande en logement, ce qui a induit
l’apparition des grands ensembles qu’on retrouve dans toutes les villes d’Algérie.
D’autres organismes virent le jour, il s’agit du C.N.E.R.U (Centre national d’études et de
réalisations en urbanisme). et de l’A.N.A.T (Agence nationale de l’aménagement du
territoire.), chargés respectivement des zones urbaines nouvelles et de l’élaboration des
instruments nécessaires à la concrétisation du choix d’une politique d’aménagement du
territoire.
Ainsi, La promulgation de la loi portant création des réserves foncières avait pour objectif
premier, la satisfaction des besoins de la collectivité en matière d’équipements d’utilité
publique, de logements sociaux et de donner à la commune les moyens de contrôle de son
urbanisation.
Ces périmètres d’urbanisation constituaient l’assise précieuse des pouvoirs publics pour la
pratique d’un urbanisme de choix de terrains, facilité par le plan d’urbanisme directeur (PUD)
qui fixe le cadre de l’aménagement.
Quant aux instruments d’urbanisme, l’idée véhiculée par leurs concepteurs, en plus de mettre
un peu d’ordre dans cette poussée urbaine et de préserver les terrains agricoles, était de créer
une ville nouvelle à la hauteur des nouvelles aspirations de la société.
La conception des PUD dont devait être doté chaque grand ou moyen établissement et des
PUP (plan d’urbanisme provisoire) pour chaque établissement dépassant deux milles habitants
obéissaient à la logique du nombre (construire vite et beaucoup) et la logique du zoning qui
fragmente les établissements en zone résidentielle, administrative et zone d’activité
.
En effet, le P.U.D (Plan d’urbanisme directeur.), qui est un instrument de programmation
spatiale. Son caractère est tout aussi programmatique et général et il tient peu compte de la
spécificité locale.
Le P.U.D s'appliquait à la commune, et il est fait obligation aux communes non dotées de
P.U.D., et dans l'attente de son établissement, d'arrêter un plan d'urbanisme provisoire,
(P.U.P.), avec l'assistance d'un comité technique.
Le P.U.D., établit, pour une période de 10 à 15 ans, une corrélation entre les besoins
démographiques et socioéconomiques et l'occupation du sol, selon les activités principales de
la ville: industrielle, résidentielle, services et réseaux.
Ainsi, toutes les mesures programmatives et autres réglementations ont engendré des
insuffisances telles : Incohérence des programmes, bidonvilisation de certains quartiers
périphériques, problème d’adaptation des populations aux nouvelles constructions.
Désormais, l’habitat était pensé en fonction d’impératifs économiques et politiques. On ne
consent guère de place à la composante culturelle.
Ainsi, s’est noué la crise urbaine en Algérie ; Car au lieu de rechercher un espace urbain
enraciné dans les modes de vie Algériens, on a eu des solutions plutôt technico - économiques
qui ont donné lieu à la réalisation dans la périphérie des villes, des dizaines de cités «sans
âme »comprenant des milliers de logements standardisés, le plus souvent, non accompagnés
des équipements collectifs adéquats.
Partant de cet état critique dans lequel se trouvent nos villes, il était temps de rompre avec
certaines pratiques. Pratiques des localisations des programmes, des normes techniques et
économiques, que, nous, produisaient les P.U.D, les Z.H.U.N et les grands ensembles, des
villes sans passé et sans histoire.

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Avec l’ouverture démocratique consacrée par la constitution de 1989, on passe d’une
intervention de l’état dans le domaine de l’aménagement urbain et de la construction marquée
par une exclusivité y compris en matière de transactions foncières à des réformes
économiques qui ont établi de nouveaux rapports en la matière basés sur le droit à la propriété
et par conséquent de la liberté d’entreprendre.
C’est dans cette perspective qu’un certain nombre de lois ont été promulguées pour donner
une assise juridique à cette nouvelle orientation de la planification qui rentre dans le cadre
d’une économie de marché. Notons entre autre,

1. La loi d’orientation foncière 90-25 du 18 novembre 1990 qui va faire obligation aux
collectivités locales d’identifier le statut du foncier,
2. La loi domaniale n°90-30 du 1er décembre 1990 qui va définir le domaine privé et
public de l’état,
3. La loi 90-29 du 1er décembre 1990 relative à l’aménagement et l’urbanisme qui a pour
objet d’édicter les règles générales visant à organiser la production du sol urbanisable,
la formation et la transformation du bâti dans le cadre d’une gestion économe des
sols, ainsi que la définition des instruments d’urbanisme constitués par les plans
directeurs d’aménagement et d’urbanisme PDAU et par les plans d’occupation des
sols POS
. Les instruments d’aménagement et d’urbanisme fixent les orientations fondamentales
d’aménagement des territoires intéressés et déterminent les prévisions et les règles
d’urbanisme. Cette loi sera suivie d’un décret exécutif en 1991

 Décret exécutif n° 91-175 du 28 mai 1991 définissant les règles générales


d’aménagement d’urbanisme et de construction, lesquelles définissent les conditions
auxquelles doivent satisfaire les projets de lotissements ou de construction

 Décret exécutif n° 91-176 du 28 mai 1991 fixant les modalités d’instruction et de


délivrance du certificat d’urbanisme, du permis de lotir, du certificat de morcellement,
du permis de construire, du certificat de conformité et du permis de démolir

 Décret exécutif n° 91-177 du 28 mai 1991 fixant les procédures d’élaboration et


d’approbation du plan directeur d’aménagement et d’urbanisme et le contenu des
documents y afférents

 Décret exécutif n° 91-178 du 28 mai 1991 fixant les procédures d’élaboration et


d’approbation des plans d’occupation des sols ainsi que le contenu des documents y
afférents
En se prononçant sur la portée des instruments et à la lumière des premières concrétisations
sur le terrain, il est intéressant de noter que les contraintes rencontrées en matière d’étude ne
tiennent pas fondamentalement leurs causes dans les procédures réglementaires des
instruments d’urbanisme mais beaucoup plus dans l’environnement et les acteurs chargés de
l’application de ces procédures. Les carences relevées à ce niveau découlent essentiellement :

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- Du peu d’intérêt accordé (par méconnaissance, faiblesse des moyens
existants…) par les maîtres d’ouvrage à préparer rigoureusement le lancement
de leurs études en hiérarchisant les problèmes de leur espace communal et en
construisant une réelle problématique à partir de laquelle le bureau d’étude
proposera des alternatives de solutions.

- De la difficulté dans la collecte et la disponibilité des informations actualisées


concernant le territoire d’étude (absence d’archives, de statistiques…).

- Du peu d’importance accordé à la concertation qui occupe dans les procédures


d’élaboration des études de PDAU et de POS une place importante.

- Absence de complémentarité des actions dues à une ambiguïté qui caractérise


la maîtrise d’œuvre.
- Absence d’encadrement au niveau des instances chargées du domaine de
l’urbanisme.

D’autres lois seront promulguées en fonction des exigences qu’imposent les contextes
internationaux et nationaux
Ainsi, sur le plan environnemental, l’Algérie a participé aux différents sommets
internationaux pour la protection de l’environnement ainsi que la signature et la ratification de
plusieurs accords et traités démontrant une prise de conscience aux préoccupations mondiales
de l’heure. Elle a marqué son adhésion aux questions liées au développement durable et
recommandations préconisées par les institutions internationales.
Plus d’une vingtaine de conventions et de protocoles internationaux conclus dans le domaine
de l’environnement ont été ratifiés
L’intérêt que porte l’Algérie à la préservation de l’environnement et les préoccupations
qu’elle affronte dans ce domaine très sensible l’ont incité à initier des projets de coopération
internationale :
L’institutionnalisation du développement durable est passée par l’adoption de nombreuses
lois, décrets exécutifs, création d’institutions visant à la protection de l’environnement, cela
démontre l’intérêt que présente l’Algérie en matière de législation de l’environnement.

Au niveau législatif les principales lois et décrets en rapport avec l’environnement,


l’urbanisme, la construction et issues des préoccupations du développement durable arrivent
tardivement malgré la participation assez précoce de l’Algérie aux travaux des institutions
internationales.
1. . Loi (99-09) du 28 Juillet 1999. Relative à la maitrise de l’énergie qui couvre
l’ensemble des mesures mises en œuvre en vue de l’utilisation rationnelle de l’énergie,
du développement des énergies renouvelables et de la réduction de l’impact du
système énergétique sur l’environnement ;

2. La loi 01-20 du 12 décembre 2001relative à l’Aménagement et Développement


Durable du Territoire qui définit les orientations et les instruments d’aménagement
du territoire de nature à garantir un développement harmonieux et durable de l’espace
national ;

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3. Loi n° 02-02 du 5 février 2002 relative à la protection et à la valorisation du littoral

4. La loi n° 03-10 du 19 Juillet 2003 relative à la Protection de l’environnement dans


le cadre du développement durable et reprend les principes fondamentaux définis
par les instances internationales. Elle a pour objectif de promouvoir un développement
national durable et de prévenir toute forme de pollution ou de nuisance causée à
l’environnement en garantissant la sauvegarde de ses composantes

5. Loi 04-03 promulguée le 23 Juin 2004, relative à la Protection des zones de


montagnes dans le cadre du développement durable , ainsi on met un terme à la
politique d’aménagement unitaire du territoire. Cette loi défini et classe les zones de
montagnes ainsi que les massifs montagneux, elle fixe les prescriptions et condition de
prise en charge des zones de montagnes lors de l’élaboration des instruments
d’aménagement du territoire, des prescriptions pour chaque zone de montagne seront
élaborées dans un règlement d’aménagement du territoire du massif montagneux

Le tremblement de terre du 21 mai 2003 qui a endeuillé l’Algérie par un nombre effarant
de morts ou de nombreux effondrements sont dus non seulement à la qualité médiocre de la
construction et au non respect des normes techniques et architecturales, mais aussi aux
constructions illégales sur des terrains instables. Cette catastrophe naturelle a précipité la
promulgation de nouvelles lois

1. Arrêté du 11 janvier 2004 portant approbation du document technique réglementaire


relatif aux "Règles parasismiques algériennes RPA 99/version 2003"

2. Loi n° 04-05 du 14 août 2004 modifiant et complétant la loi n° 90-29 du 1er


décembre 1990 relative à l'aménagement et l'urbanisme.
Les instruments d'aménagement et d'urbanisme définissent les conditions
d'aménagement et de construction en prévention des risques naturels et
technologiques. Ainsi, les zones sismiques sont identifiées et classées selon leur degré
de vulnérabilité au risque sismique.
" Les projets de construction soumis à permis de construire doivent être élaborés
conjointement par un architecte et un ingénieur agréés, dans le cadre d'un contrat de
gestion de projet.

3. Loi n° 04-20 du 25 décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs et à


la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable . Cette loi vise
à prévenir et prendre en charge les effets des risques majeurs sur les établissements
humains, leurs activités et leur environnement dans un objectif de préservation et de
sécurisation du développement et du patrimoine des générations futures.
L'amélioration de la connaissance des risques, le renforcement de leur surveillance et
de leur prévision ainsi que le développement de l'information préventive sur ces
risques

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1. Décret exécutif n° 05-317 du 10 septembre 2005 modifiant et complétant le décret
exécutif n° 91-177 du 28 mai 1991 fixant les procédures d’élaboration et
d’approbation du plan directeur d’aménagement et d’urbanis me et le contenu
des documents y afférents. Cette modification porte essentiellement sur
La partie d’aménagement proposée compte tenu des orientations en matière
d’aménagement du territoire, de protection du littoral et d’atténuation des risques
naturels et technologiques.
L’affectation dominante des sols et s’il y a lieu, la nature des activités interdites ou
soumises à des prescriptions particulières notamment celles édictées par le plan
d’aménagement côtier prévu par la loi n° 02-02du 5 février 2002.
Les zones et les terrains exposés aux risques naturels, notamment les failles sismiques,
les glissements ou effondrements de terrain, coulées de boue, tassements, liquéfaction,
éboulements, inondations.
Les périmètres de protection des zones et les terrains exposés aux risques
technologiques présentés par les établissements et les infrastructures, notamment les
installations chimiques et pétrochimiques,
Les zones sismiques et leur classement selon leur degré de vulnérabilité au risque
sismique.
Les risques majeurs découlant du plan général de prévention et des plans particuliers
d’intervention. Un plan délimitant les périmètres des zones et des terrains exposés aux
risques naturels et/ou technologiques et les plans particuliers d’intervention.
La délimitation des zones et des terrains soumis aux risques naturels est effectuée au
moyen d’études sismiques, géotechniques ou spécifiques. La délimitation des
périmètres de protection des établissements, installations ou des infrastructures
présentant des risques technologiques est effectuée, en conformité avec les
prescriptions légales et réglementaires en vigueur. Les zones et les terrains exposés
aux risques naturels et/ou technologiques sont transcrits sur le plan directeur
d’aménagement et d’urbanisme sur proposition des services chargés de l’urbanisme
territorialement compétents, dans les mêmes formes qui ont prévalu à l’approbation du
plan”.
“ Le plan directeur d’aménagement et d’urbanisme prend en charge l’ensemble des
prescriptions édictées par les lois n° 02-02 du 5 février 2002 et n° 04-20 du 25
décembre 2004, ”.

2. Décret exécutif n° 05-318 du 10 septembre 2005 modifiant et complétant le décret


exécutif n° 91-178 du 28 mai 1991 fixant les procédures d’élaboration et
d’approbation du plan d’occupation des sols ainsi que le contenu des documents
y afférents cette modification porte essentiellement sur l’ élaboration d’une carte
(échelle 1/500° ou 1/1000°) délimitant les zones exposées aux risques naturels et
technologiques, accompagnée de rapports techniques y afférents, ainsi que les risques
majeurs découlant du plan général de prévention. La délimitation des zones et des
terrains exposés aux risques naturels est effectuée conformément aux moyens d’études
géotechniques et de microzonation sismique, à l’échelle du plan d’occupation des sols.
Le plan d’occupation des sols prend en charge l’ensemble des prescriptions édictées
par les lois n° 02-02 du 5 février 2002 et n° 04-20 du 25 décembre 2004,”.

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3. Décret exécutif n° 06-03 du 7 janvier 2006 modifiant et complétant le décret
exécutif n° 91-176 du 28 mai 1991 fixant les modalités d’instruction et de
délivrance du certificat d’urbanisme, du permis de lotir, du certificat de
morcellement, du permis de construire, du certificat de conformité et du permis
de démolir .
Cette modification porte sur :
Les prescriptions d’aménagement et d’urbanisme applicables au terrain ; les servitudes
affectant le terrain et autres prescriptions techniques particulières

L’apparition en surface de failles sismiques actives ;

Les mouvements de terrain (glissement, effondrement, coulée de boue, tassement,


liquéfaction, éboulement...) ;les terrains inondables ; les risques technologiques
constitués par les établissements industriels dangereux, les canalisations de transport
de produits pétroliers et de gaz et les lignes de transport d’énergie..

. Les pièces relatives à la conception architecturale et aux études de génie civil


accompagnant la demande de permis de construire doivent être, élaborées
conjointement, conformément aux dispositions de l’article 55 de la loi n° 90-29 du 1er
décembre 1990, susvisée, et visées, chacune pour ce qui la concerne, par l’architecte et
l.ingénieur en génie civil, exerçant selon les dispositions légales en vigueur.
Un examen du dossier architectural de projets de construction peut être demandé aux
services de l’urbanisme territorialement compétent en vue de l’obtention d’un avis
préliminaire avant l’élaboration des études techniques comprenant le génie civil et les
corps d’état secondaires..
. Il est institué auprès du ministre chargé de l’urbanisme, de chaque wali et de chaque
président d’assemblée populaire communale, un comité de contrôle des actes
d’urbanisme, ci-après désigné .Le comité.
. Le comité est chargé : de la coordination en matière de procédure d’instruction des
demandes des actes d’urbanisme ; de la supervision des travaux en conformité avec les
autorisations délivrées ; du suivi des requêtes introduites auprès des autorités
compétentes en matière de délivrance des actes d’urbanisme.

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1 LES INSTRUMENTS D’URBANISME
EN REFERENCE A LA LOI N°90-29 DU 1 12 1990 MODIFIEE ET COMPLETEE PAR LA LOI N° 04
– 05 DU 14 08 2004 RELATIVE A L’AMENAGEMENT ET L’URBANIS ME

Les instruments d’urbanisme sont constitués par :


Les plans directeurs d’aménagement et d’urbanisme PDAU
Les plans d’occupation des sols POS.
Les instruments d’aménagement et d’urbanisme
1. fixent les orientations fondamentales d’aménagement des territoires intéressés et
déterminent les prévisions et les règles d’urbanisme.
2. Ils définissent les conditions permettant :
D’une part :
Rationaliser l’utilisation de l’espace
Préserver les terres agricoles
Protéger les périmètres sensibles, les sites, les paysages

D’autre part

Prévoir des terrains


 Aux activités économiques et d’intérêt général
 Aux constructions pour la satisfaction des besoins présents et futurs en matière
d’équipements collectifs, de services, d’activités et de logements.

Ils définissent les conditions d’aménagement et de construction en prévention des risques


naturels et technologiques

LE PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME PDAU

Décret exécutif n° 91 – 177 du 28 05 1991 modifié et complété par le Décret exécutif n° 05-317 du 10 09 2005
Fixant les procédures d’élaboration et d’approbation du plan directeur d’aménagement et d’urbanisme et le contenu
des documents y afférents

- Le plan directeur d’aménagement et d’urbanisme PDAU est un « instrument de


planification spatiale et de gestion urbaine » il fixe les orientations fondamentales de
l’aménagement du territoire de la ou des communes concernées en tenant compte des schémas
d’aménagement et plans de développement : il définit les termes de référence du plan
d’occupation des sols

Objectifs

Le PDAU a comme objectifs:


 Définition des grands projets d’équipement, de services et d’infrastructures au niveau
local.
 Concrétiser une politique de préservation des espaces sensibles (forêt, littoral,
patrimoine, environnement, etc) de la collectivité locale.

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 Identifier le cadre de développement spatial communal.
Apprécier les incidences de l’aménagement sur le long terme

Le PDAU est caractérisé par:


 Son caractère obligatoire pour les collectivités territoriales.
 Il est opposable aux tiers.
 Il vise le long terme (20 ans).
 Il est issu d’une opération de maîtrise d’ouvrage urbaine complexe (différents secteurs
associés) et est le fruit d’un travail d’équipes pluridisciplinaires pour ce qui est de la
maîtrise d’œuvre urbaine.

le ou les présidents des assemblées populaires communales ou l’établissement public


intercommunale, font connaitre par écrit aux président des chambres de commerces et de
l’agriculture, aux présidents des organisations professionnelles et aux présidents des
associations locales d’usagers, la décision prescrivant l’établissement du plan directeur
d’aménagement et d’urbanisme

Ces destinataires, disposent de 15 jours à compter de la réception de la lettre, pour faire


connaitre s’ils veulent être associés à l’élaboration du plan directeur d’aménagement et
d’urbanisme et dans l’affirmative, désignent leurs représentants

Le président ou les présidents des assemblées populaires communales prennent un arrêté


précisant la liste des administrations publiques organismes et services publics et associations
ayant demandé à être consultés sur le projet du plan directeur ‘aménagement et d’urbanisme

Sont obligatoirement consultés

Au titre des administrations publiques, les services de l’état chargés au niveau de la wilaya :

 De l’urbanisme
 De l’agriculture
 De la régulation économique
 De l’hydraulique
 Des transports
 Des travaux publics
 Des monuments et sites
 Des postes et télécommunication
 De l’environnement
 De l’aménagement du territoire
 Du tourisme

Au titre des organismes et services publics, chargés au niveau local

 De la distribution d’énergie
 Des transports
 De la distribution de l’eau

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LE CONTENU DU PLAN D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME PDAU

Il est composé : :

1. UN RAPPORT D’ORIENTATION

Qui présente :

 A / l’analyse de la situation existante et les principales perspectives de


développement compte tenu de l’évolution économique,
démographique, sociale et culturelle du territoire considéré.

 B / la partie d’aménagement proposée compte tenu des orientations en


matière d’aménagement du territoire de protection du littoral et
d’atténuation des risques naturels et technologiques

2. UN REGLEMENT

Qui fixe les règles applicables pour chaque zone, il doit déterminer

 A / L’affectation dominante des sols et s’il y a lieu, la nature des


activités interdites ou soumises à des prescriptions particulières
notamment celles édictées par le plan d’aménagement côtier prévu par
la loi n° 02 - 02 du 05 02 2002

 B/ La densité générale exprimée par le coefficient d’occupation du sol

 C/ Les servitudes à maintenir, à modifier ou à créer

 D/ Les périmètres d’intervention des plans d’occupation des sols avec


les termes de références y afférant en faisant apparaitre les zones
d’interventions sur les tissus urbains existants et ceux des zones à
protéger

 E/ La localisation et la nature des grands équipements, des


infrastructures, des services et des activités

 F/ Les zones et les terrains exposés aux risques naturels notamment les
failles sismiques, les glissements ou effondrements de terrain, coulées
de boue, tassements, liquéfaction, éboulements, inondations

 G/ Les périmètres de protection des zones et les terrains exposés aux


risques technologiques présentés par les établissements et les
infrastructures, notamment les installations chimiques et
pétrochimiques, les canalisations des hydrocarbures et de gaz, les lignes
énergétiques ;

 H/ Les zones sismiques et leur classement selon leur degré de


vulnérabilité au risque sismique

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 I/ Les risques majeurs découlant du plan général de prévention et des
plans particuliers d’intervention

3. DES DOCUMENTS GRAPHIQUES :

Comprenant les plans suivants :

 A / Un plan d’état de fait faisant ressortir le cadre bâti actuel, les voiries
et les réseaux divers les plus importants

 B / un plan d’aménagement délimitant


:
 Les secteurs urbanisés, urbanisables, ‘urbanisation
future et non urbanisable

 Certaines parties du territoire, le littoral, les terres


agricoles à potentialité élevée ou bonne, les
territoires à caractère naturel et culturel marqué

 les périmètres d’intervention des plans d’occupation


des sols

 C / un plan de servitude à maintenir, à modifier ou à créer

 D/ un plan d’équipement faisant ressortir le tracé des voiries,


d’adduction en eau potable et d’assainissement les plus importants ainsi
que la localisation des équipements collectifs et ouvrages d’intérêt
public

 E / un plan délimitant les périmètres de zones et des terrains exposés


aux risques naturels et / ou technologiques et les plans particuliers
d’intervention
La délimitation des périmètres des zones et des terrains soumis aux
risques naturels est effectuée au moyen d’études sismiques,
géotechniques ou spécifiques
La délimitation des périmètres de protection des établissements,
installations ou des infrastructures présentant des risques
technologiques est effectuée en conformité avec les prescriptions
légales et réglementaires en vigueur
Les zones et les terrains exposés aux risques naturels et:/ ou
technologiques sont transcrits sur le plan directeur d’aménagement et
d’urbanisme sur proposition des services chargés de l’urbanisme
territorialement compétents, dans les même formes qui ont prévalu à
l’approbation du plan

Le plan directeur d’aménagement et d’urbanisme prend en charge l’ensemble des


prescriptions édictées par les lois n° 02 -02 du 05 02 2002 et n° 04 -20 du 25 12 2004

15
1 –le plan d’occupation du sol POS
Décret exécutif n° 91 – 178 du 28 05 1991 modifié et complété par le Décret exécutif n° 05-318 du 10 09 2005
Fixant les procédures d’élaboration et d’approbation du plan directeur d’aménagement et d’urbanisme et le contenu
des documents y afférents

- Le POS fixe d’une façon détaillée les droits d’usages des sols et de construction dans le
respect des dispositions du PDAU. A cet effet il :
- Fixe pour le ou les secteurs concernés la forme urbaine,
l’organisation et les droits de construction ainsi que l’utilisation
des sols.
- Définit la quantité minimale et maximale d’une construction
autorisée exprimée en m² de plancher ou en m 3 de volume
bâti, les types de constructions autorisées et leurs usages.
- Détermine les règles concernant l’aspect extérieur des
constructions.
- Délimite l’espace public, les espaces verts, les emplacements
réservés aux ouvrages publics et installations d’intérêt général
ainsi que les tracés et les caractéristiques des voies de
circulation.
- Précise les servitudes, les quartiers, rues, monuments et sites à
protéger.
- Localise les terrains agricoles à préserver et à protéger.

Le président ou les présidents des assemblées populaires communales prennent un arrêté


précisant la liste des administrations publiques, organismes et services publics et associations
ayant demandé à être consultés sur le projet du plan d’occupation des sols.

Sont obligatoirement consultés :

a) Au titre des administrations publiques, les services de l’Etat chargés au niveau de la


wilaya :

- de l’urbanisme,
- de l’agriculture,
- de la régulation économique,
- de l’hydraulique,
- des travaux publics,
- des transports,
- des monuments et sites,
- des postes et télécommunications,
- de l’environnement,
- de l’aménagement du territoire,
- du tourisme.

16
b) Au titre des organismes et services publics, ceux chargés au niveau local :

- de la distribution d’énergie,
- des transports,
- de la distribution de l’eau.

Cet arrêté fait l’objet d’un affichage pendant un mois au siège de ou des assemblées
populaires communales concernées et notifié aux administrations publiques, aux organismes
et services publics, aux associations et aux services de l’Etat concernés au titre du présent
article.

DU CONTENU DU PLAN D’OCCUPATION DES SOLS POS

Le plan d’occupation des sols se traduit par :

1. UN REGLEMENT
qui contient :

a) la note de présentation dans laquelle sera justifiée la comptabilité des dispositions


du plan d’occupation des sols avec celles du plan directeur d’aménagement et
d’urbanisme ainsi que le programme retenu pour la ou les communes concernés
en fonction de leurs perspectives de développement.

b) la partie de règles fixant pour chaque zone homogène et en tenant compte des
dispositions particulières applicables à certaines parties du territoire telles que
définies au chapitre IV de la loi n° 90-29 du 1er décembre 1990.

Ces dispositions concernent l’occupation des sols de la partie bâtie (les surfaces
des planchers de la construction à respecter notamment) et la partie non bâtie telle
que les accès et les voiries, les dessertes par les réseaux, les caractéristiques des
terrains, l’implantation des constructions par rapport aux voies et emprises
publiques, l’implantation des constructions par rapport aux limites séparatives,
l’implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même
propriété, la hauteur des constructions, l’aspect extérieur, le stationnement et enfin
les espaces libres et les plantations.

Le règlement précise, en outre, la nature des ouvrages et des équipements publics


ainsi que leur implantation et identifie les voiries et réseaux divers à la charge de
l’Etat tels que définis dans le plan directeur d’aménagement et d’urbanisme et
ceux à la charge des collectivités locales ainsi que l’échéancier de leur réalisation.

17
2. DES DOCUMENTS GRAPHIQUES

Qui se composent notamment :

a) d’un plan de situation (échelle 1/2000 ou 1/5000),

b) d’un plan topographique (échelle 1/500 ou 1/1000),

c) d’une carte (échelle 1/500 ou 1/1000) délimitant les zones exposées aux risques
naturels et technologiques, accompagnée de rapports techniques y afférents, ainsi
que les risques majeurs découlant du plan général de prévention. La délimitation
des zones et des terrains exposés aux risques naturels est effectuée conformément
aux moyens d’études géotechniques et de microzonation sismique, à l’échelle du
plan d’occupation des sols. La délimitation des périmètres de protection ou de
servitude des installations de toute nature et des infrastructures présentant des
risques technologiques, est effectuée en application des prescriptions légales et
réglementaires en vigueur. Les zones et les terrains exposés aux risques naturels
et/ou technologiques, classés selon leur degré de vulnérabilité, sont transcrits sur le
plan d’occupation des sols sur proposition des services chargés de l’urbanisme,
territorialement compétents, dans les mêmes formes qui ont prévalu à
l’approbation du plan”.

d) D’un plan de l’état de fait (échelle 1/500 ou 1/ 1000) faisant ressortir le cadre
bâti actuel ainsi que les voiries, réseaux divers et servitudes existantes

e) D un plan d’aménagement général (échelle 1/500 ou 1/1000) déterminant


Les zones réglementaires homogènes

L’implantation des équipements et ouvrages d’intérêt général et


d’utilité publique,

Le tracé des voiries et réseaux divers en mettant en évidence ceux


à la charge de l’état tels que définis par le plan directeur
d’aménagement et d’urbanisme et ceux à la charge des collectivités
locales

Les espaces qui de par leur spécificité sont à préserver

f) D’un plan de composition urbaine (échelle 1/500 ou 1/1000) contenant


notamment les éléments du règlement tels que définis au point 1b du présent
article, accompagné d’une ou d’axonométrie illustrant les formes urbaines et
architecturales souhaitées pour le ou les secteurs considérés

18
A l’exception du plan de situation, tous les plans cités au point 2 sont établis
obligatoirement à l’échelle 1/500 lorsque le plan d’occupation des sols concerne
des secteurs urbanisé

Le plan d’occupation des sols prend en charge l’ensemble des prescriptions édictées
par les lois n° 02-02 du 5 février 2002 et n° 04-20 du 25 décembre 2004.

-2 LES ACTES D’URBANISME


Décret exécutif n°91-176 du 28 MAI 1991 complété et modifié par le décret exécutif n° 06-03 DU 07 JANVIER 2006
Fixant les modalités d’instruction et de délivrance du certificat d’urbanisme, du permit de lotir, du certificat de
morcellement, du permis de construire, du certificat de conformité et du permis de démolir

2- 1 LE CERTIFICAT D’URBANISME

Le certificat d’urbanisme est le document délivré à la demande de toute personne intéressée,


indiquant les droits à construire et les servitudes de toutes natures affectant le terrain
considéré

la demande de certificat d’urbanisme

Elle doit comporter les indications suivantes :

1. L’identité de l’intéressé
2. L’objet de la demande
3. Le nom du propriétaire du terrain
4. L’adresse
5. La superficie et si elles existent, les références cadastrales

Elle est accompagnée des pièces suivantes

1. Un plan de situation
2. Un plan de terrain établi à l’échelle approprié

Dépôt du dossier

La demande et les pièces qui l’accompagnent doivent être déposées auprès des services
concernés de la commune dont va relever le projet de construction

4. Délai de délivrance :
le certificat d’urbanisme doit être délivré dans les deux 2 mois qui suivent la date de dépôt de la demande il
doit indiquer :

19
 Les prescriptions d’aménagement et d’urbanisme applicable au terrain
 Les servitudes affectant le terrain et autres prescriptions techniques particulières
 La desserte du terrain par des réseaux d’infrastructures publics existants ou prévus
 Les risques naturels pouvant affecter le site concerné et ceux identifiés ou cartographiés
pouvant limiter ou exclure la constructibilité du terrain d’implantation du projet, notamment :

- l’apparition en surface de failles sismiques actives

- les mouvements de terrain (glissement, effondrement, coulée de boue, tassement,


liquéfaction, éboulement….)

- les terrains inondables ;

- Les risques technologiques constitués par les établissements industriels dangereux, les
canalisations de transport de produits pétroliers et gaz et les lignes de transport d’énergie

6. la validité du certificat d’urbanisme est d’une (1) année à compter de la date de sa notification

. Recours :
Droit d’introduction d’un recours hiérarchique ou une action en justice.
le titulaire du certificat d’urbanisme non convaincu de la réponse qui lui est notifiée, ou en cas
de silence de l’autorité compétente dans les délais requis, peut introduire un recours
hiérarchique ou introduire une action auprès de la juridiction compétente

1-2-2 PERMIS DE LOTIR

La demande de permis de lotir doit être formulée et signée par le propriétaire ou son
mandataire
L’intéressé doit fournir à l’appui de sa demande
Une copie de l’acte de propriété

La demande de permis de lotir est accompagnée d’un dossier comprenant les pièces suivantes

1. le plan de situation établi à l’échelle 1/2000 ou 1/5000 comprenant


l’orientation, les infrastructures de desserte avec indication de leur nature et de

20
leur dénomination ainsi que les points de repères permettant de localiser le
terrain

2. Les plans utiles à l’échelle 1/200 ou 1/500 comportant les indications suivantes
o Les limites de terrain et sa superficie

o Les courbes de niveau et la surfaces de nivellement avec leurs


caractéristiques techniques principales et les points de
raccordement des voies et réseaux divers

 La délimitation des lots projetés avec


 le tracé de la voirie,
 des réseaux d’alimentation en eau potable, d’incendie,
d’évacuation des eaux usées
 des réseaux de distribution de gaz, d’électricité, de téléphone et
d’éclairage public

La localisation des aires de stationnement et des espaces libres, et celles des servitudes
particulières

L’implantation, la nature et la forme urbaine des constructions projetées y compris celles


relatives aux équipements collectifs

1 Une notice précisant les dispositifs :


Au traitement destiné à débarrasser les eaux résiduaires industrielles de toute substance
liquide solide ou gazeuse préjudiciable à la santé publique, à l’agriculture ou à
l’environnement

Au traitement destiné à débarrasser les fumées et émissions gazeuses de toute substance


préjudiciable à la santé publique

La demande de permis de lotir et les pièces qui l’accompagnent, sont adressées en cinq
exemplaires au président de l’assemblée populaire communale du lieu d’implantation

PERMIS DE CONSTRUIRE

1. OBJET :
Toute construction ou transformation de construction, est subordonnée à la possession du
permis de construire,

2. DOSSIER ADMINISTRATIF :
La demande du permis de construire doit être formulée et signée par le propriétaire ou son
mandataire, ou par le locataire dûment autorisé ou par l’organisme ou service affectataire du
terrain ou de la construction.

21
Le pétitionnaire doit fournir à l’appui de sa demande soit :

- Une copie de l’acte de propriété, ou celle du certificat de possession

- Un mandat, conformément aux dispositions de l’ordonnance n° 75-58 du 26 septembre


1975 susvisée.

- Une ampliation de l’acte administratif ayant prononcé l’affectation du terrain ou de la


construction.

3. DOSSIER TECHNIQUE :
La demande du permis de construire est accompagnée d’un dossier comprenant les pièces
suivantes :

3.1. le plan de situation à l’échelle 1/2000 ou 1/5000, comportant l’orientation, les voies
de desserte avec indication de leur nature et de leur dénomination ainsi que, les
points de repères permettant de localiser le terrain.

3.2. le plan de masse de construction et d’aménagement à l’échelle 1/200 ou 1/500


comportant les indications suivantes :

- les limites du terrain, sa superficie, son orientation, et le tracé des clôtures le cas
échéant,

- les courbes de niveau ou la surface de nivellement, et les coupes schématiques du


terrain,

- la nature, la hauteur ou le nombre d’étages des constructions voisines,

- la hauteur ou le nombre d’étages des constructions existantes et projetées sur le


terrain, ainsi que la destination des espaces construits et non construits,

- la surface totale de planchers et la surface construite au sol,

- l’indication des réseaux de viabilité desservant le terrain avec leurs


caractéristiques techniques principales ainsi que, les points de raccordement et
le tracé des voiries et réseaux projetés sur le terrain.

3.3. les plans à l’échelle 1/50 des distribution intérieures des différents niveaux de
construction, comportant les réseaux d’adduction d’eau potable, d’évacuation des
eaux usées, d’électricité et de chauffage, ainsi que les façades y compris celles des
clôtures et les coupes utiles.

La destination des différents locaux devra figurer sur les plans. Pour les projets de
transformation de façades ou de gros œuvres, les parties anciennes conservées ou
démolies ainsi que celles projetées, doivent apparaître distinctement.

22
Une notice comporte le devis descriptif des travaux ainsi que les délais de réalisation.

3.4. les références du permis de lotir pour les constructions projetées sur un terrain faisant
partie d’un lotissement à usage d’habitation ou autre.

3.5. une notice accompagnée de schémas utiles et comportant les indications suivantes :

 les effectifs et la capacité d’accueil de chaque local,

 le mode de construction des structures et toitures, ainsi que la nature des


matériaux utilisés,

 la description sommaire des organes de production, de transformation, de


stockage des matières premières et des produits manufacturés,

 les moyens particuliers de défense et de secours contre l’incendie,

 la nature et les quantités de substances liquides, solides ou gazeuses préjudiciables


à la santé publique, à l’agriculture et à l’environnement, contenues dans les eaux
usées évacuées et les émissions gazeuses, ainsi que le dispositif de traitement, de
stockage et de filtrage.

 Le niveau du bruit, produit par les constructions à usage industriel et commercial


et établissements destinés à recevoir du public.

3.6. l’arrêté du wali y autorisant la création ou l’extension d’établissements industriels et


commerciaux classés dans les catégories d’établissements dangereux insalubres et
incommodes.

3.7. L’étude d’impact prévue par les dispositions du décret n° 98-78 du 27 février 1990
susvisé, pour les projets qui y sont assujettis.

3.8. L’étude de génie civil.

3.9. Les études des corps d’état secondaires, pour les projets autres que ceux destinés à
l’habitation individuelle.

Les pièces relatives à la conception architecturale et aux études de génie civil accompagnant
la demande de permis de construire doivent être élaborées conjointement, , et visées, chacune
pour ce qui la concerne, par l’architecte et l’ingénieur en génie civil, exerçant selon les
dispositions légales en vigueur.

23
Un examen du dossier architectural de projets de construction peut être demandé aux services
de l’urbanisme territorialement compétent en vue de l’obtention d’un avis préliminaire avant
l’élaboration des études techniques comprenant le génie civil et les corps d’état secondaires.

4. DEPOT :

Dans tous les cas, la demande de permis de construire et les dossiers qui l’accompagnent, sont
adressés en cinq (5) exemplaires au président de l’assemblée populaire communale de la
commune du lieu d’implantation.

La date de dépôt de la demande est constatée par un récépissé délivré par le président de
l’assemblée populaire communale, après vérification des pièces nécessaires qui devront être
conformes à la composition des dossiers telle que prescrite.

La nature des pièces fournies est mentionnée de façon détaillée sur le récépissé.

5. DELAI DE DELIVRANCE
La décision portant permis de construire doit être notifiée au demandeur dans les trois qui suivent le dépôt de sa
demande lorsque la délivrance du permis de construire relève de la compétence du président de l’assemblée
populaire communale en tant que représentant de la commune et de quatre mois pour tous les
autres cas.

- 3 mois, par le P/APC en présence du POS : pour les projets ne relevant pas du Wali ou du
Ministre,
- 4 mois, par le P/APC - en absence du POS : pour les projets ne relevant pas du Wali ou
du Ministre,
- 4 mois, par le Wali, pour les constructions et installations réalisé pour le compte de l’Etat
et de la Wilaya,
- 4 mois, par le Ministre chargé de l’urbanisme, pour les projets structurants d’intérêt
national ou régional.

6. SURSIS A STATUER
La demande de permis de construire peut faire l’objet d’une décision de sursis à statuer.

La décision de sursis à statuer est prononcée par l’autorité compétente qui délivre le permis de construire.

Elle est prononcée lorsque le terrain concerné par la construction est compris dans le périmètre d’une étu de
d’aménagement et d’urbanisme en cours en cours, prescrite au titre de la législation et la règlementation en
vigueur.

La décision de sursis à statuer intervient dans un délai fixé pour l’instruction.

La durée de sursis à statuer ne peut excéder une (1) année.

24
7. RECOURS

Un droit d’introduction d’un recours hiérarchique ou une action en justice peut être mené par le demandeur d’un
permis de construire.

Le permis de construire est réputé caduc si les travaux ne sont pas entrepris ou achevés dans le délai imparti.

PERMIS DE DEMOLIR

1. OBJET :, aucune opération démolition partielle ou totale d’un immeuble ne peut être
entreprise sans l’obtention au préalable d’un permis de démolir, lorsque le dit immeuble est
situé sur un site classé ou en voie de classemnt sur la liste du patrimoine historique,
architectural, touristique, culturel ou naturel, conformément aux dispositions législatives et
réglementauires qui leur sont applicables, ou encore, lorsque l’immeuble à démolir est
solidaire de constructions mitoyennes.

2. DOSSIER ADMINISTRATIF :
La demande de permis de démolir doit être formulée et signée par le propriétaire de
l’immeuble à démolir, son mandataire ou par le service ou organisme public affectataire qui
devra fournir selon le cas :

- Une copie de l’acte de propriété ou du certificat de possession

- Un mandat conformément aux dispositions de l’ordonnance n° 75-58 du 26 septembre


1975, sus visée,

- Une ampliation de l’acte administratif ayant prononcé l’affectation de l’immeuble


considéré.

3. DOSSIER TECHNIQUE :

Le dossier joint à la demande de permis de démolir comprend :

- un plan de situation à l’échelle 1/2000 ou 1/5000,

- un plan de masse à l’échelle 1/500 de la construction à démolir, ou à conserver dans le


cas de démolition partielle,

- un exposé détaillé des motifs de l’opération projetée,

- les données sur les conditions actuelles d’utilisation ou d’occupation,

- l’importance et la nature des travaux de démolition,

- l’affectation éventuelle du site libéré,

- s’il y a lieu, une expertise technique précisant les conditions de la démolition envisagée.

25
4. DEPOT :

La demande de permis de démolir et les dossiers qui l’accompagnent sont adressés en cinq (5)
exemplaires au président de l’assemblée populaire communale de la commune du lieu
d’implantation de la démolition.

La date de dépôt de la demande est constatée par le récépissé délivré par le président de
l’assemblée populaire communale territorialement compétent.

5. DELAI DE DELIVRANCE

La demande de permis de démolir est instruite par les services compétents de l’urbanisme de la commune au
nom du président de l’assemblée populaire communale.

Un exemplaire de la demande est transmis dans les huit jours qui suivent son dépôt, au service
de l’Etat chargé de l’urbanisme au niveau de la wilaya, qui dispose d’un délai d’un mois pour
faire connaître son avis.
Le délai d’instruction est de trois mois à compter de la date de dépôt du dossier de la demande.

Le permis de démolir est délivré en forme d’arrêté.

6. RECOURS

Dans le cas de décision de rejet ou d’avis favorable assorti de réserves spécifiques, la décision et l’avis doivent
être notifiés et motivés au demandeur. Ce dernier a le droit d’introduction d’un recours hiérarchique ou une
action en justice.

Le permis de démolir est réputé caduc si :


- La démolition n’est pas intervenue au bout de 5 ans,
- Les travaux sont suspendus durant 3 ans,
- annulé par décision de justice.

1-2- 5 CERTIFICAT DE MORCELLEMENT

CERTIFICAT DE MORCELLEMENT

1. OBJET :
, le certificat de morcellement est un document qui indique les conditions de possibilité de
division d’une propriété foncière bâtie en deux ou plusieurs lots.

2. DOSSIER ADMINISTRATIF :
La demande de certificat de morcellement doit être formulée et signée par le propriétaire ou son mandataire ;
l’intéressé doit fournir à l’appui à sa demande :

- soit une copie de l’acte de propriété,

- soit un mandat conformément aux dispositions de l’ordonnance 75-58 du 26 septembre 1975 susvisée.

26
3. DOSSIER TECHNIQUE :
La demande de certificat de morcellement est accompagnée d’un dossier comprenant les pièces suivantes :

1. un plan de situation établi à l’échelle 1/2000 ou 1/5000 et comportant l’orientation, les


voies de desserte avec indication de leur dénomination ainsi que, les points de repères
permettant de localiser le terrain.

2. les plans utiles à l’échelle 1/200 ou 1/500 comportant les indications suivantes :

- les limites du terrain et sa superficie,

- le plan de masse des constructions existantes sur le terrain ainsi que la surface
totale des planchers et la surface construite aux sols,

- l’indication des réseaux de viabilité desservant le terrain avec les


caractéristiques techniques principales,

- une proposition de morcellement du terrain,

- la destination des lots projetés dans le cadre de la proposition de morcellement.

4. DEPOT :
La demande de certificat de morcellement et les dossiers qui l’accompagnent sont adressés en
cinq (5) exemplaires au président de l’assemblée populaire communale de la commune du lieu
d’implantation.

La date de dépôt de la demande est constatée par un récépissé délivré par le président de
l’assemblée populaire communale, après vérification des pièces nécessaires qui devront être
conformes à la composition du dossier telle que prescrite.

La nature des pièces fournies est mentionnée de façon détaillée dans le récépissé.

La demande du certificat de morcellement est instruite et délivrée dans les mêmes formes que
celles prévues pour le permis de lotir.

5. DELAI DE DELIVRANCE
Le certificat de morcellement doit être notifié dans les deux (2) mois qui suivent le dépôt de la
demande.

La validité du certificat de morcellement est d’une (1) année à compter de la date de sa


notification.

27
CERTIFICAT DE CONFORMITE

1. OBJET :
le bénéficiaire du permis de construire est tenu à l’achèvement des travaux de construction ainsi que s’il y a lieu
des travaux d’aménagement à sa charge, de se faire délivrer un certificat de conformité des travaux effectués
avec les dispositions du permis de construire.

Le certificat de conformité vaut permis d’habiter, ou autorisation d’admission du public et du personnel, si la


construction est destinée à des fonctions socio-éducatives, aux services, à l’industrie, ou au commerce sous
réserve des dispositions législatives et règlementaires en matière d’exploitatio n d’établissements dangereux,
incommodes ou insalubres.

2. DOSSIER :
Le bénéficiaire du permis de construire dépose dans un délai de trente (30) jours à compter de l’achèvement des
travaux, une déclaration établie en deux exemplaires attestant cet achèvement.

3. DEPOT :
Le dépôt du dossier est effectué au siège de l’assemblée populaire communale du lieu de construction contre
récépissé de dépôt.

Un exemplaire de cette déclaration est adressé au service de l’Etat chargé de l’urbanisme au niveau de la wila ya.

4. DELAI DE DELIVRANCE
Toute décision statuant sur la conformité ne doit pas excéder une durée de trois (3) mois qui suivent le dépôt de
la déclaration d’achèvement de la construction.

Le certificat de conformité est délivré soit par :


- le P/APC pour les projets qui relèvent de sa compétence.
- le Wali pour les projets qui relèvent de sa compétence et de celle du Ministre.

5. RECOURS
En l’absence de toute décision statuant sur la conformité dans les trois (3) mois qui suivent le
dépôt de la déclaration d’achèvement de la construction, le pétitionnaire peut saisir d’un
recours hiérarchique, par lettre recommandée avec accusé de réception soit, le ministre chargé
de l’urbanisme lorsque l’autorité compétente pour délivrer le certificat est le wali, soit le wali
dans les autres cas.

L’autorité saisie de ce recours doit notifier sa décision dans le mois qui suit, faute de quoi le
certificat de conformité est réputé accordé.

Le certificat de conformité est obligatoire pour l’établissement du titre de propriété de la


construction réalisée.

28
2 / LOIS ET REGLEMENTS EN VIGEUR

 Loi n° 90-25 du 18 novembre 1990 relative à l’orientation foncière ;


 Loi n° 90-30 du 1ér décembre 1990 portant loi domaniale
 Loi n ° 90-29 du 1e r décembre 1990 relative à l’aménagement et l’urbanisme
 Décret exécutif n° 91 – 178 du 28 mai 1991 définissant les règles générales
d’aménagement d’urbanisme et de construction

 Décret exécutif n° 91 – 178 du 28 mai 1991 fixant les modalités d’instruction et


de délivrance du certificat d’urbanisme, du permis de lotir, du certificat de
morcellement, de permis de construire, du certificat de conformité et du permis
de démolir

 Décret exécutif n° 91 – 177 du 28 mai 1991 fixant les procédures d’élaboration


et d’approbation du plan directeur d’aménagement et d’urbanisme et le contenu
des documents y afférents

 Décret exécutif n° 91 – 178 du 28 mai 1991 fixant les procédures d’élaboration et


d’approbation des plans d’occupation des sols ainsi que le contenu des
documents y afférents

 Loi 98-04 du 15 juin 1998 portant relative à la protection du patrimoine culturel

 Loi 01-20 du 12 décembre 2001 relative à l’aménagement et au développement


durable, pour les orientations en matière de développement urbain ;

 Loi n° 02-02 du 05 févier 2002 relative à la protection et à la valorisation du


littoral, pour les mesures de délimitation des sites non constructibles ;

 Loi n° 02-08 du 08 mai 2002 relative aux conditions de création des villes
nouvelles et de leur mesure de délimitation des sites non constructibles ;

 Loi n° 03-01 du 17 février 2003 relative au développement durable du tourisme,

 Arrêté du 25 février 2003 fixant le découpage relatif à la cartographie de base en


Algérie

 Arrêté du 25 février 2003 fixant la périodicité des prises de vues aériennes


systématiques

 Arrêté du 25 février 2003 fixant les systèmes de références des coordonnées


géographiques, planimétriques et altimétriques relatifs au territoire national

 Loi n° 03-10 du 19 Juillet 2003 relative à la protection de l’environnement dans


le cadre du développement durable ;

 Loi n° 04-05 du 14 Août 2004 modifiant et complétant la loi n° 90-29 du 1ér


décembre 1990 relative à l’aménagement et l’urbanisme.

29
 Loi n° 04-20 du 25 décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs et
la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable.

 Décret exécutif n° 05-317 du 10 septembre 2005 modifiant et Complétant le


décret exécutif N° 91-177 du 28mai 1991 fixant les procédures d’élaboration et
d’approbation du plan directeur d’aménagement et d’urbanisme et le contenu
des documents y afférents

 Décret exécutif n° 05-317 du 10 septembre 2005 modifiant et complétant le


décret exécutif N° 91-178 du 28mai 1991 fixant les procédures d’élaboration et
d’approbation du plan d’occupation des sols ainsi que le contenu des documents
y afférents

 Arrêté du 19 novembre 2005 émanant du ministère de la défense nationale fixant


les tarifs applicables aux travaux cartographiques exécutés par les services de
l’institue national de cartographie et de télédétection ainsi que les prix de ventes
des cartes topographiques qu’il produit

 Décret exécutif n° 06 -03 du 07 janvier 2006 modifiant et complétant le décret


exécutif N° 91-176 du 28mai 1991 fixant les modalités d’instruction et de
délivrance du certificat d’urbanisme, du permis de lotir, du certificat de
morcellement, du permis de construire, du certificat de conformité et du permis
de démolir

 Loi n° 06-06 du 20 Février 2006 portant loi d’orientation de la ville.

 Loi n° 07-06 du 13 Mai 2007 relative à la gestion, à la protection et au


développement des espaces verts;

 Loi n° 08 -14 du 20 juillet 2008 modifiant et complétant la loi n°90-30 du 1e r


décembre 1990 portant loi domaniale

 Loi n° 08-15 correspondant au 20 juillet 2008 fixant les règles de mises en


conformité des constructions et leur achèvement

30
- LES DIFFERENTS CONCEPTS DE L’ARCHITECTURE
URBAINE

31
1/ MORPOLOGIE URBAINE : ESSAI DE DEFINITION

Nous allons voir qu’appelle-t-on morphologie urbaine à travers quelques définitions


proposées par des spécialistes de la question :

C. Aymonino (1976) : Etude (description et classification) des causes qui contribuent à la


formation et à la modification de la structure physique de la ville

I. Samuels estime, Pour les géographes, que la morphologie urbaine est l’étude analytique
de la production et de la modification de la forme urbaine à travers le temps.

V. Gregotti parle de ce qui vient en plus des aspects matériels de l’architecture et de


l’ambiance physique. Il assigne à la morphologie urbaine deux rôles complémentaires
correspondant à deux origines différentes,

D’un côté, la morphologie est utilisée comme fin complémentaire et opposée par rapport à
la notion de typologie, pour indiquer, avant tout dans le champ urbain, la règle
d’agrégation des types de bâtiments qui préside à la formation des tissus ou dans certains
cas, simplement la forme de la ville dans son environnement.

__________________________

32
-2- TYPOLOGIE :

Le concept typologie est souvent associé à celui de morphologie, la paternité de


l’approche typologique est reconnu aux auteurs italiens (S Muratori, A Rossi, C
Aymonino, G Grassi, G Cannigia), qui ont mit en évidence les
structures de la forme urbaines comme composante essentielle de la culture et comme
méthode du projet d’aménagement urbain. L'objectif d'une typologie serait de réduire à
quelques grandes catégories la multiplicité et la variété des formes urbaines existantes.

Cependant son échelle d’intervention a, souvent, suscité un débat conflictuel ainsi ;

Ivor Samuels1 voit dans la typologie urbaine, comprise dans le sens de caractérisation des
formes urbaines, une contribution à la morphologie urbaine et comme étude analytique de
la production et de la modification de la forme urbaine à travers le temps.

Albert Levy, Par contre, parle de moyen de saisir les traits communs et les traits
différents, entre les formes urbaines concrètes et historiques, à travers un comparatisme,
pour regrouper les formes urbaines communes en quelques grandes classes, ou grands
types urbains.

Ainsi l’objectif d’une typologie serait de réduire à quelques grandes catégories la


multiplicité et la variété des formes urbaines existantes. Plusieurs typologies sont donc
possible :

- Une typologie distributive selon une périodisation historique.

- Une typologie urbaine formelle,

- Une typologie des tissus urbains,

Il souligne aussi que le concept de typologie est étroitement lié à celui du critère choisi et
pour distinguer et classer les formes urbaines.

A travers ces diverses définitions, on peut que constater un glissement et un transfert


conceptuel : De la typologie des édifices à la typologie urbaine, produisant une ambiguïté
par rapport à son échelle d’intervention.

33
-3/ URBAN DESIGN

L’urban design est un concept, qui a été défini dans un contexte particulier pour palier à
une défaillance institutionnelle concernant la séparation dans la formation des architectes
et des urbanistes, dans les pays Anglo-Saxonne, en effet,

Ivor Samuels observe que l’urban design est une traduction de projection urbaine
(progettaione urbana). Et qu’en grande Bretagne, l’urban design n’a pas de base
institutionnelle, il a permis, dans les années 70, de créer sous ce nom des programmes
d’enseignement post-gradué accueillant à la fois des architectes et des urbanistes.

Albert Levy5 voit le correspondant anglais de composition urbaine,

George Baird attache une grande importance à cette expression et estime qu’en Amérique
du nord, au cours des quelque vingt-cinq dernières années on a utilisé comme outils
disponibles, les préceptes de l’urban design, à la place des outils de la morphologie
urbaine.

Ce concept est rarement utilisé du fait qu’à la base, les programmes de formations des
architectes dans l’école Algérienne sont diffèrent, de celui anglo-saxon, étant donnée que
chez ses derniers il y a une séparation entre la formations des architectes et des
urbanistes, par contre en Algérie, celle ci relève d’un système intermédiaire.

4- PROGETTZIONE URBANA – PROGETTO URBANO – METODO


PROGETTUAL

Pierre Merlin estime que, les Italiens emploient volontiers, le terme de progettazione et
tous ses dérivés, sans cependant jamais en donner de définition théorique.

Albert Levy3, définit la méthode projectuelle ou méthode de projet qui ne peut être neutre
et est donc rattachée à une théorie qu’elle contribue à spécifier et porteuse d’idéologie,
une méthode (de projet) est toujours constituée d’une suite programmée d’opérations et de
procédure techniques visant à obtenir un résultat conforme aux exigence de la théorie.

Ces concepts n’ont guère de traduction ni en anglais ni en français.

34
5- COMPOSITION URBAINE

La composition urbaine est une expression reprise en référence à celle de composition


architecturale discipline enseignée dés le début du XIXéme siècle à l’école des beaux-arts.
Elle se rattache à l'art urbain classique qui accordait une grande place à l'esthétique
urbaine et des règles de formalisation de l'espace urbain (axialité, symétrie, hiérarchie des
espaces). Le délaissement de la composition de l'espace public comme élément
fondamental de l'espace urbain, par l'urbanisme moderne, préoccupé par la programmation
des activités, provoqua, en retour, parmi des groupes d'architectes, un souci du dessin de
la forme urbaine.

John, Whiteman., voit dans le concept de composition urbaine, une notion d’action sur le
monde extérieur.

Albert, Lévy., voit dans la composition urbaine un synonyme d’urban design et


considère que : c’est la partie de l’urbanisme qui traite de la forme urbaine et qui s’occupe
plus particulièrement de la mise en forme de l’espace public, des pratiques qu’il sous-
tend, et de son rapport avec l’espace privé. Il ajoute qu’historiquement, la composition
urbaine se rattache aux arts urbains antérieurs, mais en ne se limita nt pas à une simple
action d’embellissement de l’espace urbain. «Il estime que la composition urbaine viserait
à produire une morphologie urbaine c’est-à-dire à créer l’organisation formelle du sol
urbain et relèverait de la compétence de l’architecte. Elle se rattache à des théories
urbanistiques, Discours théorique normatifs, chargés de concevoir et de produire l’espace
urbain dans ses généralités et sa globalité »4. A travers ces définitions nous considérons
que ce concept malgré sa connotation urbaine a plus trait à la composition architecturale.

-6 PROJET URBAIN

Le projet urbain est un concept qui a été introduit pour penser l’embrayage entre
architecture et formes urbaines, cependant, note P Ingallina1, la multiplic ité de sens que la
notion de projet urbain recouvre, révèle une certaine incapacité d’en restituer la portée,
mais témoigne de son caractère global.

Ainsi, ce concept intègre dans les projets urbanistiques les notions de concertation entre
les différents acteurs (décideurs, concepteurs, investisseurs, usagers) dans la prise de
décision, la maîtrise des échelles mineures de l'espace. Il a pour but de trouver un
compromis entre fonctionnalité, esthétique urbaine et tracés, d'une part, et les différentes
échelles de composition, d'autre part.

35
A, Levy propose de réserver la notion de projet urbain à un projet de forme urbaine
impliquant la fabrication d’un fragment de tissu urbain, en rapport avec la ville existante,
dont il faut prendre en compte tous les composants constitutifs pour les articuler d’une
manière spécifique : c’est donc le résultat d’un procès de composition urbaine (projetation
urbaine). Il articule, selon une relation de supposition réciproque, une forme de
l’expression (morphologie urbaine) et une forme du contenu (morphologie social)
produisant ainsi l’effet de sens recherché par le projet.

Ainsi, cette notion est employée par les architectes comme synonymes de compositions
urbaine, et C Devilliers la décrit comme une notion ne relevant pas d’une profession mais
d’une compétence, que le projet urbain n’est pas une procédure, mais une démarche et
qu’il s’est toujours posé la question : peut –on appliquer le concept de projet à la ville,
quelle est la nature de ce projet est-ce la même chose que le projet d’architecture ?

Selon M Saîdouni, La notion de projet urbain intègre des dimensions multiples ignorées
par l'urbanisme fonctionnaliste: Composition (forme urbaine), embellissement et
esthétique urbaine (image de la ville), articulation et hiérarchie des différents espaces
(bâtiment dans son contexte, îlot, quartier, ville), insertion de l'œuvre conceptuelle dans un
système de décision et de négociation entre les différents acteurs. Les orientations
majeures de la démarche du projet urbain sont:

- L'ordonnancement des tracés urbains par le recours à des dispositifs de composition


puisés dans la ville historique.

- La hiérarchisation des espaces publics et la combinaison des échelles de composition.

- La mixité fonctionnelle des zones et des voiries urbaines

- Les notions d'esthétique urbaine et d'embellissement

- La concertation entre les différents acteurs (élus, acteurs économiques association)


dans l'élaboration du projet.

Cette double dénomination de ce concept « projet » et «urbain» a favorisé une certaine


ambiguïté de la notion, en effet note P Ingallina, cette notion associe, aussi bien l’idée
d’un projet d’architecture à grande échelle, autrement dit, la notion de «projet» classique,
processus technique du ressort de l’architecte, l’emportait sur celle, plus large d’ «urbain»
qui se réfère à la ville et qui renvoie de ce fait à des compétences multiples et donc pas
uniquement aux problèmes d’organisation spatiale.

36
7/ URBAIN, FAIT URBAIN, STRUCTURE URBAINE, ANALYSE
URBAINE, TISSU URBAIN

Ces concepts caractérisent et qualifient l’urbain et tout ce qui s y rattache, et vont à


l’encontre de la conception de la forme urbaine qui, elle, relève de l’acte architectural et
qui est définie comme un produit tridimensionnel. En effet, le concept urbain est un terme
relativement vague et a donné lieu à de nombreuses définitions, ainsi :

Ivor Samuels1 observe, que le terme urbain et ce qui s’y rattache, a donné lieu à de
nombreuses définitions qui ne correspondent pas à la démarche architecturale, mais à
celle d’économistes, de démographes, de juriste. De même pour la structure urbaine qui a
été entreprise essentiellement en termes économiques, sociaux et démographiques.

John Whiteman associe la notion de l’urbain et ce qui s’y rattache à cette école de pensée
sur la ville qui cherchait à construire une science à partir de résultats formels dans le cadre
d’une définition très étroite et fonctionnelle de la science. Ce rationalisme fonctionnel
qu’on peut rattacher à l’école de Chicago ou à Durkheim a conduit à un urbanisme
fonctionnel.

Albert Levy dans sa définition tente de rapprocher la notion de l’urbain, à des


préoccupations architecturales et urbanistiques, et la définit comme étant l’urbanité, c’est
à dire, l’ensemble des conditions qui le rendent possible et permettent de distinguer ce qui
est ville, de ce qui ne l’est pas, tant de point de vue formel que fonctionnel. L’ensemble,
de ces conditions, est donné par les caractères de l’urbain. Et définit les caractères de
l’urbain comme l’ensemble des attributs qui spécifient une ville et qui la qualifient dans
son rapport avec le site et l’histoire.

De même, l'étude de la structure urbaine a été entreprise essentiellement en terme


économiques, sociaux et démographiques: c'est l'analyse urbaine. Cette structure urbaine
s'oppose à la forme urbaine"qui peut être définie comme le produit tridimensionnel des
processus du développement urbain qui sont guidés par la pratique, explicite ou implicite,
de l'urban design"4.

Pour I Samuels, la forme urbaine implique l'action, non seulement des architectes et des
urbanistes, mais aussi des investisseurs et des collectivités.

Pour définir la forme urbaine (du point de vue de la signification) A Lévy distingue le
contenant (la substance physique de la ville) et le contenu (la substance social).Il voit
dans la forme urbaine « le langage spatial à travers lequel la forme du contenu est
manifestée».

Ainsi, ces concepts, cités ci-dessus, portent une connotation plus analytique, et qui
relèvent des sciences humaines, contrairement à notre préoccupation qui s’intéressent à la
ville sur le plan de la forme physique.

37
3 - LES ORIGINES DE LA MORPHOLOGIE URBAINE

Tous les auteurs travaillant sur la question s’accordent à dire que les préoccupations
morphologiques sont apparues d’abord en Europe et spécialement en Italie.

Vittorio-Gregotti1 situe les origines dans les années 60 et estime qu’il y a deux approches
distinctes :

- Une approche ou la morphologie est utilisée comme complément et en opposition à la


notion de typologie pour indiquer les règles d’agrégation des types de bâtiments qui
président à la formation des tissus urbains dans leur environnement.

- Une approche venue des géographes Français de l’entre deux guerres qui applique à la
connaissance architecturale des systèmes territoriaux complexes qui vont de pair avec les
concepts d’environnement, de site et de situation.

Erneto-D’Alfonso, accorde un rôle fondateur à S, Muratori., qui a esquissé les bases des
exigences d’une science morphologiques qui émerge des relevés et des analyses
stylistiques entrepris dans le cadre des études typologiques des années 50 (Studi per un
operante storia urbana di Vnezia 1959),

il précise aussi que cette notion fut reprise de façon plus théorique et plus critique par
Carlo-Aymonino (La citta di padova 1970) qui propose une étude des phénomènes urbains
fondée sur deux branches : la typologie des bâtiments et l’étude des formes urbaines

B-Hillier note qu’en Angleterre, des travaux de caractère morphologique ont été menés en
divers lieux depuis vingt ans sans se réclamer de cette expression.

Cependant, parmi les travaux qui ont contribué à l’émergence de la morphologie urbaine
en Grande Bretagne, il distingue plusieurs courants :

- Le courant des historiens urbains, autour de W.G..Hoskins (The making of the english
landscape 1970), qui insiste sur l’aspect physique de l’objet urbain mais aussi du contexte
historique et environnemental de la ville.

- Le courant des géographes, autour de M.RG Conzen (Alnwick – Northumberland : a


study in town plan analysis, 1960) qui poursuit la tradition morphologique des géographes
Allemands, en étudiant en détail l’évolution morphologique et fonctionnelle des villes.

- Le courant historico social de gauche qui a analysé, à propos du logement ouvrier, les
rapports entre l’objet physique et les concepts sociaux.

38
Le courant de certains architectes, en particulier de l’équipe formée à Cambridge autour
de Leslie Martin et Lionel March qui fondèrent un temps avec Christopher Alexander le
centre de recherche sur l’utilisation du sol et les formes bâties (land use and built form
studies), dont l’objectif principal était de rendre transparente, par des moyens
mathématiques, la forme architecturale et urbaine.

Albert-Levy voit les origines du mouvement morphologique dans une réaction contre les
résultats du mouvement moderne et dans un souci de combler le fossé creusé par
l’urbanisme progressiste entre la ville et l’architecture.

Il estime que les Italiens sont au premier plan de la morphologie urbaine avec S Muratori
qui a mis en évidence les rapports du type de bâtiments, du tissu urbain, de la structure
urbaine et de la dimension historique, prolongée par C Aymonino qui a définit et
systématisé les concepts de formes urbaines, de type de croissance, etc. et mis en évidence
le rapport dialectique entre typologie des édifices et formes urbaines ;

A Rossi a apporté les notions de liens entre histoire, monuments, ville et architecture et
énoncé l’idée d’autonomie de la forme urbaine, en tant que structure, par rapport à la
fonction et à la distribution, et enfin G Canniggia a montré l’importance des éléments
permanents et des persistances dans la croissance de la ville et dans la détermination de sa
forme physique .

Par contre l’émergence du mouvement morphologique en France, A Levy rappelle


l’apport des historiens Français de l’urbanisme, Pierre Lavedan et Marcel Poët. Il estime
que l’étude des plans de ville de P Lavedan, la mise en évidence des apports des périodes
successives, du rôle des espaces non construits, sont des préoccupations essentiellement
morphologiques. Il ajoute que le mouvement a été relayé dans plusieurs équipes de
recherches (Ces équipes vont influencer à leur tour l’école Algérienne):

- Le groupe ANDROS (Castex –Panerai – Depaule) à Versailles, sur la base de l’apport


d’AYMONINO

- Le G.E.F.A.U (P Micheloni, A Borie, P Pinon) sur la relation entre site et


morphologie.

- L’équipe animée par André Chastel qui a mis en évidence sur les quartiers des Halles,
le rapport entre le parcellaire, la forme urbaine et l’architecture urbaine. (F Boudon, A
Chastel, A Cousy et F Hamon : Système de l’architecture urbaine : Le quartier des halles à
Paris 1977)

- L’institut Français d’Architecture sur les formes urbaines à Paris. (B Fortier)

39
LA REACTION CONTRE LES CONGRES INTERNATIONAUX D’ARCHITECTURE
MODERNE (C.I.A.M)

Pour beaucoup d’auteurs, le mouvement morphologique s’est développé en réaction


contre les conséquences du mouvement moderne et des C.I.A.M.

A-Levy1 estime que : l’Indifférence, voir l’hostilité, de l’urbanisme progressiste envers la


ville traditionnelle a eu des conséquences théoriques et pratiques importantes; les études
sur la formes urbaine ont été délaissées… confirmant ainsi la coupure postulée entre la
ville et l’architecture .

De même, Ivor samuels estime que si on peut distinguer plusieurs écoles de pensée dans le
mouvement de la morphologie urbaine ;

- Le courant des architectes Italiens.(S-Muratori, C-Aymonino, A-Rossi, G-Caniggia..)

- Le mouvement contextualiste anglo-américain initié par Colin -Rowe, A-Colqulhoun

- L’école qui se qualifie de ‘ Rationaliste’ animée par les frères Krier, Culot.

- Le mouvement Français Andros (Castex, Panerai, Depaule)

- Le mouvement de critique pragmatique Anglo-saxon initié par J. Jacobs et auquel se


rattache B-Hillier,

5-3 LA METHODE D’ALBERT LEVY1

A Levy construit sa méthodologie sur le rapport du discours normatif et cognitif et avance


la notion de projet urbain, comme alternative, qui aurait deux fonctions essentielles:

- Définir les différents espaces publics, leurs hiérarchies, leurs rapport avec l’espace
privé par une composition urbaine d’ensemble.

- Contrôler et gérer les différentes interventions ponctuelles et architecturales.

Sa méthodologie ne se définit, par ailleurs, que par le regard qu’il porte à la crise urbaine
actuelle comme étant la perte des caractères urbains, ces derniers se manifestent de par
leurs constitutions de quatre structures principales :

- La structure de permanence : Traces et tracés historiques de la forme urbaine qui


perdurent en tant que témoignage de son passé et de sa mémoire collective.

- La structure de conformation : est l’ensemble des tracés ordonnateurs qui sous-tendent


la forme urbaine

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- La structure de l’espace publique collectif : Est l’ensemble des lieux des pratiques et
collectives, propres à une ville et son organisation socio-politique, elle constitue le support
des activités urbaines qu’elle met en relation, en favorisant ainsi les échanges et la
communication généralisée.

- La structure fonctionnelle est l’ensemble des activités qui se déroulent dans un lieu et
qui le fondent en spécifiant sa nature parallèlement.

ATEK SAMIR

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